Un constat devenu, dans l’hystérie médiatique, totalement inaudible... Aurons-nous l'intelligence collective d'éviter les guerres de l'eau ? Enquête. https://t.co/Ioei2yBJP6
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) March 16, 2023
«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.» Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
jeudi 16 mars 2023
Le vrai scandale de l'eau, par Mme Géraldine Woessner
Une curiosité sanitaire, la Moldavie est autorisée à exporter de la viande de volaille et des œufs vers l'UE
La décision fait suite à une réunion de février 22023 de la section Contrôles et conditions d'importation du Comité des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (PAFF), au cours de laquelle les États membres ont exprimé leur soutien au projet de législation de la Commission européenne visant à inscrire la Moldavie pour ces produits d'origine animale.
Le pays avait soumis un programme de maîtrise de Salmonella dans les troupeaux de poules pondeuses dans l'espoir d'être autorisé à envoyer des œufs de classe A vers les pays de l'UE. Les œufs de classe A sont de la plus haute qualité.
Les contrôles ont été évalués par la Commission européenne et revérifiés lors d'un audit* réalisé en avril 2022.
«Nous encourageons les entrepreneurs à investir dans des installations de transformation et de production à plus forte valeur ajoutée. De nouvelles améliorations de la qualité des produits contribueront à renforcer la position des producteurs moldaves sur le marché de l'UE», a dit la délégation de l'UE en Moldavie, qui a qualifié le processus d'accès au marché de l'UE de «complexe et long».
Des discussions sur l'autorisation des exportations de viande de volaille fraîche vers l'UE sont en cours avec la Commission européenne.
La Commission européenne a récemment publié un rapport évaluant la capacité de la Moldavie à remplir les obligations liées à l'adhésion à l'UE. La Moldavie a demandé à devenir membre en mars 2022. Il a été constaté que le pays avait un certain niveau de préparation en matière de sécurité des aliments, de politique vétérinaire et phytosanitaire.
Pourtant, selon ce rapport d’audit précité, il avait été noté, «Dans l’attente de la correction des lacunes constatées au cours de cet audit, y compris de la mise en œuvre de certaines mesures déjà proposées (notamment pour renforcer la capacité des laboratoires de détecter rapidement l'influenza aviaire hautement pathogène et à mettre en œuvre un programme de surveillance renforcé), la Moldavie n'est pas encore en mesure de fournir toutes les garanties zoosanitaires prévues dans le certificat d'exportation de viandes fraîches de volaille et d’œufs de table vers l’Union.»
*Rapport d’un audit effectué par la DG Santé et sécurité alimentaire dans la République de Moldavie du 19 avril 2021 au 24 juin 2022 afin d’évaluer les contrôles zoosanitaires mis en place dans le pays en ce qui concerne sa demande d’inscription sur la liste en vue d’exporter des viandes de volaille, des produits de volailles et des œufs vers l’Union européenne.
mercredi 15 mars 2023
Hérault : Une boucherie de Lunel fermée pour de «graves manquements aux règles d’hygiène»
«Le risque d’intoxication est avéré», selon la préfecture qui a fermé l’établissement, une institution dans la commune
Une boucherie située à Lunel a été fermée sur ordre de la préfecture de l’Hérault. Cette fermeture administrative par la direction départementale de la protection des populations concerne «la boucherie Mailhet, à Lunel, en raison de graves manquements aux règles d’hygiène».
La préfecture évoque des locaux et équipements sales, des denrées conservées dans des conditions inadéquates et une traçabilité insuffisante. Cette succession d’entorses sanitaires entraîne «un risque d’intoxication avéré».
La décision de la préfecture de l’Hérault a été accueillie avec surprise à Lunel. L’établissement, connu pour se fournir en viande chevaline et de taureau essentiellement auprès des éleveurs de Camargue, est une institution dans la commune.
