dimanche 18 juin 2023

Investigations en cours en Norvège et en Autriche dans le cadre dune épidémie à E. coli

«La Norvège recherche l’origine de l'épidémie à E. coli. Autriche : une épidémie à E. coli fait l’objet d’une investigation», source article de Joe Whitworth paru le 18 juin 2023 dans Food Safety News.

Les autorités norvégiennes enquêtent sur une épidémie à E. coli qui a touché six personnes.

L'Institut norvégien de santé publique (FHI) a dit que six personnes, vivant dans différentes régions du pays, étaient malades. E. coli O157:H7 avec le même profil génétique a été détecté chez tous les patients.

Deux personnes sont tombées malades en octobre et novembre 2022, tandis que les quatre autres sont tombées malades en février, mars et mai de cette année. Personne n'a développé de maladie grave. Ils ont entre 14 et 49 ans, et cinq sont des hommes.

Deux patients vivent à Rogaland, tandis que Viken, Trøndelag, Vestland et Oslo ont tous un cas chacun.

Maladies bénignes signalées au fil du temps

L'épidémie fait l'objet d'une investigation par FHI, les médecins-chefs municipaux, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) et l'Institut vétérinaire.

«Nous avons de bonnes procédures pour suivre les cas d'infection à E. coli, et aucune des personnes impliquées dans cette épidémie n'a développé de complication grave comme le syndrome hémolytique et urémique (SHU)», a dit Hilde Marie Lund, du FHI.

La source de l'infection n'a pas été établie, mais les responsables savent que des personnes ont été diagnostiquées dans cinq comtés à divers moments sur une longue période.

«Nous supposons donc qu'ils sont infectés par un produit alimentaire qui est distribué dans tout le pays et qui a une durée de conservation relativement longue. Des entretiens avec les personnes sont en cours pour déterminer s'ils peuvent avoir une source commune d'infection», a dit Lund.

«Nous ne pouvons pas dire s'il s'agit d'une épidémie limitée ou s'il peut y avoir de nouveaux cas. Le travail d'investigation peut être compliqué et prendre du temps, et dans de nombreux cas, nous sommes incapables de trouver la source de l'infection ou de clarifier s'il s'agit d'une source commune.»

L'Institut vétérinaire norvégien analysera des échantillons d'aliments suspectés d'être des sources possibles d'infection.

L'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire aide à obtenir des informations auprès des personnes malades et de leurs proches.

«Des entretiens sont menés sur ce que les personnes ont mangé et avec quoi ils ont été en contact. Il peut également être approprié de prélever des échantillons de nourriture et de restes de nourriture et d'emballages alimentaires, afin de, si possible, trouver la source de l'infection», a déclaré Turid Berglund, de Mattilsynet.

La Norvège a signalé 518 cas à E. coli en 2022 et une épidémie touchant sept personnes.

Incident autrichien

Pendant ce temps, plusieurs enfants sont tombés malades d'infections à E. coli dans un État autrichien depuis fin mai.

Au cours des dernières semaines, 11 enfants et jeunes, pour la plupart de trois garderies de la région de Frastanz, ont contracté des infections causées par E. coli producteurs de shigatoxines (STEC). Le sérotype n'a pas été mentionné par les autorités.

Au moins deux enfants ont développé un SHU et quatre autres ont été hospitalisés, ont indiqué des responsables de la province du Vorarlberg.

Dans les trois garderies, des visites d'hygiène ont été effectuées avec des recommandations de nettoyage et de désinfection. Les prélèvements d'aliments envoyés pour analyse étaient tous négatifs. Treize prélèvements d'écouvillons ont été réalisés sur des surfaces de travail de la cuisine ainsi que neuf prélèvements d'aliments provenant des garderies touchées et de la cuisine centrale.

Quinze autres prélèvements provenant de la cuisine ont été envoyés au laboratoire de référence de l'Agence autrichienne de sécurité alimentaire (AGES) pour être analysés. Ceux-ci étaient également négatifs. Les responsables ont déclaré qu'une investigation sur la cause des maladies était en cours avec trois enfants toujours hospitalisés.

