lundi 19 septembre 2022

Etude de cas : Les silos de farine de l'usine de Buitoni Nestlé à Caudry

L’article sur le blog, La farine est bien à l'origine de la contamination des pizzas Fraich'Up par des STEC, selon Buitoni Nestlé, a suscité le commentaire pertinent suivant d’un internaute,  

Espérons que les investigations auront couvert l’étape des livraisons de la farine en citerne vrac.

Il est fréquent dans le secteur des farines que les citernes vrac ne soient lavées que toutes les 6 semaines, et/ou quand la glue, formée par le gluten en présence de condensation, compromets le dépotage.

Après 6 semaines d’utilisation, la couche de moisissures & levures peut être «intéressante» à observer visuellement, en particulier sur la face interne du sommet de la citerne et dans le cône de fluidisation.

Dans ce cas, le traitement thermique de la farine avant son chargement en citerne vrac ne peut suffire à garantir la propreté microbiologique de la farine à réception dans l’usine de transformation.

Ceci est encore plus complexe sur des citernes vrac à plusieurs compartiments avec un collecteur commun ; et dépotant avec un air de pousse venant d’un compresseur camion à filtre G3.

La maîtrise de la condensation est difficile mais essentielle. La condensation peut apparaître dès le premier chargement après le lavage de la citerne.

Quelques transporteurs pionniers proposent des citernes vrac sous ventilation permanente contrôlée. Cependant la filtration de l’air n’est pas toujours au niveau d’un air usine F7 et plus.

Les 4 silos de farine sur le site de Caudry : les photos semblent montrer une protection minimale contre les intempéries des systèmes de ventilation (filtres et vannes de pressurisation) situés en sommet des silos. Sûrement une piste d’amélioration.

En réponse à ces éléments, j’indiquais,

Merci de votre commentaire documenté. Comme l’avez bien dit «Espérons que». Ce la étant, sur un reportage vidéo de France info et une autre vidéo de La Voix du Nord, toutes deux du 13 avril 2022, on voit la situation que vos avez décrite sur le haut des quatre silos avec des gendarmes réalisant des prélèvements.
Pour les lecteurs du blog non familiers avec la filtration de l’air, ce lien peut s’avérer utile.

L’internaute a répondu à mon commentaire.

Merci pour les liens vidéos!
La vidéo de la Voix du Nord de 1:03 m'a fait frissonner : elle montre des prélèvements faits en sommet de silos sous la pluie et le vent... Ce qui souligne le fragilité hygiénique des silos de stockage extérieurs et sans cahute fermée en sommet de silos pour protéger les points de contact pluri-quotidiens avec l'extérieur (vannes compression et décompression) et de contacts moins fréquents mais plus larges (trappe ouverte pendant le changement des filtres, prélèvements, maintenance, nettoyage etc).

Le sommet des silos de stockage de matières à risques microbiologiques devrait être considéré et appréhendé comme une zone...à risque !

J’indiquais en réponse, «Comme quoi, il est possible de faire un audit à distance.»
Voici donc ces deux vidéos afin de vous faire votre propre opinion.

Vidéo de France info 13 avril 2022. L’usine de Caudry perquisitionnée suite à l’ouverture d’une enquête, les silos sont visibles à partir de 00:17.
Vidéo de La Voix du Nord du 13 avril 2022. Une perquisition dans l’entreprise Buitoni de Caudry, les silos sont présents à partir de 1:03
Si vous aussi souhaitez apporter des observations à partir des commentaires et/ou des vidéos, n'hésitez pas, le blog vous est ouvert ...

Grand coup de balai de simplication administrative au Luxembourg dans le domaine des denrées alimentaires. Quid en France ?

La réduction, la simplication ou l’abrogation de textes ou de normes dans notre pays est un sujet sans cesse mis en avant et sans cesse répoussé.

Voici qu’au Luxembourg, vous savez ce petit pays, juste à côté de la France, en haut à droite, c’est en cours dans le domaine des denrées alimentaires et des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires.

Un communiqué de la Sécurité alimentaire du Luxembourg du 16 septembre 2022 rapporte, «Réforme juridique de l’ALVA. Simplification administrative».

L’ALVA est la nouvelle entité de l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire. Le blog vous en avait parlé le 13 juillet 2022 ici.

En vue d’une harmonisation de tout le secteur selon les domaines de la compétence de l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire («ALVA») et au vu des dispositions législatives nationales et européennes un grand «nettoyage» juridique s’est imposé.

L'évolution de cette réforme juridique est présentée ici.

En premier lieu, cette simplification administrative s'est concentrée sur le domaine des denrées alimentaires et des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires, d'autres domaines sous la compétence de l'ALVA suivront prochainement.

En total, 437 textes sont à analyser par notre service juridique. L’objectif final du processus en cours est d’avoir une législation unique et à jour sous forme d’un code législatif. De cette façon il y aura un code de référence en matière du droit alimentaire au Luxembourg.

La mise en place de cette stratégie d'amélioration des dispositions législatives existantes s’inscrit donc clairement dans une démarche de simplification administrative.

Etat des lieux
Pour la période 2021/2022, 320 règlements grand-ducaux, règlements ministériels et arrêtés ministériels ont été analysés, dont 257 seront abrogés sous peu.

