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lundi 23 août 2021

Rapport RASFF 2020 est paru. Bienvenue aux contrôles bisounours !

C'est un premier jet sur ce sujet important, voici pour commencer ce qu'en dit la Commission européenne.

«Sécurité des aliments : le rapport annuel du RASFF montre une augmentation significative du nombre d'alertes», source Commission européenne du 23 août 2021.

Le rapport 2020 sur l'utilisation du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux publié aujourd'hui montre qu'un total de 3 862 notifications de risques liés aux denrées alimentaires ou aux aliments pour animaux par les Etats membres à la Commission européenne l'année dernière.

C'est un peu moins que le rapport de l'année dernière, probablement en raison de la pandémie en raison de moins de rejets aux frontières. 1 398 ont été classés comme «alerte», indiquant un risque pour la santé pour lequel une action rapide était requise par les opérateurs commerciaux ou les autorités. Au cours des sept dernières années, le nombre annuel de notifications d'alertes a doublé, montrant qu'au cours de cette période, le réseau est devenu beaucoup plus efficace pour détecter et signaler les denrées alimentaires et les aliments pour animaux présentant un risque important pour les consommateurs.

L'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame est le problème le plus fréquemment signalé. Remarquable est que la plupart des contaminations à l'oxyde d'éthylène ont été signalées par des entreprises vérifiant leurs stocks (autocontrôles versus contrôles officiels).

Comme les années précédentes, la plupart des notifications en 2020 concernaient des produits alimentaires, avec un faible pourcentage des notifications relatives aux aliments pour animaux (6%) et aux matériaux en contact avec les denrées alimentaires (3%). Le RASFF a joué un rôle déterminant dans la recherche et le retrait des produits concernés du marché.

Plus d'information, Rapport 2020 sur l'utilisation du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux.

Pour mémoire, en 2019, il y avait eu 4 118 notifications dont 1175 alertes.

mardi 20 juillet 2021

Publication du rapport d'activité 2020 de l'Anses. Mais elle est où est la sécurité des aliments ?

Etrange rapport annuel d’activité de l’Anses où la sécurité des aliments ne semble plus la priorité, à vous de voir ...

lundi 19 juillet 2021

Rapport 2020 sur la surveillance des zoonoses en Suisse : recul du nombre de cas déclarés

«Rapport 2020 sur la surveillance des zoonoses : recul du nombre de cas déclarés», source OSAV de Suisse.

Les zoonoses sont des maladies qui peuvent se transmettre de l’animal à l’homme et inversement. On a observé en 2020 une baisse du nombre de cas déclarés chez l’être humain par rapport aux années précédentes, les zoonoses les plus courantes restant la campylobactériose et la salmonellose. Le rapport sur la surveillance des zoonoses et des foyers de toxi-infection alimentaire présente une synthèse des principales zoonoses. Les agents pathogènes zoonotiques peuvent se transmettre à l’être humain par contact direct avec des animaux infectés ou par la consommation de denrées alimentaires d’origine animale contaminées. C’est pourquoi une surveillance des zoonoses s’impose chez l’animal et chez l’homme comme dans les denrées alimentaires. Elle présuppose une collaboration interdisciplinaire entre les médecines vétérinaire et humaine, comme le prévoit l’approche One Health. Il s’agit du seul moyen de relever des défis sanitaires complexes tels que ceux posés par les zoonoses.

Recul du nombre de cas de zoonoses en 2020

La pandémie de COVID-19 en 2020 a également eu une influence sur les cas déclarés de zoonoses : en comparaison avec les années précédentes, le nombre de cas de campylobactériose et de salmonellose chez l’être humain, en particulier, a connu une baisse, probablement pour plusieurs raisons. Il se peut que moins de cas aient été clarifiés ou déclarés, les ressources disponibles ayant été consacrées à la lutte contre le coronavirus. Les mesures d’hygiène et les restrictions de voyage peuvent également expliquer cette tendance. Il faudra attendre la fin de la pandémie pour évaluer plus précisément la situation.

Zoonoses et prévention : quelques exemples

En 2020, la campylobactériose reste la zoonose la plus souvent enregistrée chez l’homme. Dans la plupart des cas, l’être humain s’infecte en consommant des denrées alimentaires contaminées, la viande de volaille étant la première source d’infection. La deuxième zoonose la plus fréquente en Suisse est la salmonellose, qui atteint elle aussi l’être humain via des denrées alimentaires contaminées d’origine tant animale (œufs, lait non pasteurisé et viande, notamment) que végétale (comme la salade et les légumes). Les salmonelles peuvent aussi se transmettre par contact direct avec des animaux ou des êtres humains infectés.

