samedi 4 avril 2020

COVID-19 : Distinction entre le nombre de cas dans les hôpitaux et dans les EHPAD par Santé publique de France


Dans un article récent, je faisais état des données ajustées en France en ce qui concerne le COVID-19.

Voici d’autres éléments provenat de santé publique de France et d’autres site indiquant les données par pays :

Le nombre de décès indique bien les données des centres hospitaliers participants au SI-VC (ou système d'information pour le suivi des victimes) et les signalements liés au COVID-19 dans les établissements sociaux & médicaux-sociaux ou ESMS, dont des EHPAD.

Données du SCMP
Cela étant, pour le nombre de cas, il existe une distinction entre les personnes décédées à l’hôpital, ce que Santé publique appelle les « cas confirmés » et les personnes décédées en ESMS, selon des « signalements liés au COVIS-19 dans les ESMS ».

C’est bien entendu inacceptable de faire une pareille distinction !

Le site du South China Morning Post (SCMP) reprend les données des cas confirmés à l’hôpital issues de Santé publique de France en indiquant le nombre de cas ainsi rapporté, voir ci-contre. 
Les données proposées sont actualisées.

Tel n’est pas le pas du CEBM del’Université d’Oxford et de l’Université John Hopkins. Les chiffres du nombre de cas diffèrent légèrement selon les sources entre ces deux sites.
Données du CEBM de l'Université d'Oxford
Données de l'Université John Hopkins
NB : Rectificatif concernant les données du South China Morning Post (SCMP) qui retrouvent les données des autres sites d'intérêt étrangers :

« Nous n'avons pas le choix. » La pandémie de COVID-19 force le groupe d'éradication de la polio à suspendre ses campagnes


« Nous n'avons pas le choix. » La pandémie force le groupe d'éradication de la polio à suspendre ses campagnes. Source Science.

La pandémie de COVID-19 met en péril la campagne mondiale de 3 décennies pour éliminer la polio. Dans une démarche sans précédent, la Global Polio Eradication Initiative (GPEI) a recommandé de suspendre les campagnes de vaccination contre la polio pour aider à stopper la propagation du nouveau coronavirus.
Le 24 mars, la direction du GPEI a appelé tous les pays à reporter au moins le deuxième semestre de cette année à la fois des campagnes de masse pour renforcer l'immunité contre le virus de la polio et les campagnes ciblées en cours en Afrique pour arrêter les flambées provoquées par le vaccin à virus vivant lui-même.

Les implications sont « énormes », explique Kim Thompson, présidente de Kid Risk Inc., l'un des trois groupes modèles dont le GPEI a chargé d'analyser les impacts possibles de la pause. Davantage d'enfants seront paralysés à la fois par les virus sauvages et les virus dérivés du vaccin, et le virus réenvahir probablement les pays qui sont désormais exempts de poliomyélite, concède l'IMEP. Et la polio n'est qu'une des nombreuses maladies pour lesquelles les efforts de vaccination de masse seront suspendus.

« Nous sommes pris entre deux situations terribles », explique Michel Zaffran, directeur de l'IMEP, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Faire du porte à porte pour livrer des gouttes de vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) exposerait les communautés et les agents de santé au risque d'infection par le nouveau coronavirus.

L'arrêt des campagnes contre la polio permettra à l'IMEP de libérer ses vastes ressources, y compris les systèmes de surveillance et des dizaines de milliers d'agents de santé de première ligne, pour aider dans la lutte contre le COVID-19, dit-il.

« Nous n'avons pas le choix », explique Zaffran. « Nous ne voulions pas que le programme soit responsable de l'aggravation de la situation avec COVID-19. »

Tracking or not tracking en France, telle est la question

Selon un article d’Emile Marzolf paru dans Acteurs publics du 3 avril 2020, « Exclusif : le gouvernement lance une mission informelle pour réfléchir aux applications de « tracking »,

Le gouvernement ne cesse de se montrer prudent sur le sujet du suivi numérique des personnes pour accompagner la sortie du confinement, s’en remettant à l’avis éclairé d’un comité de chercheurs installé le 24 mars. En coulisse, le secrétaire d’État en charge du Numérique a confié une mission informelle à l’un de ses proches pour envisager toutes les options, a appris Acteurs publics.

