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vendredi 30 juin 2023

Suisse : Retour à la normale d'avant la pandémie pour les zoonoses en 2022

«Publication du rapport 2022 sur les zoonoses en Suisse», source OSAV du 29 juin 2023.

Dans l’ensemble, le nombre de cas de zoonoses déclarées chez l’être humain en Suisse a augmenté en 2022 par rapport aux deux années précédentes. Il correspond quasiment au niveau atteint en 2019, . Pendant l’année sous revue, les zoonoses les plus courantes chez l’être humain demeurent les maladies diarrhéiques telles que la campylobactériose et la salmonellose, qui sont le plus souvent causées par des denrées alimentaires contaminées. Les consommateurs peuvent réduire le risque de contamination en adoptant une bonne hygiène en cuisine et en prenant des mesures simples : savourerensecurite.ch.

Voici le résumé du Rapport concernant la surveillance des zoonoses et des foyers de toxi-infections alimentaires. Données 2022.

En 2022, les nombres de cas de zoonoses déclarées chez l’homme ont globalement augmenté en comparaison avec les années 2020 et 2021, pour s’établir à nouveau quasiment à leur niveau élevé d’avant la pandémie de SARS-CoV-2. L’augmentation concerne en particulier les agents zoonotiques les plus fréquents que sont les campylobacters, les salmonelles et les Escherichia coli productrices de shigatoxines (STEC), qui pour certains, ont même atteint un niveau supérieur à celui d’avant la pandémie. Cette évolution est probablement due à la reprise des voyages ainsi qu’à la multiplication du nombre de tests réalisés suite à l’utilisation croissante de nouvelles méthodes, qui a entraîné une augmentation de la fréquence des détections.

Avec 7 597 cas de campylobactériose humaine confirmés par diagnostic de laboratoire (contre 6797 l’année précédente), la campylobactériose a à nouveau été la zoonose la plus fréquemment enregistrée en 2022. Dans la plupart des cas, l’homme s’infecte par des denrées alimentaires contaminées (par ex. en manipulant de la viande de volaille crue ou insuffisamment chauffée). La bactérie est souvent présente dans le tube digestif des poules, sans toutefois présenter de risque pour leur santé.

La salmonellose reste la deuxième zoonose la plus fréquemment déclarée en Suisse : en 2022, 1843 cas confirmés par diagnostic de laboratoire ont été enregistrés chez l’homme (1486 en 2021). Parmi ces cas, 49 ont pu être rattachés à un foyer d’une souche monophasique de Salmonella Typhimurium ST 34 ayant touché toute l’Europe et lié à la consommation de différents types de produits à base de chocolat «Kinder» ayant été fabriqués dans un établissement de transformation en Belgique. Chez l’animal, le nombre de cas de salmonellose est resté dans la fourchette de celui des années précédentes, puisqu’il s’est établi à 114 (2021 : 127 cas). Les espèces les plus touchées étaient les bovins, les reptiles, les chiens et les chats.

Une nette augmentation a été constatée dans le nombre de cas de listériose, qui a atteint 78, contre 33 en 2021. Cette hausse est principalement due à un foyer qui s’est répandu dans toute la Suisse et qui a donné lieu à la déclaration de 20 cas chez l’homme entre avril et juillet 2022. Des investigations auprès des patients et des analyses de séquençage du génome entier (Whole Genome Sequencing, WGS) ont permis d'identifier l'origine du problème – qui provenait de truites fumées – et d'éliminer la source de contamination dans l’entreprise.

En 2022, les autorités de contrôle ont déclaré au total 40 foyers de toxi-infections alimentaires en Suisse, ayant donné lieu à plus de 780 malades, au moins 40 personnes hospitalisées et un décès. La majorité de ces foyers (38) ne concernaient qu’un seul canton. Sur les deux autres cas, l’un a touché au moins six cantons et l’autre 15 cantons mais aussi d’autres pays. Jusqu’en 2020, les foyers de toxi-infections alimentaires étaient plutôt rares (13 foyers).


Commentaire
Rappelons qu’un tel rapport n’existe pas en France.

vendredi 14 avril 2023

Choses lues sur les loups et les ours ...

Nos amis suisses semblent en avoir un peu marre des loups, c’est du moins ce qui me semble ressortir des différents articles sur le sujet, pensez donc, il s’attequent même aux bovins …

Intéressons-nous à cette information suisse récente, «Le loup grison M237 sans doute abattu en Hongrie après son périple».

Le loup grison désigné du matricule M237 est sans doute mort après avoir migré depuis la Suisse jusqu'en Hongrie en moins d'un an. Son émetteur GPS a été découvert à la frontière slovaquo-hongroise. Un chasseur l'a peut-être abattu, selon un média hongrois.

Migration record pour un loup européen
Le périple record du jeune loup issu de la meute de Stagias (Grisons) a commencé en juin dernier. Au début de l'été, il est passé de la Basse-Engadine en Italie, puis en Autriche.

