vendredi 10 juillet 2020

Eclosion mortelle à Listeria liée à de la truite aux Pays-Bas


« Eclosion mortelle à Listeria liée à de la truite aux Pays-Bas », source article de Joe Whitworth paru le 10 juillet 2020 dans Food Safety News et complété par mes soins -aa.

Aux Pays-Bas, au moins deux personnes sont décédées dans une éclosion à Listeria liée à des filets de truite fumée réfrigérés.

Les six malades ont été hospitalisés et deux sont décédés de leur infection. Une autre personne est décédée mais aucune information sur la cause du décès n'a été donnée.

Les patients sont tombés malades entre début février et mi-juin. Leur tranche d'âge est de 42 à 85 ans avec une médiane de 78 ans.

Entretiens avec les patients et rappel
L'épidémie a été signalée par l'Institut national de la santé publique et de l'environnement (RIVM) et l'Institut de Wageningen Food Safety Research (WFSR) qui surveillent conjointement le regroupement des isolats de Listeria des patients et des aliments, alors que seulement trois personnes étaient touchées.

Dans le cadre du signalement de la listériose, plusieurs questions sur la consommation de poisson sont généralement posées. Cette information est actuellement disponible pour cinq patients atteints lors de l'éclosion. Ils ont tous consommé du poisson tandis que quatre d'entre eux ont déclaré du poisson fumé et un a mentionné explicitement de la truite.

Au cours de la troisième semaine de juin, quatre produits ont été rappelés - des filets de truite fumée de Vis Marine d’Albert Heijn et deux produits de poisson de Bond Seafood. Les dates de conservation variaient du 20 juin au 5 juillet.

Lien vers un procédé unique de production
Rappel du produit chez Albert Heijn
aux Pays-Bas et en Belgique
Un porte-parole de la NVWA (Netherlands Food and Consumer Product Safety Authority) a déclaré qu'il n'était pas clair quels produits avaient causé la maladie et que tous étaient fabriqués par le même procédé de production.

La NVWA a été informée que trois isolats d'aliments et trois isolats de patients formaient un cluster, basé sur des analyses de séquençage du génome entier (WGS).

« À la suite de cette notification, l'investigation sur l'éclosion a indiqué qu'un seul procédé de production était à l'origine de l'épidémie. Il a été conclu que la sécurité des produits fabriqués par ce procédé ne pouvait pas être garantie, ce qui a conduit au rappel », a déclaré le porte-parole de NVWA à Food Safety News.

« De plus, le producteur a pris des mesures pour éliminer les sources possibles de contamination. Étant donné que tous les exploitants du secteur alimentaire concernés ont volontairement pris toutes les mesures attendues, la NVWA n'a pris aucune mesure à leur égard. Étant donné que le rappel a été lancé le 19 juin et compte tenu du temps d'incubation potentiellement long pour Listeria, nous ne pouvons pas exclure que davantage de cas liés à cette éclosion soient identifiés. »

Le produit Vis Marine 125 grammes a été vendu dans les magasins Boon, Boni, Coop, Hoogvliet, Jan Linders, Nettorama, Plus, Poiesz, Spar et Vomar.

Deux produits de Bond Seafood ont été vendus chez Jumbo Supermarkten et le filet de truite AH était disponible à l'achat dans les magasins Albert Heijn.

En complément, l’AFSCA a informé le 19 juin 2020 les consommateurs du rappel de filets de truite fumée vendu via les magasins Albert Heijn en Belgique.

Toujours aussi rapide, il y a eu une notification au RASFF de l’UE le 22 juin 2020 par les Pays-Bas, référence 2020.2546, concernant une intoxication alimentaire suspectée à Listeria monocytogenes dans des filets de truites fumés réfrigérés. Le produit a été distribué en Belgique, Espagne et Pays-Bas.

