mercredi 8 mars 2023

Le Val d'Oise en pointe dans la fermeture de plusieurs établissements ne respectant pas l'hygiène des aliments

Plusieurs actions développées par le préfet du Val d'Oise ...

Un mois après la fermeture d’une boucherie à Cergy-Saint-Christophe (Val-d’Oise), un commerce de Saint-Ouen-l’Aumône a connu une sanction identique. Source actu.fr.

«Une fermeture administrative de la boucherie de l’enseigne HMarket, située 13, rue d’épluches à Saint-Ouen-l’Aumône, a été décidée par le préfet du Val-d’Oise», ont indiqué les services de l’État, mercredi 8 mars 2023.

Contrôle sanitaire
Celle-ci fait suite à un contrôle sanitaire mené par les agents de de la Direction départementale de la protection des populations (Ddpp 95).

Plusieurs infractions ont été relevées par les inspecteurs : autocontrôles défavorables non remontés aux autorités compétentes, denrées conservées dans des conditions inadéquates, non respect des bonnes pratiques d’hygiène, non formation du personnel aux bonnes pratiques d’hygiène, locaux et équipements sales, traçabilité des denrées non assurée.

Du fait de ces manquements, l’établissement présente un danger grave et imminent pour la santé en raison de la probabilité importante de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire.
La préfecture du Val-d'Oise 
Une internaute rapporte sur twitter, «Ça m'étonne même pas vu l'odeur qui se dégage de cette boucherie.»
Complément
Une autre fermeture le 9 mars 2023, cette fois-ci, celle de la Boucherie de la Place, 7, rue de l’Abondance à Cergy, lire l'article sur actu.fr ... 
Complément bis
J'avoue avoir du mal à suivre et voilà désormais une fermeture de la cusine d'un EHPAD, qui sera le prochain ?
La préfecture du Val-d'Oise a procédé à la fermeture administrative des cuisines de l'Ehpad Les Tamaris, à Saint-Leu-la-Forêt, à la suite d'un contrôle sanitaire. Source actu.fr.

Contribution des omiques à la bioconservation : Vers une ingénierie du microbiome alimentaire

Légende de l’image. Des avancées majeures dans le domaine de la biopréservation grâce aux approches omiques. L'objectif de la bioconservation est d'induire l'arrêt de la croissance ou la décomposition des agents pathogènes et des parasites. Les approches omiques ont montré qu'en réponse à la bioconservation, les micro-organismes cibles modulent l'expression de gènes impliqués dans le métabolisme cellulaire, la tolérance au stress et la virulence. De plus, les omiques ont révélé que la bioconservation peut diminuer la diversité du microbiote alimentaire. A l'inverse, selon sa structure, le microbiote alimentaire peut soit améliorer, soit diminuer l'efficacité des agents de bioconservation. Le microbiote alimentaire peut également avoir des propriétés protectrices intrinsèques et ainsi inhiber les micro-organismes indésirables.  

«Contribution des omiques à la bioconservation : Vers une ingénierie du microbiome alimentaire», Source information diffusée par Actalia le 6 mars 2023.

La bioconservation est une approche durable pour améliorer la sécurité alimentaire et maintenir ou prolonger la durée de conservation des aliments en utilisant des micro-organismes bénéfiques ou leurs métabolites. Au cours des 20 dernières années, une gamme de méthodes comprenant la génomique, la transcriptomique, la protéomique, la métabolomique et les dérivés méta-omiques ont mis en évidence le potentiel de la bioconservation pour améliorer la sécurité microbienne de divers aliments.

Cet article de revue montre comment ces approches ont contribué à la sélection des agents de bioconservation, à une meilleure compréhension des mécanismes d’action et de leur efficacité et impact au sein de l’écosystème alimentaire. Il présente également le potentiel de combiner les omiques avec des approches complémentaires pour mieux prendre en compte la complexité des microbiomes alimentaires à plusieurs échelles, de la cellule à la communauté, et leur hétérogénéité spatiale, physico-chimique et microbiologique. Les dernières avancées en bioconservation par les omiques ont souligné l’importance de considérer l’alimentation comme un microbiome complexe et dynamique qui nécessite des stratégies d’ingénierie intégrées pour augmenter le taux de production d’innovation afin de répondre aux enjeux sécuritaires, environnementaux et économiques du secteur agroalimentaire.

