samedi 20 août 2022

Impacts économiques des incidents de sécurité des aliments dans une chaîne d'approvisionnement moderne : E. coli dans l'industrie de la laitue romaine

Est-ce un hasard, pas vraiment, car au moment de vous proposer l’article sur les coûts liés à la sécurité des aliments, ci-après, j’apprends par Food Safety News que l’épidémie à E. coli O157:H7 qui a lieu en ce moment aux Etats-Unis est liée à de la laitue romaine dans des sandwichs de chez Wendy’s …

Voici donc «Impacts économiques des incidents de sécurité des aliments dans une chaîne d'approvisionnement moderne : E. coli dans l'industrie de la laitue romaine», source American Journal of American Economics. L’article est disponible en intégralité.

Résumé
Les incidents de sécurité des aliments perturbent les marchés touchés, provoquent la destruction de produits comestibles, ébranlent la confiance des consommateurs et imposent des pertes économiques aux participants de la chaîne d'approvisionnement concernée. Malgré la prévalence de tels incidents, nous en savons étonnamment peu sur leurs impacts sur la chaîne d'approvisionnement, en particulier sur les marchés de produits modernes où les contrats peuvent entraver la diffusion des impacts sur les prix tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

L'incident E. coli de novembre 2018 concernant la laitue romaine dans le centre de la Californie a secoué les marchés nord-américains des produits tout au long de l'automne 2018 et jusqu'en 2019. Notre étude des impacts économiques de cet incident a bénéficié de l'accès à des informations désagrégées sur les prix et les ventes de laitue romaine et à remplacer les légumes verts à feuilles à toutes les étapes de la chaîne d'approvisionnement, ce qui nous permet de surmonter les limites des données qui ont entravé les études antérieures.

Nous décomposons les impacts de l'incident en composants de prix et de quantité. Les producteurs de romaine étaient en grande partie protégés contre les dommages en raison des clauses de prix fixes dans les contrats producteurs-transformateurs. Les pertes économiques ont été subies principalement par les expéditeurs et les transformateurs de romaine, ainsi que par les distributeurs qui ont retiré les produits vendables de la chaîne d'approvisionnement et ont perdu des ventes pendant et bien après l'incident en raison de la baisse de la demande des consommateurs.

Nous estimons que la perte totale pour la société résultant de l'incident était de l'ordre de 276 à 343 millions de dollars. Les impacts étendus et durables d'un incident de sécurité des aliments démontrent l'avantage économique des industries adoptant des règles obligatoires de sécurité des aliments et une traçabilité améliorée pour minimiser l'occurrence et les impacts de tels incidents.

Conclusion
Les incidents de sécurité des aliments pour les produits frais sont malheureusement des événements courants, mais il est difficile d'estimer l'ampleur des dommages et la répartition des dommages d'un incident à travers la chaîne d'approvisionnement. La plupart des échanges sont gérés via des contrats confidentiels, qui protègent les prix et autres dispositions contractuelles des analystes extérieurs. Les marchés au comptant traditionnels ne traitent que des volumes résiduels, et les prix publiés sur ces marchés peuvent ne pas refléter les conditions contractuelles, comme l'a montré cette étude. Bien que le mouvement de vente au détail puisse être mesuré avec précision grâce aux données du scanner, aucune source de données comparable n'existe pour la restauration commerciale, et l'analyse au détail est compliquée par les milliers d’UVCs et de codes UPC impliqués, même pour une catégorie relativement étroite telle que les légumes verts à feuilles.

Malgré ces défis et grâce en grande partie à la coopération de l'industrie et aux abondantes ressources de données fournies par cette étude, nous avons pu montrer qu'un incident dû aux opérations d'une seule exploitation agricole a causé des dommages considérables aux acteurs de l'industrie et à la société dans son ensemble. Les producteurs avaient tendance à être relativement à l'abri des dommages en raison de la nature des contrats, tandis que les expéditeurs et les transformateurs supportaient la part du lion des dommages au sein de la chaîne d'approvisionnement.