Image issue d’un tweet de Marcel Salathé.
Cliquez sur l"image pour l'agrandir.
Être prêt le moment venu. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a exclu, le 1er avril, de rendre obligatoire la surveillance numérique (ou tracking) des déplacements des Français pour améliorer l’efficacité de sa stratégie de sortie de confinement. En revanche, la question d’un recours à ces méthodes de suivi reste « encore ouverte », sur la base d’un « engagement volontaire », a-t-il ajouté à l’occasion de son audition par la commission de l’Assemblée nationale, en insistant sur le cadre juridique français et ses exigences en matière de libertés publiques. Si, politiquement, les choses restent donc ouvertes, la machine politico-administrative se doit, de ce fait, d’anticiper et d’être en capacité, le moment venu, de parer à toutes les commandes.

Ainsi l’équipe du secrétaire d’État au Numérique, Cédric O, a-t-elle discrètement confié une mission de préparation à l’ex-directeur de cabinet de son prédécesseur, Mounir Mahjoubi : Aymeril Hoang. Mais une mission si discrète et sensible que l’intéressé l’a démentie auprès d’Acteurs publics. Sollicité, le cabinet de Cédric O n’a pas donné suite. Deux sources très au fait du numérique de l’État assurent pourtant que cette mission bat son plein.

Maturité démocratique
L’affaire de l’« appli » n’est pas simple. Il s’agit de trouver les bons outils numériques alors que la stratégie sanitaire de déconfinement qui la sous-tend n’est pas encore arrêtée par le pouvoir politique. Dans cet objectif, un premier étage de la fusée vise à donner une doctrine scientifique en matière de déconfinement (en fonction de la stratégie de tests PCR et sérologiques prochainement déployée, mais peut-être aussi des tranches d’âge ou du niveau de propagation du virus selon les territoires) : c’est le rôle du comité d’analyse, de recherche et d’expertise (Care), composé de chercheurs et chargé, depuis le 24 mars, de dégager une voie de sortie du confinement en réfléchissant aux différents options, notamment numériques. Mais pas seulement.

Le chantier de l’« appli », stricto sensu, viendra se greffer dessus. Alors que de nombreux pays asiatiques ont déployé des outils de tracking plus ou moins intrusifs au plan des libertés, selon le dégré de maturité démocratique des États et leurs cultures politiques, la pression reste forte en France.

Acceptabilité sociale
Le 31 mars, des chercheurs de l’université d’Oxford (l’étude en Français est ici) chargés d’étudier l’efficacité d’une application ont publié les résultats d’un sondage qu‘ils ont mené dans plusieurs pays, dont la France. L’objectif étant, au-delà de l’aspect technique d’une telle application, de mesurer l’« acceptabilité d’une application téléphonique pour tracer les contacts porteurs du Covid-19 ».

De cette enquête réalisée en France les 26 et 27 mars auprès de 1 010 personnes, il ressort que « près de 80 % des personnes interrogées déclarent qu’elles installeraient l’application sans aucun doute ou probablement, si celle-ci était disponible », avec un très large consensus quel que soit l’âge, le sexe ou la situation de la personne. Une majorité de répondants déclarent même, par ailleurs, soutenir le principe d’une installation automatique de l’application sur leur téléphone, avec la possibilité de la désinstaller.

Multiples réflexions en cours
Parfois présenté comme une alternative au confinement, le tracking n’en pose pas moins de nombreuses questions. Sur son efficacité, liée à l’étendue de son déploiement, d’abord, dans la mesure où il reposerait, dans la version française, sur du volontariat et alors même que le degré d’appropriation des outils numériques reste très hétérogène chez les Français. La question du stockage des données et de leur utilisation constitue un autre enjeu. En attendant, les réflexions sur les applis de suivi pullulent en la matière.

Les hôpitaux de Paris et de Marseille ont chacun déployé des applications de suivi des patients, et chaque start-up y va de sa petite solution. Des solutions open source, notamment étrangères, sont également regardées de près par le gouvernement, comme celle proposée par Singapour. De nombreux hackathons s’organisent par ailleurs pour penser des outils de sortie de crise.

Degré d’intrusion variable
Tous ne présentent néanmoins par le même degré d’intrusion dans la vie privée. Certains outils, comme les applications des hôpitaux, se contentent de maintenir la relation avec le patient en quarantaine. D’autres vont un peu plus loin en analysant les déplacements à partir des données de géolocalisation des opérateurs télécoms, des données agrégées et anonymisées.

