mardi 17 novembre 2020

Des scientifiques constatent que le SARS-CoV-2 ne se réplique pas et ne provoque de maladie chez les volailles

«Des scientifiques constatent que le SARS-CoV-2 ne se réplique pas et ne provoque de maladie chez les volailles», source CIDRAP News.

Une étude du ministère américain de l'agriculture parue dans Emerging Infectious Diseases a démontré un manque de sensibilité au SARS-CoV-2 chez les volailles. Les chercheurs ont exposé des espèces de volailles à la fois au SARS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19, et au coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV), ne trouvant aucune maladie, aucune réplication du virus ou aucun anticorps sérique, et suggérant que la volaille est peu probable pour servir de vecteurs à ces maladies.

Le SARS-CoV-2 et le MERS-CoV sont génétiquement similaires aux bétacoronavirus de la chauve-souris, et tous deux semblent être zoonotiques, passant des animaux aux humains. On pense que les dromadaires sont l'hôte intermédiaire du MERS-CoV, mais l'hôte animal du SARS-CoV-2 n'a pas encore été définitivement identifié.

La volaille est répandue, a des contacts étroits avec les humains et contribue de manière significative à l'approvisionnement alimentaire mondial, ce qui suscite des inquiétudes quant à la sensibilité aux coronavirus et à un rôle possible dans la transmission du SARS-CoV-2.

Les chercheurs ont tenté de contaminer 10 oiseaux de chacune des cinq espèces de volailles, poulets, dindes, canards de Pékin, cailles japonaises et oies blanches de Chine, avec une exposition au SARS-CoV-2 et au MERS-CoV, en analysant la présence de virus par RT-PCR à 2, 4, 7 et 14 jours après l'exposition. Aucun signe clinique de maladie n'a été détecté chez aucune espèce, aucun virus n'a été détecté par RT-PCR et aucun anticorps contre l'un ou l'autre virus n'a été retrouvé dans les échantillons de sérum sanguin à J14.

Des œufs de poule avec des embryons ont également été testés pour leur capacité à soutenir la réplication virale, et aucun virus n'a été récupéré.

Epidémie d'origine alimentaire suspectée à Salmonella Bovismorbificans en lien avec de la charcuterie sèche de France, selon une notification au RASFF de l'UE

Le 16 novembre, il a eu une notification au RASFF de l'UE par la France à propos d'une épidémie d'origine alimentaire suspectée à Salmonella Bovismorbificans en lien avec de la charcuterie sèche de France.

S'agit-il d'une nouvelle épidémie dont nous entendrons parler ... dans quelques mois ?

Ce type d'information nous remémore quatre autres épidémies récentes liées aux salmonelles en 2019 et 2020 ... petit récapitulatif ...

Le 12 octobre 2020, un communiqué du ministère de l'agriculture informait de « Cas de salmonelloses liés à la consommation de viande de cheval crue ». Voir aussi l'information sur le site de Santé publique de France ici.

Les autorités sanitaires (la Direction générale de l’alimentation, la Direction générale de la santé et Santé publique France) sont amenées à enquêter depuis cet été sur des cas humains groupés de salmonelloses en lien avec l'ingestion de viande de cheval crue ou peu cuite. En France, il existe en effet une tradition de consommation de viande de cheval crue ou saignante, notamment sous forme de viande hachée.

Au cours de l’été 2020 :
  • 20 malades ont été identifiés par Santé publique de France et rattachés à un cluster de salmonelloses à Salmonella Newport ;
  • 28 autres malades ont été rattachés à un 2e cluster de salmonelloses dues à un sérotype différent (variant monophasique de Salmonella Typhimurium).

Les enquêtes épidémiologiques effectuées auprès des malades interrogés ont permis aux autorités sanitaires françaises d'identifier le rôle, dans la survenue de la salmonellose, de l'ingestion de viande de cheval, consommée crue ou peu cuite, notamment sous forme de viande hachée (ou hachis).

Le 7 février 2020, Santé publique de France nous informait d'une « Epidémie de salmonellose à Salmonella Dublin en lien avec une consommation de Morbier au lait cru ». Le ministère de l'agriculture avait informé en ces termes, « Signalement de cas de salmonelloses : retrait et rappel de morbier au lait cru ».

Treize personnes atteintes de salmonellose, infectées par la même souche de Salmonella Dublin, ont été identifiées par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles à l’Institut Pasteur.

Les investigations menées par Santé publique France et les services de la Direction générale de l’alimentation ont permis d’identifier un lien entre la consommation de morbier au lait cru fabriqué par l’établissement Perrin (25) et les malades.

Le 19 février 2019, Santé publique de France informait d'une « Épidémie de salmonelloses à Salmonella sérotype Bovismorbificans liée à la consommation de viande liée à la consommation de viande chevaline ».

Vingt cinq cas de salmonellose de sérotype Bovismorbificans, appartenant tous au même cluster génomique, ont été identifiés entre le 4 et le 26 août 2019. La courbe épidémique était en faveur d'une source alimentaire commune et ponctuelle de contamination. La survenue des symptômes, entre le 4 et le 22 août, était compatible et cohérente avec la distribution / mise sur le marché d'un aliment contaminé à durée de conservation courte.

