vendredi 21 octobre 2022

Un enfant de deux ans est décédé dans une éclosion à E. coli liée à un zoo pour enfants; d'autres ont été hospitalisés

«Un enfant de deux ans est décédé dans une éclosion à E. coli liée à un zoo pour enfants; d'autres ont été hospitalisés», source article de Jonan Pilet paru le 21 octobre 2022 dans Food Safety News.

Une épidémie à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157:H7 liée à un zoo pour enfants dans le comté de Rutherford, Tennessee, a entraîné la mort d'un enfant de 2 ans, selon un rapport du département de la Santé du Tennessee (TDH).

Le zoo pour enfants, Lucky Ladd Farms, n'a pas été identifié dans le rapport mais a publié une déclaration sur sa page Facebook.

«Nous avons reçu plusieurs demandes d'informations factuelles sur l'éclosion à E. coli qui s'est produite à la ferme l'été dernier et sur l'état actuel et la sécurité sanitaire de la visite de notre établissement.»

«Notre famille et notre personnel continuent d'offrir nos prières et nos sincères condoléances à toutes les personnes touchées par le très triste résultat survenu en juin.» Leur communiqué compler peut être lue ici.

Le TDH a été informé pour la première fois d'un enfant malade hospitalisé en Floride après avoir participé à un camp d'été d'élevage de chèvres dans une ferme locale du comté de Rutherford le 22 juin. Ils ont reçu un deuxième appel le 25 juin de la même mère indiquant qu'elle connaissait un enfant de 2 ans, un ancien patient hospitalisé à l'hôpital Vanderbilt de Nashville, Tennessee, atteint d’un syndrome hémolytique et urémique (SHU) et a signalé que le frère aîné de cet enfant avait fréquenté le même camp.

Le 27 juin, l'équipe des maladies d'origine alimentaire et entérique du TDH a lancé une enquête sur l'éclosion. Lucky Ladd Farms comprenait des attractions telles qu'un zoo pour enfants, des promenades à poney, une pataugeoire, des sentiers pédestres, divers champs et trois établissements de restauration.

Pendant les mois d'été, la ferme a organisé plusieurs camps d'été de cinq jours pour enseigner l'élevage aux enfants de 6 à 10 ans. Entre autres activités, les enfants choisissent un chevreau et s'en occupent pendant le reste du camp. Les enfants ont participé au camp pendant la journée et rentrent chez eux chaque après-midi.

Sur 82 participants au camp d'été, le TDH a identifié trois cas confirmés à E. coli - deux primaires (participants au camp) et un autre secondaire (un membre de la famille d'un participant). L'enfant de 2 ans était un membre de la famille d'un des participants au camp d'été. La TDH a identifié 11 autres cas probables.

Le TDH a conclu que cette éclosion était due à un contact direct avec des chèvres infectées par E. coli O157:H7 avec transmission secondaire à partir de cas. Le TDH suggère que la mise en œuvre des mesures de contrôle en place à la ferme pour minimiser la transmission peut avoir réduit les maladies supplémentaires.

Commentaire
Dans un document récent de Santé publique France sur le «Syndrome hémolytique et urémique pédiatrique en France : chiffres clés 2021», il est rapporté entre autres recommandations,

Il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains (eau et savon) doit être systématique avant que l’enfant ne porte ses doigts à sa bouche.

Je ne sais pas si cela est fait systématiquement en France, la preuve en est la visite des animaux au salon de l’Agriculture où des enfants peuvent toucher des animaux sans poste de lavage des mains à proximité.

Canada : Epidémie à Shigella dans le centre d'Edmonton dans l'Alberta

«L’AHS enquête sur une épidémie à Shigella dans la zone d'Edmonton», source Alberta Health Services (AHS) du 19 octobre 2022.

L’Alberta Health Services (AHS) avise le public d'une investigation en cours sur une éclosion à Shigella dans la zone d'Edmonton.

En août de cette année, l’AHS a identifié un cluster de cas contaminés par Shigella parmi la population du centre-ville d'Edmonton.

À ce jour, nous avons identifié 87 personnes atteintes par Shigella, dont 64 ont dû être hospitalisées. La première personne est tombée malade le 17 août 2022. Aucun décès lié à cette épidémie n'a été signalé.

Shigella est une maladie couramment associée à la diarrhée, ainsi qu'à la fièvre, aux nausées et aux crampes d'estomac. Il peut provoquer une maladie grave, entraînant une hospitalisation et se propage lorsqu'une personne entre en contact avec les matières fécales d'une personne infectée et également en mangeant des aliments contaminés par la bactérie.

L’AHS a contacté les médecins et les refuges et partenaires du centre-ville pour les informer de la situation et a fourni des conseils pour aider à réduire la propagation de la maladie tout en veillant à ce que toute personne nécessitant des soins médicaux reçoive les soins dont elle a besoin.
Un groupe de travail dirigé par l’AHS et composé de représentants de la ville d'Edmonton, du département de la Santé de l'Alberta, des services sociaux et communautaires de l'Alberta, des refuges de la région d'Edmonton et d'autres organisations partenaires a été créé dans le but de partager les ressources et le soutien pour aider à arrêter la propagation de cette bactérie.

