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samedi 12 juin 2021

Afrique du Sud: Trois ans après la plus grande épidémie au monde liée à Listeria, la justice n'a toujours pas été rendue

Exemple de produits rappelés
«Trois ans après la plus grande épidémie au monde liée à Listeria, la justice n'a toujours pas été rendue», source article de Bill Marler, éditeur de Food Safety News.

Plus de 1 000 personnes malades avec plus de 200 décès liés à la sauciss, e polony contaminée par Listeria. J'ai l'honneur de travailler avec un avocat en Afrique du Sud, voir la Listeria Class Action et également la récente mise à jour vidéo réalisée par ENCA Checkpoint.

À la suite de la déclaration de l'épidémie liée à Listeria en décembre 2017, une riposte multisectorielle à l'épidémie a été lancée. Les conclusions ont été partagées par le ministre de la Santé, le Dr Aaron Motsoaledi lors d'une conférence de presse publique le 4 mars 2018 (communiqué disponible sur www.nicd.ac.za), et sont résumées ci-dessous. De plus, le ministère national de la Santé a demandé un rappel complet des produits de viande transformés en cause. Selon le Dr Aaron Motsoaledi :

Dans notre recherche constante de la source de l'épidémie et du traitement des personnes touchées, une équipe du NICD (National Institute For Communicable Diseases) a interrogé 109 personnes malades pour obtenir des détails sur les aliments qu'elles avaient consommés au cours du mois précédant la maladie. Quatre-vingt-treize (85 %) personnes ont déclaré avoir consommé des produits de viande transformés prêts à consommer, parmi lesquels la poloniy était la plus courante, suivie de saucisses viennoises, puis d'autres types de ‘charcuteries’.

Le vendredi 12 janvier, neuf enfants de moins de 5 ans se sont présentés à l'hôpital Chris Hani Baragwanath pour une gastro-entérite fébrile. Le pédiatre a suspecté une maladie d'origine alimentaire, y compris la listériose, comme cause possible. Les praticiens de la santé environnementale ont été informés et le même jour ont visité la crèche, et ont obtenu des échantillons de deux marques de polony indépendantes (fabriquées respectivement par Enterprise et Rainbow Chicken Limited et les ont soumis au laboratoire pour analyse.

Listeria monocytogenes a été isolé à partir de selles prélevées sur l'un des enfants malades et sur les deux spécimens de polony prélevés à la crèche. Ces isolats ont été envoyés au Centre NICD pour les maladies entériques et ont subi un séquençage du génome entier et une analyse génomique. La séquence type ST6 a été confirmée sur les trois isolats le samedi 27 janvier. Rappelons que lors de la dernière conférence de presse je vous ai informé qu'à partir d'isolats cliniques obtenus de patients (sang de patient), 9 séquences types de Listeria monocytogenes ont été isolés et 91% étaient de séquence type 6 (ST6). Nous avions alors conclu que cette épidémie est entraînée par ST6.

Suivant l'exemple des analyses effectuées sur ces enfants de Soweto et des aliments qu'ils avaient ingérée, les EHPs (Environmental Health Practitioners), en collaboration avec les représentants du NICD et de la DAFF (Department: Agriculture, Forestry and Fisheries), accompagnés de 3 conseillers techniques de l'OMS à Genève, ont visité un site de production alimentaire à Polokwane et ont mené un vaste plan de prélèvements des produits alimentaires et de l'environnement.

Listeria monocytogenes a été isolée dans plus de 30 % des échantillons environnementaux prélevés sur ce site, qui se trouve être l'usine Enterprise de Polokwane.

Pour conclure l'enquête, une analyse de séquençage du génome entier a été effectuée à partir de cette usine Enterprise et les résultats sont devenus disponibles à minuit ou la nuit dernière. La souche épidémique, ST6, a été confirmée dans au moins 16 échantillons environnementaux prélevés dans cette installation de l'entreprise.

LA CONCLUSION DE CELA EST QUE LA SOURCE DE L'ÉPIDÉMIE ACTUELLE PEUT ÊTRE CONFIRMÉE ÊTRE L'INSTALLATION DE PRODUCTION ALIMENTAIRE DE L'ENTREPRISE À POLOKWANE.

Selon le Center for Enteric Diseases (CED) et la Division of Public Health Surveillance and Response, Outbreak Response Unit (ORU), National Institute for Communicable Diseases (NICD)/National Health Laboratory Service (NHLS), le nombre actuel de malades et de décédés est comme suit:

Au 26 juillet 2018, 1c060 cas de listériose confirmés par le laboratoire avaient été signalés au NICD dans toutes les provinces depuis le 1er janvier 2017.

