vendredi 6 août 2021

Rappel pour cause de présence de corps étangers, des gants gris en nitrile

«Blount Fine Foods Corp. rappelle de la soupe au poulet en raison d'une possible contamination par des corps étrangers», source FSIS USDA du 5 août 2021.

Blount Fine Foods, un établissement de McKinney, Texas, procède au rappel d'environ 2,9 tonnes de soupe de tortillas au poulet qui pourraient être contaminées par des corps étrangers, en particulier des morceaux de gant en nitrile gris, a annoncé le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l’USDA.

La soupe de tortilla au poulet entièrement cuite et prête à consmmmée a été produite le 1er juillet 2021. Les produits suivants font l'objet d'un rappel. Voir l'étiquetage.

16-oz. – Bol en plastique de «Panera BREAD at HOME Chicken Tortilla Soup» avec le code de lot 070121-1V et «Use By 09/09/2021» sur l'étiquetage.

Les produits faisant l'objet d'un rappel portent le numéro d'établissement «P-13130» à l'intérieur de la marque d'inspection de l'USDA. Ces articles ont été expédiés à des points de vente en Arizona, Floride, Géorgie et Texas.

Le problème a été découvert après que la société ait informé le FSIS qu'elle avait reçu plusieurs plaintes de consommateurs faisant état de morceaux de gant en nitrile gris dans le produit.

Il n'y a eu aucun rapport confirmé d'effets indésirables dus à la consommation de ces produits. Toute personne préoccupée par une blessure ou une maladie doit contacter un fournisseur de soins de santé.

Le FSIS craint que certains produits ne se trouvent dans les réfrigérateurs des consommateurs. Les consommateurs qui ont acheté ces produits sont priés de ne pas les consommer. Ces produits doivent être jetés ou retournés au lieu d'achat.

Le FSIS effectue régulièrement des vérifications de l'efficacité du rappel pour vérifier que les entreprises effectuant le rappel informent leurs clients du rappel et que des mesures sont prises pour s'assurer que le produit n'est plus disponible pour les consommateurs.


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Attention aux médias en ligne sur la farine et à la sécurité des aliments liés à de la farine en 2017-2020 aux Etats-Unis

«Attention aux médias en ligne sur  la farine et à la sécurité des aliments liés à de la farine en 2017-2020», source Journal of Food Protection (2021).

Résumé

À la lumière des périodes prolongées de séjour à domicile pendant la pandémie de COVID-19, les récentes tendances sociétales ont révélé une utilisation accrue des médias en ligne pour rester connecté.

Simultanément, l'intérêt pour la cuisine et la pâtisserie à domicile, en particulier pour les ‘aliments réconfortants’, a augmenté. Étant donné que la farine est un élément crucial dans bon nombre de ces produits, nous analysons comment le public américain, dans l'espace des réseaux sociaux et en ligne, fait référence à la «farine» et à son utilisation.

Nous quantifions également la part des mentions médiatiques sur la farine qui sont consacrées aux risques de sécurité des aliments liés à la farine et/ou à la réduction des risques. Il a été constaté que le volume de mentions sur la farine et son utilisation fluctuait selon les saisons, augmentant souvent avant la saison des vacances d'hiver (période de novembre à décembre). De plus, le volume d'intérêt a rapidement augmenté en mars 2020 lorsque des obligations de confinement ont été émises.

La part des médias consacrée aux risques de sécurité des aliments liés à la farine ou aux maladies associées était extrêmement faible, mais correspondait généralement à des annonces de rappel de farine ou à d'autres communications publiques sur les risques.

Dans l'ensemble, l'intérêt pour la farine et son utilisation reste saisonnier et lié de manière prévisible aux tendances sociétales, telles que l'augmentation de la cuisson à la maison pendant les vacances ou les commandes à domicile en 2020.

Cependant, la sensibilisation aux risques de sécurité des aliments liés à la farine semble largement absente sur la base de la collecte et de l'analyse des données des médias en ligne, sauf dans les réactions immédiates aux rappels de farine. Cette étude suggère qu'un programme d'éducation à la sécurité sanitaire de la farine pourrait être souhaité pour soutenir la prise de décision éclairée des consommateurs.

