vendredi 9 septembre 2022

Idée reçue n°6 : les fruits et légumes sont moins nutritifs qu’il y a plusieurs décennies

«Idée reçue n°6 : les fruits et légumes sont moins nutritifs qu’il y a plusieurs décennies», source Alerte Environnement du 9 septembre 2022.

Parmi les grands mythes déployés par les écologistes et les médias, l’idée que les fruits et légumes seraient moins nutritifs qu’avant connaît un certain succès. Des médias qui se veulent sérieux à un Jean-Luc Mélenchon prompt à reprendre des informations fausses (voire en invente), beaucoup ont relayé une contre-vérité qui sonne bien aux oreilles de ceux qui ne cessent de dénoncer l’agriculture conventionnelle. Pour obtenir les quantités de vitamines contenues dans une pomme produite en 1950, il ne faudrait pas moins de 100 pommes aujourd’hui selon le chef de file de la France Insoumise. Une élucubration qui ne repose sur aucune donnée scientifique et qui tourne pourtant depuis plusieurs années dans certains cercles avec plusieurs vagues successives dont la dernière remonte à 2015. Pour lancer de telles inepties, un paravent pseudo-scientifique est nécessaire. Or, les Cassandre se raccrochent à deux «études» aux méthodes et conclusions plus que discutables et qui ne sont en rien validées par la communauté scientifique.

Deux études pour ouvrir et s’engouffrer dans une brèche médiatique
Tout commence au Royaume-Uni en 1997 lorsque 20 fruits et 20 légumes ont vu 8 de leurs minéraux les composant être scrutés. Et là, surprise ! Les fruits ont perdu une partie du magnésium, fer, cuivre et potassium qu’ils contenaient 50 ans auparavant. Les légumes ne sont pas épargnés puisqu’ils contiendraient moins de magnésium, cuivre, calcium et sodium aujourd’hui. Une étude ne fait pas la réalité scientifique, mais une deuxième menée aux Etats-Unis en 2004 a également conclu à la diminution de la plupart des 13 nutriments évalués sur 43 fruits et légumes. Deux études, ce n’est pas assez pour inquiéter à moins de «faire le buzz» avec des relais qui ont intérêt à porter le soupçon sur la qualité des fruits et légumes mangés aujourd’hui et produits selon des méthodes conventionnelles.

C’est ainsi que la machine a commencé à s’emballer (faiblement au départ). En 2006, l’Organic Center intervient à l’occasion d’un colloque organisé par l’Association américain pour l’avancement des sciences (AAAS). L’Organic Center a alors affirmé avoir constaté la «baisse des teneurs en plusieurs nutriments essentiels», mais que l’agriculture «bio» était évidemment la réponse à cette perte de valeur nutritionnelle. Or, l’Organic Center n’est autre qu’un des représentants du lobby bio aux Etats-Unis. En se basant sur les études (mentionnés plus haut) incomplètes et aux conclusions sans valeur scientifique, le lobby du bio mise sur un drôle de cheval pour alimenter sa cause.

Une vacuité scientifique confondante
Les rares éléments mis en valeur pour affirmer que les fruits et légumes sont beaucoup moins nutritifs de nos jours soufrent de nombreux biais. Evidemment, les études faites dans les années 1950 sont beaucoup moins précises en raison des instruments de mesure bien plus performants de nos jours. Par ailleurs, les chiffres avancés – notamment pour les pommes – se basent sur une ou deux pommes d’une seule variété. Or, la valeur nutritive d’une pomme varie fortement en fonction de la variété. A titre d’exemple, un pomme Gala contient 2 mg à 3 mg de vitamine C pour 100 grammes de fruit alors qu’une pomme Golden en contient environ 10 mg. Comparer deux variétés à un demi-siècle d’intervalle pour en conclure qu’il y a désormais moins de nutriments n’a aucune valeur scientifique.

Il faut comparer ce qui est comparable et garder en tête que les saisons, le niveau de maturité d’un fruit ou encore les techniques de production exercent une influence sur la valeur nutritive. Rien ne permet d’affirmer qu’il y a eu une baisse nutritive au cours des dernières décennies. Mieux encore, certaines études récentes ont montré que certaines variétés de pommes avaient enregistré une augmentation en vitamine C.

