lundi 1 novembre 2021

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le séquençage du génome entier sans jamais oser le demander

Le Comité Scientifique auprès de l’AFSCA de Belgique s’est auto-saisi dans un Avis 18-2021 du «Whole Genome Sequencing pour la détection des toxi-infections alimentaires et l'évaluation du risque bactérien» (dossier SciCom 2020/08 – auto-saisine). 43 pages. 

Il me semble que traduction de Whole Genome Sequencing serait entre autres, séquençage complet du génome ou bien séquençage du génome entier.

Contexte et termes de référence

Cet avis traite du Whole Genome Sequencing (WGS), qui consiste à déterminer la séquence d'ADN du génome d'un organisme à partir d'un isolat. La «métagénomique», dans laquelle les séquences d'ADN sont déterminées à partir d'un échantillon biologique qui peut contenir plusieurs micro-organismes, n'entre pas dans le scope du présent avis. Les virus, bien qu'également importants pour les infections d'origine alimentaire, n'entrent pas dans le champ d'application de cet avis. Cet avis concerne le WGS des bactéries, car les bactéries sont également la première priorité de l'EFSA et de l'ECDC.

Le développement technologique du Whole Genome Sequencing (WGS) offre de nouvelles possibilités pour l'identification des causes des infections et intoxications d’origine alimentaire, la caractérisation génotypique de la résistance antimicrobienne, la détermination de la virulence, le sérotypage des agents pathogènes et l'échange standardisé de données. Cependant, la mise en œuvre du WGS suscite également un certain nombre de préoccupations.

Le présent avis a été préparé par le Comité Scientifique dans le cadre d'un mandat d'autosaisine. L'avis aborde les termes de référence suivants, en mettant l'accent sur le contexte belge :

1. Les avantages de l'utilisation du WGS pour l'enquête des foyers épidémiques

2. Les avantages de l'utilisation du WGS pour l'évaluation de la sécurité alimentaire en matière de risque bactérien
3. L’interprétation du lien entre les aliments contaminés, les infections humaines et la source de contamination dans la chaîne alimentaire
4. Les recommandations sur la (poursuite de la) mise en œuvre du WGS pour la gestion de la sécurité alimentaire en Belgique
5. La validation de la méthodologie de WGS : importance, état actuel et évolutions attendues
6. Exigences - sur le plan technique et organisationnel - pour partager des données de WGS dans le contexte de la sécurité alimentaire

Avis

Le whole genome sequencing (WGS) offre de nouvelles possibilités pour améliorer la sécurité alimentaire bactérienne. Néanmoins, un certain nombre de préoccupations accompagne la mise en œuvre du WGS dans le cadre de la surveillance (inter)nationale et de la gestion de la sécurité alimentaire. L'avis porte sur différents agents pathogènes d'origine alimentaire, notamment les bactéries Salmonella, Listeria monocytogenes et Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC). Ces trois agents pathogènes sont exposés plus en détail dans la partie consacrée aux enquêtes des foyers épidémiques (Annexe 1, en anglais), parce qu'ils sont le premier et le véritable objet de la base de données de WGS commune développée par l'EFSA et l'ECDC.

Conclusion

Dans cet avis, le Comité scientifique a situé l'utilisation du WGS pour la détection des foyers de toxiinfection alimentaires et l'évaluation des risques bactériens. Le Comité scientifique a également réfléchi à la mise en œuvre du WGS dans le contexte belge. À l'avenir, le WGS deviendra la méthode privilégiée pour les enquêtes sur la sécurité alimentaire en matière de risque bactérien, en raison de son pouvoir discriminatoire élevé et de la disparition au niveau international de diverses méthodes de typage plus anciennes. Bien que les méthodes WGS et les pipelines d'analyse des données soient encore en constante évolution et amélioration, le WGS est prêt à être utilisé dans les enquêtes épidémiologiques de routine et les activités de surveillance. Le Comité scientifique formule plusieurs recommandations concernant la mise en œuvre du WGS dans le contexte belge. Pour faciliter la transition vers le WGS pour l'analyse des isolats alimentaires, y compris la surveillance de la RAM, une période de transition peut être mise en place. Cela laisse aux laboratoires le temps d'acquérir de l'expérience et de préparer les infrastructures nécessaires. Le Comité scientifique conseille à l'AFSCA de passer (progressivement) au WGS pour l'analyse des isolats alimentaires.