À ce jour, 749 cas ont été signalés en 2017 et 311 cas en 2018. Les femmes représentent 56% (549/979) des cas où le sexe est signalé. Les nouveau-nés âgés de ≤ 28 jours sont le groupe d'âge le plus touché, suivis des adultes âgés de 15 à 49 ans. La plupart des cas ont été signalés dans la province du Gauteng (58%, 614/1060), suivie des provinces du Cap occidental (13%, 136/1060) et du KwaZulu-Natal (8%, 83/1060). Les données finales sur les résultats sont disponibles pour 76% (806/1060) des cas, dont 27% (216/806) sont décédés.
Justice différée est justice refusée
.

Commentaire. La justice différée est assez présente en France comme en témoigne ce tweet illustrant ce retard inadmissible, à l’issue de ce qu’il est convenu d’appeler une agression pas encore jugée, 3 ans et 10 mois après les faits ...

dimanche 6 juin 2021

Listeria dans les aliments prêts à consommer au Costa Rica

Un article paru dans Journal of Food Protection traite de la présence de Listeria monocytogenes dans les produits de viande prêts à consommer vendus dans les magasins de détail au Costa Rica et analyse les facteurs contributifs en 2021.

Listeria monocytogenes est une bactérie pathogène associée aux produits de viande prêts à consommer vendus en distribution.

L'objectif de cette étude était de déterminer la prévalence de Listeria monocytogenes dans les produits de viande prêts à consommer vendus au distribution au Costa Rica et d'étudier les facteurs associés aux niveaux de contamination; les facteurs analysés comprennent les pratiques d'hygiène dans les magasins (techniques de tranchage, contamination microbienne des produits) et le comportement des isolats (persistance vis-à-vis des antimicrobiens et potentiel de transfert).

Au total, 190 prélèvements de produits de viande prêts à consommer ont été prélevés et analysés pour la présence de coliformes et des espèces de Listeria. Les isolats de L. monocytogenes ont ensuite été évalués en termes de résistance aux désinfectants (composés à base d’ammonium quaternaire et de chlore) et leur potentiel de transfert à partir des surfaces en contact avec les aliments (couteau et planches à découper). Dans l'ensemble, la prévalence de Listeria spp. était de 37,4 % (71/190) ; L. innocua était présent dans 32,1% (61/190) des produits et L. monocytogenes n'a été retrouvé que dans 2,6% (5/190) des prélèvements. La plupart des prélèvements contaminés ont été découpés au couteau au moment de l'achat (44,2%). Lors de l'analyse des pratiques au sein des magasins, il a été observé que le transfert de L. monocytogenes du couteau inoculé au «salchichón» était plus élevé pour les prélèvements coupés dès le début de l'expérimentation. De plus, le transfert de L. monocytogenes à partir de planches à découper inoculées était indépendant du nombre de tranches, mais la contamination par le plastique était plus élevée que celle du bois. Concernant la résistance de L. monocytogenes aux désinfectants, des réductions moyennes de 2,6 ± 1,1 log UFC/mL ont été détectées après 6 minutes d'exposition à 200 ppm de chlore ; cependant, la résistance au chlore variait selon les souches. La prévalence de L. monocytogenes dans les produits de viande prêts à consommer vendus en distribution pourrait être associée aux pratiques de manipulation dans les magasins; des études complémentaires sont nécessaires pour estimer l'impact de ces pratiques sur le risque global pour les consommateurs.


Présence de Listeria dans de la charcuterie de Catalogne et distribuée dans toute l'Espagne

«Présence de Listeria dans de la charcuterie de Catalogne et distribuée dans toute l'Espagne», source Doug Powell du barfblog.

Then24 du 28 avril 2021 rapporte que l'Agence espagnole pour la sécuritédes aliments et la nutrition (AESAN) a reçu des informations actualisées de la Catalogne, via le Système coordonné d'échange rapide d'informations (SCIRI), sur la présence de Listeria monocytogenes dans différents produits de viande traités thermiquement fabriqués par l'établissement Embotits D'Oix, étendant le rappel de produits du lot 2115 des mêmes produits.

Avec les informations disponibles, aucun cas n'a été confirmé en Espagne associé à cette alerte, bien qu'il soit recommandé aux personnes qui ont les produits inclus dans cette alerte à la maison de s'abstenir de les consommer et de les rapporter au point de vente. Bien que les autorités sanitaires catalanes aient déjà informé l'AESAN le 16 avril, elles ont maintenant fourni de nouvelles informations concernant le retrait de différents produits de viande traités thermiquement fabriqués dans l'établissement en raison de la présence de Listeria monocytogenes et du manque de garanties sanitaires.

Au cours des investigations menées, l'Agence catalane de santé publique a étendu le rappel de produits du numéro de lot 2115, des mêmes produits concernés par cette notification. Avec les nouvelles informations, les données des produits concernés par cette alerte sont : Botifarra d'ou, Bull blanc, Botifarra negra, Botifarra de fetge et Botifarra all julivert.