Et puis il y a les fameuses applications de « contact tracing », qui permettent de retracer le parcours d’une personne infectée et d’établir les contacts qu’elle a pu avoir avec d’autres personnes pour avertir ces dernières et ainsi limiter la propagation du virus. Plus intrusives encore sont les applications déployées de manière obligatoire en Corée du Sud, à Taiwan ou en Chine, qui permettent de suivre à la trace les individus et de vérifier qu’ils respectent à la lettre les règles de confinement.

Pour l’heure, aucune piste n’est donc privilégiée en France, et toutes les options restent sur la table. Interrogée ce matin sur France Info, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a une nouvelle fois démontré que l’exécutif prenait le sujet avec beaucoup de pincettes. « À ce stade, nous essayons seulement de comprendre de quoi sont faites toutes ces applications ». Et d’ajouter qu’il n’y avait, pour le moment, « rien de lancé du côté de la France » et que si cela venait à arriver, il faudrait que ce soit fait de manière « démocratique », dans le respect des libertés publiques et de la protection des données personnelles. D’où l’option d’un engagement volontaire évoquée par le Premier ministre le 1er avril.

Dans d'autres développement, voici ci-dessous deux tweets de Marcel Salathé, traduits en Français,
Beaucoup de questions ouvertes, beaucoup de défis ouverts. Cela peut ne pas fonctionner. Mais d'après le peu que je sais de l'épidémiologie et de la technologie, le tout combiné à une dose incurable d'optimisme ...
Pour être clair, le suivi des contacts seul n'est pas une solution universelle. Mais je crois qu'en combinaison avec d'autres mesures sensées, cela pourrait nous permettre de revenir pas à pas à une vie normale, voici une explication en 2 minutes ...
Complément du 7 avril 2020Selon Acteurs Publics du 6 avril, « L’efficacité d’une application mobile de « tracking » dépendra de la participation du plus grand nombre. »

Plus les semaines passent et plus le gouvernement réfléchit au recours à une application de pistage pour suivre la transmission du coronavirus. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a fermé la porte, la semaine dernière, à une installation forcée de l’application sur les smartphones des Français, mais ouvert celle d’un “engagement volontaire”. Pourtant, tout porte à croire qu’une telle application ne serait vraiment efficace que si elle était utilisée par un maximum de personnes. 

Analyse des niveaux de résidus de pesticides dans les aliments sur le marché européen en 2018

Vient de paraître le Rapport 2018 de l'Union européenne sur les résidus de pesticides dans les aliments. On lira le communiqué de l'EFSA ici.
Le pourcentage d'échantillons dépassant les limites maximales était de 0,3%. Ce chiffre se situe dans l’intervalle compris entre 0,25% et 0,37% observé au cours de ces dix dernières années.
Résumé
Conformément à la législation de l'UE (article 32, règlement (CE) n°396/2005), l'EFSA fournit un rapport annuel qui analyse les niveaux de résidus de pesticides dans les aliments sur le marché européen.
L'analyse est basée sur les données des activités de contrôle nationales officielles menées par les États membres de l'UE, l'Islande et la Norvège et comprend un sous-ensemble de données du programme de contrôle coordonné par l'UE qui utilise une stratégie d'échantillonnage aléatoire.
Pour 2018, 95,5% des 91,015 échantillons analysés sont en dessous de la limite maximale de résidus (LMR), 4,5% ont dépassé ce niveau, dont 2,7% n'étaient pas conformes, c'est-à-dire des échantillons dépassant la LMR après prise en compte de l'incertitude de mesure.
Pour le sous-ensemble de 11 679 échantillons analysés dans le cadre du programme de contrôle coordonné par l'UE, 1,4% dépassaient la LMR et 0,9% n'étaient pas conformes.
Pour les 11 679 échantillons analysés:
  • 6 770 ou 58% se sont révélés sans niveaux quantifiables de résidus (résidus < LOQ Limite de quantification).
  • 4743 ou 40,6% contenaient un ou plusieurs résidus de pesticides à des concentrations supérieures à la limite de quantification et inférieures ou égales aux limites maximales de résidus (LMR).
  • 166 ou 1,4% contenaient des concentrations de résidus dépassant les LMR. Parmi ceux-ci, 101 ou 0,9% du total des échantillons ont été considérés comme non conformes, lorsque l'incertitude de mesure est prise en compte.
Les raisins de table et les piments doux/poivrons étaient parmi les produits alimentaires qui dépassaient le plus souvent les LMR.
Pour évaluer les risques aigus et chroniques pour la santé des consommateurs, l'exposition alimentaire aux résidus de pesticides a été estimée et comparée aux valeurs guides basées sur la santé.
Les résultats suggèrent que les niveaux évalués pour les produits alimentaires analysés sont peu susceptibles de poser des problèmes pour la santé des consommateurs. Cependant, un certain nombre de recommandations sont proposées pour accroître l'efficacité des systèmes de contrôle européens (par exemple, optimiser la traçabilité), continuant ainsi à garantir un niveau élevé de protection des consommateurs.
Des compléments sont fournis dans « L'EFSA révèle des données sur les résidus de pesticides dans les aliments en Europe », source article de Joe Whitworth paru le 4 avril 2020 dans Food Safety News.