📣 ❌ Fermeture administrative par la DDPP #Hérault de la boucherie Mailhet à #Lunel en raison de graves manquements aux règles d’hygiène⤵️▪️locaux et équipements sales▪️denrées conservées dans des conditions inadéquates▪️traçabilité insuffisante🔴 Risque d’intoxication avéré pic.twitter.com/CnaR7CQKB0— Préfet de l'Hérault 🇫🇷 (@Prefet34) March 14, 2023
Des experts évaluent les mesures de maîtrise de Campylobacter chez les volailles
C’est en quelque sorte une suite de l’article «Des experts vont se rencontrer et discuter de la lutte contre Campylobacter».
Voici «Des experts évaluent les mesures de maîtrise de Campylobacter chez les volailles»,, source article de Joe Whitworth paru le 15 mars 2023 dans Food Safety News.
Des scientifiques ont examiné une série d'interventions liées à Campylobacter dans la viande de volaille.
La réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiens (JEMRA) a examiné les données et les preuves récentes et a fourni des avis scientifiques sur les mesures de maîtrise de Campylobacter jejuni et Campylobacter coli dans la chaîne de production de poulets de chair.
Campylobacter était à l'origine de plus de 95 millions de cas de maladie et de 21 374 décès en 2010 selon les estimations de l'OMS.
Un document contenant les conclusions de la réunion sur la maîtrise de Campylobacter avant et après abattage dans la viande de volaille a été publié pour soutenir les travaux de mise à jour des directives connexes du Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire (CCFH). Le rapport complet sera publié ultérieurement dans le cadre de la série d'évaluations des risques microbiologiques (ERM) de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La viande de volaille est l'un des vecteurs alimentaires les plus importants pour les infections à Campylobacter.
Les informations sur la lutte contre Campylobacter, y compris la littérature scientifique publiée entre 2008 et octobre 2022, et les données soumises en réponse à un appel ont été prises en compte.
Les experts ont recommandé l'utilisation d'une combinaison d'interventions multiples aux stades de la production et de la transformation pour réduire la contamination de la viande de poulet.
Les facteurs de risque de contamination sur les sites de production primaire, tels que le dépeuplement partiel, la gestion de la litière, la proximité d'autres animaux d'élevage et l'âge d'abattage peuvent aider à orienter les stratégies d'intervention.
Il n'existe pas encore de vaccin commercial contre Campylobacter mais plusieurs candidats potentiels sont en phase de preuve de concept. Il n'y a pas de produits à base de bactériophages disponibles pour la production primaire, et les effets peuvent être temporaires et sujets à la résistance. Les preuves de l'efficacité des acides organiques, des probiotiques et des additifs à base de plantes dans les aliments pour animaux et l'eau sont mitigées.
Selon les experts, l'impact des interventions pendant la transformation dépend de la prévalence et de la concentration de Campylobacter dans et sur l'oiseau dans le troupeau.
Le plumage et l'éviscération peuvent augmenter Campylobacter sur les carcasses, mais l'échaudage peut réduire la concentration et la prévalence à la surface de la carcasse.
Le refroidissement par immersion peut réduire la concentration de Campylobacter dans la carcasse ; cependant, cela dépend du niveau initial de la contamination. Le refroidissement à l'air peut réduire l'agent pathogène, mais son efficacité, lorsqu'il est utilisé sans autres auxiliaires technologiques, n'est pas concluante.
L'irradiation est efficace pour éliminer Campylobacter de la viande et la congélation de ces produits réduit la concentration de l'agent pathogène. La vapeur, les ultrasons, les impulsions lumineuses à haute intensité, la lumière visible, les UV-C et d'autres technologies se sont révélées prometteuses à l'échelle du laboratoire ou du pilote, mais l'impact au niveau commercial est inconnu.
Les auxiliaires technologiques tels que les dérivés chlorés, les acides peroxyacétiques et les acides organiques ajoutés à l'eau utilisée pour le lavage et/ou le trempage peuvent réduire la présence de Campylobacter sur les carcasses.
Les interventions après transformation comprennent une cuisson à cœur et de bonnes pratiques d'hygiène.
Les experts ont dit que les changements dans l'industrie, la croissance démographique, le changement climatique et l'augmentation de la demande de protéines animales dans certaines régions orienteront la nécessité d'une évaluation plus approfondie des mesures de maîtrise.
