lundi 11 novembre 2019

Éclosion à Salmonella en Suède liée à des écrevisses


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Éclosion à Salmonella en Suède liée à des écrevisses », source article de Joe Whitworth paru le 11 novembre 2019 dans Food Safety News.

Une éclosion nationale à Salmonella en Suède a été liée à la consommation d'une marque d'écrevisses.

Folkhälsomyndigheten (Agence de la santé publique de Suède) a signalé la source probable de l'infection dans une mise à jour de l'annonce initiale de l'éclosion.

À l'aide du séquençage du génome complet, 31 personnes malades ont été identifiées dans l'éclosion à Salmonella Newport.

Les personnes vivent dans 12 comtés et sont tombés malades du 31 juillet au 30 octobre. Ce sont des personnes âgées de un à 82 ans qui ont été touchées, mais ce sont principalement les adultes qui sont malades. Un peu plus de femmes, 18, que d'hommes, 13, sont tombées malades.

Analyses des produits
ICA, un distributeur en Suède, a rappelé ICA Large Crayfish en raison de sa présence présumée à Salmonella, mais les analyses du produit ont jusqu'à présent été négatifs pour le pathogène.

Des unités locales de lutte contre les maladies, Livsmedelsverket (Agence alimentaire suédoise) et Folkhälsomyndigheten enquêtent sur l'éclosion.

Folkhälsomyndigheten a mené une étude de cas pour aider à identifier la source potentielle d’infection. Dans ce travail, les cas à Salmonella n'appartenant pas à l'éclosion sont utilisés comme témoins pour identifier ce que les cas de l’éclosion ont consommé dans une plus grande mesure que le groupe témoin.

L'analyse montre qu'il était 28 fois plus fréquent que les patients de l'éclosion aient mangé des écrevisses par rapport au groupe témoin. La plupart de ceux qui malades ont mangé des écrevisses de chez ICA, mais d'autres marques ont également été mentionnées.

Écrevisses rappelées
Folkhälsomyndigheten a informé ICA que les grandes écrevisses sont considérées comme la cause d'un certain nombre de cas à Salmonella.

Le distributeur a vérifié en aveugle les écrevisses chinoises en stock et il n'a pas détecté Salmonella, mais a retiré tous les conditionnements par mesure de précaution.

Toutes les dates de péremption des grosses écrevisses ICA (700 grammes) sont concernées et le produit a peut-être été vendu dans des magasins dans tout le pays.

En Suède, on signale chaque année entre 2 000 et 3 000 cas à Salmonella, dont environ les trois quarts sont infectés à l'étranger. Entre 2012 et 2018, seuls 95 cas domestiques à Salmonella Newport en Suède ont été enregistrés.

Au total, 33 personnes sont tombées malades en Suède et dans plusieurs autres pays européens lors d'une autre épidémie due à une souche rare de Salmonella. Les infections à Salmonella Mikawasima ont été liées par séquençage du génome complet mais la source de l'infection n'est pas encore connue.

Les malades vivent dans 12 comtés. La date la plus récente connue de l'apparition de la maladie est le 24 octobre. On a signalé des patients dans tous les groupes d'âge, âgés de 4 à 89 ans. Un peu plus de femmes que d'hommes ont été malades.

Un Australien sur quatre fait face à un danger en mangeant des œufs crus ou insuffisamment cuits


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Un Australien sur quatre fait face à un danger en mangeant des œufs crus ou insuffisamment cuits », source Food Safety News.

Un adulte australien sur quatre prend un risque pour sa sécurité des aliments en mangeant des plats à base d'oeufs crus ou insuffisamment cuits, selon un organisme de bienfaisance pour la santé.

Le Food Safety Information Council a publié une étude d’Omnipoll, financée par Australian Pasteurized Eggs. L'étude a également révélé que jusqu'à 12% des adultes sont encore plus à risque, car ils mangent des plats à base d'œufs crus ou pas assez cuits au moins une fois par mois. Ce nombre a doublé au cours des trois dernières années.