Bonne nouvelle ! Les entreprises de 'viande végétale' rencontrent de grosses difficultés économiques

«D’autres entreprises de viande alternative en difficulté», source article de Jim Romahn paru le 16 juin 2023 sur son blog Agri 007.

La valeur des actions que le fabricant de viandes alternatives à base de plantes Impossible Foods Inc. offre aux employés a plongé depuis octobre 2021, selon un nouvel article de Bloomberg.

L'offre actuelle est de 1,67 $ par action, soit une baisse de 89%.

Les fabricants de substituts de protéines végétales afin de remplacer la viande ont plongé en Amérique du Nord et en Europe. Une entreprise au Royaume-Uni s'est récemment effondrée, mettant 50 personnes au chômage.

Maple Leaf Foods Inc., qui a investi massivement pour acheter deux entreprises et construire une grande usine aux États-Unis, a récemment déclaré que ses attentes étaient désormais réduites à l'équilibre pour le reste de cette année.

Commentaire

Il faudrait sans doute dire à M. Le Maire que ces entreprises ne font plus top recette ou alors le ministre de l’économie ne sait compter, c’est une autre possibilité que je n’écarte pas ...
La photo illustre l’inauguation d’une usine de viande végétale par le ministre de l’économie.

samedi 17 juin 2023

Les 15 et 16 juin 2023, journées Listeria en France : 37 rappels sur un total de 42 rappels pour ces deux jours

Le 16 juin 2023 est-il une journée ordinaire dans la vie d’un consommateurs ?
Bilan : 23 rappels dont 20 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- 14 rappels de produits de charcuterie sèche pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- 6 rappels de poulet blanc entier prêt à cuire pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- 1 rappel de saucisse cuite Brassé pour autres contaminants microbiologiques.
- 1 rappel de biquet fermier cendré pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shiagoxines.
- 1 rappel de sucre de fleur de coco bio pour cause de présence de sulfites. Il s’agit du 11e rappel depuis le début de l’année 2023.

Pour le poulet blanc prêt à cuire, un rappel a eu lieu aussi au Luxembourg le 16 juin. Pas de notification au RASFF de l’UE à ce jour.


Ce sera peut-être le 15 juin qui sera une journée ordinaire de rappels dans la vie d’un consommateur, à moins que cela ne soit le 16 juin, jugez plutôt ...

Le 15 juin 2023

Bilan : 19 rappels dont 17 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- 15 rappels de fromages de chèvre ou de brebis de Corse pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- 1 rappel de concombres noa bio de marque Biocoop pour cause de dépassement desl limites réglementaires pesticides. Le blog vous narré cette histoire, ici.
- 1 rappel de poêlée wok 400 g pour cause de présence de Salmonella.
- 1 rappel de terrine forestière pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- 1 rappel de boulettes sauce tomate pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

Voilà deux journée difficiles à départager dans la vie ordinaire d’un consommateur en France. Les données ont été fournies par RappelConso.

Mise à jour du 19 juin 2023

Est parue une notification au RASFF de l'UE par la France le 19 juin en raison de la présence de Listeria monocytogenes dans de la charcuterie sèche de France. Le résultat de l'analyse microbiologique publié le 13 juin indique >100 ufc/g. Le produit a été distribué au Danemark, France, Allemagne, Hong Kong, Pays-Bas, Singapour.

La Seine-Saint-Denis est-elle le département largement en tête pour les fermetures administratives des établissements alimentaires ?

Le blog parle à juste titre souvent du Val d’Oise et des fermetures des établissement de restauration et de vente de produits alimentaires, mais la Seine Saint-Denis (93) n’est pas en reste. Simplement la communication n’est pas aussi souvent au rendez-vous qu’en Val d’Oise qui en fait une action légitime de transparence vis-à-vis des consommateurs ...

Ainsi la préfecture de Seine-Saint-Denis, le 93, comme l’on dit, a publié sur twitter le bilan du CODAF (comité opérationnel départemental anti-fraude) d'avril 2023.

Je n’ai retenu que les actions liées au manque d’hygiène :

- 30 fermetures envisagées (soit 1 par jour !)
- 12 avertissements
- 2 mises en demeure

Depuis janvier 2023,
- 118 établissements ont été contrôlés lors des opérations CODAF,
- 105 établissements ont fait l’objet d’une mesure de fermeture.

