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lundi 24 juillet 2023

Lesont doublé en quatre ans, selon l'Anses

Bien entendu, ce qu’il a d’important dans l’actualité de l’Anses, c’est le rapport d’activité 2022, que je vous laisserais lire à tête reposé …

Cela étant, ce qui a retenu mon attention de la part de l’Anses, c’est cette information du 28 juillet 2021, «Désinfectants pour piscines et spas : respecter les précautions d’emploi».

Pour profiter en toute sécurité des piscines et spas, il est important de maintenir la bonne qualité de l’eau avec des produits de désinfection. Toutefois, ces produits quelle que soit leur forme, comprimés, galets, pastilles, poudre, liquide, contiennent le plus souvent du chlore et leur utilisation sans précautions n’est pas dénuée de risques. Tous nos conseils pour éviter tout accident. 

Toutes les recommandations en un coup d’œil

A noter cependant que l’information, «Les intoxications causées par les désinfectants pour piscine ont doublé en quatre ans» ne se trouve que sur le tweet de l’Anses du 24 juillet 2023, il faut donc suivre …

La France compte plus de 2,95 millions de piscines privées à fin 2020. Le parc est composé à part quasi égale de piscines enterrées (1,47 million de bassins) et de piscines hors sol (1,48 million).

mercredi 19 juillet 2023

Punaises de lit : Il paraît que ça coûte un pognon de dingue, selon l'Anses

Le gouvernement a instauré un bonus réparation textile, pourquoi pas désormais une prime pour le traitement des puces de lit ?
Voici que s'agissant des «Punaises de lit : des conséquences sur le budget et la qualité de vie des Français», source Anses du 19 juillet 2023.

Entre 2017 et 2022, plus d’un foyer français sur dix a été infesté par des punaises de lit. Contrairement à une idée reçue, leur présence ne traduit pas un manque de propreté : tout le monde peut être victime d’une infestation à son domicile. Par ailleurs, cette nuisance s’avère coûteuse pour les ménages français de métropole si l’on prend en compte la lutte et les impacts psychologiques. L’Agence recommande d’aider financièrement certains ménages dans la prise en charge des coûts associés à l’éradication des punaises de lit. Elle recommande également aux professionnels et aux particuliers de privilégier des méthodes de lutte alternatives aux insecticides chimiques.

Des infestations en augmentation

Les punaises de lit sont de petits insectes qui se cachent le plus souvent dans les matelas et les sommiers. Elles se nourrissent de sang et piquent pendant la nuit. Elles sont transportées dans les vêtements et les bagages, lors de voyages ou de l’achat de literie, de meubles ou de vêtements de seconde main. 

La recrudescence des infestations par les punaises de lit constatée ces dernières années s’explique notamment par l’essor des voyages et une résistance croissante des punaises aux insecticides.

Tous les milieux socio-économiques sont concernés

L’enquête réalisée par Ipsos pour l’Anses révèle que 11% des foyers français ont été infestés par des punaises de lit entre 2017 et 2022. Elle montre également qu’il n’y a pas de lien entre le niveau de revenu d’un foyer et le fait d’être victime d’une infestation.

Un coût économique et sanitaire pour les foyers français qui excède 300 millions d’euros par an

L’Agence a également calculé le coût de la lutte à l’échelle nationale pour les seuls ménages français. Il a atteint 1,4 milliard d’euros pour la période 2017-2022, soit 230 millions d’euros par an en moyenne.

A ce coût s’ajoute le coût des conséquences sanitaires des infestations par les punaises de lit. En effet, si les punaises ne transmettent pas de maladie, leur présence peut avoir des effets psychologiques et impacter le bien-être des personnes victimes d’infestation à leur domicile.

En 2019, le coût sanitaire a représenté 83 millions d’euros pour les Français, dont 79 millions d’euros associés à une baisse de la qualité de vie, aux troubles du sommeil et aux impacts sur la santé mentale, 1 million d’euros lié aux arrêts de travail et 3 millions d’euros environ au titre des soins physiques.

Privilégier les méthodes de lutte non chimiques

Que la lutte soit réalisée par des particuliers ou des professionnels, l’Agence recommande de privilégier les méthodes non chimiques, comme le traitement par la chaleur sèche ou la congélation. Si les deux sont considérés comme efficaces, le traitement par la chaleur peut être utilisé pour traiter une pièce dans son ensemble, alors que la congélation est plus adaptée à des vêtements ou de petits objets infestés.

Commentaire

Cela m'étonne tous les jours, le champ d’action de l’Anses devient sans limite ...