Résultats 2018 versus 2015
Les pesticides non approuvés par l'UE qui dépassent les limites dans des échantillons de ces deux aliments produits dans l'UE comprennent du chlorfénapyr et du triadiméfon dans les poivrons doux et du carbendazime (RD ou défintion du résidu, voir en fin d'article*), de l'ométhoate et de l'acéphate dans les raisins de table.

Parmi les échantillons cultivés en dehors du marché intérieur, les pesticides non approuvés par l'UE dépassant les limites étaient le carbaryl, le fénitrothion, le carbofuran (RD) et le propiconazole dans les poivrons doux et l'acéphate et le carbendazime (RD) dans les raisins de table.

Dans ce programme, le même groupe d'articles est contrôlé tous les trois ans. En 2018, 12 produits alimentaires ont été considérés: aubergines (aubergines), bananes, brocolis, champignons cultivés, pamplemousse, melons, poivrons / poivrons, raisins de table, grain de blé, huile d'olive vierge, graisse de bovin et œufs de poule. Les résultats ont été comparés à ceux de 2015. Des échantillons ont été analysés pour 177 résidus de pesticides.

Le taux de dépassement des LMR a augmenté de 2015 à 2018 pour les raisins de table (de 1,8 à 2,6%), les piments doux/poivrons (de 1,2 à 2,4%), les bananes (de 0,5 à 1,7%) et les aubergines (de 0,6 à 1,6%) . Il a chuté pour le brocoli (de 3,7 à 2 pour cent), l'huile d'olive vierge (de 0,9 à 0,6 pour cent) et les œufs de poule (de 0,2 à 0,1 pour cent).

Des LMR harmonisées par l'UE sont fixées pour plus de 1 240 pesticides couvrant 378 produits et groupes alimentaires. Une LMR par défaut de 0,01 mg/kg est applicable à près de 690 de ces pesticides, non mentionnés dans la législation.

Constatations générales
En 2018, 95,5% des 91 015 échantillons analysés étaient inférieurs à la LMR, 4,5% dépassaient ce niveau, dont 2,7%, ou 2 478 échantillons, n'étaient pas conformes car ils dépassaient la LMR après prise en compte de l'incertitude de mesure. Au total, 821 pesticides ont été analysés et en moyenne, 239 par échantillon.

Le nombre d'échantillons dans la limite légale était similaire à 2017. Le montant qui a dépassé la limite était légèrement supérieur au rapport précédent. Les pays déclarants ont analysé 821 pesticides différents.

Les programmes de contrôle nationaux sont basés sur les risques, se concentrant sur les produits susceptibles de contenir des résidus de pesticides ou pour lesquels des infractions aux LMR ont été identifiées précédemment.

Sur plus de 90 000 échantillons, 43 542 contenaient un ou plusieurs pesticides à des concentrations quantifiables. Des résidus multiples ont été signalés dans 26 461 échantillons, ce qui était légèrement plus élevé qu'en 2017. Dans un échantillon de baies de goji de Chine, jusqu'à 29 pesticides différents ont été trouvés.

Comme en 2017, les pesticides les plus quantifiés étaient le boscalide (RD), l'imazalil, le fludioxonil (RD), l'acétamipride (RD) suivi du fluopyram. Le chlorate avait le taux de dépassement de LMR le plus élevé avec 10,3%, contre 6,4% en 2017.

