vendredi 27 décembre 2019

Révélation sur l’épidémie à Listeria en Angleterre : Les sandwichs étaient ‘conservés au chaud dans des réfrigérateurs inefficaces’


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Le blog vous avait entretenu de cette éclosion à Listeria en Angleterre liée à des sandwichs distribués à l’hôpital, 1 et 2.

« Royaume-Uni : Un inspecteur de la santé a averti l'hôpital que Listeria se développerait sur des sandwichs dans ses réfrigérateurs cassés qui étaient 5°C trop chauds seulement trois jours avant le décès d’un patient », source Doug Powell du barfblog.
L'hôpital où un patient atteint d'un cancer a été tué par un sandwich infecté par Listeria a été averti que ses réfrigérateurs étaient cassés et trop chauds plusieurs jours avant son décès, a-t-on révélé début novembre.

Ian Hitchcock, 52 ans, est décédé en juin après avoir mangé un repas contaminé - un scandale qui semble avoir coûté la vie à six personnes au Royaume-Uni cette année.

Aujourd'hui, il est apparu des sandwichs à l'hôpital Royal Derby, où M. Hitchcock recevait un traitement contre le cancer, étaient conservés dans des réfrigérateurs ‘inefficaces’ qui réchauffaient les aliments au-dessus de 8°C - une infraction selon la réglementation de 2013 sur la sécurité des aliments.

Le problème a été découvert par des experts inspectant la cuisine les 4 et 5 juin, où un responsable de la santé environnementale a déclaré que les réfrigérateurs cassés servaient des aliments à des températures illégales.

Un rapport a déclaré que ces aliments avaient un risque particulier pour toute personne dont le système immunitaire était affaibli, comme M. Hitchcock qui souffrait d’un cancer.

Le 8 juin, il est décédé après avoir mangé l'un des sandwichs pré-emballés.

Ian Hitchcock, 52 ans, est décédé après avoir mangé un sandwich préemballé lors d'un traitement contre le cancer à l'hôpital Royal Derby la semaine dernière. Sa mort est liée à une épidémie à Listeria qui a jusqu'à présent fait cinq décès.

Dans une lettre, vue par la BBC, l'inspecteur de la sécurité des aliments, Jayne Hassall a déclaré que « des aliments à haut risque’ tels que les sandwichs étaient ‘stockés hors de la maîtrise de la température en raison de leur inefficacité’.

Cela augmente le risque de prolifération de bactéries dangereuse dans les aliments, en particulier Listeria monocytogenes, qui peut se développer rapidement avec des températures chaudes et représente un risque accru pour les consommateurs vulnérables », a écrit Mme Hassall.

Son rapport d'accompagnement a souligné un danger particulier pour les patients cancéreux, en raison de leur système immunitaire affaibli.

Eau potable contaminée dans différentes communes de Normandie, selon l'ARS


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

L'Agence régionale de santé de Normandie (27 décembre 2019) fait savoir que les syndicats d’eau potable Vallée de La Saane, Auffay-Tôtes (en partie) et Caux-Central (en partie) et la communauté de communes Caux Austreberthe (en partie), regroupant 20 communes en totalité et 23 communes en partie (soit environ 16 180 habitants), distribuent également une eau colorée ou trouble en raison des fortes précipitations.

Ces secteurs s’ajoutent aux deux syndicats déjà touchés (3 sources Cailly Varenne, Béthune et Mont Cauvaire).

L’ARS de Normandie fait aussi savoir le 24 décembre 2019 que le syndicat d’eau potable de Mont-Cauvaire regroupant 5 communes en totalité ou en partie (soit environ 1 800 habitants) distribue temporairement une eau colorée ou trouble en raison des fortes précipitations.

