mercredi 13 décembre 2023

Les cas à Listeria ont atteint un niveau record en Europe en 2022

Il est toujours bon d’avoir un autre éclairage sur ce rapport, et de plus, par certains égards, il est bien plus complet que mon article initial.

Ainsi Joe Whitworth de Food Safety News a publié un article paru le 13 décembre 2023, «Les cas à Listeria ont atteint un niveau record en Europe en 2022».

Les infections à Listeria ont atteint des niveaux records en Europe tandis que les cas à Salmonella et à E. coli ont également augmenté en 2022, selon les derniers chiffres.

Les données proviennent du rapport 2022 One Health Zoonoses de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

La plupart des décès étaient associés à la listériose avec 286, dont 81 liés à la salmonellose.

Les cas déclarés de campylobactériose, la maladie zoonotique la plus fréquente, sont restés stables en 2022 par rapport à l'année précédente, avec 137 107 cas. Il y a eu plus de 10 500 hospitalisations et 34 décès. La viande de poulet était la source d'infection la plus courante.

Les taux de notification par pays les plus élevés ont été enregistrés au Luxembourg, en République tchèque, en Slovaquie et au Danemark. Les taux les plus faibles ont été enregistrés en Pologne, en Bulgarie, en Roumanie et en Grèce. L'Allemagne a enregistré le plus grand nombre de cas, avec près de 43 500.

Vingt-quatre États membres et l'Irlande du Nord ont soumis des données sur le critère d'hygiène des procédés pour Campylobacter défini dans la réglementation de l'UE. Seize pays et l'Irlande du Nord ont signalé 7 905 résultats de tests issus des contrôles officiels, avec 19,4% qui sont supérieurs à 1 000 UFC/g. Vingt pays ont signalé 58 372 résultats de surveillance des entreprises, dont 17,5% dépassaient 1 000 UFC/g. Une douzaine de pays ont partagé les résultats de leurs prélèvements, montrant que le nombre dépassant la limite était nettement plus élevé dans les échantillons officiels, avec 22,1%, que dans les autocontrôles qui étaient à 9%.

Statistiques sur Salmonella
La salmonellose était la deuxième maladie la plus courante, avec 65 208 cas, contre 60 169 en 2021. Les principaux sérotypes acquis dans l'UE étaient Salmonella Enteritidis, Typhimurium, Salmonella Typhimurium monophasique, Infantis, Newport et Derby.

Les taux de notification les plus élevés ont été enregistrés en République tchèque et en Slovaquie, tandis que la Bulgarie, la Grèce, l'Italie, la Lettonie, le Portugal et la Roumanie ont enregistré les taux les plus faibles. La France compte le plus grand nombre de cas, avec 11 162.

Sur les 4 135 cas associés à des voyages pour lesquels des informations sur le pays probable d'infection ont été enregistrés, la Turquie, l'Égypte, le Maroc et la Thaïlande étaient les destinations en dehors de l'UE les plus fréquemment signalées. Les principaux pays d'infection pour les cas associés aux voyages en Europe étaient l'Espagne et l'Italie.

«Le nombre de cas humains signalés pour les deux maladies d’origine alimentaire les plus courantes reste inférieur à celui d’avant la pandémie. Cependant, étant donné l'impact de ces infections sur la santé humaine, une vigilance accrue et des efforts supplémentaires pour réduire le nombre de cas sont nécessaires», a déclaré Ole Heuer, chef de la section des maladies à tendance épidémique à l'ECDC.

La yersiniose arrive en troisième position avec près de 8 000 cas. Il s’agit du plus grand nombre d’infections au cours des 10 dernières années.

Données sur E. coli et Listeria
Viennent ensuite E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) avec plus de 7 100 cas et Listeria monocytogenes avec 2 738.

Les STEC ont provoqué 1 130 hospitalisations et 28 décès dus à des infections, contre 6 406 en 2021.