Le marché mondial des tests de sécurité des aliments devrait atteindre 24,4 milliards de dollars d'ici 2026

«Le marché mondial des tests de sécurité des aliments devrait atteindre 24,4 milliards de dollars d'ici 2026», source Food Safety News.

Le marché des tests de sécurité des aliments devrait atteindre 24,4 milliards de dollars d'ici 2026, selon une nouvelle étude de Global Industry Analysts (GIA).

Les tests de sécurité des aliments dans le monde en 2020, pendant la pandémie de COVID-19, ont été estimés à 17,4 milliards de dollars. Un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 5,8% devrait porter le marché des tests de sécurité des aliments à 24,4 milliards de dollars d'ici 2026.

Le GIA basé à San Francisco fait les projections dans un nouveau rapport qui «présente de nouvelles perspectives sur les opportunités et les défis dans un marché post-COVID-19 considérablement transformé».

«Les tests de sécurité des aliments aident à maintenir la qualité des produits alimentaires, en termes d'apparence, d'ingrédients et de goût», indique le rapport du GIA. Les inquiétudes croissantes concernant la sécurité des aliments et de l'eau et le resserrement des réglementations environnementales augmentent le besoin de tester pour les contaminants, générant ainsi une forte demande de diagnostics de sécurité des aliments.

Le rapport du GIA ajoute que la nécessité de prévenir la contamination des aliments et de réduire l'incidence des maladies d'origine alimentaire est un moteur majeur de la croissance du marché.

«Le manque de mesures correctes de manipulation, des conditions de stockage inappropriées et une cuisson insuffisante sont les principales raisons de la contamination des produits alimentaires», explique le GIA. «Cela, associé au besoin croissant d'adopter des mesures de qualité dans les aliments en conserve, les produits transformés séchés, les aliments de boulangerie, les produits prêts à consommer et les aliments pour nourrissons alimente la croissance.»

L'estimation de 2021 pour le marché américain est de 3,9 milliards de dollars.

La Chine, deuxième économie mondiale, devrait atteindre 1,6 milliard de dollars d'ici 2026. Le Japon et le Canada devraient croître de 5,1% et 5,3% au cours de la période d'analyse. En Europe, la croissance de l'Allemagne devrait atteindre 5,6 % par an.

Le rapport du GIA met également en avant ces points :

Les marchés mondiaux des tests de sécurité des aliments sont dominés par les économies développées d'Europe et d'Amérique du Nord.

L'augmentation continue de l'incidence de la contamination des aliments, les réglementations strictes relatives à la sécurité des aliments et l'accès à des laboratoires d'essais avancés de sécurité des aliments contribuent tous au leadership des économies développées sur le marché.

L'évolution rapide des règles du commerce international des aliments, le besoin accru de se conformer à diverses réglementations en matière de sécurité des aliments et la nécessité de prévenir les épidémies de maladies d'origine alimentaire et d'autres menaces liées aux aliments poussent les entreprises alimentaires des pays en développement à adopter des mesures conformes aux réglementations sur la sécurité des aliments et le commerce. des principaux pays importateurs.

Le segment des tests chimiques et nutritionnels du marché devrait atteindre 4,2 milliards de dollars d'ici 2026.

Le rapport complet, «Food Safety Testing-Global Market Trajectory & Analytics» est disponible à la vente sur le site Internet du GIA. «Le rapport présente de nouvelles perspectives sur les opportunités et les défis dans un marché post-COVID-19 considérablement transformé», a dit le GIA.


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jeudi 5 août 2021

Baisse des rendements physiques due à l’abandon des produits phytosanitaires, selon une étude suisse

Selon cette information d'agri-info en provenance de Suisse, il aurait une «Baisse des rendements physiques due à l’abandon des produits phytosanitaires».

Dans le cadre d’une enquête menée par Agroscope, 18 expertes et experts suisses en protection des plantes ont été interrogés sur l’impact éventuel d’un abandon des produits phytosanitaires sur les rendements physiques dans les grandes cultures. Ils s’attendent à des pertes plus ou moins importantes en fonction de l’intensité de la suppression des produits phytosanitaires et du type de culture.