Étant donné que les contrats protègent les producteurs contre les pertes dues à un incident de sécurité des aliments, les producteurs en tant que groupe ont peu d'incitations directes à améliorer les pratiques de sécurité des aliments. Le fait qu'un incident pouvant éventuellement être attribué à une ou quelques opérations ébranle l'ensemble de l'industrie et impose des pertes généralisées est une prescription claire pour les mesures imposées par le gouvernement ou l'industrie pour assurer la sécurité des aliments. Le California Leafy Greens Marketing Agreement (LGMA) a été créé pour améliorer les pratiques de sécurité des aliments dans les industries des légumes verts à feuilles. Cependant, la participation à la LGMA et le respect de ses règles sont volontaires, laissant l'industrie actuellement sans mécanisme obligatoire pour améliorer la sécurité des aliments. La loi américaine sur la modernisation de la sécurité des aliments (FSMA pour Food Safety Modernization Act) n'a pas non plus réussi à éliminer les épidémies.

Les résultats sont également porteurs d'enseignements importants pour le CDC et la FDA dans la réponse aux incidents de sécurité des aliments. Il est peut-être inévitable que les avis initiaux soient vagues jusqu'à ce que la source d'une épidémie puisse être isolée, mais la conséquence est des pertes économiques importantes pour les consommateurs et les acteurs de la chaîne d'approvisionnement qui n'étaient pas responsables de l'incident.

Pour limiter les dommages, il est impératif que la source d'une éclosion soit isolée le plus rapidement possible, puis que les avis soient rapidement révisés, affinés et publiés pour refléter les nouvelles informations. Notamment, le plan de la FDA, ‘New Era of Smarter Food Safety’ annoncé en juillet 2020, dans le but de créer un système alimentaire traçable plus numérique, pourrait permettre aux avis d'identifier plus rapidement les sources d'épidémies. Cette analyse démontre les avantages économiques importants qui peuvent découler d'un tel système.

Les avis ébranlent également la confiance des consommateurs dans le produit concerné et peut-être dans les produits connexes, avec des impacts potentiellement durables. La laitue romaine est un produit hypocalorique et très nutritif, mais la réduction des ventes au détail et dans la restauration commerciale s'est poursuivie pendant de nombreuses semaines après l'émission du feu vert, avec une demande en baisse de 25% ou plus pour certains produits de romaine au cours de la période de 20 semaines étudiée ici.. Dans l'exercice de leur responsabilité publique, la FDA et le CDC peuvent avoir besoin de jouer un rôle plus proactif pour rassurer les consommateurs sur la sécurité sanitaire fondamentale d'un produit comme la romaine à la suite d'un incident.

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

De la laitue romaine dans des sandwichs de chez Wendy’s liés à une épidémie dans plusieurs Etats des Etats-Unis

«De la laitue romaine dans des sandwichs de chez Wendy’s liés à une épidémie dans plusieurs Etats des Etats-Unis», source article de Coral Beach paru le 19 août 2022 dans Food Safety News.

Wendy's retire la laitue romaine de ses sandwichs dans certains de ses restaurants car elle a été liée à une épidémie dans plusieurs Etats d'infections causées par E. coli.

Le CDC a rapporté que 37 personnes sont désormais confirmées malades, contre 29 mardi dernier. Les malades vivent dans le Michigan, l'Ohio, la Pennsylvanie et l'Indiana.

Sur 26 personnes interrogées jusqu'à présent par les enquêteurs de la santé publique, 22 d'entre elles ont déclaré avoir mangé des sandwichs dans différents restaurants Wendy's dans la semaine avant de tomber malade.

La chaîne de restaurants utilise un autre type de laitue romaine pour les salades. La FDA rapporte que la laitue romaine utilisée sur les hamburgers de chez Wendy’s est un hybride de laitue romaine et iceberg qui est plus petite que les têtes de romaine ordinaires.