Quarante cinq pour cent des cas ont été hospitalisés pour leur salmonellose ; aucun décès n'a été rapporté. Les résultats de l'enquête alimentaire exploratoire ont rapidement fait ressortir une hypothèse forte : la consommation de viande chevaline crue ou peu cuite, rapportée par tous les cas interrogés, dans les jours précédant la survenue des symptômes.

Selon le rapport de l'épidémie,

Cette épidémie est la quatrième épidémie régionale de salmonelloses attribuable à la consommation de viande chevaline. Les autres épidémies, détectées et investiguées en 2003, 2006 et 2010 étaient dues à d’autres sérotypes (Salmonella Newport, Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium).

A l’instar des autres épidémies, l’ampleur de celle-ci est probablement sous-estimée au regard du nombre de lots et de la quantité de viande chevaline suspectés. Le nombre réel de cas, probablement supérieur, est impossible à estimer précisément car seuls les cas les plus graves ou ayant eu un recours médical, une prescription et réalisation de coproculture et l’envoi de la souche au Centre National Référence peuvent être identifiés par la surveillance. Néanmoins, cette surveillance est suffisamment sensible pour permettre de détecter les épidémies.

Le 19 juin 2019, Santé publique de France informait de « Cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons : point au 18 février 2019. Mis à jour le 19 juin 2019. »

Santé publique France a alerté le 23/01/2019, le 24/01/2019 et le 08/02/2019 sur des cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons.

A ce jour, le Centre National de Référence (CNR) des Salmonella à l'Institut Pasteur a identifié 12 cas de salmonellose à Salmonella Poona (S. Poona) chez des nourrissons dont les souches appartiennent à un même cluster génomique (souches génétiquement liées). De plus, le CNR a identifié 14 autres bébés ayant eu une salmonellose à S. Poona. Les souches de Salmonella de ces 14 bébés sont en cours d'analyse afin de déterminer si elles appartiennent au même cluster génomique.

Enfin, selon Santé publique de France, il y aurait 198 000 cas annuels de salmonelloses en France dont 183 000 par transmission alimentaire.

Les consommateurs britanniques sont-ils prêts à payer plus pour éviter les hormones dans la viande bovine et le poulet chloré ?

« Les consommateurs britanniques prêts à payer plus cher pour éviter les hormones dans le bœuf et le poulet chloré », source article de Joe Whitworth paru le 17 novembre 2020 dans Food Safety News.

Un certain nombre de consommateurs britanniques pourraient être disposés à payer plus pour éviter des aliments fabriqués selon des méthodes de production courantes aux États-Unis mais interdites en Europe.

Des recherches de la School of Economics de l'Université du Kent, de l'Université de Reading et d'IHS Markit, ont révélé que les consommateurs britanniques attachent une grande importance à la production qui respecte les normes de sécurité des aliments fixées par l'UE ainsi que les aliments produits au Royaume-Uni.

Selon l'étude publiée dans le Journal of Agricultural Economics, les estimations de la volonté de payer indiquent que les valeurs positives de la sécurité des aliments sont souvent supérieures aux valeurs négatives attribuées aux méthodes de production alimentaire interdites.

Les chercheurs ont examiné les préférences des consommateurs pour quatre types d'aliments fabriqués à l'aide de technologies de production actuellement non autorisées au Royaume-Uni. Ce sont de traitement par des hormones du bœuf, la ractopamine dans l'alimentation des porcs, le poulet lavé au chlore et le pesticide atrazine dans la production de maïs.

Réductions de prix

Quatre produits alimentaires ont été utilisés pour juger les attitudes des consommateurs: 500g de poitrine de poulet, 250g de faux-filet de bœuf, 1 kg de rôti de porc et un paquet de 2 épis de maïs. Les attributs utilisés comprenaient le prix, le pays d'origine, le statut biologique, les normes alimentaires et l'assurance qualité.

Au total, 1600 réponses au sondage ont été recueillies en ligne entre décembre 2018 et janvier 2019.

Pour le poulet, la volonté négative de payer suggère une réduction de prix de 26 pour cent, pour le bœuf, il est de 36 pour cent et pour le porc, il est de près de 60 pour cent. Ces réductions sont plus importantes que les estimations utilisées dans les modèles sur les avantages économiques de la suppression des restrictions commerciales existantes entre les États-Unis et l'UE.

En termes d'estimations de la volonté de payer, l'attribut d'assurance qualité de la RSPCA (Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals) est très apprécié avec le label Red Tractor et la sécurité des aliments de l'UE. Une valeur élevée est également accordée à la production britannique par rapport à celle de l'UE ou non UE.

Les chercheurs ont produit des résultats sur la volonté de payer pour les trois types de viande en utilisant une mesure commune par unité. Les résultats indiquent que, pour 100g, l'estimation négative la plus importante concerne le traitement par des hormones chez le bœuf, suivis de l'hormone dans l'alimentation des porcs et le poulet lavé au chlore.

Le travail a révélé que si les consommateurs n'aiment pas en moyenne le poulet lavé au chlore, certains le détestent, environ 40% sont positifs à ce sujet. Les résultats surviennent alors que le Royaume-Uni est dans les négociations commerciales agricoles post-Brexit avec des pays comme les États-Unis et l'Europe.