Cependant, en dépit des avantages du WGS, certaines limites doivent encore être prises en compte pour une mise en œuvre systématique et uniforme. Des efforts doivent être faits pour valider la méthodologie de WGS et pour faciliter le partage des données. Dans les enquêtes des foyers épidémiques, il est recommandé que les résultats du WGS relatifs à la comparaison des souches soient interprétés par une équipe multidisciplinaire (microbiologistes, biologistes moléculaires, bioinformaticiens, épidémiologistes) disposant d'une expertise suffisante. Il est également recommandé que, lors du WGS pour le sous-typage des souches dans le cadre d’une enquête des foyers épidémiques, des méthodes de WGS et des outils bioinformatiques validés ou reconnus au niveau international soient utilisés et interprétés en fonction de la clonalité de l'agent pathogène considéré. En outre, les preuves épidémiologiques et les métadonnées sur les souches doivent être prises en compte. Ces métadonnées comprennent des caractéristiques telles que les données de géolocalisation, la source d'isolement, la date de collecte, l'organisation effectuant la collecte, les noms des échantillons et des souches. Il est recommandé d'être vigilant quant à l'interprétation et la communication correctes des responsabilités des différents acteurs (autorité compétente, exploitants du secteur alimentaire, consommateurs) en cas de foyers. À cet égard, il est important de faire savoir que le risque zéro en matière de sécurité alimentaire bactérienne n'existe pas.

Par ailleurs, le Comité scientifique émet plusieurs recommandations. On trouvera un glossaire en Annexe 2.

Enfin, l’Annexe 3 comprend des réponses du Comité scientifique aux remarques formulées lors de la consultation ouverte. Ces remarques sont exclusivement de la FEVIA, Fédération de l’industrie alimentaire belge.

Remarque sur des considérations pratiques et technologiques

Fevia craint que si le WGS devient à terme «la technique standard» pour l'identification des isolats, cela ne soit restrictif pour la mise en œuvre pratique des contrôles. Puisque le WGS, comme d'autres techniques, se définit par ses avantages et inconvénients techniques. En excluant les autres techniques disponibles, nous perdrions les avantages de ces techniques.

Comité scientifique auprès de l’AFSCA

Comme indiqué dans l'avis, il est probable qu'à l'avenir, le WGS devienne la méthode privilégiée pour les enquêtes sur la sécurité alimentaire en matière de risque bactérien, en raison de son pouvoir discriminatoire élevé et de la disparition au niveau international de diverses méthodes de typage plus anciennes. Toutefois, les méthodes de typage moléculaire non WGS peuvent encore s'avérer précieuses. Par exemple, pour effectuer un premier tri afin de déterminer un sous-ensemble de souches d'intérêt pour les analyses WGS. Le Comité Scientifique est d'avis que la technique la plus appropriée doit être choisie en fonction de l'objectif poursuivi.

Remarques économiques-financières

Si l'on décide maintenant de passer (généralement) au WGS et si l'on souhaite conserver le nombre d'échantillons prélevés à l'aide des techniques d'analyse traditionnelles pour la surveillance de l'environnement, les coûts pour les entreprises alimentaires augmenteront considérablement. Tout coût supplémentaire constitue une menace pour la position concurrentielle des entreprises belges.
Fevia craint également que si le coût du WGS devient trop élevé, certains opérateurs choisissent de réduire le nombre de noms d'échantillons pour réduire les coûts. Ce ne serait pas une évolution favorable pour la sécurité alimentaire.

Comité scientifique auprès de l’AFSCA

Cet avis a mis en évidence les avantages et les inconvénients du WGS. Il n'est pas du ressort du Comité scientifique de prendre une décision concernant le passage au WGS. Le Comité scientifique est d'avis que la technique la plus appropriée doit être choisie en fonction de l'objectif poursuivi.

NB: On trouvera en France sur la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire un article sur le Whole Genome Sequencing.


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Articles les plus lus par les lecteurs du blog en octobre 2021

Je vous présente les 10 articles les plus lus au mois d'octobre 2021 par les lecteurs du blog. Voir aussi la liste des articles les plus lus de l'année 2020, ici.

