dimanche 5 février 2023

Glyphosate : Le mensonge institutionnalisé par Gérard Kafadaroff

« «Glyphosate : Le mensonge institutionnalisé» par Gérard Kafadaroff, publié par Atlantico le 3 février 2023

Mis sur le marché en 1974 sous la marque Roundup, le glyphosate a été loué, plusieurs décennies durant, pour ses qualités herbicides uniques et son bon profil toxicologique et écotoxique. Il s’est vite imposé dans le monde comme un désherbant aux multiples usages pour les agriculteurs et bien au-delà, des jardiniers amateurs à la SNCF.

Surprise en mars 2015 : le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) classe le glyphosate «cancérogène probable», classement aussitôt contesté par toutes les agences sanitaires française, européennes et internationales y compris par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), maison-mère du CIRC. Mais pour les organisations militantes écologistes opposées à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques c’est une opportunité inespérée pour disqualifier le célèbre désherbant en s’appuyant exclusivement sur le classement du CIRC.

La viande rouge est aussi classée «cancérogène probable» par le CIRC mais écolos et responsables politiques feront semblant de l’ignorer pour se focaliser sur le glyphosate aussitôt catalogué cancérigène et jeté en pâture  à l’opinion publique.

Le CIRC sera accusé de manque de neutralité et de conflits d’intérêts patents de certains de ses membres, autant de graves critiques jamais prises en compte par les opposants au glyphosate ni, plus grave, par les responsables politiques et la plupart des médias.

Plus grande surprise encore, le 27 novembre 2017, en découvrant le tweet du Président Macron : «J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées et au plus tard dans 3 ans».

Une décision irréfléchie et strictement politique prise sous la pression des écologistes et du ministre d’État et de l’écologie Nicolas Hulot, sans aucune base scientifique, sans consultation avec les experts et les professionnels, sans le moindre bilan risque/bénéfices, sans tenir compte des avis des agences sanitaires compétentes ou de l’exceptionnel retour d’expérience du glyphosate.

Pourquoi le Président Macron et ses ministres ont-ils suivi aveuglément les écologistes anti-glyphosate sans prendre en compte les avis des experts scientifiques des agences sanitaires créées par les politiques eux-mêmes pour éclairer leurs décisions ? Pourquoi n’ont-ils pas voulu voir le succès rencontré par le glyphosate dans les grands pays agricoles de la planète ? Comment peuvent-ils s’écarter de toute rationalité et de l’approche scientifique alors qu’ils revendiquent régulièrement leur foi en la science ?

Et quelle naïveté d’espérer trouver rapidement des alternatives au glyphosate !

Cinq ans après l’annonce du Président, aucune alternative au glyphosate n’a été trouvée, si ce n’est le retour au travail du sol avec tous les inconvénients agronomiques, économiques et écologiques bien connus et notamment l’absence de solutions pour lutter contre les mauvaises herbes vivaces comme le chiendent.

Comment le Président, ses cinq ministres de l’agriculture successifs et les nombreux conseillers n’ont-ils pas vu que l’interdiction du glyphosate va à l’encontre de l’objectif affiché de développer une agriculture à la fois performante et respectueuse de l’environnement ?

Ainsi en est-il de la technique agronomique dite de « conservation des sols », basée sur la suppression du travail du sol et sa couverture végétale en interculture, développée dans plusieurs pays mais aussi en France par des groupes d’agriculteurs pionniers. Une technique qui réunit tous les atouts pour en faire la méthode agroécologique de référence : réduction de charges pour l’agriculteur, amélioration de la vie biologique et de la fertilité du sol, réduction de l’érosion, séquestration du carbone dans le sol, biodiversité stimulée, réduction des émissions de CO2.

Nécessitant une faible dose de glyphosate pour détruire l’enherbement avant semis, cette technique d’avenir risque d’être sacrifiée malgré tout son intérêt agronomique, économique et écologique ! Une nouvelle aberration politique, rarement dénoncée y compris par l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement).

Loin de la réalité agricole et manquant d’arguments, les politiques préféreront instaurer un étonnant crédit d’impôt «sortie du glyphosate» de 2500 euros pour inciter les agriculteurs à renoncer au glyphosate en 2021 et/ou 2022 !

L’homologation du glyphosate est arrivée à expiration le 15 décembre 2022, mais à la suite de la consultation organisée par l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) et l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) qui ont reçu «un nombre sans précédent de commentaires», leur rapport final est repoussé en juillet 2023.

Le glyphosate est l’un des produits chimiques qui a été le plus étudié dans le monde depuis plus d’un demi-siècle. Mais sous la pression constante des écolos et même de chercheurs militants auteurs de travaux cherchant à discréditer le glyphosate, les responsables politiques réclament toujours plus d’études ignorant celles, très nombreuses, réalisées depuis un quart de siècle en Europe et dans le monde.

Le 15 juin 2021, le Groupe d’évaluation du glyphosate constitué par les quatre pays rapporteurs (France, Suède, Pays-Bas, Hongrie) a remis aux agences d’évaluation européennes un document de 11000 pages, confirmant une nouvelle fois que la «classification du glyphosate pour cancérogénicité est injustifiée».

Le 30 mai 2022, l’ECHA confirme à son tour que «la classification en tant que substance cancérogène, mutagène ou reprotoxique n’est pas justifiée» et rappelle cependant que le glyphosate est toxique pour la vie aquatique et peut provoquer des lésions oculaires.

