vendredi 8 avril 2022

One Health, l'union fait la force face à la résistance aux antimicrobiens

«Un cadre décrit la collaboration One Health sur la résistance aux antimicrobiens», source CIDRAP News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) ont publié un cadre stratégique pour des collaborations One Health sur la résistance aux antimicrobiens (RAM).

La collaboration entre ces quatre groupes élargit les efforts des organisations tripartites (OMS, OIE et FAO), qui travaillent ensemble depuis plusieurs années pour soutenir l'élaboration et la mise en œuvre de plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens qui traitent de la propagation de la résistance aux antimicrobiens chez l'homme et animaux. Avec une prise de conscience accrue du rôle que joue l'environnement dans le développement et la propagation d'agents pathogènes résistants, l'ajout du PNUE vise à renforcer l'intégration des aspects environnementaux de la résistance aux antimicrobiens dans le travail conjoint.

«Le rôle global tripartite avec celui du PNUE est destiné à catalyser et à soutenir une réponse One Health, reconnaissant que bon nombre des actions nécessaires pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens sont spécifiques à un secteur et relèvent de la responsabilité des gouvernements, de la société civile et du secteur privé», indique le communiqué.

Les deux principaux objectifs énoncés dans le cadre sont de 1) optimiser la production et l'utilisation des antimicrobiens tout au long du cycle de vie, de la recherche et du développement à l'élimination et 2) diminuer l'incidence des infections chez les humains, les animaux et les plantes afin de réduire la développement et propagation de la RAM.

Les groupes visent à aider les pays à atteindre ces objectifs en aidant les pays à reconnaître la résistance aux antimicrobiens comme une priorité, en soutenant la création de politiques et de lois qui soutiennent une réponse One Health, en plaidant pour l'accès à des antimicrobiens de bonne qualité et en veillant à ce que les plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens soient mis en œuvre. et ressourcé.

«Nous sommes impatients de renforcer davantage la collaboration entre nos quatre organisations et avec nos partenaires alors que nous travaillons à la mise en œuvre du cadre dans les années à venir», ont écrit les dirigeants des quatre organisations dans un avant-propos. «Plus important encore, nous espérons qu'en tirant parti des ressources et des forces respectives de nos organisations, le système multilatéral apportera une forte contribution aux résultats et à l'impact dans tous les secteurs alors que le monde s'efforce de prévenir et d'atténuer l'impact de la résistance aux antimicrobiens.»

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Une trentaine de collégiens malades à Tourrette-Levens, suspicion d’intoxication alimentaire ?

«Une trentaine de collégiens malades à Tourrette-Levens, suspicion d’intoxication alimentaire», source Nice-Matin du 7 avril 2022.

Entre trente et quarante élèves du collège René-Cassin, à Tourrette-Levens, ont été malades, ce jeudi.

Victimes, selon un mail envoyé aux parents d’élèves, de «symptômes faisant suspecter une toxi-infection alimentaire», après le repas de 13 heures à la cantine. Information confirmée par le Rectorat.

Des prélèvements sur la nourriture de la cantine sont en cours d’analyse par les autorités sanitaires.

En attendant, les parents ont été invités à veiller à de potentiels symptômes sur leurs enfants: vomissements, diarrhées, malaises…

Ce vendredi, le repas servi à la cantine «n’implique aucune préparation locale».

Mise à jour du 9 avril 2022. Les élèves du collège René-Cassin à Tourrette-Levens qui ont été malades jeudi 7 avril, ont repris les cours ce vendredi, après l'intoxication alimentaire qui a touché des dizaines d'adolescents.
La plupart des collégiens victimes d’une intoxication alimentaire jeudi a retrouvé le chemin des cours, ce vendredi, à Tourrette-Levens. Un repas d’urgence est servi aux élèves ce midi, afin d’éviter tout nouveau risque de contamination. Source Nice-Matin du 8 avril 2022. 

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Ferrero connaissait l'existence de la présence de salmonelles dans son usine d'Arlon en Belgique depuis le 15 décembre 2021

On s’imagine souvant qu’un rappel volontaire par une entreprise est une bonne chose. Hélas, ce type de rappel est curatif, mais non pas préventif ou proactif. Il n’est volontaire que pour empêcher une obligation de rappel par les pouvoirs publics. L’exemple de Buitoni et ci-après de Ferrero en sont deux bons exemples. 