Les taux de notification les plus élevés étaient en Irlande, à Malte, en Suède et au Danemark, tandis que les plus faibles étaient au Portugal, en Slovaquie et en Pologne. La Bulgarie, Chypre et la Lituanie n'ont enregistré aucun cas d’infection en 2022. L'Allemagne a enregistré le plus grand nombre de cas, avec 1 873.

Sur la base des informations provenant de 3 374 cas, les principaux sérogroupes étaient O157, O26, O103 et O146.

L'Espagne, la Grèce, l'Italie et la Croatie étaient les pays d'Europe les plus susceptibles d'être infectés. Pour les pays non membres de l'UE, la Turquie était le principal pays d'infection, suivie par l'Égypte et le Maroc.

Au total, 562 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) ont été signalés, touchant principalement des enfants âgés de moins de 4 ans, et 20 d'entre eux sont décédés. Les principaux sérogroupes étaient O26, O157, O80 et O145.

Les infections à Listeria ont provoqué 1 330 hospitalisations et les cas (2 738 cas) ont augmenté par rapport aux 2 365 cas de 2021. Il s’agit du nombre le plus élevé signalé depuis le début de la surveillance au niveau de l’UE en 2007.

Le Danemark, la Finlande, la Suède, l'Espagne, la Slovénie et la Belgique affichaient les taux de notification les plus élevés. La Bulgarie, la Croatie, Chypre, la Grèce, Malte et la Roumanie ont enregistré les taux les plus bas. L'Allemagne compte le plus grand nombre de patients, avec 548.

La République tchèque a enregistré 48 cas en 2022 contre 24 en 2021, et la Slovaquie est passée de 13 à 25. En Italie, les cas ont augmenté de 115 ; en Espagne, ils ont augmenté de 82. Douze infections associées aux voyages ont été signalées en dehors de l'UE, notamment au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Afrique du Sud.

Les décès ont augmenté de 100 contre 186 en 2021. La France a enregistré le plus grand nombre de cas mortels avec 73, suivie par l’Espagne avec 67 cas, Allemagne, 33 cas et la Pologne, 22 cas.

Les cas de Brucella sont passés de 162 à 198, mais les infections à Trichinella ont chuté de 77 à 41.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

La Food Standards Agency évalue les risques liés à l’importation d’huîtres

«La Food Standards Agency (FSA) évalue les risques liés à l’importation d’huîtres», source article de Food Safety News paru le 13 décembre 2023.

Des experts ont évalué les principaux risques liés à l’importation d’huîtres au Royaume-Uni et les mesures visant à réduire d’éventuels problèmes.

La Food Standards Agency (FSA) a été chargée par l’UK Office for Sanitary and Phytosanitary Trade Assurance d’évaluer les risques potentiels liés à l’importation d’huîtres au Royaume-Uni. Cela est destiné à fournir des informations aux auditeurs et aux gestionnaires des risques impliqués dans les demandes d’accès au marché.

L'identification des dangers a été effectuée via une revue de la littérature. Deux catégories ont été identifiées : les risques chimiques et microbiologiques. Elles comprenaient des métaux lourds, des biotoxines naturelles, des agents pathogènes viraux et bactériens et des produits chimiques organiques persistants. Les allergènes et les dangers physiques ont été exclus.

Plus tôt cette année, des spécialistes de la FSA ont évalué le risque pour la santé publique des huîtres crues afin de contribuer au développement d'options de gestion des risques lors d'épidémies à norovirus.

Un produit à haut risque
Le Royaume-Uni importe 350 tonnes d’huîtres par an et celles-ci sont couramment transformées. Les principaux exportateurs vers le Royaume-Uni sont la Corée du Sud, la France et la Nouvelle-Zélande. Les enquêtes de consommation indiquent que la population en général consomme rarement des huîtres.

Les scientifiques ont découvert que les huîtres constituent un produit à haut risque à l'importation, en particulier pour certains groupes, étant donné leur alimentation par filtration, qui permet la bioaccumulation de dangers et la probabilité de consommation crue. Pourtant, des mesures sont disponibles pour réduire les risques dans de nombreux cas. Cependant, la réduction des risques dépend du danger.