Plus d'un tiers des personnes interrogées pensent que la sortie de l'UE aura un effet négatif sur l'alimentation, tandis qu'un quart a déclaré qu'elle aurait un effet positif. Quarante pour cent pensent qu'elle sera neutre ou ne savent pas.

Le professeur Iain Fraser, professeur d’économie agroenvironnementale à la Kent’s School of Economics, a déclaré que les résultats sont un indicateur fort des attentes placées en matière de production alimentaire par les consommateurs britanniques.

«Les méthodes de production alimentaire insuffisantes en termes de bien-être animal suscitent une réaction négative de la part des consommateurs britanniques, tandis que la présence de normes européennes de sécurité des aliments sur les emballages entraîne une réponse positive des consommateurs.»

Point de vue des consommateurs sur les normes alimentaires et les accords commerciaux

Pendant ce temps, une association de consommateurs Which? a identifié les normes alimentaires comme un domaine qui, selon les consommateurs, devrait être une priorité lorsque le gouvernement britannique négocie des accords commerciaux.

En août et septembre, Which? et la société d'études Hopkins van Mil, ont mené des dialogues avec près de 100 consommateurs dans cinq endroits à travers le Royaume-Uni.

Les participants se sont dits préoccupés par le fait que le fait d'autoriser des importations moins chères produites selon des normes inférieures pourrait exacerber les inégalités existantes et conduire à un système à deux niveaux dans lequel les aliments produits selon des normes plus élevées n'étaient disponibles que pour les consommateurs plus aisés.

Cependant, d'autres se sont félicités d'un choix plus large offert par l'importation de denrées alimentaires de normes inférieures à condition qu'elles soient éclairées par un étiquetage clair et offrent quelque chose de nouveau, comme des prix plus bas. Le fait que les aliments dans les restaurants et les cafés ne soient pas étiquetés et que le client ne sache pas s’il mange du bœuf aux hormones, par exemple, a également été soulevé comme un problème.

Il y avait une forte opinion selon laquelle le Royaume-Uni ne devrait pas accepter les aliments des États-Unis qui était produite à l'aide de méthodes actuellement interdites. Certains participants craignaient que si les accords commerciaux autorisaient les importations de produits fabriqués selon des normes inférieures, ils devraient passer plus de temps à déterminer ce qu'il fallait éviter d'acheter. D'autres voulaient souligner que la différence ne signifiait pas nécessairement des normes inférieures.

lundi 16 novembre 2020

De l'étude des facteurs influençant la transmission aérienne des pathogènes

«Approche transformatrice pour étudier les facteurs microphysiques influençant la transmission aérienne des pathogènes», source Applied and Environmental Microbiology.

Les flambées émergentes d'infections pathogènes aéroportées dans le monde, telles que la pandémie actuelle du syndrome respiratoire aigu sévère coronavirus 2 (SRAS-CoV-2), ont soulevé la nécessité de comprendre les paramètres affectant la survie des microbes dans l'air afin de développer des mesures pour un contrôle efficace des infections. Nous rapportons une nouvelle stratégie expérimentale, TAMBAS (approche tandem pour l'évaluation microphysique et biologique de la survie des micro-organismes en suspension dans l'air), pour explorer les interactions synergiques entre les processus physico-chimiques et biologiques qui ont un impact sur la survie des microbes aéroportés dans les gouttelettes d'aérosol.

Cette approche innovante offre une compréhension unique et détaillée des processus qui se déroulent pendant la génération de gouttelettes d'aérosol à l'équilibration et à la dégradation de la viabilité dans l'environnement local, élucidant les mécanismes de décomposition non décrits précédemment.

L'impact de la cinétique d'évaporation, de l'hygroscopicité et de la concentration du soluté, de la morphologie des particules et de la taille des particules à l'équilibre sur la survie dans l'air est rapporté, en utilisant Escherichia coli MRE162 comme système de référence.

Pour ce système, nous rapportons que (i) la cristallisation des particules n'a pas d'impact direct sur la longévité des microbes, (ii) les bactéries agissent comme des noyaux de cristallisation pendant le séchage et l'équilibrage des gouttelettes, et (iii) la cinétique de taille et le changement de composition semblent avoir un effet plus important sur la longévité des microbes que la concentration de soluté à l'équilibre.

Importance

Une approche transformative pour identifier les processus physico-chimiques qui ont un impact sur les taux de décomposition biologique des bactéries dans les gouttelettes d'aérosol est décrite. Il est montré que le processus d'évaporation et les changements de phase et de morphologie de la particule d'aérosol pendant l'évaporation ont un impact sur la viabilité des microorganismes.

On a constaté que la taille des gouttelettes à l'équilibre affectait la viabilité bactérienne en suspension dans l'air. De plus, la présence de Escherichia coli MRE162 dans une gouttelette n'affecte pas la croissance/évaporation de l'aérosol mais influence le comportement dynamique de l'aérosol en traitant le milieu de culture avant l'aérosolisation, affectant l'hygroscopicité du milieu de culture; cela met en évidence l'importance de la composition chimique inorganique et organique des gouttelettes en aérosol qui ont un impact sur l'hygroscopicité. Les bactéries agissent également comme noyaux de cristallisation.