Quiz sur la sécurité alimentaire


Les autorités du Luxembourg mettent en ligne un « quiz sur la sécurité alimentaire » avec les questions et les réponses …
A l'occasion de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments (7 juin 2020), le Commissariat du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire ensemble avec le Ministère de la Protection des consommateurs et l'EFSA ont  proposé un quiz afin de transmettre les messages-clé de la sécurité alimentaire aux consommateurs.
Cette année, hélas, en France, la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments n’a même pas eu droit à un mot sur les sites des autorités et agences sanitaires, ministère de l’agriculture, DGCCRF, ministère de la santé, Anses …

Les solutions au quiz sur la sécurité alimentaire sont ici.

jeudi 9 juillet 2020

A propos de la sécurité sanitaire des aliments en France, qui croire, que croire ?


L'analyse conclut que la France fournit les meilleurs soins de santé généraux, suivie notamment de l'Italie, de l'Espagne, d'Oman, de l'Autriche et du Japon.
On sait ce qu’il en est advenu …

Le ministère de l’agriculture nous informe le 7 juillet 2020 sur « la sécurité sanitaire des aliments ».
La France possède l'un des meilleurs systèmes de sécurité sanitaire des aliments.
Chacun pourra apprécier à sa façon de ce genre d'assertion …

On nous dit,
Avec 500 000 exploitations agricoles et 400 000 restaurants et entreprises agroalimentaires, les contrôles mobilisent plus de 4000 inspecteurs et 14 000 vétérinaires habilités par l'Etat. Le tout pour un coût annuel de 350 millions d'euros.
Dans le bilan 2018 de l’activité de la DGAL, on est toujours en attente de celui de 2019, mais ça ne saurait trop tarder, on apprend,
La DGAL, ce sont 4 800 équivalents temps plein (ETP) auxquels s'ajoutent 14 000 vétérinaires sanitaires habilités par l’État, 30 laboratoires nationaux de référence et environ 150 laboratoires d'analyses spécialisés, en majorité départementaux.
Ce qui me fait penser qu’on a peut-être perdu près de 800 postes d’inspections, si je compte bien … mais j’aurais certainement un rectificatif …

Ainsi l’État investit chaque année 350 millions d’euros pour réaliser des contrôles préventifs avec le concours de 4 000 inspecteurs et 14 000 vétérinaires habilités par l’État veillent à la conformité des aliments.
On a donc ‘Plus de 4 000 inspecteurs’, ‘4 800 équivalents temps plein’ ou ‘4 000 inspecteurs’, quel est le bon chiffre ?

Par ailleurs, l’idée qu’un restaurant ou une entreprise agroalimentaire ne soit pas contrôlé très souvent vient du fait que l’on a d’un côté 400 000 entités pour 4 000 inspecteurs, soit près de 100 inspections par an … très difficilement envisageable …

Je crois fortement à l'idée selon laquelle « Aucun maillon de la chaîne alimentaire n'échappe à l'inspection sanitaire » :
. A la production, des contrôles sont effectués chez les agriculteurs, les pêcheurs, les éleveurs ;. A la transformation, ils concernent les coopératives, les industries agroalimentaires et les abattoirs ;. A la distribution, ce sont les transports, les entrepôts, la restauration collective et les commerces qui passent au crible des inspecteurs ;. Aux frontières, les animaux, les végétaux ainsi que toutes les denrées importées ou exportées sont systématiquement inspectés.
On nous dit aussi,
Des prélèvements sont réalisés pour détecter la présence de contaminants (dans les denrées animales ou végétales). Au total, plus de 800 000 analyses sont réalisées chaque année par un réseau de laboratoires agréés.
Le bilan 2018 de l’activité de la DGAL ne fait pas mention de ce chiffre de 800 000 analyses réalisée chaque année …


Il y est indiqué,
En 2018, le Service Commun de Laboratoires a rendu 320 000 résultats d’analyses pour la DGCCRF et plus de 800 000 résultats d’analyses ont été émis par le réseau de laboratoires agréés de la DGAL.
Cela étant dans le bilan 2018 en bref de l’activité de la DGAL, on peut y lire,
Au total 60 000 analyses programmées sur des denrées alimentaires dans le cadre du programme annuel de surveillance de la contamination des productions primaires, des denrées et des aliments pour animaux.
Qui croire, que croire ?