Les autres résultats concernant les substances actives non approuvées par l'UE ont été de 44 échantillons contenant de la nicotine, principalement dans des baies de goji de Chine, des champignons cultivés et du chou frisé; 88 échantillons d'antraquinone, principalement dans des thés de Chine; 113 échantillons contenant du fipronil (RD) dont 63 dans des œufs de poule principalement de Roumanie et du tricyclazole dans 109 échantillons de riz.

Résultats par origine
Dans l'ensemble, 57 286 échantillons provenaient de pays de l'UE, 24 495 concernaient des produits importés de pays tiers et pour 9 234 échantillons, aucune origine de produit n'a été signalée.

Dans des échantillons de l'un des pays déclarants, 3,1% ont dépassé la LMR et 1,6% ont été considérés comme non conformes, compte tenu de l'incertitude de mesure. Les échantillons de pays tiers avaient un taux de dépassement des LMR plus élevé de 8,3% et un taux de non-conformité de 5,8%.

Les taux de dépassement les plus élevés dans les pays déclarants ont été enregistrés pour les produits du Portugal, de Chypre et de Malte, avec 6% ou plus d'échantillons supérieurs à la LMR. Les taux de dépassement les plus élevés de plus de 15% des échantillons concernaient le Surinam, la Jordanie, l'Ouganda, le Pakistan, le Vietnam, la République Dominicaine, la Thaïlande, la Chine et l'Inde.

Les dépassements restent plus élevés pour les aliments non transformés que pour les aliments transformés mais le taux pour les aliments transformés a augmenté en 2018.

Certains produits dépassant la LMR étaient des échantillons basés sur le risque avec des contrôles à l'importation accrus tels que les feuilles de coriandre, les grenades, les piments, la pitahaya, le basilic, les thés et les haricots verts. Près de 83 000 envois ont été importés dans l'UE en 2018 et 4,8% n'étaient pas conformes, contre 3% en 2017.

Aliments biologiques et aliments pour bébés plus fipronil
Les pays ont analysé 1 658 échantillons d'aliments pour nourrissons et jeunes enfants. La LMR a été conforme dans 22 échantillons et sept n'étaient pas conformes. Comme les années précédentes, les composés les plus fréquemment quantifiés dans les aliments pour bébés étaient les chlorates dans 80 échantillons, suivis du cuivre dans 39 échantillons.

Les chlorates sont des sous-produits de solutions chlorées utilisés comme agents d'assainissement et de désinfection dans l'industrie et comme biocides. Ces utilisations sont nécessaires pour assurer une bonne hygiène des produits mais conduisent à des résidus détectables de chlorate dans les aliments. Le cuivre est un nutriment pour bébé approuvé.

Les 5 735 échantillons d'aliments biologiques rapportés en 2018 étaient légèrement inférieurs à ceux de 2017. Le taux de dépassement des LMR a légèrement diminué, passant de 1,5% à 1,4%, et 0,5% n'était pas conforme, contre 0,7% en 2017.

Comme pour les années précédentes, le principal résidu quantifié dans les aliments biologiques était le cuivre, retrouvé dans 225 échantillons dans 28 aliments différents, suivi des dithiocarbamates (RD), des ions bromure, des chlorates et du spinosad. Le cuivre, le spinosad, l'azadirachtine et les pyréthrines peuvent être utilisés en agriculture biologique.

Le fipronil a été trouvé dans 68 échantillons d'œufs. Le fipronil est un médicament vétérinaire ou biocide et sa présence dans les œufs est due à une utilisation illégale. En raison de l'incident du fipronil dans les œufs de poule en 2017, l'EFSA recommande aux États membres de poursuivre l'analyse des acaricides dans les produits d'origine animale.

* Le terme (RD) après un nom de pesticide se réfère à la « définition du résidu » et signifie une abréviation qui couvre les quantités mesurables d'une substance active et / ou de métabolites et/ou de produits de dégradation apparentés qui peuvent être retrouvés sur les cultures récoltées ou dans les aliments de l'origine animale dans une définition du résidu.
La définition du résidu à prendre en compte dans la vérification de la conformité à la réglementation peut varier en fonction des denrées.

Masque du 21e siècle ? Une combinaison de nanofibres et d’oxyde de cuivre ...


Les masques faciaux sont généralement portés non pas pour protéger celui qui les porte, mais pour protéger leur environnement de la propagation des agents pathogènes. Mais l’entreprise Respilon, basée à Brno en République Tchèque, a mis au point un masque révolutionnaire qui agit activement pour capturer et tuer les virus.

