vendredi 25 juin 2021

Rapport d’activités 2020 de l'AFSCA de Belgique: Maintenir un haut niveau de protection des consommateurs

A nouveau la Belgique, après les entreprises alimentaires belges qui ont pour objectif de Faire encore mieux en termes de sécurité alimentaire, voici que l'AFSCA, l'agence belge chargée de la sécurité des aliments présente son «Rapport d’activités 2020: L'AFSCA maintient un haut niveau de protection des consommateurs- même en cas d'imprévu - et s'adapte pour relever les défis de demain», source AFSCA de Belgique du 25 juin 2021.

Le confinement, la fermeture de l’Horeca, le télétravail obligatoire, … 2020 fût pour tous une année hors du commun. L’AFSCA a, elle aussi, dû se réinventer pour rester concentrée sur ses missions essentielles, à savoir protéger le consommateur et veiller à la santé de nos animaux et de nos végétaux.

En 2020, l'AFSCA a donc logiquement continué à surveiller la sécurité de l'ensemble de cette chaîne alimentaire.

Coup d’œil rapide sur le rapport d’activités 2020 : quelques chiffres-clés

  • 104 729 missions de contrôle effectuées en 2020 (2019 : 106 552) et toujours un haut taux de conformité : 86,1% des check-lists d’inspection sont conformes
  • 2 missions de contrôle sur 3 (19 914 contrôles) dans le secteur de la distribution (Horeca, boulangeries, boucheries, …) effectuées avec une check-list adaptée «spécial Covid».
  • L’AFSCA a réalisé 64 450 échantillonnages en 2020, soit une moyenne de 254 échantillonnages par jour ouvrable en Belgique. 97,7% d’entre eux étaient conformes (97,1 % en 2019).
  • 396 rappels de produits et avertissements publiés sur le site Internet de l’AFSCA : 105 avaient trait avec la problématique sésame.
  • Avec ses (aéro)ports, la Belgique est un point d’entrée important en Europe : 114 929 envois ont été contrôlés aux postes de contrôles frontaliers belges.
  • 792 enquêtes dans le domaine de lutte contre la fraude alimentaire ont été ouvertes par l’Unité Nationale d’Enquête (UNE) de l’AFSCA. 512 PV d’infraction ont été établis et 50 perquisitions ont été menées avec la police.

Nos engagements pendant la crise du Covid-19

Dès le début considérée comme un service essentiel, l'AFSCA a continué de réaliser des contrôles sur le terrain, tout en tenant compte des situations difficiles auxquelles les entreprises de l’alimentaire se sont trouvées confrontées pendant cette pandémie.

Les inspecteurs ont continué les visites de terrain, même dans le secteur Horeca. L’alternative a été la mise en place d’une check-list de contrôle adaptée. Près de 20 000 contrôles (essentiellement dans les secteurs de la distribution comme l’Horeca, boulangeries, boucheries, plats à emporter, …) ont été effectués avec cette check-list adaptée en 2020.

L’AFSCA a aussi et rapidement mis en place des assouplissements : la cotisation annuelle pour les secteurs Horeca et commerces ambulants a été supprimée pour les années 2020 et 2021, les établissements Horeca qui souhaitaient passer à un service de plats à emporter n'ont pas dû demander un enregistrement supplémentaire, les contrôles de routine dans les lieux où des groupes à risque sont présents (tels que les hôpitaux, les maisons de repos) n'ont temporairement pas été effectués, …

Graines de sésame : petites graines, grandes conséquences

On les retrouve sur des centaines de produits : une poignée de graines parsemées sur un pain, en huile, en condiment, ... Dans notre alimentation, les graines de sésame sont utilisées, parfois en toutes petites quantités, sur une large gamme de produits finis.

En septembre 2020, une entreprise alerte l’AFSCA sur la présence d’une substance non autorisée en Europe (oxyde d'éthylène) sur un lot de graines de sésame. La Belgique tire la sonnette d'alarme et informe les entreprises et les autres Etats membres de cette problématique. Résultat des courses : tant les autorités que les entreprises prennent des mesures. Rappels de produits, substance ETO incluse dans les (auto)contrôles, contrôles à l’importation renforcés, … pour faire en sorte que seuls des produits conformes et sûrs arrivent dans le caddy du consommateur.

En Belgique, pour l’année 2020, 105 produits à base de graines de sésame non conformes ont été rappelés auprès des consommateurs.

Baromètre de la sécurité alimentaire 2020

Le baromètre de la sécurité alimentaire est un outil développé en 2010 par le Comité scientifique (SciCom) institué auprès de l’AFSCA. Celui-ci permet d’obtenir une image, sur une base annuelle, de l'évolution de l'état général de la sécurité alimentaire en Belgique. Ce baromètre est basé sur un éventail d'indicateurs couvrant l'ensemble de la chaîne alimentaire, c'est-à-dire de l'approche préventive (autocontrôle, inspections), au contrôle des produits (présence de dangers chimiques et biologiques), en passant par les conséquences pour la santé publique (toxi-infections alimentaires).