La majorité des cas à ce jour concernent la population du centre-ville de la ville, de sorte que le risque pour le grand public reste faible. Cependant, nous aimerions rappeler aux personnes qu'une bonne hygiène des mains aide à prévenir la propagation de nombreuses maladies, dont la shigellose.

Toute personne présentant des symptômes pouvant être liés à Shigella ou toute personne ayant des questions ou des préoccupations concernant sa santé est encouragée à parler avec son fournisseur de soins de santé ou à appeler Health Link au 811.

Mise à jour du 20 novembre 2022
L’épidémie à Shigella atteint 173 cas à Edmonton, Alberta, Canada.

Syndrome hémolytique et urémique pédiatrique en France : chiffres clés 2021, selon Santé publique France

«Syndrome hémolytique et urémique pédiatrique en France : chiffres clés 2021», source Santé publique France.
A côté de ce document, il existe un second document de Santé publique de France, «Surveillance du syndrome hémolytique et urémique post-diarrhéique chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2021». Ci-après, il n'est question que du premier document.

Santé publique France publie ses données annuelles de surveillance concernant les syndromes hémolytiques et urémique chez les enfants de moins de 15 ans en France, également disponibles en open-data sur Géodes. En 2021, une légère baisse du nombre de cas est observée.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est une complication principalement rénale des infections à Escherichia coli (E. coli) producteurs de Shiga-toxines (STEC) dont la transmission peut se faire par les aliments, un environnement contaminé, une transmission de personne à personne… Rare, mais grave, il touche surtout le jeune enfant. Avant d’évoluer vers un SHU, ces infections sont responsables de douleurs abdominales accompagnées de diarrhées glairo-sanglantes ou, plus rarement, de diarrhées simples. Chaque année, entre 100 et 160 cas de SHU pédiatriques sont notifiés à Santé publique France.

SHU pédiatrique : chiffres clés 2021
- 128 cas de SHU pédiatriques notifiés
- L’incidence observée en 2021 est la plus faible depuis 2017 : 1,12 cas/100 000 enfants <15 ans)
- Incidence plus élevée chez les enfants de moins de 3 ans (4,30 cas/100 000 enfants)
- Taux d’incidences les plus élevés observés en Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes
- Le sérogroupe O26 reste le plus fréquent en France représentant 35,1% des cas confirmés.
- Survenue d’une toxi-infection alimentaire collective (TIAC) en milieu scolaire du à STEC O157 et liée à la consommation de concombres crus en salade. Au total, 35 cas d’infection dont huit cas confirmés à STEC O157 (deux SHU) ont été liés à cette TIAC. Il s’agit de la première épidémie en France liée à la consommation de végétaux permettant de documenter une contamination dans l’aliment suspect.

Mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du SHU
Les bactéries E. coli responsables du SHU sont présentes dans les intestins de nombreux animaux ruminants (vaches, veaux, chèvres, moutons, etc.) et sont éliminées par les excréments qui peuvent alors contaminer l’environnement (eaux, fumiers, sols) et les aliments. Ces bactéries supportent bien le froid (survie dans un réfrigérateur ou congélateur), mais sont détruites par la cuisson à cœur.

Quelques conseils simples pour limiter les risques de transmission
En cuisine
- Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
- Les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur pour atteindre 70°C (et non pas rosées ou saignantes) ;
- Le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans (préférez les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé) ;
- Les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
- Les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant ;
- Les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
- Les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés avant consommation ;
- Les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact au préalable avec des aliments crus tels que la viande ou les fromages), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés pour éviter un risque de contamination croisée.

Lors des activités et loisirs
- Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, rivière, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, rivière, étang, etc.) ;
- Il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains (eau et savon) doit être systématique avant que l’enfant ne porte ses doigts à sa bouche.

Commentaire
Santé publique France rapporte «Les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur pour atteindre 70°C (et non pas rosées ou saignantes)». On progresse lentement mais on progresse à propos de la cuisson des steaks hachés, finis les couleurs, et bienvenue à la température de cuisson !

L’Anses indique «cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée.» Ce n’est pas tout à fait la même chose, mais on avance ...
Pour l’instant le thermomètre alimentaire est toujours absent des recommandations, mais un jour peut-être, qui sait ?

Autre observation liée à lecture d’un article récent paru dans les Archives de pédiatrie, «Épidémie de syndrome hémolytique et urémique de présentation clinique inhabituellement sévère causée par Escherichia coli O26:H11 producteur de shigatoxines en France».
Dans leur conclusion, les auteurs notent,

Enfin, il est important de souligner que malgré les mesures préventives dans le secteur de la viande et du lait mises en place par les autorités françaises, le nombre de cas de SHU à STEC a augmenté de 50% au cours des 10 dernières années (109 cas en 2009, 169 cas en 2019). Ces tendances soulignent que la communication et la diffusion des mesures de prévention du SHU à STEC restent plus que jamais d'actualité. 