Par ailleurs, les lots concernés sont désormais : 2106 ; 2107; 2108 ; 2109 ; 2110 ; 2111 ; 2112 ; 2113; 2114 et 2115. La distribution a été effectuée en Catalogne, Aragon, Îles Baléares, Castille-La Manche, Communauté de Valence et Madrid. Ces informations ont été transmises aux autorités compétentes des communautés autonomes par l'intermédiaire du SCIRI, afin de vérifier le retrait des produits concernés des circuits de commercialisation.

En dehors de cette information, notons, en France, trois rappels de chorizo en mai 2021, deux pour la présence de Salmonella et un pour la présence de Listeria monocytogenes; début juin 2021, un rappel de chorizo pour la présence de Listeria monocytogenes

mercredi 16 décembre 2020

Pourquoi il est important de rétablir la vérité sur les nitrites dans la charcuterie

Au préalable à ce nouvel article, on lira les épisodes précédents,

Voici donc un communiqué du 11 décembre de la FICT qui rapporte, « Nitrites et charcuterie : rétablir la vérité ».

La FICT représente plus de 300 entreprises de charcuterie traiteur, à 90% des PME et réparties sur tout le territoire français.

L’action que nous menons aujourd’hui a pour objectif de rétablir la vérité au regard des communications injustifiées réalisées dans l’application YUKA concernant les nitrites.

Que concluent les expertises scientifiques ?

Aujourd’hui, toutes les expertises scientifiques collectives officielles confirment qu’il n’y a pas de risque lié à l’usage des nitrites aux doses utilisées dans les charcuteries :

  • L’Académie de l’Agriculture de France a rendu un rapport en novembre 2020 dans lequel elle conclut que « le risque soupçonné d’augmentation du cancer colorectal lié à l’utilisation des nitrites comme additifs dans les charcuteries aux dosés autorisées par la réglementation n’est pas scientifiquement établi par les études toxicologiques et épidémiologiques disponibles ce jour » – rapport disponible sur ce lien.
  • L’EFSA, a confirmé en 2017 l’innocuité des nitrites aux doses utilisées comme additifs alimentaires en 2017.
  • L’ANSES, dans son avis de 2011, avait considéré que l’apport de nitrites conformément à la réglementation ne constitue pas un problème de santé publique.

L’ensemble de ces expertises a bien tenu compte des avis du CIRC (OMS) sur les nitrites, mais les effets identifiés par le CIRC ne sont pas retrouvés aux faibles doses auxquelles les nitrites sont utilisés dans les charcuteries, ce qui explique les conclusions de ces études.

D’ailleurs, les nitrites sont recommandés par l’ANSES dans les produits de charcuterie, dans un avis publié en décembre 2019, pour la maîtrise du risque de botulisme. Une nouvelle étude de l’ANSES est attendue d’ici fin 2021.

Pourquoi la FICT trouve-t-elle légitime que la justice statue sur les allégations de YUKA ?

Au vu des expertises scientifiques, la FICT conteste la véracité des mentions qui sont diffusées sur l’application Yuka concernant les nitrites. De ce fait, nous considérons que les allégations de Yuka portent injustement atteinte à l’image et à la réputation des produits de charcuterie.

La FICT considère que l’application YUKA, qui apporte des informations à près de 6 millions de consommateurs, a la responsabilité de communiquer des éléments qui doivent être justifiés scientifiquement.

Aussi, dans une démarche transparente et avec la volonté de rétablir la vérité scientifique concernant les nitrites, nous souhaitons, comme chaque citoyen en a le droit dans notre République, demander à la justice de statuer sur le droit de Yuka à alléguer des informations sans fondement scientifique avéré auprès de millions de consommateurs. La FICT ne prétend en aucun cas vouloir s’opposer à la qualification des produits par une application smartphone dès lors qu’elle est basée sur des critères objectifs et justifiés ou de s’opposer à la signature de pétitions par les citoyens.

Le portail d'information sur la place des nitrites dans la charcuterie est ici.

Par apport à l'application Yuka, rappelons que La Fédération française des Industries d'Aliments Conservés fait condamner Yuka pour dénigrement.

Par ailleurs, selon le site Food Navigator, «Les charcutiers français rejettent les appels à l'interdiction des nitrates dans des produits alimentaires».

Alors que l'Assemblée française s'apprête à voter le 28 janvier une loi visant à interdire l'utilisation des nitrates dans les produits alimentaires, la Fédération des entreprises de Charcuteries Traiteurs (FICT) affirme qu'il n'y a pas de risques pour la santé liés à l'utilisation des nitrites aux niveaux actuellement recommandés.

S'il est adopté, le projet de loi (qui doit ensuite aller au Sénat), déposé par les membres du bloc centriste du président Macron, signifierait une interdiction de l'ajout de nitrites et de nitrates dans le jambon cru tel que le jambon de Bayonne et de Parme à partir de 2023 et une interdiction. sur les autres produits carnés, y compris le jambon cuit, l'andouillette, le boudin, la terrine ou les rillettes, à partir de 2025.