Quelque 6000 cas de campylobactériose et 1300 cas de salmonellose ont été déclarés en 2020. On estime cependant que le nombre réel de cas est plus élevé. Quoi qu’il en soit, une bonne hygiène en cuisine réduit considérablement le risque d’infection pour les deux maladies (voir savourerensecurite.ch).

On lira le Rapport concernant la surveillance des zoonoses et des foyers de toxi-infection alimentaire. Données 2020, 43 pages.

Au sujet de ce que nos amis suisse appellent les maladies affectant plusieurs personnes en lien avec la consommation de denrées alimentaires, ce que nous appellons chez les toxi-infections alimentaires collectives (TIACs).

Ils ont bien de la chance nos amis suisses car,

En Suisse, les intoxications collectives d’origine alimentaire ne sont pas fréquentes: en 2020, seuls 13 foyers ont été rapportés suite à la consommation de denrées alimentaires. Ce chiffre est moins élevé que celui de l’année précédente (23). Vous trouvrez les données en France pour 2019, ici.

NB: On rappellera que chez nous il n’existe pas de rapport annuel sur les zoonoses, je suppose faute de moyens humains. Par ailleurs les données sur les TIACs en France sont publiées assez tardivement, ainsi les données 2019 ont été publiées le 18 mars 2021. Pour les données de 2020, il faudra donc attendre ...

vendredi 16 juillet 2021

Rapport d'activité 2020 de la DGAL, pas d'amélioration en vue pour la sécurité des aliments

Le directeur général de l’alimentation nous dit en préembule au rapport d’activité 2020 de la DGAL,

Une année sous le signe de «One Health» Il est des années qui marquent plus que d’autres. 2020 est de celles-ci. La crise sanitaire mondiale que nous avons vécue a bousculé beaucoup de certitudes mais elle a rappelé une exigence : l’importance de l’accès de tous à une alimentation saine, sûre et de qualité. 

Il est rappelé les missions de la DGAL Des missions de gestion des risques liés à l’alimentation et de santé publique.

Les missions de la DGAL sont :
- Protéger la santé des consommateurs, des animaux, des végétaux et de l’environnement en fixant et contrôlant les conditions sanitaires dans lesquelles les denrées animales et végétales sont produites et mises sur le marché ou introduites sur le territoire national.
- Répondre aux attentes de la société pour un système alimentaire durable et résilient fondé sur l’agro-écologie 
En adoptant une approche globale, la DGAL :
- anticipe les risques et les analyse,
met en œuvre les mesures appropriées et prévoit leur évolution. Les dispositifs de surveillance pilotés par la DGAL et permettant d’agir à titre préventif sont particulièrement utiles. La complexité des questions soulevées nécessite une gestion du risque intégrée et transversale, mobilisant différentes compétences techniques, scientifiques et organisationnelles. 
En adoptant une vision plus internationale des risques sanitaires, la DGAL fait face à :
- l’accroissement constant des échanges mondiaux,
- l’émergence de nouveaux organismes nuisibles pour l’homme, les animaux ou les végétaux,
aux conséquences des changements climatiques.

Au delà de salmigondis, rappelons que la DGAL n'anticipe pas les risques et ne les analyse pas, c'est le rôle de l'Anses; le role de la DGAL est la gestion des risques .... comme cela est indiqué dans les missions de la DGAL ...

S'agissant des effectifs, nnotons que l’ors d’un audit de l’UE en France en décembre 2019, il est rapporté,

Tous les représentants des services locaux de la DGAL rencontrés par léquipe d’audit sauf un ont exprimé leur inquiétude quant à la disponibilité d’effectifs suffisants pour réaliser tous les contrôles officiels.

Par ailleurs, le mot transparence n’est pas prononcé, il est vrai que la DGAL n’est pas une habituée de ce type d’exercice, pas plus qu’est évoqué la crise des rappels liés à l’oxyde d’éthlène, depuis septembre 2020, en effet, c’est une autre direction générale, la DGCCRF, qui s’en occupe ..., chacun son truc, et la sécurité des aliments sera bien assurée ...