Le 23 décembre 2019, « Suite aux fortes précipitations, l'ARS Normandie fait savoir que l’eau en provenance du Syndicat d’Alimentation en Eau Potable du Haut Perche, unité de distribution de Soligny-la-Trappe distribuant 7 communes (soit environ 1080 habitants), peut présenter un risque pour la santé en raison de dépassements des paramètres bactériologiques. »
Il s'agit de particules d'argiles et de limons, très rapidement entraînées dans les nappes souterraines par les pluies très importantes, responsables de l'érosion des terres. Ce phénomène accentue les risques de contamination microbienne.
En conséquence, la population de ces secteurs est invitée à ne pas consommer l'eau du robinet jusqu'à nouvel ordre.
Cette eau ne doit pas être utilisée pour la boisson, le lavage des dents et la préparation des aliments sauf si elle est portée à ébullition.

Les abonnés sont directement informés par les collectivités ou exploitants qui mettent à disposition de l’eau embouteillée. Pour chacun des secteurs, un numéro peut être contacté pour plus d’information.

NB : Ne pas hésiter à lire en intégralité les différents communiqués de l'ARS Normandie. 

Complément du 28 décembre 2019. Communiqué du 28 déembre d el'ARS Normandie:
L'ARS de Normandie informe que l’eau en provenance du réseau de distribution de Soligny-la-Trappe du Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable (SIAEP) du Haut Perche, distribuant 7 communes (soit environ 1080 habitants), ne présente plus de risque microbiologique pour la santé des personnes.
Complément du 1er janvier 2020Communiqué du 31 décembre de l'ARS Normandie.
En Seine-Maritime, retour à la normale pour l’eau distribuée par les syndicats d’eau du Haut Cailly, Mont Cauvaire et Auffay–Tôtes.
Eau encore impropre à la consommation sur les secteurs suivants : syndicat d’eau de la Vallée de La Saane et Caux Central (en partie) et Communauté de communes Caux Austreberthe (en partie). 
Complément du 1er janvier 2020. selon l'ARS NormandieLevée totale de la restriction de consommation en eau potable pour la Seine-Maritime.
Au vu des analyses effectuées sur les réseaux concernés par une restriction de consommation de l'eau du robinet, l’Agence Régionale de Santé de Normandie fait savoir qu’un retour à la normale de la qualité de l'eau distribuée a été observé. 

Fréquence de contrôle d’un restaurant, une fois tous les dix ou quinze ans, ça se discute ?


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Dans un article du blog du 8 décembre 2019 publié sur les contrôles ‘renforcés’ dans le Val de Marne, il était confirmé que les restaurants étaient contrôlés tous les 15 ans … et selon ce site,
Un restaurant « est contrôlé en moyenne tous les quinze ans », s’inquiète la Cour des Comptes.


Désormais, il paraît que selon Le Messager du Pays de Gex du 27 décembre 2019, selon Catherine Mainguet: « Un restaurant peut vivre un certain temps sans avoir vu un contrôleur »
Sortie occasionnelle ou rendez-vous régulier, manger au restaurant demeure un moment de plaisir pour le ventre ! Mais comment savoir si les cuisines respectent les normes de propreté ? Réponse avec Catherine Mainguet, directrice adjointe de la direction départementale des populations.

Qui est habilité à contrôler les restaurants ?
Il faut d’abord savoir que la DDPP est une direction interministérielle (économie et agriculture). Les agents du ministère de l’économie peuvent vérifier la sécurité sanitaire des aliments mais aussi ce qu’on appelle la loyauté, c’est-à-dire que le consommateur n’est pas trompé par ce qui est affiché sur la carte par exemple. Ces agents peuvent procéder à des contrôles en matière de sécurité sanitaire des aliments. Mais tout cela, c’est surtout le coeur de métier des agents du ministère de l’agriculture qu’on appelait avant service vétérinaire.

Si j’ouvre un restaurant demain, quand serai-je contrôlée ?
La fréquence de contrôle imposée est 10 % par an. Donc un établissement peut être vu une fois tous les dix ans. Et il faut que nous ayons connaissance de l’activité de l’établissement. A l’ouverture ou à la reprise d’un établissement, le gérant doit se faire connaître auprès de nos services.