En toute logique, le glyphosate devrait être réautorisé en juillet 2023 dans l’Union européenne, comme c’est le cas dans les grands pays agricoles du monde, mais les choix politiques européens prennent de grandes libertés par rapport à l’expertise scientifique.

Il n’est par rare de voir des décisions qui vont à l’encontre des objectifs défendus par ces mêmes responsables politiques.

On l’a déjà vu avec l’interdiction en France du maïs génétiquement modifié résistant à la pyrale et à la sésamie qui permet de supprimer des traitements insecticides et d’améliorer la qualité du maïs, une technique couramment utilisée dans le monde depuis 27 ans.

Dans un autre domaine, l’arrêt prématuré de la centrale nucléaire de Fessenheim au moment où l’on manque d’électricité et la relance de la centrale à charbon de Saint-Avold pour maintenir la production est un autre exemple de l’incurie de nos gouvernants !

Revenons au glyphosate : son interdiction injustifiée aurait dû soulever des protestations tout au moins de la part des organisations scientifiques et agricoles, voire des médias. Cette passivité a de quoi surprendre. Aucune grande voix ne viendra secouer le conditionnement de la population ou dénoncer le scandale d’État qu’est l’interdiction du glyphosate par le chef de l’État ! Une interdiction qui jette un discrédit ou une suspicion sur toutes les décisions du Président Macron !

Est-ce l’emprise de l’idéologie écologiste, le culte paralysant du principe de précaution, l’abandon de l’esprit critique, la paresse intellectuelle, la chimiophobie ambiante ou le regain de relativisme laissant entendre que toutes les opinions se valent ?

La stupéfiante saga du glyphosate montre à l’évidence la facilité avec laquelle l’opinion publique peut être manipulée.

Une fois de plus la France et l’Union européenne privent leur agriculture de techniques et produits innovants la rendant moins compétitive que celle de ses concurrents étrangers plus ouverts à l’innovation et plus performants.

En décembre 2022, Marc Fesneau, ministre de l’agriculture déclarait : «L’agriculture doit se raconter à la société. Mais raconter une histoire ce n’est pas de décrire la réalité !»

Un aveu inquiétant pour la démocratie qui ne peut vivre que si la décision publique obéit à l’exigence de vérité !

Gérard Kafadaroff, Ingénieur agronome, auteur de plusieurs livres sur les biotechnologies, cofondateur de l’AFBV (Association française des biotechnologies végétales) et du Collectif STA (Science Technologies Actions).
Science-Technologies-Actions est un Collectif dont le but est de défendre et promouvoir la Science dans le débat public.

Que penser quand on nous parle de planification de l'agriculture en France

L'OMS poursuit l'urgence mondiale contre la poliomyélite tandis qu'une faille a été constatée dans une installation de fabrication de vaccins aux Pays-Bas

««L'OMS poursuit l'urgence mondiale contre la poliomyélite alors qu'une faille a été constatée dans une installation de fabrication de vandisaccins aux Pays-Bas»,  article de Lisa Schnirring paru le 2 février 2023 dans CIDRAP News.

Bien que des progrès aient été réalisés contre la poliomyélite, le risque de propagation internationale du poliovirus circulant dérivé d'un vaccin de type 2 (PVDVc2) reste élevé et lasource situation justifie toujours une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), a dit l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'annonce fait suite à une recommandation du comité d'urgence de l'OMS contre la poliomyélite, qui s'est réuni le 25 janvier pour discuter des derniers développements. Le groupe a également noté une faille dans le confinement du poliovirus sauvage de type 3 (WPV3 pour wild poliovirus type 3) chez un fabricant de vaccins aux Pays-Bas, que des chercheurs néerlandais ont détaillée dans le dernier numéro d'Eurosurveillance.

Cas en baisse en Afghanistan et au Pakistan
L'OMS a déclaré pour la première fois une USPPI pour la poliomyélite en mai 2014 en raison de la propagation internationale du poliovirus sauvage de type 1 (PVS1), et son comité d'urgence, qui se réunit généralement tous les 3 mois, s'est maintenant réuni 34 fois.

Dans sa déclaration, le comité d'urgence a noté que les cas de PVS1 en Afghanistan et au Pakistan ont considérablement diminué, mais que la détection de PVS1 dans l'environnement se poursuit, ce qui suggère une propagation continue. Le comité a déclaré qu'il ne restait que trois clusters génétiques du poliovirus sauvage de type 1 (WPV1), qui se trouvent en Afghanistan, en Afrique et au Pakistan, et que la diversité génétique du virus s'était réduite.

Bien que les cas de PVDVc2 diminuent, le risque de propagation internationale reste élevé en raison de la transmission en Afrique, de détections dans les Amériques, en Europe et en Israël, et d'une détection récente en Indonésie. Le groupe a également fait part de ses inquiétudes concernant le PVDVc1, la souche de type 1 dérivée du vaccin, en Afrique, en particulier dans le contexte des cas de PVS1 au Mozambique et des lacunes de l'immunité de la population.

La surveillance est cruciale pour identifier les failles de laboratoire
Dans un article paru dans Eurosurveillance, des chercheurs néerlandais ont décrit une détection de PVS3 en novembre 2022 dans le cadre de la surveillance entourant un laboratoire travaillant sur les vaccins de la poliomyélite à Bilthoven. Un échantillon d'eaux usées était positif pour le virus infectieux, qui était génétiquement similaire aux stocks de vaccins utilisés dans l'établissement.

De plus, les auteurs de l'étude ont trouvé de légères différences de mutation qui suggéraient une excrétion humaine. Les enquêteurs, utilisant des protocoles nationaux et internationaux, ont effectué des tests sérologiques et ont découvert qu'un employé avait probablement été récemment infecté. Des prélèvements de selles de l'employé entièrement vacciné et asymptomatique étaient positifs pour le PVS3.