Les plats à base d'œufs crus et pas assez cuits peuvent présenter un risque de Salmonella. 235 personnes sont tombées malades lors d'une épidémie à Salmonella Enteritidis entre mai 2018 et mai 2019 en Nouvelle-Galles du Sud (NGS), dans le Victoria, le Queensland, la Tasmanie et l'Australie méridionale. La souche épidémique a été détectée dans des élevages de poules pondeuses dans la NGS et dans un élevage à Victoria et a entraîné plusieurs rappels de produits.

La Semaine australienne de la sécurité alimentaire a lieu du 9 au 16 novembre et le thème est: « Les œufs sont excellents - manipulez-les en toute sécurité. » - « Excellent eggs – handle them safely ».

Le groupe a également appelé les distributeurs à rendre les œufs en coquille pasteurisés et les ovoproduits plus accessibles aux consommateurs. Ils sont actuellement vendus aux entreprises alimentaires, aux établissement de soins pour personnes âgées et aux hôpitaux.

Tendance à la hausse pour les œufs crus et insuffisamment cuits
Cathy Moir, présidente du conseil, a déclaré que les œufs sont un élément nutritif du régime alimentaire des personnes, mais que le public doit être sûr de leur sécurité sanitaire.

« L’infection à Salmonella est un type courant d’intoxication alimentaire en Australie et les œufs peuvent être contaminés par Salmonella à l’extérieur de la coquille lors de la ponte ou peu de temps après. Dans de rares cas, Salmonella peut pénétrer dans les œufs lorsqu'ils se forment dans le poulet. La cuisson est un moyen efficace de tuer tous les types de Salmonella. Cependant, beaucoup de gens aiment les œufs et les plats à base d'œufs pas assez cuits et crus, et cette tendance est en augmentation », a-t-elle déclaré.

« Des exemples de plats à base d'œufs pas assez cuits risqués populaires comprennent des desserts peu cuits tels que des mousses et le tiramisu, les sauces et vinaigrettes telles que la sauce hollandaise, la mayonnaise fraîche et l’aïoli, les boissons contenant des œufs crus tels que du lait de poule, des shakes santé additionnés d'œufs crus et aussi le steak tartare. »

Moir a déclaré que certaines personnes sont plus à risque d'intoxication alimentaire que d'autres.

« Les plats contenant des œufs crus comme ingrédient, qui ne seront pas cuits avant d’être consommés, ne devraient pas être servis aux personnes vulnérables. Ceux-ci incluent les bébés, les tout-petits et les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli », a-t-elle déclaré.

« Soyez prudent lorsque vous cuisinez pour ces personnes vulnérables. Par exemple, faites cuire un œuf à la coque, au plat ou poché, jusqu'à ce que le jaune et le blanc soient devenus fermes ou, lors de la fabrication d'omelettes ou d'œufs brouillés, jusqu'à ce qu'ils soient bien denses. Lorsque vous souhaitez préparer des plats à base d'œufs qui ne sont pas complètement cuits, vous pouvez protéger les personnes vulnérables et les autres consommateurs en utilisant des œufs pasteurisés plutôt que des œufs crus. »

Le mois dernier, le Food Safety Information Council a publié une étude révélant que « 43% des Australiens prennent un risque d'intoxication alimentaire en ne se lavant pas toujours les mains après avoir manipulé des œufs crus ».

Lydia Buchtmann, directrice de la communication du conseil, a déclaré qu'un bon lavage des mains doit utiliser de l'eau courante, du savon et se sécher soigneusement les mains ; c’est un message fondamental de santé publique que les gens semblent oublier.

« Un cinquième des Australiens disent ne pas toujours se laver les mains après être allé aux toilettes et plus d’un tiers admettent qu’ils ne se lavent pas toujours avant de toucher des aliments. Ce comportement pourrait contribuer à environ 4,1 millions de cas d'intoxication alimentaire chaque année, sans parler de la propagation d'infections virales telles que le rhume, la grippe et le norovirus », a-t-elle déclaré.

Les hommes étaient moins susceptibles que les femmes de toujours se laver les mains avant de toucher des aliments et les jeunes étaient moins susceptibles que les groupes plus âgés de prendre cette mesure.

Le manque de connaissances en matière de lavage des mains chez les jeunes est une préoccupation, car ils deviennent souvent des professionnels de la manipulation des aliments, a déclaré Buchtmann.