Donc, si, sur dix ans, un restaurant change plusieurs fois de propriétaire, il est fort possible que certains d’eux ne soient jamais contrôlés ?
Tout à fait. Tout du moins, pas contrôlé par nos agents. Un restaurant peut très bien vivre un certain nombre d’années sans avoir vu un contrôleur de la DDPP. En revanche, le gérant a une obligation d’autocontrôle. Il doit se tourner vers des prestataires externes. Et nous, le jour où on contrôle, on vérifie qu’il est bien en règles avec ces obligations. Mais ce n’est pas la DDPP DDPP qui conditionne l’ouverture d’un restaurant.

Comment sélectionnez-vous les restaurants que vous allez contrôler ?
On va se tourner vers les nouveaux (s’ils se sont déclarés auprès de nous. S’ils ne le font pas, on apprend souvent leur existence par des signalements de clients), vers ceux qu’on n’a pas vus depuis un certain temps, ceux qui sont signalés par des clients, ou par l’agence régionale de santé (ARS). On peut aussi faire du ciblage conjoncturel : selon la période de l’année, on se tourne vers certaines zones plus fréquentées comme les stations en hiver, les alentours des festivals ou autres points touristiques en été…

Sur quels critères se base votre contrôle ?
Déjà, il existe une exigence de formation au travail de restauration commerciale et aux pratiques d’hygiène alimentaire pour au moins une des personnes qui travaillent dans l’établissement. On va aussi contrôler les produits utilisés, vérifier qu’ils ne sont pas périmés. On regarde que les cuisines sont nettoyées après chaque service, que les règles relatives aux autocontrôles sont respectés, que les denrées alimentaires servies ne présentent aucun risque pour le client. On va vérifier les règles de conservations (bonne température, bien couverte, les règles relatives aux dates de péremption)…

Très bon article, sans citer une seule fois le dispositif Alim’confiance, que le monde entier nous envie, il fallait le faire …

Ainsi au moment d’écrire cet article il y a 15 648 restaurants contrôlés dans Alim'confiance et il me semble que la fréquence de contrôle de 10 % par an est très sous évaluée, ce qui revient à dire que les contrôles sont vraisemblablement réalisés ... une fois tous quinze ans ...

Choses lues sur les bulles ou perles d’eau. Attention au danger en cas d’ingestion par des enfants


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Un communiqué de presse du 26 décembre 2019 signé par la Direction générale de la santé, de la DGCCRF et de l’Anses informe sur les « Bulles ou perles d’eau : Attention au danger en cas d’ingestion par des enfants ! »
Les autorités publiques alertent les parents et les personnes ayant la garde d’enfants sur les risques d’ingestion de billes, bulles ou perles d’eau par les enfants, en particulier en bas âge (moins de 5 ans). Ces accidents peuvent être responsables de graves conséquences, parfois mortelles.
Photo issue du site de l'Anses.
Un cas mortel d’ingestion a été signalé dernièrement et plusieurs autres accidents sérieux ont été recensés, très majoritairement chez des enfants de moins de 5 ans.
Les perles d’eau sont des perles translucides et vivement colorées qui ont la propriété de pouvoir absorber 400 fois leur poids en eau. Elles sont généralement utilisées comme articles de décoration, notamment pour caler des fleurs coupées dans un vase. L’entourage des jeunes enfants doit être particulièrement vigilant à ce qu’ils ne puissent y accéder.
Les pouvoirs publics mettent aussi en garde les consommateurs à l’encontre des personnes vendant ou faisant la promotion des usages prétendument « ludiques » de ces perles d’eau, notamment sur internet. En dépit de leur aspect attrayant, ce ne sont ni des bonbons, ni des jouets, quand bien même elles seraient présentées comme tels sur le site des vendeurs !
En outre, dans le cas où des perles d’eau non conformes et dangereuses seraient identifiées comme des accessoires de jouets, ceux-ci feraient l’objet d’un retrait-rappel par la DGCCRF.

Ce qui est bien c’est que le communiqué est bien présent sur le site de l’Anses et de la DGCCRF, mais pas sur celui du ministère de la santé …, étonnant, non ?