Les restaurants où les personnes malades ont mangé sont connus pour être dans le Michigan, l'Ohio et la Pennsylvanie. La personne malade dans l'Indiana n'a pas encore été interrogée par les enquêteurs, selon le Centers for Disease Control and Prevention.

Au moins 10 des personnes malades ont dû être hospitalisées. Depuis vendredi après-midi, trois d'entre eux dans le Michigan ont été confirmés avec un type d'insuffisance rénale appelé syndrome hémolytique et urémique (SHU), selon le CDC. Aucun décès n'a été signalé.

«Les enquêteurs s'efforcent de confirmer si la laitue romaine est à l'origine de cette épidémie et si la laitue romaine utilisée dans les sandwichs Wendy's a été servie ou vendue dans d'autres entreprises. Wendy's coopère pleinement à l'enquête», selon le CDC.

Le nombre de patients infectés et leurs États de résidence sont l'Indiana avec 1, le Michigan avec 15, l'Ohio avec 19 et la Pennsylvanie avec 2. Les cas de maladie ont commencé à des dates allant du 26 juillet au 8 août.

Les patients sont âgés de 6 à 91 ans, avec un âge médian de 21 ans, et 62% sont des hommes. La complication potentiellement mortelle du SHU attaque généralement les enfants en raison de leur système immunitaire sous-développé.

«Pour le moment, il n'y a aucune preuve indiquant que la laitue romaine vendue dans les épiceries, servie dans d'autres restaurants ou au domicile des personnes est liée à cette épidémie», selon le CDC.

L’Ohio Department of Health a dit jeudi que des patients de l'État avaient été signalés dans les comtés de Wood, Lucas, Mahoning, Clermont, Cuyahoga, Franklin, Lorain et Summit. Le département a signalé que quatre personnes dans l'Ohio avaient été hospitalisées en lien avec l'épidémie. Jusqu'à présent, le comté de Wood a signalé 20 cas de maladie.

Les responsables du Michigan ont signalé plus tôt cette semaine que le Michigan Department of Health and Human Services, le ministère de l'Agriculture, le Michigan Department of Agriculture and Rural Development, et trois services de santé locaux du Kent, Ottawa et Oakland, enquêtent sur une augmentation récente du nombre de cas liés à E. coli. Jusqu'à présent, le département de la santé de l'État signale 98 cas de malad pour le mois d'août.

Les rapports des États sur les maladies peuvent être en retard par rapport aux chiffres signalés par le CDC en raison du temps nécessaire pour les analyses, les analyses de suivi et le processus de déclaration des autorités locales à l'État, puis aux autorités fédérales.

L'avocat en sécurité des aliments de Seattle, Bill Marler, a dité qu'il n'était pas surpris qu'un légume vert à feuilles ait été impliqué dans l'épidémie. Il est déçu que nous «continuions à voir ce qui est essentiellement des intervalles réguliers d'épidémies liées aux légumes verts à feuilles.»

«Cela souligne que la FDA et l'industrie des légumes verts à feuilles doivent s'attaquer au problème sous-jacent, qui est la contamination de l'environnement», a dit Marler. «Je soupçonne que nous trouverons un bovin à proximité.»

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Israël: un morceau de serpent trouvé dans un sachet d'haricots verts surgelés Sunfrost

Si sur votre moteur de recherche préféré, vous écrivez les termes, ‘haricots verts’ et ‘serpent’, une liste d’incidents se présente à vous y compris en France. 

Vous pouvez l’actualiser avec cette information, «Israël: un morceau de serpent trouvé dans un sachet d'haricots verts surgelés Sunfrost», source i24News.

Un morceau de serpent a été trouvé à l'intérieur d'un sachet d'haricots verts de la marque surgelée Sunfrost en Israël, mais malgré les plaintes des consommateurs, aucun rappel n'a été pour l'heure annoncé, rapporte Channel 12.