COVID-19: quand le remdesivir fait flop en France !


Selon Le Parisien.fr du 6 juillet 2020, « Coronavirus : la France dispose de doses « suffisantes » de Remdesivir selon l’ANSM »
« La France s'est assuré de la disponibilité de doses suffisantes » de l'antiviral remdesivir, le premier médicament à avoir montré une relative efficacité pour traiter le Covid-19 », affirme l'Agence du médicament (ANSM).
Le gouvernement américain a annoncé il y a une semaine avoir acquis 92 % de toute la production de remdesivir par le laboratoire Gilead de juillet à septembre, soit environ 500 000 traitements sur près de 550 000, après que des essais cliniques ont démontré sa relative efficacité. 
« En vue de sécuriser l'accès au médicament remdesivir sur le territoire national, la France s'est assuré de la disponibilité de doses suffisantes auprès du laboratoire Gilead », a indiqué l'ANSM.



Oui mais voilà, selon une étude publiée dans la revue International Journal of Infectious Diseases, une équipe française de l’hôpital Bichat, à Paris, rapporte :
Le traitement a dû être interrompu pour des effets secondaires potentiels pour 4 patients sur 5, dont deux élévations de l'alamine aminotransférase (ALAT) et deux cas d'insuffisance rénale.
Cette série de cas de cinq patients COVID-19 nécessitant des soins intensifs pour une détresse respiratoire et traités avec du remdesivir, met en évidence la complexité de l'utilisation du remdesivir chez ces patients gravement malades.
Cela fait dire au Pr Raoult dans un tweet,

Une épidémie à Salmonella liée à des œufs britanniques


« Une épidémie à Salmonella liée à des œufs britanniques », source article de Joe Whitworth paru le 9 juillet 2020 dans Food Safety News.

Près de 40 personnes font partie d'une épidémie à Salmonella attribuable à des œufs du Royaume-Uni.

Un porte-parole de Public Health England (PHE) a déclaré à Food Safety News qu'il ne disposait pas d'informations sur la date d'apparition de la maladie pour tous les patients.

« Il y a eu 38 cas rapportés liés à cet incident grâce à l'analyse des données de séquençage du génome entier. L'âge des cas varie de 6 mois à 85 ans ; 19 sont des femmes et 19 sont des hommes. Nous savons que deux cas ont été hospitalisés », a dit le porte-parole.

Une notification sur le portail du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) le 2 juillet montre que les œufs contaminés par Salmonella enterica sérotype Enteritidis ont été soumis à un traitement physique ou chimique aux Pays-Bas, ce qui était une décision commerciale du producteur.

Les troupeaux Lion Code impliqués à nouveau
La Food Standards Agency (FSA), l’Animal and Plant Health Agency (APHA) et la PHE ont participé à l'investigation sur l'éclosion, qui a commencé en mai. L'analyse des données de séquençage du génome entier a identifié la même souche de Salmonella provenant d'échantillons d’élevage et de personnes infectées.

Les œufs avec la marque British Lion représentent environ 90 pour cent de la production d'œufs au Royaume-Uni. La marque British Lion sur les œufs signifie qu'ils ont été pondus par des poules vaccinées contre Salmonella. Tous les œufs portant cette marque ont été produits conformément aux exigences du British Lion Code of Practice.

La vaccination pour prévenir Salmonella chez les animaux en bonne santé n'est que partiellement protectrice. Le contrôle de l'infection dépend également de l'administration prudente du vaccin via l'eau potable et d'un bon management agricole pour minimiser le risque de contamination.

Les œufs provenant d’élevages infectés sont limités jusqu'à ce qu'ils soient envoyés pour transformation ou éliminés comme sous-produits animaux. Ils ne peuvent pas être vendus comme œufs de table frais. Les éleveurs ont volontairement abattu des oiseaux sur place ou les ont envoyés pour abattage à la suite de tests, comme convenu avec la FSA.