Par ailleurs, nombre de variétés de fruits et légumes abondement consommés de nos jours ne l’étaient pas il y a cinquante ans. Les goûts et la place accordée à l’esthétique ont beaucoup évolué et les aliments privilégiés aujourd’hui ont peut-être pour certains d’entre eux des apports en nutriments différents.

Cela rappelle que les différentes études sont à manier avec des pincettes, car il existe des dizaines de nutriments utiles à l’Homme dans les fruits et légumes et seuls une dizaine sont généralement recherchés.

La communauté scientifique ne tombe pas dans le panneau de fruits et légumes soi-disant moins nutritifs aujourd’hui. Il est toujours aussi bon et sain de manger 5 fruits et légumes par jour comme le préconise le Programme national nutrition santé depuis plus d’une décennie. Mais, manger 100 pommes par jour pour soi-disant obtenir l’équivalent en vitamines d’une pomme des années 1950 conduira inévitablement à l’hôpital. Une perspective qui ne fait peut-être pas peur aux ayatollahs du bio habitués aux indigestions dès lors qu’il faut se confronter à une réalité qu’ils exècrent.

jeudi 8 septembre 2022

Voici venir la crise dans le marché du lait bio

Après Le triste constat économique du bio, L’agriculture biologique doit-elle soutenue ? ou bien encore La crise économique dans le bio, c’est pour de vrai !, voici venir la crise dans le marché du lait bio.

Contrôles officiels liés à la sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Suède, selon un audit de la DG Santé

Respecter la réglementation européenne s’avère de difficile à très difficile, voici un exemple avec la Suède.

Malgré une mise en garde que vous lirez en fin d’article, voici un extrait du rapport d’un audit effectué par la DG santé et sécurité alimentaire en Suède du 7 au 22 mars 2022 afin d’évaluer les contrôles officiels liés à la sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers.

Résumé
Le rapport décrit les résultats d’un audit effectué en Suède du 7 au 22 mars 2022 par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne, dont l’objectif était d’évaluer le système en place pour les contrôles officiels liés à la sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers.

L’audit a permis de constater que les autorités centrales compétentes, l’Agence suédoise de l’alimentation et la direction nationale de l’agriculture, sont clairement chargées d’exécuter les contrôles officiels du lait cru et partagent la responsabilité de ces contrôles. Elles ont établi des lignes directrices et des instructions complètes et mis en place une formation adéquate à l’intention du personnel opérant les contrôles. Les contrôleurs sont habilités à prendre des mesures coercitives s’ils constatent des cas de non-conformité à l’occasion des contrôles officiels. Des modalités de coopération et de coordination existent au niveau central, mais elles ne se répercutent pas au niveau du comté ou des services locaux, alors que cela ajouterait à l’efficacité et à l’efficience des contrôles.

L’enregistrement et l’agrément de tous les opérateurs de la chaîne de production laitière sont conformes aux exigences de l’UE, les listes des producteurs primaires enregistrés n’étant toutefois pas tout à fait à jour.

Il existe un système de contrôles fondés sur les risques dans les exploitations laitières visant à vérifier la santé animale, l’hygiène de la traite et l’utilisation de médicaments vétérinaires.

Les exploitants du secteur alimentaire informent les services du comté des résultats non conformes concernant la qualité du lait cru et la présence de résidus d’antibiotiques dans le lait cru, mais ils ne le font qu’une fois par mois, ce qui entraîne des retards systémiques dans le suivi et le contrôle de ces irrégularités. Conjugués au mode d’échantillonnage, ces retards débouchent sur des situations d’utilisation potentielle de lait contenant des résidus d’antibiotiques dans la fabrication de produits destinés à la consommation humaine. Bien que les contrôles officiels des établissements laitiers soient globalement adéquats, l’audit a mis en évidence des lacunes systémiques dans les contrôles des produits laitiers industriels de qualité inférieure destinés à l’industrie alimentaire, ainsi que dans les contrôles des sous-produits.