Cela étant, le budget de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) et des services déconcentrés (programme 206 «Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation») s’est élevé pour l’année 2020 à 568 millions d’euros versus 535 millions d’euros en 2019. et nous dit-on, 

Le plafond d’emplois pour le programme 206 s’élevait à 5 006 «équivalents temps plein» (ETP) en 2020 versus 4 695 en 2019.

Comme l’an dernier,

Le programme 206 a bénéficié en 2020 de la création de plusieurs emplois pour faire face au déploiement supplémentaire de contrôles sanitaires et phytosanitaires aux frontières consécutif à l’entrée en vigueur du Brexit.

A noter enfin des informations très lacunaires comme celles sur la contamination des coquillages par les norovirus : de nombreux malades et des fermetures de zones.

Rappelons qu’il y a eu, selon Santé publique de France, plusieurs centaines de personnes malades, voir ici.

La DGAL nous a fait part des problèmes rencontrés en sur les contrôles de la sécurité sanitaire dans les établissements agro-alimentaires en ces termes,

La crise sanitaire a rendu indispensable une priorisation des missions remplies par la DGAL, notamment pendant la période de confinement strict. Durant le printemps 2020, la DGAL a clairement défini des missions prioritaires telles que la poursuite de l’activité d’inspection dans les abattoirs (présence permanente des services vétérinaires d’inspection), la gestion des toxi-intoxications alimentaires collectives (TIAC), et la surveillance des zones conchylicoles, qui ont conduit à ce que les déplacements des agents soient effectués en dérogation de l’obligation de télétravail.

En revanche, les inspections des autres établissements agro-alimentaires ont été reprogrammées en fonction de leur activité et de la sensibilité de leurs process. Un rattrapage partiel a conduit à privilégier durant l’été ces contrôles à ceux traditionnellement effectués dans les commerces de détail.

Ainsi, le nombre de contrôles et d’inspections sur la sécurité sanitaire des aliments en fin d’année s’est élevé à 41 600 (contre 58 200 en 2019).

Cela étant, le pourcentage de suites à une inspection en sécuirté des aliments en sensisblement le même en 2020 à 48% versus 46 % en 2019. Au moins, ce qui semble certain, COVID-19 ou pas, c’est qu’il n’y pas, hélas, au niveau de la sécurité des aliments, une quelconque amélioration ...

Tableau issu du rapport d'activité 2020 de la DGAL
Mise à jour du 17 août 2021. Quelqu'un a dû rentrer de vacances au ministère de l'agriculture. Cette personne nous signale le 16 août 2020 que le rapport d'activité 2020 de la DGAL vient de paraître. On ne lui dira que ce rapport est paru il y a un mois !

vendredi 23 avril 2021

Lente décomposition de la DGCCRF, selon le bilan d'activité 2020

Le 27 juillet 2020, j'indiquais dans un artticle, Bilan 2019 de l'action de la DGCCRF, bilan de fin de cycle ...

La DGCCRF présente le «Bilan d'activité 2020 de la DGCCRF», qui témoigne d'une sorte de chef d'oeuvre en péril ou en décomposition ...

Il est rapporté 2 940 agents en administration centrale et dans les services déconcentrés, en métropole et en outre-mer, versus 3 000 en 2019, pas divulgué en 2018 mais on nous parle de la réduction des effectifs de la DGCCRF en 2018 et pas divulgué aussi en 2017.


Au niveau du nombre d'établissements contrôlés nous avons les données suivantes,

- 2017 : 112 585
- 2018: 111 600
- 2019 : 99 500
- 2020 : 94 000

Cela se passe de commentaire, baisse nette des établissements contrôlés sur quatre ans, mais c'est somme toute logique puisque désormais on demande au consommateur de faire le job, via SignalConso.


Au niveau de la gestion des alertes et des crises liées aux produits alimentaires, c'est l'inflation qui prédomine, jugez plutôt ...

- 2020 : 1 256 alertes
1 119 alertes ayant une origine nationale dont 10 % ont concerné d’autres États membres de l’Union européenne.
- 2019 : 793 alertes
615 alertes ayant une origine nationale dont 8 % ont concerné d’autres États membres de l’Union européenne
- 2018 : 706 alertes 543 alertes ayant une origine nationale dont 11 % ont concerné d’autres États membres de l’Union européenne.
- 2017 : 575 alertes
405 alertes ayant une origine nationale dont 10% ont concerné d’autres États membres de l’Union européenne

Gestion de l’alerte sanitaire européenne sur le sésame

C'est une belle histoire que nous compte la DGCCRF, La DGCCRF communique enfin le 12 octobre 2020 sur le sujet avec un «Avis de rappel de produits contenant du sésame», source article du blog du 12 octobre 2020. Le lien de cet avis de la DGCCRF n'exite plus ...