On comprend à la lecture de ce bilan d’avril 2023 du CODAF que si la préfecture de Seine-Saint-Denis se mettait à parler sur twitter des fermetures administratives pour manque d’hygiène, il n’y aurait que cela à publier tous les jours, voire plusieurs fois par jour …

Le 16 décembre 2022, le blog relayait une information du journal Le Parisien selon laquelle, En Seine-Saint-Denis, tous les trois joursen moyenne, un restaurant ou commerce de bouche est frappé d’unefermeture administrative.

Il faut donc croire que cela a augmenté depuis …

Comment en est-on arriver là, il y a sans doute de nombreuses raisons, mais je préfère le dire comme Bob Dylan en 1964, «The Times They Are a-Changin'».

vendredi 16 juin 2023

L'Arizona annonce le rappel de produits à base de marijuana en raison de la présence d’Aspergillus et de Salmonella

«L'Arizona annonce le rappel de produits à base de marijuana en raison de la présence d’Aspergillus et de Salmonella», source article de Lisa Schnirring paru le 15 juin 2023 dans CIDRAP News.

Ce n’est pas une nouveauté puisque ce même Etat des Etats-Unis avait déjà signalé le même problème en juin 2021.

Plusieurs établissements de marijuana en Arizona ont volontairement rappelé certains produits en raison d'une contamination potentielle par Aspergillus et Salmonella. L'Arizona est l'un des 23 États qui ont légalisé la marijuana à des fins récréatives.

L’Arizona Department of Health Services (ADHS) a déclaré qu'aucun cas de maladie n'avait été signalé et que son avertissement intervient après que ses auditeurs de laboratoire ont trouvé de faux négatifs parmi les contaminants signalés par un laboratoire agréé pour la marijuana. Les quatre produits rappelés proviennent tous du même cultivateur, le Cannabist.

Trois échantillons positifs pour Salmonella (Cap's Frozen Lemon, Twisted Lemonz et Ghost Train Haze) impliquaient un concentré de résine vivante. Celui qui a donné Aspergillus était des parures de plantes, un produit appelé Cherry Punch.

L'ADHS a exhorté les consommateurs qui ont des produits des numéros de lot concernés à s'en débarrasser. Ils ont déclaré qu'Aspergillus peut déclencher des réactions allergiques ou des infections, en particulier chez les personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents. Et l'ingestion de Salmonella peut entraîner de la diarrhée, de la fièvre, des crampes d'estomac et d'autres symptômes.

L’encéphalite à tiques et la poudre de collagène parmi les risques émergents en Europe

«L’encéphalite à tiques et la poudre de collagène parmi les risques émergents en Europe», source Food Safety News du 16 juin2023.

Le risque d'encéphalite à tiques dans le lait cru de chèvre et les problèmes de santé liés à la poudre de collagène figuraient parmi les nouveaux sujets abordés en Europe pour 2020, selon des informations récemment publiées.

Treize problèmes émergents potentiels ont été évalués en 2020 et six ont été jugés comme des problèmes émergents, selon l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Les réseaux de l'EFSA qui contribuent à ce sujet comprennent le réseau d'échanges sur les risques émergents (EREN pour Emerging Risks Exchange Network), le groupe de discussion des parties prenantes sur les risques émergents, les unités scientifiques, les groupes scientifiques et le comité scientifique de l'EFSA.

L'EREN comprend les 27 États membres de l'UE, la Norvège et la Suisse, ainsi que des observateurs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), de la Food Standards Australia New Zealand (FSANZ), de la Food and Drug Administration des États-Unis (FDA) et la DG Santé.

En 2020, les membres d'EREN ont soulevé 35 problèmes émergents potentiels qui avaient été identifiés par leur propre travail d'analyse prospective.

Les données de 2021 devraient être publiées à la mi-juillet et le rapport 2022 devrait également sortir plus tard cette année.

Les problèmes ont été classés par danger ou facteur, cinq étant microbiologiques, deux chimiques et un nouveau procédé ou technologie.