L'employé a accepté de s'isoler volontairement dans une zone à forte couverture vaccinale le 8 décembre, sous la supervision des autorités sanitaires locales. L'excrétion du virus s'est poursuivie pendant 33 jours et l'employé a quitté l'isolement le 11 janvier. Aucun signe de transmission continue n'a été retrouvé.

Les auteurs ont écrit que l'affaire montre que des failles de confinement, dont celles qui conduisent à une infection, peuvent passer inaperçues et que la surveillance environnementale est cruciale pour les identifier.

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de janvier 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le Seismo de janvier 2023 (01/2023). Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

Microbiologie
Des Helicobacter pylori dans de la viande crue et prête à consommer. Classifié agent carcinogène de classe I, Helicobacter pylori est l’un des principaux agents pathogènes médicaux de préoccupation mondiale : il est principalement associé au développement d’adénocarcinomes gastriques et de lymphomes du tissu lymphoïde associé à la muqueuse gastrique ; néanmoins, sa prévalence dans l’alimentation, en particulier la viande et les produits carnés, n’est pas entièrement connue. Une étude a examiné la prévalence, la caractérisation moléculaire et les profils de résistance antimicrobienne des H. pylori résistants à la clarithromycine et au métronidazole isolés d’échantillons de viandes crue et prête à consommer vendues au détail dans la ville de Mansoura, en Égypte. Les résultats ont montré une contamination généralisée des échantillons analysés par des H. pylori résistants à plusieurs médicaments, ce qui pourrait constituer un risque considérable pour la santé publique. Int J Food Micr, 47 pages. (08.12.2022).

Présence du virus Alongshan (ALSV) chez les tiques suisses. Le virus Alongshan n’a été découvert qu’en Chine en 2017. Des chercheurs de l’Université de Zurich l’ont détecté pour la première fois dans des tiques suisses. Il semble être au moins aussi répandu que le virus de la méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE) et entraîne des symptômes similaires. On ignore à ce jour si le virus peut également se transmettre par le lait, à l’instar du virus de la MEVE. UZH News, 1 page. (07.12.2022). Publication originale : Zenodo.

Des E. coli extra-intestinaux pathogènes isolés d’aliments d’origine végétale. Une étude examine systématiquement les divers aliments d’origine végétale, tels que le concombre, la carotte, la tomate, le radis, le piment, le fenugrec, la coriandre, la menthe poivrée, l’oignon nouveau, le chou et l’épinard, pour déterminer l’éventuelle présence de Escherichia coli (ExPEC) ou de pathotypes ExPEC putatifs spécifiques, et évaluer de manière approfondie leur phylogénétique, leur virulence et leur résistance aux médicaments. 77 (15%) pathotypes ExPEC putatifs ont été trouvés dans des aliments d’origine végétale. Tous les pathotypes ExPEC putatifs ont montré une résistance multidrogue de 100 %. Int J Food Micr, (02.2023).

Présence de bactéries lactiques résistantes aux antibiotiques dans des aliments fermentés. Une étude menée en Malaisie sur des aliments et des boissons fermentés faits maison ou manufacturés a révélé un nombre élevé de souches de bactéries lactiques multirésistantes aux antibiotiques, ce qui pourrait constituer une menace pour la santé humaine. Il serait par conséquent nécessaire de surveiller les profils de résistance aux antibiotiques des bactéries lactiques dans les industries produisant des aliments fermentés. Food Control, 5 pages. (10.12.2022).

Souches de Listeria monocytogenes persistantes dans des environnements alimentaires. Des génotypes spécifiques de Listeria monocytogenes (Lm) sont adaptés aux environnements de transformation de viandes et des produits laitiers. L’analyse des génomes a identifié l’abattoir comme source de contamination des installations de transformation de viandes par Lm. Des installations de transformation des aliments en Italie ont pu être identifiées comme source de contamination persistante par Lm sur quatre ans. La persistance ne semble pas être liée à des génotypes spécifiques de Lm. Int J Food Micr, 10 pages. (02.2023).

Matériaux d’emballage alimentaire à base de fibres examinés quant à la croissance bactérienne et aux capacités de survie des bactéries. Une étude menée par l’Université de médecine de Graz a évalué la croissance et la survie d’espèces de microbes contaminant les aliments dans des matériaux d’emballage contenant différents types de fibres. Les chercheurs ont constaté que la croissance et la survie de microbes étaient les plus fortes dans un matériau d’emballage entièrement fabriqué à partir de fibres recyclées. Front Micr, (09.01.2023).

Spray antimicrobien à base de phages. Des chercheurs ont mis au point un nouvel outil très efficace pour atténuer la contamination bactérienne des aliments, y compris celle causée par des pathogènes présentant une résistance aux antimicrobiens. Cette technologie consiste à appliquer des bactériophages (phages) sur des marchandises sous la forme de microgels. Food Safety Magazine, 1 page. (09.12.2022). Publication originale : Nature Comm.

Mycotoxines dans le blé : une menace croissante pour la sécurité des aliments en Europe. Le blé européen est de plus en plus attaqué par des mycotoxines nocives, selon une étude de l’université de Bath. Près de la moitié des cultures européennes de blé sont touchées par Fusarium Head Blight, une infection fongique à l’origine des toxines. Les chercheurs soupçonnent que les changements dans l’agriculture, tels que les pratiques de conservation du sol qui fournissent un abri au champignon Fusarium, et le changement climatique jouent un rôle important dans l’augmentation des niveaux de mycotoxines dans le blé. Les chercheurs soulignent l’importance de développer de meilleures façons de protéger les cultures contre les pathogènes fongiques. Food Safety Magazine, 1 page. (20.12.2022). Publication originale : Nature Food.