La nouvelle approche et les données ont des implications pour une meilleure compréhension mécaniste de la survie et de l'infectiosité des aérosols dans les études sur les bioaérosols couvrant les domaines médical, vétérinaire, agricole et agricole, y compris le rôle des micro-organismes dans le traitement atmosphérique et la formation des nuages.

Des vaches laitières exposées aux métaux lourds aggravent le problème des pathogènes résistants aux antibiotiques

Quatre ans après une catastrophe environnementale qui a dévasté le bassin de la rivière Doce, dans le sud-est du Brésil (illustré sur la carte ci-dessus), des chercheurs ont analysé les conséquences d'une exposition à long terme à de l'eau potable contaminée sur les bovins laitiers. Image: Groupe de recherche Erika Ganda / Penn State.

« Des vaches laitières exposées aux métaux lourds aggravent le problème des pathogènes résistants aux antibiotiques », source Penn State University.

Les vaches laitières, exposées pendant quelques années à de l'eau potable contaminée par des métaux lourds, sont porteuses de plus d'agents pathogènes chargés de gènes de résistance aux antibiotiques capables de tolérer et de survivre à divers antibiotiques.

C'est la conclusion d'une équipe de chercheurs qui a mené une étude sur deux troupeaux laitiers au Brésil quatre ans après la rupture d'un barrage contenant des déchets miniers, et qui met en lumière une menace pour la santé humaine, selon les chercheurs.

L'étude est la première à montrer que la persistance à long terme des métaux lourds dans l'environnement peut déclencher des changements génétiques et interférer avec les communautés de micro-organismes qui colonisent les vaches laitières, selon la chercheuse Erika Ganda, professeur des microbiomes des animaux destinés à l'alimentation à Penn State.

«Nos conclusions sont importantes car si la résistance bactérienne aux antibiotiques est transférée via la chaîne alimentaire par la consommation de lait ou de viande, cela aurait des implications substantielles pour la santé humaine», a-t-elle déclaré. «Ce que nous avons constaté, c’est que lorsque la contamination par les métaux lourds est présente dans l’environnement, il existe un potentiel d’augmentation des soi-disant« super-bactéries.»

Une déclaration de l’Organisation mondiale de la santé appuie l’affirmation de Ganda, affirmant que la résistance aux antibiotiques est l’une des 10 principales menaces mondiales pour la santé publique auxquelles l’humanité est confrontée. La résistance aux antibiotiques survient lorsque les bactéries, virus, champignons et parasites changent avec le temps et ne répondent plus aux médicaments, ce qui rend les infections plus difficiles à traiter et augmente le risque de propagation de maladies, de maladies graves et de décès.

Une calamité environnementale sud-américaine a déclenché la recherche. Connu sous le nom de catastrophe du barrage de Mariana, en 2015, le barrage de résidus de Fundao a subi une défaillance catastrophique et a libéré plus de 41,6 milliards de litres de déchets de minerai de fer. L'énorme vague de boue toxique s'est déversée dans le bassin de la rivière Doce entourant la ville de Mariana dans le Minas Gerais, un État du sud-est du Brésil.

Suite à cette catastrophe, l'équipe a analysé les conséquences d'une exposition à long terme à l'eau potable contaminée sur les bovins laitiers.

Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont identifié des gènes bactériens de résistance aux antibiotiques dans les excréments, le liquide ruminal et les voies nasales de 16 bovins laitiers de la zone contaminée par les déchets de minerai de fer quatre ans après la catastrophe environnementale. Les chercheurs ont comparé des échantillons prélevés sur ces animaux à des échantillons analogues de 16 bovins laitiers d'une ferme non affectée, à environ 220 miles de là.

La communauté des micro-organismes chez les bovins exposés en permanence à de l'eau contaminée différait à bien des égards de celle des vaches non exposées aux métaux lourds, a noté la chercheuse Natalia Carrillo Gaeta, étudiante en doctorat et assistante de recherche au Département de médecine vétérinaire préventive et de santé animale, Université de São Paulo, Brésil.

L'abondance relative et la prévalence des gènes de résistance bactérienne aux antibiotiques étaient plus élevées chez les bovins de la ferme affectée par les métaux lourds que chez les bovins de la ferme non contaminée, a-t-elle souligné.

Les données, publiées dans Frontiers of Microbiology, suggèrent que l'exposition à la contamination par des métaux lourds entraîne la sélection de bactéries possédant des gènes de résistance aux métaux lourds, aux biocides et à plusieurs antibiotiques, a expliqué Gaeta. «Nous avons constaté que les gènes bactériens de résistance aux antimicrobiens sont plus facilement détectés dans les échantillons fécaux.»

Le lien entre la concentration de métaux lourds dans l'environnement et l'augmentation de la prévalence de la résistance aux antibiotiques chez les bactéries a déjà été observé, a déclaré Ganda. Il est connu sous le nom de «phénomène de co-résistance» et se caractérise par la proximité entre différents types de gènes de résistance situés dans le même élément génétique.

«En raison de cette connexion, le transfert d'un gène fournissant une résistance aux métaux lourds, peut se produire de concert avec le transfert du gène le plus proche, fournissant une résistance aux antibiotiques», a-t-elle déclaré. «Par conséquent, certains mécanismes de résistance sont partagés entre les antibiotiques et les métaux lourds.»