Selon le ministère de la Santé, l'entreprise aurait refusé temporairement de collecter les produits. Il y a moins d'un mois, une tête de souris morte a été trouvée dans un seul sachet d'haricots verts surgelés de la même marque. Le ministère de la Santé a annoncé qu'«il y a une crainte d'éventuelles défaillances des systèmes de sécurité sanitaire dans les chaînes de production de l'usine.»

Selon le ministère, «l'entreprise Sunfrost a annoncé son intention de trier à nouveau les emballages du produit trouvés dans l'usine, mais de ne pas collecter le produit auprès des circuits de commercialisation, malgré la demande.»

Le ministère de la Santé a ajouté qu' «après des entretiens avec l'entreprise, il a ordonné à l'usine de procéder à un rappel volontaire sous réserve d'une audience avant que le ministère n'exerce les pouvoirs qui lui sont conférés par la loi. L'entreprise a annoncé qu'il n'y avait pas besoin d'une audience et qu'elle exécutera la directive du ministère de la Santé.»

«Suite à la découverte d'un morceau de serpent dans un seul sachet d'haricots verts, et conformément à la directive du ministère de la Santé aujourd'hui, Sunfrost procédera, à partir de dimanche, à une collecte proactive auprès des canaux de commercialisation des paquets du numéro de lot pertinent. Il convient de souligner qu'il n'y a aucun lien avec le cas précédent, qui provient d'une année de production différente», a réagi Sunfrost.

«Au cours des deux derniers jours, la société a présenté au ministère de la Santé un avis vétérinaire selon lequel il n'y a pas de danger pour la santé publique, mais a souligné qu'elle suivra toute directive qui lui sera donnée», a-t-elle poursuivi.

Mise à jour du 22 août 2022
«Escargots, rats et parties d'oiseaux : le géant israélien des légumes surgelés annonce un rappel massif», source Ynet.
Cette décision intervient après que Sunfrost, une filiale de Tnouva, ait initialement refusé de rappeler des produits et tenté de cacher une contamination massive de ses aliments surgelés, certains consommateurs trouvant des parties d'animaux et d'insectes dans les sachets d’emballage.

On lira aussi, Israël: morceaux d'animaux trouvés dans des aliments, le géant de l'agroalimentaire Tnuva s'excuse

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vendredi 19 août 2022

Biotechnologies végétales : des avancées significatives !

Communiqué du 19 août 202 de Science-Technologies-Actions qui est un Collectif dont le but est de défendre et promouvoir la Science dans le débat public, «Biotechnologies végétales : des avancées significatives !»

La revue Science a publié le 22 Juillet 2022 une étude de chercheurs chinois affiliés à l’Académie chinoise des sciences agricoles, ouvrant de nouvelles perspectives pour la production agricole et la sécurité alimentaire.

Ces chercheurs ont passé au peigne fin 118 gènes de riz et de maïs, qui codent pour des protéines appelées facteurs de transcription, c’est-à-dire qui contrôlent l’expression d’autres gènes. Ils ont ensuite cherché à savoir si certains de ces gènes sont activés quand le riz est cultivé dans un sol à faible teneur en azote, ce qui indiquerait que ces gènes pourraient stimuler l'absorption du nutriment (afin de combler la déficience, un mécanisme classique de la physiologie des plantes). L'équipe a ainsi identifié 13 gènes qui s'activaient lorsque les plants de riz étaient cultivés dans un sol pauvre en azote ; cinq ont entraîné une multiplication par quatre ou plus de l'absorption d'azote. Ils ont inséré une copie supplémentaire de l'un des gènes, connu sous le nom d'OsDREB1C dans des plants de riz d'une variété non commerciale utilisée pour les expérimentations.

Ces plants de riz modifiés présentaient à la fois des grains plus gros et plus nombreux (jusqu'à 40% de grains en plus) par rapport aux témoins non-modifiés. Les rendements de riz ont été augmentés de 41 à 68% suivant les lieux et le climat (de tempéré à tropical). Des résultats préliminaires indiquent le même type de résultat chez le blé.