Dans la conclusion, les auteurs indiquent,

Les outils omiques sont devenus incontournables dans le domaine de la bioconservation, tant pour sélectionner des agents innovants que pour étudier leur efficacité, leur mécanisme d'action et leur impact sur l'écosystème alimentaire. Ces approches ont révélé la diversité et la complexité des mécanismes moléculaires responsables de l'activité protectrice des agents de bioconservation. Ils ont apporté des connaissances fondamentales sur les enjeux de la biopréservation en termes de description des communautés (taxonomie), d'interactions biotiques et d'impact sur la qualité organoleptique du produit. Ils ont également montré que le microbiote alimentaire joue un rôle majeur dans la bioconservation en agissant positivement ou négativement. Il est maintenant clair que le microbiote alimentaire doit, à l'avenir, être pleinement intégré dans le processus d'ingénierie des systèmes de bioconservation pour amener le domaine dans la dimension de l'ingénierie du microbiome alimentaire, afin qu'il puisse également jouer son rôle protecteur contre les agents pathogènes et les micro-organismes d'altération. comme servir son but technologique. De plus, au-delà du fonctionnement du microbiome alimentaire, ce procédé d'ingénierie doit mieux intégrer ses interconnexions avec les autres microbiomes (sol, eau, végétal, animal et consommateur) pour ne pas perturber leur fonctionnement voire contribuer à leur équilibre. A cet égard, des efforts doivent être poursuivis pour exploiter davantage les approches multi-omiques et les combiner avec d'autres approches complémentaires prenant en compte l'hétérogénéité des microorganismes au niveau de matrice alimentaire.

Référence
Contribution of omics to biopreservation: Toward food microbiome engineering. Front. Microbiol., 02 August 2022 Volume 13, 2022. Article disponible en intégralité.

L'épidémie de salmonellose dans un célèbre restaurant de Madrid aurait été causée par plusieurs employés porteurs sains de Salmonella

«L'épidémie à Salmonella chez Casa Dani aurait été causée par la maladie de plusieurs employés de l'établissement, selon une étude menée par Madrid Salud», source Vozpópuli du 7 mars 2023.

L' épidémie de salmonellose à Casa Dani fin janvier a eu son origine dans la maladie de plusieurs employés qui étaient porteurs de la bactérie sans le savoir (on appelle cela des porteurs sains -aa), selon des sources de l'enquête auprès de Vozpópuli. C'est l'hypothèse principale des procédures que Madrid Salud a menées sur l'infection alimentaire qui a touché des personnes clientes du célèbre et légendaire établissement spécialisé dans l'omelette aux pommes de terre avec plus de trente années expériences dans la capitale.

Il y aurait eu 157 personnes touchées qui ont demandé des soins de santé, dont 16 qui ont dû être hospitalisées mais qui sont déjà sorties, ont indiqué des sources du ministère de la Santé à Europa Press.

Ce restaurant situé dans le quartier de Salamanca, a fermé tous ses locaux à partir du lundi 30 janvier, après des cas d’infections survenues dans l'établissement les 25 et 26 janvier. Il est actuellement suspendu d'activité par le conseil municipal d'arrondissement, comme le réaffirment les sources municipales consultées.

Cette situation de suspension se poursuivra jusqu'à ce que l'entreprise élabore un protocole d'autocontrôles qui comprend les informations de l'organisme municipal Madrid Salud tant en ce qui concerne les mesures d'hygiène pour les employés que la manipulation des aliments. Les professionnels de Madrid Salud et les techniciens de la santé du Conseil du district de Salamanque conseilleront activement la préparation dudit protocole par la société propriétaire de Casa Dani.