Pour bien se laver les mains, il faut se mouiller les mains, les frotter avec du savon pendant au moins 20 secondes et bien les sécher sur une serviette propre pendant le même temps.

La sécurité des aliments à la maison
Dans le même temps, une campagne publicitaire sur la sécurité des aliments est en cours dans une ville d’Australie occidentale afin de réduire les cas d’intoxication alimentaire sur le territoire national.

La campagne Play it Food Safe invite les personnes à savourer des plats préparés dans leurs cuisines, mais sachez que la majorité des cas d'intoxication alimentaire se produisent à la maison. La campagne veut que les gens nettoient, séparent, cuisinent et refroidissent lorsqu'ils préparent, manipulent et stockent les aliments.

La ville de Busselton a été choisie car la région du Sud-Ouest avait l'un des taux les plus élevés d'intoxication alimentaire liée à Campylobacter en Australie occidentale en 2018.

L’Australie occidentale présente l’un des taux les plus élevés d’intoxication alimentaire parmi les pays de l’OCDE, les cas à Salmonella ayant presque doublé entre 2014 et 2017. Les principales causes de maladies d’origine alimentaire dans cet État sont Salmonella et Campylobacter.

La campagne rappelle aux personnes de prévenir les maladies d'origine alimentaire avant les mois d'été les plus chauds.

dimanche 10 novembre 2019

Suivi des variations bactériennes dans le temps dans les zones positives pour Listeria monocytogenes dans l'industrie alimentaire


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Faits saillants
  • La variation de la composition des bactéries a été évaluée dans les zones positives pour L. monocytogenes.
  • Un système d'échantillonnage in situ a été utilisé pour reproduire le bactériome réel.
  • L'analyse de screening à haut débit a permis d'évaluer la dynamique de chaque communauté bactérienne.
  • Dans des échantillons de l'industrie de la viande, les Actinobactéries et les Firmicutes constituaient les phyla les plus dominants.
  • Dans des échantillons de l'industrie du poisson, les protéobactéries et les Bacteoidetes ont été prédominants.
Résumé
La variation de la composition microbienne au fil du temps a été évaluée dans des biofilms formés in situ sur des surfaces sélectionnées non alimentaires et en contact avec des aliments dans des industries de la viande et du poisson, précédemment identifiées comme ayant des zones positives en Listeria monocytogenes.

Premièrement, tous les échantillons ont été analysés pour la détection et la quantification de L. monocytogenes en utilisant respectivement les normes ISO 11290-1 et ISO 11290-2. Bien que l'agent pathogène ait été initialement détecté dans tous les échantillons, la quantification directe n'a pas été pas possible.

Le nombre de bactéries psychrotrophes figurait parmi le microbiote résident dans les échantillons de l'industrie de la viande (Moyennemax = 6,14 logUFC/cm2) par rapport à ceux de l'industrie du poisson (Moyennemax = 5,85 logUFC/cm2).

L'analyse visuelle des biofilms à l'aide d'une microscopie à épifluorescence a révélé une tendance à la formation de micro-colonies dans lesquelles des cellules endommagées/mortes agiraient en tant que structures d'ancrage. L'analyse métagénomique du gène de l'ARNr 16S a montré que, bien que des protéobactéries (71,37%) aient dominé initialement les communautés bactériennes d'un site de l'industrie de la viande, la composition a changé radicalement à mesure que les biofilms devenaient plus matures, les Actinobactéries (79,72%) devenant le principal phylum présent dans les échantillons plus tardifs. Ce changement était en grande partie dû à une augmentation de Norciardiaceae, Micrococcaceae et Microbacteriaceae.

Néanmoins, pour l'autre lieu d'échantillonnage, l'abondance relative du phylum dominant (Firmicutes) est demeurée constante pendant toute la période d'échantillonnage (moyenne = 63,02%). Dans les échantillons de l'industrie du poisson, les protéobactéries ont également dominé au début (90,69%), mais un échantillonnage ultérieur a montré une diversité plus élevée dans laquelle les bactéroïdes et les protéobactéries constituaient les phylums les plus abondants, représentant respectivement 48,04 et 37,98% lors de la dernière période d'échantillonnage.