Ces chiffres sont à prendre avec prudence mais témoignent de l'intérêt de ces travaux.

Depuis leur lancement en 1996, les OGM (variétés transgéniques de première génération) ont été utilisés dans 70 grands pays agricoles (non européens) sur une surface cumulée de 3 milliards d'hectares (17 fois la superficie agricole de l'UE) et visaient essentiellement à protéger les rendements contre les parasites (insectes, champignons, virus) ou la concurrence des mauvaises herbes.

Plus récemment, des plantes tolérantes à la salinité ou à la sécheresse ont été créées pour répondre au défi climatique.

L'un des projets les plus avancés, WEMA (Water Efficient Maize for Africa), développé en Afrique depuis 2008, en partenariat public-privé, a permis la mise au point d'un maïs, à la fois, tolérant à la sécheresse, résistant à la pyrale et à la chenille légionnaire.

Dans le domaine sanitaire, après d'interminables polémiques, le «riz doré» enrichi en bêta-carotène a été autorisé aux Philippines en 2021 pour la culture et la consommation et devrait permettre de lutter efficacement contre le déficit en vitamine A et la cécité infantile.

Si les résultats expérimentaux sont confirmés, l'arrivée de plantes au potentiel de rendement amélioré constitue une avancée spectaculaire qui devrait changer la donne au niveau mondial sur le plan de la sécurité alimentaire.

Quant à l'Europe, sans aucune rationalité scientifique, elle reste hostile aux OGM et n'a toujours pas pris de décision concernant les nouvelles biotechnologies comme l'édition génomique et notamment le CRISPR/Cas9, dont l'invention a valu le prix Nobel de chimie 2020 à la française Emmanuelle Charpentier et à l'américaine Jennifer Doudna. Cette nouvelle révolution génétique ouvre pourtant d'intéressantes perspectives dans divers domaines comme la santé et l'agriculture, ce qui n'a pas échappé aux USA et à la Chine qui détiennent 80% des brevets.

Le dénigrement des OGM est tel que le «sans OGM» mentionné sur de très nombreux produits alimentaires est devenu, indûment, un marqueur de qualité et de sécurité sanitaire ! En même temps, pour se protéger du Covid19, une très grande partie de la population a accepté le vaccin à ARN messager élaboré par des sociétés pharmaceutiques américaines impliquées dans les biotechnologies !

Le fossé continue à se creuser entre l'Europe et le reste du monde.

Une fois de plus la France et l'Union européenne réticentes à l'innovation agricole, repliées derrière un principe de précaution mal interprété et cédant à l'écologie politique la plus dogmatique se trouvent exclues des acteurs qui participent aux grandes avancées technologiques mondiales.

Un obscurantisme d'Etat, rarement dénoncé, qui empêche la recherche agronomique française d'utiliser des méthodes tout à fait classiques en biologie moléculaire et en transgénèse végétale et qui prive les agriculteurs français et européens des progrès significatifs en amélioration génétique des plantes.

NB : On lira aussi ce complément de la revue Science, Le riz biotechnologique produit 40% de grains en plus. Une modification génétique peut stimuler la photosynthèse et l'absorption des engrais dans le blé, ainsi que dans d'autres cultures.

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Il était une fois des vaches victimes de la sécheresse empoisonnées par du sorgho. Le sorgho est-il une plante d'avenir pour le fourrage des ruminants ?

Autant le dire de suite, je ne suis pas un spécialiste du sujet mais ce croisement d’informations méritaient de le paratger avec vous. La photo ci-dessus représente du sorgho (Agroscope).

D’un côté, on apprend qu’en raison de la «Sécheresse: des dizaines de vaches meurent empoisonnées», source AGIR du 19 août 2022.

La mort spectaculaire début août dans le nord-ouest de l'Italie d'une cinquantaine de vaches empoisonnées par de jeunes pousses de sorgho est probablement une conséquence de la sécheresse actuelle. C'est ce qu'a expliqué jeudi un scientifique.