Voici que l’on apprend que Ferrero savait qu’il avait des salmonelles dans son usine de Belgique depuis le 15 décembre 2021.

En effet, voici le communiqué de Ferrero du 7 avril 2022, «Nouvelle information sur le rappel de certains lots de Kinder»

Ferrero revient sur le rappel de certains lots de Kinder et sur sa collaboration avec les autorités. Les lots sélectionnés de Kinder sont produits à Arlon, en Belgique.

Grâce à la collaboration avec plusieurs autorités de sécurité alimentaire et de santé publique en Europe, Ferrero a obtenu de nouvelles données montrant une correspondance génotypique entre les cas de salmonelle signalés en Europe et notre usine d'Arlon, en Belgique.

Dans le cadre de nos dispositifs de contrôle, la présence de salmonelles a été détectée le 15 décembre 2021 sur le site d’Arlon en Belgique. Après une enquête approfondie, l’origine a été identifiée comme étant un filtre à la sortie des deux réservoirs de matières premières. Les matières et les produits finis ont été bloqués et n'ont pas été livrés.

L’affaire fait actuellement l'objet d'une investigation en collaboration avec les autorités chargées de la sécurité alimentaire.

À la suite de cet incident, Ferrero a pris des mesures comme le retrait du filtre, et a considérablement augmenté le niveau déjà élevé des contrôles sur les produits semi-finis et finis.

Le rappel, qui a commencé par précaution et qui concerne les produits fabriqués en Belgique, est mis en œuvre avec les partenaires commerciaux dans tous les pays de destination pour les lots concernés de Kinder Surprise, Kinder Mini Eggs, Kinder Surprise Maxi 100g et Kinder Schoko-Bons.

Tous les autres produits Kinder et Ferrero ne sont pas concernés par ce rappel.

Nous regrettons profondément cette affaire et tenons à remercier les autorités pour leur collaboration et leurs recommandations. Nous prenons la sécurité alimentaire très au sérieux et toutes les mesures que nous avons prises ont été guidées par notre engagement envers les consommateurs.

La liste complète des produits rappelés est ici.

Ce communiqué change de celui du 5 avril 2022 où il était indiqué, «Ferrero collabore avec les autorités publiques dont la DGCCRF sur un lien potentiel avec des cas de salmonelle signalés. Aucun de nos produits Kinder mis sur le marché français n'a été testé positif à la salmonelle, néanmoins nous prenons cette affaire très au sérieux, car la protection des consommateurs est notre priorité absolue.»

Les 21 cas de salmonellose en France, ils viennent d’où ?

Selon un communiqué du ministère de la santé du 7 avril 2022, à propos des cas en France, «Ces cas de salmonellose ont la même souche génétique que la souche responsable d’une épidémie dans plusieurs pays dont le Royaume-Uni et l’Irlande, associée à la consommation de certains produits Kinder faisant l’objet de ce retrait-rappel et tous fabriqués dans une même usine à Arlon, en Belgique, dans laquelle des investigations ont été menées permettant de retrouver l’origine de la contamination.»

Selon Santé publique France, «Le retrait et rappel le 05/04/22 des produits concernés de la marque Kinder devraient limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose dans les prochains jours/semaines.» Pas seulement, le rappel du 5 avril mais aussi le rappel élargi du 7 avril 2022.

Comme les lecteurs du blog peuvent le constater, il faut parfois jongler entre les communiqués de Ferrero, mais aussi ceux de Santé publique France et du minsitère de la santé, et enfin aussi pour les différents avis rappels de la DGCCRF.

Complément avec ce tweet de l'ECDC.

Mise à jour du 9 avril 2022La DGCCRF a fait le job en diffusant le 9 avril un communiqué daté du 8 avril, un classique ce passe-passe de dates. Rappel de l’entièreté des produits Kinder fabriqués à l’usine d’Arlon, fermée par les autorités belges. 