En octobre, il a atteint la région d'Innsbruck, dans le Tyrol, avant de poursuivre sa route en direction de Vienne. A Nouvel An, il se trouvait à l'ouest de la capitale autrichienne avant d'arriver en Hongrie en février, puis de passer par la région de Budapest pour se diriger en direction de la frontière slovaque.

Il s'agit de la plus longue migration connue à ce jour en Europe pour un loup. Celle-ci démontre la capacité d'adaptation de cette espèce, selon la fondation KORA pour l'écologie des carnivores et la gestion de la faune sauvage. De la haute montagne aux zones habitées en passant par les plaines agricoles, M237 a gravi des sommets dont un culminant à 3500 m, et traversé rivières, routes et autoroutes. En un peu moins d'un an, il a rejoint la Hongrie, soit un trajet de 1 927 km.

Plan loup dans le canton de Vaud
Le parlement vaudois exige du gouvernement un plan de gestion «efficiente et courageuse» du grand prédateur. Pour de nombreux députés, surtout à droite, il faut agir et vite face aux attaques qui augmentent, sans compter que le loup s'approche désormais des fermes d'élevage et de la plaine.
Le plan d’action du gouvernement consiste «à alléger la charge mentale des éleveurs, à augmenter les indemnisations ou encore à renforcer le corps de police de la faune ainsi que les mesures d'effarouchement.» 

On est prié de ne pas sourire ...

Pour les ours, c'est en Slovénie que cela se passe. Rappelons que différents ours introduits dans les Pyrénées françaises proviennent de ce pays.
Il y aurait déjà 76 ours dans le massif pyrénéen ...
Complément
Pour ceux que cela intéresse, l'Anses diffuse un podcast Zootopique, «Changer notre regard sur les animaux» dans lequel «nous réfléchissons à comment changer notre regard sur les animaux, qu’ils soient sauvages, ou d’élevages. Que faire pour ne pas reproduire les erreurs du passé ? Peut-on, enfin, vivre en harmonie avec le reste du vivant ?»
A écouter avant de croiser un ours ou un loup, mais est-ce bien là le rôle de l’Anses ?

dimanche 2 avril 2023

Pétrole et huile de moteur dans le beurre?, selon la Fédération Romande des Consommateurs

«Pétrole et huile de moteur dans le beurre?»,
source Fédération Romande des Consommateurs (FRC) du 7 mars 2023.

Le beurre suisse contient-il, comme l’allemand, des lubrifiants venant des machines ou des contaminations dues aux emballages? Nos résultats sont moins catastrophiques que ceux de nos voisins, mais laissent songeur.

Le beurre, un produit a fortiori naturel et qui a sa place dans une alimentation équilibrée. Il contient des acides gras essentiels dont le corps a besoin. C’est aussi une précieuse source de vitamines A, D et E, essentielles au bon fonctionnement de l’organisme. Oui mais voilà, la matière première n’est plus barattée, elle est travaillée via un processus industriel où des machines la transforme et l’emballe. Et c’est là que les choses se corsent!

En novembre dernier, le magazine allemand Öko-Test publiait un test accablant sur le beurre. Un seul produit de tout l’échantillon obtenait un résultat correct, les autres contenaient des traces de lubrifiants ou d’hydrocarbures, des dérivés pétroliers, en quantité inadmissible pour la santé. L’émission télévisée alémanique Kassensturz et la FRC ont voulu à leur tour vérifier si la Suisse se trouvait dans un contexte similaire. Treize beurres achetés dans les principaux commerces ont donc filé au laboratoire.

Les experts devaient traquer certaines huiles minérales présentes dans les emballages et les encres d’impression. En l’occurrence, des hydrocarbures d’huiles minérales saturés (MOSH) et des polyoléfines oligomériques d’hydrocarbures saturés (POSH). Ils ont aussi cherché d’autres hydrocarbures présents dans les lubrifiants des machines de transformation du lait, les hopanes et les stéranes. La difficulté dans ce test reste de faire la part des choses entre la contamination liée au processus industriel et celle qui intervient en amont lorsque le bétail paît, le lait de vache contenant déjà des traces de polluants liés à la qualité de l’air et des eaux.

La législation suisse ne fixe pas de limites concernant la quantité d’huiles minérales dans le beurre. Aussi, pour évaluer nos échantillons, nous sommes-nous appuyés sur les valeurs allemandes. Sur treize échantillons, huit s’en sortent correctement. Les autres sont à éviter.

Tous les beurres contiennent des hydrocarbures provenant essentiellement des emballages. Cela s’explique par le fait que ces substances migrent avec facilité dans les matières grasses. Le M-Budget est, lui, contaminé par des lubrifiants. Il faudrait refaire une analyse pour déterminer si le cas est isolé, lié à une fuite non détectée, ou si la chaîne de production est problématique.

Impact sur la santé
Ingérer des huiles provenant du pétrole altère la santé. De nombreux experts, l’Autorité européenne de sécurité des aliments en tête, sonnent l’alarme car ces huiles peuvent s’accumuler dans les tissus et devenir cancérogènes. Pour les éliminer, les fabricants devraient recourir à l’utilisation d’encres et de colles sans huiles minérales. Ces produits existent, à l’industrie de les privilégier.