Tout cela se produit parce que les études menées par les laboratoires de Madrid Salud ont déterminé que l'hypothèse principale est que derrière l'origine de l'épidémie se trouve que plusieurs travailleurs, sans le savoir, étaient porteurs de salmonella. À la suite de l'épidémie, et une fois les analyses terminées, le dossier correspondant sera ouvert, qui pourra ou non se terminer par une sanction, selon ce que des sources municipales ont expliqué à Vozpópuli.

Les mêmes fournisseurs d'œufs
Le déclencheur final d'une intoxication alimentaire a apaisé l'incertitude que le reste des établissements voisins avaient dans le Mercado de la Paz à Madrid. La raison principale est que beaucoup d'entre eux partageaient les fournisseurs d'œufs de Casa Dani. L'hypothèse principale de l'origine de l'épidémie est déjà connue des commerçants environnants depuis plusieurs jours et ceux-ci gardent confiance en cette entité.

Des sources de Casa Dani ont souligné à Vozpópuli qu’«à tout moment» ils ont collaboré avec Madrid Salud pour pouvoir donner «une réponse» à tout ce qu'ils demandaient. Ils ont apporté également des améliorations dans les trois locaux qu'ils ont dans le Mercado de la Paz.

NB : Meric à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

Commentaire
La question que l'on peut se poser est pourquoi cela n'est pas arrivé auparavant ...

Il était une fois les mésaventures de RappelConso

C’est une histoire étonnante qui souligne à quel point la soi-disant coopération entre les Etats-membres de l’UE est une illusion pour les consommateurs.

Tout commence le 13 février 2023 par un rappel par l’AFSCA de Belgique de bonbons «ABC Jelly Straws Assorted» (260g) & «ABC Jelly Fruity Assorted» (240g) en raison de la présence des additifs non autorisés E407 et E410 et du risque possible de suffocation, essentiellement chez les enfants.

On apprend aussi qu’il y a eu une notification au RASFF de l’UE par la Belgique le 11 février 2023 et mise à jour le 7 mars. Le produit a été distribué dans 22 pays ou régions, Aruba, Autriche, Belgique, Croatie, Chypre, République tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Islande, Irlande, Italie, Lituanie, Luxembourg, Martinique, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni.

Tout cela semble logique et pourtant ...

En France, tout arrivant un jour, RappelConso informe le 8 mars 2023 des rappels de jelly straws assorted 260g de la marque ABC et de jelly fruits assorted 240g de la marque ABC en raison de la présence des additifs E407 et E410 dans ces bonbons qui les rendent plus solides et peut entraîner un risque d'étouffement en particulier pour les jeunes enfants.

Moralité de l’histoire, pour faire bouger un Etat-membre, il ne faut pas une notification, mais au moins deux pour que les consommateurs soient enfin informés.

Le Luxembourg, pourtant aussi proche que nous de la Belgique, n’a pas réagi à la notification du 11 février 2023, et informe du rappel de ces bonbons le 7 mars 2023.

Autre curiosité spécifique à RappelConso les oranges de Tunisie
Le blog vous avait rapporté ce rappel d’orange maltaise de Tunisie pour cause de présence de pesticides dans un article A propos d'un rappel d'oranges de Tunisie en France.

RappelConso avait initialement signalé ce rappel le 3 mars comme l’avait fait Auchan. Mais, patatras, voici que RappelConso signale désormais le rappel d'orange maltaise le 7 mars en lieu et place du 3 mars comme je l’avais indiqué dans l'article. C’est totalement incompréhensible, à moins que cela ne soit un effet grève à propos des retraites ...

Autre aspect qui n'a rien avoir avec RappelConso, à Hong Kong, les produits français sont toujours très bien placés, voir ce lien ...


Ça, c’est Paris ! Gabegie à l'académie du climat !

La France signale des cas de grippe aviaire H5N1 chez des renards

«La France signale des cas de grippe aviaire H5N1 chez des renards», source extrait d’un article de Lisa Schnirring paru 7 mars 2023 dans CIDRAP News. Le titre original de l’article est «La France signale des cas de grippe aviaire H5N1 chez des renards. Plus de volailles atteintes en Amérique du Sud».

