vendredi 13 septembre 2019

Passé les bornes, il n'y a plus de limites, l'Anses accusée de collusion avec les lobbies de l'agrochimie


Prophétique Tintin?
J’ai été mis sur la piste par seppi à propos de son article, « Chers journalistes, arrêtez d'être les porte-voix des menteurs. Une lettre ouverte aux salles de presse du monde entier»

Après l’article récent, « A propos d'un différent entre le règlement REACH et un gentil écologiste, passé les bornes, il n'y a plus de limites ... », voici une nouvelle information, qui, à mon sens, a dépassé les bornes, jugez plutôt …

Bien entendu, on a le droit de critiquer l’Anses, mais de là à parler « de collusion de l’Anses avec les lobbies de l'agrochimie et de ne pas protéger la santé de la population », il y a plus qu’un pas qui vient d’être franchi … par des pseudo-écologistes, passé les bornes, il n’y a plus de limites ...

En effet, selon Le Point, article de Géraldine Wormser du 13 septembre 2019, « Pesticides : l'Anses répond aux « élucubrations » de Fabrice Nicolino ».
Le journaliste et militant anti-pesticides affirme dans un livre que nous sommes à l'aube d'une « potentielle catastrophe sanitaire ».
Dans un livre choc publié ce jeudi, le journaliste et militant anti-pesticides Fabrice Nicolino, cofondateur du mouvement Nous voulons des coquelicots, soupçonne l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) de collusion avec les lobbies de l'agrochimie et l'accuse de ne pas protéger la santé de la population.
Un an après la parution d’une tribune signée d’un collectif de médecins et de chercheurs dans Libération, le débat est toujours vif sur les fongicides agricoles de la famille des SDHI. Pour éclairer ce dossier, Gérard Lasfargues, directeur général délégué du pôle sciences pour l’expertise de l’Anses, a répondu à nos questions, dans le numéro 3 du magazine culture agri à paraitre le 16 septembre.

Vous lirez ce document afin de vous éclairer plus avant sur ce qui va suivre … car « Dans son livre, « Le crime était presque parfait », le journaliste affirme que nous serions à l'aube d'une « potentielle catastrophe sanitaire », délibérément ignorée des pouvoirs publics. »

« Fongicides SDHI, entretien avec Gérard Lasfargues, directeur général délégué du pôle sciences pour l’expertise de l’Anses », source Campagnes et Environnement du 11 septembre 2019, extrait de Culture Agri n° 3 – Septembre 2019.

Fongicides SDHI pour inhibiteurs de la succinate déshydrgénase.

On ne manquera pas aussi de (re)lire cet article de Ravijen de septembre 2018, « Pourquoi je ne signerai pas l’appel de M. Nicolino. » où déjà M. Nicolino demandait, « l’interdiction de tous les pesticides (de synthèse) en France ».
Quand j’étais enfant, avant la généralisation des herbicides, j’ai arraché dans les champs de blé de la folle avoine, des coquelicots et des bleuets…..
Cette anecdote à part, je ne suis pas d’accord parce que plusieurs présupposés sont faux dans cet appel. Il est imprégné d’une philosophie où le naturel est déifié, forcément “sain”.
Il y a une différence énorme entre réguler les usages des produits pouvant être dangereux et tout interdire.


On lira aussi de manière un peu prophétique l'article de Gil Rivière-Wekstein du 28 août 2019, La guerre contre les fongicides SDHI est lancée