Merci aux lecteurs qui sont venus sur le blog en octobre.

Une pause a été jugée nécessaire pour digérer puis demander à la revue PROCESS Alimentaire de remettre en ligne les articles qui ont soudainement disparu. Un bandeau apparaît désormais en fin d'article sous la forme d'un avis au lecteurs.

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Une étude du CDC étudie le lien entre des décorations de gâteaux avec des colorants à base de poussière lustrante et des intoxications aux métaux lourds

«Une étude du CDC étudie le lien entre des décorations de gâteaux avec des colorants à base de poussière lustrante et des intoxications aux métaux lourds», source Food Safety News

Les colorants Petal Dust ou colorants contenant une poussière lustrante sont utilisés pour agrémenter, si l’on peut dire, des gâteaux d’anniversaire, par exemple. Mis en cause dans une étude du CDC, ils sont, comme par hasard, en rupture de stock, étonnant, non?

Un autre site indique à propos d’un poudre de couleur dorée, «poudre non toxique pour des fins décoratives seulement.»

Les Centers for Disease Control and Prevention ont publié une étude sur la «poussière lustrante (luster dust)» de décoration de gâteaux associée à des empoisonnements avec des métaux toxiques. 

La décoration des aliments avec de la poussière brillante et des produits similaires est une tendance actuelle, popularisée dans les programmes télévisés, les vidéos pédagogiques, les blogs et les articles de magazines, selon les Centers for Disease Control and Prevention.

Les poussières lustrantes qui sont sans danger pour la consommation sont généralement marquées «comestibles» sur l'étiquetage. Cependant, certaines poussières lustrantes utilisées comme décorations de gâteaux ne sont pas comestibles ou de qualité alimentaire. Celles-ci sont étiquetés comme «non toxiques» ou «à des fins décoratives uniquement». Ces poussières lustrantes sont destinées à être éliminées avant consommation.

Le CDC suggère qu'un étiquetage explicite indiquant que les produits non comestibles ne sont pas sûrs pour la consommation humaine est nécessaire pour prévenir les maladies dues à une utilisation inappropriée de produits non comestibles sur les aliments.

Au cours de la période 2018-2019, le Rhode Island Department of Health et le Missouri Department of Health and Senior Services ont enquêté sur des cas d’intoxications aux métaux lourds associées à des gâteaux préparés commercialement et à domicile à l'aide de poussières lustrantes, qui contenaient des niveaux élevés de cuivre, de plomb et d'autres métaux.

Des rapports traitaient de cas d'enfants tombés malades après avoir consommé un gâteau d'anniversaire. Les cas du Rhode Island étaient associés à l'ingestion de cuivre, et le cas du Missouri était associé à une plombémie élevée chez un enfant.

À Rhode Island, les produits de poussière lustrante qui avaient été utilisés dans le glaçage des gâteaux se sont avérés contenir des niveaux élevés de plusieurs métaux.

Les entreprises qui fabriquent de la poussière lustrante comestible sont tenues par la loi d'inclure une liste d'ingrédients sur l'étiquetage.

Selon le CDC, ces événements indiquent qu'une vigilance accrue de la part des services de santé publique et des conseils supplémentaires aux consommateurs et aux boulangeries sont nécessaires pour prévenir les empoisonnements non intentionnels. Éduquer les consommateurs, les boulangers commerciaux et les professionnels de la santé publique sur les dangers potentiels des articles utilisés dans la préparation des aliments est essentiel pour prévenir les maladies et les intoxications involontaires par les métaux toxiques et d'autres ingrédients non comestibles, selon l'agence.

L'étude complète peut être consultée ici.


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samedi 30 octobre 2021

Y a-t-il un mirage bio ?

Il y a eu il y a près de 10 ans le livre de Gil Rivière-Wekstein, bio fausses promesses et vrai marketing. Voici désormais, que paraît dans la collection Alerte chez Hugo&Cie, Le mirage bio par Laurant Pahpy.

Etats-Unis: Les cas d'infection et les décès liés coronavirus chez les salariés des entreprises de viande ont été près de trois fois plus élevés que ceux signalés

«Les cas de COVID-19 chez les salariés des entreprises de viande ont été beaucoup plus élevés que ceux signalés, selon un Comité du Congrès aléricain», source CIDRAP News.