Complément

On lira «Subventionnement du rapiéçage de vêtements: l’apothéose de l’État nounou» par Erwan Le Noan dans Le Figaro.  

dimanche 9 juillet 2023

Les agents pathogènes transmis par les tiques et les encéphalites à tiques en France

L’Anses avait indiqué le 15 juin 2023, «Mieux connaître et combattre les agents pathogènes transmis par les tiques».

Il existe près de 1 000 espèces de tiques dans le monde, seules quelques-unes sont vectrices d’agents pathogènes. Celles-ci représentent néanmoins les vecteurs qui transmettent la plus grande variété d’agents pathogènes (bactéries, virus et parasites) au monde. Elles sont responsables de maladies infectieuses pour les humains et les animaux et sont le principal vecteur d’agents pathogènes pour les animaux en Europe.

Quelles maladies sont liées aux tiques ?

Les maladies liées aux tiques peuvent être d’origine :
- bactérienne : maladie de Lyme, rickettsiose, tularémie, bartonellose, etc. ;
- virale : encéphalites à tiques, fièvres hémorragiques telle que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, louping-ill du mouton, etc. ;
- parasitaire : piroplasmose canine, babesiose bovine, anaplasmose, etc.

En France, la principale maladie humaine liée aux tiques est la maladie de Lyme qui est transmise par Ixodes ricinus. L’Anses étudie à la fois les tiques et les agents pathogènes qu’elles transmettent, afin de les identifier, de les caractériser et de lutter contre leurs effets nocifs.

Voici que Santé publique France rapporte le 7 juillet 2023 à propos de l’«Encéphalite à tiques en France : premier bilan des cas recensés par la déclaration obligatoire entre 2021 et 2023».

Santé publique France publie le bilan des deux premières années de surveillance par la déclaration obligatoire des cas d’encéphalite à tiques (TBE) sur la période mai 2021 à mai 2023.

Chiffres clés des encéphalites à tiques en France hexagonale sur la période 2021-2023

- 71 cas ont été notifiés entre mai 2021 et mai 2023, (30 en 2021, 36 en 2022 et 5 en 2023).
- 86% des cas était des cas d’infection «autochtone» (61 cas) et 14% (10 cas) avaient été infectés dans un pays «à risque», à l’occasion d’un voyage ou parce qu’il s’agissait de leur lieu habituel de résidence.
Sur les 71 cas notifiés :
- 4 cas étaient des enfants de moins de 16 ans et 15 étaient âgés de plus de 65 ans ;
- 94% des cas ont été hospitalisés ;
- aucun décès survenu au moment de la déclaration.
- 15% des cas exerçaient des professions les exposant particulièrement à des piqures de tiques : éleveur ou famille d’un éleveur ou ouvrier d’élevage de chevaux ou ruminants (n=7), agent de l’Office National des Forêts (ONF) (n=1), horticulteur (n=1), forestier (n=1), étudiant en lycée agricole (n=1).
- La Haute-Savoie est le département ayant rapporté le plus de cas au cours de ces deux années, alors que la reconnaissance du virus y est beaucoup plus récente qu’en Alsace.
- La région Auvergne-Rhône Alpes est dorénavant une zone importante de circulation du virus, avec des massifs particulièrement à risque, tels que le Forez. La zone de circulation du virus atteinte au sud l’Ardèche, département qui devrait faire l’objet d’une vigilance particulière.

Comment se protéger des piqûres de tiques ? 

Petites par leur taille, les tiques sont difficiles à repérer. Lorsque l’on se promène en forêt, dans des prés ou lorsque l’on jardine, quelques conseils à suivre permettent de se protéger des piqûres :
- se couvrir, en portant des vêtements longs qui recouvrent les bras et les jambes, un chapeau et rentrer le bas du pantalon dans les chaussettes ;
- rester sur les chemins et éviter les broussailles, les fougères et hautes herbes ;
- utiliser des répulsifs cutanés.
En rentrant chez soi après une balade en forêt ou après avoir jardiné, il est conseillé de :
- s’examiner et vérifier soigneusement l’ensemble de son corps ;
- en cas de piqûre, retirer le plus rapidement possible la ou les tiques avec un tire-tique ou à défaut une pince fine.

La vaccination contre l’encéphalite à tiques

La vaccination contre l’encéphalite à tiques est recommandée chez les voyageurs adultes et enfants exposés en pays très endémique.

mardi 4 juillet 2023

Barbecue et sécurité des aliments par la Food Standards Agency

L’
Anses nous livre sa traditionnelle information du 4 janvier 2020 sur la «Cuisson au barbecue : comment prévenir les risques pour la santé ?», pas même une petite mise à jour depuis quatre ans, étonnant, non ?