Le groupe de recherche de Ganda au Collège des sciences agricoles travaille dans la perspective de One Health, qui se concentre sur l’interaction entre les animaux, les humains et l’environnement. Elle croit que cette recherche présente une bonne description d'un problème de One Heath.

«Dans cette catastrophe environnementale brésilienne, non seulement plusieurs personnes et animaux ont été tués par l'inondation dévastatrice causée par la rupture du barrage, mais la contamination a persisté dans l'environnement et s'est transformée chez les vaches laitières, ce qui pourrait potentiellement poser un autre risque pour les humains», a dit Ganda. «Si ces animaux sont colonisés, des bactéries résistantes pourraient également atteindre les humains et les coloniser tout au long de la chaîne alimentaire.»

La Chine fait état de nouveaux résultats sur le coronavirus lié aux aliments et aux emballages. Quid du coronavirus sur les surfaces ?

« 
La Chine fait état de nouveaux résultats sur le coronavirus lié aux aliments », source article de Joe Whitworth paru le 16 novembre 2020 dans Food Safety News et adapté par mes soins -aa.

La Chine continue de signaler la présence de coronavirus sur des produits alimentaires et les emballages importés.

Des articles récents incluent la détection du COVID-19 sur des emballages de crevettes d'Arabie saoudite, du poisson d'Inde, du bœuf du Brésil et d'Argentine et du porc d'Allemagne.

L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a déclaré que l'infection par le porc est peu probable sur la base des connaissances actuelles.

Le Service national de la santé et de la qualité agroalimentaire (SENASA) en Argentine a déclaré que c'était la première fois qu'un tel incident se produisait dans des produits du pays depuis le début de la pandémie et qu'il enquêtait.

La cargaison était entrée par le port de Shanghai. Le 9 novembre, une partie a été transférée dans une chambre froide de la ville de Nanjing, la capitale du Jiangsu. Le 10 novembre, avant sa mise sur le marché, les autorités de Nanjing ont testé le produit et détecté de l'acide nucléique sur l'emballage extérieur.

Tests en Chine
Des incidents antérieurs ont mentionné que le saumon importé de Norvège, le poulet du Brésil et les crevettes d'Équateur - ou leur emballage - ont été testés positifs pour le virus après des tests chinois.

Depuis juillet, une contamination par l'ARN du SRAS-CoV-2 dans des aliments surgelés importés de pays en proie à des épidémies a été signalée dans au moins neuf provinces de Chine.

En août, des scientifiques chinois ont conclu que le virus avait été introduit dans le cadre de la transmission de la chaîne du froid lorsque le saumon était introduit sur un marché de gros, provoquant une importante épidémie à Pékin en juin.

Le même mois, la ville de Shenzhen, dans le sud de la Chine, a imposé des exigences de manipulation et de analyses du COVID-19 pour les importations de viande et de produits de la mer surgelés. Cela comprend la désinfection des emballages et les tests d'acides nucléiques dans un entrepôt centralisé avant leur distribution pour le stockage, la vente et la transformation. Les importateurs chinois demandent également aux exportateurs de produits alimentaires de signer une déclaration COVID-19 mentionnée dans un document des douanes chinoises (GACC).

En septembre, le GACC a annoncé des mesures pour les fabricants étrangers d'aliments importés et d'emballages positifs à l'acide nucléique pour le COVID-19 à l'entrée en Chine. Un fabricant peut subir jusqu'à deux tests positifs, ses importations étant suspendues pendant sept jours à chaque fois. Pour les tests positifs ultérieurs des mêmes produits, la suspension sera de 28 jours pour chaque occurrence avant d'être automatiquement levée.

La Commission internationale des spécifications microbiologiques des aliments (ICMSF) a précédemment déclaré qu'il était hautement improbable que le SRAS-CoV-2, qui cause le COVID-19, soit un risque pour la sécurité alimentaire.

Y a-t-il un risque lié aux aliments ou aux emballages?
Les lignes directrices de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les entreprises indiquent également qu'il est très peu probable que des personnes puissent contracter le COVID-19 à partir de produits alimentaires ou d'emballages alimentaires.

Le risque de tomber malade avec le COVID-19 en consommant ou en manipulant des aliments, y compris des aliments surgelés, des produits et des emballages alimentaires, est considéré comme très faible. Selon le Centers for Disease Control and Prevention, il est possible qu'une personne puisse l'attraper en touchant une surface ou un objet, y compris des aliments ou un emballage, qui contient le virus, puis en touchant sa bouche, son nez ou éventuellement les yeux.