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Élevages bovins jugés polluants: «La Commission européenne condamne nos campagnes à un équilibre fragile»

«
La Commission européenne a proposé de classer les élevages bovins de plus de 150 unités de gros bétail en activité industrielle polluante. Selon l'agricultrice Anne-Cécile Suzanne, cette proposition est injuste et porterait atteinte à l'identité des campagnes françaises.
», source FigaroVox. L’article est disponoble en intégralité gratuitement.
Anne-Cécile Suzanne est agricultrice en polyculture élevage dans l'Orne et diplômée de Sciences Po Paris.

Extrait.

Ah qu'il ne fait pas bon être vache aujourd'hui ! Vache des prés qui pâture au printemps, vache des hangars l'hiver, sur la douce paille qui sent l'été. Vache qui élève son veau, vache qui donne son lait, vache qui mange du foin, vache qui mange du blé. Beaucoup de blé, celui de l'éleveur, qui vend à perte depuis vingt ans. Vaches de France, vaches d'Allemagne, vaches de Pologne, où qu'elles soient en Europe, on est vraiment très vache, avec les vaches.

Il ne fait pas bon être vache, car elles ruminent et font caca. On ne leur pardonne pas, dans un monde où il fait de moins en moins bon respirer.

Il ne fait pas bon être vache non plus, quand on se brade, avec un prix du lait et un prix de la viande, qui promettent la famine aux éleveurs. Plutôt paradoxal, quand on produit à manger. Il ne fait pas bon être vache donc, ni éleveur, mais ce qui devrait nous préoccuper, c'est que de ce fait, il ne fait pas non plus bon être un pré.

La prairie, le labour l'attend. Fini, en général, le sol pérenne qu'aiment tant les vers de terre et qui, par la photosynthèse, fait tant pour le climat. Finie la fertilisation organique, alors que le fumier bovin n'est plus considéré que comme un déchet à méthaniser et la vache un sous-produit à liquider. Finie la prairie en montagne, bonjour la forêt, qu'on adore alors qu'en réalité elle étouffe tout dans les estives, où elle est un scandale pour la biodiversité.

La commission européenne les classe en activité industrielle polluante, tous les coups sont permis, pour désigner un ennemi facile à briser. 
Anne-Cécile Suzanne
Commentaire
Et dire que ce sont des fonctionnaires non élus qui mènent la barque de l'UE, un vrai scandale en pleine présidence française du conseil de l'Europe ...

Mise à jour du 11 avril 2022. On lira l'article de La France Agricole, Bruxelles voit des élevages « agro-industriels » partout. SI ces fonctionnaires sortaient un peu, mais c'est peut-être trop leur demander ...
Mise à jour du 13 avril 2022.
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Buitoni: 50 cas confirmés par Santé publique France. 25 autres cas de SHU et d’infections à STEC sont en cours d'investigation

Après la fermeture de l’usine de production de pizzas Buitoni à Caudry par arrêté préfectoral, voici que Santé publique France fait un point de la situation au 6 avril 2022 sur l’investigation de cas groupés de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®.

Point de situation au 06/04/2022
Au 06/04/2022, 50 cas confirmés ont été identifiés, dont 48 sont liés à des souches O26, et 2 à des souches O103. Pour 25 autres cas de SHU et d’infections à STEC notifiés à Santé publique France, les investigations sont en cours.

Ces 50 cas sont survenus chez 48 enfants et 2 adultes, ayant présenté des symptômes entre le 18/01/2022 (semaine 3) et le 14/03/2022 (semaine 11) ; pour 1 adulte, la date de début des symptômes est en cours d’investigation.

Ces 50 cas sont survenus dans 11 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (11 cas), Nouvelle Aquitaine (8 cas), Pays de la Loire (7 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas), Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Grand Est (2 cas), Occitanie (2 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (2 cas) et Centre Val-de-Loire (1 cas).

Les 48 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 7 ans ; 20 (42%) sont de sexe féminin ; 43 (90%) ont présenté un SHU, 5 (10%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. Les 2 adultes sont âgés de plus de 90 ans ; l’un a présenté un SHU, l’autre une gastro-entérite à STEC.

Courbe épidémique : nombre de cas confirmés de SHU et d’infections à STEC, par semaine de début des symptômes - France métropolitaine, semaines 3 à 11, 2022
A noter, une notification le 7 avril 2022 par les Pays-Bas au RASFF de l'UE de la présence de STEC O145 dans de la pâte à pizza des Pays-Bas distribuée en France. STEC différent de STEC O26 et O103 mentionné dans l'épidémie en France.