Lors de la sélection et de la gestion des zones de culture, les mesures appliquées dès le début de la chaîne d'approvisionnement peuvent réduire le risque au cours des dernières phases. D'autres options sont la dépuration et le circuit court des huîtres provenant des eaux de classe B.

L'examen a révélé que des facteurs tels que les changements de population vulnérable, l'émergence de dangers, le changement climatique, la mondialisation du marché des produits de la mer et l'évolution des comportements humains auront un impact sur les risques.

Les principaux dangers dans la chaîne d'approvisionnement étaient Vibrio parahaemolyticus, les biotoxines marines (telles que les toxines amnésiques, paralytiques et lipophiles), le virus de l'hépatite , norovirus et Salmonella, les métaux lourds comme le cadmium, le mercure et le plomb et les maladies causées par d'autres espèces de Vibrio.

La gravité des risques microbiologiques associés aux huîtres a été considérée comme faible pour la population générale. Cependant, elle pourrait être plus élevée pour certains dangers, et les personnes sensibles sont susceptibles de souffrir d'une maladie plus grave pour un certain nombre de dangers potentiels.

Certains virus transmis par voie fécale-orale peuvent persister pendant des mois et sont plus résistants que les bactéries aux mesures de contrôle standards telles que la réfrigération, la congélation, le séchage, la chaleur ou les rayons UV. Comme les coquillages sont souvent consommés crus, la contamination par des stades infectieux de parasites représente un problème de santé publique, selon l'étude.

Impact des contrôles sur le danger
Les mesures de contrôle (ou de maîtrise) aux différentes étapes de la chaîne d’approvisionnement varient selon le type de danger. Un exemple est celui des biotoxines marines, qui ne peuvent être éliminées par purification ou par contrôle après récolte, sauf en retirant du marché les produits contaminés. Le rapport résume les réglementations sur le contrôle des huîtres dans l'UE, aux États-Unis, au Canada, en Chine et en Australie.

Les interventions pendant la récolte sont la suspension de l'activité, le transfert d'animaux vivants vers des sites plus propres ou la modification des exigences de transformation ultérieure. Les étapes du traitement comprennent la purification par réimmersion dans de l’eau propre. Pendant la phase de consommation, l'étiquetage et la traçabilité, l'éducation des travailleurs sur les ruptures de la chaîne du froid et la contamination par le personnel présentant des symptômes gastro-intestinaux, ainsi que les conseils pour éviter les produits crus par les groupes vulnérables peuvent contribuer à réduire le risque.

Des lignes directrices internationales sur la gestion des risques sont disponibles et sont basées sur la réduction des risques via la surveillance et comprennent des étapes au cours de la phase de culture et d'agriculture, de récolte, de transformation, de transport et de vente au détail.

Lorsque des demandes d'accès au marché sont présentées, les mesures prises dans le pays d'origine doivent être étudiées pour évaluer la sécurité sanitaire des produits. Si les enquêtes initiales n’apportent pas de clarté ou n’indiquent pas une préoccupation, il est recommandé d’envisager un audit du pays ou une évaluation complète des risques à l’importation, en fonction du profil de risque.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

mardi 12 décembre 2023

Suède : Des cas à E. coli liés à du persil importé

«Suède : Des cas à E. coli liés à du persil importé», source article de Food Safety News du 12 décembre 2023.

Du persil contaminé importé du sud de l'Europe a été associé à au moins 150 cas à E. coli en Suède.

Plus de 100 personnes ont été infectées par E. coli entérotoxinogène (ETEC) et E. coli entéropathogène (EPEC) après avoir consommé des aliments lors d'une conférence à Jönköping fin octobre. Une épidémie similaire a rendu 50 personnes malades à Stockholm.