Indépendamment de l'emplacement, les profils des communautés des échantillons finaux étaient similaires à ceux rapportés précédemment. Cela a montré que, dans un contexte industriel donné, il existe une tendance à établir une structure de biofilm déterminée en raison de facteurs environnementaux et du microbiote entrant de façon constante. Ces informations pourraient être utilisées pour améliorer les protocoles de désinfection existants ou pour concevoir de nouvelles stratégies.

Référence
Pedro Rodríguez-López, Juan José Rodríguez-Herrera, Marta López Cabo. Tracking bacteriome variation over time in Listeria monocytogenes-positive foci in food industry. https://www.sciencedirect.com/science/journal/01681605

En France, le terme 'toxi-inffection alimentaire collective', c'est pas bien, lui préférer ‘troubles digestifs’ ou ‘gastro-entérites aiguës’


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Selon le Courrier Picard du 8 novembre 2019, « Gastro ou intoxication alimentaire pour 150 jeunes de Corbie? ».
153 personnes ayant déjeuné à la cantine du collège mardi midi ont été prises de maux de tête et de vomissements. Des analyses sont en cours. 
En pleine épidémie de gastro-entérite, 150 élèves scolarisés depuis la maternelle jusqu’au lycée et ayant déjeuné mardi 5 novembre à midi à la cantine du collège Sainte-Colette à Corbie, ont été pris de vomissements et de violents maux de tête.

Selon Sentiweb,
En France métropolitaine, la semaine dernière (semaine 44 de 2019 ), le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 86 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [73 ; 99]).

Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été observés en : Normandie (188 [72 ; 304]), Grand Est (166 [107 ; 225]) et Auvergne-Rhône-Alpes (135 [81 ; 189]).

Santé publique de France met désormais toujours les gastro-entérites aiguës dans la rubrique des maladies infectieuses d’origine alimentaires mais aussi dans les maladies hivernales.

J’ai le souvenir que le feu InVS classait les gastro-entérites aiguës dans le « risque infectieux d’origine alimentaire », les gastro-entérites aiguës virales et les toxi-infections alimentaires collectives, comprenne qui pourra ?

Est-ce pour faire baisser artificiellement le nombre de toxi-infection alimentaires collectives en France ?

Comme le rapportait lors d’un épisode similaire il y a quelques années, un courrier à des parents inquiets, disait « une infection gastro-intestinale pouvant être une toxi-infection alimentaire collective ».

En revanche pour cet épisode survenue le mois dernier, une centaine de collégiens et lycéens intoxiqués à la cantine du lycée Clément-Marot de Cahors, nous sommes passés d’une suspicion d’intoxication alimentaire à une procédure TIAC (toxi-infection alimentaire collective) déclenchée. Ouf, tout va bien ...les infections hivernales n’étaient pas encore arrivées …

La confusion peut aussi venir de titre d’informations sanitaires, ainsi en est-il de ce communiqué du ministère de l’agriculture du 12 juillet 2019 évoquant des « Cas de gastroentérites liés à la consommation de coppa contaminée par des salmonelles » pour ensuit indiquer dans l’article que « Plusieurs foyers de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella ont été signalés le 8 juillet dernier aux autorités sanitaires. »

Plus près de nous, France bleu du 1er octobre 2019 signale « Plusieurs cas d'intoxications alimentaires dans le Nord-Isère » et on apprend,
L'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes vient de transmettre un message d'information aux parents d'élèves après plusieurs cas de « troubles digestifs » chez des collégiens. Cela concerne les communes de Charantonay, Beauvoir-de-Marc, et Saint-Geroges d'Espéranche (Isère).
Pourtant,
Lundi 23 septembre, 50 malades, pris de vomissements et de fièvres ont été signalés au collège de Péranche à Saint-Georges d'Espéranche (Isère).  
L'ARS s'empare alors de l'affaire et fait des analyses. C'est bien une salmonelle qui est responsable de la situation mais les analyses ne permettent pas de localiser la source de la contamination.
Le 26 septembre, des laboratoires d'analyses médicales du nord du département signalent à l'ARS 17 nouveaux cas de salmonelles chez des enfants. Des jeunes qui vivent tous du côté de Charantonay, Beauvoir-de-Marc et Saint-Georges d'Espéranche, et qui sont scolarisés dans le secteur. Plusieurs communes ont depuis signalé des absences d'élèves liées à des problèmes digestifs. 