Vous la lirez à tranquillement, mais ce qui m’a intéressé, c’est la nouvelle version de «BBQ food safety» ou Barbecue et sécurité des aliments par la Food Standards Agency. Place donc à la nouveauté et jugez plutôt ...

Dans le document britannique, les micro-organismes dangereux sont cités explicitement.

Préparation de votre barbecue

Avant d'allumer le gril, démarrez votre barbecue en toute sécurité en préparant vos aliments de manière hygiénique. Vous voudrez peut-être aussi inspecter et nettoyer votre barbecue.

Lavez-vous les mains et nettoyez vos ustensiles et vos surfaces

Un nettoyage efficace enlève les bactéries sur les mains, l'équipement et les surfaces. Cela aide à empêcher les bactéries dangereuses de se propager sur les aliments.
Aider à minimiser le risque de propagation des germes en :
- se lavant soigneusement les mains avec du savon et de l'eau chaude avant et après avoir cuisiné et mangé ; ceci est particulièrement important si vous avez manipulé de la viande crue ou un allume-feu.
- conserver les aliments couverts et réfrigérés jusqu'à ce que vous soyez prêt à les cuire sur le barbecue
- garder propres les ustensiles et les plats de service lors de la préparation des aliments ; assurez-vous de ne pas mélanger les ustensiles utilisés pour préparer les plats crus et les aliments prêts à consommer. Par exemple, utiliser différentes planches à découper pour la viande crue et les légumes ou les fruits, ou laver la même planche entre différentes utilisations.
- ne lavez jamais le poulet cru ou toute autre viande ; laver la viande crue risque d'éclabousser des germes sur vos mains, vos ustensiles et vos plans de travail.

Nettoyer la grille

Si votre barbecue est resté dans le jardin pendant un certain temps, inspectez-le et nettoyez-le. Même si vous avez récemment utilisé votre équipement, il est recommandé de nettoyer et de sécher la grille au préalable.

Cuire et éviter la contamination croisée lors d'un barbecue

Le risque de viande insuffisamment cuite et de contamination croisée (ou de transfert de contamination) peut augmenter lors d'un barbecue.

Décongélation de la viande

La viande congelée a tendance à ne pas bien cuire sur un barbecue. Planifiez à l'avance et décongelez les aliments pendant la nuit au réfrigérateur, en vous assurant que les jus ne coulent pas sur d'autres aliments. Utilisez un plat avec un rebord et placez-le dans le bas du réfrigérateur.
Si cela n'est pas possible ou s'il n'a pas complètement décongelé à temps, utilisez un micro-ondes sur le réglage de décongélation juste avant la cuisson. Une fois les aliments décongelés, faites-les cuire et consommez-les dans les 24 heures.

Vérifier les dates limites de consommation

La date limite de consommation figure sur les emballages alimentaires pour une raison. Manger des aliments dont la DLC est dépassée peut vous rendre malade. Les DDM (parfois indiquées comme BBE ou best before end) concernent la qualité. Les aliments pourront être consommés en toute sécurité après la date de péremption, mais peuvent ne pas être à leur meilleur niveau de qualité.

Éviter la contamination croisée

La contamination croisée (ou transfert de contamination) est plus susceptible de se produire lorsque des aliments crus touchent ou coulent sur des aliments prêts à consommer, des ustensiles ou des surfaces.
Prévenir la contamination croisée en :
- en entreposant la viande crue séparément des aliments prêts à consommer.
- en utilisant différents ustensiles, assiettes et planches à découper pour les aliments crus et cuits
se laver les mains après avoir touché de la viande crue et avant de manipuler des aliments prêts à manger.
Les marinades sont un moyen populaire d'aromatiser les aliments lors d'un barbecue. Ne réutilisez pas une sauce ou une marinade, qui a déjà été mise sur de la viande crue, avec des aliments cuits ou prêts à consommer. Veillez à ne pas faire couler le jus de viande et du poisson des aliments crus sur les aliments prêts à consommer.

Cuisson au charbon de bois

Si vous utilisez du charbon de bois (plutôt qu'un barbecue au gaz), assurez-vous que les charbons soient suffisamment chauds avant de commencer à cuire. Ils doivent être rouge vif avec une surface grise et poudreuse.

Cuire d'abord la viande au four

Envisagez d'abord de faire cuire le poulet et le porc au four, puis de leur donner une finition finale sur votre barbecue. Vos amis et votre famille expérimenteront toujours ce goût de barbecue grillé, et vous saurez que vous avez cuit la viande bien à cœur. Si vous attendez beaucoup de monde, cela peut également accélérer le temps de service.
Faire d'abord cuire de la viande au four peut également vous aider à éviter d'autres problèmes, comme le fait que les charbons du barbecue ne soient pas assez chauds ou qu'il y ait trop d’aliments sur la grille du barbecue.