Chimie
Du porc contenant des nitrites exacerbe la pathologie du cancer colorectal. Une étude menée par des scientifiques de la Queen’s University de Belfast a révélé que les saucisses contenant des nitrites pouvaient exacerber le développement du cancer colorectal (CRC) chez la souris de manière plus importante que les saucisses sans nitrites. The Guardian, 2 pages. (27.12.2022). Publication originale : npj Sci Food.

Laitue contenant des composés issus de l’abrasion des pneus. Le vent, les boues d’épuration et les eaux usées transportent des particules libérées lors de l’usure des pneus des routes vers les terres agricoles. Ces particules pourraient se retrouver dans les légumes qui poussent sur ces terres. Une nouvelle étude menée à l’université de Vienne montre que de la laitue absorbe par ses racines tous les composés étudiés libérés lors de l’usure des pneus - dont certains sont très toxiques - et les accumule dans ses feuilles. Phys.org, 2 pages. (04.01.2023). Publication originale : Env Sci Tech.

Nutrition
Qualité nutritionnelle des substituts de viande végétariens. La disponibilité d’aliments à base de protéines végétales pour remplacer la viande a augmenté de manière spectaculaire, à mesure que de plus en plus de personnes choisissent un régime à base de plantes. Parallèlement, la valeur nutritionnelle de ces produits pose de nombreux défis. Une étude révèle que de nombreux substituts de viande vendus en Suède revendiquent une forte teneur en fer mais sous une forme qui ne peut être absorbée par le corps. EurekAlert!, 2 pages. (08.12.2022). Publication originale : Nutrients.

Aspartame et anxiété. Des chercheurs américains ont établi un lien entre l’aspartame, un édulcorant artificiel présent dans près de 5000 aliments et boissons diététiques, et un comportement anxieux chez les souris. En plus de produire de l’anxiété chez les souris qui en ont consommé, l’aspartame a des effets qui peuvent s’étendre jusqu’à deux générations à compter de l’exposition des mâles à l’édulcorant. EurekAlert!, 2 pages. (08.12.2022). Publication originale : Proceedings Nat Academy of Sciences.

Le lait à l’origine de la plupart des rappels de produits alimentaires au Royaume-Uni pour cause de présence d’allergènes. Une étude récente analysant les rappels d’aliments au Royaume-Uni de 2016 à 2021 a révélé que les allergènes étaient la principale cause de rappel, et que le lait était l’allergène le plus souvent impliqué. Food Safety Magazine, 2 pages. (05.01.2023). Publication originale : Food Control.

Etiquetage préventif des allergènes : Vide juridique. Il n’existe pas de législation européenne sur l’étiquetage préventif des allergènes (EPA) pour la présence non intentionnelle d’allergènes (PNIA). Par conséquent, l’EPA est utilisé de différentes manières par différents fabricants et détaillants, ce qui ne facilite pas l’interprétation de ces informations par les consommateurs. Food Control, 20 pages. (21.12.2022).

Fraude et tromperie
Poudre de bambou dans du matériel destiné à entrer en contact avec des aliments. L’Union européenne a récemment mené une action pour lutter contre deux cas majeurs de fraude alimentaire : l’un concernait des matériaux destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires contenant de la poudre de bambou. En l’espace d’un an, 21 pays ont participé au projet. Au total, 748 cas de matériaux en plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et contenant l’additif illégal poudre de bambou ont été signalés. Les autorités ont découvert qu’une majorité des produits illégaux provenait de Chine. FoodNavigator, 2 pages. (13.12.2022). Publication originale : EU COM.

Du dioxyde de soufre dans un échantillon de viande de bœuf frais. Le Centre pour la sécurité des aliments du Département hong-kongais de l’alimentation et de l’hygiène environnementale a annoncé qu’un échantillon de bœuf frais contenait du dioxyde de soufre (766 parties par million), un agent de conservation dont l’utilisation est interdite dans la viande fraîche. CFS, 2 pages. (09.01.2023)

samedi 4 février 2023

Manque d’hygiène alimentaire dans le Val d’Oise, c'est un festival de fermetures

Il n’y aura bientôt plus besoin de la police sanitaire unique avec ce qui se passe dans le Val d’Oise, c’est un festival de fermetures et, en plus, on a du mal à suivre ce rythme ...

Le blog vous en avait déjà parlé le 1er février, ici, voici que lors de «Contrôles sanitaires : deux restaurants fermés dans le Val-d'Oise», selon La gazette du Val d’Oise.

Le préfet du Val-d'Oise a prononcé la fermeture de deux établissements de restauration rapide à Bezons, dans le Val-d'Oise, ce vendredi 3 février 2023.

Suite à des contrôles sanitaires réalisés par les services de l’État, deux sociétés basées à Bezons et spécialisées dans la restauration, sont donc fermées pour une durée d’un mois.

Les deux établissements concernés sont «La cuisine de Baba» et «Le Mandala».

Manquement à l’hygiène et à la sécurité, installations électriques non conformes, absence de formation en matière d’hygiène, entreposage des denrées dans des conditions favorisant la contamination, non traçabilité des denrées sont les éléments qui ont poussé le préfet à prononcer les fermetures administratives.