La législation ferait de la France le premier pays européen à imposer une telle interdiction.

Elle imposerait également, jusqu'en 2023, un étiquetage clair sur les viandes transformées contenant des nitrites ou des nitrates ajoutés précisant: «Contient des nitrites ou des nitrates ajoutés et qui peuvent favoriser le cancer colorectal» ainsi que la quantité d'additifs utilisés. La législation concerne également les additifs nitrés issus de bouillons de légumes riches en nitrites et nitrates.

Le projet de loi est né de la pression de groupes comme la Ligue française de lutte contre le cancer, du groupe de consommateurs Foodwatch France et de l'application de nutrition Yuka.

Des conservateurs et des nitrates sont utilisés dans les charcuteries de porc afin de supprimer les bactéries dangereuses et de donner de la coloration à la viande. Mais les groupes prétendent que les additifs E249 (nitrite de potassium), E 250 (nitrite de sodium), E251 (nitrate de sodium) et E252 (nitrate de potassium) - particulièrement utilisés dans les viandes transformées telles que les saucisses industrielles - présentent un risque pour la santé, qui lorsqu'ils sont ingérés peuvent contribuer à la formation de composés cancérigènes dans notre estomac appelés nitrosamines.

Mais la FICT, qui représente 300 entreprises de charcuterie et de traiteurs en France, a qualifié ces allégations d'«injustifiées». Il cite la dernière évaluation des risques des nitrates ajoutés aux aliments par l’Autorité européenne de sécurité des aliments, qui a conclu que les niveaux de sécurité existants pour les nitrites et les nitrates ajoutés intentionnellement à la viande et à d’autres aliments sont une protection efficace pour les consommateurs. La dose journalière admissible (DJA) actuel pour les nitrates est de 3,7 mg par kg de poids corporel par jour (mg/kg pc/jour). Le niveau de sécurité pour les nitrites a été rétabli à 0,07 mg/kg pc/jour, proche de la DJA existante légèrement plus conservatrice de 0,06 mg/kg pc/jour.

Pour la FICT,

Conscientes que les consommateurs souhaitent moins d’additifs dans les aliments et moins de nitrites dans les charcuteries, les entreprises de charcuterie poursuivent leurs efforts menés depuis des années en réduisant volontairement en 2020 les additifs de 50% et les nitrites de 20% (après une première réduction de 20% en 2016 par rapport à la réglementation), soit en moyenne moins de 100 milligrammes par kilogramme de charcuterie au lieu de 150mg/kg autorisés par la réglementation.

Voilà pourquoi nous souhaitons rétablir la vérité et continuer à régaler les français avec des produits sains et délicieux.

 Tout est bon dans le cochon, CQFD ... 

Mise à jour du 15 janvier 2021. Publication du rapport d'information sur les sels nitrités dans l'industrie alimentaire

On lira sur ce sujet, un bon article de Marjolaine Ceyrou dans la revue PROCESS AlimentaireNitrites : la Fict remet en cause l’impartialité du rapport parlementaire.

Effectivement après l'avoir largement parcouru, ce rapport n'est qu'à charge, et le procureur n'est pas ici le rapporteur, M. Ramos, avec le concours du Président de la Lique contre le Cancer, l'infréquentable, M. Axel Kahn ...

Apparemment, le prochain avis de l'Anses va faire pencher ou non la balance ...

vendredi 4 décembre 2020

Epidémie de salmonellose associée à la consommation de saucisse sèche de porc survenue en France en septembre et octobre 2020 : 31 cas dont 7 hospitalisés

Comme rapporté dans le communiqué DGAL/DGS du 26 novembre 2020, «
Retrait et rappel de saucisses sèches et de rosettes tranchées contaminées par des salmonelles», le blog en avait parlé ici, mais voici le communiqué de Santé publique de France du 2 décembre 2020 sur des « Cas de salmonelloses liés à la consommation de saucisses sèches de porc ».
Survenue de plusieurs cas de salmonelloses liés à la consommation de saucisse sèche de porc entre septembre et octobre 2020 : point de situation sur les investigations.
Santé publique France a investigué une épidémie de salmonellose associée à la consommation de saucisse sèche de porc survenue en France en septembre et octobre 2020.
Trente-et-un cas de salmonellose due à la bactérie Salmonella Bovismorbificans ont été détectés par le Centre national de référence (CNR) des Salmonella à l’Institut Pasteur depuis octobre. L’Institut Pasteur réalise des analyses génomiques sur toutes les souches de salmonelles reçues des laboratoires d’analyse biomédicales et hospitaliers afin d’identifier des souches liées génétiquement entre elles et donc venant possiblement d’une source de contamination commune.
Cela confirme la  notification au RASFF de l'UE par la France le 16 novembre 2020, à propos d'une épidémie d'origine alimentaire suspectée à Salmonella Bovismorbificans en lien avec de la charcuterie sèche de France. Cette information était absente du communiqué initial du 26 novembre 2020.