Les autorités sanitaires françaises ont été informées début septembre par leurs homologues belges via le RASFF de la présence d’un produit chimique, l’oxyde d’éthylène, à une teneur supérieure à la limite maximum réglementaire dans certains lots de graines de sésame importées.

Voici la version de la DGCCRF,

Le 9 septembre 2020, la DGCCRF a été alertée par les autorités belges via le système européen d’alerte RASFF15 de la présence d’oxyde d’éthylène dans des graines de sésame en provenance d’Inde. Les résultats d’analyses donnaient un dépassement très important de la limite maximale réglementaire (LMR) fixée pour cette substance sur les graines de sésame à 0,05 mg/kg. L’oxyde d’éthylène est classé cancérogène, mutagène et reprotoxique, il est interdit dans l’Union européenne. Un nombre important de produits et d’opérateurs étaient concernés dans plusieurs États-membres qui se sont donc rapidement concertés pour décider des suites.

Conformément aux mesures de gestion harmonisées décidées au niveau européen, la DGCCRF a procédé au rappel et au retrait des graines de sésame contaminées et des produits transformés en contenant.

Il me faut signaler que les rappels liées aux graines de sésame ont été compilé dans un classure Excel illisible jusqu'au 1er avril 2021. Désormais ils sont présents sur RappelConso, le nouveau site de rappel de nos autorités sanitaires dont le ministère d ela santé est absent

Au 31 décembre 2020, on comptait ainsi 821 produits rappelés, 5 884 établissements contrôlés et 170 anomalies (3 %).

Sur la période de septembre à décembre, 892 fiches alertes pour des produits alimentaires auront ainsi été gérées par la DGCCRF contre 280 sur la même période en 2019, soit une augmentation de 218 %.

Cette alerte de très grande ampleur aura fortement mobilisé la DGCCRF pendant la fin d’année 2020. La gestion de cette alerte se poursuit en 2021.

Sur la gestion de l’alerte sanitaire tant au niveau européen que national, pas d'évluation des risques, étonnant, non ? 

On trouvera aussi dans le bilan des situations déjà listées dans les enquêtes de la DGCCRF

  • Étiquetage et composition des produits de charcuterie, de nombreuses anomalies relevées
  • Ventes en vrac, loyauté et hygiène pas toujours au rendez-vous

Des classiques sans évolution pertinente pour les consommateurs ...

mardi 9 février 2021

Les données 2020 de la FDA montrent les cinq principales catégories de non-conformités dans les entreprises alimentaires

«
Les données de la FDA pour 2020 montrent les cinq principales catégories de non-conformités dans les entreprises alimentaires», source Food Safety News.

Les données d'observation des inspections de la FDA pour l'exercice financier 2020 (FDA’s Inspection Observation Data for the Fiscal Year (FY) 2020), illustrant la fréquence à laquelle des non-conformités particulières ont été constatées lors des inspections d'installations alimentaires entre octobre 2019 et septembre 2020, sont publiées.

La société Registrar Corp., basée à Hampton en Virginie, a procédé à cette ventilation des données de la Food and Drug Administration et a fourni une analyse des cinq principales catégories de non-conformités citées par les inspecteurs de la FDA au cours de l'exercice 2020:

1. Programmes de conformité des fournisseurs étrangers

En vertu de la Loi sur la modernisation de la sécurité des aliments (FSMA), la FDA exige que la plupart des importateurs de produits alimentaires développent et maintiennent des programmes de vérification des fournisseurs étrangers (FSVPs pour Foreign Supplier Verification Programs) pour leurs fournisseurs. L'exigence est conçue pour aider à garantir que les fournisseurs soient conformes à la FDA et produisent des aliments de façon sûre.