À Stockholm, des personnes ont été infectées à peu près au même moment dans un restaurant qui servait du persil du même producteur. Cela a amené les responsables de la santé à croire que c'était probablement du persil italien qui était à l'origine des épidémies.

Au total, 104 participants à la conférence ont déclaré avoir souffert d'une maladie. Des échantillons ont été prélevés dans quatre cas. L'analyse a montré qu'ils étaient infectés par différentes combinaisons de E. coli pathogènes telles que ETEC, EPEC et E. coli entéroagrégatif (EAEC).

Les premiers tests alimentaires n'ont révélé aucune bactérie, parasite ou virus susceptible d'avoir provoqué l'épidémie, mais d'autres cultures en laboratoire ont confirmé ETEC et EPEC.

Relier les épidémies et la traçabilité du produit
L’Agence alimentaire suédoise (Livsmedelsverket) suit l’incident en utilisant les systèmes d’alerte de l’UE. Les autorités italiennes ont été informées afin qu'elles puissent contacter le producteur et enquêter sur ce qui s'est passé.

L'Agence de santé publique de Suède (Folkhälsomyndigheten) a séquencé des isolats ETEC provenant de deux cas à Jönköping et à Stockholm. Les résultats montrent qu'ils sont très similaires, ce qui indique que les foyers dans les deux municipalités ont une source commune.

«Nous ne savons pas comment le persil a été contaminé mais nous devons attendre l'enquête. Des foyers de cette ampleur sont relativement rares mais surviennent de temps à autre dans le pays. Il est important que nous parvenions à retracer la source de l'infection», a déclaré Monica Kollberg du bureau de protection de l'environnement et de la santé de Jönköping.

ETEC se transmet par des aliments ou de l'eau contaminés par des excréments d'animaux ou d'humains. L'infection peut provoquer une diarrhée aqueuse et des crampes abdominales. La maladie se développe un à trois jours après l'exposition et dure généralement trois à quatre jours. Les symptômes durent rarement plus de trois semaines.

EPEC se propage par des aliments ou de l'eau contaminés par des excréments d'animaux ou d'humains. Elle peut également se transmettre après avoir touché un animal, une personne ou un objet contaminé. Les symptômes comprennent une diarrhée aqueuse, une déshydratation, de la fièvre et des vomissements. Ils surviennent généralement quatre à 12 heures après l’exposition, ce qui peut prendre des jours.

En novembre, la Suède a signalé 14 cas à norovirus liés à des huîtres en provenance de France, et en octobre, un fromage de chèvre, également en provenance de France, a été à l'origine d'un foyer à Cryptosporidium avec sept cas d’infection.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

Actualités des rappels : 19 avis de rappel de fromages et bien d'autres curiosités

Quelques rappels qui peuvent poser question ...

Rappels de fromages
Le 8 décembre 2023, le blog vous a signalé cinq rappels de Morbier pour cause de présence de STECA cette occasion, RappelConso a ajouté le bandeau suivant à sa page d'accueil :

https://rappel.conso.gouv.fr/categorie/0/1/morbier - Rappels de plusieurs lots de Morbier pour contamination par Escherichia coli shigatoxinogènes (pouvant occasionner des syndromes hémolytiques et urémiques, notamment chez les enfants) – ne pas consommer, rapporter au point de vente.

Sur le lien présent sur le bandeau, il y a désormais 16 rappels de Morbier, dont 11 rappelés le 12 décembre 2023.
Mais ce n'est pas tout. 
A cela, s'ajoutent les fromages suivants : 6 réferences de fromages à raclette, 2 réferences de tomme du Jura pour présence de STEC.
Soit un total de 19 avis de rappel de fromages.

Le bandeau ci-dessus est donc désormais incomplet, car il ne concerne plus que le Morbier.
Signalons que tous les fromages rappelés le 12 décembre 2023, la commercialisation a commencé le 1er janvier 2023.

Je crois que cela n'est pas fini car il y a aussi les plateaux de fromages contenant du Morbier commercialisés chez Auchan, Casino, Systeme U, Intermarché, Leclerc, Carrefour, Mim Sodifrais ...