Et en attendant? Le consommateur peut opter pour des contenants en verre (pas une mince affaire!) ou privilégier un beurre de fromagerie, emballé dans du papier. Pour diminuer les risques de contamination liés aux encres, le client peut encore choisir un beurre produit il y a peu (voir la date sur l’étiquette) et le mettre dans un beurrier une fois à la maison pour diminuer le temps de contact avec l’emballage.

NB : Ce test de la FRC n’est disponible en intégralité qu’auprès des abonnés membres, mais comme la FRC est très sympa, si vous lui envoyez un message, je pense qu’il n’aura pas de problème.

lundi 6 mars 2023

Le gruyère victime d’un généricide aux Etats-Unis

Un généricide est un terme utilisé pour décrire le processus volontaire au terme duquel un nom d’un produit alimentaire avec une indication géographique protégée, ici le gruyère, devient un nom générique descriptif d’un produit alimentaire américian. Défintion modifiée par mes soins issue de ce site pour rendre compte de la situation développée ci-après.

Le gruyère n'est pas seulement suisse, décide la justice américaine
Une cour d'appel américaine l'a confirmé vendredi: le terme gruyère fait bien référence aux Etats-Unis à un nom commun et ne peut être réservé aux seuls fromages de ce type originaires de Suisse ou de France.

L'interprofession du Gruyère, qui représente les acteurs du secteur en Suisse, et le Syndicat interprofessionnel du Gruyère, son pendant français, avaient bien tenté d'inscrire le terme au registre américain des marques certifiées. Mais face au refus de l'organisme, ils avaient porté plainte et avaient perdu en première instance début 2022.

Des juges d'une cour d'appel ont conforté cette décision. Il n'existe pas aux Etats-Unis les mêmes protections qu'en Europe sur l'appellation des produits alimentaires, font-ils valoir dans leur verdict. L'agence chargée de la sécurité sanitaire des aliments, la FDA, définit bien des critères pour le gruyère, comme l'existence de «petits trous» ou le fait qu'il soit vieilli pendant au moins 90 jours. Mais n'inclut pas des critères sur l'origine géographique.

Salué par le secteur laitier américain
Aussi «du fromage, peu importe où il a été produit, est étiqueté et vendu comme du gruyère aux Etats-Unis depuis des décennies». Et ce, qu'il ait été produit dans l'Etat américain du Wisconsin ou importé depuis les Pays-Bas, l'Allemagne ou l'Autriche, ajoutent-ils.

En conclusion, écrivent-ils, les plaignants ne peuvent pas aller à l'encontre de «ce qui ressort clairement du dossier: les consommateurs de fromage aux États-Unis comprennent que le terme «gruyère» fait référence à un type de fromage, ce qui rend le terme générique».

Cette décision a été saluée par plusieurs acteurs du secteur laitier aux Etats-Unis, dont la Fédération des producteurs américains de lait, qui espèrent qu'elle incitera les fédérations professionnelles françaises et suisses à «cesser de tenter d'exproprier un nom commun d'aliment» en enregistrant une marque.

Les fédérations suisse et française sont en revanche «déçues», selon leur avocat. «Nous pensons que la situation réelle sur le marché américain est différente de ce qu'a décrit la cour d'appel, et nous poursuivrons vigoureusement nos efforts pour protéger la marque de certification du produit de qualité Gruyère AOP aux États-Unis», a indiqué Richard Lehv dans un message transmis à l'AFP.

Longue bataille
Cette décision fait suite à une longue bataille juridique entre l'Interpofession du Gruyère (IPG) et une association américaine d'exportations de produits laitiers, qui s'est opposée à la labellisation de la marque «Gruyère» instaurée aux Etats-Unis en 2013.
Après sa défaite en première instance l'année dernière, l'IPG avait regretté que le gruyère suisse ne se retrouve en concurrence avec un produit «du même nom, mais totalement différent». L'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) se désolait également de cette décision qui, selon lui, ne pouvait que nuire à l'ensemble de la filière.

Les fromagers européens exhortent le 4e circuit à protéger la marque «Gruyère» du «généricide» : «Tout le monde sait qu'il a été fabriqué en France et en Suisse bien avant qu'il y en est aux États-Unis», a déclaré Richard Lehv de chez Fross Zelnick Lehrman & Zissu.
Le gruyère remonte à près 1 100 ans après JC.

mercredi 1 mars 2023

Suisse : Pas de limitation des quantités de sucre dans les aliments

«Pas de limitation des quantités de sucre dans les aliments», source AGIR.

Les quantités de sucre dans les aliments ne devraient pas être règlementées de manière restrictive, ni faire l'objet d'un étiquetage lisible et compréhensible. Le Conseil National a rejeté lundi deux initiatives des cantons de Genève et de Fribourg. Il préfère s'en remettre aux efforts volontaires des producteurs.