« Le 20 mai 2020, les œufs de troupeaux Lion Code qui avaient été identifiés comme pouvant contenir Salmonella ont été exportés aux Pays-Bas pour la pasteurisation. Ce processus détruit la Salmonella et évite la destruction de tous les œufs », a déclaré un porte-parole de la Food Standards Agency.

« Des mesures de maîtrise ont été prises dans l’élevage affecté pour s'assurer que Salmonella n'est plus présente. Nous avons informé la Commission européenne et les autorités néerlandaises de cette situation. »

Les élevages sont entièrement nettoyés et désinfectés par le propriétaire avant d'être autorisées à se réapprovisionner. Des échantillons environnementaux sont prélevés après ces mesures pour vérifier la présence de Salmonella. Les troupeaux de volailles repeuplés sont ensuite échantillonnés par l'APHA conformément aux exigences du Plan national de contrôle.

Autres éclosions liées à des œufs
L'épidémie n'est pas liée à des rapports d'intoxication alimentaire à Salmonella liés à des œufs britanniques révélés l'année dernière par le Bureau of Investigative Journalism et The Guardian. Voir l’article du blog –aa.

Leur enquête a révélé qu'il y avait au moins 100 cas enregistrés au cours des trois dernières années, et 45 depuis janvier 2019 liés à des élevages de volailles contaminées.

À la suite de cet incident, le British Egg Industry Council a déclaré qu'il avait introduit des tests et des audits supplémentaires et améliorés pour minimiser le risque que cela se reproduise.

Le Royaume-Uni a également les cas les plus confirmés et les plus probables dans le cadre d'une épidémie à Salmonella liée à des œufs polonais qui se poursuit depuis 2012 avec 688 cas, selon les chiffres de janvier de cette année tels que rapportés par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

La Belgique, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, la Roumanie, la Slovénie, la Suède et le Royaume-Uni ont enregistré 1 656 cas d’infection depuis 2012.


Il est conseillé au public de suivre de bonnes pratiques d'hygiène et de manipulation des œufs telles que le stockage des œufs au réfrigérateur jusqu'à leur utilisation, leur utilisation avant la date de péremption, le nettoyage efficace des surfaces et du matériel de cuisine après utilisation et le lavage minutieux des mains avant et après leur manipulation.

La Finlande recherche l’origine d’une éclosion à Listeria


« La Finlande recherche l’origine d’une éclosion à Listeria », source article de Joe Whitworth paru le 9 juillet 2020 dans Food Safety News.

Les autorités finlandaises enquêtent sur une éclosion à Listeria qui a touché huit personnes.

Tous les patients ont été hospitalisés mais aucun décès n'a été enregistré. La tranche d'âge des malades est de 60 à 93 ans, cinq sont des femmes et vivent dans différentes parties du pays.

Ruska Rimhanen-Finne, épidémiologiste vétérinaire à l'Institut national de la santé et du bien-être (THL), a dit que tous les cas de maladie étaient survenus en un mois en mai et juin.

« Pour le moment, nous avons plusieurs clusters de listériose sous investigation, mais les autres sont des clusters à long terme avec des cas sur plusieurs années », a-t-elle dit à Food Safety News. « Nous encourageons les autorités locales à interroger les patients dès que possible et de manière approfondie en utilisant un questionnaire en ligne lisible sur THL en temps réel. Nous comparons les interviews afin de trouver des expositions communes. »

« Nous encourageons également les autorités locales à aller rechercher les aliments dans les maisons des patients et à analyser les aliments à risque pour Listeria. L'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) sélectionne les souches de Listeria à partir d'aliments qui ont été analysés en avril et mai afin de trouver des souches similaires à celles des patients. Nous vérifions également si nous pouvons utiliser les informations d'achat des patients pour retrouver des expositions courantes. »

Moins de 100 cas d’infection par an
Le cluster MLST 6 est à l'étude à l'aide du séquençage du génome entier. Le THL n'a pas connaissance de cas similaires dans d'autres pays.