L'OMS et la FAO ont également lancé un appel aux experts pour contribuer aux travaux d'évaluation des risques sur Salmonella et Campylobacter.
Les résultats des réunions d'experts sur les deux agents pathogènes seront utilisés par le JEMRA dans le développement d'une évaluation des risques pour les deux agents pathogènes dans la viande de volaille.
En 2010, l'OMS a estimé que Salmonella d'origine alimentaire a causé 78 millions de cas de maladie et près de 60 000 décès.
Le JEMRA a déjà évalué Salmonella dans les poulets et la viande de poulet. Pour Campylobacter, il a mené des évaluations des risques chez les poulets et évalué les mesures d'intervention utilisées dans la production de viande de poulet.
La sélection des participants commencera le 30 avril 2023 et se poursuivra jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de candidats appropriés soient identifiés. Pour postuler, veuillez suivre ce lien.
Belgique et sécurité alimentaire : Des consommateurs très satisfaits de l'AFSCA !
Avec près de 5 000 plaintes et quelques 6 600 questions, un nouveau nombre record de signalements a été fait en 2022 auprès du Point de contact de l’AFSCA pour les consommateurs. Des questions sur les informations figurant sur une étiquette ou les dates de péremption, un problème avec un produit alimentaire acheté, des questions sur l'autorisation des entreprises alimentaires... Plus que jamais, la sécurité alimentaire vit chez les consommateurs qui trouvent de plus en plus souvent le chemin de l'agence alimentaire. Pour l'AFSCA, ces rapports sont une source d'information importante. Ainsi, chaque plainte et chaque question contribue à une protection en continu du consommateur.
En 2022, le Point de contact a reçu exactement 4 998 plaintes, soit une moyenne de 20 plaintes par jour ouvrable. Il s'agit d'une augmentation de 27% par rapport à l'année 2021, au cours de laquelle le secteur horeca a dû fermer (partiellement) ses portes pendant un certain temps en raison de la crise du Covid. Outre ces plaintes, le personnel du Point de contact a également traité 6 628 demandes de renseignements, soit une moyenne de 26 questions par jour ouvrable. Un net pic de demandes d’informations a pu être observé lors d'un incident alimentaire dans une usine belge de chocolat.
En outre, les consommateurs ont également des questions sur comment bien stocker les produits, sur la meilleure façon de protéger leur volaille contre la grippe aviaire et sur la différence entre une date limite de consommation (DLC) et une date de durabilité minimale (DDM). Grâce à cela, l'AFSCA sait ce qui préoccupe les consommateurs et y répond par des campagnes de sensibilisation.
Sur l'ensemble de l'année 2022, 99% des demandes des consommateurs ont reçu une réponse dans les quatre jours ouvrables.
David Clarinval, ministre fédéral de l’Agriculture : «Le nombre record de plaintes adressées au point de contact de l'AFSCA en 2022 montre que les consommateurs sont de plus en plus attentifs en ce qui concerne la sécurité alimentaire. Le rôle du consommateur ne doit pas être sous-estimé : les plaintes (dont la plupart sont traités dans les 30 jours) apportent directement une plus-value à la protection de notre chaîne alimentaire.»
La sécurité des aliments en France, selon le rapport d'activité 2022 de la DGAL : des chiffres pas du tout au niveau
Désolé pour le personnel de la DGAL que je respecte, mais je ne peux fournir que quelques données seulement extraites de ce rapport 2022 pour éviter d’avoir «Des migraines ... Des nervous breakdown, comme on dit de nos jours.»
Voici le nombre de contrôles en sécurité des aliments en France selon la DGAL du ministère de l’Agriculture. Comme vous pourrez hélas le constater, ces contrôles sont orientés à la baisse, 2022 et sont pratiquement identiques à ceux de 2021, bien triste ce pays qui décline ...