Lors des inspections FSVP, la FDA attend des importateurs qu'ils présentent des FSVPs complets qui garantissent de manière adéquate la sécurité des aliments des fournisseurs. Au cours de l'exercice 2020, la FDA a cité 514 établissements qui n’ont pas développé de FSVP. Alors que la plupart des inspections des installations alimentaires ont été interrompues pendant la majeure partie de 2020 en raison de la pandémie de COVID-19, la FDA a continué à mener des inspections FSVP à distance. Les citations liés au FSVP ont augmenté de 51% par rapport à 2019. C'est la troisième année consécutive que l'incapacité à développer un FSVP était la non-conformité d'inspection la plus citée.

2. Analyse des dangers

En 2020, la FDA a cité 104 cas où les installations n'ont pas fourni une analyse des dangers adéquate. L'agence exige de la plupart des installations alimentaires qu'elles identifient les dangers biologiques, chimiques ou physiques potentiels pouvant survenir dans l'installation et établissent des contrôles préventifs pour ces dangers. C'est une autre façon dont la FDA s'assure que les installations respectent les protocoles de sécurité des aliments.

Ces dangers peuvent varier. Par exemple, une installation peut déterminer qu'il est possible que des pathogènes survivent au traitement destiné à les éliminer. Alternativement, l'établissement peut identifier les zones où un nettoyage inadéquat de l'équipement peut entraîner un contamination croisée avec des allergènes.

3. Lutte contre les nuisibles

Lors des inspections des installations, les inspecteurs de la FDA recherchent des signes d'infestations potentielles par des nuisibles. La FDA a cité 98 installations qui n’ont pas réussi à prévenir l’entrée des nuisibles dans leur installation alimentaire ou pour avoir abusé des pesticides d'une manière qui pourrait causer une contamination alimentaire potentielle.

4. Contrôles de la fabrication

Les contrôles de la fabrication, de la transformation, de l'emballage et du stockage représentent 95 des citations d'installations alimentaires en 2020. Cette citation indique qu'une installation n'a pas mené d'opérations dans des conditions qui minimiseraient les risques de croissance potentielle des micro-organismes, de contamination croisée par des allergènes ou de contamination et d’altération des aliments. La FDA exige que les installations fournissent des environnements contrôlés lors de la manipulation des produits alimentaires afin d'éviter les risques potentiels pour la santé des consommateurs.

5. Personnel

La cinquième non-conformité la plus citée lors des inspections alimentaires au cours de l'exercice 2020 était liée à des problèmes de personnel. Celles-ci peuvent inclure des problèmes d’hygiène ou d’autres bonnes pratiques de fabrication liées à la manipulation des produits alimentaires par les employés. La FDA a publié 87 citations pour cette non-conformité.

Nettoyage-désinfection

Bien qu'aucune citation en matière de nettoyage-désinfection ne figure à elle seule dans le top cinq, les citations en matière de nettoyage-désinfection représentent une part importante des non-conformités de l'exercice 2020 lorsqu'elles sont combinées avec d'autres non-conformités. Par exemple:

  • La FDA a cité 81 fois des installations de transformation des produits de la mer pour ne pas avoir correctement surveillé leurs pratiques de nettoyage-désinfection. Celles-ci pourraient inclure, mais sans s'y limiter, une surveillance insuffisante de «la salubrité de l'eau qui entre en contact avec les aliments, l'état et la propreté des surfaces en contact avec les aliments» ou «l'entretien des installations de lavage des mains, de désinfection des mains et des toilettes».
  • La FDA a cité 80 installations pour des problèmes d'entretien et de nettoyage-désinfection de l'entreprise. Celles-ci sont le résultat de l'incapacité à maintenir une installation alimentaire propre et salubre, ce qui peut également constituer des menaces environnementales pour les produits alimentaires. La FDA a cité des installations pour ne pas avoir désinfecté leur équipement 58 fois.
  • La FDA a cité 45 fois des installations concernant le nettoyage-désinfection des surfaces en contact avec les aliments. Cela signifie généralement que les ustensiles et les surfaces utilisés dans la préparation des aliments n'ont pas été correctement nettoyés pour éviter la contamination du produit.

Se préparer pour l'exercice 2021

Alors que les non-conformités au FSVP ont connu une augmentation significative, des autres principales citations ont été émises moins de fois au cours de l'exercice 2020 que de l'exercice 2019. Cela est probablement dû au report temporaire de la plupart des inspections des établissements alimentaires en 2020 en raison du COVID 19.

Pour 2020, les enregistrements d'installations alimentaires de la FDA ont totalisé 241 567 dans le monde. Les inscriptions pour 2021 sont en baisse d'environ 25% à 182 147.