L’encéphalite à tiques et la poudre de collagène

L'encéphalite à tiques (TBE pour Tick-borne encephalitis) est causée par le virus de l'encéphalite à tiques (TBEV). La maladie se caractérise par des infections neurologiques aiguës et chroniques chez l'homme. Les campagnes de vaccination ont entraîné une diminution significative de l'incidence dans certaines régions d'Europe.

Le virus peut être transmis par la consommation de produits laitiers non pasteurisés provenant d'animaux infectés, principalement des chèvres, et des épidémies d'origine alimentaire ont été signalées dans des pays d'Europe centrale et orientale, dont l'Allemagne. En France, la transmission alimentaire du TBEV n'avait été signalée qu'à la mi-2020, lorsque 44 cas de méningite lymphocytaire, d'encéphalite et de syndromes infectieux ont été identifiés dans le département de l'Ain en région Rhône-Alpes et que l'infection liée à la TBE a été confirmée pour ces patients.

L'EREN a recommandé que l'EFSA mette à jour deux de ses groupes scientifiques et discute des implications pour la santé humaine avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

La consommation de poudre de collagène comme complément alimentaire est en augmentation en Europe. Ceci est dû aux propriétés anti-âge revendiquées. La poudre est consommée soit sous forme pure, soit ajoutée aux smoothies et au café.

On ne sait pas grand-chose sur les effets à long terme d'un apport élevé en collagène, mais certaines propriétés de la poudre de collagène soulèvent des inquiétudes potentielles. Avec la teneur élevée en hydroxyproline, le collagène peut augmenter le risque de calculs rénaux. La plupart des produits de poudre de collagène sont fabriqués à partir de sources marines et contiennent de grandes quantités de calcium. Les allergies constituent donc un autre risque potentiel. Les experts ont dit qu'il était nécessaire de disposer de données sur la consommation de poudre de collagène en tant que compléments alimentaires, mais qu'une évaluation des risques avait été lancée.

D'autres questions abordées étaient liées à la COVID-19, aux modulateurs sélectifs des récepteurs aux androgènes (SARMs pour selective androgen receptor modulators) dans les compléments alimentaires, aux nouveaux aliments pour animaux et à la possibilité de la maladie de Chagas en Europe en raison du changement climatique.

Les activités nationales d'analyse prospective ont soulevé des sujets tels que les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) survivant pendant le stockage de la farine de blé pendant deux ans, le virus de l’hépatite E dans les produits de viande de porc, une augmentation des infections à Vibrio due au changement climatique et une augmentation du parasite du poisson Anisakis.

NB : On lira ce document de l’Anses du 16 juin 2023, Mieux connaître et combattre les agents pathogènes transmis par les tiques.

Dans la série, il n'y a pas de pesticides dans le bio, Biocoop rappelle des concombres pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides

On pourrait intituler cet article ‘un juste retour des choses’.

En effet, depuis des années, une chaîne de magasins, Biocoop, clame sur tous les tons qu’elle n’utile pas de produits phytosanitaires ou pesticides, et là voilà pris la main dans le sac, si l’on peut dire …

Petit retour en arrière, le blog avait publié récemment, Des pesticides dans le bio ? Mais c'est connu depuis des années !

On n’oublie pas nom plus la campagne de dénigrement des agriculteurs conventionnels lors de l’élection présidentielle, orchestrée par Biocoop.

Il faut donc marteler que s’agissant des Pesticides dans les aliments au sein de l’UE : 96,1% dans les limites autorisées par la loi, sauf des concombres vendus sous la marque Biocoop, dont il va être question ci-après ...

En effet, RappelConso nous informe le 15 juin 2023 que Biocoop rappelle des concombres noa de la marque Biocoop en raison de la détection pesticide au dessus du seuil de la LMR fixé par la réglementation.


- Les produits ont été commercialisés entre le 09/06 et le 15/06/2023.
- Risques encourus par le consommateur : produits phytosanitaires non autorisés. Et dépassement des limites autorisées de pesticides.
- Conduite à tenir par le consommateur : Ne plus consommer, Ne plus utiliser le produit Rapporter le produit au point de vente.