Le terme toxi-infection alimentaire collective ne sera pas prononcée ... et après ça, il ne faut pas s'étonner s'il existe un nombre important de sous déclarations ...

Le souci de ces informations diffusées dans les médias est que l’on ne connaîtra pas la suite, comme si fournir une information supposée nouvelle était une fin en soi et comme il n’y pas de relais d’informations par nos autorités sanitaires …

samedi 9 novembre 2019

Pour le gérant d'un fast food, les steaks congelés ne peuvent pas contenir de microbes


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
L’Union du 11 octobre 2019 nous relate qu’« À Châlons, une fillette de cinq ans tome malade après avoir mangé un hamburger ».

Les faits
« On y a mangé le midi. Ma fille a pris un hamburger et des frites, mais elle disait que le hamburger n’était pas bon, elle l’a à peine mangé. Elle est tombée malade dimanche soir », raconte le père de famille.
La fillette est prise de vomissements et de diarrhées. Un médecin, consulté lundi matin, pense à une gastro-entérite. « Malgré le traitement, l’état de ma fille ne s’améliorait pas », s’inquiète Loïc. Un deuxième médecin est consulté hier matin : le praticien diagnostique une « intoxication alimentaire » chez la fillette malade depuis plusieurs jours. Loïc a déposé plainte au commissariat.

Le blog souhaite un prompt rétablissement à la fillette.

L’intérêt de cette histoire se situe à mon sens dans les déclarations du manager,
le gérant de Kidoom, réagit : « J’ai eu des contacts avec les parents. On ne m’avait jamais signalé ce problème. On respecte les normes d’hygiène, on connaît la traçabilité des produits. Les steaks congelés ne peuvent pas contenir de microbes. On utilise des gants quand on les met sur la plaque. D’autres personnes ont mangé à Kidoom dimanche et on ne m’a pas signalé d’autres cas. Rien ne prouve que le problème vient de Kidoom, et on parle d’intoxication alimentaire pour au moins deux personnes. S’il faut faire des contrôles, je le ferai en toute transparence, je reste ouvert et à l’écoute. Je suis moi aussi papa : la priorité, c’est que cette petite fille se sente mieux. »

On parle d’intoxication alimentaire collective plus précisement de toxi-infection alimentaire collective pour « l’appartion d'au moins 2 cas d'une symptomatologie similaire, en général gastro-intestinale, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire. »

Mais là, il s’agirait selon toute vraisemblance d’une intoxication alimentaire isolée, ça existe …

Quand à la phrase selon laquelle « Les steaks congelés ne peuvent pas contenir de microbes. », je laisse au gérant l’entière irresponsabilité de ses propos, d'autant que ces dits steaks congelés sont des steaks hachés congelés ...

Je suggère donc une formation aux bonnes pratiques d’hygiène à ce gérant d’un fast food, même la profession de la restauration rapide n’a encore pas de guides des bonnes pratiques d’hygiène et des principes de HACCP … et peut-être aussi lui faire copier 100 fois :

Les microbes sont présents dans les steaks hachés congelés

Après l'épidémie de listériose, Tiger Brands envisage la vente de sa branche charcuterie


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Une épidémie de listériose a fait un total de 1 060 cas dénombrés en Afrique du Sud, dont 218 décès, selon les dernières statistiques officielles. Selon l'ONU, cet épisode est le plus grave jamais enregistré au monde.

L'Afrique du Sud a officiellement déclaré lundi 3 septembre 2018 la fin de la pire épidémie de listériose jamais recensée au monde, qui a tué 216 personnes sur son territoire depuis janvier 2017.

Que faut-il donc faire d’une entreprise ou d’une branche d'un groupe qui a une telle réputation ?

« Tiger Brands envisage la vente de sa branche charcuterie », source article de Joe Whitworth paru le 9 novembre 2019 dans Food Safety News.

Tiger Brands envisage de vendre son entreprise de viandes transformées identifiée comme étant à l'origine de l'épidémie de Listeria en Afrique du Sud en 2017 et 2018.