Par ailleurs, trois projets sont couramment en cours et visent à abroger respectivement 8 règlements ministériels, 2 règlements grand-ducaux et 21 arrêtés ministériels.

Il en résulte que 75% du travail lié à cette réforme juridique de l’ALVA dans le domaine des denrées alimentaires et des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires a déjà été effectué.

Coupe d'Europe de football et intoxication alimentaire

Ah les joies du footbal avec les matchs de la Coupe d’Europe, intoxication alimentaire, diarrhée du voyageur ou bien turista ...  

«OGC Nice : on en sait plus sur l’intoxication alimentaire qui a touché les Aiglons à Belgrade», source France bleu du 16 septembre 2022.

Les Aiglons ont dû affronter le Partizan Belgrade jeudi soir affaiblis par une intoxication alimentaire. Plusieurs joueurs se sont sentis mal dans la nuit de mercredi à jeudi après le premier repas pris sur place.

Arrivés à Belgrade mercredi en début d’après-midi, les Aiglons ont atterri dans la capitale serbe sans leur cuisinier, retardé en raison de problèmes administratifs. Arrivé quelques heures plus tard dans la capitale serbe, il a constaté les premiers symptômes avec le staff médical. Plusieurs joueurs et membres du staff se sont sentis mal après le premier repas et ont ressenti d'intenses maux de ventre. Billal Brahimi a même dû être hospitalisé. Le staff médical a alors décidé de retirer toutes les crudités et les aliments non cuits des menus et utilisé de l'eau minérale en bouteille pour cuire l'eau des pâtes et du riz.

Revenu dans le groupe jeudi matin, Billal Brahimi se sentait beaucoup mieux et a même pu rentrer en jeu face au Partizan. En revanche, Melvin Bard était trop affaibli pour tenir son rang et n’était pas sur la feuille de match, alors que Marcin Bulka, qui était pressenti pour démarrer, a finalement pris place sur le banc. Une intoxication alimentaire qui n’était plus qu’un mauvais souvenir ce vendredi matin au réveil. Tous les joueurs touchés se sentent bien. «Les joies de la Coupe d’Europe», a lâché fataliste Lucien Favre (entraîneur de Nice) dans les couloirs du Stadion Partizana.

«12 joueurs de Manchester United touchés par une intoxication alimentaire», source le foot en bref du 19 septembre 2022.

Les joueurs de Manchester United sont revenus de Moldavie, où ils ont affronté le FC Sheriff en Ligue Europa jeudi dernier (15 septembre) avec une intoxication alimentaire, rapporte The Sun.

Manchester United a remporté le match 2-0 lors de son premier voyage dans ce pays d’Europe de l’Est.

Cependant, il est maintenant apparu qu’au moins 12 membres de l’équipe ont commencé à se sentir mal à leur retour vendredi matin.

Manchester United est rentré au Royaume-Uni dans un jet privé après le match, mais les joueurs ont quand même attrapé une maladie inconnue, qui pourrait provenir de quelque chose que le groupe avait mangé à Chisinau ou dans l'avion sur le chemin du retour.

Quelques joueurs ont raté la séance d’entraînement de récupération prévue vendredi à Carrington, tandis que certains étaient encore trop malades pour se présenter le lendemain.

Retour sur la présence potentielle de larves d'insectes dans les laits infantiles du laboratoire Gallia

Le blog avait publié entre le 29 février 2020 et le 20 juillet 2020 quelques articles sur la présence potentielle de larves d’insectes dans des laits infantiles de la marque Gallia.

Aujourdhui le blog revient avec cette information, «Le laboratoire Gallia réaffirme que ses laits infantiles répondent aux plus hauts standards de qualité», source communiqué de Danone du 9 septembre 2022. Circulez, il n’y a plus rien à voir ...

La santé et la sécurité des bébés sont nos priorités absolues : notre responsabilité est de proposer des produits de haute qualité, dans un emballage résistant, ainsi que de transmettre aux parents les consignes pour utiliser nos préparations dans de bonnes conditions.

Chacun de nos produits est soumis à de très nombreux contrôles de qualité et de sécurité qui vont au-delà de ce qui est exigé par la réglementation.

Nos boites de lait bénéficient d’une protection renforcée et plus précisément de la languette d’ouverture grâce un film protecteur autour du couvercle. De même, les caisses utilisées pour le transport de nos boites sont renforcées. Cela garantit leur étanchéité totale jusqu’à l’ouverture.

Une fois le produit ouvert, aucun insecte ne peut s’introduire dans la boite si elle est correctement refermée, comme stipulé sur l’emballage. Fidèle à nos valeurs de proximité avec les parents, nous leur fournissons sur notre site web et sur nos boites des conseils de préparation des biberons et notamment les consignes de fermeture de celles-ci pour garantir leur parfaite étanchéité après ouverture.

En outre, en 2020, lorsque plusieurs réclamations de parents affirmant avoir trouvé des insectes dans des boites de lait infantile de la marque Laboratoire Gallia nous sont parvenues, nous avons mis en place, en concertation avec les autorités et des experts indépendants, un audit de très grande ampleur. Sur la base d’audits approfondis, faits par ou en présence d’experts indépendants nous avons pu confirmer que ni les matières premières utilisées, ni le processus de production ne présentaient de trace d’insectes ou de nuisibles et que les bases logistiques n’ont révélé aucune défaillance quant à la prévention des nuisibles.