Genève voulait réglementer de manière restrictive la teneur en sucres ajoutés des boissons industrielles et des aliments transformés. Le canton du bout du lac espérait ainsi réduire les effets nocifs de sa consommation sur la santé des consommateurs.

Le canton de Fribourg souhaitait pour sa part que la teneur en sucres figure dans la déclaration nutritionnelle. Il n'est pas nécessaire d'agir étant donné que, suite à la révision de la loi sur les denrées alimentaires, il sera bientôt obligatoire de déclarer la teneur en sucres dans le tableau des valeurs nutritionnelles, a fait valoir Philippe Nantermod (PLR/VS) pour la commission.

Quant à la seconde demande du texte fribourgeois, à savoir de rendre obligatoire un étiquetage lisible et d'emblée compréhensible, cette mesure n'aurait pas de sens à l'heure actuelle, car elle est déjà en discussion au sein de l'Union européenne, a expliqué Philippe Nantermod (PLR/VS). Et de conclure qu'il est plus judicieux d'attendre l'évolution de la situation dans l'UE.

Obésité en hausse
Soulignant les effets d'une consommation trop importante de sucre sur la santé publique, une minorité a plaidé, en vain, pour l'adoption des deux textes. Le rôle de l'Etat est de prévenir les maladies, a souligné Stefania Prezioso Batou (EàG/GE), rappelant que le texte avait fait l'unanimité à Genève.

Valérie Piller-Carrard (PS/FR) a pour sa part relevé que les taux d'obésité et de surpoids sont en hausse depuis des années. «Il faut agir sans tarder pour réduire la consommation de sucre au sein de la population».

Efforts volontaires
Le rôle de l'Etat n'est pas d'éduquer les citoyens dans leur consommation quotidienne, a rétorqué Philippe Natermod. Pour la majorité, les efforts de l'industrie sont suffisants.

Le Valaisan a ainsi rappelé que des mesures ont déjà été prises, par exemple l'introduction du système du Nutri-Score. De plus, il y a moins de deux semaines, neuf producteurs de boissons, dont Coca-Cola Suisse, Rivella et Ramseier, ainsi que le détaillant Volg se sont engagés à réduire de manière volontaire de 10% d'ici la fin 2024 la teneur en sucres dans leurs produits.

Quatorze entreprises suisses avaient auparavant signé la Déclaration de Milan. Cet accord, conclu en 2015 et reconduit en 2019 avec de nouveaux objectifs, prévoyait une réduction du sucre dans les yaourts et les céréales pour le petit-déjeuner.

Le Conseil des Etats avait rejeté les deux textes lors de la session d'hiver 2021.

Complément
Réduction des sucres : des objectifs de réduction en bonne voie, selon l’OSAV.
Un état des lieux réalisé par l’OSAV en 2021 montre que les étapes de réduction convenues pour les yogourts et les céréales seront atteintes à l’horizon 2024. En moyenne, la teneur en sucres ajoutés des yogourts a baissé de plus de 5% depuis 2018, et celle des céréales pour le petit-déjeuner de 13%.

jeudi 16 février 2023

Suisse : Salades de fruits et bactéries pathogènes, des améliorations sont nécessaires, selon l’Association des chimistes cantonaux

«Salades de fruits et bactéries : des améliorations sont nécessaires !», source communiqué de l’Association des chimistes cantonaux de Suisse, 15 février 2023.

Les bactéries pathogènes qui peuvent représenter un risque pour la santé, peuvent être présentes dans des aliments dans lesquels elles ne sont pas nécessairement attendues : les fruits. En 2021, une contamination de melons par des Salmonelles a rendu malade plus de 300 personnes en Europe. Les chimistes cantonaux ont souhaité contrôler la qualité microbiologique des salades de fruits lors d'une campagne nationale. Au total, 205 prélèvements ont été réalisés avec des résultats surprenants.

Lors de la campagne de contrôle, organisée de mai à septembre 2022, plus de 200 échantillons de salades de fruits ont été prélevés dans l’ensemble de la Suisse et du Liechtenstein afin de vérifier leur qualité microbiologique et l'éventuelle présence de bactéries pouvant représenter un risque pour la santé.

Pour mesurer au plus juste la prévalence de ces bactéries lors de grande production de salade de fruits (ex. entreprises, 4ème gamme, restauration collective, restaurants, distributeurs avec préparation sur place, etc.), les échantillons ont été prélevés de manière ciblée en fonction des variétés de fruits plus susceptibles d'être contaminées par des bactéries (ex. fruits peu acides tels que le melon ou la pastèque), de l’origine des fruits et en respectant les critères et les plans de prélèvements stipulés dans la législation alimentaire.

Présence de bactéries pathogènes
Dix produits, soit 5% des prélèvements, étaient contaminés par des bactéries. Ce constat s’avère nettement plus mauvais que celui attendu par les chimistes cantonaux pour ce type de produits. En effet, contre toute attente, l’acidité des salades de fruits n’a pas empêché la présence et le développement de Staphylocoques à coagulase positive et de Listeria monocytogenes, qui ont été détectés respectivement dans 5 échantillons. Au vu de ces résultats, des mesures ont été prises immédiatement auprès des entreprises productrices de ces salades de fruits afin d'identifier la source de contamination, d'améliorer leurs autocontrôles et de garantir la sécurité alimentaire.