Selon Food Safety News, Un produit potentiellement contaminé a également été rappelé en BelgiqueLuxembourg, Pologne, Portugal et Slovénie.
En France, un retrait et rappel de plusieurs lots de saucisses sèches de la marque Saint Azay vendus dans les magasins E.Leclerc a eu lieu.
Les souches ont été isolées chez des patients entre le 22/09/20 et le 14/11/20. Les débuts de leurs symptômes allaient du 22/09/20 au 10/11/20. Ces 31 malades résidaient dans 7 régions différentes, la région Grand-Est rassemblant le plus de malades (N=16). Il s’agissait de 14 hommes et 17 femmes, âgés de 1 à 69 ans. Sept patients ont été hospitalisés, aucun décès n’a été déploré. 
La quasi-totalité des malades avait mangé, avant leurs symptômes, de la saucisse sèche de porc de la même marque achetée dans plusieurs magasins d’une même enseigne.
Il n'est plus question dans ce point épidémiologique d'enfants touchés, car initialement, il avait été fait état de 17 cas d'enfants.
Mesures prises et retrait des lots suspects de saucisses sèches
La Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) a réalisé les enquêtes de traçabilité des saucisses sèches consommées par ces 31 malades. Après identification d’un même établissement de fabrication des saucisses sèches, un retrait et un rappel de plusieurs lots de saucisses sèches suspectes commercialisées par la même enseigne a eu lieu le 13/11/20 sur la base des premiers éléments de l’enquête. Le 16/11/20, en complément de ces premières mesures, un retrait et un rappel de rosette tranchée, fabriquée à partir de la même matière première que celle utilisée pour les saucisses sèches, a été décidé. Un retrait et un rappel de sandwichs club rosette a également été mis en place.
Il s'agit de la quatrième épidémie de salmonellose en France en 2020, comme vous pouvez le constater ci-dessous en allant sur le site de Santé publique de France :
Complément. Dans ce contexte, on ne manquera pas de s'étonner du énième rappel de fuets catalans contaminés par Salmonella cette semaine ...voir l'article du blog à ce sujet 

mardi 17 novembre 2020

Epidémie d'origine alimentaire suspectée à Salmonella Bovismorbificans en lien avec de la charcuterie sèche de France, selon une notification au RASFF de l'UE

Le 16 novembre, il a eu une notification au RASFF de l'UE par la France à propos d'une épidémie d'origine alimentaire suspectée à Salmonella Bovismorbificans en lien avec de la charcuterie sèche de France.

S'agit-il d'une nouvelle épidémie dont nous entendrons parler ... dans quelques mois ?

Ce type d'information nous remémore quatre autres épidémies récentes liées aux salmonelles en 2019 et 2020 ... petit récapitulatif ...

Le 12 octobre 2020, un communiqué du ministère de l'agriculture informait de « Cas de salmonelloses liés à la consommation de viande de cheval crue ». Voir aussi l'information sur le site de Santé publique de France ici.

Les autorités sanitaires (la Direction générale de l’alimentation, la Direction générale de la santé et Santé publique France) sont amenées à enquêter depuis cet été sur des cas humains groupés de salmonelloses en lien avec l'ingestion de viande de cheval crue ou peu cuite. En France, il existe en effet une tradition de consommation de viande de cheval crue ou saignante, notamment sous forme de viande hachée.

Au cours de l’été 2020 :
  • 20 malades ont été identifiés par Santé publique de France et rattachés à un cluster de salmonelloses à Salmonella Newport ;
  • 28 autres malades ont été rattachés à un 2e cluster de salmonelloses dues à un sérotype différent (variant monophasique de Salmonella Typhimurium).

Les enquêtes épidémiologiques effectuées auprès des malades interrogés ont permis aux autorités sanitaires françaises d'identifier le rôle, dans la survenue de la salmonellose, de l'ingestion de viande de cheval, consommée crue ou peu cuite, notamment sous forme de viande hachée (ou hachis).

Le 7 février 2020, Santé publique de France nous informait d'une « Epidémie de salmonellose à Salmonella Dublin en lien avec une consommation de Morbier au lait cru ». Le ministère de l'agriculture avait informé en ces termes, « Signalement de cas de salmonelloses : retrait et rappel de morbier au lait cru ».

Treize personnes atteintes de salmonellose, infectées par la même souche de Salmonella Dublin, ont été identifiées par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles à l’Institut Pasteur.

Les investigations menées par Santé publique France et les services de la Direction générale de l’alimentation ont permis d’identifier un lien entre la consommation de morbier au lait cru fabriqué par l’établissement Perrin (25) et les malades.