Les enquêtes montrent que les pertes de rendement attendues varient fortement en fonction du type de culture: ainsi, l’abandon total des produits phytosanitaires ferait baisser le rendement des betteraves sucrières de 47 %, mais celui du tournesol dans les cultures non extenso actuelles, seulement de 16 % environ.

En cas d’abandon des insecticides, des fongicides et des régulateurs de croissance, les pertes de rendement varieraient entre 10 et 43 %.

Les pertes seraient les plus faibles en cas d’un abandon des herbicides uniquement. Selon l’estimation, elles seraient de 6 à 20 %.

Atténuer les pertes de rendement

Selon le groupe d’experts, la mise en place de bandes enherbées abritant des organismes utiles ou l’utilisation de variétés résistantes constituent des mesures prometteuses pour diminuer les pertes de rendement.

Mise à jour du 6 août 2021. A ceux qui rêvent d'une agriculture sans pesticides, 

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Un été sans souci et la science ?

Pendant les vacances, et pour passer un été sans souci, vous avez de la lecture et même l’embarras du choix, il y en a pour tout le monde, à tel point que l’on peut se demander, si une reproduction des mêmes informations n’auraient pas pu être partagés par tous les sites français qui en parlent … question d’économie et d’unification des messages, ce sera sans doute pour autre fois ...

Le seule site qui recycle, si puis dire l’information, c’est celui du ministère de la santé ..., jugez plutôt ...

Le minsitère de la santé propose «Les bonnes habitudes alimentaires de l’été !». Il s’agit d’un document publié le12 août 2016 et mis à jour le 2 août 2019.
Salades, viandes grillées, poissons crus, fruits, glaces… En période estivale, nos repas prennent un coup de frais.Mais gare à l’intoxication alimentaire ! Certains d’entre eux peuvent en effet contenir des bactéries responsables de maladies désagréables et dangereuses. Quelles sont donc les règles à respecter pour limiter les risques ?

«En vacances, on reste vigilant !», selon le ministère de l’agriculture et de l’alimentation du 4 août 2021.

  • Retrouvez des conseils pour bien manger et voyager avec ses animaux de compagnie.
  • Adoptez les bons réflexes pour passer un été sans souci !
  • Alimentation : les bons gestes de l’été !
  • Comment voyager avec son animal de compagnie ?
  • Manger cru : quels sont les risques et comment les éviter ?
  • Professionnels, particuliers : les précautions à prendre en cas de vague de chaleur
  • Consommation de fromages à base de lait cru : rappel des précautions à prendre
  • Chaleur : quels aliments privilégier ?
  • Sécurité sanitaire des aliments : comprendre le dispositif de contrôle et de veille
  • Gare à la rage
  • Infographie - Un frigo bien rangé : mieux conservés, les aliments sont moins gaspillés

L’Anses, enfin, propose depuis le 2 juillet 2021, «Un été sans souci».. Le blog avait déjà présenté les informations publiés par l'Anses, ici.

Depuis plusieurs années, l’Anses est partenaire de l’opération «Un été sans souci» pilotée par la Direction générale de la Santé. Cette année, l'Agence vous propose une sélection de recommandations pour prévenir les risques propres à la période estivale : non-respect de la chaîne du froid, piqûres de moustiques, protection des animaux en cas de fortes chaleurs, etc.

Pour protéger la santé de tous et passer un été sans souci, retrouvez sur cette page l'ensemble de nos conseils qui seront également diffusés sur nos réseaux sociaux tout au long de l’été.

Last but not the least, il faut aussi compter sur l’EFSA, au niveau de l’UE, qui propose une autre dimension avec «Bienvenue à #EUChooseSafeFood» et cette question, oh combien utile, «Saviez-vous que la sécurité alimentaire repose sur la science ?»

La campagne #EUChooseSafeFood peut vous aider à prendre des décisions éclairées concernant les choix alimentaires que vous faites tous les jours et à expliquer la science qui sous-tend la sécurité alimentaire dans l’Union européenne (UE).