La Finlande compte entre 40 et 90 cas de listériose par an. La listériose est une maladie infectieuse causée par la bactérie Listeria monocytogenes. Les symptômes comprennent de la fièvre, des douleurs musculaires, une septicémie (empoisonnement du sang) et une méningite. La période d'incubation est généralement d'une à deux semaines mais peut varier entre quelques jours et 70 jours. Les personnes âgées, les femmes enceintes, les nouveau-nés et les personnes dont le système immunitaire est faible sont plus sensibles aux infections.

Les aliments à haut risque comprennent les sandwichs préemballés, les charcuteries et les produits de viande prêts à consommer tels que les viandes et saucisses cuites, salées et/ou fermentées, les fromages à pâte molle et les produits de la pêche fumés à froid.

Entre mars et mai, quatre éclosions présumées d'origine alimentaire ont été signalées dans le pays, contre une moyenne de 18 au cours des années précédentes, selon le THL.

L'agence estime que cela est dû à la pandémie de coronavirus et aux limitations et recommandations associées. Lorsque les mains sont lavées et que les aliments sont préparés pour de plus petits groupes, il y a moins d'épidémies. Les agents pathogènes suspectés dans les quatre foyers étaient Campylobacter, Yersinia et norovirus. 

Choses lues sur ce qu’on trouve dans l’air et dans les eaux usées, ici et là ...


Selon l’Anses, à propos de la présence de pesticides dans l’air, « A terme, les résultats de cette campagne contribueront à définir une stratégie nationale de surveillance des pesticides dans l’air extérieur. »

Le communiqué de l’Anses du 2 juillet 2020 nous dit « Pesticides dans l’air extérieur : l’Anses identifie les substances nécessitant une évaluation approfondie ».

On lira cela avec intérêt … car selon l’Anses, « La campagne exploratoire a permis de mesurer 75 substances sur 50 sites pendant un an. »
Elle constitue une photographie nationale inédite des substances présentes dans l’air extérieur.
La France est un des seuls pays en Europe (avec la Belgique) à avoir engagé ce type de campagne pour mesurer les pesticides dans l’air extérieur à l’échelle nationale.
Autres analyses, dans les eaux usées, il a été retrouvé « De nouvelles traces de Covid-19 dans les eaux usées de Paris »
La surveillance des eaux usées à Paris et dans certains départements d'Ile-de-France confirme le retour de traces minimes de Covid-19, pouvant annoncer un possible rebond du virus.
C’est bien, mais n’est-ce pas déjà le cas ? Pourquoi n’a-t-on pas de données quotidiennes ? Pourquoi ne rend-on pas ces données publiques ? On ne sait pas !

Mais où sont passés les 500 000 à 700 000 tests par semaine dans la population promis par l’ancien Premier ministre, puisqu’on nous annonce comme inévitable une seconde vague …

Et l’Académie nationale de médecine de proposer une « surveillance de la circulation du SARS-Cov-2 dans les eaux usées, indicateur simple de suivi de la pandémie de Covid-19 »

L’Académie nationale de médecine recommande :
  • de suivre la circulation du SARS-Cov-2 dans la population par l’analyse microbiologique des eaux usées des stations d’épuration ;
  • de rendre systématique cette surveillance virologique par des tests quantitatifs utilisant une méthodologie rigoureuse, tant que le virus circulera dans la population.
  • d’étendre cette surveillance systématique à d’autres virus (myxovirus, rotavirus, virus respiratoire syncytial…).
  • de constituer une banque de prélèvements permettant rétrospectivement de détecter tout nouveau virus ou agent pathogène qui apparaîtrait dans la population en fixant ainsi le début de l’épidémie.
Pendant ces temps de Covid-19, à Helsinki, en Finlande, on a d’autres préoccupations …

En effet, là-bas, on apprend par l’Institut finlandais de la santé et du bien-être (THL) que dans les eaux usées, « l'utilisation d'amphétamines a continué d'augmenter dans la région d'Helsinki dans des circonstances exceptionnelles - l'augmentation est également visible en ville. »
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Cela a même atteint des records, avant l'arrivée du Covid-19, sans compter la cocaïne et l’ecstazy …

mercredi 8 juillet 2020

Des bactéries intestinales améliorent la prédiction du risque de diabète de type 2


Il s’agit d’une étude à grande échelle avec plus de 4 000 participants au ZIEL - Institute for Food & Health technical University de Munich.