Pour l’instant pas d’avis de rappel en vue …

Par ailleurs, tous les distributeurs de perles d’eau ne sont pas très conscients des dansgers pour les enfants, ainsi celui-ci indique :
Les perles d'eau sont non toxiques et biodégradables, mais leur utilisation par de très jeunes enfants doit s'effectuer sous la supervision d'un adulte, pour éviter tout risque d'étouffement.

Il n’y a pas que le risque d’étouffement mais aussi celui d’ingestion !

Amazon indique à propos de perles d’eau en gel, 
Remarque : veuillez le mettre à l'endroit où les enfants ne peuvent pas atteindre en cas de mange par erreur. Évitez les rayons du soleil.

Y'a encore du boulot pour la DGCCRF ...

Enfin, dans un blog, un article du 24 mars 2016 concerne « Des perles d’eau pour exercer sa motricité fine ».

Ce n’est qu’à la dernière ligne d’un long article que l’on trouve cette mise en garde du 19/03/2018 :
De nouveaux produits semblent être arrivés sur le marché depuis la rédaction de cet article. Ne connaissant pas la composition de toutes les perles d’eau vendues à droite et à gauche, je vous invite à laver les mains de vos enfants après utilisation et à veiller à ce qu’ils n’ingèrent pas les perles.

C’est assez curieux cette mise en garde initiale sur la composition des perles plutôt que de parler du danger d’ingestion beaucoup plus grave …

Mais que dire alors de cet autre blog où il est écrit,
Les perles d'eau sont d'habitude utilisées pour les plantes : ce sont de microscopiques billes que l'on plonge dans l'eau quelques heures, et qui gonfle. Elles ont une texture de gel, un peu gluante, et sans danger pour les enfants : il s'agit apparemment de 98% d'eau et le reste sert à nourrir les plantes. Je ne pense pas pour autant que ce soit bon d'en manger, ni que ce soit très bio n'est ce pas, mais bon, je me dis que tant qu'ils n'y passent pas leur journées et que ça reste occasionnel, il n'y a pas de soucis.

C'est sans commentaire ... 

jeudi 26 décembre 2019

L'interdiction du foie de bœuf cru n’a eu que peu d'impact sur les cas d'infection à E. coli entérohémorragiques au Japon


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« L'interdiction du foie de bœuf cru n’a eu que peu d'impact sur E. coli entérohémorragiques au Japon », source Food Safety News.

L'interdiction de servir du foie de bœuf cru dans les restaurants au Japon n'a pas diminué le nombre d'infections à E. coli entérohémorragiques dans le pays, selon une étude.

Les E. coli entérohémorragiques (EHEC) provoquent de nombreux symptômes, de la diarrhée au syndrome hémolytique et urémique (SHU) potentiellement mortel . Servir des plats de foie de boeuf cru dans les restaurants a été interdit à partir de juillet 2012 au Japon. Les violations entraînent des sanctions civiles et pénales. L'interdiction est intervenue après une épidémie de EHEC impliquant du bœuf non cuit.

En avril 2011, il y a eu une épidémie liée à des souches EHEC O111:H8 et O157:H7, impliquant 181 patients avec 34 cas de SHU liés à du Yukhoe (steak tartare de style coréen) contaminé chez des franchisés de restaurants barbecue.

Les chercheurs ont examiné la base de données nationale sur les maladies à déclaration obligatoire de janvier 2008 à décembre 2017. Ils ont également inclus une réglementation supplémentaire sur la manipulation de la viande rouge bovine crue mise en œuvre en mai 2011 et la saisonnalité dans leur modèle. Les résultats ont été publiés dans la revue BMC Infectious Diseases.

Aucune réduction significative après l'interdiction
Le taux d'incidence des infections à EHEC au Japon était relativement faible parmi les pays développés avant l'interdiction, de sorte que toute mesure pourrait avoir un impact relativement faible sur le taux déjà faible, ont indiqué les chercheurs.