Les experts en sécurité des aliments de Registrar Corp. aident les entreprises à réussir les inspections des installations et à se conformer aux autres réglementations de la FDA.

mardi 5 janvier 2021

L'année 2020, année record des rappels de produits alimentaires, selon le site Oulah!

Je vous recommande l’article de Franck Valayer, fondateur du site Oulah!, 2020, une année record !
Et comme disent les sportifs, les records, c'est fait pour être battus!

A l’heure du bilan pour l’année 2020, le constat est sans appel : à année exceptionnelle, nombre de rappels de produits exceptionnel. Malgré une baisse générale observée chez les différentes catégories de produits, seule l’alimentation fait la course en tête et vient conforter sa place de leader et explose le nombre de rappels en France.

Quelques observations en ce qui concerne cet article très documenté,

Tous produits confondus, en 2020, «1 563 produits ont été rappelés selon le décompte de Oulah!, soit 56,3% d’augmentation par rapport à 2019.»

Comme à son habitude, les catégories les plus rappelées en France sont : Alimentation, 1 105 rappels Enfants, 122 rappels et Automobiles, 97 rappels.

Selon mon décompte, j’en étais à 997 rappels pour les produits alimentaires (vs 1 105), chiffre moins élevé qui a du sans doute ne pas assez prendre en compte en détail le rappel des produits alimentaires des produits contaminés par l'oxyde d'éthylène

Multipliez le nombre de produits par les numéros de lots et dates de durabilité minimale différentes et vous obtiendrez rapidement des milliers de références comme l’indique la liste de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Une liste qui, bien qu’imbuvable, reflète l’ampleur du désastre qui touche le consommateur.

Au 31 décembre 2020, la liste, un tableau insipide sur excel, indique 2762 rappels et déjà au 4 janvier 2021, nous en sommes à 2782. C’est un peu comme le Covid, on ne se demande quand cela finira !

Le seul point positif, si l’on veut, c’est que la France n’est pas la seule à être touchée et que c’est bien l’Europe toute entière qui doit faire face à cette contamination. Par contre la question du contrôle de la chaîne d’approvisionnement se pose à tous les niveaux, fabricants et autorités sanitaires. Comment une matière première contaminée peut traverser aussi facilement les frontières de l’Union Européenne sans que personne ne s’en aperçoive ?

Certes, «la France n’est pas la seule à être touchée», mais c’est le pays en Europe qui est le plus touché !

A la bonne question, « Comment une matière première contaminée peut traverser aussi facilement les frontières de l’Union Européenne sans que personne ne s’en aperçoive ? », pas de réponse de l’UE mais désormais un contrôle sera institué sur la recherche de pesticides selon le règlement d’exécution (UE) 2020/1540 de la Commission du 22 octobre 2020 modifiant le règlement d’exécution (UE) 2019/1793 en ce qui concerne les graines de sésame originaires de l’Inde.

Pas d’évaluation des risques au niveau européen excepté aux Pays Bas, dont on nous dit que le problème devait exister depuis un certain temps, et en dans une moindre mesure en Belgique, pays qui a lancé l'alerte le 9 septembre 2020.

Et que dire de ces nombreux produits dits Bio, touchés eux-aussi par ce pesticide ? C’est la douche froide pour les consommateurs. De nombreux commentaires sur les réseaux sociaux font part de la déception de celles et ceux qui sont adeptes du Bio et qui se sentent trahis.

Au final les industriels du Bio ne sont pas plus vigilants que les autres et c’est bien ça le drame dans nos assiettes !

Comme dirait Le Canard Enchaîné, Pan sur le bec pour les produits bio, lire à ce sujet, Il paraît qu'il y a des produits bio rappelés pour cause de présence de pesticides, Ouh là là …, ce qui montre bien que les produits bio, c’est du vrai marketing et de fausses promesses, expression tirée du titre du livre de Gil Rivière-Wekstein.

Au podium des causes de rappels, sans surprise, la présence d’oxyde d’éthylène représente la cause de 69,05% des rappels, suivi de Listeria monocytogenes avec 7,51% et Salmonella avec 4,62%. Viennent ensuite, les allergènes et norovirus. 

Les corps étrangers n’ont pas fait l’objet d’un classement, c’est dommage, car ils doivent représenter une part importante des rappels.