« Des bactéries intestinales améliorent la prédiction du risque de diabète de type 2 », source communiqué de la Technical University of Munich.

La composition et la fonction des bactéries dans l'intestin humain - le soi-disant microbiome intestinal - changent au cours de la journée. Cela a été établi par des chercheurs basés à Freising au ZIEL - Institute for Food & Health of the Technical University of Munich (TUM)  avec l'une des plus grandes études liées aux microbiomes et au diabète comprenant plus de 4 000 participants. Ces variations quotidiennes dans le microbiome intestinal cessent d'exister chez les personnes souffrant de diabète de type 2.

La composition microbienne de  l’intestin est complexe et varie considérablement d'un individu à l'autre. De nombreux facteurs tels que les facteurs environnementaux, le mode de vie, la génétique ou les maladies affectent l'écosystème intestinal des bactéries intestinales utiles.

Dirk Haller, professeur de nutrition et d'immunologie au TUM, et son équipe ont examiné l'importance des fluctuations diurnes du microbiome intestinal par rapport au diabète de type 2; ils présentent leur étude couvrant plus de 4 000 personnes et il s'agit de la première étude dans ce domaine basée sur une large cohorte humaine prospective.

La relation entre les bactéries intestinales et les conditions médicales
« Afin de voir si les changements dans le microbiome intestinal permettent de tirer des conclusions sur les conditions médicales, des études dites de cohorte prospective sont nécessaires », a expliqué le professeur Haller.

Dans ces études de cohorte prospectives, un échantillon représentatif de la population est observé ; cependant, aucun des participants n'a montré de signes de maladie. Cette population est réexaminée au fil du temps. De cette façon, les chercheurs peuvent découvrir si une certaine observation peut être typique de futures occurrences de maladies.

Le diagnostic et les perspectives du diabète de type 2 pourraient être améliorés
« Lorsque certaines bactéries intestinales ne suivent pas un rythme jour-nuit, donc si leur nombre et leur fonction ne changent pas au cours de la journée, cela peut être un indicateur d'une maladie potentielle du diabète de type 2. Le savoir peut améliorer le diagnostic et les perspectives du diabète de type 2 », a dit le Dr Silke Kiessling, chronobiologiste, une autre contributrice à l'étude.

Ces bactéries arythmiques - celles qui ne changent pas entre le jour et la nuit - sont un marqueur de maladie potentielle. Les chercheurs appellent cela une signature du risque. « Les modèles mathématiques montrent également que cette signature du risque microbien constituée de bactéries arythmiques aide à diagnostiquer le diabète », a expliqué Sandra Reitmeier, première auteure de l'étude.

Les scientifiques ont principalement analysé les données d'une cohorte indépendante existante de Helmholtz Zentrum München. Les résultats liés au diabète ont été validés à l'aide de cohortes supplémentaires d'Allemagne. « En comparant nos données à des cohortes en Angleterre, nous pouvons confirmer qu'il existe, entre autres, un fort facteur régional affectant l'écosystème microbien. Par conséquent, il existe une demande pour trouver des signatures du risque d'arythmie spécifiées localement », a expliqué Haller.

Le nutritionniste Haller souligne que « mis à part les bactéries et leurs variations au cours de la journée, d'autres paramètres tels que l'indice de masse corporelle jouent un rôle pour être en mesure de mieux prédire les conditions médicales futures d'une personne ».

Le rythme diurne et nocturne des bactéries intestinales comme point de départ pour de nouvelles recherches
L'enregistrement de l'heure de la journée lors du prélèvement d'échantillons fécaux humains à des fins de recherche peut fortement influencer le diagnostic des maladies. « La documentation de ces horodatages est essentielle pour améliorer les marqueurs du risque », souligne le professeur Haller.