Autre information utile, une notification au RASFF de l'UE par les Pays-Bas du 13 octobre 2023 rapporte la présence de STEC dans du Morbier de France. Dès lors, on peut s'interroger sur le délai entre la notification et le rappel en France ... plus d'un mois !
s
Autre sujet de préoccupation, le rappel le 12 décembre 2023 de rouleau de mousse de canard au Porto de qualité supérieure de marque GRAL et sans marque pour cause d eprésence de Listeria monocytogenes.
C'est un sujet de préoccupation car la France a notifié au RASFF de l'UE la présence de Listeria monocytogenes dans du rouleau de mousse de canard le 29 novembre 2023. 
Nous voyons ainsi l'écart de 13 jours qui réside entre la notification et le rappel effectif en France ...

Bis repetita pour des queues de crevettes
Eh oui, c'est un nouveau rappel pour le même type de produit et pour même cause : queues de crevettes crues surgelées de marque Carrefour SIMPL pour cause de présence de Vibrio vulnificus. Le précédent rappel avait eu lieu le 30 novembre 2023. Est-ce bien responsable Carrefour ?
Le blog vous en avait parlé ici.

Le jambon persillé sur la sellette
Le jambon persillé a fait parler de lui avec Salmonella, jugez plutôt …
Après deux rappels le 15 novembre, un rappel le 16 novembre, quatre rappels le 20 novembre, puis cinq rappels le 21 novembre et enfin cinq rappels le 22 novembre 2023.
Mais, ette fois-ci, le 12 décembre du jambon persillé est rappelé pour cause de présence de Listeria monocytogenes ...

Recherche publication d'un avis de rappel
On est toujours sans nouvelle de l'avis de rappel par RappelConso d'un produit, pâtes & salades poulet crudités de marque Auchan, dont le blog vous a narré le rappel par le distributeur dès le 7 décembre, puis dans un second article le 11 décembre ...

Mise à jour du 13 décembre 2023
Nouveau bandeau d’alerte alimentaire par RappelConso :
https://rappel.conso.gouv.fr/categorie/0/1/stec - Rappel de nombreux lots de fromages (Morbier, Raclette, Tomme - sous différentes marques et présentations) fabriqués par Route des Terroirs et susceptibles d'être contaminés par des Escherichia coli shigatoxinogènes

Mise à jour du 14 décembre 2023
Du 6 au 14 décembre 2023, 28 fromages ont été rappelés pour cause de présence de STEC.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

Val d'Oise : Opération de contrôles sanitaires à Argenteuil

Bilan :
- 1 fermeture engagée pour travail dissimulé.
- 1 mise en demeure (demande de mise en conformité avec nouveau contrôle) et 1 avertissement suite à des contrôles sanitaires.
- 2 interpellations (travail dissimulé et individu en situation irrégulière).

Sur la page facebook du préfet du 95, vous trouverez d’autres photos sur cette opération.

Commentaires d’internautes
- J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de petits restaurants chinois, qui sont passés à travers les mailles du filet.
- Toujours au top la préfecture du neuf cinq.
- Mais c’est le chicken spot, j’ai mangé hier.
- Les maudits auront fermé le chicken spot de Jolio ??? (Il s’agit du Centre Commercial Joliot Curie, Route du Pont d'Enghein, 95100 Argenteuil -aa)
- Le préfet, il a fait tout les restos du département.
- Le préfet en ce moment. Quel héros.
- Continuez à fermer leurs restaurants nocifs pour nos santé !!!
- Toujours le même type de commerce, que des gens sont sales.
- Tjs les mêmes profils.
- Bravo à vous M. Le Préfet.

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Irlande, une cause pas banale de fermeture administrative

Régulièrement, le blog publie un article sur les sanctions en termes de sécurité des aliments de la part des autorités sanitaires d'Irlande. Le dernier en date s’intitule L’Irlande, est-il le pays des sanctions en matière d’hygiène et de sécurité des aliments ?