Les autorités vétérinaires françaises ont signalé de la grippe aviaire H5N1 dans des prélèvements de renards roux, faisant partie des détections en cours chez les mammifères.

Des renards français retrouvés près de goélands morts
Dans une notification à l'Organisation mondiale de la santé animale (depuis 2023, il s’agit de l’OMSA, ex OIE, Office international des épizooties) le 7 mars, des responsables français ont déclaré que le virus avait été retrouvé dans un prélèvements d'un renard, l'un des trois retrouvé mort le 10 février dans une réserve naturelle près de la ville de Meaux (Seine et Marne), à environ 35 km au nord-est. de Paris. Les renards morts ont été retrouvés près de goélands morts.

Le virus retrouvé chez le renard appartient au clade 2.3.4.4b H5N1 qui circule chez les oiseaux sauvages et les volailles - avec des détections occasionnelles de mammifères - sur plusieurs continents. Les responsables de la santé surveillent de près les développements chez les mammifères, car le virus semble avoir des mutations qui pourraient le rendre plus reconnaissable pour les cellules des voies respiratoires des mammifères. Quelques infections humaines ont été signalées impliquant le clade, toutes chez des personnes ayant été en contact étroit avec de la volaille.

D'autres pays d'Europe ont signalé des détections de H5N1 chez des mammifères, notamment le Royaume-Uni et l'Espagne, qui ont signalé une épidémie impliquant le virus dans un élevage de visons.

Mise à jour du 14 septembre 2023

Doit-on dire influenza aviaire ou grippe aviaire ? Source Anses.
Quand la maladie se manifeste chez les oiseaux, on parle d’influenza aviaire.
Quand un humain est touché par des virus influenza A d’origine aviaire, on parle alors de grippe aviaire.

Une enquête révèle l'impact de la pandémie et du Brexit sur les entreprises britanniques

«
Une enquête révèle l'impact de la pandémie et du Brexit sur les entreprises», source article de Joe Whiworth paru le 7 mars 2023 dans Food Safety News.

Selon une enquête, la plupart des entreprises alimentaires estiment que quitter l'Union européenne a affecté leurs opérations, tandis que beaucoup ont déclaré que le COVID-19 n'avait pas eu d'impact sur leur capacité à répondre aux exigences réglementaires.

Le sondage, commandé par la Food Standards Agency (FSA), comprenait 400 entreprises en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, ainsi que des entretiens avec 60 entreprises. Les travaux se sont déroulés entre juin et août 2022.

Cela couvrait l'expérience des entreprises de travailler avec la FSA, l'impact de la pandémie de coronavirus, la sortie du Royaume-Uni de l'UE et la familiarité avec un programme conçu pour moderniser les approches réglementaires.

Sept sur 10 ont déclaré avoir eu une bonne expérience avec la FSA. Seuls 2% ont signalé une mauvaise expérience. Cela représentait peu de changement par rapport à la dernière enquête réalisée en 2020.

Les entreprises du secteur du vin ont été majoritairement positives. Les entreprises de viande ont également généralement eu une expérience positive, avec une augmentation significative à partir de 2020. Celles du secteur laitier étaient moins positives, mais seulement 2% ont signalé une expérience négative. Les opinions négatives couvraient des facteurs tels que l'audit non cohérent et la lenteur ou le manque de clarté du personnel dans les commentaires et les rapports.

Moins de la moitié des répondants n'étaient pas clairs sur la façon dont la FSA prend des décisions dans son travail avec les entreprises. Certains ont dit qu'il y avait des différences entre ce que la FSA pourrait leur dire de faire et ce que d'autres organisations comme Red Tractor* pourraient dire.

Au total, 37% n'étaient pas sûrs des frais qu'ils devaient payer à la FSA et 29% de la manière dont l'agence était financée. Dans l'ensemble, le secteur de la viande estime avoir une meilleure compréhension de ces aspects que ceux des produits laitiers et du vin. Selon le rapport, cela pourrait être dû au fait qu'ils ont plus de contacts avec la FSA car le personnel de l'agence est basé sur place.