Pour rappel, cette semaine, un restaurant de Saint-Brice-sous-Forêt a été fermé suite à un contrôle sanitaire tout comme une boucherie à Cergy, pour les mêmes raisons.

Complément
On lira aussi ces restaurants qui ferment mais pas pour des raison d’hygiène …
Les fermetures de restaurants se multiplient à Forbach. Le phénomène semble s’accélérer ces dernières semaines, avec deux nouveaux cas au centre-ville, un autre au Technopôle. Les établissements invoquent surtout la hausse du prix de l’énergie, une situation intenable. Explications.

Le plus grand règlement en matière de sécurité des aliments conclu dans une affaire fédérale contre le producteur d'Honey Smacks

«Le plus grand règlement en matière de sécurité des aliments conclu dans l'affaire fédérale contre le producteur de Honey Smacks», source article de Coral Beach paru le 3 février 2023 dans Food Safety News.

Dans la plus grande affaire d'amende et de saise des avoirs en matière de sécurité des aliments, un producteur de céréales Honey Smacks a plaidé coupable d'avoir opéré dans des conditions insalubres qui ont entraîné une épidémie d'infections à Salmonella.

Le paiement de 19,2 millions de dollars fait partie d'un accord de plaidoyer fédéral avec la société de fabrication d'aliments et d'ingrédients Kerry Inc., selon une annonce du ministère américain de la Justice. L’entreprise Kerry devrait être condamné le 14 mars.

L'épidémie de 2018 a rendu malade au moins 135 personnes selon le Centers for Disease Control and Prevention. Personne n'est décédé, mais 34 personnes ont dû être hospitalisées. L'épidémie a touché 36 États. L'épidémie a été déterminée comme étant terminée en septembre 2018. Le CDC a signalé que beaucoup plus de personnes étaient probablement tombées malades lors de l'épidémie en raison des conditions de l'usine et que certaines personnes n'ont probablement pas cherché de traitement pour leur maladie.

En juin 2018, la société Kellogg's a rappelé toutes les céréales Honey Smacks fabriquées à partir de 2017.

«Des analyses en laboratoire ont identifié la souche épidémique de Salmonella Mbandaka dans un prélèvement de céréales Honey Smacks de Kellogg non ouvertes prélevées dans un point de vente au détail en Californie», selon le CDC. «Les analyses de laboratoire ont également identifié la souche épidémique dans des prélèvements de restes de céréales Kellogg's Honey Smacks prélevés chez des personnes malades du Montana, de New York et de l'Utah.»

Des documents descellés aujourd'hui ont révélé que Salmonella avait été retrouvé de manière continue à l'usine de fabrication de Kerry à Gridley, Illinois. Au cours de la période allant de juin 2016 à juin 2018, des analyses environnementales de routine ont détecté Salmonella dans l'usine 81 fois, dont au moins un prélèvement positif à Salmonella chaque mois.

Selon l'accord de plaidoyer avec la société, les employés de l'installation de Gridley ont systématiquement omis de mettre en œuvre des actions correctives et préventives pour traiter les tests positifs à Salmonella.

Dans une affaire connexe, Ravi K. Chermala, directeur de l'assurance qualité de Kerry jusqu'en septembre 2018, avait précédemment plaidé coupable de trois chefs d'accusation de délit fédéral pour avoir causé l'introduction d'aliments contaminés dans le commerce entre les Etats. Chermala a supervisé les programmes de nettoyage-désinfection dans diverses usines de fabrication de Kerry, dont l'usine de Gridley.

«En plaidant coupable, Chermala a admis qu'entre juin 2016 et juin 2018, il avait ordonné à ses subordonnés de ne pas rapporter certaines informations à Kellogg's sur les conditions dans l'établissement de Gridley», selon le ministère de la Justice.

«En outre, Chermala a admis qu'il avait demandé à des subordonnés de l'installation de Gridley de modifier le programme de surveillance de la présence de pathogènes dans l'usine, limitant ainsi la capacité de l'installation à détecter avec précision les conditions insalubres. Chermala devrait être condamné le 16 février.

La Food and Drug Administration continue d'enquêter sur la situation et peut transmettre des informations supplémentaires au ministère de la Justice demandant des mesures contre d'autres personnes ou la société Kellogg's.

Le commissaire adjoint Justin D. Green du Bureau des enquêtes criminelles de la FDA a déclaré : «Nous continuerons de poursuivre et de traduire en justice ceux qui mettent la santé publique en danger en permettant à des aliments contaminés d'entrer sur le marché américain.»

Le procureur principal du ministère de la Justice, James T. Nelson, de la Direction de la protection des consommateurs de la division civile, poursuit l'affaire. L'ancien procureur Cody Matthew Herche et l'avocat en chef associé Jason Hadges du Bureau de l'avocat en chef de la FDA ont fourni une aide substantielle.

vendredi 3 février 2023

Un médicament à base de microbiome pour lutter contre l’infection récurrente à C. difficile entraîne une meilleure qualité de vie

«Un médicament à base de microbiome pour lutter contre l’infection récurrente à C. difficile entraîne une meilleure qualité de vie», source article de Chris Dall paru le 2 février 2023 dans CIDRAP News.

Une analyse secondaire des résultats d'un essai clinique de phase 3 a révélé qu'un microbiome thérapeutique expérimental pour le traitement de l'infection récurrente à Clostridioides difficile (IrCD) était associé à des améliorations significatives de la qualité de vie par rapport au placebo, ont rapporté les chercheurs cette semaine dans JAMA Network Open.