Source de l’image. 

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jeudi 7 avril 2022

Point de situation au 6 avril 2022 de l'épidémie de salmonellose en France chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder

Après l'article du blog, Rappel élargi de produits de la marque Kinder. Epidémie à Salmonella dans plusieurs pays d'Europe, voici que Santé publique France publie un communiqué le 7 avril 2022, «Epidémie internationale de salmonellose chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder. Point de situation au 6 avril 2022.»

Suite au rappel de plusieurs produits de gamme Kinder fabriqués dans une usine en Belgique en raison d’une suspicion de contamination par Salmonella Typhimurium.

Point de situation au 6 avril 2022
Au total, à la date du 06/04/2022 : 21 cas ont été identifiés par le Centre national de référence des salmonelles de l’Institut Pasteur en France.

Les cas sont répartis sur 11 régions (Provence-Alpes-Côte d'Azur (3 cas), Ile-de-France (3 cas), Normandie (2 cas), Bourgogne-Franche-Comté (2 cas), Nouvelle-Aquitaine (2 cas), Bretagne (2 cas), Grand-Est (2 cas), Hauts-De-France (2 cas), Corse (1 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (1 cas) et Occitanie (1 cas), avec un âge médian de 4 ans, et 11 garçons et 10 filles.

Seize cas ont pu être interrogés par Santé publique France. Huit personnes ont été hospitalisées, toutes sorties depuis. Aucun décès n'a été rapporté.

Santé publique France continue ses investigations auprès des familles n’ayant pas encore pu être jointes.

Le retrait et rappel le 05/04/22 des produits concernés de la marque Kinder devraient limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose dans les prochains jours/semaines.

Pour connaître la liste des produits concernés par le retrait-rappel: https://rappel.conso.gouv.fr/

Complément avec ce tweet de l'ECDC. 

Mise à jour du 9 avril 2022La DGCCRF a fait le job en diffusant le 9 avril un communiqué daté du 8 avril, un classique ce passe-passe de dates. Rappel de l’entièreté des produits Kinder fabriqués à l’usine d’Arlon, fermée par les autorités belges.  

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

De la conservation des viandes hachées et des préparations de viande à base de viande hachée, selon le comité scientifique de l'AFSCA

Question: Existe-t-il un risque pour la santé des consommateurs lorsque le délai de vente maximal des viandes hachées et des préparations de viande à base de viande hachée produites dans des établissements de vente au détail est prolongé de 48 heures à 72 heures avec une température de stockage des produits de 4°C chez l'opérateur.

Réponse: Oui, un risque existe. Il ne faut pas prolonger le stockage à 4°C au-delà de 48 heures.

Mots-clés: viande hachée, délai de vente, altération microbienne, hygiène des denrées alimentaires.

Contexte & question
L’arrêté royal du 13 Juillet 2014 relatif à l’hygiène des denrées alimentaires stipule que le délai maximal pour la vente de viande hachée réfrigérée et des préparations de viande à base de viande hachée dans le secteur Business to Consumer (BtoC) est de 48 heures après la production au niveau des établissements de vente au détail. Puisque cette législation est en cours de révision, il est demandé au Comité scientifique, sur base des résultats du projet d’étude financé par l’AFSCA et réalisé par l’ILVO, s'il existe un risque pour la santé des consommateurs lorsque le délai de vente maximal des viandes hachées et des préparations de viande à base de viande hachée produites dans des établissements de vente au détail est prolongé de 48 heures à 72 heures avec une température de stockage des produits de 4°C chez l'opérateur.