En 2022, il y avait eu 77 fermetures de lieux de restauration, et en 2023, à novembre, nous en sommes déjà à 85, c'est dire ...
La Food Safety Authority of Ireland publie mensuellement la liste des sanctions et des entreprises, c'es rare et cela mérite d'être signalé.

Joe Whiworth de Food Safety News nous informe d’une cause pas banale de sanction.
En effet, ce qui retient l’attention avec la dernière livraison des sanctions de novembre 2023 c’est que parmi les raisons justifiant des mesures coercitives figuraient des preuves que des personnes vivaient et dormaient dans la zone de préparation des aliments.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

Les foyers de toxi-infection alimentaire signalés dans l'UE ont augmenté de 44%, la campylobactériose et la salmonellose restent inférieures aux niveaux d'avant la pandémie, selon le rapport 2022 de l’EFSA-ECDC sur les zoonoses

«La campylobactériose et la salmonellose restent inférieures aux niveaux d'avant la pandémie - Les infections au virus du Nil occidental en hausse», source EFSA du 12 décembre 2023.

La campylobactériose et la salmonellose ont été les maladies zoonotiques les plus fréquemment signalées chez l'homme dans l'UE en 2022. Toutefois, le nombre de cas est resté inférieur à celui des années prépandémiques 2018-2019.

Pour le virus du Nil occidental, une augmentation du nombre d'infections a été observée. Ces informations, ainsi que d'autres informations sur les zoonoses, ont été publiées aujourd'hui par l'EFSA et l'ECDC dans le dernier rapport annuel de l’UE sur les zoonoses.

Le nombre de cas signalés de campylobactériose, la maladie zoonotique la plus fréquemment signalée, est resté stable en 2022 par rapport à l'année précédente, avec 137 107 cas. La viande de poulet est la source la plus fréquente des infections.

La salmonellose est la deuxième zoonose la plus signalée, avec 65 208 cas en 2022, contre 60 169 en 2021. Cependant, dix-neuf États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont atteint tous les objectifs fixés pour la réduction de la salmonellose dans les populations de volailles. Il s'agit du résultat le plus élevé depuis 2018, l'année où 14 États membres avaient atteint tous les objectifs – une étape importante dans les efforts collectifs pour lutter contre les maladies zoonotiques et protéger la santé publique.

«Le nombre de cas humains signalés pour les deux maladies d'origine alimentaire les plus courantes reste inférieur à ce qu'il était avant la pandémie», a déclaré Ole Heuer, chef de la section ‘Maladies à potentiel épidémique’ à l'ECDC. «Toutefois, compte tenu de l'impact de ces infections sur la santé humaine, il convient de rester vigilant et de redoubler d'efforts pour continuer à réduire le nombre de cas.»

Augmentation des infections par le virus West Nile
L'année 2022 est la deuxième année présentant le nombre de cas le plus élevé d'infections par le virus du Nil occidental jamais enregistré dans l'UE (1 133 cas) ; 2018 étant l'année où le nombre de cas était le plus élevé jusqu'à présent (1 612 cas). Ces chiffres sans précédent pourraient être dus à des conditions climatiques plus favorables à l'activité des moustiques.

«Le changement climatique accroît la recrudescence des maladies à transmission vectorielle. C’est pourquoi aujourd’hui, une approche «Une seule santé» (One Health) intégrant l’évaluation des risques à la fois pour l’homme et pour l’animal est la voie à suivre», a déclaré Frank Verdonk, chef de l’unité ‘Risques biologiques et santé et bien-être des animaux’ de l’EFSA.

En 2022, 431 oiseaux et 166 chevaux ont été testés positifs au virus du Nil occidental dans l'Union européenne, soit environ le double des chiffres de l'année précédente. Le virus a également étendu sa zone géographique, atteignant des régions jusque-là épargnées (sud-ouest de la France, nord de l'Allemagne et sud de l'Italie).