Il y a eu 32 179 cas d’ infections asymptomatiques et 21 250 infections EHEC symptomatiques, dont 717 cas de SHU et 26 décès au cours de la période d'étude. Il n'y avait pas de diminution apparente dans chaque catégorie par million de personnes au fil du temps, selon l’étude.

Au cours de la période de pré-intervention avant la semaine 27 de 2012, il y avait 0,45 cas d’infections EHEC asymptomatiques par million de personnes par semaine. Les infections moyennes post-intervention étaient de 0,51 par million de personnes par semaine.

Pour les infections EHEC symptomatiques, il y avait 0,30 cas par million par semaine pendant la période de pré-intervention, et 0,33 cas par million par semaine après l'intervention.

Politique de santé publique
Un avertissement conseille aux consommateurs de cuire à cœur le foie de bœuf pour la consommation avec des instructions pour chauffer la partie centrale de la viande à la température de 63°C pendant plus de 30 minutes ou d'utiliser des méthodes telles que cuire pendant 1 minute à la température à cœur de 75°C.

La consommation de viande de bœuf du Japon par habitant est restée largement stable au cours de la période d'étude.

Le gouvernement japonais a mis en œuvre des mesures supplémentaires en réponse aux flambées sporadiques d'origine alimentaire, telles qu'une interdiction de servir de la viande de porc crue et du foie cru en juin 2015.

Une variété d'aliments, y compris la viande, les fruits et les légumes, sont également associés aux infections à EHEC, il est donc peu probable que l'interdiction d'un produit de viande particulier entraîne une réduction significative de l'incidence, ont déclaré les chercheurs.

« La présente étude n'a pas démontré de réduction significative des infections à EHEC après la mise en œuvre d'une interdiction nationale de servir du foie de bœuf cru dans l'industrie de la restauration au Japon. Une étude plus approfondie est nécessaire pour mieux guider la politique de santé publique afin d'améliorer la sécurité sanitaire des aliments, y compris les infections à EHEC, tout en tenant compte des traditions et des cultures culinaires », ont déclaré les chercheurs.

Des scientifiques identifient des bactéries pathogènes par la détection de leur ADN avec un coût très faible


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Des chercheurs rapportent qu'une méthode peu coûteuse pourrait changer l'approche des investigations sur les intoxications alimentaires », source Food Safety News et un communiqué de l’Université de Copenhague.

Des chercheurs disent qu'ils croient avoir trouvé une méthode bon marché pour identifier les bactéries en quelques heures sur un appareil de la taille d'un téléphone mobile.

La méthode d'identification bactérienne, appelée ON-rep-seq, examine des fragments spécifiques de la souche du génome bactérien, permettant des résultats qui nécessitaient auparavant un séquençage de l'ADN du génome bactérien complet.
Dispositif MinION (à droite) séquençant les fragments génomiques bactériens selon la méthode ON-rep-seq. Ici, l'appareil est couplé à un MinIT pour l'acquisition de données (à gauche) et contrôlé par un téléphone intelligent.
La méthode illustre également des résultats plus rapides que des approches telles que l'électrophorèse en champ pulsé (PFGE), qui avait été la norme de référence pour le typage de la souche de micro-organismes, selon l'équipe de recherche danoise.

L'équipe a déclaré que la méthode pourrait changer l'approche utilisée pour enquêter sur les éclosions de maladies infectieuses d'origine alimentaire en rendant l'analyse plus rapide et moins coûteuse. Elle est basée sur le séquençage par des nanopores, qui est une approche de séquençage d'ADN en temps réel. ON-rep-seq ne peut pas distinguer les souches qui diffèrent uniquement du polymorphisme d’un nucléotide (SNP), ont rapporté les chercheurs.

« Notre nouvelle méthode permet d'identifier et de typer des centaines d'échantillons en moins de deux heures, et nous nous attendons à ce que cela soit même réduit en temps réel dans un court laps de temps », a déclaré Lukasz Krych, professeur agrégé au département sciences des aliments de l'Université de Copenhague.

