jeudi 14 avril 2022

France: La sécurité des aliments en question. Chroniques d'évènements largement prévisibles

Titre en Une du journal Le Figaro du 14 avril 2022
Comme les trains qui ne sont jamais à l'heure, on ne parle de sécurité des aliments que quand il y a des soucis, des problèmes voire des épidémies de maladies d'origine alimentaire, comme en ce moment. Le blog vous en avait déjà entretenu dans un article sur nos médias, voir Quand des médias propagent une rumeur, présence de Listeria monocytogenes ne signifie pas listériose !

Bref les médias parlent de ce qui les intéressent, et c'est sans doute normal, mais parlent-t-ils du nombre vertigineux (4 448 à la date d'aujourd'hui) de rappels de produits alimentaires depuis le 1er avril 2021, date de création de RappelConso, un site officiel sensé répertorier les avis de rappels des produits alimentaires. Parlent-ils des plus de 400 avis de rappel liés à la présence de Listeria monocytogenes ?

Le Figaro du 14 avril 2022 a néanmoins le mérite de faire un tour de la question en 3 pages pleines, ce qui n'est pas rien ... Un peu tous les sujets sont passés en revue et un volet important est consacré aux victimes avec Le témoignage bouleversant des parents d'une victime des pizza contaminées. Le blog vous avait déjà proposé des témoignages et vous pourrez retrouver cela dans Je tiens à rappeler qu'on n'est pas coupables de ce qui arrive dans nos assiettes. La bactérie n'arrive pas dans la nourriture par hasard . Trois ans après les faits, la justice n'est passée dans une affaire steak hachée contaminée. Et dire que même l'usage du thermomètre alimentaire pour contrôler la cuisson des steaks hachés n'est pas recommandée par nos autorités sanitaires, jusqu'à quand !

Une critique à cet article du Figaro, l'interview plus militante que professionnelle d'un représentant de l'ONG UFC Que Choisir. Il en est resté à un classique, la baisse des toxi-infection alimentaires collectives par rapport à ce qui était courant autrefois. Autrefois n'est pas aujourd'hui, il suffit de lire les données de Santé publique France pour ce rendre compte du contraire, à l'exception de 2020, année Covid s'il en est. 
Je lui conseillerai la lecture édifiante de Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d’origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013.
Par ailleurs, cela se saurait si les industriels utilisaient « des autocontrôles dont les procédures sont validées par les services de l'Etat. » C'est même le maillon faible de la démarche sécurité des aliments voulue par l'UE, la validation des autocontrôles !

Cela étant, je prie le lecteur de lire ou de relire les quelques articles du blog pour tenter de comprendre comme on a pu en arriver là, il n'y a pas de surprises, tout a été voulu, pensé et écrit par la Commission européenne baisse des contrôles, baisse des effectifs, mise en oeuvre d'applications informatiques du type SignalConso et RappelConso, sensées compenser le manque de personnel, etc., etc.


Il y a en a pour tout le monde, mais plutôt que de parler de pourcentages, voici quelques chiffres qui donnent à réfléchir et aussi pour ceux qui ont décidé cela, le ministre de l'Agriculture ou même le président de la République de l'époque (2012-2017), sans oublier le cynisme du ministre de l'économie et des finances, plus récemment. Voici donc les chiffres des inspections en sécurité des aliments publiés par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, ça donne le vertige, 
2012 : 86 239
2013 : 82 729
2014 : 78 000
2015 : 76 000
2016 : 55 000
2017 : 54 000
2018 : 57 500
2019 : 58 200
2020 : 41 600
2021 : 48 775

Le plus grave est parfois ailleurs, avoir une entreprise alimentaire, Buitoni, qui a des traces de rongeurs et qui ne soit pas fermée immédiatement est proprement inacceptable ! Le décalage entre l'inspection et l'arrêté préfectoral a été bien trop long.