Aucune Salmonelle n’a été mise en évidence pendant cette campagne nationale. Il est néanmoins nécessaire de rester vigilant en ce qui concerne les salmonelles, car leur développement est parfois encore possible.

Conclusion
Cette campagne de contrôle des chimistes cantonaux de Suisse montre que rechercher les agents pathogènes en suivant les plans d’échantillonnage dans des aliments peu propices au développement bactérien peut s’avérer pertinent. Les salades de fruits pourraient représenter un risque pour la santé, en particulier si les températures et durées de conservation ne sont pas adéquates et que les produits sont destinés à des personnes vulnérables, par exemple dans les maisons de retraite, les maisons de soins ou les hôpitaux. Un renforcement des plans de contrôle paraît donc nécessaire pour assurer la sécurité alimentaire. La lutte contre la contamination des aliments par des bactéries dangereuses pour la santé, notamment envers la Listeria, fait partie des priorités des chimistes cantonaux et des actions sont menées depuis plusieurs années pour améliorer la situation dans les entreprises produisant des denrées alimentaires.

NB : Photo d'illustration.

samedi 11 février 2023

Le combat victorieux de Mme Yasmine Motarjemi contre Nestlé

Selon le quotidien suisse Le Temps du 31 janvier 2023, dans le «Conflit entre Nestlé et Yasmine Motarjemi: la multinationale renonce à faire recours».

Reconnu fautif dans un cas de harcèlement, le géant de l’agroalimentaire ne fera pas recours auprès du Tribunal fédéral. Nestlé devra verser des dédommagements à son ex-responsable de la sécurité des aliments, Yasmine Motarjemi.

Les lecteurs du blog connaissent Madame Yasmine Motarjemi car elle a publié une étude de cas sur un scandale de sécurité des aliments dans une multinationale alimentaire suisse.

Voici un texte que Mme Yasmine Motarjemi a publié le 31 janvier 2023 sur Linkedin, «Grande Victoire sur Nestlé !»

Plus de 17 ans de combat ! Grande Victoire sur Nestlé !
Un combat pour la sécurité sanitaire des aliments, les droits humains, la justice et la vérité !

Je viens d'apprendre que Nestlé renonce à faire recours au niveau fédéral (voir ci-dessous leur communiqué de presse. Il va sans dire que c'est honteux ce que Nestlé déclare !

Voici ma réponse
«Tout d’abord je salue la décision rendue par la Cour d’Appel civil du tribunal cantonal du canton de Vaud. Je remercie toutes les personnes qui sont restées auprès de moi dans ce long combat.

Cette décision marque le terme d’un combat commencé face à Nestlé il y a 17 ans, contre le harcèlement mené par la Direction de Nestlé à mon encontre. Je souhaite souligner que ce harcèlement a été mis en œuvre à mon encontre suite aux dysfonctionnements et des violations que je soulevais dans le domaine de la sécurité sanitaire de leurs produits. Contrairement à ce que soutient Nestlé dans son communiqué, s’il s’agit bien du droit de travail, l’origine du harcèlement trouve sa source dans les questions relatives à la gestion de la sécurité des aliments.

Je suis consternée d’apprendre que Nestlé considère avoir pris des mesures de protection en ma faveur, alors que c’est précisément le contraire qu’ont constaté les autorités judiciaires. Il en va de même du harcèlement moral commis à mon encontre que Nestlé a fermement et de manière implacable contestée pendant toute la procédure. Nestlé a non seulement nié tout harcèlement, mais a également nié tout préjudice et soulevé tous les moyens possibles pour réduire à néant toute réparation en ma faveur. L’ampleur du montant auquel Nestlé a été condamné montre indiscutablement que Nestlé a asséné des contre-vérité tout au long de la procédure. Ce montant est en lien avec l’impact irrémédiable sur ma santé des agissements que j’ai subis au sein de Nestlé.

En ce qui concerne l’enquête menée par la Direction de Nestlé et censée avoir été un instrument de protection en ma faveur, je rappelle tout simplement les écrits de la cour d’Appel civil du tribunal cantonal qui l’a qualifié de «simulacre de procédure, et un autre acte de harcèlement».

Il ne faut pas être dupe quant au renoncement de Nestlé à recourir devant le tribunal fédéral puisque l’on sait qu’un arrêt de cette autorité a une résonnance médiatique et juridique bien plus forte qu’un arrêt d’un tribunal cantonal et que Nestlé n’avait vraisemblablement aucune chance de succès devant le tribunal fédéral. Cela évite ainsi tout risque de jurisprudence du tribunal fédéral sur la notion de harcèlement.»

