« Une
femme atteinte de botulisme et paralysée après avoir consommé une
soupe périmée »,
source
Le
Parisien.fr.
Une habitante de l’Essonne a été hospitalisée fin août 2019 après un malaise. Selon les médecins, elle a été victime de la très grave toxine botulique, retrouvée dans une bouteille de soupe dans son frigo.
«
Elle
est quasi totalement paralysée, souffle une amie de la famille. Et
avec très peu d'espoir de récupération.
» Une semaine et demie après un premier malaise survenu fin août,
la santé de cette habitante de l'Essonne s'est considérablement
dégradée. Après plusieurs jours d'hospitalisation, les médecins
de la Pitié-Salpêtrière à Paris ont diagnostiqué chez elle
un cas de botulisme.
Une
maladie très rare, qu'elle a contractée en ingérant une soupe aux
légumes périmée. En Île-de-France,
seulement deux cas ont été déclarés en 2018.
Les
médecins ont d'abord cru à un accident vasculaire cérébral. Mais
après une batterie d'examens, le diagnostic final est tombé : elle
souffre de botulisme, une maladie grave, parfois fatale, due à
l'absorption de toxines présentes dans des aliments contaminés. La
toxine botulique, produite par des bactéries, est d'autant plus
dangereuse qu'elle ne modifie ni le goût, ni l'odeur des aliments.
Aussitôt
informée, l'Agence régionale de santé (ARS) a alerté les
autorités compétentes pour qu'elles déterminent l'origine de la
contamination.
Pour
la famille, qui ne souhaite pas s'exprimer, une soupe de légumes est
à l'origine de la maladie. Dans le frigo de la victime, plusieurs
produits interpellent les enquêteurs de la répression des fraudes.
Parmi eux, une soupe avec en date limite de consommation (DLC) le 4
août… périmée depuis trois semaines.
«
Nous avons pris cette information très au sérieux et nous nous
sommes immédiatement mis à la disposition des autorités, détaille
la marque de soupe incriminée. Aucun problème n'a été signalé
sur les 630 bouteilles du lot qui ont été vendues et consommées
depuis. »
Selon
elle, la négligence aurait donc été commise par la consommatrice.
« Compte tenu de la durée d'incubation, trois jours selon
l'agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), de la date
d'hospitalisation de la patiente, fin août, et de la date limite de
consommation du produit, le 4 août, il est avéré que la personne
malade a consommé un produit périmé », poursuit l'entreprise.
Au
regard de la gravité de la maladie, le mode de production de la
société a été passé au crible. « Nous
avons pu démontrer que toutes les opérations de fabrication ont été
réalisées dans les règles de l'art, ajoute le porte-parole. Il
s'agit d'une soupe pasteurisée et comme tous les produits de ce
type, elle est chauffée au-delà de 80°C. C'est ce qui garantit une
pasteurisation mais pas une stérilisation. Elle doit donc être
conservée au frais et consommée dans un délai de 30 jours maximum.
Au-delà de cette DLC, la fraîcheur d'un produit de ce type ne peut
pas être garantie.
»
Au
total, l'équipe du Dr Christelle Mazuet (de l’Institut Pasteur) a
analysé vingt-cinq aliments du réfrigérateur de la victime. Si les
conclusions de l'enquête n'ont toujours pas été rendues, les plus
forts soupçons pèsent sur cette fameuse bouteille de soupe. « Il
s'agit d'un produit frais avec une date limite de consommation courte
largement dépassée, détaille-t-elle. Cela en fait forcément un
produit à risques. »
Plutôt
rare sur ce type d'aliment, la toxine botulique est en revanche plus
connue dans le cas de conserves artisanales et de jambon cru. « Il
est nécessaire de respecter les dates limites de consommation,
rappelle le Dr Christelle Mazuet. Il est également primordial de ne
pas rompre la chaîne du froid et de bien régler son réfrigérateur
à 4°C. »
NB :
Il faudra attendre la fin des investigations car la bactérie
responsable du botulisme a parfois un comportement particulier ...
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