Les déficiences du dépistage de L. monocytogenes dans les produits laitiers prêts à la consommation, ainsi que l’absence de programmes officiels de surveillance du lait et des produits laitiers sur les critères microbiologiques, peuvent avoir d’importantes conséquences sur la sécurité des denrées alimentaires, comme l’ont montré le récent foyer épidémique de L. monocytogenes lié aux produits laitiers et les cas isolés de listériose humaine en Suède. Les lignes directrices du secteur approuvées par l’Agence suédoise de l’alimentation ne sont pas conformes aux exigences de l’UE en matière d’échantillonnage et d’analyse pour L. monocytogenes.

Le système de contrôle officiel s’appuie sur un réseau de laboratoires accrédités pourvoyeur de résultats fiables. Les autorités compétentes ont choisi de ne pas utiliser de programmes d’échantillonnage officiels pour recouper l’efficacité des programmes de contrôle mis en place par les exploitants (critères relatifs au lait cru, teneur en cellules somatiques, dénombrements sur plaque, résidus de médicaments vétérinaires dans le lait cru, critères microbiologiques et phosphatase alcaline pour la vérification de l’efficacité du traitement thermique). Un échantillonnage officiel est mené sous la forme de projets spécifiques. Les enquêtes sur les notifications RASFF sont généralement efficaces, même si des retards ont été constatés. Le rapport contient des recommandations adressées aux autorités compétentes afin qu’elles remédient aux lacunes constatées et renforcent encore leurs systèmes de contrôle.

NB: le texte qui suit est la traduction de parties du rapport d’audit original [n° de réf. DG(SANTE)/2022- 7441]. destiné à être consulté par les visiteurs de ce site, il n’a cependant aucune valeur officielle. en tout état de cause, il convient de se reporter au texte intégral du rapport original.

Paris : soixante dix élèves victimes d'une intoxication alimentaire

«Paris: soixante dix élèves victimes d'une intoxication alimentaire», source BFM.

Les enfants de l'école Louis Blanc, dans le 10e arrondissement de Paris, présentent des vomissements. Les pompiers sont sur place.

Les pompiers interviennent ce jeudi dans l'école Louis Blanc, située dans le 10e arrondissement de Paris, a appris BFM Paris Île-de-France, auprès des pompiers. Selon nos informations, des enfants de l'école élémentaire et de l'école maternelle, qui partagent la même cantine, sont évacués, en raison d'une intoxication alimentaire.

Près de soixante-dix enfants seraient touchés par cette intoxication alimentaire. «Ils présentent des vomissements», indiquent les pompiers à BFM Paris Île-de-France, qui précisent qu'ils sont blessés légèrement.

Pas de cantine ce vendredi midi
Chaque élève est vu un à un par les pompiers et les médecins à l'intérieur de l'école, pour décider de les envoyer ou non à l'hôpital.

40 ont été conduits à l'hôpital, en service pédiatrique, a appris BFM Paris Île-de-France, auprès de la mairie du 10e arrondissement.

Une cellule psychologique sera mise en place ce vendredi et l'école sera entièrement désinfectée. La cantine n'aura elle pas lieu ce vendredi midi, a indiqué une source interne à l'école à BFM Paris-Ile-de-France.

Commentaire
Dans «Comment bien préparer sa rentrée ?», l’Anses rappelait à juste titre, «Pour la pause de midi, privilégier la restauration collective».

Les plats proposés en restauration collective répondent davantage aux recommandations alimentaires actuelles : plus de fruits et légumes, de produits laitiers et de fibres, moins de boissons rafraîchissantes sans alcool et de sandwichs, pizzas, tartes, pâtisseries et biscuits salés, de sel. Pour manger plus sain au quotidien, préférez la cantine à la restauration rapide.

Mise à jour du 9 septembre 2022
«Paris : Une centaine d’enfants victimes d’une intoxication alimentaire», source 20 Minutes.