Le 6 août, 50 vaches de race piémontaise d'un élevage de Sommariva del Bosco, près de Turin dans la région du Piémont, ont été terrassées par une intoxication aiguë à la durrhine, naturellement présente dans les jeunes pousses de sorgho, mais pas dans une concentration aussi importante que celle relevée dans les échantillons prélevés sur place.

De l’autre, sur le site de la même agence, le 16 août, on apprend, selon «le centre de compétence de la Confédération [suisse] dans le domaine de la recherche agronomique et agroalimentaire», «Agroscope: du sorgho comme fourrage résistant à la sécheresse».

Des chercheurs d'Agroscope testent les propriétés agronomiques du sorgho, une graminée d’origine africaine, et ses qualités en tant que fourrage. Avec sa tolérance à la sécheresse et son rendement élevé, le sorgho fourrager pourrait représenter une importante source de nourriture pour les ruminants.

On lira le communiqué d’Agrocope ici.

Mise à jour du 24 août 2022
La France Agricole nous informe que «Mieux vaut prendre des précautions pour la pâture du sorgho et éviter de la proposer aux animaux lorsqu’elle est jeune.»

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Surveillance de Campylobacter en France, 2000-2020

Le blog avait publié en son temps, «Infections à Campylobacter : données épidémiologiques 2020». Voici qu’un article ‘oublié’ par le blog est paru sur la plate-forme SCA de juillet 2022, il est intitulé «France, Campylobacter, denrées d’origine animale»

En France, les plans de surveillance de Campylobacter mis en place par la DGAL entre 2000 et 2020 ont confirmé l’importance de la contamination des volailles par cette bactérie. En 2017, les taux de prévalence moyens étaient de 50% pour le poulet (n=162/327) et 46% pour la dinde (n=150/327), toutes matrices confondues (carcasses, cuisses et escalopes). Ces données seront complétées par les résultats des plans exploratoires menés en 2021 sur les abats de volailles et les foies de bovins adultes. 

Référence.
Martine Denis, Delphine Novi, Françoise Gauchard, Marianne Chemaly. Surveillance de Campylobacter en France, 2000-2020. Bulletin épidémiologique Santé animale et Alimentation n°96, article 2, 2022.

Campylobacter reste toujours le premier agent zoonotique responsable de gastro-entérites devant Salmonella et C. jejuni demeure l’espèce la plus impliquée dans les cas humains. Campylobacter est prévalent dans les filières de productions animales ; les filières avicoles et bovines étant identifiées comme principales sources des infections humaines à C. jejuni. Les plans de surveillance (ou exploratoires) mis en place par la DGAl affinent au fur et à mesure des années l’identification des matrices alimentaires à risque. Le séquençage du génome des souches isolées de ces matrices et la comparaison avec les génomes des souches humaines devrait être un outil pour appuyer la surveillance de ce pathogène.

Remarque
L’accès au document ne permet de vous fournir une copie de certaines parties sélectionnées, je le regrette, sans doute, le document est-il classé secret défense ...

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STEC et viande de porc

«STEC et viande de porc», source plate-forme SCA de juillet 2022.

Une revue propose une synthèse d’études publiées entre 1999 et 2021 rapportant la prévalence des STEC à différents maillons de la chaîne de production de viande de porc à travers le monde. Chez les porcs vivants, les taux de prévalence rapportés dans chaque pays variaient entre 4,4 % (n=22/500) et 68,3% (n=82/120), tandis qu’ils oscillaient entre 0,1% (n=1/1 167) et 80 % (n=32/40) pour la viande de porc vendue au détail. Le sérogroupe O157 était le plus répandu sur chacun des continents mais sa proportion pourrait avoir été surestimée du fait d’un biais méthodologique. A l’inverse, le sérogroupe O121 n’a été identifié qu’aux USA et le sérogroupe O45 uniquement en Asie.