L'examen par un comité du Congrès des documents des cinq des plus grandes entreprises de conditionnement de viande du pays a révélé qu'au moins 59 000 salariés du conditionnement de viande ont contracté COVID-19 et 269 sont décédés au cours de la première année de la pandémie, soit près du triple des 22 700 cas précédemment estimés pour les cinq entreprises par le Food and Environment Reporting Network.

Le rapport est basé sur des documents de JBS, Tyson Foods, Smithfield Foods, Cargill et National Beef. Ensemble, les entreprises contrôlent plus de 80% du marché du bœuf et plus de 60% du marché du porc.

Les 59 000 cas peuvent même être un sous-dénombrement. «Parce que les données pour Smithfield, Tyson et National Beef peuvent exclure les tests positifs pour le coronavirus des centres de tests communautaires ou d'autres prestataires de santé, il est probable que le taux réel d'infections à coronavirus parmi les employsés de ces entreprises était encore plus élevé que ne le reflètent les données de ces entreprises», dit le rapport.

Plusieurs des documents partagés avec le comité offraient de nouvelles informations sur les conditions de travail dangereuses, notamment des masques saturés de sueur et des cloisons en plastique fragiles entre les employés.

Le rapport du comité comprenait plusieurs exemples d'usines de conditionnement de viande comme point chaud, y compris une usine de Tyson à Amarillo, Texas, où 49,8% des employés ont contracté le virus et cinq personnes sont décédées. Parmi les autres points chauds, citons une usine de JBS à Hyrum, Utah, où 54 % de la main-d'œuvre a contracté le virus, et l'usine de National Beef à Tama, Iowa, où 44% des employés ont contracté le virus.

Remarque. A ma connaissance, il n’y a pas eu de publication d’un tel rapport en France ou au sein de l’UE.


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vendredi 29 octobre 2021

Singapour envisage de modifier son système de licence de sécurité des aliments

Je ne sais pas si Singapour a choisi le système français, Alim’confiance, que le monde entier nous envie, mais voici que «Singapour envisage de modifier son système de licence de sécurité des aliments», source Food Safety News. Tous les liens sont de mon fait -aa.

L'Agence alimentaire de Singapour (SFA) va changer la façon dont elle classe les établissements alimentaires pour se concentrer davantage sur les antécédents que sur les résultats des audits annuels.

Le nouveau cadre d'autorisation s'appelle Safety Assurance for Food Establishments (SAFE). On estime que 23 000 sites alimentaires en relèveront à partir de janvier 2023.

Ceux qui ont fait preuve d'un bon bilan en matière d'assurance de la sécurité des aliments et disposent de systèmes garantissant de meilleures normes de sécurité sanitaire seront éligibles pour des licences plus longues et des niveaux de récompense plus élevés.

À l'heure actuelle, les établissements sont classés ‘A’, ‘B’, ‘C’ ou ‘D’ sur la base d'une évaluation annuelle de la performance en matière de sécurité des aliments. Une modification de ce système a été annoncée en 2020.

Dans le programme SAFE, les points de vente recevront des prix de bronze, d'argent ou d'or. Ceux qui ont de bons antécédents, donc aucun souci majeur de sécurité aliments depuis deux, cinq ou 10 ans, et peuvent répondre à d'autres exigences, se qualifieront pour les prix, qui correspondent à un 10 (or), cinq (argent) ou trois licence d'un an (bronze). Les nouveaux titulaires de licence ou ceux ayant moins de deux ans sans problème majeur recevront une licence d'un an.

Des exemples de manquements incluent la cause d'une épidémie d'origine alimentaire, la condamnation par un tribunal pour des infractions à la réglementation de la SFA ou une suspension de la licence.

Temps pour se préparer

Les établissements seront informés en 2022 de leur niveau en fonction de leur historique d'assurance de la sécurité des aliments.

Il existe trois catégories d'établissements alimentaires. Ceux des catégories A et B impliquent des pratiques de manipulation des aliments importantes ou modérées telles que les traiteurs et les boulangeries, tandis que ceux de la catégorie C impliquent une manipulation minimale des aliments comme les supermarchés.