Méthode
L’avis repose sur les nouvelles connaissances, les données scientifiques disponibles ainsi que sur l’opinion d’experts. Résultats Les résultats du projet d’étude ont montré que près de 20% des consommateurs attendaient plus de 2 jours avant de consommer la viande hachée ou les préparations de viande à base de viande hachée. Cette estimation est basée sur un échantillon non aléatoire de consommateurs, à savoir des employés de l'ILVO et d'autres contacts de l'ILVO, dont certains sont des experts en microbiologie alimentaire. Les analyses des échantillonnages de viande hachée et de préparations de viande à base de viande hachée, qui ont été recueillies fraichement préparées auprès de bouchers liés à une chaîne de distribution ainsi qu'auprès de bouchers indépendants, ont montré des taux d’altérations d’odeur et d’aspect élevés après 72 heures de stockage à 4°C chez l’opérateur. Les résultats des scénarios «worst-case», à savoir 72 heures de stockage à 4°C chez l’opérateur suivi de 48 heures de stockage à 9°C chez le consommateur, montraient que 90% des échantillons de viande hachée et 85 % des échantillons de préparations de viande à base de viande hachée présentaient une altération microbiologique (principalement due à la prolifération des bactéries lactiques psychrotrophes et des levures).

Conclusions
Le Comité scientifique estime, sur base des résultats du projet d’étude, que la prolongation générale de la période de vente n’est pas envisageable. En effet, après 72 heures de stockage à 4°C chez l’opérateur, on constate pour la viande hachée des altérations d’odeur et d’aspect (pour environ 40% et 25% des échantillons respectivement). Tandis que pour les préparations de viande à base de viande hachée, on constate des altérations microbiennes (dans 30% des échantillons). Les résultats des scénarios «worst-case» (à savoir 72 heures à 4°C chez l’opérateur suivies de 48 heures à 9°C chez le consommateur) montrent des taux d’altérations (microbiennes, olfactives et visuelles) très élevés tant pour la viande hachée (respectivement environ 90%, 80% et 70%) que pour les préparations de viande à base de viande hachée (respectivement environ 85%, 60% et 60%). En termes de qualité, autoriser une prolongation de la date limite de vente ne se justifie pas.

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Espagne: Démentèlement par la Guardia Civil d'une fraude importante au safran remplacé par du gardénia

Source Guardia Civil
Dans une enquête sur la qualité des épices publiée en 2021 par la DGCCRF, il était noté, «Certains produits présentent un taux d’anomalie plus important, vraisemblablement en raison de leur coût particulièrement élevé (par exemple, seuls 15% des prélèvements de safran étaient conformes) et continuent donc à faire l’objet d’une surveillance soutenue de la part de la DGCCRF.»

En Espagne en mai 2021, le blog rapportait déjà le «Démantèlement d’une organisation dédiée à la vente frauduleuse de safran de Castilla-La Mancha».

Bis repitita en avril 2022, voici que la Guardia Civil vient de démanteler un groupe criminel dédié à la commercialisation de safran présumé qui s'est avéré être du gardénia moléculairement modifié. Au cours de l'opération, 11 personnes ont été arrêtées avec la participation de trois entreprises. La fraude agroalimentaire a représenté plus de 3 millions d'euros de profit illicite. Les fraudeurs ont importé de Chine un extrait de gardénia qu'ils ont fait passer pour du safran.

La Gardia Civil, dans le cadre de l'opération «Garden» menée par SEPRONA, a arrêté et enquêté sur 11 personnes pour délits contre la Santé Publique (Fraude Agroalimentaire), Fraude, Contre le Marché et les Consommateurs et appartenance à un Groupe Criminel. De la même manière, 3 entreprises ont été investiguées, par l'intermédiaire desquelles les personnes impliquées commercialiseraient de l'extrait de gardénia pulvérisé comme s'il s'agissait de safran, sur tout le territoire national.L'opération a été réalisée à Malaga, Barcelone, Alicante, Grenade et Almeria.

Molécules et Safran
Le groupe criminel a développé une méthodologie de fraude agroalimentaire indétectable selon les techniques de détection de l'époque. Ils ont réduit la concentration à presque son élimination d'une molécule qui est la seule qui différencie le safran en poudre du gardénia, une fleur commune.

Le gardénia bénéficie de caractéristiques de couleur similaires au safran. Les coûts d'achat sont nettement inférieurs à ceux nécessaires pour acquérir la même quantité de safran pour la préparation du colorant alimentaire dérivé de ce produit. En effet, le gardénia peut être récolté de manière intensive, tandis que le safran doit être fait manuellement, en raison de la délicatesse du produit. Par conséquent, le prix de récolte du safran est 10 fois supérieur à celui du gardénia.