Dans le cadre d'un examen stratégique, la société avait envisagé la possibilité de céder son Value Added Meat Products (VAMP) business (c’est-à-dire son activité produits de viande à valeur ajoutée), qui comprend Enterprise Foods, en 2017. Toutefois, l'éclosion et la fermeture d'installations de fabrication ont retardé l'évaluation.

L'épidémie de listériose a commencé au début de 2017 et a été déclarée terminée en septembre 2018 avec 1 065 cas confirmés et 218 décès. En mars 2018, il a été identifié comme étant un produit à base de viande préparé prêt à manger, appelé polony, fabriqué dans une usine de Polokwane gérée par Enterprise Foods, propriété de Tiger Brands.

Lors de la réouverture de l'entreprise au début de l'exercice 2019, une revue a été lancée.

Offres reçues
Un communiqué du marché boursier de Tiger Brands a déclaré que l'entreprise « ne correspondait plus parfaitement à son portefeuille » et qu'il conviendrait d'envisager de quitter la catégorie.

Elle a confirmé qu'il y avait eu « plusieurs offres indicatives » et qu'un processus de diligence raisonnable avait été entamé avant qu'une décision finale ne soit prise.

Les responsables de la société ont déclaré que les actions n'affectaient pas son engagement dans le processus judiciaire en matière de recours collectif en cours.

En avril de cette année, les propriétaires de Tiger Brands ont annoncé leur intention de se défendre contre l’action en justice relative au rôle de la société dans l’épidémie. La première étape du processus concerne la responsabilité. Les dommages seraient traités dans un deuxième temps si le tribunal décidait que la société était responsable.

Le cabinet d'avocats Richard Spoor représente plus de 1 000 personnes touchées par l'épidémie de listériose. La firme de Seattle, Marler Clark LLP, est consultante pour les avocats dans ce dossier.

Au début de l’année, Tiger Brands a assigné des laboratoires d’analyses alimentaires à comparaître afin de connaître l’identité de ceux qui avaient soumis des échantillons pour analyses de la listériose et les résultats de ces analyses pendant la période de l’épidémie. Cette action est distincte, mais a le pouvoir de retarder, le litige principal.

Aucune audience n'est prévue pour cette année, mais cela pourrait arriver d'ici le milieu à la fin de 2020.

Commentaires. Non seulement cette entreprise a empoisonné des centaines de personnes mais en plus elle ne reconnaît pas sa responsabilité, comment appelle-t’on cela ?

Toujours plus de cas de polio dans le monde


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Six pays signalent un plus grand nombre de cas de poliomyélite et le Pakistan une épidémie liée à un vaccin », source CIDRAP News.

Dans les derniers développements de la poliomyélite, six pays ont signalé de nouveaux cas, y compris le Pakistan, qui a signalé à la fois un foyer de poliovirus de type 2 en circulation dérivé du vaccin (cVDPV2) et trois cas de poliovirus sauvage de type 1 (WPV1), selon le dernier rapport hebdomadaire de la Global Polio Eradication Initiative (GPEI).

Au Pakistan, une investigation sur l'origine de l'épidémie de cVDPV2 est en cours et la circulation a été confirmée dans une zone géographique limitée. Sept cas chez des enfants présentant des symptômes de paralysie ont été détectés, dont quatre à Diamer, un à Torghar, un à Kohistan et un à MCI Islamabad.

Le virus a également été retrouvé chez des contacts symptomatiques et chez des enfants en bonne santé. Le gouvernement lance une campagne de vaccination dans la zone touchée, ciblant 180 000 enfants dans la région affectée, avec une campagne de vaccination anti-polio orale de type 2 ultérieure destinée à 2 millions d'enfants de moins de 5 ans dans les districts touchés.

En outre, le Pakistan compte trois autres cas de PVS1, portant ainsi le total pour l'année à 80. Les enfants viennent des provinces de Sindh et de Khyber Pakhtunkhwa. Les débuts de la paralysie vont du 25 septembre au 11 octobre.

Dans le même temps, l’Afghanistan a signalé un autre cas de PVS 1, impliquant un enfant de la province de Paktika qui avait commencé à être paralysé le 28 septembre. Le pays a maintenant signalé 21 cas pour l'année.

Ailleurs, quatre pays ont signalé un plus grand nombre de cas de cVDPV2, dont un en provenance des Philippines, signalé plus tôt cette semaine.