Complément
Pour la viande de porc vendue au détail, le sérogroupe O26 était répandu aux États-Unis, en Europe et en Afrique. Le sérogroupe O121 n'a été signalé qu'aux États-Unis. De plus, le sérogroupe O91 a été signalé dans des échantillons de porc vendus au détail aux États-Unis, Asie et Amérique du Sud.

Selon les auteurs,
- Des preuves épidémiologiques suggèrent que les produits crus de porc peuvent être naturellement contaminés par des STEC.
- Les STEC présents dans le porc cru représentent un risque modéré de maladie humaine selon les profils de virulence.
- La prévalence mondiale des STEC dans la viande de porc vendue au détail atteignait 80%.
- Il est nécessaire de développer des stratégies de réduction du risque STEC tout au long de la chaîne de production porcine.

Référence

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Investigation du CDC sur une éclosion à E. coli O157 dans le Michigan et l’Ohio

«Investigation du CDC sur une éclosion à E. coli O157 dans le Michigan et l’Ohio», source CIDRAP News du 18 août 2022.

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a dit le 17 août qu'ils aidaient les enquêteurs du Michigan et de l'Ohio à retrouver la source d'une épidémie à Escherichia coli O157:H7.

L'épidémie à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) a, à ce jour, rendu 29 personnes malades dans les deux États, avec 15 cas de maladie signalés
dans le Michigan et 14 dans l'Ohio. Les cas de maladie ont commencé à des dates allant du 26 juillet au 6 août. L'âge des personnes infectées varie de 6 à 91 ans.

Sur les 17 personnes pour lesquelles des informations sont disponibles, neuf ont été hospitalisées et aucun décès n'a été signalé. Aucun aliment n'a été identifié comme la source de l'épidémie, mais les responsables de la santé publique des États et locaux interrogent les personnes sur les aliments qu'ils ont consommés au cours de la semaine précédant la maladie.

Le CDC a dit que le nombre réel de personnes malades dans l'épidémie est probablement plus élevé, car les deux États ont signalé de fortes augmentations des infections à E. coli. Les responsables de la santé publique utilisent PulseNet du CDC, qui gère une base de données nationale d'empreintes ADN de bactéries d'origine alimentaire, pour déterminer combien de ces cas de maladie sont liées à l'épidémie.

Les personnes infectées par les STEC souffrent de crampes d'estomac sévères, de diarrhée (souvent sanglante) et de vomissements, les symptômes commençant généralement 3 à 4 jours après l'ingestion de la bactérie.

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Salmonella pèse lourd dans les comptes du groupe Strauss en raison des rappels de chocolats et de la fermeture du site

«Strauss ressent l'impact de Salmonella lié au rappel de chocolat et à la fermeture du site», source article de Joe Whitworth paru le 19 août 2022 dans Food Safety News.

Les bénéfices du groupe Strauss ont été fortement ébranlés par un rappel de chocolat en raison de la présence de Salmonella et de la fermeture connexe d'une usine de production en Israël.

La société a enregistré une croissance dans certains domaines, mais celle-ci a été compensée par une baisse des ventes de la division confiserie et de l'activité du houmous Sabra, qui ont toutes deux fonctionné à une échelle partielle au cours du semestre. L'entreprise a également signalé une baisse de son bénéfice d'exploitation.

Le rappel de confiseries en avril et les ajustements à l'usine Sabra de Virginie, associés à la hausse des coûts des matières premières, de l'expédition et de l'énergie, ont entraîné une baisse de 59,1% du bénéfice d'exploitation à 62,6 millions de dollars (56,34 millions d’euros) au cours du semestre.

Les chiffres proviennent des résultats financiers du groupe Strauss pour le premier semestre et le deuxième trimestre 2022.

L'entreprise se prépare à reprendre progressivement les activités du site de production de confiseries de Nof Hagalil, en Israël. Elle a procédé à des nettoyages et investi dans des infrastructures pour garantir l'amélioration des normes de qualité et de sécurité des aliments.