Cuire correctement la viande de barbecue

Il est important de cuire les aliments à la bonne température et pendant la bonne durée. Cela tue toutes les bactéries dangereuses qui peuvent être présentes. Différents types de viande auront des exigences différentes de cuisson :
- la viande rouge telle que les steaks peut être servie rosée, saignante ou saignante et pourra être consommée en toute sécurité tant que la surface a été correctement saisie
- les autres viandes, comme le poulet et le porc, ainsi que les produits de viande hachée tels que les hamburgers, les brochettes et les saucisses, ne doivent pas être servis roses ou saignants car des bactéries peuvent se trouver dans la viande.
Retournez régulièrement votre viande sur le gril et déplacez-la pour vous assurer qu'elle est cuite uniformément sur tous les côtés. Essayez de garder la viande crue à l'écart de la viande cuite sur la grille du barbecue- et envisagez de dédier une section du barbecue à la viande cuite.
Rappelez-vous que carbonisé à l'extérieur ne signifie pas toujours cuit à l'intérieur.
Avant de servir du poulet, du porc, des saucisses et des burgers que vous avez cuits au barbecue, vérifiez toujours que :
- la viande est cuiye uniformément
- il n'y a pas de viande rosée visible lorsque vous coupez dans la partie la plus épaisse
- les jus de viande doivent être clairs.

Évitez les burgers rosés et les saucisses pas assez cuites

À la maison, vous devez servir des hamburgers bien cuits. Cela signifie ne pas servir de burgers saignants ou rosés. En effet, cela signifie ne pas servir de hamburgers saignats ou rosés. En effet, lorsque la viande est hachée pour produire des hamburgers, toutes les bactéries dangereuses de la surface de la viande crue se propagent dans tout le hamburger.
À moins que le hamburger ne soit bien cuit, ces bactéries peuvent rester vivantes à l'intérieur. Ceci s'applique également à tous les aliments à base de viande hachée, tels que les saucisses et les brochettes. La qualité de la viande que vous achetez n'affecte pas le risque potentiel de bactéries dangereuses.
Des hamburgers saignants peuvent être servis par certains restaurants en raison des contrôles supplémentaires qu'ils sont en mesure de mettre en place. Ceux-ci sont difficiles à reproduire à la maison.
Commentaire
Le film ci-dessus est excellent, dommage qu'il ne souligne pas le rôle déterminant du thermomètre alimentaire ...

mercredi 28 juin 2023

Les STEC vus par l'Anses

«Infections alimentaires à E. coli : comment protéger davantage de consommateurs ?», source communiqué de l’Anses du 27 juin 2023.

Les bactéries Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) sont responsables d’infections d’origine alimentaire parfois sévères, principalement chez les jeunes enfants, les personnes âgées ou immunodéprimées. Dans une nouvelle expertise (63 pages), l’Anses classe les souches de la bactérie responsables des formes graves d’infection. Elle émet des recommandations pour améliorer la surveillance des risques de contamination dans les produits en amont de leur mise sur le marché. L’Agence rappelle à cette occasion l’importance de continuer à respecter les mesures d’hygiène et les recommandations de cuisson et d’éviction de certains aliments par des populations sensibles.

Les EHEC sont responsables d’infections alimentaires

Si la plupart des souches d’E. coli sont sans danger pour la santé, certaines souches comme les E. coli entérohémorragiques ou EHEC sont pathogènes car elles produisent une toxine, nommée shigatoxine. Elles sont aussi dénommées STEC (Shigatoxin-producing E. coli).

Les EHEC sont responsables de troubles variés, allant d’une diarrhée bénigne à des formes plus graves, comme des diarrhées hémorragiques et des atteintes rénales sévères appelées syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les infections touchent principalement les jeunes enfants, surtout de moins de 5 ans, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. Chaque année, environ 140 cas de SHU infantiles sont recensés.

Les EHEC se transmettent principalement par l’alimentation. En France, les aliments les plus souvent mis en cause lors d’épidémies d’infections à EHEC sont les steaks hachés, consommés crus ou insuffisamment cuits, et les fromages au lait cru. Les farines pouvant également être contaminées, la consommation de pâte à pizza crue ou insuffisamment cuite a été à l’origine d’une épidémie en 2022. 