Le rapport publié ne se contente pas d'examiner les cas de maladie signalés de manière sporadique mais il se penche également sur les foyers de toxi-infection alimentaire, c'est-à-dire les cas où un minimum de deux personnes contractent la même maladie après avoir consommé le même aliment contaminé.

Le nombre de foyers de toxi-infection alimentaire signalés dans l'UE a augmenté de 44%, passant de 4 005 en 2021 à 5 763 en 2022, atteignant des niveaux similaires à ceux des années prépandémiques et provoquant le plus grand nombre de décès liés à des foyers de toxi-infection au cours de la dernière décennie (64). Les décès ont été principalement attribués à Listeria monocytogenes et ont été associés à une grande variété d'aliments, allant de la viande et des produits laitiers au poisson et aux légumes. L'utilisation plus fréquente du séquençage du génome entier est susceptible d'avoir amélioré la sensibilité de la surveillance, augmentant ainsi la capacité à détecter les foyers dans les États membres de l’UE.

Il y a aussi une Infographie qui rapporte dans quelle mesure vos aliments sont-ils sûrs ?
Sources et nombre d'épidémies d'origine alimentaire dans l'Union européenne en 2022.
Commentaire
On découvre les données 2022 sur la listeriose en France avec 451 cas (6,5 cas par million d’habitants), soit une augmentation significative, selon le rapport de l’EFSA-ECDC, alors que Santé publique France est restée à 2019 (6,2 cas par millions d’habitants), étonnant, non ?

Pour les STEC, en France, une tendance à la hausse significative (p < 0,05) a été observée sur la période 2018–2022 en France.

Pour les données relatives aux toxi-infections alimentaires collectives en France, Santé publique France rapporte en 2021, 1 309 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont été déclarées en France, affectant 11 056 personnes. Selon le rapport 2022 de l’EFSA-ECDC, la France a signalé en 2022, 1 861 foyers de TIAC, affectant 16 102 personnes.

Mise à jour du 18 décembre 2023
On lira l'article de Joe Whitworth paru le 18 décembre 2023 dans Food Safety News«Data shows outbreaks rose across Europe in 2022» (Les données montrent une hause des foyers de cas d'intoxication alimentaire en Europe en 2022.

Un nouveau désinfectant composé d'eau activée par plasma tue Salmonella en quelques secondes

«Un nouveau désinfectant tue Salmonella en quelques secondes», source communiqué de l’University of Adelaide du 12 décembre 2023.

Les épidémies d'intoxications alimentaires causées par des bactéries telles que la Salmonella pourraient être considérablement réduites si un nouveau désinfectant s'avérait efficace lors de la prochaine étape des essais.

Des chercheurs de l'Université d'Adélaïde développent de l'eau activée par plasma comme désinfectant alimentaire respectueux de l'environnement, capable de tuer les superbactéries d'origine alimentaire en quelques secondes.

«Les résultats de nos essais de prototypes sont vraiment passionnants et ont montré que notre désinfectant détruisait les salmonelles sur la viande de poulet et les œufs en seulement cinq secondes» a dit la chercheuse principale, Katharina Richter de l'Université d'Adélaïde. et la faculté de médecine d'Adélaïde.

«Nous envisageons que ce désinfectant puisse être utilisé sous forme de spray ou de trempage pour les aliments à risque tels que les œufs, les viandes, la volaille et les produits à base de plantes pendant le processus de fabrication, offrant ainsi potentiellement une alternative sans produits chimiques aux désinfectants actuels et prévenant les maladies.»

On estime que plus de quatre millions de cas de maladies d'origine alimentaire surviennent chaque année en Australie. Les symptômes peuvent varier de légers à graves et inclure la diarrhée, les vomissements, la fièvre, les courbatures et les douleurs.

«Les personnes vulnérables telles que les jeunes enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli sont les plus exposées à de graves conséquences et pourraient même mourir de maladies d'origine alimentaire», a dit la Dr Richter.