L'autorisation de redémarrage est toujours en attente du ministère israélien de la Santé. L'agence a suspendu l'agrément de l'usine pendant trois mois après une inspection en avril. Les enquêteurs tentaient de préciser si 21 patients d'âges divers étaient liés à la contamination.

Sur 300 prélèvements, environ 30 étaient positifs. Salmonella a été détecté sur une ligne de production et dans du chocolat liquide utilisé pour fabriquer des produits finis.

Des articles de marque Elite tels que des gâteaux, des gaufrettes, des collations, des gâteaux de riz, du chewing-gum et des bonbons au caramel ont été rappelés dans des pays comme les États-Unis, Canada, Australie, Brésil, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne et Royaume-Uni. .

Un comité d'évaluation de la contamination
Giora Bardea, PDG du groupe Strauss, a dit : «Les six premiers mois de 2022 reflètent la résilience inhérente du groupe en tant qu'entreprise mondiale diversifiée et sa capacité à faire face avec succès à un environnement macroéconomique difficile ainsi qu'à des défis internes. Au cours des derniers mois, nous avons simultanément abordé deux incidents complexes, le rappel de confiseries en Israël et les ajustements à l'usine de Sabra aux États-Unis, qui ont tous deux affecté négativement les résultats du groupe au cours du semestre en cours», a-t-elle dit.

«Nous terminons un trimestre de forte croissance des revenus mais une baisse de nos résultats, principalement en raison des effets des prix élevés des matières premières et de l'énergie ainsi que des événements dans la division confiserie et Sabra.»

Plus tôt ce mois-ci, Strauss a décidé de créer un comité indépendant qui examinera l'incident à Salmonella, discutera des plans d'action et fera des recommandations au conseil d'administration de la société.

Strauss Israël a enregistré une baisse de 30,8% de ses ventes dans le segment plaisir, qui ont totalisé 125 millions de dollars (112,5 millions d’euros) au cours de la période de six mois, à la suite du rappel des confiseries.

La part de marché au premier semestre 2022 est passée de 12,2% à 10,7% en raison du rappel.

Le rappel du deuxième trimestre a eu un impact de 53,1 millions de dollars (47,79 millions d’euros) sur les ventes et un impact de 23,3 millions de dollars (20,97 millions d’euros) sur le bénéfice net. Les chiffres du premier semestre montrent une perte des ventes de 64,8 millions de dollars (58,32 millions d’euros) en raison du rappel et un impact de 59 millions de dollars (53,1 millions d’euros) sur le bénéfice net.

Commentaire
Bien entendu, je ne plains absolument pas ce groupe qui n’a eu que le résultat de ces atermoiements en hygiène et sécurité des aliments, pensez donc des pigeons dans l’usine, et comme par hasard, désormais, des investissements sont là, alors qu’avant, ce n’était pas possible, vraiment très curieux mais, c’est hélas une constance de ces groupes, voyez plus près de nous avec Nestlé et les pizzas Buitoni et Ferrero avec les produits de la marque Kinder ...

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 18 août 2022

Les maraîchers réclament de pouvoir arroser !

La position de la Confédération Paysanne sur l’eau est de mon point de vie plus qu’ambiguë, ainsi, on apprend déjà qu’en mars 2021, «A l’appel du collectif Bassines Non Merci et de la Confédération Paysanne près de 6 000 opposants aux retenues d’eau sur le bassin de la Sèvre niortaise ont convergé à La Rochénard les 26 et 27 mars. A cette occasion, des outils de travail agricole ont été à nouveau détruits.»

Vous lirez ici les positions de ce syndicat ‘agricole’ qui veut désormais «socialiser l’utilisation de l’eau» ...

Comme nous le verrons ci-dessous, ce ‘syndicat’ n’en est pas une contradiction près, appelle cela désormais 'l'irrigation citoynne' ...

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