Le nouveau produit comprend à la fois un tissage en nanofibres, suffisamment petit pour empêcher l’entrée des agents pathogènes, et une couche de nanoparticules d’oxyde de cuivre qui tuent activement les virus, y compris le coronavirus, lorsqu’il entre en contact avec eux.

Respilon a collaboré avec un partenaire israélien qui a développé des nanoparticules de dioxyde de cuivre afin de produire les masques.

« Grâce à la combinaison de nanofibres et d’oxyde de cuivre, il protège efficacement contre le coronavirus. Il est disponible auprès du public, comme des institutions gouvernementales et des professionnels de la santé », a déclaré le directeur de Respilon, Roman Zima, aux journalistes lors d’une conférence de presse. Source CCFI.

Une plaquette sur les produits Respsilon est proposé ici.
Complément du 4 avril 2020. On lira dans Le Figaro.frCoronavirus : vers un port généralisé du masque ? 
Alors que le gouvernement n'a cessé de répéter que les masques n'avaient aucune utilité pour les individus non-porteurs de la maladie, le discours est en train d'évoluer.
Mise à jour du 10 avril 2020Lu sur Francetvinfo du 9 avril 2020,

Port du masque obligatoire : « Nous prendrons une décision pour l'éventuelle extension du port du masque dans toute la population dès lors que nous pourrons la bâtir sur un consensus scientifique », a expliqué jeudi 9 avril Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement.  
Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 

Recommandations de l’Académie nationale de médecine à propos du port du masque

Pandémie de Covid-19 : mesures barrières renforcées pendant le confinement et en phase de sortie de confinement, source communiqué de l’Académie nationale demédecine du 2 avril 2020.
Fabriquer son masque selon la vidéo du Pr Daniel Garin.
En Extrême-Orient, depuis de nombreuses années, le port d’un masque anti-projection par la population est à la fois une mesure de prévention et un acte de civisme en situation d’épidémie de virus à tropisme respiratoire (notamment dans les pays les plus frappés par le virus du SRAS en 2003). Face à l’épidémie de Covid-19, cette mesure a contribué à une réduction du taux de reproduction à Taïwan, Singapour et en Corée du Sud. 
Il est établi que des personnes en période d’incubation ou en état de portage asymptomatique excrètent le virus et entretiennent la transmission de l’infection. En France, dans ce contexte, le port généralisé d’un masque par la population constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur.
Recommandations de l’Académie nationale de médecine :
  • en situation de pénurie de masques [1] et alors que la priorité d’attribution des masques FFP2 et des masques chirurgicaux acquis par l’État doit aller aux structures de santé (établissements de santé, établissements médico-sociaux, professionnels de santé du secteur libéral) et aux professionnels les plus exposés, l’Académie nationale de Médecine recommande que le port d’un masque « grand public », aussi dit « alternatif », soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement ;
  • en phase de décroissance de la courbe épidémique, la volonté des pouvoirs publics d’atténuer autant que possible l’impact économique et social de la pandémie conduira à une décision de levée du confinement à domicile de la population. Afin que la levée du confinement puisse être la plus précoce et la moins risquée possible, l’Académie nationale de Médecine souligne l’importance que cette levée du confinement s’accompagne d’un maintien des mesures barrières actuellement préconisées jusqu’au contrôle de la circulation du virus attesté par l’absence de nouveau cas déclaré pendant une période de 14 jours. Dans le cadre de cette levée du confinement, le port obligatoire d’un masque « grand public » ou « alternatif » par la population devrait être maintenu ;
  • en France, l’habitude n’a pas été prise de constituer un petit stock de masques anti-projection dans chaque foyer. La pénurie de masques risquant de durer encore quelques semaines, force est de recourir, actuellement et en vue de la sortie du confinement, à l’utilisation d’un masque « grand public » ou « alternatif ». L’Académie nationale de Médecine recommande que les indications pratiques pour la fabrication d’un tel masque [2], [3], [4] soient largement portées à la connaissance de la population.
[1] Avis Masques et Covid-19 de l’Académie nationale de Médecine, 23 mars 2020 : http://www.academie-medecine.fr/masques-et-covid-19-avis-de-lacademie-nationale-de-medecine/
[2] https://www.youtube.com/watch?v=7Lg0jnJ3hEo Avec l’aimable autorisation du Pr Daniel Garin, ancien chef du département de virologie du Centre de Recherche du Service de Santé des Armées
[3] Société française de sciences de la stérilisation https://www.youtube.com/watch?v=QkEWqKntdSc
[4] Avis de la Société française des sciences de la stérilisation et de la Société française d’hygiène hospitalière concernant les matériaux utilisés en alternative pour la confection des masques de protection, 21 mars 2020. https://www.sf2h.net/wp-content/uploads/2020/02/Avis-SF2S-SF2H-Mate%CC%81riaux-alternatifs-pour-la-confection-de-masques-chirurgicaux.pdf