Depuis la mise en place de ce plan d’actions, nous avons reçu quelques réclamations similaires.

A chaque appel de parent, nous traitons la situation avec le plus grand sérieux et notre service consommateur se met à leur disposition pour leur apporter des éléments de réponses. A chaque fois que les parents ont accepté de nous renvoyer les boites et l’insecte, nous avons lancé une procédure interne de contrôle au niveau de notre site de production. Tous les contrôles menés à date ont confirmé que la production s’est déroulée en respect de nos standards – extrêmement rigoureux – en matière de qualité et d’hygiène et que l’origine des insectes n’était pas liée à notre site de production.

Commentaire
Comme d’habitude, la rhétorique veut que de «très nombreux contrôles de qualité et de sécurité qui vont au-delà de ce qui est exigé par la réglementation».
La seule information concrète est que «l’origine des insectes n’était pas liée à notre site de production».
Certains parents avaient l’intention de porter plainte, une vingtaine de personnes ont porté plainte contre Danone après avoir retrouvé des larves dans leur poudre pour bébé de la marque Gallia. Plus de nouvelles, bonne nouvelle ?
Ajoût d’un film protecteur, selon le communiqué de Danone du 8 mars 2020.

Parce que nous voulons que la qualité de nos conditionnements soit irréprochable, nous avons néanmoins pris la décision de renforcer la protection de nos emballages et plus précisément de la languette d’ouverture. Nous avons pour cela décidé de mettre en place un film protecteur autour du couvercle et de renforcer les caisses utilisées pour le transport de nos boites.  

Agribashing à la télévision, as usual ?

Mise à jour du 20 septembre 2020

250 millions d’euros réclamés au nom de 55 victimes par un avocat des familles

Le blog avait publié suite à la dernière communication du groupe Nestlé un article, La farine est bien à l'origine de la contamination des pizzas Fraich'Up par des STEC, selon Buitoni Nestlé.

Les familles des enfants intoxiqués par des pizzas Buitoni s’expriment : « Il faut que Nestlé paye», indique le JDD du 18 septembre 2022.

Les familles des enfants contaminés en février par des pizzas Buitoni, du groupe Nestlé, exigent réparation. L’avocat Pierre Debuisson réclame 250 millions d’euros au nom de 55 victimes.

« L’inconséquence» de Nestlé
Leur avocat, Pierre Debuisson, vient de déposer au tribunal judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine) une assignation pour «faute lourde», réclamant à la multinationale 250 millions d’euros au nom des 55 victimes et 48 familles qu’il représente dans cette affaire.

S’appuyant sur la jurisprudence, Me Debuisson lui reproche de n’avoir «pas pris les mesures nécessaires» pour garantir «la qualité du produit mis en vente ». Il dénonce aussi « l’inconséquence» de Nestlé, qui a attendu le 18 mars 2022 pour rappeler un million de pizzas Fraîch’Up, alors qu’il y avait des suspicions de liens entre la recrudescence de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) – lésions aux reins – et leur consommation depuis janvier.

Cette nouvelle action au civil vient s’ajouter au volet pénal du dossier ; une information judiciaire a été ouverte le 12 mai à Paris, pour « homicide involontaire » et « blessures involontaires ». Au pénal, la peine maximale encourue – cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende – est jugée trop légère par les familles au regard de la situation financière de Nestlé.

On peut aussi lire,
Un silence qui est aussi judiciaire, avec une instruction qui avance à bas bruit, sans mise en examen ni même audition des familles. Me Debuisson se dit « révolté de l’indifférence avec laquelle nous sommes traités ». La juge d’instruction ne l’aurait «jamais rappelé». « Au mieux les magistrats chargés de cette affaire ne sont pas compétents, et c’est affligeant, ose-t-il. Ou alors il y a une collusion entre l’institution judiciaire parisienne et le groupe Nestlé, et c’est inacceptable.»

L’assignation «pour faute lourde» déposée devant le tribunal judiciaire de Nanterre mentionne 250 millions d’euros de réparation pour les victimes. Cette procédure est indépendante de celle déjà engagée depuis plusieurs mois au pénal : le 12 mai, une information judiciaire a été ouverte pour «homicide involontaire» et «blessures involontaires», après une série d’intoxications graves à la bactérie E-Coli et le décès de deux enfants- tous en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’up, produites à Caudry, l’usine est fermée depuis lors.

Lu sur ce site,
Selon l'avocat, il faut une «réparation à hauteur des drames humains», plaide ce dernier pour qui cette affaire est «le plus grand scandale alimentaire en Europe des trente dernières années.» 
Je me garderai bien de faire ce genre d'affirmation, deux exemples,
Rappelons qu'en 2011 la contamination de graines germées de fénugrec bio par la souche de E. coli O104:H4 a été responsable de 48 décès en Allemagne et d'un décès en Suède. Au total, 4 178 cas ont été signalés dans l'UE, en Norvège et en Suisse. Source EFSA, 2011. Pour la France, on lira le Bulletin de veille sanitaire N°10 spécial Escherichia coli O104:H4 de décembre 2011.

Source de l’image en haut à droite.