L'analyse a examiné les données de l'essai randomisé en double aveugle ECOSPOR III, qui a randomisé des adultes atteints d’IrCD pour recevoir quatre doses quotidiennes de SER-109 - un traitement composé de spores bactériennes Firmicutes ou un placebo pendant 3 jours. Les résultats de l'essai publiés précédemment ont montré que le SER-109, qui a été développé par Seres Therapeutics, était supérieur au placebo pour le traitement de l’IrCD 8 semaines après l'administration et bien toléré.

Pour cette étude, les chercheurs ont examiné les scores de l'enquête sur la qualité de vie liée à Clostridioides difficile (Cdiff32), une enquête sur la qualité de vie liée à la santé sur la maladie spécifique, réalisée par 182 participants à l'essai (89 dans le groupe SER-109 et 93 dans le groupe placebo) au départ, à la semaine 1 et à la semaine 8.

Les scores étaient similaires entre les patients des groupes SER-109 et placebo au départ (52,0 contre 52,8, respectivement). Mais la proportion de patients présentant des résultats améliorés de la qualité de vie liée à la santé par rapport au départ dans le score total Cdiff32 et les scores du domaine physique et du sous-domaine était significativement plus élevée dans le groupe SER-109 que dans le groupe placebo à la semaine 1 (49,4% contre 26,9%) et à la semaine 8 (66,3% contre 48,4%).

Parmi les patients du groupe placebo, des améliorations de la qualité de vie liée à la santé ont été principalement observées chez les patients atteints d'ICD non récurrente, tandis que les patients du groupe SER-109 ont signalé des améliorations de la qualité de vie liée à la santé quel que soit le résultat clinique.

Les auteurs de l'étude notent également que les patients du groupe SER-109 ont montré une plus grande amélioration des scores du domaine mental et du sous-domaine, ce qui peut suggérer le rôle potentiel du microbiome dans les troubles liés à l'humeur liés à l'axe intestin-cerveau.

«Ces données suggèrent qu'une thérapeutique expérimentale du microbiome offre non seulement les avantages cliniques d'une réduction de la récidive de l'ICD, mais peut également améliorer la qualité de vie liée à la santé, un résultat important rapporté par les patients d'un grand intérêt pour les patients, les cliniciens, les payeurs et les services réglementaires», ont-ils écrit.

Du poulet et du saumon importés montrent une contamination plus élevée, selon une étude britannique

«Du poulet et du saumon importés montrent une contamination plus élevée, selon une étude britannique», source article de Joe Whitworth paru le 3 février 2023 dans Food Safety News.

Selon une étude réalisée au Royaume-Uni, du poulet et du saumon importés étaient plus susceptibles d'être contaminés que les produits nationaux.

Des chercheurs, qui ont publié leurs travaux dans la revue Food Microbiology, ont démontré la présence de divers agents pathogènes présents dans divers aliments d'origine animale et végétale.

Ils ont examiné la prévalence et la co-occurrence de E. coli en tant qu'organisme indicateur, Klebsiella, Salmonella et Vibrio dans le poulet, le porc, les crevettes, le saumon et les légumes-feuilles. Le rôle de Klebsiella provenant d’aliments en tant que risque pour la santé humaine n'est pas connu.

Le poulet congelé importé était 6,4 fois plus susceptible de contenir Salmonella que le poulet réfrigéré domestique, et le saumon importé était 5,5 fois plus susceptible d'être contaminé par E. coli. Selon l'étude, les facteurs liés à la présence de bactéries individuelles sont pertinents pour les évaluations des risques en matière de sécurité sanitaire des aliments et la conception de programmes de surveillance.

Résultats pour E. coli et Salmonella
La saisonnalité était associée à la contamination par E. coli et Klebsiella dans les légumes verts à feuilles, avec une détection plus élevée en été et en automne. Les scientifiques ont déclaré que les facteurs contributifs pourraient être les conditions de croissance, les sources d'eau ou les conditions météorologiques dans différentes régions de croissance tout au long de l'année.

Les risques de contamination par Klebsiella étaient plus élevés en été dans les échantillons de poulet et de porc.

Entre mai 2018 et novembre 2019, 203 points de vente au détail ont été visités à Norfolk, Angleterre, et 1 369 prélèvements d'aliments ont été achetés. Au total, 311 de poulets et de porcs crus, 157 de saumons crus, 217 de crevettes crues, 62 de crevettes cuites et 311 de légumes verts à feuilles ont été achetés. La méthode utilisée indiquait la présence plutôt que la charge bactérienne globale.

E. coli a été détecté dans la majorité des prélèvements de poulet cru et de porc cru et à une fréquence moindre dans les légumes verts à feuilles, le saumon et les crevettes. Les probabilités de détection étaient plus élevées dans le saumon importé que dans les produits domestiques ou non étiquetés.

Les sachets de légumes verts à feuilles lavés présentaient une prévalence significativement plus élevée de E. coli que les sachets avec un lavage non étiquetés, mais il n'y avait aucune différence entre les articles lavés et non lavés.

Salmonella a été détecté dans du poulet, du porc et des crevettes crues. Le poulet congelé était plus souvent contaminé que le poulet réfrigéré. Tous les poulets congelés contaminés ont été importés et emballés dans le même pays par neuf fournisseurs.

Quatre prélèvements de viande de porc produite dans le pays étaient positifs pour Salmonella. Sur les huit crevettes crues positives, sept étaient des crevettes tigre noires dont cinq provenaient de l'aquaculture conventionnelle.