C’est intéressant la science, parce que dans la rubrique «Existe-t-il des règles d'hygiène alimentaire que je peux observer à la maison pour assurer la sécurité de ma famille ?», il existe une sous-rubrique, Faites bien cuire les aliments, et là, la science nous apprend,

. Faites bien cuire les aliments, en particulier la viande, la volaille, les œufs et le poisson
. Portez les mets tels que les soupes et les ragoûts à ébullition pour vous assurer qu’ils ont atteint 70°C. Pour la viande et la volaille, vérifiez que la chair n’est plus rose ou, mieux encore, utilisez un thermomètre 
. Faites bien réchauffer les aliments déjà cuits

«mieux encore, utilisez un thermomètre», est une phrase que le blog répète depuis un certain temps, et qui est une bonne pratique d’hygiène utilisant la science.. Peut-être que les trois sites français cités plus haut vont-ils aussi faire de la science ? Qui sait ?

Mais attention, la science ne dit pas que la couleur est un bon indicateur de cuisson, c’est même le contraire, c'est un indicateur trompeur … Ah la science !

Bien entendu les trois sites français ne parlent pas de ce qui fâche, les rappels en nombre astronomique sans oublier les inspections des restaurants au plus bas en juillet, etc.


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A propos des tests de contamination des urines par du glyphosate

Je vous avais proposé le 28 avril 2021, Glyphotests, la manipulation mise à jour (par Terre de Touraine).

Le blog en remet une couche, comme l’on dit, avec cet entretien de Gil Rivière-Wekstein avec un agriculteur ...

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mercredi 4 août 2021

Le test PCR d'un prélèvement de lavage par gargarisme est aussi efficace qu’un écouvillonnage nasopharyngés pour identifier l'infection par le SRAS-CoV-2

«La PCR d'un prélèvement de lavage par gargarisme est aussi efficace qu’un écouvillonnage nasopharyngés pour identifier l'infection par le SRAS-CoV-2», source ASM News.

Vingt-six sujets d'une cohorte de 80 ont été testés positifs pour le SRAS-CoV-2 via un écouvillonnage nasopharyngé, et tous les 26 ont été testés positifs en utilisant un lavage par gargarisme (lavage de la bouche), selon une nouvelle étude publiée dans Microbiology Spectrum, le nouveau journal en libre accès de l'American Society for Microbiology. C'est une bonne nouvelle, car l'écouvillonnage nasopharyngé, actuellement la référence pour la collecte d'échantillons pour les tests COVID, a un faible taux d'acceptation en raison de l'inconfort d'avoir un passage nasal écouvillonné.

La méthode de détection pour tester les échantillons utilisée dans cette étude est la réaction en chaîne par polymérase en temps réel (RT-PCR) hautement sensible.

«Nos résultats montrent que dans tous les cas, où les personnes ont été testées positivement par le prélèvement nasal de référence, on pouvait également détecter le virus lors d'un lavage en gargarisme par la même méthode RT-PCR», a déclaré l'auteur correspondant Christof R. Hauck, professeur de biologie cellulaire, Faculté des sciences naturelles, Département de biologie, Université de Constance, Allemagne.

«Cette procédure d'échantillonnage peut être effectuée en toute sécurité dans le cabinet d'un médecin généraliste sans équipement de protection supplémentaire pour le personnel médical, car les patients eux-mêmes effectuent l'échantillonnage», a déclaré le Dr Hauck. «Nous envoyions généralement les patients avec la solution de gargarisme et le récipient d'échantillonnage à l'extérieur.» Là, ils se sont gargarisés devant une fenêtre, observés par un membre du personnel médical. Ainsi, «nous n'avons pas besoin d'exposer le personnel formé au danger de prélever des échantillons sur autant de personnes potentiellement infectées».

Les sujets de l'étude présentaient des symptômes respiratoires typiques ou un contact connu avec des personnes infectées. Chacun a reçu à la fois un écouvillon nasal administré par un professionnel de la santé, «ce qui était nécessaire pour la procédure de diagnostic régulière, et chacun a effectué lui-même un lavage par gargarisme», a déclaré le Dr Hauck. «Ces échantillons appariés ont ensuite été transférés au laboratoire de diagnostic central, où ils ont été analysés en parallèle, afin que les résultats puissent être directement comparés.»