Complément à propos du nombre de cas
Cas de SHU en France en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni® : point de situation au 04/05/2022: 56 cas sont survenus chez 55 enfants et 1 adulte.

dimanche 18 septembre 2022

Idée reçue n°7 : Les agriculteurs consomment trop d’eau

«Idée reçue n°7 : Les agriculteurs consomment trop d’eau», source Alerte Environnement du 17 septembre 2022.

Début août 2022, en pleine canicule, alors que tous les agriculteurs Français s’inquiètent légitimement de leurs futures récoltes, la rédaction du Parisien pense avoir trouvé LE sujet qui va faire bouger les lignes de l’agriculture. Les journalistes ont déniché «Marco», en l’occurrence Marco Mascetti, maraîcher en Essonne qui affirme cultiver ses légumes «sans eau». Et il n’y va pas de main morte, «Marco» : pour lui, ses confrères qui utilisent des engrais, pesticides, et de l’eau…sont carrément devenus «fainéants». Des propos carrément insultants qui malheureusement rejoignent la doxa écologiste anti-irrigation à laquelle sont biberonnées certaines rédactions.

La France a chaud, les écologistes sont en surchauffe
Alors que les épisodes de sécheresse tendent à devenir la norme en France, les écologistes y voient une opportunité pour avancer leurs pions. Si le climat est de plus en plus chaud, l’eau est plus que jamais une ressource essentielle et fragile. Il faudrait donc limiter son accès à ceux qui la consomment le plus. Ô divine surprise pour les écologistes, l’agriculture est le premier poste de consommation d’eau dans le pays. C’est en tout cas le refrain lancinant joué sans cesse afin de priver les agriculteurs de cette ressource pourtant indispensable. Environ la moitié de l’eau consommée en France serait ainsi pompée par les agriculteurs. Et même les quatre cinquièmes en été ! Qui dit mieux ? L’inénarrable Benoît Biteau s’y colle en prétendant que l’agriculture prélève 80% de l’eau douce consommée en France ! Dans cette course à l’échalote, difficile de battre l’agriculteur et député européen écologiste. Plus c’est gros, plus ça passe même si la réalité doit revenir sur le devant de la scène.

Le retour au réel se fait via Eau France, le service public d’information sur l’eau. Des chiffres étayés et inattaquables qui font passer les 80% made in Biteau à «environ 8% des volumes d’eau douce et saumâtre prélevés chaque année en France» par l’agriculture. C’est la douche froide pour les écologistes qui pensaient frapper une agriculture productive qu’ils détestent pour mieux mettre en avant les avantages contestables du bio. Or, bio ou conventionnels, les fruits et légumes, les céréales, etc., ont besoin d’eau. Affirmer qu’une plante peut pousser sans eau est une aberration. Une laitue (même bio) dont la teneur en eau est de 94 % peut-elle vraiment de développer sans aucun apport en eau ?

Une agriculture française consciente des enjeux liés à l’eau
L’agriculture sans eau est un mythe. L’agriculture bio qui consomme moins d’eau est aussi un mythe. La réalité dont les écologistes ne veulent pas parler est que l’eau consommée par le secteur agricole est fort bien utilisée puisqu’elle permet de nourrir des dizaines de millions de personnes. A moins que la nourriture pour les Hommes, ne soit comme l’eau pour les légumes à leurs yeux : un gaspillage… Une notion souvent brandie pour faire la chasse aux cultures soient disant trop gourmandes en eau.

Deuxième production végétale derrière le blé, le maïs est souvent pris en grippe, car pour un kilo produit, il faut 454 litres d’eau (238 litres pour du maïs de fourrage). Des chiffres qui font du maïs l’une des plantes les moins gourmandes en eau et donc cultivée à juste titre sous nos latitudes. Que dire du riz qui ne nécessite pas moins de 5 000 litres d’eau par kilo et du soja adoré par les défenseurs auto-proclamés de la planète (900 litres d’eau par kilo) ? Devraient-ils remplacer les cultures autochtones françaises ?

Les agriculteurs qui produisent du maïs sont par ailleurs précautionneux et privilégient des techniques moins gourmandes en eau. Seul un quart des trois millions d’hectares de maïs cultivés font appel à l’irrigation. Un chiffre en baisse de 22% en l’espace d’une dizaine d’années grâce aussi à la sélection variétale (un autre gros mot pour les écologistes…). Arnold Puech d’Alissac, président de l’organisation mondiale des agriculteurs, rappelle qu’« un hectare de maïs, ça produit une quantité de nourriture très importante. Un hectare de prairie […] va produire beaucoup moins, consomme moins d’eau. Mais au litre d’eau utilisé et à la quantité produite, le maïs est la culture la plus intéressante pour tout le monde».

Des dispositifs de retenue d’eau à généraliser
Ces quelques rappels faits, il est évident que l’agriculture doit être la priorité des pouvoirs publics en matière d’eau. «Sur les 176 milliards de mètres cubes d’eau de précipitations qui ruissellent ou s’infiltrent chaque année», rappelle Jean de Kervasdoué, «l’ensemble des activités humaines n’en consomme que 3%. Il reste 170 milliards de mètres cubes d’eau qui pourraient être captés». Le principe est simple : retenir l’eau lorsqu’il y en a trop, la libérer pour les cultures en période de sécheresse. C’en est déjà trop pour les écologistes qui ne jurent que par Mère Nature, forcément bonne, dont il ne faudrait en rien bloquer les flux. A ce degré-là, le moindre petit barrage sur un ruisseau fait par un enfant est déjà un crime contre «Gaïa».