La SFA a créé un programme de formation de quatre niveaux connu sous le nom de cours de sécurité des aliments. L'étendue et la profondeur du programme augmentent au fur et à mesure que le stagiaire progresse.

Tan Lee Kim, directrice générale adjointe de la SFA, a déclaré que l'industrie doit également jouer un rôle dans le maintien de bonnes règles de sécurité des aliments.

«Le nouveau cadre SAFE prend en compte la performance continue des établissements alimentaires, par rapport à un audit de classement annuel qui fournit un aperçu des règles de sécurité des aliments et d'hygiène d'un établissement alimentaire. Il s'agit d'une meilleure représentation des efforts constants de l'établissement alimentaire en matière d'assurance de la sécurité des aliments et peut permettre aux consommateurs de faire des choix mieux informés», a-t-elle déclaré.

«La SFA a consulté des associations de l'industrie lors de l'élaboration de SAFE et a pris leurs commentaires en considération. Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec l'industrie pour la mise en œuvre harmonieuse de SAFE, afin que nous puissions maintenir des normes de sécurité des aliments toujours élevées à Singapour.»

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jeudi 28 octobre 2021

Sécurité des aliments: Quand les contrôles ne sont pas au rendez-vous ! Un exemple dans l'Hérault

Les contrôles ou les inspections sur le terrain n’ont pas été au rendez-vous de ce qu’attendent les consommateurs pendant la période estivale.

Ainsi, d’après les données d’Alim’confiance, il n’y aurait en France en juin, juillet, août et septembre en France que respectivement, 1 026, 1 169, 1 180, 1 209 inspections en sécurité des aliments auprès de la restauration commerciale.

Devant une pression aussi light, pas étonnant de lire ce qui suit ...

«Hérault : 40% des contrôles sanitaires réalisés cet été révèlent des pratiques déloyales, abus ou problèmes de sécurité», selon France 3 Occitanie.

Dans l'Hérault, la période estivale est chaque année propice aux pratiques déloyales dans les lieux accueillant des touristes. La Direction Départementale de Protection des Populations basée à Montpellier est là pour veiller à limiter ces manquements. Elle rend son bilan pour la saison 2021.

Sur 680 contrôles, 276 manquements ont été constatés, cet été, soit 40% des contrôles révèlent des manquements.

Les contrôles ont notamment concerné le domaine de la restauration où l'on parle de pratique déloyale lorsqu'une information est erronée sur l'origine des viandes par exemple, la DDPP 34 s'intéresse par ailleurs de près aux problèmes d'hygiène (locaux sales, conditions de conservation inappropriées de produits alimentaires), ces derniers concernent 68% des anomalies relevées dans la restauration.

Les marchés de plein air sont aussi des lieux propices aux manquements, pendant la période estivale, notamment pour les denrées alimentaires. Des étiquetages de fruits et léguments trompeurs, des annonces ambigües... 13 avertissements ont été distribués, mais une amélioration a été soulignée dans les étals de marché de plein air par rapport aux années précédentes.

Bilan à la fin septembre, 40% des contrôles estivaux ont révélé des manquements, dont près de 10% «graves», conduisant à des mesures administratives ou à des procédures pénales.

Merci à Bruno Longhi d’avoir signalé cette information sur l’Hérault.


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Les préparations pour nourrissons liées à plus de gènes de résistance aux antibiotiques, selon une étude

«Les préparations pour nourrissons liées à plus de gènes de résistance aux antibiotiques», source CIDRAP News.

L'alimentation au lait maternisé est associée à une augmentation de 70% de l'abondance des gènes de résistance aux antibiotiques (GRA) dans le microbiome intestinal des nourrissons par rapport au lait maternel, ont rapporté cette semaine des chercheurs américains et finlandais dans la revue American Journal of Clinical Nutrition.

Pour déterminer l'impact d'une exposition précoce aux préparations pour nourrissons sur la charge de GRA chez les nouveau-nés et les nourrissons nés avant terme ou à terme, les chercheurs ont échantillonné transversalement les métagénomes intestinaux de 46 nourrissons nés prématurément pour construire un modèle linéaire généralisé et collecté de vastes données sur l'alimentation des nourrissons au cours du premier mois de vie.