Complément du 16 septembre 2019. On lira dans le Journal de l'environnementPesticides: les SDHI rejoignent la tourmente, dont j'extrais ce quelques lignes:
Face au livre de Fabrice Nicolino qui appelle à la «dissoudre», la réaction est vive à l’Anses. Dans un courrier électronique adressé mercredi aux administrateurs de l’agence, son directeur Roger Genet s’insurge contre «l’approche éminemment subjective que le journaliste réserve au récit du travail qu’a mené l’Anses suite à l’alerte du groupe de scientifiques réuni par Pierre Rustin». 
Roger Genet dit également trouver «regrettable» que Fabrice Nicolino «passe sous silence une partie des conclusions du rapport d’expertise et de l’avis de l’Anses rendu publics le 15 janvier 2019. En effet, si l’Anses a statué sur l’absence d’alerte sanitaire pouvant conduire au retrait des AMM [autorisations de mise sur le marché] des SDHI, ce que le journaliste déplore et présente comme un traitement de l’alerte ‘par le mépris’, elle a cependant lancé un appel à la vigilance au niveau européen et international, et souligné la nécessité de renforcer la recherche sur les potentiels effets toxicologiques chez l’homme, ce que le livre se garde d’évoquer».
Complément du 22 septembre 2019. On lira cet article très documenté de seppi, « Fongicides SDHI : pétages de câbles en série ! »
« Les faux lanceurs d'alerte sont probablement, aujourd'hui, les plus fervents relais de théories du complot, et une grave menace pour la démocratie » (Géraldine Woessner) 
Complément du 23 septembre 2019. Épandage des pesticides : « Il y a une confusion dans le débat actuel », affirme le président de l'Anses.
Le président de l'Anses, invité du "8.30 franceinfo", lundi 23 septembre 2019, recommande une zone tampon de 5 à 10 mètres entre l'épandage de pesticides et les habitations.
Vous aurez rectifié, Roget Genet est directeur général de l'Anses et non pas président, ils connaissent le sujet les journalistes de France info ... 

jeudi 12 septembre 2019

France: Champion du monde des avis de rappel des produits alimentaires et l'un des plus performants système de sécurité sanitaire des aliments au monde, comment c'est possible ?


Voici un tweet du ministère de l'agriculture en date du 11 septembre 2019,
Mais, ce n'est pas tout, devinez qui a retweeté l'information ... la DGCCRF! 

Il n'y a pas de publicité mensongère dans cette phrase mis en exergue dans ce tweet, tout au plus une légère forme d'auto-congratulation, surtout quant on sait que « les restaurants sont contrôlés une fois tous les 20 ans » aux dires du ministre de l'économie et des finances ou bien selon ce tweet du 14 juin 2018 de la chaîne LCP, « La DGCCRF n’a plus les moyens d’assurer ses missions », selon Bruno Le Maire ...

Et par quel miracle devient-on l'un des plus performants système de sécurité sanitaire des aliments au monde en faisant baisser le nombre d'inspections en sécurité des aliments (source ministère de l’agriculture) de 86 239 en 2012 à 57 500 en 2018 …, alors un peu de modestie serait de bon aloi !

Au niveau des rappels, c'est-à-dire de la nécessaire et indispensable information du consommateur, on a 13 rappels en 12 jours en septembre 2019!

Pssit! Demandez combien d'avis de rappel nos autorités précitées ont diffusés ?

A suivre ...

Mise à jour du 15 septembre 2019. Dans ce contexte, on lira les commentaires de seppi dans son article, « La guerre de l’alimentation n’aura pas lieu » La tribune de Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture », dans l'Opinion.

Une femme atteinte de botulisme et paralysée après avoir consommé une soupe périmée


« Une femme atteinte de botulisme et paralysée après avoir consommé une soupe périmée », source Le Parisien.fr.
Une habitante de l’Essonne a été hospitalisée fin août 2019 après un malaise. Selon les médecins, elle a été victime de la très grave toxine botulique, retrouvée dans une bouteille de soupe dans son frigo.

« Elle est quasi totalement paralysée, souffle une amie de la famille. Et avec très peu d'espoir de récupération. » Une semaine et demie après un premier malaise survenu fin août, la santé de cette habitante de l'Essonne s'est considérablement dégradée. Après plusieurs jours d'hospitalisation, les médecins de la Pitié-Salpêtrière à Paris ont diagnostiqué chez elle un cas de botulisme. Une maladie très rare, qu'elle a contractée en ingérant une soupe aux légumes périmée. En Île-de-France, seulement deux cas ont été déclarés en 2018.

Les médecins ont d'abord cru à un accident vasculaire cérébral. Mais après une batterie d'examens, le diagnostic final est tombé : elle souffre de botulisme, une maladie grave, parfois fatale, due à l'absorption de toxines présentes dans des aliments contaminés. La toxine botulique, produite par des bactéries, est d'autant plus dangereuse qu'elle ne modifie ni le goût, ni l'odeur des aliments.
Aussitôt informée, l'Agence régionale de santé (ARS) a alerté les autorités compétentes pour qu'elles déterminent l'origine de la contamination.

Pour la famille, qui ne souhaite pas s'exprimer, une soupe de légumes est à l'origine de la maladie. Dans le frigo de la victime, plusieurs produits interpellent les enquêteurs de la répression des fraudes. Parmi eux, une soupe avec en date limite de consommation (DLC) le 4 août… périmée depuis trois semaines.