Un peu plus d’une centaine d’enfants de l’école Louis Blanc, dans le 10e arrondissement de Paris, ont été victimes d’une intoxication alimentaire, selon la maire du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard, jointe par 20 Minutes, confirmant une information de presse. Sur cette centaine, 35 d’entre eux ont été conduits par les pompiers dans des services pédiatriques pour observation et réhydratation, et deux étaient encore à l’hôpital ce vendredi à la mi-journée, selon la maire.

Ces enfants de la maternelle et de l’école élémentaire, ainsi que quatre adultes, ont été pris de vomissements jeudi après le repas, selon la maire du 10e arrondissement. Une vingtaine de véhicules de pompiers sont venus sur place, selon BFM Paris. «Dès hier soir, les médecins nous ont rassurés sur l’état de santé de ces enfants dont les troubles ont disparu, ils ont été réhydratés, ils étaient fatigués comme après une grosse gastro», explique la maire du 10e.

Selon TF1, «Rillettes de sardines et thon, brandade de poisson et yaourt à la framboise». C'est après avoir ingéré ce repas qu'une centaine d'enfants de l'école maternelle et primaire Louis-Blanc, dans le Xe arrondissement de Paris, ont été pris de vomissements : environ 70 au sein de l'établissement, d'autres plus tard chez eux.

«Quatre adultes ont également été intoxiqués : deux accompagnants d'élèves en situation de handicap, un agent territorial spécialisé des écoles maternelles et une enseignante». Un adulte a également été hospitalisé. 

Comme le rapporte un article sur les intoxications alimentaires paru dans The Conversation,
Si la crise du Covid a provoqué une baisse temporaire du nombre de zoonoses (maladies dues à des pathogènes qui se transmettent de l’animal à l’humain), la tendance générale est à la hausse.

 CQFD.

Mise à jour du 22 octobre 2022
Le 8 septembre 2022, plus de 70 élèves et quatre membres du personnel de l’école primaire et élémentaire Louis Blanc, dans le 10arrondissement de Paris, avaient été victimes d’une intoxication alimentaire entraînant leur évacuation. Après analyses, la mairie d’arrondissement indique à actu Parisce vendredi 23 septembre 2022, que des traces de staphylocoque doré ont été retrouvées dans certains plats servis ce midi-là, confirmant une information de BFM Paris.

Bien entendu le terme 'traces' en microbiologie alimentaire n'a aucun sens, il y 

Un modèle utilise le différend entre le Brésil et l'UE sur la volaille pour évaluer l'impact sur le marché

«Un modèle utilise le différend entre le Brésil et l'UE sur la volaille pour évaluer l'impact sur le marché», source article de Joe Whitworth paru le 8 septembre 2022 dans Food Safety News.

Selon une analyse d'un économiste de l'Institut d'études économiques internationales de Vienne, les implications de la politique commerciale sont liées aux préférences des consommateurs et à la structure du marché.

Mahdi Ghodsi a utilisé une analyse coûts-bénéfices pour étudier les conséquences sur le bien-être d'une mesure réglementaire non tarifaire pour des raisons sanitaires et phytosanitaires (SPS) sur un produit étranger.

Les gains du bien-être résultant de l'introduction de mesures non tarifaires dépendent de la sensibilisation du public et des informations fournies par le gouvernement du pays importateur.

L'exemple utilisé est le différend commercial sur Salmonella dans la volaille entre le Brésil et l'Union européenne.

Conflit sur la volaille entre l’UE et le Brésil
Les préoccupations commerciales spécifiques (PCS) soulevées par le Brésil concernant les contrôles européens de Salmonella dans la viande de volaille ont été discutées à plusieurs reprises en 2017 et 2018 au sein du comité SPS de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), mais n'ont pas été résolues.

En 2017, les autorités de l'UE ont inspecté de la dinde préparée en provenance du Brésil et ont trouvé Salmonella dans plusieurs lots. Cela s'est produit bien que les sites d'exportation brésiliens aient été autorisés par l'UE et que les responsables aient confirmé la sécurité saniataires des préparations de volaille lors des analyses préalables à l'exportation.

En novembre 2021, le Brésil a soulevé une affaire de règlement des différends à l'OMC concernant les mesures réglementaires de l'UE sur l'importation de viande de volaille et de dinde salées avec du poivre. Cependant, les différends ne sont pas actuellement réglés à l'OMC pour des raisons politiques.