«En plus d'effectuer des diagnostics sur des patients symptomatiques, nous participons à une surveillance régulière du SRAS-CoV-2 sur notre campus universitaire, où nous testons des personnes deux fois par semaine. Comme l'écouvillonnage nasal n'est pas très agréable, nous cherchions une alternative, et le lavage en gargarisme s'est avéré très bien accepté», a déclaré le Dr Hauck.

«En trouvant un accord complet des résultats obtenus avec des échantillons appariés d'une cohorte importante de patients, nos résultats soutiennent fortement l'idée que l'auto-collecte indolore du lavage par gargarisme fournit une source appropriée et simple pour une détection fiable du SRAS-CoV-2», a déclaré le Dr Hauck.


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Un métabolite pro-inflammatoire peut provoquer des symptômes gastro-intestinaux après une intoxication alimentaire à Campylobacter

«Un métabolite pro-inflammatoire peut provoquer des symptômes gastro-intestinaux après une intoxication alimentaire à Campylobacter», source UMC Utrecht. L’étude est parue dans PLOS Pathogens.

Des chercheurs de l'UMC Utrecht et de l'Université d'Utrecht ont découvert que l'ADP-heptose, un métabolite pro-inflammatoire sécrété par la bactérie Campylobacter jejuni, est responsable de l'inflammation intestinale après une intoxication alimentaire, entraînant une diarrhée. Cette découverte contribue à la pathogenèse des infections à C. jejuni et peut fournir des indices pour un traitement préventif des intoxications alimentaires.

La bactérie Gram négatif, Campylobacter jejuni, est une cause majeure de maladie d'origine alimentaire chez l'homme. Après l'infection, C. jejuni colonise rapidement la couche de mucus de l'intestin grêle et du gros intestin et induit une puissante réponse pro-inflammatoire caractérisée par la production d'un large répertoire de cytokines, de chimiokines et de molécules effectrices innées, entraînant une diarrhée (sanglante). Cependant, les mécanismes de virulence moléculaire par lesquels C. jejuni provoque une entérite sont encore largement inconnus. Par conséquent, des chercheurs du Centre médical universitaire (UMC) d'Utrecht et de l'Université d'Utrecht ont lancé conjointement une étude in vitro sur les moteurs de la réponse inflammatoire dans le tractus gastro-intestinal due à une intoxication alimentaire causée par le pathogène bactérien C. Jejuni.

Réponse immunitaire après une infection à C. jejuni

Une fois ingéré, C. jejuni traverse la couche de mucus et colonise le fond des cryptes du côlon. On pense que cela est suivi d'une rupture de la couche épithéliale et du déclenchement de réponses immunitaires qui conduisent à un afflux massif de neutrophiles avec la formation d'abcès cryptiques, ce qui explique probablement une partie importante de la pathologie inflammatoire aiguë observée au cours de l'infection à C. jejuni. Une caractéristique clé de la pathogenèse semble donc être l'interaction avec les récepteurs immunitaires sur les cellules épithéliales et immunitaires innées et l'induction subséquente d'une puissante réponse immunitaire innée.

Moteur de l'inflammation

Dans cette étude, les chercheurs ont montré pour la première fois que C. jejuni libère un puissant composé pro-inflammatoire dans son environnement, qui active une réponse pro-inflammatoire comprenant l'induction de plusieurs cytokines et chimiokines. Cette réponse dépendait d'un récepteur intracellulaire fonctionnel de l'alpha kinase 1 (ALPK1). La caractérisation chimique, l'inactivation de la voie de biosynthèse de l'heptose par délétion de gènes et l'ingénierie in vitro ont identifié le facteur libéré comme étant l'ADP-heptose. Au cours de l'infection expérimentale par C. jejuni des cellules intestinales, le régulateur principal pro-inflammatoire des gènes immunitaires et inflammatoires NF-ĸB a été puissamment activé par la libération de métabolites de l'heptose.

Le chercheur principal Marcel de Zoete du Département de microbiologie médicale, UMC Utrecht, conclut: «Ces nouvelles découvertes classent l'ADP-heptose comme un facteur de virulence majeur de C. Jejuni qui peut jouer un rôle important lors de l'infection à Campylobacter chez l'homme. Cela contribue de manière significative à notre connaissance de la pathogenèse des infections à C. jejuni et fournit de nouveaux indices pour une thérapie préventive ciblée contre les intoxications alimentaires.»