« Nous avons pris cette information très au sérieux et nous nous sommes immédiatement mis à la disposition des autorités, détaille la marque de soupe incriminée. Aucun problème n'a été signalé sur les 630 bouteilles du lot qui ont été vendues et consommées depuis. »

Selon elle, la négligence aurait donc été commise par la consommatrice. « Compte tenu de la durée d'incubation, trois jours selon l'agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), de la date d'hospitalisation de la patiente, fin août, et de la date limite de consommation du produit, le 4 août, il est avéré que la personne malade a consommé un produit périmé », poursuit l'entreprise.

Au regard de la gravité de la maladie, le mode de production de la société a été passé au crible. « Nous avons pu démontrer que toutes les opérations de fabrication ont été réalisées dans les règles de l'art, ajoute le porte-parole. Il s'agit d'une soupe pasteurisée et comme tous les produits de ce type, elle est chauffée au-delà de 80°C. C'est ce qui garantit une pasteurisation mais pas une stérilisation. Elle doit donc être conservée au frais et consommée dans un délai de 30 jours maximum. Au-delà de cette DLC, la fraîcheur d'un produit de ce type ne peut pas être garantie. »

Au total, l'équipe du Dr Christelle Mazuet (de l’Institut Pasteur) a analysé vingt-cinq aliments du réfrigérateur de la victime. Si les conclusions de l'enquête n'ont toujours pas été rendues, les plus forts soupçons pèsent sur cette fameuse bouteille de soupe. « Il s'agit d'un produit frais avec une date limite de consommation courte largement dépassée, détaille-t-elle. Cela en fait forcément un produit à risques. »
Plutôt rare sur ce type d'aliment, la toxine botulique est en revanche plus connue dans le cas de conserves artisanales et de jambon cru. « Il est nécessaire de respecter les dates limites de consommation, rappelle le Dr Christelle Mazuet. Il est également primordial de ne pas rompre la chaîne du froid et de bien régler son réfrigérateur à 4°C. »

NB : Il faudra attendre la fin des investigations car la bactérie responsable du botulisme a parfois un comportement particulier ...

Détection d'un nouveau type de Salmonella isolé au cours d’une éclosion liée à de la pâte de sésame à tartiner ou les aventures d'un nouveau type de Salmonella


« Détection d'un nouveau type de Salmonella isolé au cours d’une éclosion », source Food Safety News.

Selon des chercheurs, la détection de Salmonella enterica lors d'une éclosion a été facilitée par le fait qu'il s'agissait d'un nouveau sérotype.

L'épidémie de salmonellose a enregistré 47 cas confirmés dans cinq pays européens entre mars 2016 et avril 2017. Sept autres cas d’infection ont été enregistrées entre mai et septembre 2017. Une investigation a suggéré une contamination croisée entre différents lots de graines de sésame dans une grande entreprise de transformation grecque.

Les chercheurs, écrivant dans Eurosurveillance, ont déclaré qu’un même schéma épidémique avec un sérotype courant comme Enteritidis aurait probablement été détecté beaucoup plus tard ou pas du tout sans des données de typage hautement discriminantes. Les dates et la propagation géographique des cas de maladies en dehors de la Grèce ressemblaient également à des cas sporadiques.

Nouveau membre de la famille? Salmonella Vari
En 2016, la Grèce a signalé une épidémie causée par un sérotype de Salmonella non décrit auparavant. Entre mars et mai 2016, le Laboratoire de référence national grec pour Salmonella et Shigella à Vari, une banlieue d'Athènes, a détecté 16 isolats de Salmonella de formule antigénique 11:z41:e,n,z15 partageant un profil PFGE impossible à distinguer.

Le Centre collaborateur de référence et de recherche sur Salmonella de l’Organisation mondiale de la santé à l’Institut Pasteur en France, a confirmé un nouveau sérotype de Salmonella. Le nom proposé est Salmonella Vari.

Les investigations épidémiologiques initiales n’ont pas révélé de lien entre les cas. Les résultats d'une étude de cas ont fourni des preuves de la présence probable de tahini, une pâte à tartiner à base de graines de sésame décortiquées, moulues et grillées, en tant que véhicule probable de l'infection en Grèce. Cependant, il n'a pas été possible d'identifier une seule marque de produit ou un lieu d'achat pour le tahini et aucun isolat alimentaire n'a été récupéré à des fins d’analyses.