Le baromètre de la sécurité alimentaire montre une légère augmentation de +6,5 % pour 2020, par rapport à 2019. Cette augmentation est principalement due à une augmentation du nombre d'inspections favorables en ce qui concerne l’infrastructure, l’installation et l'hygiène dans l’Horeca, les cuisines de collectivité, les grossistes et les détaillants, et à une tendance à la diminution du nombre de contaminations des denrées alimentaires (notamment Salmonella et Campylobacter, une bactérie que l’on retrouve principalement dans les aliments crus). La conformité des produits demeure en outre très élevée.

Commentaire. Bien qu’il soit difficile de comparer d’un pays à l’autre, il me semble ne pas y avoir photo tant au niveau du nombre de contrôles, du faible nombre de rappels, des missions et du nombre de TIAC avec notre pays. La Belgique devrait-elle nous inspirer en matière de sécurité des aliments ?

jeudi 24 juin 2021

Larves séchées de Tenebrio molitor et autres insectes comme denrée alimentaire

Les autorités sanitaires du Luxembourg proposent un conseil de consommation au sujet du «Ver de farine, Tenebrio molitor larva, premier insecte autorisé comme Novel Food»

Introduction/ Résumé

Après l’évaluation des données de sécurité par l’EFSA (janvier 2021), le ver de farine est autorisé pour la mise sur le marché à partir du 21 juin 2021 conformément au règlement (UE) 2015/2283.

Le règlement d’exécution (UE) 2021/882 reprend la spécification du Novel Food autorisé «larves séchées de Tenebrio molitor» et précise ses conditions d’utilisation comme denrée alimentaire, de même que les exigences en matière d’étiquetage spécifique supplémentaire et les autres exigences.

Par ailleurs, comme il existait une incertitude juridique sur la question des insectes entiers sous l’ancienne réglementation Novel Food (règlement (CE) n°258/97), la Cour de justice de l’Union européenne a été saisie et a donné son avis en octobre 2020 (arrêt sur l’affaire C-526/19, Arrêt de la Cour du 1er octobre 2020, Entoma SAS contre Ministre de l’Économie et des Finances et Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation). Depuis lors, les mesures transitoires (pour la commercialisation) établies dans le règlement (UE) 2015/2283 sont d’application au Luxembourg, comme dans les autres Etats membres, pour le ver de farine et quelques autres insectes entiers.

Rappelons que les conditions d’utilisation des insectes tombant sous cette période transitoire peuvent évoluer au fur et à mesure de l’avancement des dossiers soumis pour autorisation.

Recommandation

Les autorités compétentes recommandent de consommer les produits « insectes » avec modération. Les personnes qui sont allergiques aux crustacés et produits à base de crustacés et/ou aux acariens peuvent avoir une réaction allergique lorsqu'elles mangent des insectes (voir exigences en matière d’étiquetage spécifique supplémentaire dans l’autorisation des larves séchées du ver de farine). Les réactions allergiques peuvent être causées par la sensibilité d’un individu aux protéines d’insectes, par une réactivité croisée avec d’autres allergènes ou par des allergènes résiduels provenant d’aliments pour insectes, par exemple céréales contenant du gluten.

Liens

Approval of first insect as Novel Food :

Commentaire. Il me semble que ce nouvel aliment ne sera pas bien accueilli en France ...

Des bactéries résistantes aux antibiotiques sont courantes chez le personnel vétérinaire, selon une étude néerlandaise

«Une étude néerlandaise révèle que les bactéries résistantes aux antibiotiques sont courantes chez le personnel vétérinaire», source European Society of Clinical Microbiology and Infectious Diseases via EurekAlert!

Les vétérinaires sont porteurs de deux fois plus de bactéries résistantes aux antibiotiques, qui provoquent couramment des infections dans les établissements de santé et les communautés. Il s’agit d'une première version spéciale de l'European Congress of Clinical Microbiology & Infectious Diseases (ECCMID 2021).

Une nouvelle recherche présentée au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ECCMID) en ligne cette année (9-12 juillet), suggère qu’un membre du personnel vétérinaire sur 10 aux Pays-Bas est porteur de souches de bactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) par rapport à environ un sur 20 de la population néerlandaise en général.

Cette prévalence plus élevée ne pourrait pas être expliquée par des facteurs de risque connus tels que l'utilisation d'antibiotiques ou des voyages récents, et il semble très probable que le contact professionnel avec des animaux dans le cadre de la santé animale puisse entraîner l'excrétion et la transmission d'agents pathogènes multirésistants, selon les chercheurs.