Plus sérieusement, les techniques retenir l’eau (réserves, bassines, etc.) doivent donc se multiplier dans les territoires afin de répondre aux besoins locaux qui ne manqueront pas d’augmenter au cours des prochaines années. Oui, l’agriculture a besoin d’eau et sait très bien la gérer si les pouvoirs publics lui en donne les moyens. Quant à la chasse au gaspillage, elle doit désormais aussi se faire chez les particuliers. La consommation moyenne par habitant de 150 litres d’eau potable par jour est-elle vraiment optimale ? La réponse des écologistes se fait moins véhémente, car elle touche directement leur confort…

NB : On lira aussi «L’été a été chaud», source article d’Olivier Masbou paru le 12 septembre 2022 dans son blog-notes.

La réponse à la COVID-19 : ‘Échec mondial massif’, selon la commission Lancet

«Commission Lancet sur la réponse à la COVID-19 : ‘Échec mondial massif’», source article de Marie Van Beusekom paru dans CIDRAP News le 15 septembre 2022.

Un nouveau rapport cinglant de la Commission Lancet sur la réponse internationale à la pandémie de la COVID-19 l'appelle «un échec mondial massif à plusieurs niveaux» et n'épargne personne en termes de responsabilité, y compris le public, de millions de décès évitables et d'un recul des progrès réalisés vers le développement durable objectifs dans de nombreux pays.

Notant environ 17,2 millions de décès dus à la COVID-19 dans le monde jusqu'au 31 mai, la commission a déclaré : «Ce nombre de morts stupéfiant est à la fois une profonde tragédie et un échec mondial massif à plusieurs niveaux. Trop de gouvernements n'ont pas respecté les normes fondamentales de la rationalité institutionnelle. et la transparence, trop de personnes, souvent influencées par la désinformation, ont manqué de respect et ont protesté contre les précautions de santé publique de base, et les grandes puissances mondiales n'ont pas réussi à collaborer pour contrôler la pandémie.».

Publié hier dans The Lancet, le rapport s'adresse aux États et agences membres des Nations Unies (ONU) et aux groupes intergouvernementaux tels que le G20 et le G7. La commission comprenait 28 experts du monde entier.

Il détaille la négligence nationale en matière de prévention, de rationalité, de pratiques de santé publique et de coopération internationale, ainsi que le «nationalisme excessif» qui a conduit à un accès inégal aux ressources telles que les équipements de protection individuelle (EPI), les vaccins et les traitements. Le rapport reconnaît également que de nombreux membres du public ont ouvertement bafoué les efforts du gouvernement pour contrôler la pandémie.

Qu'est ce qui ne s'est pas bien passé ?
Plus précisément, le rapport détaille 10 échecs :
- Un manque de notification en temps opportun de l'épidémie initiale de la COVID-19
- Des retards dans la reconnaissance que le SRAS-CoV-2 se propage par les aérosols et dans la mise en œuvre de mesures de santé publique de réduction appropriées aux niveaux national et international.
- Une absence de coordination entre les pays pour supprimer la transmission virale.
- Échecs des gouvernements à examiner les preuves et à adopter les meilleures pratiques pour contrôler la pandémie et gérer les retombées économiques et sociales des autres pays.
- Un manque de financement mondial pour les pays à revenu faible et intermédiaire.
- Un échec à assurer un approvisionnement adéquat et une répartition équitable des ressources clés telles que les EPI, les tests de diagnostic, les médicaments, les dispositifs médicaux et les vaccins, en particulier pour les les pays à revenu faible et intermédiaire.
- Un manque de données opportunes, précises et systématiques sur les infections, les décès, les variants viraux, les réponses du système de santé et les conséquences indirectes sur la santé.
- Une mauvaise application des niveaux appropriés de réglementation en matière de biosécurité menant à la pandémie, ce qui soulève la possibilité d'une fuite de laboratoire/
- Un échec à lutter contre la désinformation systématique.
- Le manque de filets de sécurité sanitaire mondiaux et nationaux pour protéger les populations vulnérables.

Le rapport propose les cinq piliers de la lutte contre les maladies infectieuses, y compris des stratégies de prévention telles que la vaccination, le confinement, les services de santé, l'équité et l'innovation et la diffusion mondiales. Mais le fondement du succès, a proposé la commission, est la «prosocialité», ou la réorientation des gouvernements, des services réglementaires et des institutions vers la société dans son ensemble.

La commission a déclaré qu'elle visait à promouvoir une nouvelle ère de coopération mondiale pour réduire les dangers de la COVID-19, faire face de manière proactive aux urgences mondiales telles que les pandémies et permettre le développement durable, les droits de l'homme et la paix par le biais d'institutions des Nations Unies telles que l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le rapport fournit un cadre pour comprendre les pandémies, une chronologie de la pandémie de la COVID-19, des conclusions thématiques et des recommandations politiques, y compris des investissements dans la préparation aux futures crises sanitaires grâce à des systèmes de santé nationaux solides, un financement international et une coopération technologique avec les pays à revenu faible et intermédiaire. Environ 60 milliards de dollars, soit environ 0,1% du produit intérieur brut des pays à revenu élevé, seraient nécessaires chaque année pour financer ces efforts, a dit le rapport.