Déclaration de Nestlé
«Nestlé renonce finalement à saisir le Tribunal fédéral, alors que le délai pour faire appel échoit jeudi. Le groupe entend ainsi mettre un terme définitif «à ce litige qui a duré presque 12 ans, ce que la compagnie regrette sincèrement», selon un porte-parole. De plus, le géant agroalimentaire assure «avoir tenté à plusieurs reprises de trouver une solution. Nous espérons sincèrement que Madame Motarjemi pourra aller de l’avant et reprendre le cours de sa vie», ajoute le porte-parole.

La multinationale ne conteste pas le harcèlement. Elle maintient cependant sa position quant à sa réaction dans cette affaire. «Nous pensons que la société a pris des mesures adéquates de protection de la personnalité de Madame Motarjemi lorsque le cas a été porté à notre attention», souligne Nestlé. «Plusieurs postes équivalents ont été proposés et discutés avec elle dans l’optique de trouver une solution. Et nous avons mandaté un enquêteur externe indépendant pour procéder à la vérification de la situation», défend le porte-parole.

Aujourd’hui, la multinationale affirme vouloir mettre un point définitif à cette affaire, relevant au passage qu’il «s’agit d’une affaire de droit du travail, qui ne concerne ni la sécurité alimentaire, ni la qualité de nos produits, qui restent notre priorité numéro un», souligne le porte-parole de Nestlé.»

Mme Mortajemi m’a expliqué dans un courriel récent que dans une interview qui paraitra la semaine prochaine dans Le Temps, elle s’explique sur l’absurdité de la réponse de Nestlé.

Les insectes comme denrée alimentaire, c'est possible mais il faut une autorisation

Nos amis suisses de l’OASV nous expliquent ce qu’il en est dans un document du 27 janvier 2023 : «Les insectes comme denrée alimentaire».

Dans certaines cultures, la consommation d’insectes est autorisée. En Suisse, les insectes sont considérés comme des nouvelles sortes de denrées alimentaires. Quelques espèces sont commercialisées depuis 2017 mais leur mise sur le marché doit respecter des exigences spécifiques.

Mise sur le marché de la poudre de grillon domestique partiellement dégraissée
Le 3 janvier 2023, l'Union Européenne a autorisé la mise sur le marché de la poudre partiellement dégraissée d'Acheta domesticus (grillon domestique) en tant que nouvel aliment (novel food). Cela signifie que cette poudre d’insectes peut être utilisée dans la fabrication de certaines denrées alimentaires commercialisées en Suisse.

Voici quelques précisions en lien avec cette autorisation :
- La poudre partiellement dégraissée d'Acheta domesticus a été autorisée car son évaluation a démontré qu’elle ne présentait aucun risque pour la santé humaine.
- La poudre d’insectes autorisée peut seulement être utilisée pour les catégories de denrées alimentaires autorisées et en quantité limitée.
- Si la poudre d'insectes est utilisée dans la fabrication d’une denrée alimentaire, la liste d’ingrédients doit mentionner : «Poudre partiellement dégraissée d'Acheta domesticus (grillon domestique)».
- L'étiquette doit indiquer clairement que cet ingrédient peut provoquer des réactions allergiques chez les personnes allergiques aux crustacés, aux coquillages et à leurs produits, ainsi qu'aux acariens.
- Les insectes étant considérés comme des aliments d'origine animale, une denrée alimentaire qui contient de la poudre d'insectes ne peut pas porter l'indication vegan, végétalien, ni même végétarien.

Vous trouverez dans le doument intégral de plus amples informations sur les espèces d'insectes autorisées en Suisse et sur les exigences relatives à leur commercialisation en tant que nouvel aliment.

Insectes, des «novel food»
Les insectes sont considérés comme des nouvelles sortes de denrées alimentaires et leur commercialisation est soumise aux mêmes exigences que celles-ci. C'est-à dire que pour pouvoir être commercialisés, ils doivent être autorisés.

vendredi 10 février 2023

Des fromages de France contaminés par Listeria concernés par des rappels en Suisse et en Allemagne

Listeria découverte dans deux fromages en Suisse, source Agir du 9 février 2023.

Des bactéries Listeria dangereuses ont été détectées dans deux produits fromagers en vente en Suisse. Les fabricants rappellent les articles concernés en raison d'un risque potentiel pour la santé.

Le fromage à pâte molle «Gaperon d'Auvergne» de 350 grammes de la Société Laitière de Vichy en France est concerné, a indiqué mercredi 8 février l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Des listerias ont été détectées dans certains lots mis en vente depuis le 1er octobre 2022.

D'autre part, le fromage en tranches «Tomette des Alpes» en portions de 300 g du fournisseur Baumann Käse, que le détaillant Coop a vendu dans certaines filiales, ne doit plus être consommé.Coop rappelle tous ces fromages. Un résultat d'analyse positif a été signalé dans le lot dont la date limite de consommation est le 22 février 2023.

Commentaire
Pour le fromage commercialisé en Suisse par la société laitière de Vichy, j’invite le lecteur à suivre les péripéties des très nombreux rappels en France, Allemagne et Pays-Bas dans l’article du blog Rappel massif d’une gamme de fromages pour cause de présence de Listeria monocytogenes. A noter qu’il y a eu pas moins de trois notifications au RASFF de l’UE pour ces fromages. Contrairement à ce que rapportent ces notifications, un produit, le Gaperon 400g, a été distribué à Hong Kong et il a été rappelé le 10 février 2023.