L’Anses propose une nouvelle classification des souches en quatre groupes en fonction de leur potentiel de virulence, c’est-à-dire en fonction de leur capacité à induire des formes cliniques graves (syndrome hémolytique et urémique - SHU, diarrhée sanglante). La classification ainsi proposée intègre les nouvelles connaissances sur les déterminants de la virulence des STEC, ainsi que les données sur les caractéristiques des souches à l’origine des cas d’infections en France (2017-2021). Cette classification, cohérente avec les résultats des travaux internationaux, met en exergue la virulence accrue des souches STEC possédant les sous-types stx2a et/ou stx2d. A la différence de la précédente basée sur les données de SHU infantiles, la nouvelle classification de l’Anses prend également en compte les cas de SHU chez l’adulte. L’Agence va d’ailleurs intégrer ces résultats pour actualiser sa fiche de danger microbiologique relative aux STEC, dont la dernière édition date de 2019.

L’Anses constate que les sources de contamination ne sont que rarement identifiées lors d’investigations épidémiologiques des cas d’infection. Or, les épidémies récentes en France et à l’étranger pointent vers de nouvelles sources (p.ex. Farines). … l’Anses recommande de conduire des études d’attribution des sources afin d’identifier et de quantifier la contribution relative des réservoirs animaux, de l’environnement et des aliments au fardeau sanitaire.

La liste de recommandations de l’Anses ne me paraît pas assez complète, voici celle provenant de Santé publique France, pour qui «Une prévention du SHU basée sur l’hygiène et l’éviction de certains aliments à risque».

Quelques conseils simples pour limiter les risques de transmission :

En cuisine :

- Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
- les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur pour atteindre 70°C (et non pas rosées ou saignantes) ;
- le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans (préférez les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé) ;
- les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
- les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant ;
- les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés avant consommation ;
- les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact au préalable avec des aliments crus tels que la viande ou les fromages), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés pour éviter un risque de contamination croisée.

Lors des activités et loisirs : 
- Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, rivière, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, rivière, étang, etc.).
- Il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains (eau et savon) doit être systématique avant que l’enfant ne porte ses doigts à sa bouche.

Commentaire

J’ajouterais que les graines crues et germes de graines crues ne doivent être consommées par les personnes à risques dont les enfants.

Pour la cuisson, comment atteint 70°C à cœur sans thermomètre alimentaire, la question n’est toujours pas résolue …

Concernant le nombre de cas de SHU pédiatriques, l’Anses coupe la poire en deux en signalant 140 cas (curieux), car Santé publique France évoque de 100 à 160 cas de SHU pédiatrique par an. L’année 2022, hélas, mettra tout le monde d’accord, avec, me semble-t-il, une nette hausse.

A noter aussi que l’Anses souhaite intégrer tous les SHU, pédiatriques et adultes, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Enfin, rappelons qu’un article paru dans NEJM en 2017 rapportait que «la farine a été le vecteur présumé d'éclosion d'infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) depuis 2009, lorsqu'une éclosion de maladies d'origine alimentaire dans plusieurs États des États-Unis a été liée à la pâte à cookies préemballée.» On savait donc depuis 2009 ...

Les références de cette éclosion est dans l’article suivant :

Il me semble aussi qu’il était enfin temps d'aller sur le terrain, l’Anses et l’Actia engagent un partenariat (ouf !).


Last but not the least, le titre du communiqué, comment protéger davantage de consommateurs, ne me semble pas le reflet de cet expertise.

mardi 27 juin 2023

France : Quand le glyphosate rend la justice absurde

Complément
Glyphosate : l’Efsa doit rendre ses conclusions le 4 juillet. La Plateforme Glyphosate France se dit confiante sur les résultats de l’évaluation par l’Efsa du dossier de renouvellement de l’autorisation du glyphosate. Une phase plus politique démarrera ensuite.
Mais aussi une phase judiciaire ...

samedi 24 juin 2023

L'actualité de Brucella en France

«Brucellose en France : 40 nouveaux cas déclarés en 2022 », source Santé publique France.

Santé publique France publie le bilan épidémiologique des cas de brucellose signalés sur l’année 2022 en France. Le nombre de cas de brucellose est revenu au niveau de 2019, en lien avec la reprise des voyages vers les pays considérés comme endémiques.

En France, cette maladie est désormais rare et a considérablement diminué depuis les années 1960, en lien avec l’amélioration de la situation de la maladie chez les ruminants. Actuellement, environ 80% des cas diagnostiqués sur le territoire français sont le résultat d'une infection contractée lors d'un voyage dans un pays où la maladie animale n’est pas maîtrisée. Ces infections surviennent principalement chez des personnes ayant consommé des produits laitiers contaminés ou ayant été en contact direct avec un animal infecté. Des règles d’hygiène et de sécurité permettent de prévenir la maladie.

Chiffres clés de la brucellose en France en 2022

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2022, 40 nouveaux cas de brucellose ont été déclarés en 2022 dans 12 régions françaises dont 10 (25%) en Ile-de-France et 8 (20%) en Auvergne-Rhône-Alpes. 