Entre mai 2016 et avril 2017, l'Allemagne, le Luxembourg, le Royaume-Uni et la République tchèque ont signalé des infections à salmonellose avec le nouveau sérotype. Sur 47 cas liés à l’éclosions, 22 étaient de Grèce, 13 d’Allemagne, cinq de République Tchèque, quatre du Luxembourg et trois du Royaume-Uni Sur les 26 informations disponibles, 12 personnes ont été hospitalisées.

Produit rappelé par les autorités luxembourgeoises en mars 2017.
Sept des neuf patients interrogés, tous les cinq en Allemagne et deux sur quatre au Luxembourg, ont indiqué avoir consommé une marque particulière de sésame sucré à tartiner. La pâte à tartiner de sésame a été contrôlée positif pour Salmonella spp. en mars 2017 et le produit a été rappelé.

Des cas d’infections ont eu lieu dans des pays où le produit n’était pas distribué
Sept autres cas d’infection par le nouveau sérotype ont été découverts entre mai et septembre 2017, dont deux en France, deux autres en Grèce et un en Allemagne, un au Luxembourg et un en Serbie. La contamination croisée dans l'entreprise grecque signifie que d'autres produits pouvaient être des vecteurs d'infection. Cela pourrait expliquer des cas de maladie dans des pays où le produit n'a pas été distribué tels que la Grèce, la République Tchèque, le Royaume-Uni et la Serbie.

En mars 2016, des sushis avec des graines de sésame étaient positifs pour le nouveau sérotype via un contrôle de l'entreprise effectué dans un laboratoire privé au Royaume-Uni, mais les tests de suivi n'ont révélé la présence de Salmonella dans aucun des 24 ingrédients, y compris trois types de graines de sésame. Public Health England a utilisé ‘Salmonella non nommée’ pour le nouveau sérotype, ce qui a retardé la recherche du lien entre l'isolat du sushi et l'épidémie.

Huit pots de pâte de sésame à tartiner ont été collectés en Allemagne. Au Luxembourg, un pot a été acheté chez un distributeur. Les neuf pots provenaient du même lot, le seul sur le marché à cette époque, et le nouveau sérotype avait été retrouvé dans tous les pots. Salmonella spp. variait de 77 à 160 unités formant colonies (ufc) par gramme de sésame réparti dans trois pots non ouverts.

La pâte de sésame à tartiner positive pour Salmonella avait atteint une date limite avant le 1er février 2018 et a été produite en Grèce avec des graines de sésame du Soudan. Les graines ont été récoltées au Soudan en juin 2015 et sont arrivées chez la société grecque en novembre 2015. Le tahini fait à partir de ces graines a été produit le 18 mars 2016. Il a été stocké dans des tanks sur palette plastique jusqu'au 21 mars, puis mélangé à du d’autres ingrédients de la pâte de sésame à tartiner, sucre, huile de de coton et lécithine de soja.

Le produit a été versé dans des bocaux en verre traités aux ultraviolets avant remplissage, sans les bouchons. Des graines de sésame restantes ont été utilisées pour produire de l'huile de sésame et ont été décortiquées ainsi que des graines grillées.

La pâte de sésame a été livrée en Allemagne en mars 2016 et distribué en Autriche, Belgique, Estonie, France, Luxembourg, Portugal et Suisse. Il était disponible dans les magasins d'aliments spécialisés dans la santé et dans des boutiques en ligne à partir de mars 2016.

Graines de sésame du Nigeria
En décembre 2016, une livraison de graines de sésame de Grèce vers l’Allemagne a donné un résultat positif à la recherche de Salmonella 11:z41:e,n,z15 lors d’une vérification de routine par l'entreprise en Allemagne. Le lot contaminé a été renvoyé à la société de distribution en Grèce.

Ces graines de sésame provenaient du Nigéria et ont été récoltées en janvier 2016. En septembre 2016, les graines sont arrivées dans la même société grecque. Elles ont été expédiés à une entreprise allemande par le biais de sept livraisons, mais ils provenaient du même lot.

Les graines de cette livraison n’ont jamais été livrées au consommateur et ne pouvaient expliquer les cas. Les six livraisons restantes ont donné un résultat négatif à Salmonella spp. et ont ensuite été distribuées.