Merci qui, merci Oulah! et Franck Valayer.

vendredi 1 janvier 2021

France: Revue rapide de quelques événements qui ont marqué la sécurité des aliments en 2020

Quelques événements qui ont marqué la sécurité des aliments en 2020 en France et qui risqueraient fort de se reproduire en 2021 ...

La pandémie liée au COVID-19, qui a tant changé nos vies, a eu indéniablement des effets sur la sécurité des aliments qu'il est pour l'instant
 difficile de mesurer concrètement ...

Pour en revenir à la sécurité des aliments en 2020, il y aurait beaucoup à dire sur ces affaires de contamination qui ont eu lieu, dont certaines auraient pu être évitées, mais comme souvent, une fois la contamination présente, on décide alors de mettre en place des plans de surveillance et de contrôles …

Rappelons que les chiffres du nombre cas proposés ci-dessous ne représente qu'une sous-estimation du nombre réel de cas.

Décembre 2020

Rappel de 2 762 références (données brutes des produits et des lots au 31 décembre 2020 selon la DGCCRF) de produits alimentaires conventionnels et bio à cause de la présence d'un pesticide dans des graines de sésame d'Inde, suite à une alerte du au RASFF de l'UE du 9 septembre 2020. Tous les articles du blog sur le sujet sont ici

De plus, il semble que cette pratique liée à l'utilisation d'oxyde d'éthylène était présente depuis plusieurs années, selon une évaluation des risques réalisée aux Pays-Bas ...

La France est de très loin le pays le plus touché en Europe. Voir aussi mon article sur les Rappels produits alimentaires en décembre 2020. L'année 2020, quel feu d'artifice, quelle apothéose finale, c'est historique, du jamais vu en France !

Novembre 2020

Il s'agissait d'un rappel de saucisse sèche droite et de saucisse sèche courbe, de Rosette de Lyon et de Rosette pré tranchée.


Cerise sur le gâteau, nouveau rappel de saucisse sèche droite le 30 décembre 2020, non pas à cause de Salmonella, mais pour cause de présence de Listeria monocytogenes, "présence supérieure à la norme", selon communiqué de rappel diffusé. Source AuchanFranprixCasino.

Le communiqué ose même écrire, Afin d’éviter tout prise de risque, nous préférons retirer l’ensemble des lots de la commercialisation. Il faudrait rappeler à cette entreprise que le rappel est une obligation et non pas un bon vouloir !

Octobre 2020


Même commentaire que pour l'épidémie d'août 2020, ce qui fait un total de 51 cas pour des épidémies qui peuvent être évitées ..

Septembre et octobre 2020

Août 2020


Cette épidémie (août 2019) est la quatrième épidémie régionale de salmonelloses attribuable à la consommation de viande chevaline. Les autres épidémies, détectées et investiguées en 2003, 2006 et 2010 étaient dues à d’autres sérotypes (Salmonella Newport, Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium).

Juin 2020


Selon un article paru dans La Dépêche Vétérinaire le 4 juin 2020,
Des fromages au lait cru de chèvre seraient à l'origine d'un foyer de cas d'encéphalite à tiques chez des habitants dans l'Ain, selon l'Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes et la préfecture du département. C'est la première fois qu'un foyer d'encéphalite à tiques d'origine alimentaire est décrit en France. La transmission de cette maladie par des produits laitiers non pasteurisés semble augmenter ces dernières années en Europe.
L'annonce, le 28 mai, d'un foyer de cas d'encéphalite à tiques (EAT) confirmé (10 cas dont un décès qui ne semble pas être directement lié à cette virose) ou probable chez 26 habitants dans l'Ain, par l'Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes et la préfecture de l'Ain, a surtout surpris par le caractère exceptionnel de l'origine de l'infection : des fromages au lait cru de chèvre d'une exploitation agricole du bassin d'Oyonnax (ces produits auraient été consommés par au moins 50% des personnes malades).