Impact de la pandémie et du Brexit
Les trois quarts des répondants à l'enquête ont déclaré que la pandémie de COVID-19 n'avait eu aucun impact sur leur capacité à se conformer aux réglementations de la FSA et lors des entretiens, certains ont déclaré qu'elle avait en fait contribué à la croissance et à de nouvelles opportunités.

Un peu moins d'une entreprise sur cinq a déclaré que la pandémie avait eu un impact négatif sur la capacité de se conformer aux réglementations de la FSA, 4 % déclarant qu'elle avait rendu la conformité beaucoup plus difficile. L'impact a été le plus sévère dans le secteur de la viande, mais il a également ralenti les processus pour les producteurs laitiers. Certaines entreprises de viande ont déclaré avoir presque fermé leurs portes parce qu'elles fournissaient des établissements de restauration rapide qui ont fermé pendant les restrictions du confinement.

Dans l'ensemble, les entreprises se sont senties négativement affectées par la sortie du Royaume-Uni de l'UE, bien qu'il y ait eu quelques commentaires positifs. Les thèmes négatifs comprenaient les problèmes de recrutement, l'augmentation de la paperasserie, les problèmes liés aux douanes et les coûts plus élevés.

La majorité des entreprises ont estimé que la sortie du Royaume-Uni avait un certain impact. Les entreprises viticoles étaient les plus susceptibles de déclarer cela, suivies par celles du secteur de la viande et des produits laitiers. Cependant, cela ne semble pas avoir affecté leur opinion sur la FSA.

La grippe aviaire, le conflit entre l'Ukraine et la Russie et la hausse des coûts ont été mentionnés par une poignée d'entreprises comme des problèmes les affectant, en particulier avec des coûts plus élevés pour les aliments, les engrais et le carburant.

Opinion sur la FSA
Les trois quarts des répondants étaient satisfaits de la communication de la FSA, bien que seulement 18% se disent «très» satisfaits. Les raisons de ne pas être satisfait comprenaient la crainte que la FSA ne soit pas suffisamment proactive dans le partage d'informations sur les principaux changements apportés aux directives ou à la législation et qu'il y ait souvent des retards dans les réponses aux questions.

Les entreprises ont été interrogées sur leur satisfaction concernant les activités de la FSA, y compris les inspections, les visites inopinées et l'application des réglementations. Les exploitants du secteur laitier étaient les plus satisfaits des inspections. La satisfaction était la plus faible pour la réapprobation à la suite d'un changement d'activités.

Les préoccupations comprenaient le manque de communication et de structure pour les visites inopinées, le manque de compétences de certains évaluateurs et la cohérence dans la manière dont les vétérinaires officiels interprètent la conformité.

Sur deux entretiens avec des exploitants de coquillages en Angleterre, les deux ont critiqué les processus sur la façon dont les décisions sont prises sur la qualité de l'eau et le fonctionnement du classement. Cependant, la FSA n'est pas responsable de la qualité de l'eau.

Environ six sur 10 ont déclaré avoir trouvé facile de se conformer aux directives de la FSA. La difficulté la plus courante concernait la clarté des directives, suivie des processus compliqués et des charges croissantes sur le temps du personnel.

Moins d'un quart avaient entendu parler du programme de transformation opérationnelle, avec une notoriété plus élevée dans le secteur de la viande que dans le secteur laitier, et en Angleterre qu'au Pays de Galles. La structure et la portée de ce programme ont été modifiées depuis l'enquête.

Il y avait un mélange de prudence et d'optimisme. Alors que certains pensaient que cela pourrait permettre une approche plus efficace et ciblée de la réglementation et de la conformité, d'autres craignaient que cela n'entraîne plus de travail et se demandaient si les consommateurs soutiendraient les changements.