Pour la tomette des Alpes de France, il y a eu une notification 2023.0944 au RASFF de l’UE le 8 février par l’Allemagne ainsi qu’un rappel en Allemagne et aussi en Suisse comme vu ci-dessus.

Une mauvaise pub pour nos produits dont on se serait bien passer ...

Mise à jour du 15 février 2023
Rappel en Allemagne le 14 février 2023 de  Gaperon brebis et de Gaperon chèvre  de la société laitière de Vichy.

vendredi 3 février 2023

Avenir radieux en Suisse où un groupe d'experts veut interdire les promotions sur la viande. La fin de la viande des Grisons ?

 «Un groupe d'experts veut interdire les promotions sur la viande», source Agir.

Pour préserver la sécurité alimentaire de la Suisse, il est nécessaire de prendre des mesures de grande ampleur. Un groupe de plus de 40 scientifiques propose notamment une taxe CO2 sur les denrées alimentaires et une interdiction des promotions sur la viande.

Le comité a réuni les mesures dans un guide qu'il a présenté jeudi à Berne à l'occasion du Sommet suisse sur le système alimentaire.Dans un premier temps, les scientifiques, issus d'institutions suisses renommées, recommandent la création d'ici 2025 d'un fonds de transformation qui financera des mesures d'information.

Concrètement, il pourrait s'agir par exemple de programmes de formation ou de formation continue pour les professions concernées sur l'ensemble de la chaîne de création de valeur ou de programmes d'aide à la reconversion pour les jeunes agriculteurs. Le fonds doit également servir à financer des innovations technologiques.

Mesures de régulation
A partir de 2025, le guide préconise la mise en oeuvre de mesures règlementaires et de taxes d'incitation comme une augmentation des droits de douane pour les produits animaux et une taxe CO2 sur les denrées alimentaires.

La troisième phase se concentre sur la politique agricole et le soutien aux zones rurales. Selon les scientifiques, il est possible d'envisager une adaptation des paiements directs ainsi que des allègements fiscaux pour les agriculteurs et agricultrices.

Pour la quatrième phase dès 2030, les chercheurs proposent d'introduire progressivement de nouvelles mesures de régulation, dont une interdiction des promotions sur les produits comme la viande, le lait et les œufs.
Photo issue du rapport sur l'avenir de l'alimentation en Suisse.
Tâche pour l'ensemble de la société
De telles mesures sont urgentes, écrivent les scientifiques dans le guide. La sécurité alimentaire de la Suisse est menacée par les guerres, les pandémies, le changement climatique et l'appauvrissement de la biodiversité.

La Suisse est un pays interconnecté. Elle est donc tributaire du bon fonctionnement des écosystèmes au niveau mondial, tant pour la sécurité de son approvisionnement que pour sa place économique, ajoutent-ils.

Et de souligner que la transformation du système alimentaire est une tâche qui concerne l'ensemble de la société. Outre les acteurs tels que l'industrie, l'agriculture et les consommateurs, l'Etat doit jouer un rôle-clé dans la réorientation stratégique de la politique suisse en matière de système alimentaire.

Assemblée citoyenne
Outre le guide élaboré par les scientifiques, les recommandations de l'assemblée citoyenne ont également été remises aux autorités.

Après près de six mois de travail, elle avait publié en novembre 126 mesures pour une alimentation durable. Les citoyens demandaient notamment plus de transparence, une meilleure information des consommateurs mais aussi une taxe sur les aliments à forte teneur en CO2.

Le guide des experts et l'assemblée citoyenne ont vu le jour dans le cadre du projet «Avenir alimentaire Suisse», soutenu financièrement par les offices fédéraux de l'agriculture (OFAG), de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OFAG) et de l'environnement (OFEV) ainsi que par des fondations privées. Le projet était porté par la Fondation Biovision, le Sustainable Development Solutions Network Switzerland (SDSN) et Agriculture du futur. Il s'inscrivait dans le cadre du plan d'action 2021-23 de la Stratégie pour le développement durable 2030 du Conseil fédéral.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS).

Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),  Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).  

mercredi 18 janvier 2023

Un décès dans une flambée de listériose en Suisse liée à des truites fumées

Des filets de truites fumées contaminées par Listeria, il en avait déjà été question dans un bref article du blog, il y a quelques jours. Voici que cela est intervenu de nouveau avec «Un décès dans une flambée à Listeria en Suisse liée à du poisson fumé», source article de Joe Whitworth paru le 18 janvier 2023 dans Food Safety News.

Les autorités suisses ont révélé qu’une flambée à Listeria avait rendu 20 personnes malades et une personne est décédée en 2022.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP), l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) et les autorités cantonales ou régionales ont détecté un foyer de listériose en juillet 2022 et identifié comme source des truites fumées.

Début juillet, un nombre inhabituellement élevé de cas de Listeria monocytogenes ont été signalés à l’OFSP. Le séquençage du génome entier (WGS) a confirmé qu’ils étaient liés.