Le 19 février 2019, Santé publique de France informait d'une « Épidémie de salmonelloses à Salmonella sérotype Bovismorbificans liée à la consommation de viande liée à la consommation de viande chevaline ».

Vingt cinq cas de salmonellose de sérotype Bovismorbificans, appartenant tous au même cluster génomique, ont été identifiés entre le 4 et le 26 août 2019. La courbe épidémique était en faveur d'une source alimentaire commune et ponctuelle de contamination. La survenue des symptômes, entre le 4 et le 22 août, était compatible et cohérente avec la distribution / mise sur le marché d'un aliment contaminé à durée de conservation courte.

Quarante cinq pour cent des cas ont été hospitalisés pour leur salmonellose ; aucun décès n'a été rapporté. Les résultats de l'enquête alimentaire exploratoire ont rapidement fait ressortir une hypothèse forte : la consommation de viande chevaline crue ou peu cuite, rapportée par tous les cas interrogés, dans les jours précédant la survenue des symptômes.

Selon le rapport de l'épidémie,

Cette épidémie est la quatrième épidémie régionale de salmonelloses attribuable à la consommation de viande chevaline. Les autres épidémies, détectées et investiguées en 2003, 2006 et 2010 étaient dues à d’autres sérotypes (Salmonella Newport, Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium).

A l’instar des autres épidémies, l’ampleur de celle-ci est probablement sous-estimée au regard du nombre de lots et de la quantité de viande chevaline suspectés. Le nombre réel de cas, probablement supérieur, est impossible à estimer précisément car seuls les cas les plus graves ou ayant eu un recours médical, une prescription et réalisation de coproculture et l’envoi de la souche au Centre National Référence peuvent être identifiés par la surveillance. Néanmoins, cette surveillance est suffisamment sensible pour permettre de détecter les épidémies.

Le 19 juin 2019, Santé publique de France informait de « Cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons : point au 18 février 2019. Mis à jour le 19 juin 2019. »

Santé publique France a alerté le 23/01/2019, le 24/01/2019 et le 08/02/2019 sur des cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons.

A ce jour, le Centre National de Référence (CNR) des Salmonella à l'Institut Pasteur a identifié 12 cas de salmonellose à Salmonella Poona (S. Poona) chez des nourrissons dont les souches appartiennent à un même cluster génomique (souches génétiquement liées). De plus, le CNR a identifié 14 autres bébés ayant eu une salmonellose à S. Poona. Les souches de Salmonella de ces 14 bébés sont en cours d'analyse afin de déterminer si elles appartiennent au même cluster génomique.

Enfin, selon Santé publique de France, il y aurait 198 000 cas annuels de salmonelloses en France dont 183 000 par transmission alimentaire.

jeudi 3 septembre 2020

France : Rappel tardif de fuets espagnols contaminés par des salmonelles

«Le
ministère de l’agriculture communique le 3 septembre 2020 sur « Retrait et rappel de fuets (saucisses sèches espagnoles) contaminés par des salmonelles».
18 cas de salmonelloses (dont 12 concernent des enfants) ont été identifiés entre le 8 juillet et le 3 août derniers par Santé publique France. Les personnes interrogées ont toutes consommé du fuet (saucisse sèche espagnole). Le lien avec la consommation de fuets fabriqués par l’établissement espagnol «Embutidos Sola SA» a été confirmé le 1er septembre par la Direction générale de l’alimentation, la Direction générale de la santé et Santé publique France. Plusieurs lots consommés par les malades se sont en effet révélés contaminés par des salmonelles.
Un premier retrait de plusieurs lots de fuets suspects, dans un seul point de vente (supermarché en Gironde), avait déjà eu lieu, par précaution, dès le vendredi 21 août sur la base des premiers éléments de l’enquête.
Dès aujourd’hui, en complément, un retrait et un rappel de tous les fuets, quelle que soit leur présentation (grammage, présentation promotionnelle avec accessoires, assaisonnement...), toutes dates de durabilité minimale (DDM), et portant la marque de salubrité ES-10.12147/B-CE, seront effectués dans les différentes enseignes concernées en France.
Les autorités sanitaires recommandent aux personnes qui détiennent encore les produits concernés de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils ont été achetés.

Plusieurs éléments dans le cadre de ce rappel sont à prendre en considération. Ce n’est pas la première fois que ce produit, le fuet espagnol, est l’origine d’un rappel en raison de la présence de salmonelles, ainsi en est-il du rappel du 2 septembre 2020, 1er février 2019, 23 avril 2018 et 3 août 2016, cela aurait dû aider à considérer ce produit comme étant à risque ...

Autre information, l'AFSCA de Belgique a rappelé le 6 juin 2020 du fuet espagnol pour cause de présence de salmonelles ... peut-être que les Etats-membres de l'UE se communiquent ce genre d'informations ...
Extrait de la notification au RASFF de l'UE
La France a notifié au RASFF de l’UE le 24 août 2020 une suspicion d’intoxication alimentaire (salmonellose) liée à du fuet espagnol en raison de la présence de salmonelles.