Effectivement, il y a une baisse en 2021, mais pas de quoi pavoiser quand on songe à ce que sera 2022 avec les trop nombreux cas de SHU en relation avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de la marque Buitoni (voir le point au 28 mars 2022 par Santé publique France).

Complément
Je n'ai rien à ajouter à ce que dit Joe WhitworthLes cas de SHU sont en baisse en France en 2021. Il est juste de dire qu'ils remonteront en 2022.
Mise à jour du 26 octobre 2022
On lira l'article de Joe Whitworth dans Food Safety News, «France reports fewest HUS cases since 2017» (La France rapporte le moins de cas de SHU depuis 2017). 

Le site de Barry Callebaut en Belgique revient à la normale après une crainte liée à Salmonella

«Le site de Barry Callebaut revient à la normale après une crainte liée à Salmonella», source Food Safety News.

Une chocolaterie de Barry Callebaut en Belgique a repris ses activités à pleine capacité après une crainte de la contamination par Salmonella plus tôt cette année. Voir les épisodes précédents sur le blog ici -aa.

Le nettoyage de l'usine de Wieze touche à sa fin, elle a donc repris son fonctionnement normal après l'arrêt des opérations fin juin.

«Je tiens à exprimer ma plus profonde gratitude à nos clients pour leur compréhension pendant cette période difficile, et à tous nos employés qui ont travaillé sans relâche pendant des semaines pour remettre l'usine de Wieze en service», a déclaré Peter Boone, PDG de Barry Callebaut.

La société avait précédemment averti que l'incident devrait avoir un impact financier important lorsque les chiffres des résultats annuels seront publiés en novembre.

Mondelez était l'une des nombreuses entreprises touchées, car elle est approvisionnée par Barry Callebaut. L'alerte signifiait qu'elle devait limiter la disponibilité au détail de plusieurs gammes de biscuits.

Barry Callebaut a déclaré que l'opération de nettoyage était d'une ampleur «sans précédent» et qu'il s'agissait d'un processus qui prenait du temps. Sur le site de Wieze, les employés sont formés pour reconnaître les problèmes de sécurité des aliments. Cela a permis d'identifier rapidement le risque, d'entreprendre une analyse des causes profondes et de lancer le processus de nettoyage.

Chronologie des incidents
Un lot de lécithine contaminée a été déchargé à l'usine de Wieze le 25 juin. Barry Callebaut a confirmé la présence de Salmonella Tennessee dans le système de lécithine de l'usine et dans des échantillons de matière première. Le lot en cause provenait d'un fabricant de lécithine en Hongrie et a été transporté par un tiers. La lécithine impliquée n'a été utilisée que sur ce site.

Le 27 juin, Barry Callebaut a détecté un prélèvement positif à Salmonella sur un lot de production fabriqué à Wieze et la lécithine a été identifiée comme source de contamination le 29 juin, avec arrêt de la production.

La lécithine étant utilisée dans toutes les chaînes de production de chocolat, l'entreprise a bloqué tous les produits chocolatés fabriqués du 25 au 29 juin, à l'exception de la production de cacao qui n'est pas liée au circuit de la lécithine. Le 1er juillet, Barry Callebaut a confirmé qu'aucun produit concerné n'était entré dans la chaîne d'approvisionnement du commerce de détail.

La désinfection de la ligne de chocolat solide concernée a commencé le 5 juillet et le 14 juillet pour la ligne liquide en concertation avec l'Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA). Le 8 août, les premières lignes de production nettoyées et désinfectées ont été rouvertes et au cours des semaines suivantes, les opérations ont été progressivement portées à leur capacité normale.

Commentaire
La question est de savoir comment a-t-il été procédé à cette désinfection aurait été utile. Les personnels ont-ils utilisés ou testés l’efficacité des huiles acidifiées contre Salmonella dans les environnements à faible humidité ?

L'UE fixe les limites maximales d’additifs dans le thon pour lutter contre la fraude

«L'UE fixe les limites maximales d’additifs dans le thon pour lutter contre la fraude», source article de Joe Whitworth paru le 21 octobre 2022 dans Food Safety News.

La Commission européenne a fixé des limites maximales pour trois additifs dans le thon afin de lutter contre la fraude alimentaire. Les niveaux excessifs peuvent exposer les consommateurs au risque d'intoxication à l'histamine, également connue sous le nom de scombroïde, a dit la Commission.

Il s’agit du Règlement (UE) 2022/1923 de la Commission du 10 octobre 2022 modifiant l’annexe II du règlement (CE) n°1333/2008 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne l’utilisation d’acide ascorbique (E 300), d’ascorbate de sodium (E 301) et d’ascorbate.

«L’utilisation d’additifs alimentaires en quantités élevées afin de restaurer artificiellement la couleur de la chair de thon fraîche constitue une pratique de commercialisation trompeuse du thon destiné à la mise en conserve en tant que thon frais, permet de le vendre à un prix plus élevé, induit les consommateurs en erreur sur le produit et les expose au risque d’intoxication à l’histamine.»

Les limites maximales s'appliquent à l'utilisation de l'acide ascorbique, de l'ascorbate de sodium et de l'ascorbate de calcium comme antioxydants Le règlement entre en vigueur à la fin du mois d’octobre.