Le gardénia n'est pas considéré comme un aliment dans l'Union européenne. Les autorités ont enquêté sur l'importation d'extrait de gardénia sans respecter aucune norme de sécurité sanitaire, ne respectant pas les protocoles européens en matière de santé et de qualité alimentaire.

En Espagne, le safran a été introduit par les Arabes entre le VIIIe et le Xe siècle, étendant sa culture à d'autres pays européens, notamment ceux de la région méditerranéenne. 

Plus précisément, en Espagnes, il y a une production élevée principalement sur le plateau de Castille-La Manche, où est obtenu le safran, considéré comme l'un des meilleurs au monde. Concrètement, le safran de La Mancha AOP est la seule épice de cette nature qui a cette reconnaissance de qualité, au niveau national.

La Chine en tant qu'exportateur d'additifs
Lors de l’enquête, des personnes physiques et morales ont importé de Chine les différents extraits de gardénia d'une usine dédiée à la production de colorants. Ils ont fait passer ce produit pour l'extrait de safran, en changeant les étiquettes et la documentation technique et douanière, le tout à la demande d’entreprises espagnoles. Une fois le produit sur le territoire national, il était stocké et manipulé selon les exigences des clients, et il était introduit sur le marché par le biais de grandes chaînes de distribution, consommé par la population espagnole, qui payait comme s'il s'agissait de safran.

Activité très rentable
En mettant ces produits sur le marché national, la principale société investiguée aurait obtenu un bénéfice minimum estimé à plus de 3 millions d'euros, compte tenu des données de commercialisation de ce produit en provenance de Chine depuis 2013. Le prix d'achat du produit était si bas que le marchand, lors de sa commercialisation, a obtenu des bénéfices proches de 800%. De la même manière, cela a empêché une concurrence loyale des autres entreprises du secteur. 

Plus de 2 000 kg de safran présumé frelaté d'une valeur de plus de 750 000 euros ont été saisis et ont été retirés du marché.

La sécurité des aliments
SEPRONA participe en tant que point de contact national au sein du réseau européen de lutte contre la fraude alimentaire, géré au niveau national par le ministère de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation.

L'opération a bénéficié de la participation de l'OLAF et d'EUROPOL, s'érigeant en modèle de coopération policière efficace dans l'Union européenne. En Espagne, il y a eu aussi la collaboration de l'AESAN (Agence espagnole de sécurité alimentaire et de nutrition) du ministère de la consommation.

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Des chiens et des chats partagent des bactéries résistantes et des gènes de résistance avec leurs propriétaires, selon une étude

«Des chiens et des chats partagent des bactéries résistantes et des gènes de résistance avec leurs propriétaires, selon une étude», source CIDRAP News

Une étude observationnelle qui sera présentée plus tard ce mois-ci à l’European Congress of Clinical Microbiology and Infectious Diseases (ECCMID) suggère qu'un contact étroit avec des animaux de compagnie pourrait entraîner le partage de bactéries multirésistantes et de gènes de résistance.

D l'étude, des chercheurs de l'Université de Lisbonne au Portugal et du Royal Veterinary College ont prélevé des échantillons fécaux d'animaux de compagnie sains (ACs, en particulier des chiens et des chats) et de leurs propriétaires dans 41 foyers domestiques au Portugal et 42 foyers domestiques au Royaume-Uni à des intervalles mensuels. pendant 4 mois.

Ils ont examiné des échantillons fécaux pour les entérobactéries résistantes aux carbapénèmes ou Acinetobacter spp. et pour les gènes des bêta-lactamaseq à spectre étendu (BLSE) ou d'AMPc à médiation plasmidique (pAMPc).

Aucune entérobactérie ou Acinetobacter résistante aux carbapénèmes n'a été retrouvée, mais 15 des 103 ACs (14,6%) et 15 des 112 humains (13,2%) hébergeaient des entérobactéries productrices de BLSE/pAMPc (BLSE-E). Parmi ceux-ci, 7 ACs (6 au Portugal et un au Royaume-Uni) et 5 membres du ménage (4 au Portugal et 1 au Royaume-Uni) étaient porteurs d'au moins une souche multirésistante.