Cette recherche confirme l'hypothèse selon laquelle les changements dans le microbiome ont un effet sur les maladies liées à la nutrition. La manière dont les bactéries intestinales changeant (ou ne changeant pas) pendant la journée affectent d'autres maladies associées au microbiome telles que la maladie de Crohn ou le cancer intestinal peut faire l'objet d'un examen scientifique plus approfondi.

Les résultats de cette étude sont particulièrement importants pour la poursuite des travaux au Collaborative Research Center des « Microbiome Signatures », car les études de cohorte offrent de précieuses possibilités de comparer les données des sujets sains et malades, en particulier dans le contexte des études cliniques.

Référence
Reitmeier, Sandra, Kiessling, Silke, et al., Haller, Dirk. (2020): « Arrhythmic gut microbiome signatures predict risk of Type 2 Diabetes » in: Cell Host & Microbe. DOI:10.1016/j.chom.2020.06.004

COVID-19 : L'hôpital a-t-il été accessible aux personnes âges des EHPAD ? La réponse est non pour deux représentantes des syndicats


Qu’est-il arrivé aux personnes âges des EHPAD lors de l’épidémie du Covid-19 ?

Voici deux témoignages accablants lors de table ronde réunissant les organisations représentatives des personnels hospitaliers dans le cadre de la commission, Impact, gestion et conséquences de l’épidémie du Covid 19.

Les deux témoignages sont de Mme Astrid Petit, CGT Santé Action sociale et de Mme Clotilde Cornière, CFDT Santé Sociaux ... sont sans appel ...



L’enregistrement vidéo intégral de cette table-ronde est ici.

Publication tardive par la DGCCRF du contrôle de la mise sur le marché des denrées alimentaires susceptibles de contenir des OGM


La DGCCRF nous propose le 8 juillet 2020 une enquête sur « Contrôle de la mise sur le marché des denrées alimentaires susceptibles de contenir des OGM »

On nous dit :
Depuis près de vingt ans, la DGCCRF contrôle chaque année les denrées alimentaires susceptibles de contenir des OGM. Aucun OGM non autorisé n’a été détecté en alimentation humaine ces deux dernières années. Les manquements relevés concernent l’étiquetage avec des mentions «contient des OGM» trop imprécises et «sans OGM» non conformes à la réglementation.
Je veux bien croire à ces contrôles existent « depuis près de vingt ans », mais on aurait aimé une synthèse …

On nous dit aussi
La DGCCRF a réalisé une enquête afin de s’assurer que les denrées alimentaires sont conformes aux dispositions réglementaires en vigueur concernant les OGM.
Pour savoir de quelle année il s’agit, il vous faut aller dans le document :
En 2018, la DGCCRF a contrôlé 70 établissements et analysé 32 produits (en 2017 : 83 contrôles et 60 analyses). Le taux d’anomalies était, respectivement pour 2018 et 2017, de 11 % et 22%. Aucun OGM non autorisé n’a été détecté à la suite de ces contrôles.
Ce document date du 8 juillet 2020 et il nous informe de deux années d’enquête, 2018 et 2017, le tout en un seul document … un peu tardif, ne trouvez-vous pas ?

Ce qui est aussi étonnant, ce sont les taux d’anomalies … dont on nous dit que « Un taux d’anomalies stable et des anomalies mineures », jugez plutôt …
  • 2018 : taux d’anomalies, 11% ; 70 établissements contrôlés ; 32 produits analysés
  • 2017 : taux d’anomalies, 22% ; 83 établissements contrôlés ; 60 produits analysés
Si on observe les taux d’anomalies pour d’autres précédentes enquêtes,
Sur quoi ont porté certains axes de contrôles :
  • Riz importés d’Asie et susceptibles de contenir des OGM non autorisés
  • Papayes susceptibles d’être génétiquement modifiées
  • Denrées alimentaires importées d’Outre-Atlantique
  • Graines de colza et de soja importées du Canada destinées à la trituration
  • Sensibilisation des importateurs nationaux aux nouveaux risques OGM potentiels