Auparavant, aucune limite maximale n'était indiquée pour ces additifs alimentaires et ils étaient utilisés dans le cadre des bonnes pratiques de fabrication, à une concentration non supérieure à celle nécessaire pour atteindre l'objectif visé et à condition que le consommateur ne soit pas induit en erreur.

À la suite d’enquêtes sur la fraude alimentaire, les autorités compétentes signalent régulièrement les cas où il est constaté que des longes de thon vendues comme fraîches contiennent des additifs alimentaires en quantités supérieures à celles qu’elles jugent nécessaires pour obtenir l’effet antioxydant caractéristique sur le thon frais. Sur cette base, les autorités compétentes soupçonnent que les additifs alimentaires soient utilisés sur des thons destinés à la mise en conserve pour restaurer leur couleur et les mettre sur le marché en tant que produits frais.

«Étant donné qu’il appartient aux autorités nationales compétentes d’établir que le principe quantum satis n’a pas été respecté et que le respecter peut s’avérer difficile, les États membres, et en particulier l’Espagne, ont demandé à la Commission de fixer une limite maximale appropriée pour l’utilisation des additifs alimentaires en tant qu’antioxydants dans le thon décongelé vendu comme thon frais (non transformé) ou mariné (transformé).»

En 2018, une opération dans 11 pays de l'UE a révélé que du thon destiné à la mise en conserve était illégalement traité avec des substances chimiques qui altéraient sa couleur pour donner une impression de fraîcheur. Au total, 51 tonnes ont été saisies et plus de 380 échantillons ont été prélevés. En 2020 en Belgique, 16 des 29 tests sur le thon étaient non conformes pour les quantités d'acide ascorbique.

Etablissement de limites maximales des additifs
Dans le poisson non transformé, les antioxydants aident à ralentir la décoloration de la chair et le développement du rancissement. Les consommateurs associent la fraîcheur à la couleur naturellement rouge de la chair de thon frais.

Les longes de thon décongelées commercialisées comme thon frais doivent provenir de thon congelé en dessous de -18°C après la pêche, tandis que les autres longes de thon décongelées doivent être utilisées uniquement pour la mise en conserve.

Un niveau maximum de 300 mg par kg a été avancé. Il s'agit du montant le plus élevé signalé par l'industrie dans un précédent avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Ce niveau vise à s'assurer qu'il y a encore de la place pour une utilisation légitime en suivant les bonnes pratiques de fabrication.

Entre-temps, la Commission a apporté des modifications à ses plans d'audit pour les années à venir.

Sur la base des résultats des contrôles précédents et de la conformité des pays aux objectifs de l'UE en matière de volaille, il n'est pas nécessaire d'effectuer des audits spécifiques sur les programmes nationaux de contrôle de Salmonella en 2023. La surveillance par la Commission des contrôles à l'exportation n'est également plus considérée comme une priorité. Il n'y aura pas d'audits sur l'utilisation durable des pesticides en raison des discussions en cours autour de la réglementation.

Les contrôles de la production biologique et la surveillance de la résistance antimicrobienne des bactéries zoonotiques et commensales débuteront en 2023. Le bien-être animal des bovins destinés à la production de viande et de poisson dans les élevages sera un autre objectif.

La surveillance de la sécurité des aliments pourrait être plus efficace

«La surveillance de la sécurité des aliments pourrait être plus efficace», source Université de Waneningen du 19 octobre 2022.

Comment pouvons-nous rendre la surveillance de la sécurité des aliments aussi efficace que possible avec les ressources disponibles ? C'est la question à laquelle se penche la chaire d'économie de la sécurité des aliments. C'est le sujet central de l'allocution inaugurale de la professeure spéciale Ine van der Fels-Klerx le 20 octobre 2022. Le titre de son allocution est : «Intégrer l'économie dans la surveillance de la sécurité des aliments : quoi, où et comment ?»

La sécurité des aliments est sous pression
Malgré le fait que les aliments aux Pays-Bas et en Europe n'ont jamais été aussi sûrs qu'aujourd'hui, il existe toutes sortes de développements qui mettent cette sécurité sanitaire sous pression. Par exemple, en raison des changements climatiques, la présence de résidus de pesticides et de toxines naturelles, telles que les mycotoxines et les toxines végétales, peut augmenter. D'autres risques chimiques et microbiologiques guettent également. De plus, la transition vers une économie circulaire est un point d'attention. Étant donné que les flux résiduels de la production alimentaire sont renvoyés dans la chaîne alimentaire, les risques dans le domaine de la sécurité des aliments doivent être examinés de manière critique.

Surveillance basée sur les risques et rentable
Van der Fels-Klerx déclare dans son propos que tous les produits et ingrédients alimentaires ne peuvent pas être vérifiés pour tous les dangers possibles pour la sécurité des aliments. La liste des dangers possibles pour la sécurité sanitaire, des produits et de leurs ingrédients est tout simplement trop longue. Il faut donc faire des choix. Une façon d'y parvenir est d'appliquer une surveillance fondée sur les risques. Cela signifie que les prélèvements et les tests se concentrent sur les produits et les dangers qui présentent le plus grand risque pour la santé humaine et animale.