Les bactéries Escherichia coli (E. coli) et Klebsiella pneumoniae sont courantes dans les intestins des personnes et des animaux en bonne santé. Il existe un certain nombre de types différents et, bien que la majorité soient inoffensifs, certains peuvent provoquer des intoxications alimentaires graves et des infections potentiellement mortelles, notamment des empoisonnements du sang, avec plus de 40 000 cas chaque année rien qu'en Angleterre. Les infections causées par des souches de Enterobacteriaceae hautement résistantes productrices de BLSE et des d'AmpC (AmpC-E) sont particulièrement importantes, elles ont résistantes à plusieurs antibiotiques, dont la pénicilline et les céphalosporines, et sont devenues un sujet de grande préoccupation chez l'homme et les animaux.

Comprendre l'étendue de la transmission des animaux aux humains est essentiel pour développer des stratégies de prévention efficaces.

Dans cette étude, des scientifiques de l'Institut national de la santé publique et de l'environnement aux Pays-Bas ont voulu découvrir comment ces bactéries résistantes se propagent et ont recherché s'il existe un croisement entre le contact professionnel avec différents types d'animaux d'élevage et de compagnie (c'est-à-dire , chats et chiens) à l'homme.

Des échantillons de selles ont été collectés auprès de 482 vétérinaires (y compris des vétérinaires, des techniciens et des assistants), et le séquençage génétique a été utilisé pour identifier à la fois les espèces de bactéries dans chaque échantillon et la présence de gènes de résistance aux médicaments BLSE et AmpC. Le personnel vétérinaire a également rempli des questionnaires sur leurs contacts avec les animaux au travail et à la maison, leur état de santé, leurs comportements de voyage et leur hygiène, qui ont été analysés pour déterminer des facteurs de risque supplémentaires.

L'analyse a révélé que près d'un membre du personnel vétérinaire sur 10 (9,8%, 47/482) était colonisé par au moins une souche bactérienne productrice de BLSE/AmpC.

Les gènes de résistance BLSE les plus courants étaient blaCTX-M-15 (26 échantillons), blaCTX-M-14 (7) et blaDHA-1 (4). La souche E. coli la plus courante identifiée chez les participants était ST131 (9 échantillons), une cause fréquente d'infections graves de la vessie chez l'homme.

D'autres analyses des facteurs de risque ont révélé que les vétérinaires qui avaient voyagé en Afrique, en Asie ou en Amérique latine au cours des six derniers mois étaient quatre fois plus susceptibles d’héberger des bactéries avec des gènes de résistance à la BLSE, tandis que ceux qui signalaient des problèmes d'estomac/intestin au cours des quatre dernières semaines étaient deux fois plus susceptibles d'être colonisés par ces bactéries résistantes.

Il est important de noter que près de la moitié (48,5%, 16/33) du personnel vétérinaire qui a été testé positif pour ces bactéries résistantes, l'a fait à nouveau six mois plus tard. Et chez 14 participants, le même gène ESBL et la même souche de E. coli ont été retrouvés. En outre, les résultats révèlent que quatre des 23 (17%) des membres de leur ménage portaient des bactéries productrices de BLSE, et dans trois d'entre elles, il s'agissait du même gène BLSE et de la même souche de E. coli retrouvés chez le vétérinaire.

«Environ 10 % du personnel vétérinaire était positif pour ces bactéries résistantes, soit le double de la prévalence dans la population néerlandaise (4,5 %)», explique l'auteur principal Anouk Meijs de l'Institut national de la santé publique et de l'environnement aux Pays-Bas. «Cette prévalence plus élevée ne pourrait pas être expliquée par des facteurs de risque connus tels que l'utilisation d'antibiotiques et les voyages. Il semble donc très probable que le contact professionnel avec des animaux dans le cadre de la santé animale puisse constituer un réservoir de bactéries productrices de BLSE, malgré l'absence de facteurs de risque, tels que le contact avec des espèces animales spécifiques. Afin de lutter contre la résistance aux antibiotiques, nous devons non seulement réduire les prescriptions inappropriées, mais en premier lieu réduire la transmission avec des normes d'hygiène strictes.»

Cette étude observationnelle ne peut pas prouver qu'un contact étroit avec des animaux dans le cadre de la santé animale provoque une colonisation par des bactéries productrices de BLSE, mais suggère seulement la possibilité d'un tel effet. Les auteurs soulignent plusieurs limites, notamment le fait que la plupart des participants ont travaillé avec plusieurs espèces animales, ce qui aurait pu entraîner dans le manque d'association retrouvé entre la colonisation et le contact avec des espèces spécifiques. De plus, aucun échantillon n'a été prélevé sur les animaux fréquentant les cliniques.