La société grecque, une grande entreprise de transformation de graines de sésame qui distribue des gaines et des produits dans divers pays européens, a reçu la visite des autorités grecques. Tous les contrôles de l'entreprise concernant Salmonella spp. étaient négatifs.

On ne sait toujours pas comment une contamination croisée entre la pâte à tartiner à base de sésame et les graines de sésame du Nigeria a été possible dans l'entreprise et pourquoi la stérilisation n'a pas été pas efficace pour prévenir les salmonelloses.

À la suite de l'investigation sur l'épidémie, la Commission européenne a inclus les graines de sésame du Nigeria, du Soudan et de l'Ouganda dans la liste des denrées alimentaires d'origine non animale soumises à des contrôles officiels renforcés sur les importations en raison d'une possible contamination par Salmonella.

mercredi 11 septembre 2019

Le nombre de poulets britanniques positifs pour les taux les plus élevés de Campylobacter continue d’augmenter


« Le nombre de poulets britanniques positifs pour les taux les plus élevés de Campylobacter continue d’augmenter », source article de Joe Whitworth paru le 11 septembre 2019 dans Food Safety News.

Le pourcentage de poulets positifs pour le plus haut taux de Campylobacter au Royaume-Uni a augmenté pour le deuxième trimestre consécutif.

Pour les neuf principaux distributeurs, 3,6% des poulets entiers réfrigérés testés d'avril à juin 2019 avaient plus de 1 000 unités formant colonies par gramme (ufc/g) de Campylobacter.

Les chiffres des résultats antérieurs de janvier à mars 2019 étaient de 3,5%, de 3,1% d’octobre à décembre 2018 et de 3,5% pour les mois de juillet à septembre. Ce chiffre est légèrement inférieur à celui d’avril à juin de l’année dernière ; 3,7% des poulets étaient positifs pour le plus haut taux de Campylobacter.

Campylobacter est la cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire au Royaume-Uni avec environ 280 000 cas par an. La dose infectieuse peut être aussi faible que quelques centaines de cellules.

Résultats par niveau de contamination
Un rapport récent de la Food Standards Agency a révélé que Campylobacter à une concentration de plus de 1 000 UFC / g chez les poulets avait diminué depuis 2014, mais il était resté élevé chez les plus petits distributeurs, les magasins indépendants et les boucheries.

Les données montrent que 12,1% des poulets étaient positifs dans la catégorie des 100 à 1 000 ufc/g, contre 15,8% au dernier trimestre, 11,4% d'octobre à décembre 2018, 11% de juillet à septembre et 12,5% d'avril à juin.

La catégorie 10-99 ufc/g affichait le même taux de poulets positifs que lors de la période de janvier à mars, soit 25,3%. Ceci comparé aux 22,3% d'octobre à décembre 2018, 26,7% de juillet à septembre et 23,3% d'avril à juin.

Dans la catégorie la plus faible, moins de 10 ufc/g, 59% des poulets étaient positifs, contre 55,4% dans le dernier ensemble de résultats, 63,1% d'octobre à décembre 2018, 58,8% de juillet à septembre et 60,6% d'avril à juin.

Constatations par distributeur
Marks and Spencer a enregistré 3% dans la catégorie supérieure en avril et 2% en mai et juin sur un échantillon de 388 poulets. Le distributeur a enregistré 6% dans la catégorie la plus élevée en janvier et 2% en février et en mars sur la base d’échantillons de 278 poulets.

Les données de Tesco ont montré que le pourcentage à ce niveau avait chuté à 5% avec un échantillon de 439 poulets par rapport aux résultats antérieurs de 6% de résultats positifs dans la catégorie supérieure sur un échantillon de 362 poulets.

Les résultats d'Aldi d'avril à juin montrent que 4,2% des poulets appartenaient à la catégorie des plus de 1 000 ufc/g, contre 5% au trimestre précédent. Asda a rapporté 4,7% dans cette tranche, ce qui était inférieur au chiffre de 5,5% de janvier à mars.

Chez Co-op, 1,8% des poulets échantillonnés ont été contaminés à plus de 1 000 ufc/g, soit le double du nombre enregistré au dernier trimestre.

Lidl a enregistré un peu moins de 2%, ce qui représente une légère hausse par rapport à 1,5% au premier trimestre 2019.