De plus, vous pouvez faire des choix basés sur une surveillance rentable. Quels échantillons et quelles quantités allez-vous analyser pour obtenir le meilleur impact avec votre programme de surveillance, avec les ressources disponibles ? Dans ce contexte, des calculs ont été effectués pour le nombre optimal d'échantillons pour la surveillance des dioxines dans les produits animaux aux Pays-Bas. Cela a montré qu'environ 90 échantillons de moins peuvent être prélevés chaque année sans réduire l'efficacité de la surveillance.

Conjuguer sécurité des aliments et économie
Dans sa chaire d'économie de la sécurité des aliments, Van der Fels-Klerx souhaite étendre davantage la recherche sur la surveillance rentable des dangers pour la sécurité des aliments. Pour ce faire, elle combine les domaines de recherche de l'économie et de la sécurité des aliments. La chaire se concentre sur les plans d'échantillonnage et d'analyses basés sur les les risques et rentables pour les dangers pour la sécurité des aliments dans les chaînes de production d'aliments pour animaux et de denrées alimentaires. La Chaire contribue ainsi à rendre les décisions qui doivent être rendues plus transparentes, objectives et plus scientifiques.

NB : Merci à Joe Whithworth de m’avoir signalé cette information.

Commentaire
Peut-être que cette économiste pourrait nous expliquer pour quelles raisons tous les pays européens ont sabré leurs effectifs en sécurité des aliments depuis une dizaine d'années ?

jeudi 20 octobre 2022

COVID 19: Le choc de mortalité mondial le plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale, selon une étude

COVID 19: «Le choc de mortalité mondial le plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale», source article de Marie Van Beusekom dans CIDRAP News.

Deux nouvelles études révèlent l'impact profond de la pandémie de COVID-19 sur l'espérance de vie mondiale, l'une montrant des pertes substantielles et soutenues d’espérance de vie aux États-Unis et en Europe de l'Est, et l'autre trouvant un lien entre l’espérance de vie à 60 ans avant la pandémie et les décès excessifs au milieu du COVID-19 uniquement dans les pays à population plus âgée.

La durée de vie a encore diminué en 2021 dans 12 pays
Dans la première étude, une équipe dirigée par des chercheurs de l'Institut Max Planck pour la recherche démographique en Allemagne et de l'Université d'Oxford a utilisé la base de données sur les fluctuations de la mortalité à court terme pour examiner la mortalité toutes causes confondues et les changements dans l’espérance de vie dans 29 pays, dont les États-Unis. , la majeure partie de l'Europe et du Chili, depuis 2019. La recherche a été publiée cette semaine dans Nature Human Behavior.

Huit des 29 pays ont connu des rebonds substantiels par rapport aux pertes d’espérance de vie de 2020, dont la Belgique (+10,8 mois), la Suisse (+7,7), l'Espagne (+7,6), la France (+5,0), l'Angleterre et le Pays de Galles (+2,1), l'Italie (+ 5,1), la Suède (+7,5) et la Slovénie (+3,1).

Mais en plus des pertes de 2020, l’espérance de vie a encore baissé en 2021 dans 12 pays : Bulgarie (−25,1 mois), Chili (-8,0), République tchèque (-10,4), Allemagne (-3,1), Estonie (-21,5), Grèce (-12,4), Croatie (-11,6), Hongrie (-16,4), Lituanie (-7,9), Pologne (-12,1), Slovaquie -23,9) et États-Unis (-2,7). En Écosse et en Irlande du Nord en 2021, l’espérance de vie n'a montré aucun rebond à partir de 2020.

En 2021, la France, la Belgique, la Suisse et la Suède ont toutes complètement rebondi après les pertes substantielles de 2020. Trois pays, le Danemark, la Norvège et la Finlande, n'ont enregistré aucune perte d’espérance de vie en 2020, mais seule la Norvège avait une espérance de vie significativement plus élevé en 2021 qu'en 2019.

Tous les pays ont connu une espérance de vie inférieure aux attentes en 2021, alors que les tendances prépandémiques se poursuivaient. La Bulgarie, le Chili, la Croatie, la République tchèque, l'Estonie, l'Allemagne, la Grèce, la Hongrie, la Lituanie, la Pologne et la Slovaquie ont tous connu des déficits en espérance de vie bien plus élevés en 2021 qu'en 2020.

Les personnes âgées sont devenues moins vulnérables
En 2021, les décès dus à la pandémie se sont déplacés vers les groupes d'âge plus jeunes, la mortalité aux États-Unis pour les 80 ans et plus revenant aux niveaux prépandémiques, peut-être en raison d'une plus grande utilisation de la vaccination contre le COVID-19 dans ce groupe, mais les pertes d’espérance de vie s'aggravent à 60 ans et moins. Une augmentation des décès dans le groupe d'âge plus jeune a contribué à des pertes d’espérance de vie de 7,2 mois en 2021 par rapport à 2020, annulant les rebonds d’espérance de vie dans le groupe d'âge plus âgé et entraînant une baisse nette de 2,7 mois en 2021.