*Selon Wikipédia, Assured Food Standards est une société britannique qui octroie sous licence la marque de qualité Red Tractor, un programme de certification de produits qui comprend un certain nombre de programmes d'assurance agricole pour les produits alimentaires, les aliments pour animaux et les engrais.

Préparez-vous à Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments le 7 juin 2023 !

Pour les 60 ans du
Codex Alimentarius, à l’inititive de la FAO et de l’OMS, voici que va bientôt arriver la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments le 7 juin 2023.

La sécurité sanitaire des aliments sauve des vies. Elle représente une composante essentielle de la sécurité alimentaire et joue un rôle crucial dans la réduction des maladies d’origine alimentaire. Chaque année, 600 millions de personnes sont touchées par environ 200 types de maladies d’origine alimentaire. Et ce sont les populations pauvres et les jeunes qui en souffrent le plus. Par ailleurs, les maladies d’origine alimentaire sont responsables de 420 000 décès qui pourraient être évités chaque année.

La Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments est l’occasion idéale:
- de sensibiliser les populations aux questions de sécurité sanitaire des aliments;
- d’expliquer comment éviter les maladies grâce à la sécurité sanitaire des aliments;
- de discuter d’approches collaboratives pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments dans tous les secteurs;
- de promouvoir des solutions et des moyens de renforcer la sécurité sanitaire des aliments.

«Comment savez-vous que les aliments que vous consommez sont sûrs?»

Sans doute, vous vous lavez les mains, vous lavez vos ustensiles de cuisine et vous cuisez vos aliments à la bonne température. En matière de sécurité sanitaire des aliments, toutes ces pratiques sont bonnes. Vous lisez probablement l'étiquette sur l'emballage pour savoir quels ingrédients contient le produit et comment le cuisiner. En outre, sans en avoir conscience peut-être, vous faites confiance à tous ceux qui ont veillé à cultiver, transformer, emballer, distribuer et préparer votre produit dans de bonnes conditions afin que vous puissiez le savourer sans tomber malade. Votre produit est sûr et votre confiance est justifiée, car les personnes qui ont participé à sa fabrication, que ce soit près de chez vous ou à l'autre bout du monde, ont suivi les pratiques de sécurité sanitaire des aliments établies, qui sont à la disposition de chacun, en toute transparence, sous la forme de normes. En d'autres termes, les normes alimentaires sont pour nous tous le fondement de notre confiance.

Les normes alimentaires sont un moyen de garantir la sécurité et la qualité.
Elles indiquent aux agriculteurs et aux transformateurs comment manipuler de manière hygiénique les aliments. Elles définissent les limites maximales d'additifs, de contaminants, de résidus de pesticides et de médicaments vétérinaires que chacun d'entre nous peut consommer sans danger. En outre, elles précisent comment il faut mesurer, emballer et transporter les aliments pour qu'ils restent sûrs. Grâce à l'application de normes qui concernent, par exemple, la nutrition ou l'étiquetage relatif aux allergènes, les consommateurs peuvent savoir si l'aliment sera bon pour eux.

La plupart des gouvernements et des organisations adoptent et appliquent des normes alimentaires qui sont fondées sur des évaluations scientifiques des dangers, lesquels sont de nature biologique, chimique et physique. Les normes peuvent être mises au point par un gouvernement donné ou une organisation donnée, ou par un organe régional ou intergouvernemental chargé de l'établissement de normes. La Commission du Codex Alimentarius, ou le Codex en abrégé, est un de ces organes internationaux chargés de l'établissement de normes sur la sécurité sanitaire et la qualité des aliments. Au Codex, les représentants de 188 États membres et d'une organisation membre (l'Union européenne) travaillent de concert pour que l'on puisse compter sur des aliments sans danger.

En 2023, pour les 60 ans du Codex, nous célébrons les normes alimentaires afin de montrer la voie à suivre pour que, partout, chacun ait accès à des aliments sûrs.