Dans un communiqué de presse du Lancet, la co-auteure du rapport, Maria Fernanda Espinosa de l'Académie Robert Bosch en Allemagne, a déclaré que si les vaccins de la COVID-19 sont disponibles depuis plus de 18 mois, «l'équité mondiale en matière de vaccins n'a pas été atteinte. Dans les pays à revenu élevé, trois personnes sur quatre ont été complètement vaccinées, mais dans les pays à faible revenu, seulement une personne sur sept.»

Le co-auteur Salim Abdool Karim de l'Université de Colombie, a dit qu'une stratégie de couverture vaccinale élevée ainsi que d'autres mesures de santé publique ralentiront l'émergence de nouveaux variants et réduiront le risque de futures vagues pandémiques. «Plus vite le monde pourra agir pour vacciner tout le monde et apporter un soutien social et économique, meilleures seront les chances de sortir de l'urgence pandémique et de parvenir à une reprise économique durable», a-t-il déclaré.

OMS : Principales omissions et problèmes dans le rapport
Dans sa réponse, l'OMS a déclaré que les recommandations de la commission étaient conformes à ses objectifs, mais a dénoncé «plusieurs omissions et interprétations erronées dans le rapport, au moins en ce qui concerne l'urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) et la rapidité et la portée des actions de l'OMS.»u

Depuis le premier jour, l'agence a déclaré: «L'OMS, en collaboration avec nos réseaux mondiaux d'experts et nos groupes d'élaboration de lignes directrices, a mis régulièrement à jour nos conseils et nos stratégies avec les dernières connaissances sur le virus, y compris les mises à jour du SPRP [COVID-19 Strategic Preparedness and Response Plan] et la stratégie mondiale de vaccination contre la COVID-19, et à la 11e version des lignes directrices de l'OMS sur les thérapeutiques contre la COVID-19, qui a été publiée en juillet 2022.»

L'OMS a également souligné les nombreux appels à l'action lancés par le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus aux dirigeants mondiaux pour protéger les personnes et partager les outils de réduction des cas de maladie.

L'OMS a également déclaré qu'elle poursuivait sa recherche des origines du SRAS-CoV-2 avec la création en juillet 2021 du Groupe consultatif scientifique international permanent sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO) pour le COVID-19 et les agents pathogènes émergents.

Une chance de reconstruction
Dans un éditorial connexe, les rédacteurs en chef du Lancet ont dit que les systèmes internationaux développés après la Seconde Guerre mondiale ne résistaient pas à une pandémie moderne. «La collaboration et la solidarité mondiales étaient bonnes dans les affaires et la science, mais pauvres en politique et en relations internationales», ont-ils écrit.

Ils ont ajouté que si la guerre en Ukraine et l'instabilité climatique et économique ont détourné l'attention de la COVID-19, la capacité de surveillance et de tests doit être préservée et élargie pour se préparer à une éventuelle poussée hivernale dans l'hémisphère Nord.

«Le risque de nouveaux variants reste élevé et il existe des incertitudes quant à la force et à la durée de l'immunité contre la vaccination», ont écrit les rédacteurs. «Mais peut-être le plus important, alors que de nombreux pays et institutions tentent de trouver une issue à la pandémie, de nombreuses questions sur ce qui n'a pas fonctionné et comment les futures pandémies peuvent être évitées restent sans réponse.»

Le meilleur espoir de regrouper la réponse à la COVID-19 et de se préparer à de futures pandémies réside dans la publication du rapport de la Commission Lancet, ont-ils conclu. Le rapport, ont-ils déclaré, «offre la meilleure occasion d'insister sur le fait que les échecs et les leçons des trois dernières années ne sont pas gaspillés mais sont utilisés de manière constructive pour construire des systèmes de santé plus résilients et des systèmes politiques plus solides qui soutiennent la santé et le bien-être des personnes et de la planète. au 21ème siècle.»

Commentaire
Bien sûr chacun pourra penser que cette commission a été bien sévère deux ans après la pandémie, mais il n’empêche que ce qu’elle rapporte reste frappé au coin du bon sens.
Il y aurait donc beaucoup à dire, mais je me garderai bien d’établir des responsabilités au niveau politique et administratif en France, songez au responsable mais coupable, toujours d’actualité, une sorte de doctrine tant ils ont la frousse de se retrouver devant un tribunal. Un article du blog vous a informé sur le cas de M. Delfraissy, feu président du conseil scientifique, mais il y en a tant ...
A titre personnel, je pense encore aujourd’hui aux personnes âgées des EHPAD, victimes de l’absence d’humanité. A cet égard, on lira ou relira, «Sans savoir qui, du virus ou du chagrin, est venu vous chercher… (Par Jean-Paul Pelras)»

Un projet de recherche et une étude visent à accroître les connaissances sur Listeria dans les usines laitières

«Un projet de recherche et une étude visent à accroître les connaissances sur Listeria dans les usines laitières», source Food Safety News et adapté par mes soins -aa.