«Les résultats de nos essais de prototypes sont vraiment passionnants et ont montré que notre désinfectant détruisait les Salmonella sur la viande de poulet et les œufs en seulement cinq secondes.»

«La volaille crue peut souvent être contaminée par les bactéries telles que Campylobacter et Salmonella et ces microbes se propagent facilement à d'autres surfaces. Si nous parvenons à les tuer avant qu'ils n'atteignent le consommateur, nous pourrions réduire considérablement le nombre de cas d'intoxication alimentaire, rendre les aliments plus sûrs, améliorer la santé publique et peut-être même sauver des vies», a dit la Dr Andrea McWhorter, chercheur à l'école de sciences de l'Université d'Adélaïde. Animal and Veterinary Science, qui est également impliqué dans cette étude.

Actuellement, des désinfectants de qualité alimentaire sont utilisés pour laver la viande de poulet et les œufs avant qu'ils ne soient vendus aux consommateurs, mais il est aussi possible que les bactéries développent une résistance à certains types de désinfectants.

L’utilisation de ces produits chimiques a également un impact environnemental en raison des eaux usées générées lors du processus de désinfection.

«Notre solution d'eau activée par plasma est respectueuse de l'environnement et fournira une nouvelle forme de défense plus durable contre les superbactéries. Surtout, cela ne changera pas l’odeur ou le goût des aliments, car une fois que les ingrédients actifs ont réagi, ils sont inactivés, ne laissant que de l’eau», a dit la Dr Richter.

Les chercheurs étudient également d’autres applications de l’eau activée par le plasma comme nettoyant pour les plaies chroniques telles que les ulcères du pied diabétique, les premiers essais cliniques étant prévus en 2024.

Commentaire
Autant je trouve que ce nouveau désinfectant réalisé à partir l'eau activée par plasma peut s’avérer utile et présente un réel intérêt, autant les applications proposées me paraissent inutiles. On ne remplace pas des bonnes pratiques d’hygiène par un désinectant. Laver des œufs avec un désinfectant ne paraît pas utile du tout.

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

Les bactéries sont-elles la prochaine grande nouveauté de la mode ?

Avoir une belle apparence coûte cher et bien plus que de l'argent.

L’industrie de la mode utilise énormément de ressources et génère des déchets importants. Comment peut-elle avancer vers un avenir durable (mais toujours à la mode) ? 
La cellulose bactérienne pourrait être la solution idéale.

Are Bacteria the Next Big Thing in Fashion? (Les bactéries sont-elles la prochaine grande nouveauté de la mode ?)

Vendredi 15 décembre 2023, le blog fera paraître le Top 10 de l’année 2023 de la sécurité des aliments en France. Il s’gait d’une mise en perspective de quelques faits saillants, mais aussi avec des absents …

lundi 11 décembre 2023

Un avis de rappel 'oublié' par RappelConso en France mais pas par le Luxembourg, étonnant, non ?

Les rappels en France, c’était un déjà un vrai poème mais cette fois-ci cela devient une réelle problématique pour les consommateurs, jugez plutôt …

Voici que l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire avertit le consommateur allergique/intolérant du rappel le 11 décembre 2023 «Pâtes & Salades poulet crudités de la marque Auchan» en raison d’un danger, la présence d'œufs non mentionnés sur l’étiquetage.

Et chez nous, pour RappelConso, c'est circulez y’a rien à voir, et pourtant …
Ainsi que le blog le rappelait :
- le rappel mis en ligne par Auchan le 7 décembre 2023.

La société LES CRUDETTES procède au rappel de pâtes & salades poulet crudités 250 g de marque Auchan, suite à une inversion d’étiquette, l’allergène «œuf» n’est pas déclaré sur le lot BE 84.

Nous sommes le 11 décembre et toujours pas d’information de RappelConso, 4 jours après la pubilcation sur le site d’Auchan. Triste constat et quelle honte !