La Food Standards Agency du Royaume-Uni travaille sur les raisons du déclin des maladies d'origine alimentaire

Robin May
«La FSA travaille sur les raisons du déclin des maladies d'origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 24 juin 2021 dans Food Safety News.

Le conseiller scientifique en chef de la Food Standards Agency (FSA) a dit que les tendances potentielles des infections d'origine alimentaire doivent être surveillées après une baisse pendant la pandémie de la COVID-19.

Robin May a dit que les données des 12 derniers mois montrent une baisse substantielle des taux de maladies d'origine alimentaire pour quatre agents pathogènes majeurs, mais cela est probablement dû à moins de patients se rendant dans les cabinets de médecins généralistes et à une réduction des tests de diagnostic pendant la pandémie du coronavirus.

May a dit que la compréhension du véritable niveau de maladies d'origine alimentaire en 2020 et au début de 2021 nécessitera une analyse détaillée, travail que la FSA a commencé.

«Une référence précise sera inestimable alors que nous commençons à surveiller les tendances post-COVID et à établir, par exemple, si des changements dans les pratiques d'hygiène domestiques et commerciales peuvent finalement conduire à un changement durable des taux de maladies d'origine alimentaire», a-t-il dit.

«En termes de déclaration de maladies d'origine alimentaire, l'essentiel est que nous ne savons pas à quoi ressemblaient réellement les données de l'année dernière, car une grande partie de nos données proviennent de choses comme des déclarations de médecins généralistes, pour lesquelles les gens ne faisaient pas. Nous ne savons donc pas encore si la baisse apparente est totalement fausse et est simplement due au fait que les gens n'allaient pas chez leur généraliste pour le signaler, ou partiellement vraie et partiellement fausse ou entièrement vraie en raison de pratiques d'hygiène modifiées.

«C'est quelque chose que nous espérons sortir des données. Au fur et à mesure que nous avançons et que nous commençons à émerger, nous commencerons à voir un modèle de données que nous pouvons utiliser pour réfléchir. Donc, si nous revenons soudainement exactement comme avant, nous pouvons commencer à nous demander si cette immersion était simplement artificielle ou est-ce parce que les gens ont oublié de se laver les mains à nouveau. Je pense que nous obtiendrons des réponses de ce côté, mais il faudra un certain temps pour que les données tombent.»

Tentative de comprendre les données

La FSA a mené des enquêtes sur les maladies intestinales infectieuses pendant la COVID-19 couvrant les taux d'infection auto-rapportés, l'accès aux soins médicaux, les sources probables d'infection et les comportements associés, ainsi que l'analyse des admissions à l'hôpital pour une maladie grave où la sous-déclaration devrait être moins un problème.

May a recommandé que la FSA collecte des données auprès des autorités locales, des services de santé et autres pour identifier les tendances potentielles de l'incidence à mesure que le Royaume-Uni se remet de la pandémie.

Il y a eu 49 222 cas confirmés en laboratoire d'infection à Campylobacter en 2020, 4 442 pour Salmonella, 566 pour E. coli O157 et 136 cas d’infections à Listeria monocytogenes.

Un certain nombre d'autres études dans différents pays ont suggéré une baisse des infections d'origine alimentaire en raison des mesures contre la COVID-19, mais toutes ont mis en garde contre l'impact de la façon dont les données sont interprétées.

Tout en présentant une mise à jour annuelle au conseil d'administration de la FSA, May a également révélé que l'agence avait soumis au début de l'année une offre au Trésor, un département gouvernemental qui contrôle les dépenses publiques, pour créer une infrastructure de surveillance génomique des agents pathogènes d'origine alimentaire.

S'il est financé, le projet permettra à la FSA, la Food Standards Scotland, Defra, le ministère de la Santé et des Affaires sociales et UK Research and Innovation d'utiliser la technologie de séquençage du génome entier pour cartographier les agents pathogènes d'origine alimentaire de type sauvage et résistants aux antimicrobiens de la ferme à l'assiette.

De tels travaux pourraient aider à relier les cas de maladies d'origine alimentaire à des sources potentielles et aider à comprendre les chaînes de transmission des agents pathogènes au sein du système alimentaire.

May a ajouté qu'il espérait qu'il y aurait une mise à jour du développement du projet dans un proche avenir.

Retard dans la consultation sur les hamburgers et le travail d'évaluation des risques

Un nouveau cadre pour les maladies d'origine alimentaire est en cours d'élaboration pour éclairer les futures approches de gestion des risques afin de s'attaquer au problème, en s'appuyant sur les travaux publiés en 2020.

La profondeur des connaissances sur la prévalence et l'impact social et économique des maladies d'origine alimentaire fournit une base de preuves pour développer et cibler des interventions et mesurer leur impact, selon la FSA.