Dans l'UE, la viande de volaille réfrigérée ne peut pas être mise sur le marché si Salmonella Enteritidis ou Salmonella Typhimurium est détectée. Les règles sur les préparations de viande de volaille exigent l'absence de tous les sérotypes de Salmonella dans un prélèvement de 25 grammes.

L’article fournit un cadre théorique pour mesurer les implications sur le bien-être des mesures SPS imposées par l'UE sur les importations de dinde préparée en provenance du Brésil, qui sont passées de plus de 78 000 tonnes en 2006 à moins de 1 000 tonnes en 2019.

Deux groupes de consommateurs sont discutés : l’un qui est indifférent aux attributs négatifs du produit étranger, et l’autre qui s'en préoccupe. Cela couvre également l'impact de la sensibilisation des personnes aux restrictions.

Impact de l'arrêt des importations
Un gouvernement devrait fournir des raisons montrant que les effets négatifs liés à la consommation d'un produit étranger sont tels que la mesure non tarifaire l'interdisant ne diminuera pas le bien-être des consommateurs de la société, même après que la structure du marché aura été modifiée, a dit Ghodsi.

Les pertes de bien-être résultant de l'arrêt de l'importation de dinde préparée au Brésil sont principalement liées à l'évolution du marché, dans un environnement moins concurrentiel, de sorte que les consommateurs sont confrontés à des prix plus élevés.

Dans le cas des consommateurs inquiets, l'introduction d'une mesure non tarifaire entraîne des gains de bien-être social, car l'augmentation des bénéfices des producteurs nationaux est supérieure aux pertes de bien-être des consommateurs lorsqu'il y a une plus grande part de personnes inquiètes dans la société.

Cependant, lorsque tout le monde est indifférent au préjudice potentiel du produit étranger, la mesure non tarifaire entraînera des pertes pour l'ensemble de la société, car l'augmentation des bénéfices de l'industrie locale ne compense pas les pertes subies par les consommateurs.

Lorsque les personnes ne sont pas informées de l'élimination d'un mauvais produit, le surplus du consommateur ne peut jamais devenir positif en raison du changement dans la structure du marché avec la fausse perception que le mauvais produit existe toujours.

Dans l'ensemble, l'utilisation d'une mesure non tarifaire qui élimine les mauvais produits du marché devrait augmenter le surplus du consommateur et le bien-être total de la société, indépendamment de la sensibilisation des consommateurs.

mercredi 7 septembre 2022

Arrêtons d’emmerder les agriculteurs!

«Arrêtons d’emmerder les agriculteurs!» Par 44 sénateurs de droite, il s’agit d’une tribune parue dans le journal L’Opinion du 6 septembre 2022.

Les faits
Les élus appellent le président de la République et son nouveau ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, à protéger les agriculteurs face à la multiplication de procédures à leur encontre, et estiment qu’une réponse politique, juridique et pratique s’impose afin de rassurer la profession.

Royaume-Uni : La tendance positive du lavage des mains pendant la pandémie non maintenue après, selon la Food Standards Agency

Il y a, semble-t-il, un retour à la normale déjà observé ici et là, et «La tendance positive du lavage des mains pendant la pandémie non maintenue après, selon la Food Standards Agency», source article de Joe Whitworth paru le 7 septembre 2022 dans Food Safety News.

Il y a eu une baisse du lavage des mains de la part des consommateurs à partir de la mi-2020 pendant la pandémie de COVID-19, sur la base des résultats d'un sondage de la Food Standards Agency (FSA).

Entre avril 2020 et janvier 2022, la proportion de ceux qui ont déclaré «toujours» ou «la plupart du temps» se laver les mains avec du savon et de l'eau chaude est passée de 79% à 68%. Les responsables de la santé publique disent que le lavage des mains est l'un des meilleurs moyens d'éviter les intoxications alimentaires.