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Évaluation des risques pour la santé liée aux résidus d'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame par le BfR

«Évaluation des risques pour la santé liée aux résidus d'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame», source avis du BfR actualisé n°024/2021, publié le 20 juillet 2021.

Les autorités régionales allemandes ont détecté des résidus de la substance oxyde d'éthylène dans des produits contenant des graines de sésame en provenance d'Inde.

Les produits concernés comprenaient diverses catégories telles que des barres, des collations ou des garnitures pour salades et ont été retirés du marché. Dans le même temps, le public a été informé au moyen du système d'alerte rapide de l'UE.

Dans l'UE, l'oxyde d'éthylène est interdit de toute utilisation dans les produits phytopharmaceutiques. Dans les produits biocides, l'oxyde d'éthylène peut être utilisé comme substance active pour la désinfection mais le contact alimentaire n'est pas autorisé. L'oxyde d'éthylène est mutagène et cancérigène. Par conséquent, la substance n'est pas soumise à une valeur indicative de sécurité sanitaire et les résidus dans les aliments sont généralement indésirables. Le BfR a donc déduit un «niveau d'ingestion de faible préoccupation» basé sur la méthode de «l'approche des grands facteurs d'évaluation» de l'EFSA. L'approche sert principalement d'outil de gestion des risques pour hiérarchiser les mesures de réduction des risques en fonction de leur portée et de leur urgence. L'approche calcule la quantité de substance pour laquelle, même en cas d'ingestion à vie, le risque supplémentaire de contracter un cancer est peu susceptible de dépasser 1:100 000. Pour l'oxyde d'éthylène, le BfR a calculé que cette «ingestion de faible préoccupation» était aussi faible que 0,037 microgramme par kilogramme de poids corporel/jour (μg/kg de poids corporel/jour). Il convient toutefois de noter qu'en accord avec l'EFSA, cette approche n'est pas utilisée pour décider si des substances actives ou des produits phytopharmaceutiques peuvent être autorisés, ni pour fixer des teneurs maximales en résidus. L'approche ne doit en aucun cas être utilisée pour déterminer la valeur marchande des denrées alimentaires contenant des résidus d'oxyde d'éthylène, ni conduire à un abandon général de l'exigence de minimisation des cancérogènes génotoxiques sans seuil.

Des analyses récentes des autorités régionales montrent que dans les échantillons de sésame étudiés, l'oxyde d'éthylène était presque entièrement converti en 2-chloroéthanol. Actuellement, l'UE évalue conjointement les deux substances, à savoir l'oxyde d'éthylène et son métabolite 2-chloroéthanol. Le niveau de résidus maximal autorisé par l'UE de 0,05 milligramme d'oxyde d'éthylène par kilogramme de sésame est basé sur la limite de détection analytique respective et se rapporte à la somme de l'oxyde d'éthylène et du 2-chloroéthanol. Les valeurs subsumées sont rapportées en oxyde d'éthylène. Le BfR soutient cette approche compte tenu des indications d'activité mutagène du 2-chloroéthanol dans les études animales. Actuellement, il n'y a pas suffisamment de données pour exclure avec suffisamment de certitude la possibilité que le 2-choréthanol n'ait pas d'effet cancérigène. Cependant, rien n'indique que le produit de dégradation 2-chloroéthanol puisse produire des effets mutagènes ou cancérigènes plus forts que l'oxyde d'éthylène. Dans l'attente d'un avis complémentaire, il est donc recommandé d'évaluer la génotoxicité et la cancérogénicité du métabolite 2-chloroéthanol en lien avec celle de l'oxyde d'éthylène. 

Commentaire. La phrase, le public a été informé au moyen du système d'alerte rapide de l'UE, est curieuse dans le mesure où, en France notamment, le consommateur ne sait pas ce qu'est le RASFF, et encore moins, ce qu'est le RASFF consommateur.


Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

La COVID-19 n'est pas un danger de sécurité des aliments, selon la FAO

«La COVID-19 n'est pas un danger de sécurité des aliments, selon la FAO», source article de Joe Whitworth paru le 4 août 2021 dans Food Safety News.

Le virus qui cause le COVID-19 n'est pas un problème direct de sécurité des aliments, selon les lignes directrices mises à jour de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le 2 août 2021.

Le document sur les lignes directrices remplace celles provisoires de la FAO et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le coronavirus et la sécurité des aliments pour les entreprises alimentaires, initialement publiées en avril 2020.

Les lignes directrices antérieures ont été critiquées par Roger Cook, alors président de l'International Association for Food Protection (IAFP) et d'autres pour avoir suggéré que le SRAS-CoV-2 était un problème de sécurité des aliments.

Aucune confirmation de lien avec l’aliment ou l'emballage

Les données actuelles indiquent que ni les aliments, ni les emballages alimentaires ne sont une voie de propagation de virus tels que le SRAS-CoV-2. Les coronavirus ne peuvent pas se multiplier dans les aliments ou sur les surfaces mais le peuvent chez les humains et certains animaux. Une fois dans l'environnement, les virus se dégradent et deviennent moins infectieux, selon le document.

«Il est important de noter que, bien que la détection de virus ou de restes d'acide ribonucléique (ARN) viral sur les aliments et les emballages alimentaires fournisse la preuve d'une contamination antérieure et ne soit pas contestée, il n'y a aucune confirmation du SRAS-CoV-2, ou de tout autre virus causant des maladies respiratoires, transmis par les aliments ou les emballages alimentaires et provoquant des maladies chez les personnes qui touchent les produits alimentaires ou les emballages contaminés.»

Des études publiées dans des revues dont China CDC Weekly ont lié les cas de maladie à l'emballage de produits de la chaîne du froid contaminés par le virus.

Les lignes directrices visent à garantir que l'intégrité de la chaîne alimentaire est maintenue et que des approvisionnements alimentaires adéquats et sûrs sont disponibles pour les consommateurs en ne restreignant pas les chaînes d'approvisionnement par des mesures inefficaces.

Des épidémies de la COVID-19 ont été liées aux employés d’exploitations agricoles et des installations de transformation de viande, de volaille, de poisson, des fruits et légumes et des aliments pour animaux de compagnie.

«Il reste essentiel que l'industrie alimentaire et les autorités réglementant l'industrie alimentaire protègent tous les employés contre la propagation de personne à personne de ces virus en fournissant un environnement de travail sûr, en promouvant les mesures d'hygiène personnelle et en dispensant une formation sur les principes d'hygiène alimentaire», a déclaré Markus. Lipp, responsable principal de la sécurité des aliments.

Questions commerciales et rôle des tests

Un salarie infecté peut infecter des collègues, contaminer les environnements de production et de transformation des aliments, ainsi que des aliments ou des matières alimentaires pouvant entraîner des restrictions commerciales, même s'il n'y a aucun danger pour la sécurité des aliments.

Un certain nombre d'interdictions d'importation et d'exportation ont été mises en place à différents moments de la pandémie et la Chine a testé les importations d'aliments et d'emballages pour le SRAS-CoV-2 à l'entrée dans le pays.

Les prélèvements environnementaux microbiologiques ont un rôle dans la vérification des protocoles de désinfection, mais le test du SRAS-CoV-2 dans les installations de transformation ou sur les emballages alimentaires est coûteux, prend du temps et n'aide pas à la prise de décision fondée sur les risques pour la protection des consommateurs et n'est pas recommandé, a dit le document.

Le virus est sensible aux désinfectants les plus couramment utilisés dans l'environnement de transformation des aliments. L'OMS recommande des désinfectants contenant plus de 70 pour cent d'alcool avec un temps de contact suffisant pour la décontamination. Les désinfectants courants avec des ingrédients actifs à base de composés d'ammonium quaternaire et de chlore ont également des propriétés virucides.

Les principes généraux de protection des salariés et les conseils pour les personnes travaillant dans la production primaire, la transformation des aliments, les transports et au niveau de la vente au détail tels que les magasins, les restaurants et autres points de vente d'aliments sont également couverts dans ces lignes directrices.

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