May a également dit qu'il était important d'avoir accès à la capacité des laboratoires nationaux pour garantir les normes alimentaires et la sécurité et l'authenticité continues des aliments.

Une période de commentaires du public sur les lignes directrices mises à jour sur les hamburgers moins que bien cuits à cœur a été retardée en raison de la pandémie, mais devrait toujours se produire. Le travail sur les facteurs déclencheurs pour surveiller et fournir l'assurance que les contrôles sont appliqués efficacement a également été ralenti en raison de la COVID-19.

Au cours des six derniers mois, 110 incidents ont nécessité une évaluation des risques, selon un rapport annuel sur le sujet.

Une évaluation de la sécurité des aliments pour éclairer les normes et les contrôles basés sur les risques concerne Campylobacter dans les petits abattoirs de poulets de chair.

Deux évaluations des risques à l'importation ont été commandées par le Defra à la FSA.

L'une consiste à évaluer 19 catégories de produits d'origine animale pour étayer les décisions sur le niveau des contrôles à l'importation en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles.

L'autre est une évaluation des produits carnés crus importés de l'UE et d'autres pays pour aider à la prise de décision sur les conditions de transport.

Rappel de marijuana en Arizona en raison de Salmonella et/ou d’Aspergillus

«Rappel de marijuana en Arizona en raison de Salmonella et/ou d’Aspergillus», source article de Bill Marler paru le 23 juin 2021 dans le Marlerblog.

Ce n'était qu'une question de temps, car la marijuana devenant commerciale, nous verrons bientôt des rappels en raison d'une contamination bactérienne. Nous devrions nous attendre à voir la même chose dans d'autres produits à base de marijuana, en particulier comestibles.

Plusieurs établissements et dispensaires de marijuana de l'Arizona lancent un rappel volontaire de produits de marijuana spécifiques en raison d'une possible contamination par Salmonella ou Aspergillus. Voir dans l’article original un tableau avec les produits, les numéros de lot, les noms de produit sous lesquels il a été vendu et le contaminant possible.

L’Arizona Department of Health Services (ADHS) conseille aux acheteurs de se débarrasser des produits décrits dans le tableau de l’article, qui se sont révélés positifs lors d’analyses de laboratoire de recherche de Salmonella ou d'Aspergillus.

À ce jour, aucun cas de maladie n'a été signalé. Cette annonce est faite par excès de prudence. Les patients qui ont acheté des produits potentiellement contaminés ne doivent pas les ingérer, les inhaler ou les consommer d'une autre manière et doivent les éliminer. Si vous avez déjà consommé l'un des produits et présentez des symptômes, veuillez contacter votre fournisseur de soins de santé ou demander des soins en cas d'urgence.

Les auditeurs du laboratoire ADHS ont déterminé lors d'une inspection de routine d'un laboratoire tierce partie indépendante que les échantillons de marijuana testés positifs pour Salmonella ont été signalés aux dispensaires et aux établissements de marijuana comme étant exempts de contaminants. De plus, des échantillons de marijuana testés positifs pour Aspergillus ont été signalés aux dispensaires et aux établissements de marijuana comme étant exempts de contaminants.

Une fois que l'ADHS a découvert les résultats positifs des analyses, les établissements impliqués ont été informés et ont pris des mesures immédiates pour travailler avec tous les partenaires de distribution et de vente au détail afin de supprimer tous les produits potentiellement concernés.

Les consommateurs qui ont des questions peuvent contacter l'établissement ou le dispensaire où ils ont acheté l'un des produits de la liste mentionnée dans l’article original.

mercredi 23 juin 2021

À voir sur Arte, La brigade des empoisonnés volontaires

La brigade des empoisonnés volontaires, à voir sur Arte.

La croisade du chimiste américain Harvey Wiley contre les manipulations de l’industrie agroalimentaire à la fin du XIXe siècle. Un documentaire sidérant qui recense les pratiques criminelles d’alors déjouées par ce lanceur d’alerte solitaire.

Des bouteilles de lait frelaté, coupé à l’eau et augmenté de gypse ou de craie pour le rendre plus blanc, puis de cuillerées de cervelle de veau réduite en purée afin qu’il mousse davantage. Du café composé de chicorée, de sciure de bois et de cendre. Du poivre produit avec du charbon et des coques de noix de coco. Dans les foyers américains de la fin du XIXe siècle, manger s'avère si dangereux pour la santé que les décès inexpliqués, notamment chez les enfants, se multiplient. Répondant à l’exode urbain de la révolution industrielle, le secteur de l’agroalimentaire, en plein essor, se livre en toute impunité aux manipulations les plus douteuses. Un homme pourtant allait s’élever contre le pouvoir aussi nocif qu’absolu des grandes firmes. Le docteur Harvey W. Wiley, chimiste au ministère de l’Agriculture, conçoit en solitaire des expériences sur les conservateurs chimiques, puis rassemble une équipe de jeunes cobayes prêts à s’empoisonner en ingérant exclusivement de la nourriture industrielle. Très vite, ces douze apôtres, devenus célèbres sous le nom de "Poison Squad", tombent malades, et l’opinion publique se range du côté de Wiley dans son combat contre les trusts, les lobbys souterrains, le Congrès corrompu et les tergiversations du président Theodore Roosevelt.