Au début, plus d'un tiers des personnes interrogées se sont lavé les mains pendant 20 et 24 secondes, mais à la fin, seulement 27% l'ont fait. Certaines personnes se sont lavé les mains pendant moins de 10 secondes tandis que d'autres ont dit l'avoir fait pendant une minute ou plus ou ne savaient pas combien de temps.

Une faible hygiène des mains peut contribuer aux maladies d'origine alimentaire, telles que E. coli et norovirus, tandis qu'une bonne hygiène des mains peut réduire les risques de contamination croisée.

Le suivi trimestriel du lavage des mains a été réalisé par Ipsos UK. Dans chaque enquête, Ipsos a interrogé 2 000 adultes âgés de 16 à 75 ans vivant en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.

Les résultats indiquent que certains comportements de lavage des mains établis pendant la pandémie de COVID-19 ont diminué, a dit la FSA.

Il y a eu une diminution significative du nombre de participants qui ont déclaré se laver «toujours» les mains avant de cuisiner ou de préparer des aliments, avant de manger, après avoir manipulé des ordures et en arrivant à la maison ou après un voyage.

En deors de la maison et hygiène personnelle
Il y a également eu une baisse du nombre de personnes qui ont déclaré qu'elles se lavaient «toujours» les mains en mangeant un pique-nique ou en consommant un plat à emporter à l'extérieur de la maison. La proportion de participants qui ont déclaré se laver «toujours» les mains avant de manger dans un restaurant et avant de manger des collations avec leurs mains est restée respectivement autour de 40% et 30%.

Les plats à emporter étaient plus susceptibles d'avoir des installations de lavage des mains indisponibles «la plupart du temps» ou «toujours». Mais ils étaient souvent aussi indisponibles ou inutilisables dans les cafés et les restaurants, les pubs et les clubs, lors d'événements sportifs et musicaux et dans les cinémas et les théâtres.

En avril 2020, 51% des participants ont déclaré avoir mal des mains sensibles à cause du lavage des mains. Cependant, la plupart des personnes qui ont vécu cela ont déclaré que cela ne faisait aucune différence dans la fréquence à laquelle ils se lavaient les mains.

Le lavage des mains signalé après un contact avec des animaux, y compris des animaux de compagnie, est resté globalement stable. Ces habitudes de lavage des mains étaient probablement ancrées et non influencées par la pandémie, ce qui explique pourquoi elles sont restées constantes au fil du temps, selon le rapport.

La proportion de participants qui ont déclaré se laver «toujours» les mains après avoir utilisé les toilettes a diminué au fil du temps. En avril 2020, 87% se lavaient «toujours» les mains, mais ce pourcentage est tombé à 80% en janvier 2022.

Le nombre de personnes portant et utilisant du gel désinfectant pour les mains comme alternative au lavage des mains a également diminué au cours de la période en fonction de différents scénarios.

Commentaire
Ce type de sondage comme ce suivi ne sont pas, à ma connaissance, réalisés en France.

Mise à jour du 8 septembre 2022
Vous pouvez aussi comme ci-dessous, à vous de voir ...
Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Allemagne : Des résidus de désinfectants présents dans des machines à crème fouettée ou à crème Chantilly

«L'Office fédéral pointe du doigt des résidus de désinfectants dans de la crème fouettée ou de la crème chantilly», source BVL du 6 septembre 2022.

Qu'il s'agisse de crème glacée au chocolat, aux noix ou aux fruits - des populaires coupes glacées ou gâteaux aux fruits sont souvent garnis de crème fouettée ou crème chantilly (qui est une crème fouettée mais avec du sucre). La crème des machines à crème est souvent utilisée en gastronomie. Ces machines doivent être régulièrement nettoyées, désinfectées puis rincées à l'eau chaude. Si vous négligez cette dernière étape, des résidus d'agents nettoyants et désinfectants peuvent migrer dans la crème.  ans les enquêtes en cours, des résidus supérieurs aux niveaux maximaux légalement stipulés ont été retrouvés dans un échantillon de crème fouettée sur cinq, selon l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL).