Ailleurs aussi se trouve l'absence systématique de communication, de transparence et d'information du public par toutes nos autorités qui tentent difficilement, non pas de cacher, mais de diminuer autant que possible leur responsabilité voire de l'organiser. Il y a là une vaste entreprise de déresponsabilisation qui n'est pas propre au sanitaire.

La DGCCRF participe aussi au dispositif de sécurité des aliments. Mais cela n'est pas sans raté, RappelConso publie le 13 avril, un avis de rappel de produits de la marque Kinder figurant pourtant dans la liste des produits rappelés par Ferrero France le 9 avril 2022. Cela a été confirmé par un communiqué de la DGCCRF du 14 avril 2022, intitulé pudiquement, Complément d’informations lié au retrait-rappel de produits de la marque Kinder en raison d’une contamination à Salmonella Typhimurium. Pas facile quand il y a moins de personnel, n'est-ce pas ?

Ainsi, comment interpréter cette publication du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation du 7 avril 2022, Comment fonctionne le système d'alerte sanitaire en France ?, où l'on découvre cette phrase,  «Le système d’alertes sanitaires est efficace : des épisodes d’épidémie en France ont prouvé l’efficacité du système français.»
Les consommateurs touchés par les épidémies liées aux produits Ferrero et Buitoni Nestlé apprécieront cela à sa juste valeur !

En dernier lieu, une fin bien triste mais qui mis du temps à arriver, voici qu’on apprend en toute «transparence» que la page Alerte Alimentation (site du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation) vient de cesser d’être. En effet, si vous pointez sur le lien précité d’Alerte Alimentation, vous aboutissez désormais sur RappelConso.
Pour mémoire, la dernière Alerte Alimentation, qui a eu lieu le 17 juillet 2021, concernait le «Retrait et rappel de fuets (saucisses sèches espagnoles) contaminés par des salmonelles», une pécadille qui avait entraîné 45 cas de salmonelloses (dont 27 concernent des enfants). Et depuis cette date, plus rien, pas d'information, il ne semblait pas nécessaire de changer les choses, mais les évènements en auront décidé autrement ...

Complément du 20 avril 2022Dans un référé de la Cour des Comptes du 12 mars 2018, il faut sortir l'artillerie lourde pour avoir des informations, «L’action de la DGCCRF en matière de protection économique du consommateur», il est rapporté,
Les effectifs, en baisse à partir de 2008, se sont stabilisés depuis 2013 avec environ 1 400 équivalents temps pleins travaillés consacrés à protection économique du consommateur.
Le nombre d’établissements contrôlés a baissé de 24 % entre 2011 et 2016. 

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mercredi 13 avril 2022

Effet saisonnier lié aux épidémies à E. coli dans la laitue romaine

Que seraient les Etats-Unis sans leurs épidémies régulières à E. coli liées à de la laitue romaine ? Voici donc «Effet saisonnier de l'automne lié aux épidémies à E. coli dans la laitue romaine en sachet», source ARS USDA.

Des scientifiques de l’Agricultural Research Service (ARS) ont commencé à découvrir un profil des épidémies saisonnières à E. coli O157:H7 liées à de la laitue romaine en sachet.

Le fait que les épidémies d'infection à E. coli O157:H7 liées à de la laitue romaine soient plus fréquemment associées à la laitue cultivée commercialement et récoltée à la fin des saisons de croissance en Californie et en Arizona est reconnu depuis plusieurs années. Bien que la contamination des produits de laitue soit rare, entre 1998 et 2019, 36 épidémies remontant à la laitue ont été enregistrées par les Centers for Disease Control and Prevention. La plupart de ces épidémies concernaient de la laitue romaine récoltée à l'automne sur la côte centrale de la Californie, comme à Salinas, et à la fin de l'hiver dans le sud de la Californie et en Arizona. Ces deux États sont les principales régions productrices de laitue aux États-Unis avec une production agricole évaluée à près de 2,7 milliards de dollars en 2021.