Trente-quatre souches appartenaient à l’espèce Brucella melitensis, une à l’espèce B. abortus et une n’avait pas été caractérisée. Trente-huit (95%) cas sur 40 étaient liés à des infections « importées » : voyage en Algérie (n=24), Turquie (n=4), Tunisie et Djibouti (n=2 chacun), et Arménie, Chine et Liban (n=1 chacun).

En 2022, troisième année depuis le début de la pandémie de COVID-19, le nombre de cas de brucellose a retrouvé le niveau de 2019 (n=42), en lien avec la reprise des voyages vers des pays considérés comme endémiques.

Selon l’Anses, «De nouvelles connaissances sur des bactéries Brucella émergentes».

De nombreuses découvertes ont été faites ces dernières années sur les bactéries du genre Brucella : de nouvelles espèces ont été découvertes, tandis que d’autres, déjà connues, ont été détectées chez des animaux que l’on ne savait pas porteurs de ces bactéries, ou encore apparaissent en Europe de l’Ouest, comme Brucella canis. Ces bactéries pourraient-elles se transmettre à l’être humain ? Quelles espèces animales sont concernées ? Comment distinguer ces bactéries les unes des autres ?

Depuis une quinzaine d’années, de nouvelles espèces de Brucella ont été découvertes, portées par des animaux aussi divers que des grenouilles, des renards ou des mammifères marins. Le projet IDEMBRU, coordonné par l’Anses et rassemblant 9 partenaires de 8 pays européens (Allemagne, Bulgarie, Espagne, Italie, Royaume-Uni, Pays-Bas, Portugal et France) visait à mieux connaître ces nouvelles bactéries. 

Prédire le risque de transmission à l’être humain

Pour les espèces de Brucella nouvellement découvertes, l’une des questions majeures est de savoir si elles présentent un risque pour l’être humain. « Nous avons développé une méthode d’infection cellulaire in vitro qui donne des indications sur leur pouvoir pathogène pour l’être humain. Jusqu’à présent, peu d’indicateurs de pathogénicité existaient pour ces bactéries, on se basait principalement sur l’identification des bactéries en cause dans les foyers d’infection. », décrit Vitomir Djokic, scientifique au sein de l’unité Zoonoses bactériennes, qui a participé au projet.

Mise à jour du 5 juillet 2023.
Deux chiens et Brucella
L'Anses tweete «Êtes-vous préoccupé par la brucellose canine en Europe ? Lire la publication dans la revue Pathogens sur les investigations moléculaires de deux premiers cas d'infections à Brucella suis Biovar 2 chez des chiens français.» Traduction par mes soins -aa.

mercredi 7 juin 2023

Identifier via un test PCR les 30 groupes de souches les plus courants de Listeria monocytogenes

Un test PCR permettant d’identifier rapidement et pour un faible coût les souches de 
Listeria monocytogenes à l’origine d’infections d’origine alimentaire a été développé par l’Anses, en collaboration avec des laboratoires en charge de la sécurité sanitaire des aliments de plusieurs pays européens. Ce test a déjà été utilisé dans plusieurs pays pour investiguer l’origine de cas humains de listériose.

L’Anses est le laboratoire de référence européen pour Listeria monocytogenes. Après plusieurs années de recherche, elle a développé un test PCR permettant d’identifier le groupe génétique auquel appartient une souche de Listeria monocytogenes en moins d’un jour et pour moins de 10 euros. Ceci constitue une avancée par rapport à la méthode utilisée habituellement, le MultiLocus Sequencing Typing (MLST), qui nécessite trois à cinq jours d’analyse et 150 euros par souche analysée.

Identifier les 30 groupes de souches les plus courants

« Le test que nous avons développé permet d’identifier les 30 groupes génétiques de Listeria monocytogenes, appelés complexes clonaux, les plus couramment trouvés dans l’alimentation en Europe.» explique Benjamin Félix, chargé de projet au sein du laboratoire de sécurité des aliments de l’Anses. «Notre méthode est très utile pour les pays qui n’ont pas les moyens financiers de faire des séquençages de génomes complets en routine ou lorsqu’il faut analyser un grand nombre d’échantillons car elle permet de faire un premier tri rapide.»

Le test repose sur la détection de séquences d’ADN caractéristiques de chaque groupe de souches. La nouvelle méthode a fait l’objet d’une publication dans la revue Microbiology Spectrum en mai dernier. 