- 2013 : 82 729
- 2014 : 78 000
- 2015 : 76 000
- 2016 : 55 000
- 2017 : 54 000
- 2018 : 57 500
- 2019 : 58 200
- 2020 : 41 600
- 2021 : 48 775
- 2022 : 48 960
Ces 48 960 contrôles se décomposent de la façon suivante :
- Restauration collective : 9 570 inspections versus 9 835 en 2021.
- Restauration commerciale : 15 020 (dont 10 420 suites) versus 12 020 en 2021 (dont 8 150 suites). Un très léger mieux, loin du compte, car toutes les autres inspections sont en baisse. On appelle cela «reprendre d’une main ce que l’on donne de l’autre».
- Commerces : 8 650 versus 10 530 en 2021.
Sécurité des aliments : Peut-on faire un match France-Etats-Unis en matière de rappels de produits alimentaire ?
Donc ne comparons pas mais rappelons qu’il y a eu en 2021 (de mars à décembre 2021) au moins, 3 243 rappels, 2 441 en 2022 et 374 en 2023 (de janvier au 15 mars 2023). Pas mal du tout me direz-vous ?
En 20221, il a eu en France en dehors du nombre de rappels un nombre de produits rappelés vertigineux en raison de la présence supposée d’oxyde d’éthylène. J’ai écrit dans cet article du blog le 29 décembre 2021, «Au 17 décembre 2021, selon la DGCCRF, il y a eu en France, 15 328 rappels (lots et produits). Je crois que c’est une sorte de record du monde, mais cela doit être vérifié par d'autres que moi.» Il faut mettre cela en regard des modestes 3 243 rappels annoncé par RappelConso, de mars à décembre 2021, il est vrai.
Aux États-Unis, «Énorme augmentation du nombre de produits alimentaires rappelés en 2022, selon un rapport», source article de Coral Beach paru le 15 mars 2023 dans Food Safety News.
Le nombre total d'«unités» rappelées sous l'autorité de la FDA a augmenté de 700% en 2022 par rapport à 2021, selon un rapport récemment publié.
Le rapport, de l'organisation Sedgwick, recueille et analyse les données tous les trimestres et compile également les totaux annuels. L'organisation utilise des données de la Food and Drug Administration des États-Unis et de l’USDA.
La FDA supervise 80% des approvisionnements alimentaires du pays, l'USDA étant responsable des 20% restants. En plus des aliments, la FDA supervise les médicaments, les dispositifs médicaux et les cosmétiques. Le volet alimentaire de l'agence dispose d'un budget beaucoup plus réduit que le volet médical.
«Bien qu'il ne s'agisse pas du plus grand rappel en volume, cela a eu des répercussions durables sur l'approvisionnement en préparations pendant des mois et a conduit à des appels à la réforme dans l'industrie et au sein de la FDA elle-même. La bactérie pathogène qui a conduit au rappel de 14,89 millions d'unités de préparations pour nourrissons et à la fermeture d'importantes installations de production avait été signalée dans huit cas distincts entre 2019 et 2022 dans l'une des installations, mais aucune autre mesure ne semblait avoir été prise par la FDA.
«L'industrie alimentaire a été confrontée à une autre crise lorsqu'un rappel majeur de produits à base de beurre d'arachide a touché 21 produits alimentaires différents et a entraîné le rappel de 12,2 millions d'unités. Cependant, les dégâts généralisés n'étaient pas aussi importants qu'avec l'événement des préparations pour nourrissons.
L'activité de rappel sous la responsabilité de la FDA est restée constante au cours des trois dernières années avec 418 rappels en 2020, 414 en 2021 et 423 en 2022.
Vous voyez qu’en nombre de rappels, nous sommes très en tête de ce curieux concours -aa.
Les allergènes non déclarés étaient la principale cause de rappels d'aliments sous la juridiction de la FDA avec 43,5% de tous les rappels d'aliments. Les allergènes non déclarés ont été la principale cause de rappels de la FDA au cours des cinq dernières années, selon l'agence.