Ils ont ensuite validé le modèle en utilisant 242 métagénomes intestinaux infantiles provenant de bases de données publiques. Leur hypothèse était que le régime alimentaire provoque une pression sélective qui influence la communauté microbienne de l'intestin du nourrisson et que la formule pourrait contenir une abondance d'espèces bactériennes porteuses de GRA.

Les chercheurs ont découvert que l'alimentation au lait maternisé augmente la charge en GRA par rapport à un régime exclusivement au lait maternel. L'abondance relative des GRA portés par les bactéries intestinales était 69% plus élevée chez les nourrissons recevant du lait maternisé (variation multipliée par 1,69 ; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 1,12 à 2,55) par rapport à ceux qui n'avaient reçu que du lait maternel. Plusieurs GRA chez les nourrissons nourris au lait maternisé ont été enrichis, y compris de gènes des bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) et des gènes codant pour la résistance à la méthicilline et à l'érythromycine chez Staphylococcus aureus.

Les nourrissons nourris au lait maternisé présentaient également une abondance relative plus élevée de pathogènes opportunistes, notamment S. aureus, Staphylococcus epidermis, Klebsiella pneumoniae, Klebsiella oxytoca et Clostridioides difficile, et beaucoup moins d'espèces bactériennes généralement présentes dans l'intestin, telles que les bifidobactéries.

Les auteurs de l'étude notent qu'ils n'ont pas suivi les nourrissons pour déterminer si ceux qui étaient nourris au lait maternisé ou avaient une abondance de GRA plus élevée avaient plus d'infections causées par des bactéries résistantes aux antibiotiques et qu'ils ne pouvaient pas confirmer si les GRA étaient fonctionnels. Mais ils disent que les résultats suggèrent que les changements dans l'environnement intestinal des nourrissons nourris au lait maternisé peuvent entraîner davantage de bactéries porteuses de GRA.

«Les nourrissons nés prématurément courent un risque particulier de contracter des infections graves et potentiellement mortelles», ont-ils écrit. «Ainsi, l'augmentation des charges de GRA chez les nourrissons nourris au lait maternisé et l'enrichissement en bactéries potentiellement pathogènes sont préoccupantes.»


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Un nouvel exemple du «travail en étroite collaboration» des Etats membres de l'UE. Bienvenue chez les bisounours !


Que signifient «coopération» et «travailler en étroite collaboration» ?, selon un tweet de Joe Whitworth de Food Safety News ...

Des mois (juillet 2021) après le rappel de ce produit par la Norvège en raison de la présence de Salmonella, voici l'Irlande.

En effet, la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) informe le 27 octobre 2021 du rappel d’un lot de Al Burj Tahini Halva avec des pistaches en raison de la présence de Salmonella.

Joe Whitworth avait détaillé pour Food Safety News le 14 octobre 2021 les conséquences de la présence de Salmonella dans ces produits, tahini et halva, en provenance de Syrie. Des aspects de ce qui suit ont été complétés par mes soins -aa.

Plus de 120 personnes ont désormaist été touchées depuis 2019 en Allemagne, Suède, Norvège, Danemark et Pays-Bas avec au moins cinq types distincts de Salmonella liés à l'épidémie. Des responsables ont fourni à Food Safety News une mise à jour plusieurs mois après la révélation de l'épidémie.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) prévoient également de publier prochainement une évaluation sur l'épidémie dans plusieurs pays de plusieurs sérotypes de Salmonella.

Enquêtes en Allemagne et en Suède

Sur la base d'informations épidémiologiques et d'analyses du WGS, les experts de l'Institut Robert Koch (RKI) en Allemagne pensent que les patients atteints par Salmonella avec les sérotypes Mbandaka, Havana, Orion, Amsterdam et Senftenberg font partie de l'épidémie.

Il y a eu 72 patients en Allemagne à la fin septembre. Une douzaine est due à Salmonella Mbandaka, 36 sont liés à Salmonella Havana, 12 à Salmonella Orion, cinq à Salmonella Amsterdam; un patient est co-infecté par Mbandaka et Amsterdam et six ont des infections de la séquence type 14 de Salmonella Senftenberg.