Dans la conclusion de l’article, les auteurs notent,

Nos tests rapides, précis et précieux constituent une étape supplémentaire vers une meilleure compréhension et gestion des risques sanitaires associés à L. monocytogenes pour la surveillance et a maîtrise de la contamination dans l'industrie agroalimentaire. Les méthodes ne couvrent pas l'ensemble de la diversité MLST décrite au sein des espèces de L. monocytogenes, mais permettent le typage des 30 complexes clonaux (CC) les plus abondants retrouvés dans le monde dans les produits alimentaires. La large utilisation de ces méthodes devrait contribuer à (i) définir la répartition mondiale des CC le long de la chaîne alimentaire, (ii) fournir une vision précise des structures des populations de L. monocytogenes dans les aliments, et (iii) anticiper l'émergence de nouveaux types génétiques. Ces tests représentent des outils clés pour aider les laboratoires de surveillance sur le terrain à (i) différencier les souches alimentaires représentant les risques sanitaires les plus importants, (ii) comprendre l'entrée et le transfert de L. monocytogenes dans la chaîne alimentaire, (iii) évaluer les risques représentés par les souches détectées, (iv) tracer l'origine de la contamination lors des investigations épidémiologiques, et (v) adapter les plans de gestion microbiologique et hygiénique dans les usines de transformation, puis sélectionner les mesures de maîtrise les plus appropriées en conséquence.

vendredi 2 juin 2023

Confirmation du décalage entre le calendrier européen sur le S-métolachlore et son interdiction en France.

On s’en souvient, s’agissant du S-métolachlore, l’Anses avait engagé la procédure de retrait des principaux usages des produits phytopharmaceutiques à base de S-métolachloreafin de préserver la qualité des eaux souterraines ...

Mais voici ce qui se passe au niveau européen ...

Intoxications alimentaires et norovirus, selon l’Anses

Au travers de cet article de l’Anses du 20 janvier 2023, «
Comment éviter les intoxications alimentaires liées aux norovirus ?», vous allez successivment passer des maladies (infectieuses) d’origine alimentaire, aux gastroentérites aigües et enfin aux  toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ...

Ces termes semblent recouvrir plus ou moins la même notion, mais très souvent dans les médias, quand une épidémie de gastro survient en restauration collective ou en EHPAD, on nous dit ce n’est pas une TIAC, mais une gastro. On lira pour s’en convaincre un article du blog, La France, le pays de la suspicion d'intoxication alimentaire.

En France, les norovirus sont la principale cause de gastroentérites aigües, toutes classes d’âge confondues. On fait le point sur l’origine de ces virus et comment ils se transmettent.

Mais on nous dit aussi,

La majorité des TIAC à nororovirus en France est liée à la consommation de coquillages contaminés, en particulier les huîtres consommées crues.

Dans une moindre mesure, les plats composés, comme les sandwiches ou les salades composées, et certains végétaux consommés crus, comme les fruits rouges, peuvent également être à l’origine de ces intoxications.

Les norovirus en chiffre. Les norovirus sont responsables d’un tiers des infections d’origine alimentaires en France. Avec une estimation de 516 000 cas par an, ils sont associés à 20% des hospitalisations causées par de telles infections.

Mais cela n’apparaît pas dans les «Toxi-infections alimentaires collectives en France : les chiffres 2020» publiés par Santé publique France.

Comme les années précédentes, l’agent pathogène le plus fréquemment confirmé était Salmonella pour 43% des TIAC pour lesquelles un agent a été confirmé (36% en 2019). 
Les autres agents pathogènes les plus couramment suspectés étaient les agents toxiniques Staphylococcus aureusClostridium perfringens et Bacillus cereus (74% des TIAC pour lesquelles un agent a été suspect).

Exit donc norovirus des TIAC, il y en aurait beaucoup trop, semble-t-il, et ils resterons donc dans la rubrique ‘gastroentérites aigües’ ...

Un dernier point pour ceux qui auraient mal intérprété les propos de l’Anses, à propos de la consommation de coquillages, il est préférable de consommer des coquillages issus d’une zone de production autorisée et contrôlée.


Complétons cet article de l'Anses avec quelques données récentes. En France, selon l’application RappelConso, il y aurait eu 31 rappels de décembre 2022 à ce jour :
- 7 rappels le 2 janvier 2023
- 5 rappels le 5 janvier 2023
- 2 rappels le 6 janvier 2023
- 1 rappel le 13 janvier 2023
- 6 rappels le 17 janvier 2023
- 1 rappel le 24 janvier 2023

Dans ce contexe, signalons qu’il y a eu 26 notifications au RASSF de l’UE pour la présence de norovirus dans des huîtres de France, de décembre 2022 à avril 2023,
- 2 notifications en décembre 2022
- 5 notifications en janvier 2023
- 5 notifications en février 2023
- 11 notifications en mars 2023
- 3 notifications en avril 2023

Ces chiffres montrent que 19 notifications sur 26 ont eu lieu en février, mars et avril.