Les aliments préparés sont la principale catégorie de produits faisant l'objet de rappels d'aliments depuis le premier trimestre de 2018. Les produits de boulangerie et les produits laitiers étaient une fois de plus à égalité au deuxième rang, comme ils l'étaient au troisième trimestre, avec 13 rappels.
La taille moyenne du rappel était de 284 055 pounds (129 tonnes) en 2021 et de seulement 37 611 pounds (17 tonnes) en 2022.
Pour les aliments réglementés par l'USDA, qui sont la viande, la volaille et les ovoproduits transformés, la principale raison des rappels était la contamination par des corps étrangers, qui était liée à cinq rappels. Aucune inspection a été citée comme raison de trois rappels, et un allergène non déclaré, une contamination bactérienne et une autre contamination ont chacun fait l'objet d'un rappel, selon Sedgwick.
En nombre d'unités, les corps étrangers étaient également la principale raison des rappels, un rappel représentant 148 000 pounds (67 tonnes) de poulet. Aucune inspection était deuxième cause, liée à 33 911 pounds (18 tonnes) de produit rappelé dans trois rappels différents.
À propos de Sedgwick : La marque Sedgwick est une ressource de premier plan pour les fabricants, les fournisseurs et les distributeurs à la recherche d'un point de vue impartial et éclairé sur les tendances passées, présentes et futures en matière de sécurité sanitaire des produits et sur les données de rappel. Elle passe en revue cinq catégories de produits : automobile, produits de consommation, aliments et boissons, produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux.
A propos d'un rappel de thon albacore de marque «Grand Frais» pour risque d'intoxication alimentaire
Un pavé de thon albacore a été rappelé le 14 mars 2023 en raison de la présence d'histamine supérieur au taux réglementaire. «L’intoxication histaminique se manifeste par des réactions de type allergique déclenchées lorsque l’histamine est absorbée en quantité élevée.» Les dates commercialisation allaient du 03/03/2023 au 04/03/2023, le rappel ayant eu lieu 10 jours après la fin de la commercialisation. Ce rappel n'était donc pas proactif ...
L’Anses rapporte dans sa fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments, à propos de l’histamine (mars 2021),
La maîtrise de l’histamine devrait s'appuyer sur un ensemble de conditions et de mesures visant, dans les produits riches en histidine, à prévenir sa formation. A ce titre, les traitements d'inactivation usuels permettant d'abaisser la charge des bactéries histaminogènes, dont l'inhibition par le froid (positif et négatif), font partie de ces mesures de maîtrise.
Le thon et le maquereau sont les sources les plus courantes d’intoxication à l’histamine (d’où l’expression anglaise de Scombroid Fish Poisoning). Les conditions d’hygiène, en particulier lors de l’éviscération et les modalités de conservation des poissons sont des déterminants majeurs de la contamination et la croissance des bactéries capables de synthétiser l’histidine décarboxylase. Le thon, pêché en mer chaude, a une température interne dès la capture supérieure à celle des autres espèces de poisson et est particulièrement sensible aux fluctuations de température durant sa manipulation.
Quelques mesures de précaution- La formation d’histamine chez le poisson dépend de la température à laquelle il est conservé à partir du moment de la capture jusqu’à la consommation. Par conséquent, afin d’éviter l’intoxication à l’histamine, il est très important de respecter la chaîne du froid.- La cuisson ou tout autre traitement thermique, comme le fumage ou la mise en conserve, ne détruit pas l’histamine.Que faire quand on craint d’avoir été contaminé ?- Si vous pensez présenter des symptômes de l’intoxication à l’histamine, consultez immédiatement un médecin.
Selon la «surveillance des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). Données de la déclaration obligatoire, 2020», par Santé publique France, il y aurait eu, 4 foyers confirmés comprenant 23 personnes et 20 foyers suspectés comprenant 79 personnes. «Les TIAC à histamine sont relativement stables et comptent pour 2% à 5% de l’ensemble des TIAC depuis 2010.» Les données de 2020 sont hélas les seules données disponibles à ce jour ...