La crème fouettée des machines à crème est sensible à la contamination microbiologique. Le nettoyage en profondeur de ces machines revêt donc une importance particulière. Les agents de nettoyage et de désinfection utilisés contiennent souvent des substances tensioactives comme le chlorure de benzalkonium (BAC) et le chlorure de didécyldiméthylammonium (CCDA). Afin d'éviter que ces agents ne migrent dans la crème, les machines doivent être rincées abondamment à l'eau chaude après nettoyage et désinfection.

En 2021, dans le cadre du plan national de surveillance (BÜp) 299 échantillons de crème fouettée de machines à crème pour les résidus de BAC et de CCDA ont été examiné. 43 échantillons (14,4%) avaient des valeurs supérieures à la LMR pour le BAC. 11 échantillons (3,7%) dépassaient la LMR légale pour le CCDA et 10 échantillons (3,3 %) étaient au-dessus des niveaux maximaux pour les deux substances (0,1mg/kg). Dans certains cas, les niveaux maximaux pour le BAC ou le CCDA était dépassé de plus de dix fois. En raison du des niveaux élevés de BAC présents, un risque aigu pour la santé lié à la consommation n'a pas pu être exclu pour six échantillons.

«Il est bon et juste que les machines à crème de la restauration soient régulièrement nettoyées et désinfectées», a dit Friedel Cramer, président de l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL). «Cependant, un bon nettoyage comprend également un rinçage complet à l'eau. De nombreuses entreprises doivent être plus prudentes.»

Contexte
Les investigations en cours confirment les résultats des contrôles opérationnels réalisés en 2019 dans le cadre de la Büp. A cette date, le rinçage à l'eau chaude potable après désinfection n'était pas réalisé dans 751 des 1 818 entreprises contrôlées (41,3%).

Informations complémentaires

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mardi 6 septembre 2022

Quand les distributeurs britanniques divulguent leurs résultats de Campylobacter chez le poulet. Quid en France ?

Totalement inconnu chez nous voici de nouveaux résultats des distributeurs britanniques sur le dénombrement de Campylobacter chez le poulet.

«Les résultats de Lidl sur de chez le poulet sont supérieurs à l'objectif de la FSA», source article de Joe Whitworth paru le 5 septembre 2022 dans Food Safety News.

Lidl a signalé des niveaux de Campylobacter chez le poulet supérieurs à l'objectif de la FSA pour le deuxième trimestre de 2022.

La chaîne de supermarchés a enregistré 8% d'oiseaux dans la catégorie la plus élevée, contre 2% au trimestre précédent et 6% au cours de la période précédente.

Le niveau maximum de la Food Standards Agency (FSA) est de 7% des oiseaux avec plus de 1 000 unités formant colonies de Campylobacter par gramme (ufc/g).

Les données des neuf distributeurs couvrent la période d'avril à juin 2022 sur les résultats élevés de Campylobacter dans les poulets réfrigérés, achetés en magasin et produits au Royaume-Uni.

Les résultats chez Lidl et Asda ont augmenté tandis que Sainsbury's, Marks and Spencer, Morrisons, Waitrose et Aldi ont enregistré des niveaux de contamination inférieurs par rapport au trimestre précédent. Les chiffres pour Tesco et Co-op sont restés les mêmes.

Asda a informé que 2,4% ont été testés positifs pour le niveau de contamination le plus élevé au cours du dernier trimestre, contre 1% au cours des trois mois précédents.

Campylobacter est la cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire bactérienne au Royaume-Uni et la dose nécessaire pour rendre les gens malades peut être aussi faible que quelques centaines de cellules.

Résultats inférieurs ou stables
Les résultats de Sainsbury's pour Campylobacter au deuxième trimestre 2022 ont montré que 3% des poulets avaient des niveaux d'environ 1 000 ufc/g, contre 5% au cours du dernier trimestre.

Pour Marks and Spencer, 1% étaient dans la catégorie maximale en avril, 4% en mai et 3% en juin sur 376 poulets pprélevés.

En janvier 2022, 4% des poulets étaient au-dessus de 1 000 ufc/g, 3% en février et 10% en mars pour le même nombre de volailles testées.