Dans le cadre d’une enquête menée avec l’OFSP, des patients ont été interrogés et des preuves ont indiqué des truites fumées produites par une entreprise.

Les autorités alimentaires cantonales ont effectué une inspection de l’entreprise dans le canton de Thurgovie, également connu sous le nom de Thurgovie, qui a trouvé la bactérie dans des truites fumées et dans l’environnement de production. Le WGS a apparié les isolats d’échantillons d’aliments et de patients, confirmant le lien.

En juillet, du poisson fumé de la société Kundelfingerhof a été retiré de la vente et rappelé dans des magasins tels que Coop, Migros et Volg, le 21 juillet 2022.

Sur les 20 personnes concernées, 10 étaient des hommes et 10 des femmes. Ils avaient entre 58 et 89 ans mais la moitié d’entre eux avaient plus de 75 ans. Les deux premiers cas étaient en avril 2022 mais la majorité ont été signalés en juin et juillet.

Zurich était le canton avec le plus d’infections avec neuf tandis que 18 patients venaient du nord-est du pays. Dix-neuf personnes ont été hospitalisées et une personne est décédée.

Production arrêtée et améliorations apportées
Lors des entretiens avec les patients, 17 personnes ont mentionné avoir mangé du poisson avant de tomber malade, 11 avaient consommé des produits carnés, 15 avaient mangé de la truite fumée et une dizaine de personnes ont mentionné la même entreprise.

Mi-juillet, l’OFSP a informé l’OSAV de l’épidémie, qui a transmis l’information au laboratoire cantonal de Thurgovie, qui a ensuite contrôlé le Kundelfingerhof. Listeria a été détectée dans divers échantillons de produits. On a découvert plus tard qu’ils correspondaient à ceux des patients de l’épidémie.

Les produits ont été rappeés, l'OSAV a émis un avertissement public et la production a été temporairement arrêtée. Les autorités ont déclaré que la cause de la contamination avait été déterminée et éliminée. Kundelfingerhof a depuis adapté ses mesures d’autocontrôle et redémarré la production.

Kundelfingerhof a signalé que l’impact financier était de plus d’un quart de million de francs suisses (ou un quart de million d’euros), ce qui était plus élevé que la première estimation, mais une partie était couverte par une assurance.

Les opérations au fumoir à poissons ont été interrompues pendant environ deux mois, mais le feu vert a été donné en septembre 2022 après des mesures comprenant des essais de laboratoire.

Avec la participation d’experts externes, des modifications structurelles ont été apportées, le site de transformation du poisson a été nettoyé et désinfecté et la surveillance a été intensifiée.

Commentaire
Il manque un volet judiciaire, mais des suites pénales sont possibles ...
NB : Tous les liens sont de mon fait -aa.

Aux lecteurs du blog
Le blog va fonctionner au ralenti en raison de vacances ...

mercredi 14 décembre 2022

Suisse : Le Parlement veut améliorer la lutte contre la fraude alimentaire

«Le Parlement veut améliorer la lutte contre la fraude alimentaire», source ATS.

La Suisse doit mieux lutter contre les fraudes alimentaires. Le Conseil des Etats a tacitement transmis lundi au Conseil fédéral trois motions déposées par les Verts, le PS et l'UDC. Elles demandent des sanctions plus sévères et un meilleur échange d'informations.

Depuis que l'UE a renforcé ses lois contre les fraudes alimentaires, plusieurs cas ont été découverts. Bizarrement, la Suisse n'en connaît pratiquement aucun, alors que ce secteur a une dimension internationale, selon la conseillère nationale Martina Munz (PS/BE).

Poulet hongrois, huile d'olive, viande de cheval, les exemples avérés de fraude en Suisse sont pourtant nombreux. La socialiste, tout comme les députés Sophie Michaud Gigon (Verts/VD) et Mike Egger (UDC/SG), estiment que la Suisse n'y regarde pas d'assez près.

50 milliards de chiffre d'affaires
La contrefaçon alimentaire (fausses informations sur les étiquettes, documents falsifiés, ingrédients de qualité inférieure, méthodes de production interdites, etc) génère un chiffre d’affaires mondial de 50 milliards de dollars chaque année, selon l’élu UDC. Et les experts s'attendent à une nouvelle augmentation de ce trafic.

Les fraudes alimentaires affaiblissent la confiance dans l'industrie alimentaire et, dans le pire des cas, mettent en danger la santé humaine. Il y a nécessité d'agir, a indiqué pour la commission Benedikt Würth (Centre/SG). La Suisse est une cible privilégiée en raison des prix élevés.

Mieux échanger les infos
La socialiste demande la création d'une commission d'experts chargée d'assurer la coordination et l'échange d'informations avec les autorités compétentes de l'UE. La Verte demande aussi le durcissement des sanctions. Mike Egger insiste lui sur la nécessité de faciliter l'échange d'informations entre les autorités cantonales, fédérales, d'autres Etats.

NB : Photo d'illustration.