Dans quatre foyers domestiques portugais, les gènes de résistance BLSE/pAMPc retrouvés chez les animaux de compagnie correspondaient à ceux des échantillons de selles de leur propriétaire. Dans trois de ces ménages, les gènes de résistance appariés n'ont été récupérés qu'à un moment donné, mais dans un foyer domestique, le partage de souches a été noté à deux moments consécutifs, suggérant une colonisation persistante des bactéries partagées au sein du foyer.

De plus, dans deux des foyers domestiques, les microbes des animaux de compagnie correspondaient aux souches de Escherichia coli dans l'échantillon de selles de leur propriétaire, mais dans les deux autres, il n'y avait aucune preuve de partage de bactéries.

«Bien que le niveau de partage des foyers domestiques que nous avons étudiés soit faible, les porteurs sains peuvent répandre des bactéries dans leur environnement pendant des mois, et ils peuvent être une source d'infection pour d'autres personnes et animaux plus vulnérables tels que les personnes âgées et les femmes enceintes», a dit le co-auteur de l'étude, Juliana Menezes de l'Université de Lisbonne, a dans un communiqué de presse de l’ECCMID.

«Nos résultats renforcent la nécessité pour les personnes de pratiquer une bonne hygiène autour de leurs animaux de compagnie et de réduire l'utilisation d'antibiotiques inutiles chez les animaux de compagnie et les humains.»

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Je tiens à rappeler qu'on n'est pas coupables de ce qui arrive dans nos assiettes. La bactérie n'arrive pas dans la nourriture par hasard

Rappelons qu’à l’époque sur le blog, il était noté sur l’un des communiqués datant du 20 mai 2011 (ces lien n’existent plus aujourd’hui …) publié sur le site du ministère de l’agriculture, la société mise en cause rappelait,

«des produits ayant subi plusieurs contrôles négatifs après cuisson mais issus d’une matière première potentiellement dangereuse avant cuisson.» 

Ou bien cette affichette apposée dans le magasin distributeur fournie par un internaute, dans laquelle il était écrit,

«Selon le principe de précaution, soucieuse d’assurer toutes ses responsabilités et ne s’autorisant aucune concession ce qui concerne la sécurité des consommateurs, la société CERF rappelle des produits ayant subi plusieurs contrôles négatifs après cuisson, mais issus d’une matière première potentiellement dangereuse avant cuisson.» 

Voici que vient de paraître, «Nolan se repose enfin», livre de Priscilla Moittié avec la collaboration de Caroline Andrieu, chez Flammarion.

Intoxiqué à l’âge de 21 mois par une bactérie contenue dans un steak haché, devenu lourdement handicapé, Nolan est finalement décédé le 14 septembre 2019. Son calvaire aura duré huit ans.

Nolan est mort parce qu’un industriel de la boucherie s’est exonéré de certains contrôles sanitaires avant de livrer ses steaks surgelés à une enseigne de la grande distribution. Nolan est mort faute d’un diagnostic assez rapide, signe scandaleux d’une médecine de classe : d’hôpital en hôpital, personne n’a écouté sa mère, modeste employée alors âgée de 25 ans, alertant en vain sur l’état de son petit garçon.

Sans concession ni haine, Priscilla Moittié témoigne aujourd’hui avec son parler vrai. Elle dit la douleur, le sentiment tenace de culpabilité, la colère, mais aussi, et surtout, l’amour et la joie de voir son fils sourire, et même rire, quand tous les médecins le croyaient perdu.

Véritable mère-courage, elle raconte son long combat pour obtenir justice, et pour que plus jamais un fabricant de denrées alimentaires n’empoisonne un enfant sans défense.

Rappelons que la procédure n’est toujours pas achevée ...

Vous pourrez retouver sur cet article de Bfmtv, «E. coli n'arrive pas dans nos assiettes par hasard»: la colère de la mère du petit nolan, mort à cause d'un steak contaminé. Tous les noms des protagonistes sont cités, le distributeur, le responsable de l’entreprise, etc.

«… on entend des 'les parents auraient dû faire ci, les parents auraient dû faire ça'. Bien sûr qu'il faut faire de la prévention sur ce qu'avalent les enfants de moins de 5 ans, mais on ne doit pas tomber dans la culpabilisation. Je tiens à rappeler qu'on n'est pas coupables de ce qui arrive dans nos assiettes. La bactérie n'arrive pas dans la nourriture par hasard». 

Bien triste …

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Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.