Complément du 4 avril 2020. On lira dans Le Figaro.frCoronavirus : vers un port généralisé du masque ? 
Alors que le gouvernement n'a cessé de répéter que les masques n'avaient aucune utilité pour les individus non-porteurs de la maladie, le discours est en train d'évoluer.
Mise à jour du 10 avril 2020Lu sur Francetvinfo du 9 avril 2020,
Port du masque obligatoire : « Nous prendrons une décision pour l'éventuelle extension du port du masque dans toute la population dès lors que nous pourrons la bâtir sur un consensus scientifique », a expliqué jeudi 9 avril Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement.  
Mise à jour du 11 avril 2020. Bien entendu tous les scientifiques ne sont pas tous d’accord pour le port ou non d’un masque (en tissu ou non).

Pour des chercheurs de l’université de Cambridge, Tout le monde devrait porter des masques lors de la crise COVID-19.
Les gouvernements et les agences de santé devraient reconsidérer les lignes directrices actuelles concernant l'utilisation généralisée des masques lors de la pandémie de COVID-19 et recommander que les masques soient portés par tout le monde.

On lira à ce sujet cette étude, Covid-19: should the public wear face masks? BMJ; 9 Apr 2020; DOI: 10.1136/bmj.m1442

Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 

vendredi 3 avril 2020

Des marques alimentaires modifient leur logo pour favoriser la distanciation sociale et lutter contre le coronavirus


Des marques alimentaires modifient leur logo pour favoriser la distanciation sociale et lutter contre le coronavirus, quelques exemples ... mais quid des marques françaises ?
L’iconique sirène du logo Starbucks n’est peut-être confinée mais en tout cas, elle met en ligne un masque de protection. Source.
La situation actuelle de la marque de bière mexicaine Corona est annoncée sous sa couronne de marque déposée « Need a new name ». En effet, avec l’épidémie liée au coronavirus, les ventes de la marque se sont effondrées et un changement de nom pourrait s’avérer nécessaire pour assurer la survie de la marque. Source.

Miss Chiquita, la femme emblématique représentée avec une corbeille de fruits sur la tête, a disparu du logo de la banane Chiquita avec deux logos. Source.
Distanciation sociale et Coca-Cola et n’oubliez pas « Restez chez vous ». Source.
Les arcs de McDonald's ne se croisent plus, distanciation sociale oblige. Source.
Logo Burger King revisité. Restez à la maison.

De l'utilité des masques ; Vous pouvez être capable de propager le coronavirus simplement en respirant, selon une nouvelle étude



La National Academy of Sciences (NAS) a donné un coup de pouce à une idée troublante : que le nouveau coronavirus peut se propager dans l'air et pas seulement via les grosses gouttelettes émises dans une toux ou un éternuement.

Bien que les études actuelles ne soient pas concluantes, « les résultats des études disponibles sont cohérents avec l'aérosolisation du virus de la respiration normale », a écrit Harvey Fineberg, qui dirige un comité permanent sur les maladies infectieuses émergentes et les menaces pour la santé au 21e siècle, dans une lettre datée du 1er avril à Kelvin Droegemeier, chef du Bureau de la politique scientifique et technologique de la Maison Blanche.

Jusqu'à présent, les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis et d'autres agences de santé ont insisté sur le fait que la principale voie de transmission du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) passe par les plus grosses gouttelettes respiratoires, jusqu'à 1 millimètre de diamètre, que les personnes expulsent lorsqu'ils toussent et éternuent.

La gravité enfonce ces gouttelettes dans un rayon de 1 ou 2 mètres, bien qu'elles déposent le virus sur des surfaces, d'où les personnels peuvent le capter et s'infecter en touchant leur bouche, leur nez ou leurs yeux. Mais si le coronavirus peut être suspendu dans la brume ultrafine que nous produisons lorsque nous expirons, la protection devient plus difficile, renforçant l'argument selon lequel tout le monde devrait porter des masques en public pour réduire la transmission involontaire du virus par des porteurs asymptomatiques.