Les décès excessifs chez les Américains de moins de 60 ans étaient à l'origine de 58,9% des pertes d’espérance de vie depuis le début de la pandémie. Les pertes dans ce groupe d'âge, en particulier pour les hommes, étaient beaucoup plus élevées aux États-Unis que dans la plupart des autres pays en 2020.

Les femmes avaient une espérance de vie plus élevée dans tous les pays au milieu de la pandémie, avec une différence allant de 3,17 ans en Norvège à 9,65 ans en Lituanie, et l'avantage féminin a augmenté de manière significative dans 16 des 29 pays. La plus forte augmentation de l'écart entre les sexes s'est produite aux États-Unis, où il est passé de 5,72 à 6,69 ans.

Les décès dus au COVID-19 ont expliqué la plupart des pertes en espérance de vie en 2021 dans tous les pays, à l'exception des Pays-Bas, où les autres causes représentaient 51,7 % du déficit en espérance de vie. Une couverture vaccinale plus élevée d'ici octobre 2021 était liée à des déficits d’espérance de vie plus faibles au cours des 3 derniers mois de 2021 dans tous les pays et dans tous les groupes d'âge.

«Les populations humaines ont été confrontées à de multiples crises de mortalité au cours du XXe siècle, mais l'espérance de vie a continué d'augmenter à l'échelle mondiale à moyen et à long terme, en particulier dans la seconde moitié du XXe siècle , ont écrit les chercheurs. «Alors que COVID-19 a été le choc de mortalité mondial le plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale, nous devrons attendre pour savoir si et comment les tendances d’espérance de vie à plus long terme sont modifiées par la pandémie.»

Dans un communiqué de presse de l'Université d'Oxford, le co-auteur Jose Manuel Aburto a déclaré que le Brésil et le Mexique [non inclus dans l'étude] ont connu des pertes d’espérance de vie encore pires en 2020 que les États-Unis. «Il est donc probable que ces pays aient continué à subir des impacts sur la mortalité en 2021, dépassant même potentiellement les 43 mois que nous avons estimés pour la Bulgarie», a-t-il déclaré.

Vieillissement et surmortalité
Dans une lettre de recherche publiée dans JAMA Network Open, des chercheurs de l'Université Jikei de Tokyo décrivent leur analyse de l'espérance de vie à 60 ans avant la pandémie et la surmortalité de janvier 2020 à décembre 2021 dans 158 pays.

Dans l'ensemble des pays, la proportion médiane de la population âgée de 60 ans ou plus était de 9,7 % (intervalle de 2,8 % à 34,0 %). Après ajustement dans 40 pays à population vieillissante, trois facteurs étaient liés à la surmortalité, dont l'espérance de vie à 60 ans, le produit intérieur brut par habitant et la proportion de résidents entièrement vaccinés. Mais dans une analyse de régression linéaire multiple, seule l’espérance de vie à 60 ans est resté significatif.

La probabilité de mourir d'une maladie cardiovasculaire, d'un cancer, du diabète ou d'une maladie respiratoire chronique entre 30 et 70 ans était la plus fortement associée à une surmortalité. Les taux de mortalité chez les personnes de 15 à 60 ans et les enfants de 5 à 14 ans, cependant, avaient des associations plus faibles avec la surmortalité, et le taux de mortalité chez les 5 ans et moins n'était pas associé.

«Les résultats suggèrent que la longue espérance de vie à un âge avancé dans les pays vieillissants peut être considérée comme une variable indirecte associée à des systèmes de soins de santé de haute qualité et à la résilience aux crises des soins de santé, y compris les pandémies», ont conclu les auteurs.

Imprégnation de la population Française par les mycotoxines

«Imprégnation de la population Française par les mycotoxines. Programme national de biosurveillance, Esteban 2014-2016», source Santé publique France, 14 octobre 2022.
Esteban : Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition.