Commentaire

Ce n’était donc pas une légende, il y aurait des produits phytosanitaires dans le bio ? Oh, la la ...
Mise à jour du 18 juin 2023
Il ne s’agit pas du seul rappel de Biocoop pour cause de présence de pestides.
- Le 5 mai 2023, rappel du «complex 4+ Foie radis noir amp» de la marque Flora Natura suite à la détection de deux pesticides.
- Le 11 avril 2023, rappel de prêle des champs ampoule (20) 300ml de la marque Flora Natura suite à la détection de trois pesticides.  

jeudi 15 juin 2023

L'UE renforce les contrôles pour tenter de stopper l'épidémie à Salmonella liée au produits à bas de sésame

«L'UE renforce les contrôles pour tenter de stopper l'épidémie à Salmonella», source article de Joe Whitworth paru le 15 juin 2023 dans Food Safety News.

La Commission européenne est intervenue pour tenter d'arrêter une épidémie à Salmonella pluriannuelle et dans plusieurs pays associée à des produits à base de sésame. Plusieurs patients des États-Unis ont été confirmés.

Un niveau accru de contrôles officiels sera appliqué au tahini et à la halva entrant en Europe depuis la Syrie en raison du risque de contamination par Salmonella. Les envois seront soumis à des contrôles d'identification et physiques à une fréquence de 20%.

Une épidémie en cours liée au tahini et à la halva de Syrie a touché l'Allemagne, la Suède, la Norvège, le Danemark et les Pays-Bas. En Europe, au moins 120 personnes sont tombées malades depuis janvier 2019, l'Allemagne ayant le plus de cas. Des personnes ont été infectées par Salmonella Havana, Salmonella Mbandaka, Salmonella Orion, Salmonella Kintambo, Salmonella Senftenberg et Salmonella Amsterdam.

Les États-Unis ont signalé six cas à Salmonella Mbandaka, un en 2020 et cinq en 2021. Le Canada comptait huit cas confirmés : cinq à Salmonella Mbandaka, deux à Salmonella Havana et un à Salmonella Orion de 2019 à 2021. En 2022, en Nouvelle-Zélande, un épidémie à Salmonella Kintambo concernait trois patients qui avaient consommé des produits à base de sésame en provenance de Syrie.

Jusqu'à présent cette année, cinq alertes ont été publiées sur le portail du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) pour la présence de Salmonella dans la halva de Syrie, d'Égypte et de Turquie, sept pour la présence de Salmonella dans du tahini et quatre pour la présence de Salmonella dans de la pâte de sésame.

Aflatoxines et cyanure

Cette décision a été prise dans une législation révisée fixant le taux de contrôles officiels et des conditions particulières pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux d'origine non animale importés en Europe. Les règles sont modifiées tous les six mois.

Les décisions sont basées sur les notifications au RASFF et les informations issues des contrôles de documents, d'identité et physiques effectués par les pays de l'UE au cours de la seconde partie de 2022.

Les pistaches et les produits dérivés des États-Unis expédiés vers l'UE depuis la Turquie seront contrôlés à une fréquence de 50% pour les aflatoxines. Les envois doivent également être accompagnés d'un certificat officiel délivré par les autorités turques indiquant que les résultats des prélèvements montrent la conformité avec les règles de l'UE.

Les produits de pistache originaires des États-Unis, qui ont été expédiés en Europe depuis la Turquie avant l'application de la réglementation mise à jour, peuvent entrer dans l'UE jusqu'au 27 août de cette année sans résultat des prélèvements, ni certificat officiel.

Des contrôles officiels récents ont révélé un taux élevé de non-conformité pour les aflatoxines dans les produits d'arachide en provenance d'Égypte. La fréquence des contrôles d'identité et physiques de ces envois a été portée à 30%.

Des conditions particulières ont été appliquées aux amandes d'abricot non transformées de Turquie en raison du risque de cyanure. Tous les envois doivent être accompagnés d'un certificat attestant la conformité des résultats des prélèvements. Des niveaux accrus de contrôles officiels avec des contrôles sur 50% des expéditions sont en vigueur depuis juillet 2019. Des conditions spéciales s'appliquent aux lots entrant dans l'UE après le 27 août 2023.