Les résultats de Morrison’s ont révélé que 3,5% des poulets présentaient des niveaux de contamination plus élevés sur un échantillon de 115 poulets. De janvier à mars, le supermarché comptait 5,4% des 111 poulets présentant le niveau de contamination le plus élevé.

Les résultats de Sainsbury’s sont passés à 3% des échantillons de poulet avec le plus haut niveau, contre 1% au dernier trimestre.

Pour le deuxième trimestre de l'année, 6% des poulets de Waitrose et de leurs partenaires ont été testés positifs à Campylobacter avec plus de 1 000 ufc/g, contre 2% dans les résultats précédents.

Un porte-parole de Waitrose et de ses partenaires a déclaré avoir enquêté sur le poulet à l'usine et dans les rayons des supermarchés.

« Notre programme de tests est rigoureux et, parce que nous savons que la prévalence de Campylobacter est réduite pendant la durée de vie d’un produit, nous nous sommes assurés que notre échantillonnage était aléatoire et que nous respections le protocole de tests de la FSA tout au long de l’enquête. Ces résultats démontrent la robustesse de nos procédures d’essais et nous sommes convaincus que notre approche de la lutte contre Campylobacter est toujours efficace. »

Rappelons qu'en France, une telle étude n'existe pas et hélas, les distributeurs ne sont pas mis à contribution ...

Selon Santé publique de France, Campylobacter est au 2e rang du nombre total d’infections d’origine alimentaire et le nombre de cas d’infections à Campylobacter d’origine alimentaire en France est estimé à 392 000.

Quand Listeria monocytogenes fait fermer une entreprise alimentaire mais des questions demeurent


Trois jours après son premier communiqué du 7 septembre 2019, le ministère de l’agriculture communique de nouveau le 10 septembre 2019 à propos de Cas de Listériose : fermeture administrative de l’établissement et extension du retrait - rappel à tous les produits laitiers et produits de négoce issus de la « ferme DURR ».

Pour nous dire quoi de plus ?

On savait déjà que « Sept personnes atteintes de listériose, infectées par la même souche de Listeria, ont été identifiées par le Centre national de référence (CNR) des Listeria. Une huitième personne pourrait être concernée. »

De même, on savait aussi que « Toute la production de cet établissement est à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre. »

La nouveauté semble être la fermeture administrative mais aussi l’état de l’entreprise …
Les investigations conduites depuis plusieurs jours par les services de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Bas-Rhin dans l’établissement « ferme DURR » actuellement mis en cause dans des cas de Listériose humaine ont révélé de graves dysfonctionnements dans l’entreprise. Par ailleurs, les résultats défavorables des contrôles officiels obtenus ce jour par les services de contrôle de l’alimentation de la DDPP ont immédiatement conduit le Préfet à procéder à la fermeture administrative de l’établissement. Dans ce contexte, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation étend les mesures de retrait- rappel à TOUS les produits laitiers de la marque Ferme DURR (FR 67-055-001 CE) et aux produits de négoce commercialisés par l’entreprise.

Ce qui est donc désormais constaté au 19 septembre, « de graves dysfonctionnements dans l’entreprise » et « résultats défavorables des contrôles officiels obtenus ce jour par les services de contrôle de l’alimentation de la DDPP ».

Des questions restent en suspend: Cette entreprise avait-elle déjà été inspectée préalablement ? Si oui, quand ? Comment se fait-il que la situation se soit dégradée à ce point ?
À ce jour, sept personnes atteintes de listériose et, infectées par la même souche de Listeria, ont été identifiées par le Centre national de référence (CNR) des Listeria. Une huitième personne pourrait également être concernée.
Cet aspect était déjà connu et heureusement pas de nouveau cas
De nouveaux éléments de l'enquête établissent que des autocontrôles défavorables de l'établissement « ferme DURR », portant sur des denrées produites, n'ont pas été présentés lors de l'inspection des services de contrôle de l’alimentation réalisée sur le site de la société le 6 septembre dernier. Par ailleurs, les résultats d’analyses obtenus ce jour suite à des prélèvements officiels établissent une contamination étendue des locaux de l’établissement et une contamination de certains produits alimentaires.
Parmi les autres nouveautés, les autocontrôles non présentés lors de l’inspection réalisée le 6 septembre dernier...
Considérant ces nouveaux éléments qui signent une contamination persistante des productions, les services du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation  ordonnent ce jour le retrait de la vente et le rappel de TOUS les produits laitiers de la marque Ferme DURR (FR 67-055-001 CE) de type yaourts nature et aux fruits, crèmes, fromages blancs et fromages, flans, etc.. et cela quelle que soit la DLC/DDM. Compte tenu de la contamination des locaux, tous les produits de négoce (fromages et charcuteries) non fabriqués mais revendus par la Ferme DURR sont concernés par le retrait-rappel.

