lundi 19 juillet 2021

Rapport 2020 sur la surveillance des zoonoses en Suisse : recul du nombre de cas déclarés

«Rapport 2020 sur la surveillance des zoonoses : recul du nombre de cas déclarés», source OSAV de Suisse.

Les zoonoses sont des maladies qui peuvent se transmettre de l’animal à l’homme et inversement. On a observé en 2020 une baisse du nombre de cas déclarés chez l’être humain par rapport aux années précédentes, les zoonoses les plus courantes restant la campylobactériose et la salmonellose. Le rapport sur la surveillance des zoonoses et des foyers de toxi-infection alimentaire présente une synthèse des principales zoonoses. Les agents pathogènes zoonotiques peuvent se transmettre à l’être humain par contact direct avec des animaux infectés ou par la consommation de denrées alimentaires d’origine animale contaminées. C’est pourquoi une surveillance des zoonoses s’impose chez l’animal et chez l’homme comme dans les denrées alimentaires. Elle présuppose une collaboration interdisciplinaire entre les médecines vétérinaire et humaine, comme le prévoit l’approche One Health. Il s’agit du seul moyen de relever des défis sanitaires complexes tels que ceux posés par les zoonoses.

Recul du nombre de cas de zoonoses en 2020

La pandémie de COVID-19 en 2020 a également eu une influence sur les cas déclarés de zoonoses : en comparaison avec les années précédentes, le nombre de cas de campylobactériose et de salmonellose chez l’être humain, en particulier, a connu une baisse, probablement pour plusieurs raisons. Il se peut que moins de cas aient été clarifiés ou déclarés, les ressources disponibles ayant été consacrées à la lutte contre le coronavirus. Les mesures d’hygiène et les restrictions de voyage peuvent également expliquer cette tendance. Il faudra attendre la fin de la pandémie pour évaluer plus précisément la situation.

Zoonoses et prévention : quelques exemples

En 2020, la campylobactériose reste la zoonose la plus souvent enregistrée chez l’homme. Dans la plupart des cas, l’être humain s’infecte en consommant des denrées alimentaires contaminées, la viande de volaille étant la première source d’infection. La deuxième zoonose la plus fréquente en Suisse est la salmonellose, qui atteint elle aussi l’être humain via des denrées alimentaires contaminées d’origine tant animale (œufs, lait non pasteurisé et viande, notamment) que végétale (comme la salade et les légumes). Les salmonelles peuvent aussi se transmettre par contact direct avec des animaux ou des êtres humains infectés.

Quelque 6000 cas de campylobactériose et 1300 cas de salmonellose ont été déclarés en 2020. On estime cependant que le nombre réel de cas est plus élevé. Quoi qu’il en soit, une bonne hygiène en cuisine réduit considérablement le risque d’infection pour les deux maladies (voir savourerensecurite.ch).

On lira le Rapport concernant la surveillance des zoonoses et des foyers de toxi-infection alimentaire. Données 2020, 43 pages.

Au sujet de ce que nos amis suisse appellent les maladies affectant plusieurs personnes en lien avec la consommation de denrées alimentaires, ce que nous appellons chez les toxi-infections alimentaires collectives (TIACs).

Ils ont bien de la chance nos amis suisses car,

En Suisse, les intoxications collectives d’origine alimentaire ne sont pas fréquentes: en 2020, seuls 13 foyers ont été rapportés suite à la consommation de denrées alimentaires. Ce chiffre est moins élevé que celui de l’année précédente (23). Vous trouvrez les données en France pour 2019, ici.

NB: On rappellera que chez nous il n’existe pas de rapport annuel sur les zoonoses, je suppose faute de moyens humains. Par ailleurs les données sur les TIACs en France sont publiées assez tardivement, ainsi les données 2019 ont été publiées le 18 mars 2021. Pour les données de 2020, il faudra donc attendre ...

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