Buitoni : Confirmation de la suspension temporaire de la production sur le site de Caudry
En mars 2022, dès que Nestlé France a été informée par les autorités d’un lien possible entre les pizzas Fraîch’Up de Buitoni et l’épidémie de SHU (Syndrome Hémolytique et Urémique), un rappel massif de la totalité des pizzas Fraîch’Up a été engagé et la production de l’usine de Caudry a été suspendue.
Consciente que cette situation a plongé des familles dans la souffrance et, parfois, le deuil, Nestlé France renouvelle sa compassion à leur égard et tient à souligner que l’entreprise entend assumer ses responsabilités et est mobilisée afin qu’un tel événement tragique ne puisse à nouveau se reproduire.
Dans le cadre de la procédure judiciaire qui a été ouverte, l’entreprise collabore pleinement, comme elle l’a fait vis-à-vis des autorités sanitaires, depuis le début de cette tragédie.
Face à ses responsabilités économiques et sociales, en particulier à l’égard de ses salariés, l’entreprise s’est attachée, aux côtés de ses collaborateurs du site de Caudry et du siège mais aussi en étroite collaboration avec les autorités, à relancer une partie de la production.
Ainsi, un redémarrage partiel du site a pu avoir lieu fin décembre 2022, après 9 mois d’arrêt, uniquement pour la ligne qui n’a jamais été concernée par le rappel. Cette reprise s’est faite à l’issue d’une modernisation des équipements lorsque nécessaire, sous le contrôle des autorités préfectorales. La marque Buitoni, durement affectée par la crise et évoluant sur un marché de la pizza très concurrentiel en Europe, a également été soutenue par un plan de relance pour préparer son retour dans les rayons.
En dépit de ces efforts, force est de constater que les prévisions de commandes sont bien en-deçà du niveau escompté. Ce qui a conduit l’entreprise à annoncer à ses représentants du personnel et ses collaborateurs, le 2 mars dernier, une suspension temporaire de la production sur le site.
L’émotion exprimée est pleinement légitime. L’entreprise est mobilisée pour identifier les options désormais envisageables pour le site. Un rendez-vous est pris avec les élus du personnel de Caudry pour le 30 mars prochain.
Nestlé France rappelle qu’elle entend agir de manière responsable à l’égard des victimes et de leurs familles. Guidé par ses valeurs de respect et d’engagement, d’équité et de durabilité, l’entreprise entend également entretenir un dialogue étroit et responsable avec ses collaborateurs, les élus du bassin du Caudrésis et les autorités.
Épidémie de botulisme en Europe liée à une procédure de perte de poids
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a annoncé le 14 mars 2023 que 67 cas de botulisme liés à une procédure de perte de poids ont été signalés en Turquie et dans trois autres pays européens.
Les 67 cas de maladie neuroparalytique ont tous été liés à l'injection intragastrique de la neurotoxine botulique (BoNT), avec 53 cas signalés en Turquie, 12 en Allemagne et 1 en Autriche et en Suisse. Les patients ont été opérés du 22 février au 1er mars, et parmi les 63 patients informés, 60 ont été soignés dans un hôpital privé d'Istanbul et 3 dans un hôpital d'Izmir. Les services concernés des deux hôpitaux ont vu leurs activités suspendues.
Les symptômes vont de légers à graves, plusieurs des patients étant hospitalisés et un certain nombre auraient été admis dans des unités de soins intensifs et traités avec de l'antitoxine botulique.
Les produits BoNT, tels que le Botox, sont dérivés de la bactérie Clostridium botulinum et sont couramment utilisés à des fins cosmétiques. L'ECDC a dit qu'une investigation menée par les autorités turques a révélé que des produits BoNT sous licence ont été utilisés dans les procédures, mais que ces produits ne sont pas approuvés pour le traitement de l'obésité par injection intragastrique. Des doses excessives de BoNT peuvent provoquer le botulisme.
L'ECDC recommande aux citoyens de l'Union européenne et de l'Espace économique européen d'éviter les traitements intragastriques avec BoNT pour l'obésité en Turquie.
ECDC : Point sur les cas de botulisme iatrogène en Europe au 3 avril 2023.