Février 2020

Le blog a publié deux article au sujet de cette épidémie,

Janvier 2020

Un classique que ces toxi-infection alimentaires collectives à norovirus qui sont présentes chaque année. En 2019, j'avais commenté dans un article, A propos de la gestion du risque norovirus en lien avec la consommation de coquillages, je rapportais la publication d'une note de service de la DGAL (DGAL/SDSSA/2018-952 du 24/12/2018) nous informe sur la « Gestion du risque norovirus en lien avec la consommation de coquillages. »

Oui mais voilà après cette TIAC de janvier 2020, la note de service n'a pas servi à grand chose puisqu'une nouvelle note vient d'être publiée le 17 décembre 2020 faisant état de la Gestion du risque norovirus en lien avec la consommation de coquillages (mise à jour de l'instruction DGAL/SDSSA/2019-855 du 25/12/2019).
Cette instruction technique détaille les actions à conduire en cas de suspicion de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) impliquant la consommation de coquillages contaminés par des norovirus.

Pourquoi croirait-on plus cette note de service que la précédente, nous en sommes donc là et espérons qu'avec l'arrivée de l'année 2021, tout se passera bien …, croisons les doigts

Conclusion

Le fond de l'affaire de la sécurité des aliments en France est lié aux inspections et aux contrôles en sécurité sanitaire des aliments en France. C'est le coeur du sujet ...

Voici par ailleurs les chiffres de 2012 à 2019, c'est à méditer sur ce qu'il faudrait faire, mais hélas les résultats de 2020 seront impactés très certainement par la crise liée au Covid.
  • 2012 : 86 239
  • 2013 : 82 729
  • 2014 : 78 000
  • 2015 : 76 000
  • 2016 : 55 000
  • 2017 : 54 000
  • 2018 : 57 500
  • 2019 : 58 200

Pour dire les choses franchement, je pense que le ministre de l'agriculture de 2012 à 2017 devrait rendre des comptes pour non-assistance à consommateur en danger, avec un tel bilan ... 

Et dire de la Belgique, pays bien plus petit que nous et nettement moins peuplé, fait presque autant d’inspections, 57 200 en 2019, que nous, c'est dire ...

La sécurité des aliments en France n'est pas à la hauteur des enjeux. Et puisque la sécurité des aliments est l'un des axes stratégiques de l'Anses, gageons qu'elle ne restera pas sans réaction ...

Bonne année, plus que jamais une bonne santé pour vous et vos proches et souhaitons que nous serons tous vaccinés en 2021 !

Les 10 articles les plus lus par les lecteurs du blog en 2020

Voici les 10 articles les plus lus par les lecteurs du blog en 2020.

Le premier article sur la congélation du steak tartare est en tête pour la deuxième année consécutive.

Les soucis pour ne pas dire plus des graines de sésame contaminées par pesticide interdit dans l'UE ont été aussi plébiscités par les lecteurs avec 3 articles dans le top 10 à égalité avec le COVID-19 et ses conséquences.

Un article sur les errements d'une certaine forme de conception de l'écologie, un article sur une tendance alimentaire avec le recours à l'azote liquide dans des cocktails et autres aliments et une curiosité qui a rassemblé pas mal de lecteurs, quand Carrefour se prend pour un évaluateur des risques, en 5e position.

Pour les trois derniers articles, cela s'est joué à quelques lecteurs ...

  1. La congélation du steak tartare peut réduire les infections à Toxoplasma, selon une étude

  2. Sécurité sanitaire des graines de sésame et les consommateurs. Mis à part des produits rappelés, à quand une évaluation des risques ?

  3. Rappels dans plusieurs pays en raison de la présence d'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame

  4. Suite au rappel de riz basmati pour cause de présence d'aflatoxine B1, Carrefour se prend pour un évaluateur du risque

  5. Distance sociale ou distance physique, c'est quoi ? 1 m, 1,5 m ou 2 m ...

  6. « Mr le Président, je ne vous autorise plus à vous occuper de moi » par Jean-Paul Pelras

  7. Rappels dans plusieurs pays européens dont la France de graines de sésame contaminées par des résidus de produits phytopharmaceutiques

  8. Préférez-vous l'écologie de la raison versus l'écologie de l'injonction ?

  9. Pourquoi il faut craindre les cocktails à l'azote liquide?

  10. Chloroquine et coronavirus, parce que nous avons le droit d’être intelligents

Merci à vous lecteurs de prendre la peine de lire les articles du blog ...

Bonne année, plus que jamais une bonne santé pour vous et vos proches, et souhaitons que nous serons tous vaccinés en 2021 !

NB : Le 1er janvier 2021, le 10e article le plus lu a été supplanté par cet autre article, mais c'était trop tard: Il paraît qu'il y a des produits bio rappelés pour cause de présence de pesticides, Ouh là là …