L'Angola compte sept nouveaux cas dans quatre provinces différentes: Malange, Huambo, Moxico et Luanda. Le nombre de cas de paralysie va du 2 août au 17 septembre et le pays a à présent signalé 36 cas faisant partie de 7 épidémies différentes.

La République centrafricaine a signalé un cas supplémentaire de cVDPV2 chez un patient de la province RS2 qui avait présenté une paralysie le 31 août. Le pays compte maintenant 14 cas pour 2019 répartis sur 6 foyers différents.

En outre, le Ghana a signalé deux autres cas de ce type, impliquant des patients de différentes régions de la province du Nord. La paralysie a débuté le 24 septembre et le 4 octobre. Les nouveaux cas portent le total du pays pour l'année à 5 cas, tous liés à une éclosion au Nigéria. GPEI a également pris acte du cas cVDPV2 en provenance des Philippines qui a été rapporté par les médias. Le patient de la région autonome de la province musulmane de Mindanao a eu une paralysie le 13 septembre, portant le total du pays à trois.

Des lits en cuivre à l’hôpital tuent des bactéries et sauvent des vies

« Des lits en cuivre à l’hôpital tuent des bactéries et sauvent des vies », source ASM News.

Une nouvelle étude a révélé que les lits d'hôpital en cuivre de l'unité de soins intensifs (ICU) hébergeaient en moyenne 95% moins de bactéries que les lits d'hôpitaux classiques et maintenaient ces niveaux de risque faibles tout au long du séjour des patients. à l'hôpital. L’étude est publiée cette semaine dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology.

« Les infections nosocomiales infectent environ 2 millions d'Américains par an et tuent près de 100 000 personnes, un chiffre à peu près équivalent au nombre de décès lorsqu'un avion gros porteur s'écrase chaque jour », a déclaré le coauteur Michael G. Schmidt, professeur de microbiologie et d'immunologie, Université médicale de Caroline du Sud, Charleston. Ils sont la huitième cause de décès aux États-Unis.

Les lits d'hôpitaux sont parmi les surfaces les plus contaminées dans les établissements de santé. « Malgré les meilleurs efforts des personnels des services environnementaux, ils ne sont ni nettoyés assez souvent, ni assez bien », a déclaré le Dr Schmidt. Néanmoins, jusqu'à récemment, les lits de patients incorporant des surfaces de cuivre - réputés depuis longtemps pour repousser et tuer les bactéries - n'étaient pas disponibles dans le commerce.
La connaissance des propriétés antimicrobiennes du cuivre remonte à l’ancien Ayurveda, où l’eau de boisson était souvent stockée dans des récipients en cuivre pour prévenir les maladies. À l’ère de la médecine moderne, de nombreuses études ont noté les propriétés antimicrobiennes du cuivre.

Cependant, jusqu'à récemment, personne n'avait conçu de lits d'hôpitaux de soins intensifs permettant d'encapsuler toutes les surfaces à haut risque en cuivre. « Sur la base des résultats positifs d’essais précédents, nous avons travaillé à la production d’un lit en cuivre entièrement encapsulé », a déclaré le Dr Schmidt. « Nous devions convaincre les fabricants que le risque encouru par cet effort en valait la peine. »

Cette étude in situ a comparé la contamination relative des lits d'unités de soins intensifs équipés de rails en cuivre, de marchepieds et de contrôles de lit aux lits d'hôpitaux traditionnels avec des surfaces en plastique. Près de 90% des échantillons de bactéries prélevés dans la partie supérieure des rails en plastique avaient des concentrations de bactéries supérieures aux niveaux considérés comme sûrs.

« Les résultats indiquent que les lits en cuivre antimicrobiens peuvent aider les praticiens dans le contrôle des infections afin de maintenir l'hygiène des surfaces entre des nettoyages réguliers, réduisant ainsi le risque potentiel de transmission de bactéries associées aux infections dans les unités de soins intensifs », a déclaré le Dr Schmidt.

Avec l'avènement des lits d'hôpitaux encapsulés de cuivre, les dividendes serviront probablement à améliorer les résultats pour les patients, à sauver des vies et à réduire les dépenses en soins de santé.