Une étude, publiée dans l'édition de novembre de la revue Trends in Food Science & Technology, a révélé :
  • Le COVID-19 n'est pas transmis par les aliments eux-mêmes, mais en raison de la survie du virus sur les surfaces, il peut être une voie de propagation de la maladie.
  • Le traitement approprié des aliments et l'application des règles d'hygiène dans l'industrie, les magasins et les ménages peuvent prévenir les infections.
  • L'emballage alimentaire est un facteur clé qui nécessite une attention particulière pour arrêter la propagation du COVID-19 dans la population humaine.
Une autre étude, publiée dans Virology Journal, a mesuré les taux de survie du SRAS-CoV-2 sur des surfaces en acier inoxydable, en verre, en vinyle, des billets en papier et en polymère et du tissu en coton.
Les taux de survie du SRAS-CoV-2 ont été déterminés à différentes températures et les valeurs D, de Z et la demi-vie ont été calculées. Nous avons obtenu des demi-vies comprises entre 1,7 et 2,7 jours à 20°C, diminuant à quelques heures lorsque la température atteignait 40°C.
Dans le résumé de l'article, il est rapporté :
Avec des charges virales initiales largement équivalentes aux titres les plus élevés excrétés par des patients infectieux, le virus viable a été isolé pendant jusqu'à 28 jours à 20°C à partir de surfaces courantes telles que le verre, l'acier inoxydable et des billets en papier et en polymère. À l'inverse, le virus infectieux a survécu moins de 24 h à 40°C sur certaines surfaces.
Ces résultats démontrent que le SRAS-CoV-2 peut rester infectieux pendant des périodes de temps beaucoup plus longues que ce qui est généralement considéré comme possible. Ces résultats pourraient être utilisés pour éclairer des procédures améliorées de réduction des risques afin de prévenir la propagation du COVID-19 par un vecteur passif de la contamination.

NB : L'Anses a publié Coronavirus - Alimentation, courses, nettoyage : les recommandations de l’Anses du 27 mars 2020.

Mise à jour du 14 avril 2021.

dimanche 15 novembre 2020

La structure des tunnels d'ADN phagiques élucidée en résolution atomique, une étape méthodologique vient d'être franchie

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Légende de la photo. Vue d'artiste de phages de la famille des Siphoviridae (jaune et bleu) infectant une bactérie (vert). La section d'image agrandie (cercle) montre la structure atomique du tunnel d'ADN (jaune) à travers lequel l'ADN phagique est injecté dans la bactérie. Visualisation: Barth van Rossum, FMP.

«La structure des tunnels d'ADN des phages élucidée en résolution atomique, une étape méthodologique vient d'être franchie», source Leibniz-Forschungsinstitut für Molekulare Pharmakologie de Berlin.

Les phages peuvent détruire les bactéries et sont donc d'un grand intérêt pour la science.

Les chercheurs du Leibniz Research Institute for Molecular Pharmacology (FMP) à Berlin se sont particulièrement intéressés par le tunnel par lequel les phages acheminent leur ADN dans les bactéries. Maintenant, avec des collègues du centre de recherche de Jülich et de l'hôpital universitaire de Iéna, ils ont élucidé la structure 3D de ce composant phagique crucial par résolution atomique. La combinaison de deux méthodes, RMN du solide et microscopie cryoélectronique, a été la clé du succès. L'étude vient d'être publiée dans la revue Nature Communications.

En raison de l'augmentation de la résistance aux antibiotiques, la recherche s'est de plus en plus concentrée sur les phages.Les phages sont des virus naturels qui ont une propriété très utile: ils font passer leur ADN dans les bactéries et s'y multiplient jusqu'à ce que la cellule bactérienne soit finalement détruite. C'est pourquoi on parle de bactériophages (mangeur de bactérie).

Il a déjà été démontré que cette approche permet de lutter contre les germes multi-résistants. L'année dernière, les gros titres ont ciblé le cas d'une fille en Angleterre qui a été guérie avec des phages génétiquement modifiés d'une infection grave qui ne pouvait plus être traitée avec des antibiotiques.

Mais la phagothérapie est encore loin d'être largement utilisée. On ne comprend pas encore de nombreux principes de base qui seraient importants pour le développement ultérieur de la thérapie. Jusqu'à présent, on ne savait pas à quoi ressemblait l'architecture exacte du tunnel à travers lequel les phages introduisaient leur ADN dans les bactéries. Des scientifiques du Leibniz-Forschungsinstitut für Molekulare Pharmakologie (FMP) à Berlin, ainsi que des collègues du Forschungszentrum Jülich et de l'hôpital universitaire de Iéna, ont maintenant pu élucider la structure 3D de ce composant phagique crucial en résolution atomique.

Conçu pour transporter l'ADN

«La structure et la flexibilité du tunnel d'ADN qui se connecte à la capside en forme d'icosaèdre rappellent quelque peu une colonne vertébrale», explique le professeur Adam Lange du FMP, décrivant l'une des nouvelles perspectives. « Il semble parfaitement conçu pour le transport de l'ADN. »

Les chercheurs ont pu obtenir des informations fascinantes sur la structure et le fonctionnement de ce chemin raffiné de transport d'ADN, avec dans ce cas à un variant du phage SPP1 ; ils ont combiné la RMN à l'état solide et la microscopie cryoélectronique (cryo-EM) de manière innovante. La spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN) a été développée par le groupe de travail de Lange spécifiquement pour cette tâche dans le cadre d'une subvention de l'European Research Council ; les examens au microscope électronique ont été réalisés par l'expert en cryo-EM, le professeur Gunnar Schröder du Forschungszentrum Jülich. En outre, de nouveaux algorithmes de modélisation étaient nécessaires pour la combinaison assistée par ordinateur des deux ensembles de données afin de déterminer la structure, qui ont été développés par le professeur Michael Habeck de l'hôpital universitaire de Iéna.