Restrictions plus souples sur l'oxyde d'éthylène

Un certain nombre de modifications ont été apportées à divers produits de différents pays concernant l'oxyde d'éthylène.

Le caroube, les graines de caroube et la gomme de guar en provenance d'Inde font l'objet de contrôles stricts et de conditions particulières en raison du risque de contamination par l'oxyde d'éthylène depuis janvier 2022. Grâce à une meilleure conformité, la nécessité pour chaque envoi d'avoir un certificat officiel indiquant que tous les résultats d'analyse montrent que la conformité doit être retirée. Des contrôles d'identité et physiques seront effectués sur 20% des envois importés.

Des mesures similaires ont été prises pour les caroubes et les graines de caroube de Turquie en raison de meilleurs résultats des contrôles.

Une surveillance plus stricte est également en place pour les nouilles instantanées contenant des épices et des assaisonnements ou des sauces de Corée du Sud et du Vietnam depuis décembre 2021. Une meilleure conformité pour l'oxyde d'éthylène signifie qu'un certificat officiel ne sera plus nécessaire, mais les contrôles ont été fixés à 20%.

La gomme de guar en provenance d'Inde fait l'objet de contrôles stricts en raison du risque de contamination par le pentachlorophénol et les dioxines depuis février 2015. L'exigence d'un certificat officiel a été supprimée mais les contrôles auront lieu à une fréquence de 50%.

La nécessité d'un certificat officiel indiquant les résultats des tests d'aflatoxines pour certains poivrons en provenance d'Inde a été assouplie, mais les expéditions seront toujours contrôlées à un taux de 10%.

Les abricots secs et les abricots d'Ouzbékistan sont davantage contrôlés en raison du risque de sulfites depuis avril 2015. Cependant, de bonnes découvertes récentes signifient que des contrôles plus stricts ne sont plus nécessaires.

Des modifications ont été apportées aux règles sur les produits d'arachide du Sénégal, du Soudan et de Gambie et sur les graines de pastèque et les produits dérivés du Nigéria, tous pour les aflatoxines ; le caroube et les graines de caroubes de Malaisie pour l'oxyde d'éthylène et certains poivrons du Pakistan en raison de résidus de pesticides car ces produits n'avaient pas été importés récemment en Europe.

Le Codex Alimentarius et l'OMS fêtent leur anniversaire

«Le Codex Alimentarius fête son anniversaire. Le FERG tient une nouelle réunion», source Food Safety News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Codex Alimentarius doivent organiser un événement le mois prochain pour marquer leurs anniversaires respectifs.

2023 est le 60e anniversaire de la Commission du Codex Alimentarius et le 75e anniversaire de l'OMS.

En 1963, suite à l'approbation de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'OMS, la première session de la Commission du Codex Alimentarius a eu lieu. Le Codex Alimentarius établit des normes internationales en matière de sécurité sanitaire et de qualité des aliments, afin de protéger la santé des consommateurs et de promouvoir des pratiques loyales dans le commerce alimentaire.

Bien qu'un ordre du jour ne soit pas encore disponible, l'événement se déroulera dans un format hybride avec une participation en personne et en ligne possible. Il se déroulera le 13 juillet au Centre International de Conférences de Genève à Genève, en Suisse.

Construire de nouvelles estimations

Dans le même ordre d'idées, le Foodborne Disease Burden Epidemiology Reference Group de l'OMS tiendra sa cinquième réunion virtuelle les 15 et 19 juin.

Les principaux objectifs sont de convenir de la liste finale des dangers pris en compte et des résultats sanitaires associés pour les estimations de 2025 sur la charge (fardeau) des maladies d'origine alimentaire et d'un calendrier révisé pour les actions en vue de leur publication.

Les experts discuteront de divers aspects méthodologiques pour prédire la charge des infections d'origine alimentaire, recevront des mises à jour sur l'état des études d'attribution des sources grâce à la sollicitation d'experts et partageront des mises à jour sur les activités nationales en cours et prévues.

La précédente réunion avait eu lieu en novembre 2022. Le FERG avait publié des estimations en 2015 à partir des données de 2010. Des chiffres actualisés seront publiés en 2025 mais l'année de référence n'a pas encore été décidée, compte tenu de l'influence de la pandémie de la COVID-19.