Résumé
Les mycotoxines sont des substances secrétées par certaines souches toxinogènes de plusieurs espèces de moisissures (champignons microscopiques) telles qu’Aspergillus, Penicillium, Fusarium, Byssochlamys, Alternaria, etc. qui contaminent notamment les céréales et les végétaux avant et ou après la récolte. La toxicité des mycotoxines dépend de l’espèce et de la nature de la toxine. Elles sont en général thermostables, résistent aux procédés de transformation et peuvent se retrouver dans de nombreuses denrées alimentaires et être responsables d’intoxications aiguës ou chroniques chez l’homme ou les animaux. Sur les 300 à 400 mycotoxines connues, une dizaine d’entre elles peuvent être à l’origine de pathologies animales ou humaines : les aflatoxines (AF), l’ochratoxine A (OTA), les fumonisines le déoxynivalénol (DON), les toxines T-2 et HT-2, les trichotécènes (TC), la zéaralénone (ZEN) et les patulines qui contaminent les fruits notamment la pomme. En 1993, le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) a classé les aflatoxines dans le groupe 1, cancérogène pour l’homme ; l’AFB1, considérée comme l’un des plus puissants cancérogènes génotoxiques naturels, est classé dans le groupe 1 (CIRC, 2002). L’organe cible est le foie. Quant à l’OTA, il est considéré comme peut-être cancérogène pour l’homme et classé dans le groupe 2B (1993) ; chez l’homme tout comme chez les animaux, le rein est le principal organe cible. L’OTA aurait aussi des effets immunotoxiques et neurotoxiques. De par leurs effets néfastes, l’exposition aux mycotoxines doit rester aussi faible que possible pour protéger la population. L’OMS encourage à surveiller les teneurs en mycotoxines dans les aliments car elles représentent un risque pour la santé humaine et animale. En France, les données d’imprégnation de la population française par les mycotoxines sont quasi inexistantes à l’exception d’une étude réalisée dans trois régions françaises, Alsace, Aquitaine et Rhône-Alpes. L’étude transversale Esteban (Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition) a permis de mesurer les niveaux d’imprégnation par les aflatoxines et l’OTA de la population en France continentale âgée de 6 à 74 ans entre avril 2014 et mars 2016. L’objet de cette note est de présenter les résultats de l’imprégnation par les AF et l’OTA, et d’analyser les déterminants de l’exposition à l’OTA chez les adultes. Les aflatoxines B1, B2, G1, G2, M1 n’étaient pas quantifiées, ni chez les enfants ni chez les adultes. Pour l’OTA, le pourcentage de quantification était égal à 45,5% chez les enfants et à 47,8% chez les adultes. Les moyennes géométriques des niveaux d’imprégnation par l’OTA étaient inférieures à la LOQ ou non fournies compte tenu du taux de censure important. La recherche des déterminants de l’exposition par l’OTA, essentiellement alimentaire, chez les adultes montrait une augmentation de l’imprégnation avec la consommation de charcuteries. Toutes les associations n’avaient probablement pas pu être identifiées du fait de la petite taille de l’échantillon. Une prochaine étude de biosurveillance pourrait permettre d’approfondir la recherche de déterminants des imprégnations observées et d’élargir la connaissance de l’imprégnation de la population française à d’autres mycotoxines.

Conclusion
Ces résultats malgré leurs limites restent importants car Esteban est la première enquête en population générale française qui décrit l’imprégnation de la population française aux aflatoxines et à l’OTA. Les résultats ne montraient pas d’exposition aux aflatoxines chez les adultes et chez les enfants. Cependant les résultats d’Esteban montraient une large exposition de la population à l’OTA qui est un néphrotique et un cancérigène possible (CIRC, groupe 2B). Il est probable que la non hydrolyse des échantillons avant le dosage ait eu un effet sur les résultats par une sous-estimation car la forme conjuguée de l’OTA a pu échapper au dosage. Malgré tout, l’OTA a été quantifiée dans les échantillons d’un individu sur deux aussi bien chez les enfants que chez les adultes. La comparaison des résultats de l’étude Esteban chez les adultes avec des études étrangères reste difficile à faire pour différentes raisons : taille d’échantillon faible, méthodes et performances analytiques. Par exemple, les limites de détection et de quantification utilisées lors du dosage de l’OTA dans Esteban étaient plus élevées que celles des études étrangères. Le caractère exploratoire de l’étude de l’imprégnation par les mycotoxines dans l’étude Esteban doit amener à interpréter avec précaution les résultats observés. Dans cette étude, L’imprégnation par l’OTA chez les adultes augmentait notamment avec la consommation de charcuterie. Les associations observées mériteraient d’être mieux étudiées lors des prochaines études de biosurveillance afin d’approfondir ou d’améliorer la connaissance des déterminants de l’imprégnation par l’OTA de la population française chez les adultes et d’en déterminer ceux chez les enfants. Par ailleurs, il serait souhaitable d’élargir la connaissance de l’exposition de la population aux mycotoxines et donc d’analyser d’autres mycotoxines qui sont aussi suspectés d’avoir des effets néfastes sur la santé humaine par exemple le déoxynivalenol (DON, effets immunotoxiques et hématologiques), le zéaralenone (ZEN, activité ostrogénique), la patuline (PAT, effets gastro-intestinaux, cytotoxique, immunotoxique, perturbations hormonales) ou encore la fumonisine B1 (FB1) comme c’est le cas dans d’autres études étrangères.

Norvège : Du saumon fumé à l'origine d'une éclosion à Listeria

Voici un cas complexe dinvestigation d’une éclosion de maladies d’origine alimentaire pas simple en Norvège, Listeria retrouvé dans des prélèvements environnementaux mais ce n’est pas la souche épidémique …

«Norvège : Du saumon fumé à l'origine d'une éclosion à Listeria», source article de Joe Whitworth paru le 20 octobre 2022 dans Food Safety News.

Du saumon fumé a été lié à une éclosion à Listeria en Norvège qui a rendu quatre personnes malades.

Des échantillons de patients ont été prélevés entre février et août de cette année et toutes les personnes malades ont été hospitalisées.