Alors que la RMN à semi-conducteurs peut être utilisée pour afficher des structures flexibles et les moindres détails, le cryo-EM offre une vue d'ensemble de l'architecture globale. L'image résultante montre que six protéines gp17.1 s'organisent en anneau, ces anneaux sont placés les uns sur les autres et forment ainsi un tunnel creux. Les anneaux sont reliés les uns aux autres via des lieurs flexibles, ce qui rend le tunnel très flexible. «Nous pouvons maintenant comprendre comment l'ADN chargé négativement se repousse sur la paroi interne également chargée négativement du tunnel flexible et glisse à travers elle en douceur», explique Maximilian Zinke de FMP, premier auteur de l'étude. «De cette façon, les bactéries sont finalement détruites.»

Jalon pour la biologie structurale intégrée

De l'avis du chef du groupe de travail Adam Lange, les travaux ont non seulement permis à la recherche sur les phages de faire un bon pas en avant, mais aussi la «biologie structurale intégrée», avec la combinaison des deux méthodes complémentaires.

Nouvelle crise alimentaire en France: Aurons-nous des graines de sésame à Noël ?

Sésamegate : Jusqu'où ira cette avalanche, cette multitude de rappels liée aux graines de sésame contaminées ? Du jamais vu depuis ces dernières années ...
Mais aussi produits surgelés qui vont être conservés au fon des congélateurs ...

Pour information, France bleu avait indiqué 77 produits rappelé au 2 novembre 2020. La mécanique s'est ensuite emballée ...

Au 13 novembre 2020, il y a eu 184 produits rappelés depuis le 12 octobre 2020, selon la DGCCRF, sans oublier le détail des lots et DDM concernés pour chaque produit, ce qui nous fait un total de 671 produits, selon le tableur proposé

Mais est-ce complet ?

Très utile, le site Oulah! doit pouvoir vous servir de boussole car il contient des produits rappelés qui ne figurent pas sur la liste des 184 mentionnés par la DGCCRF

Ainsi, rien que pour le mois de novembre, Oulah! a comptabilisé 141 rappels et nous n'en sommes qu'à mi-novembre ... 
Depuis début octobre 2020 à ce jour, Oulah! a comptabilisé 185 rappels.

Que dire des entreprises alimentaires, mais surtout des distributeurs, qui ne communiquent sur leurs sites Internet respectifs la totalité des rappels, classement dans le désordre, date de rappel absente, lien erroné, etc.

Et n'oublions que tout cela signifie aussi qu'il y a, pendant ce temps, d'autres rappels de produits alimentaires, mais là, cela fait longtemps que l'on sait que le compte n'est pas bon du tout !

A noter le silence du ministère de l'agriculture sur cette crise liée aux graines de sésame qui touche pourtant de nombreuses denrées alimentaires d'origine animale, un peu comme pour le Covid, chacun gère son domaine, mais où est-ce qu'on appelle jouer collectif ?

Pourra-t-on un jour évaluer le coût financier de cet avalanche de rappels ? Rien n'est moins sûr !

Voici quelques éléments lus ici et là pour comprendre le sésamegate …

Ainsi, le contenu d'un courrier d'une entreprise alimentaire adressé à son distributeur, daté du 10 novembre 2020, soit près de deux mois après le déclenchement de l'alerte au niveau européen, comment est-ce possible que tant de temps se soit écoulé entre l'alerte et le rappel ?
Nous avons réceptionné un rapport d’analyses faisant état d’une non-conformité liée à la teneur en oxyde éthylène dans un lot de sésame, ce qui nécessite une mesure de retrait et rappel des produits qui en sont issus, avec destruction.
L'oxyde d'éthylène gazeux est utilisé comme biocide (bactéricide tuant les bactéries et leurs endospores), comme fongicide (tuant les moisissures et les champignons).
La LMR, fixée à 0,05 mg/kg dans le règlement CE n°396/2005, est dépassée engendrant des retraits de produits dans plusieurs pays européens dont la France.
En cas de consommation peuvent apparaître divers troubles pour lesquels nous vous invitons à consulter votre médecin ou le centre anti poison de votre région en cas de survenue.
A cette avalanche, s'ajoute aussi le principe de précaution, car, parfois, tel ce communiqué de rappel,
« Cette mesure de précaution est prise suite à la possible présence d’oxyde d’éthylène dans un ingrédient mineur du produit. »
C'est à se demander si une quelconque analyse a été faite …

Certains n'ont rien compris et parle de « défaut qualité produit » …, y'a du boulot !

Jusqu'à présent, on pensait être tranquille en recherchant Salmonella dans les graines de sésame, selon les critères de l'UE, mais voici que surgit de façon incroyable, un problème lié à un pesticide, l'oxyde d'éthylène ... et la machine se grippe, comme avec le fipronil, où il faut du temps, beaucoup de temps, pour rappeler les produits ... songez que des demi baguettes multigrains ont été rappelées le 13 novembre 2020

Des explications sont plus que nécessaires, elles sont indispensables !