Ce passage était en partie présent dans le communiqué du 7 septembre … mais la réelle nouveauté est la présence d’une contamination persistante. On lira à ce sujet ce que sont des pathogènes persistants, comme Listeria monocytogenes, ici.
Les produits concernés sont commercialisés soit en vente directe à la Ferme DURR dans le Bas-Rhin,  soit sur les marchés locaux ou encore en magasins sur tout le territoire français.
Le préfet du Bas-Rhin a ordonné ce jour l’arrêt de toute production de cet établissement jusqu’à nouvel ordre. La DDPP poursuit ses enquêtes notamment sur la traçabilité des produits. La justice est saisie ce dossier.

Fermeture administrative et justice saisie, ça sent le roussi
Les autorités sanitaires appellent à la vigilance des consommateurs vis-à-vis des produits commercialisés avant la mesure de retrait-rappel.

A ce jour et seulement depuis le 10 septembre, Auchan publie cette information de la Ferme Durr :
Suite à la confirmation de présence Listeria monocytogenes dans un produit et dans l’environnement de production, la société Biolacte – Ferme Durr retire dès aujourd’hui de la vente l’ensemble des produits de la marque Ferme DURR et tous les produits commercialisés par BIOLACTE. Le retrait concerne TOUS LES LOTS DE TOUS LES PRODUITS « FERME DURR » ET TOUS LES PRODUITS COMMERCIALISES PAR BIOLACTE.

Signalons que la listériose est la deuxième cause de mortalité d’origine alimentaire en  France et il y aurait entre 300 à 400 cas de listériose invasive sont déclarés chaque année en France.

Par ailleurs sur twitter, le ministère de l'agriculture fanfaronne à propos de la sécurité des aliments en indiquant, le système de sécurité #sanitaire est l'un des plus performants au monde …

Il faut lui rappeler que les inspections en sécurisanitaire des aliments du ministère de l’agriculture sont passées de 86 239 en 2012 à 57 500 en 2018 …, dès lors, un peu plus de modestie serait de bon aloi !

Salmonella suspecté dans une intoxication alimentaire collective dans une école de Belgique


« Toute une école frappée de salmonellose à Bruges: l’Afsca et l’agence flamande enquêten», source .

Environ 150 étudiants et professeurs de l’école hôtelière Spermalie à Bruges sont tombés malades vendredi et au cours du week-end, atteints de salmonellose.

L’agence flamande Zorg en Gezondheid et l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) examinent leur cas et tentent de déterminer la cause de l’infection, annoncent-elles mardi.

L’agence Zorg en Gezondheid avait reçu vendredi le signalement de douleurs intestinales et d’estomac chez de nombreux étudiants de l’école secondaire brugeoise d’enseignement technique et professionnel. L’analyse d’échantillons a montré qu’il était question de salmonellose. D’autres échantillons seront analysés dans les prochains jours.

« Nous démarrons également une enquête en ligne, auprès des élèves et professeurs, pour déterminer qui a mangé quoi, dans quel restaurant de l’école. Nous allons tout faire pour délimiter la source de l’infection », précise Joris Moonens, porte-parole de l’agence flamande.

L’Afsca est également impliquée : ses contrôleurs ont déjà prélevé des échantillons d’un repas servi jeudi à l’école. Les repas des jours précédents seront aussi analysés.

Parallèlement, les cuisines de l’école, les toilettes ainsi que des éléments comme les clenches, vont être intégralement nettoyées et désinfectés.

Selon Food Safety News, la Belgique a rapporté 2 698 cas confirmés de salmonellose en 2016 par comparaison avec 2015 avec 3 050 cas.

En mai 2018, « Au moins 118 enfants issus de 37 écoles de Flandre ont entre-temps contracté la salmonellose, indique vendredi soir l'Agence flamande Soins et Santé (Vlaams Agentschap Zorg en Gezondheid). L'origine de la contamination n'est pas encore connue. Le traiteur qui avait fourni des repas à plusieurs écoles reste fermé pour l'instant. »