vendredi 13 septembre 2019

Passé les bornes, il n'y a plus de limites, l'Anses accusée de collusion avec les lobbies de l'agrochimie


Prophétique Tintin?
J’ai été mis sur la piste par seppi à propos de son article, « Chers journalistes, arrêtez d'être les porte-voix des menteurs. Une lettre ouverte aux salles de presse du monde entier»

Après l’article récent, « A propos d'un différent entre le règlement REACH et un gentil écologiste, passé les bornes, il n'y a plus de limites ... », voici une nouvelle information, qui, à mon sens, a dépassé les bornes, jugez plutôt …

Bien entendu, on a le droit de critiquer l’Anses, mais de là à parler « de collusion de l’Anses avec les lobbies de l'agrochimie et de ne pas protéger la santé de la population », il y a plus qu’un pas qui vient d’être franchi … par des pseudo-écologistes, passé les bornes, il n’y a plus de limites ...

En effet, selon Le Point, article de Géraldine Wormser du 13 septembre 2019, « Pesticides : l'Anses répond aux « élucubrations » de Fabrice Nicolino ».
Le journaliste et militant anti-pesticides affirme dans un livre que nous sommes à l'aube d'une « potentielle catastrophe sanitaire ».
Dans un livre choc publié ce jeudi, le journaliste et militant anti-pesticides Fabrice Nicolino, cofondateur du mouvement Nous voulons des coquelicots, soupçonne l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) de collusion avec les lobbies de l'agrochimie et l'accuse de ne pas protéger la santé de la population.
Un an après la parution d’une tribune signée d’un collectif de médecins et de chercheurs dans Libération, le débat est toujours vif sur les fongicides agricoles de la famille des SDHI. Pour éclairer ce dossier, Gérard Lasfargues, directeur général délégué du pôle sciences pour l’expertise de l’Anses, a répondu à nos questions, dans le numéro 3 du magazine culture agri à paraitre le 16 septembre.

Vous lirez ce document afin de vous éclairer plus avant sur ce qui va suivre … car « Dans son livre, « Le crime était presque parfait », le journaliste affirme que nous serions à l'aube d'une « potentielle catastrophe sanitaire », délibérément ignorée des pouvoirs publics. »

« Fongicides SDHI, entretien avec Gérard Lasfargues, directeur général délégué du pôle sciences pour l’expertise de l’Anses », source Campagnes et Environnement du 11 septembre 2019, extrait de Culture Agri n° 3 – Septembre 2019.

Fongicides SDHI pour inhibiteurs de la succinate déshydrgénase.

On ne manquera pas aussi de (re)lire cet article de Ravijen de septembre 2018, « Pourquoi je ne signerai pas l’appel de M. Nicolino. » où déjà M. Nicolino demandait, « l’interdiction de tous les pesticides (de synthèse) en France ».
Quand j’étais enfant, avant la généralisation des herbicides, j’ai arraché dans les champs de blé de la folle avoine, des coquelicots et des bleuets…..
Cette anecdote à part, je ne suis pas d’accord parce que plusieurs présupposés sont faux dans cet appel. Il est imprégné d’une philosophie où le naturel est déifié, forcément “sain”.
Il y a une différence énorme entre réguler les usages des produits pouvant être dangereux et tout interdire.


On lira aussi de manière un peu prophétique l'article de Gil Rivière-Wekstein du 28 août 2019, La guerre contre les fongicides SDHI est lancée

Complément du 16 septembre 2019. On lira dans le Journal de l'environnementPesticides: les SDHI rejoignent la tourmente, dont j'extrais ce quelques lignes:
Face au livre de Fabrice Nicolino qui appelle à la «dissoudre», la réaction est vive à l’Anses. Dans un courrier électronique adressé mercredi aux administrateurs de l’agence, son directeur Roger Genet s’insurge contre «l’approche éminemment subjective que le journaliste réserve au récit du travail qu’a mené l’Anses suite à l’alerte du groupe de scientifiques réuni par Pierre Rustin». 
Roger Genet dit également trouver «regrettable» que Fabrice Nicolino «passe sous silence une partie des conclusions du rapport d’expertise et de l’avis de l’Anses rendu publics le 15 janvier 2019. En effet, si l’Anses a statué sur l’absence d’alerte sanitaire pouvant conduire au retrait des AMM [autorisations de mise sur le marché] des SDHI, ce que le journaliste déplore et présente comme un traitement de l’alerte ‘par le mépris’, elle a cependant lancé un appel à la vigilance au niveau européen et international, et souligné la nécessité de renforcer la recherche sur les potentiels effets toxicologiques chez l’homme, ce que le livre se garde d’évoquer».
Complément du 22 septembre 2019. On lira cet article très documenté de seppi, « Fongicides SDHI : pétages de câbles en série ! »
« Les faux lanceurs d'alerte sont probablement, aujourd'hui, les plus fervents relais de théories du complot, et une grave menace pour la démocratie » (Géraldine Woessner) 
Complément du 23 septembre 2019. Épandage des pesticides : « Il y a une confusion dans le débat actuel », affirme le président de l'Anses.
Le président de l'Anses, invité du "8.30 franceinfo", lundi 23 septembre 2019, recommande une zone tampon de 5 à 10 mètres entre l'épandage de pesticides et les habitations.
Vous aurez rectifié, Roget Genet est directeur général de l'Anses et non pas président, ils connaissent le sujet les journalistes de France info ... 

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