Un projet de recherche en cours consiste à identifier les bactéries présentes dans les environnements de transformation laitière afin d'évaluer l'impact sur Listeria monocytogenes.

Teagasc en Irlande et l'Université de médecine vétérinaire de Vienne en Autriche collectent des prélèvements d'usines de transformation laitière et caractérisent les micro-organismes, dans le but de prévenir la présence d'agents pathogènes dangereux.

Le titre du projet est «Transcriptomic analysis of Listeria monocytogenes in the dairy environment: new insights into physiology and control of gene expression».

Le projet LmRNA vise à acquérir une compréhension fondamentale de la réponse génétique et physiologique de l'agent pathogène d'origine alimentaire Listeria monocytogenes dans les conditions de l'environnement laitier. Caractériser une bactérie uniquement par son génome ne permet pas de comprendre pleinement son comportement car celui-ci est fortement dépendant des facteurs environnementaux.

Afin de comprendre la relation entre l'information potentielle codée sur le génome et les gènes spécifiques exprimés en toute circonstance, une étude basée sur l'ARN sera réalisée. Au cours de la transformation des produits laitiers, les composants du lait peuvent s'adsorber sur les surfaces industrielles, améliorant ainsi la fixation et la formation de biofilms. La présence d'autres micro-organismes ainsi que les antimicrobiens affectera également l'expression des gènes. Les biofilms de L. monocytogenes, dans différentes conditions environnementales, à la fois mono- et plusieurs espèces, seront étudiés. Les expériences avec plusieurs espèces utiliseront des micro-organismes identifiés comme faisant partie de l'environnement laitier en utilisant des méthodologies de pointe basées sur le séquençage du génome entier.

Ce projet facilitera l'identification de cibles moléculaires pour les antimicrobiens. Cela conduira à des stratégies améliorées pour prévenir l'adaptation et la résistance microbiennes dans l'industrie laitière et permettra l'identification des étapes critiques de la production laitière qui déclenchent les gènes pertinents.

Formation de biofilms
Le projet de trois ans utilise une approche métagénomique, avec des chercheurs qui étudient le microbiome de l'environnement, les micro-organismes les plus répandus et les interactions entre ceux présents dans les biofilms. Des méthodes basées sur la culture sont utilisées pour isoler les bactéries vivantes de ces environnements.

Les scientifiques procèderont à la formation de biofilms de Listeria monocytogenes en laboratoire. Ils utilisent des conditions souvent rencontrées dans le secteur laitier, notamment les basses températures, les milieux de croissance appropriés, les régimes d'écoulement et les matériaux de surface tels que l'acier inoxydable.

Après avoir pénétré dans un environnement de transformation des aliments, les bactéries initient la formation d'un biofilm avec une fixation réversible à une surface. Avec le temps, ces bactéries produisent des substances d’exopolymères (EPS) qui permet l'attachement qui ne peut être perdu que si une action mécanique et chimique directe est effectuée.

Avec le temps, les biofilms se développent et éliminent les cellules bactériennes. Cela propage les bactéries et peut devenir la source de contaminations récurrentes. Le biofilm EPS agit comme une barrière pour la diffusion des antimicrobiens, conduisant à la protection des cellules enfermées. La nature chimique de l’EPS conduit souvent à l'inactivation des produits de nettoyage et de désinfection utilisés dans l'industrie alimentaire.

Les chercheurs visent à identifier des cibles pour les antimicrobiens, conduisant à des stratégies améliorées pour prévenir la persistance d'agents pathogènes dangereux dans l'industrie laitière.

Impact de la température et de la concentration en sel sur Listeria
Une autre étude conduite par des scientifiques espagnols s'est penchée sur Listeria dans le lait pasteurisé et les fromages à pâte molle affinés au lait cru de brebis.
Des chercheurs de l'Université de Cordoue et de l'Université de Burgos ont évalué l'impact de la température de stockage et de la concentration en sel sur Listeria monocytogenes.

L'équipe a analysé les produits à une température reflétant la réfrigération du produit à 4°C et une autre basée sur un stockage à température ambiante de 22°C. Les résultats ont montré que les bactéries survivaient mieux à des températures de stockage plus basses, selon l'étude publiée dans Food Microbiology, «Listeria monocytogenes survives better at lower storage temperatures in regular and low-salt soft and cured cheeses» (Listeria monocytogenes survit mieux à des températures de stockage plus basses dans des fromages à pâte molle classiques et des froamges à faible teneur en sel). L’article est disponible en intégralité.

Ils ont découvert qu'une concentration réduite en sel dans les fromages à pâte molle n'affectait pas le comportement du micro-organisme pathogène.

Dans leur conclusion, les auteurs notent,
Les résultats obtenus dans cette étude confirment que L. monocytogenes peut survivre lors d'un stockage prolongé au réfrigérateur et à température ambiante dans des fromages à pâte molle et affinés, et que la survie est favorisée à des températures plus basses. L'adaptation des cellules aux conditions acides et osmotiques des fromages évalués peut entraîner une résistance microbienne accrue aux conditions difficiles, ce qui pourrait entraîner un risque accru de listériose pour les consommateurs. La réduction du sel n'a pas affecté le comportement des agents pathogènes dans le fromage à pâte molle dans les conditions évaluées.