Les premières lois

L’histoire de ce petit chimiste, à la clairvoyance et au courage exceptionnels, le rappelle : les scandales alimentaires ne sont pas un phénomène moderne, ils s’avèrent inhérents à toute société industrielle. En favorisant l’émergence des premières lois contre les intérêts de grands groupes sans scrupules, Harvey Wiley a non seulement sauvé d’innombrables vies mais aussi permis à la prise de conscience nationale de gagner des décennies, même s'il perdit un procès contre Coca-Cola. Une croisade haletante retracée par le menu dans ce documentaire accablant qui croise des archives avec les commentaires d’historiens et d’experts. Un hommage à la hauteur du combat d’un des premiers lanceurs d’alerte, vilipendé comme "ennemi de la libre entreprise" par les industriels, mais qui réussit à placer la santé comme bien commun au centre des enjeux politiques.

Réalisation John Maggio, disponible sur Arte du 21/06/2021 au 22/07/2021.

«Faire encore mieux en termes de sécurité alimentaire», et ce n'est pas une histoire belge ...

«Faire encore mieux en termes de sécurité alimentaire», source FEVIA du 7 juin 2021.

FEVIA est la fédération de l'industrie alimentaire belge, représente 27 secteurs et 700 entreprises qui produisent des produits alimentaires et des boissons de qualité en Belgique.

Nos Diables Rouges nous ont prouvé ces dernières années que même un petit pays comme la Belgique peut faire partie du top mondial. Ils figurent d’ailleurs à juste titre parmi les favoris au prochain titre de champions d’Europe. Sur le plan de la sécurité alimentaire également, la Belgique obtient de très bons résultats depuis de nombreuses années. Grâce au système belge d’autocontrôle et au contrôle exercé par l’AFSCA, notre agence de sécurité alimentaire, notre pays s’est forgé une excellente réputation. Toutefois, les champions ne se reposent pas sur leurs lauriers. En maîtrisant la sécurité alimentaire de manière encore plus proactive et en l'ancrant dans la culture d'entreprise, nous voulons renforcer notre position de leader. Grâce au projet d’innovation Q-DNA, votre entreprise peut désormais aller plus loin.

Les consommateurs peuvent sans nul doute avoir confiance dans les produits alimentaires belges. La sécurité alimentaire est et restera une priorité absolue pour les entreprises. Elles investissent déjà énormément dans la sécurité alimentaire et avec le système belge d’autocontrôle, la notification obligatoire et les contrôles effectués par l’AFSCA, la Belgique se classe au premier rang. Les chiffres de l’AFSCA confirment qu’un nombre croissant d’entreprises investissent dans des systèmes d’autocontrôle validés. En 2019, elles n’étaient pas moins de 693 dans notre secteur. Les entreprises qui disposent d'un système d'autocontrôle validé obtiennent également de meilleurs résultats lors des contrôles de l'AFSCA.

Q-DNA : un projet d'innovation ambitieux

Nos entreprises alimentaires s’en sortent donc très bien, mais elles peuvent à présent aller plus loin afin d’élever la sécurité alimentaire à un niveau supérieur. Il s'agit de contrôler la sécurité alimentaire de manière plus proactive en misant sur la technologie et l'organisation du travail dans nos entreprises.

C’est l’ambition du projet d’innovation Q-DNA, un nouveau projet du pôle d’innovation Flanders’FOOD en collaboration avec l’Université de Gand, Fevia, Wagralim et Alimento et avec le soutien de l’Agence flamande pour l’innovation et l’entreprenariat (VLAIO). Le projet sera axé sur la validation approfondie des processus et l’ancrage d’une culture de la sécurité alimentaire dans l’ADN de l'organisation tout entière, c’est-à-dire dans l’esprit de l’ensemble des travailleurs.

Nouvelles méthodes de validation des processus

Le professeur Frank Devlieghere de l'Université de Gand et son équipe étudieront de nouvelles méthodes pour réduire les risques liés à la sécurité alimentaire et produire des aliments sûrs et de qualité. Ils étudieront d’abord ces nouvelles méthodes en laboratoire, avant de les tester de manière concrète dans des projets pilotes au sein même des entreprises.

Lisez l’interview de Flanders’ FOOD avec le Prof. Frank Devlieghere sur la validation des processus ici.