L'âge des patients varie de moins de 1 à 69 ans et 51% sont des hommes. Les dates d'apparition de la maladie signalées ont commencé en janvier 2019 et ont également touché des personnes en 2020.

Le RKI a initialement noté une augmentation de Salmonella Havana en 2019, mais n'a pas été en mesure d'identifier la source de l'infection. Ces patients ont été rétrospectivement liés à l'épidémie actuelle sur la base des résultats du séquençage du génome entier (WGS).

Depuis juillet 2019, 36 personnes sont tombées malades avec plusieurs types différents de Salmonella en Suède après avoir consommé des produits à base de sésame en provenance de Syrie.

La maladie la plus récente remonte à septembre. Les malades vivent dans 12 régions. Les patients sont âgés de 0 à 88 ans avec un âge médian de 30 ans. Treize sont des enfants de moins de 5 ans. Vingt hommes et 16 femmes ont été malades. Le séquençage du génome entier a été utilisé pour relier les cas entre eux et avec les isolats de Salmonella identifiés dans les aliments.

Une douzaine de personnes ont été infectées à la fois par Salmonella Havana et Salmonella Mbandaka. Sept avec Salmonella Kintambo, quatre avec Salmonella Orion et un avec Salmonella Senftenberg.

Des analyses du tahini et de la halva achetés en Suède ont retrouvé des Salmonella Havana, Salmonella Mbandaka et Salmonella Orion, qui peuvent être liées à des infections. D'autres types de Salmonella ont également été détectés. Les responsables pensent que les produits ont été vendus dans des magasins spécialisés plus petits en Suède.

Les patients atteints de Salmonella Kintambo et de Salmonella Senftenberg peuvent être liés à des découvertes dans des produits de tahini et de halva prélevés en Allemagne et en Norvège.

Rappel en Norvège

La Norvège compte deux patients atteints par Salmonella Mbandaka qui ont déclaré avoir consommé des produits à base de graines de sésame. Ils ont 5 et 45 ans, tous deux sont des femmes mais sont originaires de différentes régions du pays. Les dates d'échantillonnage des isolats étaient mars 2020 et juin 2021.

Il y a également désormais deux patients avec Salmonella Orion et un avec des infections à Salmonella Havana associés à l'épidémie.

En juillet, les produits à base de graines de sésame Al Burj Tahina et Al Burj Halwa ont été rappelés en Norvège. Cinq notifications d’alerte au RASFF de l’UE ont été publiées pour Salmonella dans les produits de sésame en provenance de Syrie depuis juin: 2021.3351 du 25 juin 2021, 2021.3974 du 27 juillet 2021, 2021.4045 du 31 juillet 2021, 2021.5131 du 24 septembre 2021, 2021.5600 du 18 octobre 2021,

Le Danemark a enregistré neuf cas de février 2019 à juillet 2021. Trois femmes et six hommes âgés de 0 à 86 ans ont été malades. Les sérotypes comprennaient trois chacun pour Salmonella Mbandaka et Salmonella Havana et un chacun pour Salmonella Kintambo, Salmonella Orion et Salmonella Amsterdam.

Les Pays-Bas ont identifié un cas correspondant à Salmonella Mbandaka et un patient à Salmonella Orion sur la base du séquençage du génome entier. L'un de ces malades était un jeune enfant dont l'échantillon a été prélevé en mars de cette année.

Mise à jour du 2 novembrer 2021. Un nouveau rappel en Allemagne de tahini et de halva en le 29 octobre 2021, raison de la présence de Salmonella. Le rappel initial datait du 11 janvier 2021. La France n'est pas en reste avec le 2 novembre 2021, rappel de HalawaAl Burj aux pistaches pour cause de Salmonella ...


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Sécurité des aliments: Les pathogènes et les surfaces

Ah qu’on aimerait bien que l’Anses s’intéresse parfois à la sécurité des aliments, en nous informant ainsi sur la présence de microbes pathogènes sur les surfaces …


Le saviez-vous ? 
Des bactéries présentes sur les viandes crues, comme Salmonella, peuvent survivre sur les surfaces jusqu'à 32 heures ?
Cela inclut également vos épices et vos plans de travail ! Assurez-vous de nettoyer les surfaces et les récipients à épices souvent avec de l'eau chaude savonneuse !
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