La première question que l’on peut se poser découle du constat suivant, comme cela est indiqué dans le communiqué, « un premier retrait de plusieurs lots de fuets suspects, dans un seul point de vente (supermarché en Gironde), avait déjà eu lieu, par précaution, dès le vendredi 21 août sur la base des premiers éléments de l’enquête. »

De plus, une notification au RASFF a eu lieu le 24 août 2020, pourquoi n’avoir donc pas rappelé, par précaution tous les produits ‘fuet espagnol’? Et pourquoi avoir attendu le rappel auprès les distributeurs le 2 septembre 2020 ?

On peut donc dit le communiqué du ministère de l'agriculture, « Dès aujourd’hui, en complément, un retrait et un rappel de tous les fuets, quelle que soit leur présentation (grammage, présentation promotionnelle avec accessoires, assaisonnement...) », mais il apparaît que l’on aurait pu agir plus tôt …

En effet, contrairement à ce qui rapporté, « Le lien avec la consommation de fuets fabriqués par l’établissement espagnol «Embutidos Sola SA» a été confirmé le 1er septembre par la Direction générale de l’alimentation, la Direction générale de la santé et Santé publique France. », le lien avec la consommation de fuet a été suspecté dès le 24 août 2020 !

Selon Santé publique de France, il y aurait 198 000 cas annuels de salmonelloses en France dont 183 000 par transmission alimentaire.

Enfin, ajoutons en ce qui concerne le fuet espagnol, au niveau du RASFF de l’UE, tous les ans depuis 2017, il se passe quelque chose …
A suivre ...

Mise à jour du 4 septembre 2020. Un article de Joe Withworth dans Food Safety News rapporte:
En 2018, les autorités françaises ont signalé une épidémie d'origine alimentaire causée par Salmonella Typhimurium monophasique 1,4,[5],12:i:-) dans des saucissons ‘fuet’ en provenance d'Espagne, mais on ne sait pas si les incidents sont liés.
En juillet de cette année, un foyer à Salmonella Enteritidis a été soupçonné d'être causé par des œufs en provenance de France. En avril, Salmonella Miami dans une épaule de porc tranchée cuite et emballée sous-vide en provenance d'Espagne était liée à une épidémie, mais aucun détail n'a été publié sur ces incidents par les autorités françaises.

J’ajoute que ‘as usual’, nous n’aurons plus d’informations avant la publication d’ici un à deux ans d’une étude de santé publique de France, c’est ainsi ...

Mise à jour du 5 septembre 2020. On lira le communiqué angélique de l'AESAN, agence de sécurité des aliments d'Espagne qui découvre le problème ... et qui rapporte, Jusqu'à présent, aucun cas associé à cette alerte n'a été confirmé en Espagne. Bienvenue chez les bisounours ...

Mise à jour du 8 septembre 2020. L'AESAN, agence espagnole de la sécurité des aliments et de la nutrition, a publié le 7 septembre un nouveau communiqué , «  Plus d'informations sur l'alerte pour la présence de Salmonella spp. dans des fuets d'Espagne. (Réf ES2020 / 138)» dans lequel on peut lire,
L'Agence espagnole pour la sécurité alimentaire et la nutrition (AESAN) a été informée par l'intermédiaire du Réseau européen d'alerte alimentaire (RASFF) de la présence de Salmonella enterica sérotype Typhimurium dans le produit, « Fuet Cabanes 150 g », impliquant plusieurs lots avec des dates de expiration connexe. L'entreprise de fabrication est Embutidos Sola (ES10.12147 / B).

L’AESAN a été effectivement informée le 24 août 2020 par la notification au RASFF de l’UE par la France … mais l’AESAN rapporte :
Dans le prolongement des informations transmises le 4 septembre, la Communauté autonome de Catalogne a informé l'Agence espagnole pour la sécurité alimentaire et la nutrition (AESAN) par le biais du Système coordonné d'échange rapide d'informations (SCIRI) qu'au cours des enquêtes menées et en appliquant le principe de précaution, la Catalogne a ordonné de prolonger le retrait de trois lots supplémentaires du même produit.

Bienvenue à l'AESAN, bienvenue chez les bisounours ... 
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

vendredi 7 août 2020

Comment des microbes des ferments rendent les saucisses fermentées goûteuses ?


« Comment des microbes des ferments rendent les saucisses fermentées goûteuses », source American Chemical Society.

« Identification and Quantitation of Hydroxy Fatty Acids in Fermented Sausage Samples », publié dans Journal of Agricultural and Food Chemistry.
En français, cela donne, Identification et quantification des acides gras hydroxylés dans les échantillons de saucisses fermentées.