Ancrer la sécurité alimentaire dans la culture d’entreprise

Aider les entreprises à mettre en place une culture de la sécurité alimentaire au sein de leur organisation, de l’opérateur au CEO, telle est la tâche de la professeure Liesbeth Jacxsens. Dans la seconde partie du projet, l'objectif est tout d’abord de mesurer le statut de la culture de la sécurité alimentaire dans les entreprises participantes, puis de la développer ou de la renforcer avec les entreprises.

Lisez l’interview de Fevia avec la Prof. Liesbeth Jacxsens sur l’importance de la culture de la sécurité alimentaire ici.

Il est scientifiquement prouvé qu’une forte culture de la sécurité alimentaire contribue à la production de produits alimentaires sûrs et de qualité. En outre, les entreprises alimentaires sont depuis peu obligées de s’y atteler. Raison de plus pour participer au projet Q-DNA !

Commentaire«Faire encore mieux en termes de sécurité alimentaire», cela pourrait donner des idées à nous autres Français ...

A propos de vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou vendue en ligne

Photo d'illustration
Quatre notifications par la Belgique au RASFF de l’UE attirent l’attention concernant de la vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou de France et vendue sur des sites Internet.

Amis lecteurs, faites passer le message ...

Vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou de France vendu Amazon.nl

Autre non-conformité identifiée, les allégations aux Pays-Bas concernant de la «Vaisselle écologique», «100% sûre pour les aliments», «véritable alternative à la vaisselle à base de pétrole», sont trompeuses car elles focalisent l'attention du client sur l'aspect naturel plutôt que sur la composition réelle du produit (Art. 3 du règlement 1935/2004).

Vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou sur un site Internet de France.
Ces produits sont commercialisés sur les liens suivants:

Vaisselle en mélamine avec des fibres végétales (bambou/coton) sur un site Internet de France.

L'étiquetage comme «repas naturel» ou «écologique» est trompeur car il attire l'attention du client sur l'aspect «naturel» plutôt que sur la composition réelle du produit. (Art. 3 UE 1935/2004).

Ces produits sont commercialisés sur les liens suivants:

Vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou sur un site Internet de France.

L'étiquetage «respectueux de l'environnement» ou conforme au règlement UE 1935/2004 est trompeur car il focalise l'attention du client sur l'aspect «naturel» plutôt que sur la composition réelle du produit. (Art. 3 UE 1935/2004).

Ces produits sont commercialisés sur les liens suivants:

Les polymères biodégradables peuvent-ils être à la hauteur du battage médiatique ?

«Les polymères biodégradables peuvent-ils être à la hauteur du battage médiatique ?», source ACS News.

«Will the biodegradable plastic PHA finally deliver? ou Le PHA, plastique biodégradable, sera-t-il enfin efficace ?»

Alors que les consommateurs et les entreprises deviennent plus soucieux de l'environnement, l'industrie chimique s'efforce de trouver des solutions à la crise des déchets plastiques. Une idée est d'utiliser des polymères biodégradables connus sous le nom de polyhydroxyalcanoates (PHA) en remplacement des emballages plastiques traditionnels et d'autres matériaux. Un article de fond dans Chemical & Engineering News, le magazine d'actualités hebdomadaire de l'American Chemical Society, explore les possibilités et les embûches du PHA.

Le PHA n'est pas une nouvelle invention humaine; cette classe de polymères peut être retrouvée dans la nature et est utilisée pour stocker l'énergie cellulaire, écrit le rédacteur en chef Alex Tullo. Commercialement, il est fabriqué par fermentation industrielle de sucres ou de lipides. Alors que les villes du monde entier interdisent les produits en plastique à usage unique, tels que les pailles et les sacs, les entreprises s'efforcent de commercialiser le PHA comme une alternative viable. Le principal argument de vente est la biodégradabilité rapide dans une variété d'environnements. La demande de PHA a augmenté ces dernières années, plusieurs entreprises ouvrant ou planifiant des usines commerciales aux États-Unis et au-delà. De plus, les grandes marques d'aliments et de boissons prévoient de remplacer bientôt leurs emballages par des matériaux à base de PHA.

Malgré sa promesse tant vantée, il y a des raisons de croire que le PHA pourrait être trop beau pour être vrai. Plusieurs entreprises ont essayé sans succès de le mettre sur le marché ces dernières années, et le PHA est beaucoup plus cher que ses homologues traditionnels en plastique. Au-delà de cela, certains experts ont publié des résultats indiquant que la biodégradabilité du PHA est surestimée et que le temps de dégradation rapide est basé sur des conditions de laboratoire optimisées plutôt que sur celles du monde réel. Cependant, les boosters du PHA disent qu'il s'agit toujours d'une meilleure alternative aux plastiques non biodégradables, et que l'industrie est peut-être sur le point de faire une percée.