Vibrio et co-détection
Dans les fruits de mer testés, les crevettes crues étaient principalement contaminées par Vibrio, suivies des crevettes cuites et du saumon. La contamination des crevettes crues variait entre l'importation et une origine inconnue, aucun produit national n'ayant été prélevé.

«La prévalence de Vibrio détectée dans cette étude justifie une inclusion supplémentaire de Vibrio en tant que danger microbien dans les évaluations des risques alimentaires, une espèce sentinelle des effets du changement climatique sur les systèmes alimentaires et les systèmes de surveillance de la santé publique», ont écrit les chercheurs.

Klebsiella a été retrouvé dans tous les produits, le plus souvent dans les légumes verts à feuilles lavés et le moins souvent dans les crevettes cuites. L'analyse des facteurs de risque n'a pas permis d'identifier la présentation des aliments, le type de magasin ou l'origine d'un produit pour aucun produit associé à sa présence.

«La contamination relativement élevée observée dans cette étude et la possibilité de souches hypervirulentes et multirésistantes dans les aliments prêts à consommer tels que les légumes verts à feuilles et d’autres produits réfrigérés justifient une enquête plus approfondie», ont dit les chercheurs.

Plus de 30 % des prélèvements contenaient au moins deux bactéries cibles dans le poulet, le porc et les crevettes crues. Salmonella a toujours été détectée avec d'autres bactéries, principalement E. coli, et dans une moindre mesure avec d'autres organismes.

La co-occurrence la plus courante était E. coli et Klebsiella. Dans les crevettes crues, les principaux profils de co-occurrence comprenaient Klebsiella, Vibrio et E. coli et Vibrio. Cinq prélèvements de crevettes crues contenaient les quatre bactéries testées.

Les auteurs notent en conclusion,
L'inclusion des notifications des co(occurrences dans les programmes de surveillance appuierait les fondements de la sécurité des aliments et donnerait une plus grande portée à une approche One Health de l'évaluation des risques.

5 choses à savoir sur Listeria par l'AFSCA de Belgique

L’AFSCA de Belgique communique le 3 février 2023 sur «5 choses à savoir sur la Listeria».

La Listeria est une bactérie que l'on trouve partout dans notre environnement naturel : dans l'air, le sol, l'eau... et parfois dans les aliments. Il existe plusieurs types de Listeria, mais seule la Listeria monocytogenes est principalement transmise à l'homme par l’alimentation. Dans certains cas, cela peut conduire à une infection alimentaire : la listériose.

La bactérie est-elle dangereuse, combien de personnes tombent malades chaque année et qu'en est-il des contrôles de l'AFSCA ? Ces 5 questions/réponses sur la Listeria monocytogenes vous permettront d'en savoir plus sur ce type de bactérie Listeria et vous donneront des conseils sur la manière d'éviter les infections à la maison.

1. La Listeria est principalement présente dans les produits réfrigérés prêts à consommer
La Listeria peut être présente aussi bien dans les produits d'origine animale que dans les produits d'origine végétale. Les produits à risque sont principalement des produits réfrigérés consommés sans être chauffés, comme les fromages à base de lait cru, la charcuterie, les légumes crus et le poisson fumé.

En effet, la bactérie peut encore survivre et se développer dans des climats froids et humides.

2. Plus de 2 000 cas de listériose en Europe chaque année
Dans l'Union Européenne, la bactérie Listeria monocytogenes est responsable de plus de 2 000 cas de listériose chaque année. La listériose est l'une des infections d'origine alimentaire les plus graves. Le dernier rapport de l'EFSA (l'Autorité européenne de sécurité des aliments) indique que la listériose est la cinquième zoonose (maladie qui se transmet de l'animal à l'homme) la plus fréquemment signalée chez l'homme dans l'UE.

Chez les personnes en bonne santé dont les défenses sont normales, la maladie peut se développer sans symptômes ou de légers symptômes de type grippal (fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, problèmes gastro-intestinaux). Mais il existe aussi des groupes à haut risque pour lesquels la listeria peut provoquer une infection grave.

3. Les personnes qui consomment des aliments contaminés par la listeria ne tombent pas toutes malades
Le groupe de profils de risque est appelé YOPI. Ce terme anglais signifie Young (bébés et jeunes enfants jusqu'à 5 ans), Old (les plus de 65 ans), Pregnant (femmes enceintes) et immuno-déprimés (ce sont les personnes dont l'immunité est réduite, comme c’est le cas pour les personnes souffrant de maladies chroniques).

Pour ces personnes, il est recommandé d'éviter certains aliments car ils sont davantage susceptibles d'être contaminés par la listeria. Par exemple, il est recommandé de ne pas manger de viande ou de poisson crus, de remplacer les pâtes à tartiner à base de mayonnaise comme le poulet au curry par des salades maison, et de ne pas décongeler les aliments surgelés dans le réfrigérateur mais de les réchauffer immédiatement au micro-ondes.

Les recommandations nutritionnelles pour les personnes vulnérables se trouvent dans le tableau via ce lien (source : SPF Santé publique, Environnement et Sécurité de la chaîne alimentaire).

4. L'AFSCA examine chaque année quelque 8 000 échantillons pour détecter la présence de Listeria monocytogenes
En 2021, l'AFSCA a prélevé quelque 8 000 échantillons qui ont été analysés pour la recherche de Listeria monocytogenes. Cela signifie une moyenne de 20 échantillons par jour pendant 365 jours !

Les résultats sont rassurants, puisque 9 échantillons sur 10 ont passé le test de la listeria.