Ces chiffres indiquent qu’il peut donc y avoir des notifications au RASFF de l’UE pour la présence de norovirus dans des huîtres de France et pas nécéssairement de rappel en France, mais comment est-ce possible ?

Signalons enfin que 5 notifications sur 26 sont le fait de la France, vivement une police unique pour protéger le consommateur en France ...

Moisissures dans les aliments : identifier les toxines mutagènes et cancérigènes, selon un outil de prédiction de l'Anses

«Moisissures dans les aliments : identifier les toxines mutagènes et cancérigènes», source Anses.

L’utilisation combinée de différents logiciels informatiques pourrait accélérer l’acquisition de connaissances sur les toxines produites par les moisissures se développant dans les aliments, appelées mycotoxines. Cette approche innovante a été utilisée par des scientifiques de l’Anses pour identifier les mycotoxines qui pourraient être mutagènes et/ou cancérigènes.

Les moisissures dans les aliments, notamment ceux d’origine végétale, peuvent produire des toxines, les mycotoxines, dont certaines peuvent favoriser des mutations génétiques ou des cancers chez l’être humain ou les animaux : «Les moisissures peuvent se développer tout le long de la production de l’aliment, depuis sa culture jusqu’au produit fini», explique Denis Habauzit, chargé de projet au sein de l’unité Toxicologie des contaminants, du laboratoire Anses de Fougères. Céréales, fruits ou légumes : de nombreux aliments sont susceptibles d’être contaminés par les mycotoxines.

La réglementation européenne limite strictement la quantité maximale autorisée pour les principales mycotoxines susceptibles d’être présentes dans les aliments mis sur le marché, mais les données manquent pour les autres : «Des travaux de recherche ont montré que les aliments peuvent contenir des mycotoxines pour lesquelles nous n’avons pas ou peu d’information concernant leur toxicité et qui ne sont ni réglementées ni surveillées», indique Valérie Fessard, cheffe de l’unité.

Des outils informatiques pour repérer les molécules les plus toxiques
Afin d’identifier les mycotoxines ayant une activité mutagène ou cancérigène, les scientifiques de l’unité se sont appuyés sur la modélisation informatique. Ils ont utilisé une combinaison de logiciels de type «Quantitative structure-activity relationship» (QSAR), qui permettent de prédire les effets des molécules sur les êtres vivants selon leur structure. Cette méthode a l’avantage de permettre une première caractérisation des mycotoxines, qui sont difficiles à synthétiser et à purifier. Elle évite d’avoir à les tester et particulièrement à avoir recours à l’expérimentation animale. Les résultats sont parus dans la revue Environmental Pollution en avril 2023.

L’équipe a sélectionné les combinaisons de logiciels les plus performantes en les testant sur des mycotoxines dont le potentiel cancérigène ou mutagène est connu. Tous les logiciels sélectionnés étaient gratuits, pour faciliter leur utilisation par d’autres équipes de recherche. Les scientifiques ont ensuite analysé 904 mycotoxines et métabolites de mycotoxines provenant de la base de données créée par l’équipe. Résultats : 127 auraient un potentiel mutagène et 548 pourraient être cancérigènes.

Selon l’Anses, il s’agit d’«Un premier tri à affiner».

 «Les logiciels sont encore en développement, prévient Denis Habauzit, un risque d’erreur est possible. Mais cela permet d’alerter sur certaines molécules et d’identifier celles sur lesquelles il faudrait faire en priorité des études de toxicologie expérimentale.» 

95 de ces mycotoxines seraient à la fois mutagènes et cancérigènes. De ce fait, elles pourraient représenter un risque pour la santé même en petite quantité.

En parallèle, les effets potentiels des mycotoxines devront être croisés avec les quantités de ces molécules retrouvées effectivement dans l’alimentation humaine et animale, pour déterminer le risque qu’elles représentent réellement. 

Commentaire
Nous n’en sommes pour l’instant qu’au stade des prédictions, mais «le changement climatique et la restriction d’usage des fongicides pourraient favoriser le développement de moisissures et la contamination des aliments par des mycotoxines émergentes.»

Je ne sais pas entre deux maux lequel choisir, des fongicides ou les mycotoxines. On n’a pas fini d’en entendre parler, mais rappelez-vous déjà ce qui était rapporté à propos du datura ou les fleurs du mal dans le bulletin des vigilances de l’Anses, Juin 2018),

Il est probable que la mise en œuvre des nouvelles dispositions réglementaires puisse expliquer que ces plantes se développent en ville ce qui était moins le cas dans le passé.

Y’aurait donc du bien dans le passé, du temps pas si lointain, où il y avait des fongicides ?