Commentaire. Un article de Science et Avenir de 2018 rapportait, Le plastique biodégradable, utile mais pas miracle contre la pollutionCet autre article de 2019 indiquait Les sacs plastiques biodégradables le sont-ils réellement ? La science répond.

Résistance aux antimicrobiens et environnement de production alimentaire: sources et options de contrôle, selon l'EFSA

Résistance aux antimicrobiens et environnement de production alimentaire: sources et options de contrôle, source EFSA.

Les engrais d'origine fécale, l'irrigation et l'eau constituent les sources les plus importantes de résistance aux antimicrobiens (RAM) dans les aliments à base de plantes et/ou dans l’aquaculture. En ce qui concerne la production animale terrestre, les sources potentielles sont les aliments pour animaux, les humains, l'eau, l'air ou la poussière, la terre, la faune, les rongeurs, les arthropodes ou encore l'équipement, selon l'EFSA.

Pour la première fois, des experts de l'EFSA ont évalué le rôle des environnements de production alimentaire dans l'émergence et la propagation de la RAM. Ils ont identifié les principales sources de bactéries et de gènes résistants, bien que les données actuelles ne permettent pas de quantifier la contribution spécifique de chacune d'entre elles à ce problème mondial.

L'EFSA a identifié les bactéries et les gènes résistants de haute priorité pour la santé publique qui peuvent être transmis par la chaîne alimentaire et a étudié la littérature scientifique pour décrire leur présence dans ces sources environnementales.

Les mesures visant à limiter l'émergence et la propagation de la résistance dans les environnements de production alimentaire comprennent la réduction de la contamination microbienne fécale des engrais, de l’eau et des aliments pour animaux, ainsi que la mise en œuvre de bonnes pratiques d'hygiène. Les experts ont également formulé des recommandations portant sur les domaines de recherche prioritaires qui contribueraient à combler les lacunes en matière de données – aidant ainsi les gestionnaires du risque de l'UE à mettre en œuvre le plan d'action «Une santé» de l’UE contre la RAM.

Résumé

Le rôle des environnements de production alimentaire dans l'émergence et la propagation de la résistance aux antimicrobiens (RAMs) dans la production alimentaire à base de plantes de l'UE, les animaux terrestres (volaille, bovins et porcins) et l'aquaculture a été évalué. Parmi les différentes sources et voies de transmission identifiées, les engrais d'origine fécale, l'irrigation et les eaux de surface pour les végétaux et l'eau pour l'aquaculture ont été considérés comme d'une importance majeure. Pour la production d'animaux terrestres, les sources potentielles sont les aliments pour animaux, les humains, l'eau, l'air/la poussière, le sol, la faune, les rongeurs, les arthropodes et l'équipement. Parmi celles-ci, des preuves ont été trouvées pour une introduction avec les aliments pour animaux et les humains, pour les autres sources, l'importance n'a pas pu être évaluée. Plusieurs bactéries résistantes aux antimicrobiens (ARB pour antimicrobial-resistant bacteria) de la plus haute priorité pour la santé publique, tels que les entérobactéries résistantes aux carbapénèmes ou aux céphalosporines à spectre étendu et/ou aux fluoroquinolones (y compris Salmonella enterica), Campylobacter spp. résistant aux fluoroquinolones, Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline et Enterococcus faecium et E. faecalis résistants aux glycopeptides ont été identifiés. Parmi les ARGs (antimicrobial-resistance determinants/genes) les plus prioritaires, blaCTX-M, blaVIM, blaNDM, blaOXA-48-like, blaOXA-23, mcr, armA, vanA, cfr et optrA ont été rapportés. Ces bactéries et gènes prioritaires ont été identifiés dans différentes sources, au niveau primaire et post‐récolte, en particulier les fèces/fumier, le sol et l'eau. Pour tous les secteurs, réduire l'occurrence de la contamination microbienne fécale des engrais, de l'eau, des aliments pour animaux et de l'environnement de production et minimiser la persistance/le recyclage des ARBs dans les installations de production animale est une priorité. La bonne mise en œuvre de bonnes pratiques d'hygiène, de systèmes de management de la biosécurité et de la sécurité des aliments est très importante. Les interventions potentielles spécifiques à la RAM en sont aux premiers stades de développement. De nombreuses lacunes dans les données relatives aux sources et à la pertinence des voies de transmission, à la diversité des ARBs et des ARGs, à l'efficacité des mesures de réduction ont été identifiées. Des études épidémiologiques et d'attribution représentatives sur la RAM et son contrôle efficace dans les environnements de production alimentaire au niveau de l'UE, liées aux initiatives One Health et environnementales, sont nécessaires de toute urgence.