Il ne s'agit d'ailleurs que des échantillons prélevés par l'AFSCA elle-même. Saviez-vous que les entreprises alimentaires doivent également tester l'absence de bactéries pathogènes, telles que la Listeria monocytogenes, dans leurs produits ?

Si un échantillon est non conforme, toutes les mesures nécessaires sont prises par l'entreprise et/ou l'AFSCA pour protéger la santé du consommateur. Cela peut entraîner le retrait des produits du marché ou un rappel auprès des consommateurs. Pour rester informé de tous les rappels de produits, vous pouvez vous abonner à notre newsletter, ou garder un œil sur notre site web et nos médias sociaux.

5. Suivez ces 3 règles d'or pour éviter la contamination par la Listeria
Malgré toutes ces précautions, des produits contaminés peuvent se retrouver dans votre maison. Heureusement, il y a des choses simples que vous pouvez faire pour vous débarrasser de cette bactérie :

- Ouvrez le robinet : rincez bien les légumes et les herbes, lavez-vous les mains en cuisinant, trempez vos ustensiles de cuisine utilisés dans de l'eau savonneuse... Cela semble évident mais en vous assurant que tout reste propre dans la cuisine, vous pouvez réduire considérablement le risque de contamination !

- Conserver à 4°C : la température de votre réfrigérateur doit être réglée entre 0 et 4°C. Après les courses ou le déjeuner, il est préférable de mettre les produits réfrigérés au réfrigérateur le plus rapidement possible. Les jours de grande chaleur, utilisez un sac réfrigérant avec éventuellement des blocs de glace pour faire vos courses.

- Lisez l'étiquette : les produits réfrigérés ont une date limite de consommation – DLC (à consommer jusqu’au), ce qui signifie que ces aliments ne doivent pas être consommés après cette date. L'étiquette vous indique également combien de temps vous pouvez conserver le produit après l'ouverture de l'emballage.

Commentaire
Je ne crois pas que les services officiels en France aient prélevé en 2021 «quelque 8 000 échantillons qui ont été analysés pour la recherche de Listeria monocytogenes.». Mais je ne demande qu’à être démenti ...

Avenir radieux en Suisse où un groupe d'experts veut interdire les promotions sur la viande. La fin de la viande des Grisons ?

 «Un groupe d'experts veut interdire les promotions sur la viande», source Agir.

Pour préserver la sécurité alimentaire de la Suisse, il est nécessaire de prendre des mesures de grande ampleur. Un groupe de plus de 40 scientifiques propose notamment une taxe CO2 sur les denrées alimentaires et une interdiction des promotions sur la viande.

Le comité a réuni les mesures dans un guide qu'il a présenté jeudi à Berne à l'occasion du Sommet suisse sur le système alimentaire.Dans un premier temps, les scientifiques, issus d'institutions suisses renommées, recommandent la création d'ici 2025 d'un fonds de transformation qui financera des mesures d'information.

Concrètement, il pourrait s'agir par exemple de programmes de formation ou de formation continue pour les professions concernées sur l'ensemble de la chaîne de création de valeur ou de programmes d'aide à la reconversion pour les jeunes agriculteurs. Le fonds doit également servir à financer des innovations technologiques.

Mesures de régulation
A partir de 2025, le guide préconise la mise en oeuvre de mesures règlementaires et de taxes d'incitation comme une augmentation des droits de douane pour les produits animaux et une taxe CO2 sur les denrées alimentaires.

La troisième phase se concentre sur la politique agricole et le soutien aux zones rurales. Selon les scientifiques, il est possible d'envisager une adaptation des paiements directs ainsi que des allègements fiscaux pour les agriculteurs et agricultrices.

Pour la quatrième phase dès 2030, les chercheurs proposent d'introduire progressivement de nouvelles mesures de régulation, dont une interdiction des promotions sur les produits comme la viande, le lait et les œufs.
Photo issue du rapport sur l'avenir de l'alimentation en Suisse.
Tâche pour l'ensemble de la société
De telles mesures sont urgentes, écrivent les scientifiques dans le guide. La sécurité alimentaire de la Suisse est menacée par les guerres, les pandémies, le changement climatique et l'appauvrissement de la biodiversité.

La Suisse est un pays interconnecté. Elle est donc tributaire du bon fonctionnement des écosystèmes au niveau mondial, tant pour la sécurité de son approvisionnement que pour sa place économique, ajoutent-ils.

Et de souligner que la transformation du système alimentaire est une tâche qui concerne l'ensemble de la société. Outre les acteurs tels que l'industrie, l'agriculture et les consommateurs, l'Etat doit jouer un rôle-clé dans la réorientation stratégique de la politique suisse en matière de système alimentaire.

Assemblée citoyenne
Outre le guide élaboré par les scientifiques, les recommandations de l'assemblée citoyenne ont également été remises aux autorités.

Après près de six mois de travail, elle avait publié en novembre 126 mesures pour une alimentation durable. Les citoyens demandaient notamment plus de transparence, une meilleure information des consommateurs mais aussi une taxe sur les aliments à forte teneur en CO2.

Le guide des experts et l'assemblée citoyenne ont vu le jour dans le cadre du projet «Avenir alimentaire Suisse», soutenu financièrement par les offices fédéraux de l'agriculture (OFAG), de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OFAG) et de l'environnement (OFEV) ainsi que par des fondations privées. Le projet était porté par la Fondation Biovision, le Sustainable Development Solutions Network Switzerland (SDSN) et Agriculture du futur. Il s'inscrivait dans le cadre du plan d'action 2021-23 de la Stratégie pour le développement durable 2030 du Conseil fédéral.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS).

Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),  Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).