Pour Tesco, 3% des 298 échantillons étaient supérieurs à 1 000 UFC/g au deuxième trimestre 2022, ce qui était le même que les trois mois précédents.

Aldi a révélé que 3,3% des poulets échantillonnés appartenaient à la catégorie supérieure à 1 000 UFC/g, contre 4,2 % au trimestre précédent.

Morrisons avait 1,6% de poulets au niveau le plus contaminé sur 101 oiseaux testés, contre près de 6% sur le même nombre d'échantillons au premier trimestre de 2022.

Waitrose and Partners n'avait aucun poulet testé positif pour Campylobacter à des niveaux supérieurs à 1 000 ufc/g, contre 1% au trimestre précédent.

Les résultats de Co-op pour le troisième trimestre consécutif ont montré qu'aucun poulet n'était contaminé à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g.

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L'OMS veut de une aide pour estimer le fardeau des maladies d'origine alimentaire

«L'OMS veut de une aide pour estimer le fardeau des maladies d'origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 6 septembre 2022 dans Food Safety News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un appel à l'aide dans le cadre des travaux visant à estimer la charge des maladies d'origine alimentaire.

L'OMS recherche le soutien de consultants indépendants ou de groupes d'experts ayant une expérience pertinente pour entreprendre des examens systématiques et d'autres études sur les maladies d'origine alimentaire. Le processus fait partie de la collecte et de l'évaluation des preuves disponibles.

Un appel porte sur l'examen et la synthèse des preuves des maladies diarrhéiques et des décès causés par 14 agents pathogènes couramment transmis par les aliments. L'autre couvre l'élicitation d'experts mondiaux pour l'attribution de la charge de morbidité à la transmission d'origine alimentaire et à des aliments spécifiques.

Le groupe de référence de l'OMS sur l'épidémiologie du fardeau des maladies d'origine alimentaire (FERG pour Foodborne Disease Burden Epidemiology Reference Group) a été reconvoqué en mai 2021 pour mettre à jour les estimations mondiales publiées en 2015. Ce groupe s'est déjà réuni trois fois en juillet et octobre 2021, et en avril 2022. Un nouveau rapport est attendu en 2025.

Selon les estimations de 2015 du FERG de l'OMS de 2007 à 2015, les maladies d'origine alimentaire ont causé 600 millions de cas de maladie et 420 000 décès en 2010.

Sur la base de ces données, bien que les enfants de moins de 5 ans ne représentent que 9% de la population, ils supportent 40% du fardeau des maladies d'origine alimentaire. Il existe également des différences régionales, les Africains étant les plus touchés.

Pour postuler à l'appel, suivez ce lien. La date limite est le 30 septembre.

Maîtrise de Salmonella dans la viande de volaille
Pendant ce temps, des experts se réuniront à Genève ce mois-ci pour parler de la maîtrise avant et après abattage de Salmonella dans la viande de volaille.

La réunion est nécessaire après que le Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire a demandé à la réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA) de rassembler des informations scientifiques sur Salmonella et Campylobacter dans la viande de poulet avant une mise à jour des directives pertinentes pour maîtriser ces agents pathogènes dans de tels produits.

Une autre session sur la maîtrise avant et après abattage de Campylobacter est prévue pour 2023.

L'objectif de l'événement du 12 au 16 septembre est de recueillir, d'examiner et de discuter des mesures de contrôle pertinentes, de la production primaire à la consommation. Il est prévu d'inclure les aspects de la production, de la transformation, de la distribution, de la manutention, de la préparation et de la vente au détail.

L'accent sera mis sur l'identification et l'évaluation de solutions pour réduire la salmonellose associée à la consommation de viande de volaille, en tenant compte de leur efficacité et de leurs aspects pratiques.

Les experts doivent examiner la littérature accessible au public et les directives des autorités et des associations industrielles pour évaluer l'état actuel des connaissances sur le contrôle de Salmonella dans la viande de volaille et examiner les mesures de réduction et d'intervention utilisées en différents points de la chaîne alimentaire et juger de leur efficacité.

Complément
Un article paru le 12 octobre dans Food Safety News indique, «WHO continues efforts to estimate scale of foodborne infections».

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