Le débat a commencé lorsque les chercheurs ont rapporté plus tôt cette année dans le New England Journal of Medicine (voir les articles du blog ici et ici) que le SARS-CoV-2 pouvait flotter dans des gouttelettes d'aérosol, en dessous de 5 microns de diamètre, jusqu'à 3 heures et rester infectieux.

Dans leur revue, Fineberg et ses collègues du NAS ont souligné d'autres études, dont une récente par Joshua Santarpia et ses collègues de l’University of Nebraska Medical Center qui ont trouvé des preuves répandues d'ARN viral dans des chambres d'isolement de patients traités pour COVID-19.

L'ARN viral est apparu sur des surfaces difficiles à atteindre, ainsi que dans des échantillonneurs d'air à plus de 2 mètres des patients. La présence de l'ARN indique que le virus peut se propager via les aérosols, ont conclu Santarpia et ses collègues, bien qu'ils n'aient pas retrouvé de particules virales infectieuses.

Une autre prépublication citée par le panel NAS a fait part de ses inquiétudes quant au fait que l'équipement de protection individuelle (EPI) pourrait lui-même être une source de contamination par l'air.

Dans ce travail, des chercheurs dirigés par Yuan Liu à l'Université de Wuhan en Chine ont découvert que le nouveau coronavirus pouvait être remis en suspension dans l'air lorsque les personnels de santé retiraient leur EPI, nettoyaient les sols et traversaient les zones infectées.

Dans l'ensemble, « la présence d'ARN viral dans les gouttelettes d'air et les aérosols indique la possibilité de transmissions virales par ces voies », conclut le panel NAS.

« [Je suis] soulagé de voir que l’aérosolisation est acceptée », a écrit Kimberly Prather, chimiste des aérosols à l’Université de Californie à San Diego, dans un mail à ScienceInsider. « Cette voie aéroportée supplémentaire permet d'expliquer pourquoi elle se propage si rapidement. »

Cela ajoute également au cas des masques. Le panel NAS a cité les travaux rapportés dans une prépublication de Nancy Leung de l'Université de Hong Kong et ses collègues. Ils ont collecté des gouttelettes respiratoires et des aérosols de patients atteints de maladies respiratoires causées par des virus ; certains des patients portaient des masques chirurgicaux. Les masques ont réduit la détection de l'ARN du coronavirus à la fois dans les gouttelettes respiratoires et les aérosols, mais uniquement dans les gouttelettes respiratoires chez les personnes grippées. « Nos résultats fournissent une preuve mécanique que les masques chirurgicaux pourraient empêcher la transmission des infections par le coronavirus humain et le virus de la grippe s'ils sont portés par des personnes symptomatiques », concluent les chercheurs.

Tous les experts ne sont pas d’accord avec le fait que les aérosols sont une voie de transmission probable. Une note scientifique du 27 mars de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que la transmission des aérosols « peut être possible dans des circonstances et des environnements spécifiques qui génèrent des aérosols », comme lorsque des patients gravement malades sont intubés avec un tube respiratoire.

Cependant, selon les experts de l'OMS, une analyse de plus de 75 000 cas de coronavirus en Chine n'a révélé aucun cas de transmission par voie aérienne. Quant aux études telles que celle de Santarpia, elles notent que « la détection d’ARN dans des échantillons environnementaux sur la base de tests basés sur la PCR n’est pas indicative d’un virus viable qui pourrait être transmissible. »

Néanmoins, le CDC s'apprête apparemment à changer de position sur le sujet. Selon plusieurs informations, l'agence est sur le point de recommander que toutes les personnes aux États-Unis puisse porter des masques en tissu en public pour réduire la propagation du virus.


Complément du 4 avril 2020. On lira dans Le Figaro.frCoronavirus : vers un port généralisé du masque ? 
Alors que le gouvernement n'a cessé de répéter que les masques n'avaient aucune utilité pour les individus non-porteurs de la maladie, le discours est en train d'évoluer.
Mise à jour du 10 avril 2020Lu sur Francetvinfo du 9 avril 2020,
Port du masque obligatoire : « Nous prendrons une décision pour l'éventuelle extension du port du masque dans toute la population dès lors que nous pourrons la bâtir sur un consensus scientifique », a expliqué jeudi 9 avril Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement.  
Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!!