La souche de L. monocytogenes appartenant au sérogroupe 4b était la plus sensible aux températures de réfrigération dans les fromages à pâte molle avec différentes concentrations de sel, tandis que la souche de L. monocytogenes du sérogroupe 1/2c était la plus résistante. La variabilité inter-souches en termes de résistance/persistance doit être prise en compte lors de la sélection des souches pour des challenes tests, en particulier lors de la définition des meilleurs et des pires scénarios pour l’évaluation des risques microbiens. D'autres études portant sur différentes souches appartenant au même sérovar sont nécessaires pour déterminer si cette résistance est un trait du sérovar.

NB : La photo est issu du projet LmRNA.

La FDA a les mains pleines avec 10 investigations ouvertes

Chacun son truc en matière de sécurité des aliments, en France, ce sont les trop nombreux rappels, aux Etats-Unis, ce sont les investigations de cas de maladies infectieuses d’origine alimentaire.

«La FDA a les mains pleines avec 10 investigations ouvertes», source article de Bill Marler paru le 16 septembre 2022 dans le Marler Blog.

Une nouvelle épidémie d'infections à Listeria monocytogenes a été rapportée par la FDA, portant à 10 le nombre d'investigations ouvertes par l'agence.

La Food and Drug Administration rapporte qu'elle a commencé une inspection sur place et des analyses de prélèvements, mais elle n'a pas trouvé de source spécifique de Listeria. Elle n'a pas lancé d'efforts de traçabilité. L'agence rapporte qu'il y a six patients confirmés dans l'épidémie, mais n'a pas révélé leur âge ni les États où ils vivent.

Dans d'autres nouvelles sur une épidémie, le nombre de patients d’une épidémie causée par Salmonella Mississippi est passé à 102 par rapport aux 100 patients srapportés il y a une semaine. L'agence n'a pas rendu public le lieu de résidence des patients, ni leur âge. La FDA n'a pas identifié de source de l'agent pathogène mais a lancé des efforts de traçabilité. L'agence n'a pas signalé quels aliments sont recherchés.

Autres épidémies avec investigations actives de la FDA
- Dans une épidémie à Salmonella Senftenberg provenant d'un aliment non encore identifié, le nombre de patients est stable à 27. La traçabilité a commencé mais la FDA n'a pas signalé ce qui est tracé.
- Dans une épidémie à Salmonella Typhimurium provenant d'un aliment non encore identifié, le nombre de patients est stable à 78. La traçabilité, l'inspection sur place et l'analyse des prélèvements ont été lancées, mais la FDA n'a pas signalé ce qui est tracé ou analysé ou où l'inspection est effectuée.
- Dans une épidémie à Cyclospora, le nombre de patients reste stable à 79. La traçabilité a commencé mais la FDA n'a pas signalé ce qui est tracé.
- Dans une autre épidémie à Cyclospora, le nombre de patients est resté stable à 42. La traçabilité a commencé mais la FDA n'a pas signalé ce qui est tracé. De même, les analyses de prélèvements ont commencé mais l'agence n'a pas signalé ce qui était analysé.
- Une investigation liée aux effets indésirables associés à un écrasé de poireaux et de lentilles surgelées de marque Daily Harvest est en cours. La société a reçu plus de 470 plaintes de cas de maladie et, dans son dernier rapport du 29 juillet, la FDA avait reçu 329 plaintes. Certains des patients ont souffert d'insuffisance hépatique et au moins 25 ont dû se faire enlever la vésicule biliaire. La FDA travaille sur des efforts de traçabilité et a commencé une inspection sur place et des analyses de produits. Certaines analyses ont révélé que la farine de tara est un ingrédient unique au produit Daily Harvest crumbles et pourrait être lié aux cas de maladie.
- Dans une épidémie d'infections en cours causée par E. coli O157:H7, la FDA a lancé la collecte et l'analyse d'échantillons. L'épidémie, signalée par le CDC comme étant liée à de la laitue dans les sandwichs de chez Wendy’s, a rendu malade au moins 84 personnes. L'épidémie dans quatre États a rendu malade plus de personnes selon les décomptes des États, mais tous les rapports n'ont pas atteint le CDC. Wendy's a cessé de servir la laitue romaine et iceberg dans des sandwichs dans plusieurs États, selon un communiqué de la société.
- La FDA mène une inspection sur place à Big Olaf Creamery en Floride, qui a été considérée comme à l'origine d'une épidémie d'infections à Listeria dans 11 États. L'État de Floride a fermé l'entreprise il y a plusieurs semaines après que des analyses aient révélé plusieurs endroits de contamination par Listeria monocytogenes dans l'usine. Les analyses ont également montré Listeria dans 16 des 17 saveurs de la crème glacée de l'entreprise. Au dernier décompte, l'épidémie avait rendu malades 25 patients, dont un était décédé. Une femme enceinte a également fait une fausse couche. Vingt-quatre des patients ont dû être hospitalisés.
- Une épidémie d'infections à Cronobacter chez quatre nourrissons, dont deux sont décédés. L'épidémie a été déterminée comme étant terminée par le CDC, mais elle fait toujours l'objet d'une investigation. Les bébés ont consommé du lait maternisé fabriqué par l'usine d'Abbott Nutrition à Sturgis, Michigan.