Les personnes concernées ont entre 50 et 90 ans. Les patients sont deux femmes et deux hommes qui vivent à Nordland, Trøndelag, Oslo et Viken.

L'Institut norvégien de santé publique (Folkehelseinstituttet) a dit que des bactéries ayant le même profil génétique ont été retrouvées dans des échantillons des quatre patients, ce qui indique qu'ils ont été infectés par une source commune. Il y a aussi un cas suspect.

Troll Salmon a rappelé de la truite fumée et du saumon fumé en raison d'une éventuelle présence de Listeria monocytogenes après la découverte du pathogène dans l'environnement de la production.

FHI, les services de santé locaux et les laboratoires de microbiologie, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) et l'Institut vétérinaire ont enquêté pour savoir si les patients avaient une source commune d'infection.

Trois des quatre patients interrogés par l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire ont déclaré avoir mangé du saumon fumé ou de la truite fumée avant de tomber malade et deux d'entre eux ont nommé du saumon fumé du même producteur.

Listeria détecté ne correspond pas à la souche épidémique
Listeria a été retrouvé à de faibles niveaux dans un produit de Troll Salmon plus tôt dans l'année. Ce prélèvement correspondait à une analyse de routine effectuée dans le cadre du programme de surveillance de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments pour les produits prêts à consommer en 2022. Les responsables ont dit que la quantité de Listeria dans le prélèvement était si faible qu'elle ne posait aucun risque pour la santé.

Après une inspection à Troll Salmon, plusieurs prélèvements environnementaux ont été analysés à l'Institut vétérinaire. Listeria monocytogenes a été retrouvé dans certains d'entre eux, mais les isolats ne correspondaient pas à la souche de l'éclosion.

Cependant, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire a demandé à l'entreprise de retirer plusieurs produits du marché.

Le rappel concerne certains numéros de lots de tranches de truite fumée avec des emballages de 250 g, 200 g et 100 g et de tranches de saumon fumé de 250 g, 120 g et 100 g. Les produits ont des dates d'expiration du 17 octobre au 10 novembre 2022.

Près de 20 000 sachets ont été envoyés aux chaînes de distribution Rema 1000, Coop et NorgesGruppen à travers le pays ou vendus en ligne.

Troll Salmon a conseillé aux consommateurs qui avaient acheté les produits de les jeter ou de les rapporter au lieu d'achat. L'entreprise prend des mesures pour retrouver la source de la souche épidémique et un nettoyage supplémentaire du site et de l'équipement a été effectué.

NB : L’image montre un des produits rappelés.

Dans la série, ce n'est pas une intoxication alimentaire mais une gastro, voici le cas de Singapour

Il n’y a pas qu’en France qu’une ou des suspicions d’intoxication alimentaire soient classées sans suite comme gastro ...

Un tweet de Joe Whitworth nous explique que ce genre de pratique existe aussi à Singapour, «C'est ennuyeux que Singapour dise toujours «gastro» et ne mentionne jamais l'agent spécifique.»

Voici l'histoire dans un article de cna du 19 octobre 2022, «Eng’s Wanton Noodles à Tanjong Katong Road a été condamné à une amende après que 68 symptômes de gastro-entérite se soient développés en 2021.»

Le titulaire de la licence d'Eng's Wanton Noodles a été condamné à une amende pour avoir vendu des aliments impropres à la consommation, a annoncé l'Agence alimentaire de Singapour (SFA) mercredi 19 octobre.

Le groupe Lao Huo Tang a été condamné à une amende de 3 300 dollars singapouriens (2150 euros, une broutille -aa) après qu'une enquête conjointe menée par la SFA et le ministère de la Santé (MOH) ait révélé que les produits alimentaires prêts à consommer dans l'un des points de vente Eng's Wanton Noodles, tels que le char siew et le choi sim, avaient n'a pas respecté les limites microbiologiques stipulées dans le cadre de la réglementation alimentaire de Singapour, a dit la SFA.

Eng's Wanton Noodles au 287 Tanjong Katong Road a été suspendu le 18 mai 2021 après que le ministère de la Santé et la SFA ont reçu des informations selon lesquelles 68 personnes présentaient des symptômes présumés de gastro-entérite après avoir consommé de la nourriture sur place entre le 14 et le 17 mai. Le point de vente a ensuite été autorisé à reprendre ses activités en juin de cette année-là.

La note en hygiène alimentaire du magasin a été ajustée de A à C à partir du 18 février, pour être revue 12 mois plus tard. Les locaux étaient également surveillés.

«La sécurité des aliments est une responsabilité commune», a déclaré la SFA.
«Alors que la SFA continue d'être vigilante et veille à ce que les mesures réglementaires soient en place et correctement appliquées, l'industrie et les consommateurs doivent également jouer leur rôle.»

En vertu de la loi sur la santé publique environnementale, les personnes reconnues coupables s'exposent à une amende pouvant aller jusqu'à 2 000 dollars singapouriens. Dans le cas d'une infraction continue, ils seront également passibles d'une amende supplémentaire n'excédant pas 100 dollars singapouriens pour chaque jour ou partie de jour pendant lequel l'infraction se poursuit après la condamnation.