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

mardi 7 mars 2023

Le cas des pommes en France : « On a le droit de manger ce qu’on n’a pas le droit de produire ! »

Nestlé pourrait fermer l'usine de Caudry au centre de l'épidémie française à STEC en 2022

«Nestlé pourrait fermer l’usine au centre de l'épidémie française à E. coli en 2022», source Food Safety News du 7 mars 2023, article complété par mes soins -aa.

Nestlé envisage de fermer un site en France où des pizzas contaminées ont été produites en 2022. Deux enfants sont décédés dans l'épidémie.

Le syndicat Force Ouvrière a déclaré qu'il pensait que la raison principale du problème était l'épidémie à E. coli liée aux pizzas surgelées de la marque Fraîch'Up.

Lors d'une réunion la semaine dernière, la Société des Produits Alimentaires de Caudry (SPAC), propriété de Nestlé, a déclaré aux syndicats que les volumes attendus étaient en baisse dans le cadre des négociations commerciales. Les raisons invoquées pour cela comprenaient une concurrence accrue.

Nestlé envisage soit une réorganisation des opérations, soit la fermeture de l'usine. Une décision finale sur la marche à suivre est attendue d'ici le 30 mars. Si le site est fermé, plus de 120 salariés seraient concernés, selon Force ouvrière.

Contexte
En décembre, Nestlé a été autorisé à rouvrir partiellement l'usine Buitoni à Caudry. Agrément appliqué à la production de pizzas à pâte cuite. La ligne de fabrication de pizzas sans recuisson de pâte, comme la gamme Fraîch’Up, n’a pas été redémarrée.

Selon Santé publique France au 10 mai 2022, au total, 56 cas confirmés (55 enfants et 1 adulte) dont 54 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103. Les 55 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 6 ans ; 25 (45%) sont de sexe féminin ; 48 (87%) ont présenté un SHU, 7 (13%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. L’adulte n’a pas présenté de SHU. Le SHU est un type d'insuffisance rénale associé aux infections à E. coli qui peut entraîner de graves problèmes de santé tout au long de la vie.

Les souches épidémiques STEC O26:H11 et O103:H2 ont été isolées à partir de pizzas prélevées au domicile des patients et à l'usine de fabrication. E. coli a également été retrouvé dans la farine utilisée pour faire des pizzas.

En mars 2022, Nestlé a rappelé et retiré les pizzas incriminées, et la production de l'usine a été suspendue. Une enquête pénale sur l'incident a été ouverte en mai.

La semaine dernière également, un juge d'un tribunal de Toulon a condamné Nestlé et SPAC à verser 20 000 euros à titre d'indemnisation à la famille d'une enfant de 12 ans malade lors de l'épidémie, selon un média français.

Complément
Voici ce que rapporte Force Ouvrière dans un communiqué du 3 mars 2023.
Buitoni, vers une fermeture de l’usine de Caudry
Lors du Comité social économique du 2 mars 2023, la direction de la SPAC (Buitoni, groupe Nestlé) a annoncé aux organisations syndicales que les négociations commerciales n’ont pas permis d’obtenir les volumes espérés.

La direction a présenté les deux options qu’elle se réserve, soit une réorganisation importance, soit la fermeture de l’usine.

Pour expliquer ces difficultés commerciales, la direction a mis en avant la concurrence et la montée des marques distributeurs… Pour FO, la raison centrale de cet échec est le scandale sanitaire lié aux pizzas de la gamme Fraîch’Up, suspectées d’avoir provoqué la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres par la bactérie Escherichia coli.

L’usine vient seulement d’être mise aux normes et la direction ainsi que le groupe Nestlé portent une lourde responsabilité sociale quant à la fermeture de l’usine qui va toucher plus de 120 salariés.

La décision définitive sur la fermeture de l’usine sera rendue par Nestlé le 30 mars.

Pour la FGTA-FO et le syndicat FO SPAC, cette responsabilité oblige le groupe Nestlé à mettre les énormes moyens financiers qu’il possède pour reclasser l’ensemble des salariés ou financer leurs projets de reconversion.

FO, majoritaire sur le site, se battra pied à pied pour défendre les intérêts des salariés victimes de l’irresponsabilité de la direction.