ComplémentLe Centre for Food Safety (CFS) de Hong Kong exhorte le public à ne pas consommer plusieurs types de produits de boulangerie en provenance de France avec une présence possible d'oxyde d'éthylène.
Le CFS a exhorté aujourd'hui (13 novembre) le public à ne pas consommer plusieurs types de produits de boulangerie importés de France car les graines de sésame utilisées ont été retrouvées plus tôt avec une possible substance cancérigène, l'oxyde d'éthylène . Le commerce doit cesser immédiatement d'utiliser ou de vendre les produits concernés s'il les possède.

samedi 14 novembre 2020

Angleterre: Une entreprise de viande condamnée à plus de 67 000 euros pour non-respect des règles d'hygiène

En Angleterre, les inspections répétées peuvent entrainer des sanctions économiques lourdes, jugez plutôt ...

« Un atelier de découpe de Bristol condamné à payer plus de 60 000 £ (67 000 euros) pour des défauts d'hygiène », source Food Standards Agency (FSA) du 13 novembre 2020.

Elite Poultry Ltd a plaidé coupable de ne pas avoir appliqué de marques d'identification, d'avoir enfreint les exigences de température et de réutiliser des boîtes en carton pour le stockage de la viande.

Une usine de découpe de viande et une chambre froide à Bristol a été poursuivie pour six infractions aux règles d'hygiène survenues en 2019.

Lors d'une audience du 2 novembre 2020, le tribunal de première instance de Bristol a condamné l'entreprise de coupe à payer une amende de 53 000 £, plus des frais de 9 425 £ et une suramende compensatoire de 181 £.

L'entreprise a commis six infractions, notamment le défaut d'apposer des marques d'identification sur les carcasses de volaille, la réutilisation de boîtes en carton et le transformation de la viande à une température trop élevée.

Lors d'une inspection inopinée le 24 avril 2019, des responsables de la FSA ont trouvé de la viande de volaille dans des sacs qui devaient être transportés de l'usine sans marques d'identité, dont certains étaient dans des boîtes en carton réutilisées. Une visite distincte le 3 octobre 2019 a également détecté de la viande dans l'atelier de découpe au-dessus de la température minimale légale.

La société avait reçu des avertissements antérieurs en janvier 2019 pour ne pas avoir mis les marques de salubrité et pour avoir réutilisé des boîtes en carton, ainsi qu'un autre avertissement en août 2019 pour des dépassements de température. L'entreprise a reçu des avis de mesures correctives, qui l'obligeaient à prendre des mesures immédiates pour se conformer à la réglementation, comme un avertissement supplémentaire.

Simon Tunnicliffe, responsable des opérations sur le terrain de la FSA, a déclaré:

«Nous prenons au sérieux toutes les infractions aux règles d'hygiène. Nous visons toujours à travailler avec une entreprise pour les aider à résoudre les problèmes en premier lorsque cela est possible. Cependant, lorsqu'une entreprise ne respecte pas les normes d'hygiène alimentaire acceptables, nous prendrons des mesures et chercherons à intenter des poursuites pour protéger la santé publique. »

Enquête sur des éclosions d'infections d'origine alimentaire dans plusieurs Etats des Etats-Unis

 « Le CDC a enquêté sur 174 éclosions d'origine alimentaire et animale en 2016», source CIDRAP News du 13 novembre 2020Je pense que le bon titre de l'étude est, Enquêtes sur d'éventuelles éclosions dans plusieurs Etats d'infections à Salmonella, à Escherichia coli producteurs de shigatoxines et à Listeria monocytogenes aux États-Unis en 2016 (Investigations of Possible Multistate Outbreaks of Salmonella, Shiga Toxin Producing Escherichia coli, and Listeria monocytogenes Infections - United States, 2016).

Dans Mortality and Morbidity Weekly Report (MMWR), le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) rapporte qu'en 2016, les responsables de la santé ont enquêté sur 174 éclosions liées à Salmonella (69,0%), Escherichia coli (E coli, 21,8%), et Listeria monocytogenes (Listeria, 9,2%), les graines germées et le poulet étaient les principaux coupables.

Après enquête, seuls 50 événements présentaient des preuves suffisantes pour être classés comme des éclosions dans plusieurs Etats. Trente-neuf (78% de celles-ci) ont été résolus avec au moins une source suspectée d'aliments ou d'animal.

Sur 118 éclosions au total susceptibles d'être des éclosions dans plusieurs Etats, il y a eu 3 480 cas de maladie, 752 cas d'hospitalisation, 16 cas de syndrome hémolytique et urémique et 26 décès.

Sur les 18 éclosions de maladies d'origine alimentaire à plusieurs Etats dont la source est confirmée, le CDC a émis 10 rappels, 2 retraits du marché et 1 alerte sanitaire du Food Safety and Inspection Service (FSIS). Les graines germées et le poulet étaient les sources alimentaires et animales les plus fréquemment liées aux cas de maladie liés à l'épidémie, avec respectivement, 131 et 134 cas. Les événements liés aux poulets de basse-cour ont atteint un nouveau sommet, avec 10 éclosions dans plusieurs Etats et 930 cas de maladie. 

Trois éclosions avaient de nouvelles paires pathogène aliments : farine et E coli, légumes surgelés et Listeria, et salade en sachet et Listeria.

Sur les 230 épidémies multi-Etats possibles au total survenues en 2016, 87,0% ont été détectées par PulseNet, 10,9% par les services de santé des États et locaux, et 2,2% par la Food and Drug Administration et le FSIS, qui fait partie du ministère de l'agriculture. La durée moyenne de chaque enquête était de 37 jours.