La méthode utilise un dispositif de séquençage de l'ADN
Malgré les développements des méthodes indépendantes de la culture pour détecter les micro-organismes, les méthodes basées sur la culture restent importantes en microbiologie et en particulier dans les investigations sur les maladies infectieuses d'origine alimentaire. Actuellement, la détection et l'identification bactériennes basées sur l'ADN bactérien nécessitent une instrumentation coûteuse et des heures de travail par des spécialistes qualifiés. S'il y a une épidémie présumée à Salmonella, pour localiser son origine, les enquêteurs doivent analyser de nombreux échantillons et l'analyse doit être précise pour distinguer une souche bactérienne d'une autre.

Le plus petit séquenceur d'Oxford Nanopore Technologies, appelé MinION, est un appareil portable alimenté par un port USB qui est devenu disponible sur le marché en 2015. Malgré la révolution du séquençage de l'ADN du système proposé, les données générées ne sont pas parfaites en raison d'erreurs du séquençage et d'analyse qui sont restés relativement chères.

Les scientifiques du département de la science des aliments de l'Université de Copenhague disent qu'ils ont trouvé un moyen d'utiliser cette technologie pour analyser des centaines de bactéries à la fois, réduisant les coûts à moins de 2 dollars par bactérie, tout en augmentant la précision à plus de 99%. La préparation d'une bibliothèque d'ADN pour 96 isolats prend moins de cinq heures, selon l'étude publiée dans la revue Communications Biology.

Retrouvez rapidement des bactéries pathogènes
Le projet de recherche a été réalisé avec la société polonaise GenXone S.A., qui a aidé à mettre en place un pipeline bio-informatique pour effectuer l'analyse des données de séquençage.

« Notre méthode peut être utilisée à la fois dans le domaine de la sécurité des aliments, où vous pouvez retrouver rapidement des bactéries pathogènes ou bénéfiques pour la santé, mais aussi dans le secteur de la santé, où vous pourrez effectuer certaines analyses que vous ne considérez même pas aujourd'hui en raison de le prix et le temps de l'analyse traditionnelle », a déclaré Josue Leonardo Castro Mejia, chercheur sur l'étude.
Après la préparation des échantillons, le dispositif MinION est chargé avec des fragments génomiques pour l'identification des souches bactériennes à partir de centaines d'isolats bactériens. À gauche: Lukasz Krych, professeur agrégé et Josue L. Castro Mejia, postdoc, tous deux du Département de la science des aliments de l'Université de Copenhague.
La méthode a été testée sur 38 espèces bactériennes différentes et trois groupes au niveau de la souche identifiant toutes les bactéries jusqu'au niveau de l'espèce et les souches discriminantes avec une sensibilité similaire à une approche basée sur le séquençage du génome complet (WGS).

Plusieurs entreprises le testent dans leurs systèmes pour établir des programmes de dépistage rapide.

Cinq souches de Listeria monocytogenes, quatre de Salmonella (trois sérovar de Typhimurium et une Oranienburg) et deux souches de Bacillus cereus ont été utilisées pour la discrimination au niveau de la souche.

La méthode d'enrichissement d'ADN combine une version optimisée de la techique de PCR de séquences répétées de l’ADN (Rep-PCR) avec deux étapes consécutives Rep-PCR-2 au cours desquelles des codes-barres spécifiques à l'échantillon sont incorporés. La version modifiée de la Rep-PCR permet une amplification reproductible suivie d'une étape Rep-PCR-2 en deux étapes permettant le marquage de jusqu'à 96 échantillons en une seule réaction.

Epidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes : Nouveau point de la situation au 24 décembre 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Après un communiqué de l’ARS PACA le 2122 et 29 novembre et le 18 décembre, voici un nouveau communiqué le 24 décembre concernant la situation de la cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes :
A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux n’a pas augmenté du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.

Le nombre de personnes atteintes de cryptosporidiose est identique à celui indiqué dans le communiqué du 18 décembre 2019.
Plusieurs communes ou quartiers ne sont plus concernées par les mesures de précautions. Il s’agit de :
  • Mouans Sartoux ;
  • Valbonne (sauf le secteur Sophia-Antipolis/Garbejaire) ;
  • Villeneuve-Loubet (résidence Val d’Azur)
  • Grasse (secteur Plascassier et hôpital Clavary)
En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de leur d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever les mesures : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.