Les microbes dans les ferments confèrent une saveur distinctive et une durée de conservation plus longue aux aliments comme le pain au levain, le yogourt et le kimchi au cours du processus de fermentation. Pour mieux comprendre comment les microbes font cela dans les saucisses fermentées, telles que le chorizo et le pepperoni, des chercheurs rapportant dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry montrent que ces minuscules organismes modifient la composition des acides gras dans ces viandes, contribuant à de nombreux traits souhaités.

Les acides gras et les composés apparentés peuvent influencer la qualité des aliments fermentés. Par exemple, une espèce de bactéries dans les ferments produit un type d’acide gras qui augmente la résistance du pain aux moisissures. Les scientifiques, cependant, n'ont pas eu une bonne idée de la manière dont des cultures spécifiques entraînent la formation de ces composés et d'autres composés similaires dans la viande, en partie parce que certaines des études précédentes sur les viandes n'ont pas inclus de témoins exempts de bactéries. Pour mieux comprendre le lien entre les microbes et les molécules, Nuanyi Liang et ses collègues ont voulu voir comment la production d'acides gras dans les saucisses variait en fonction de la culture microbienne utilisée pour la fermenter.

Pour ce faire, ils ont préparé la viande de trois façons. Dans une méthode, ils n'incluaient que la bactérie Latilactobacillus sakei ; dans une autre préparation, ils ont utilisé à la fois L. sakei et Staphylococcus carnosus. Ces deux échantillons ont été réalisés de manière à éviter la contamination bactérienne de l'environnement. Ils ont traité le troisième échantillon - le témoin - avec une solution antibiotique pour éliminer les microbes vivant naturellement dans la saucisse.

Après 20 jours, ils ont vérifié les saucisses et ont trouvé un profil nettement différent pour la saucisse sans microbes par rapport à la saucisse contenant l'une des deux cultures microbiennes. Par exemple, les chercheurs ont observé que l'acide linolénique, un acide gras insaturé, s'accumulait dans la saucisse sans microbes, mais pas dans la saucisse de culture. Des différences sont également apparues entre les deux groupes de microbes, la saucisse contenant la culture de L. sakei seule, par exemple, produisant des niveaux plus élevés d'acide coriolique, qui a une activité antifongique et, à des concentrations plus élevées, donne également un goût amer. Une meilleure compréhension de la biochimie par laquelle les microbes influencent la qualité des saucisses et autres aliments fermentés aidera à la production de produits cohérents, durables et de bon goût, disent les chercheurs.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

dimanche 21 juin 2020

Quand le ministère de l'agriculture est très en retard sur un rappel, il le fait savoir, un exemple avec Carrefour et des charcuteries italiennes


Chacun sait que les notifications ou les communiqués de rappels sur le site du ministère de l'agriculture et de l'alimentation sont rares, on n'en pas eu depuis le 7 février 2020, soit il y a plus de quatre mois, alors que des rappels, il y a en a presque tous les jours …, cela reste pour moi un mystère, ça, c'est pour la pseudo-transparence de l'information de ce ministère opaque …

On apprend donc le 20 juin par un communiqué de Carrefour sur le site du ministère de l'agriculture que Carrefour procède au retrait/rappel de charcuteries italiennes...

Grand moment de marketing de la sécurité des aliments que ce communiqué !

On découvre stupéfait deux éléments-clés :
Carrefour a décidé, par principe de précaution, d’étendre le rappel à tous les autres produits de charcuterie tranchés et conditionnés sur le même site de fabrication.

« Carrefour a décidé d'étendre le rappel à tous les autres produits », cela signifie donc qu'il y a déjà eu un voir deux précédents rappels, mais, ça, le ministère de l'agriculture s'est bien gardé de nous le dire … je vais y revenir dans la chronologie de ce rappel …

Le second élément-clé est le recours au principe de précaution. C'est complètement hors sujet, il n'y a aucun doute sur la nature du rappel, le communiqué de Carrefour est pourtant très clair,
des autocontrôles ont mis en évidence la présence de Listeria monocytogenes à des teneurs supérieures à celles autorisées dans deux lots de Mortadella Carrefour BIO.

Je serai tenté de dire des teneurs très supérieures à celles autorisées … vous allez comprendre plus loin ...

Voici donc la chronologie des événements … j'en avais rapporté une partie dans un article du 11 juin, Rappel de mortadella bio par Carrefour, surprise, l'avis de rappel a 11 jours de retard !
Voilà les éléments que tout un chacun peut vérifier, et c'est le plus souvent comme cela que les avis de rappels sont transmis aux consommateurs, le plus souvent en retard voire très retard, mais comme tout le monde s'en fout …, il n'y a donc pas de raison que cela change, car comme on a sans doute le meilleur système de sécurité des aliments au monde tout comme on a ou avait sans doute le meilleur système de santé au monde ...