Focus sur les normes alimentaires pour la Journée mondiale de la sécurité alimentaire

L'annonce de ces événements intervient peu de temps après que l'OMS et la FAO aient célébré la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments le 7 juin 2023.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, a déclaré que chaque jour, environ 1,6 million de personnes tombaient malades en mangeant des aliments insalubres, dont beaucoup de jeunes enfants.

«À l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, nous reconnaissons le rôle essentiel que jouent les gouvernements et le secteur privé dans le maintien des normes alimentaires, de la nutrition et de la qualité afin de protéger la santé et le bien-être. Cette année, nous célébrons les 60 ans du Codex Alimentarius, établi par la FAO et l'OMS en tant qu'organisme international de normalisation, pour protéger la santé des consommateurs et promouvoir des pratiques commerciales équitables pour les aliments. Les systèmes alimentaires évoluent rapidement et la sécurité des aliments est confrontée à des défis croissants en raison du changement climatique, de la croissance démographique, des nouvelles technologies, de la mondialisation et de l'industrialisation. Ensemble, rendons les aliments sûrs aujourd'hui et tous les jours car les normes alimentaires sauvent des vies», a-t-il déclaré.

Plus de 200 maladies allant de la diarrhée aux cancers sont causées par la consommation d'aliments contaminés par des bactéries, des virus, des parasites ou des produits chimiques.

QU Dongyu, Directeur général de la FAO, a déclaré que la cinquième Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments était une occasion importante de sensibiliser et d'inspirer l'action.

«Il ne peut y avoir de sécurité des aliments et de la nutrition pour tous, sans sécurité sanitaire des aliments. Si un produit n'est pas sûr à manger, nous ne pouvons pas l'appeler aliment. Les systèmes agroalimentaires doivent produire des quantités croissantes d'aliments sûrs et nutritifs pour répondre aux besoins d'une population mondiale croissante. L’aliment ne peut être sûr que si chaque personne impliquée dans sa production, sa distribution et sa préparation assure sa sécurité», a-t-il déclaré.

Aide afin de respecter les normes

La FAO a lancé un site internet pour aider le secteur à respecter les normes internationales d'hygiène des aliments.

 Qualifié de «Boîte à outils Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH) et HACCP pour la sécurité sanitaire des aliments», le site vise à protéger la santé des consommateurs et à promouvoir les pratiques loyales dans le commerce alimentaire. Le contenu a été élaboré et révisé par les responsables de la sécurité sanitaire des aliments de la FAO et du Département de la science des aliments de l'Université de Guelph au Canada.

Le site internet comprend des guides d'hygiène personnelle, tels que la façon d'éduquer les visiteurs entrant dans un site de production alimentaire, la procédure et la fréquence correctes de lavage des mains, et des suggestions pour des vêtements appropriés. L'accent est mis sur les petits exploitants et producteurs du secteur alimentaire dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Corinna Hawkes, directrice de la Division des systèmes alimentaires et de la sécurité sanitaire des aliments à la FAO, a déclaré : «Il fournit non seulement les principes de sécurité sanitaire des aliments convenus au niveau international, mais établit également un langage commun, qui à son tour fournit un cadre et une communauté au sein desquels les pays peuvent négocier et les entreprises peuvent communiquer entre elles sur la sécurité des aliments.»

Il est initialement disponible en anglais, français et espagnol. L’objectif est de recueillir des commentaires et éventuellement d'élargir la boîte à outils pour fournir des conseils plus approfondis à d'autres secteurs, tels que la pêche.

Les cerises et leur prix plus ou moins élevé

Je crois que Madame Degois ne sait pas bien faire son marché. Ainsi, dans  la capitale parisienne, les cerises se vendent autour de 15 euros le kilo chez le primeur de quartier, 10 à 12 euros en supermarché et 5 euros sur le marché de Belleville, mais au bord du pourrissement, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Reste bien entendu le fait que l'on ne peut plus désormais traiter les cerises pour prévenir l'infestation par la drosophile suzukii ou moucheron asiatique ...