Tous les résultats sont revenus négatifs.
Dans l’attente de la sécurisation de la ressource, du traitement de l’eau et de la fin des purges, le Préfet des Alpes-Maritimes, sur proposition de l’Agence régionale de santé Paca, a pris le 11 décembre dernier, un arrêté règlementant la consommation de l’eau du robinet pour les communes suivantes :
  • Bar-sur-Loup (toute la ville) ;
  • Châteauneuf de Grasse (secteur Pré du Lac) ;
  • Gourdon (le Pont du Loup) ;
  • Grasse (sauf les secteurs Plascassier et hôpital Clavary);
  • Mougins (secteur stade de football de la Valmasque) ;
  • Le Rouret (chemin Saint Pierre et chemin Vieux Rouret) ;
  • Tourrettes sur Loup (chemin de la Papeterie) ;
  • Valbonne (secteur Sophia-Antipolis/Garbejaire).
En effet, selon Hydropolis,
Le nettoyage du secteur de Sophia Antipolis – Garbejaïre et Haut-Sartoux, n’a pas pu être achevé comme prévu le vendredi 20 décembre suite au bulletin de vigilance orange pluie et inondation émis par Météo France ce même jour. Il est en cours de finalisation pour que de nouvelles analyses puissent être effectuées au plus vite. A l’issue, de nouveaux prélèvements seront effectués afin de demander l’exclusion de l’arrêté préfectoral de l’ensemble de la commune de Valbonne Sophia Antipolis. Pour l’instant, les recommandations de l’ARS sont donc toujours en vigueur sur ce secteur.

Selon l’ARS PACA, « Une distribution d’eau en bouteille est organisée par les collectivités et les gestionnaires des services d’eau pour les usagers sensibles (nourrissons et personnes immunodéprimées).
Toute situation particulière doit être signalée à la mairie pour une étude individuelle des besoins. »

Complément du 8 janvier 2020. La société Hydropolis communique le 7 janvier 2020 :
Le 24 décembre dernier, nous avons publié le dernier communiqué de l’ARS. Les équipes sont toujours à l’œuvre pour terminer les purges sur le secteur de Sophia Antipolis. Pour éviter les coupures d'eau, cette opération prend malheureusement un peu de temps, d'autant qu'elle intervient en bout de réseau.

L'Agence Régionale de la Santé devrait communiquer d'ici quelques jours, après la fin des purges et réception de tous les résultats des analyses en cours.

Les recommandations de l’ARS sont donc toujours en vigueur et les restrictions de consommation d’eau sur le secteur de Sophia toujours à appliquer, plus particulièrement pour les personnes immunodéprimées ou greffées.



·A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux n’a pas augmenté du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.
Depuis le précédent communiqué du 24 décembre, une nouvelle commune, Valbonne, n’est plus concernée par les mesures de précautions sur l’ensemble de son territoire.
En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de son d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever les mesures : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.
Les autres communes restent soumises aux mesures de restriction de consommation.

Complément du 22 janvier 2020. A lire sur le site de 20 minutes.fr, « Grasse : Privés d’eau potable à cause de la cryptosporidiose depuis plus d’un mois, les habitants devront encore patienter. »

Pour éradiquer le parasite qui a contaminé 155 personnes depuis le 7 octobre, le Syndicat intercommunal des eaux du Foulon a commandé la « Rolls-Royce du traitement de l’eau ».

 Complément du 26 janvier 2020. Selon Nice-Matin du 24 janvier 2020,
Sur fond de crise de la cryptosporidiose (150 cas avérés depuis novembre dernier), une plainte contre X a été déposée au parquet de Grasse le 16 janvier dernier pour non respect du périmètre de protection immédiate autour de la source du Foulon qui alimente en eau potable 9 communes du pays grassois, et mise en danger de la vie d'autrui.
En fait, il y a eu 155 cas ...