Pour commencer à démêler les causes de ces épidémies saisonnières, notre équipe de recherche a examiné divers facteurs pour identifier les conditions susceptibles d'augmenter la survie de E. coli sur de la laitue fraîchement coupée que nous avons cultivée à Salinas, et transformée et entreposée au froid dans un emballage sous atmosphère modifiée comme cela se fait commercialement», a dit la microbiologiste de l'ARS, Maria Brandl, avec la Produce Safety and Microbiology Research Unit de l’ARS Western Regional Research Center à Albany, Californie, et responsable de l'étude.

L'une des conclusions les plus importantes de cette étude est que E. coli a survécu en moyenne 5,6 fois mieux dans la laitue romaine conditionnée, réfrigérée ey récoltée à l'automne que sur les mêmes variétés récoltées à la fin du printemps.

«Nous avons également constaté que parmi les variétés romaines à durée de conservation plus longue et plus courte dans cette étude, le taux de détérioration de la variété à longue durée de conservation était significativement plus élevé lors de la récolte à l'automne qu'au printemps. J'ai également observé cela dans des études précédentes, mais l'importance pour E. coli sur la laitue n'avait pas été testée. Ici, nous avons montré qu'une plus grande détérioration de la laitue d'automne était associée à une meilleure survie des pathogènes», a expliqué le co-auteur de l'étude, le généticien de l'ARS, Ivan Simko, de la Crop Improvement and Protection Research Unit à Salinas, Californie.

De plus, l'équipe de recherche, qui comprenait la biologiste Susan Leonard et d'autres de la FDA des États-Unis, a démontré que la communauté bactérienne présente sur la laitue romaine en sachet différait selon la saison, l'état de détérioration de la laitue et si la survie de E. coli sur la laitue était élevée ou faible. Cela suggère un potentiel d'utilisation du microbiome comme indicateur de la qualité microbienne de la laitue en sachet fraîchement coupée.

Les chercheurs ont été un peu surpris de trouver de telles différences dans la survie de E. coli dans les laitues récoltées à l'automne par rapport à celles récoltées au printemps, car de nombreuses hypothèses actuelles sur la saisonnalité des épidémies liées à la laitue se concentrent sur les différences de prévalence du pathogène E. coli dans l'environnement.

«Bien que la prévalence puisse également être impliquée, nos résultats indiquent fortement que la laitue romaine récoltée à l'automne et les communautés microbiennes qu'elle héberge ont des caractéristiques intrinsèques qui en font un meilleur endroit pour E. coli pour survivre dans les produits fraîchement coupés. Ce sont les prochains domaines que nous voulons étudier. Par exemple, est-ce quelque chose que nous pourrions essayer de manipuler à long terme grâce à la physiologie et à la sélection des plantes, et à l'ingénierie du microbiome ? Et cette tendance serait-elle également observée pour la survie de E. coli sur le terrain ? Nos observations sont définitivement ouvertes une toute nouvelle branche d'enquête sur la saisonnalité des épidémies», a dit Brandl.

Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé l’information.

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Nouveau point en Belgique avec «déjà 29 infections à la salmonelle en Belgique liées à l'usine Ferrero d'Arlon».

Alors que l’ECDC et l’EFSA notait le 12 avril 2022 qu’en Belgique, il n’y avait aucun cas confirmé et 26 cas probables, voici que l’AFSCA deBelgique et Sciensano rapporte dans un communiqué conjoint du 13 avril, à propos de «Salmonelle chez Ferrero - Déjà 29 infections à la salmonelle en Belgique liées à l'usine Ferrero d'Arlon».

Depuis quelques semaines, plusieurs cas de salmonellose ont été signalés en Europe, liés à une contamination dans l'usine Ferrero d'Arlon. L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA), le Laboratoire National de Référence de Salmonella Sciensano et les Communautés (Agence Soins et Santé, Aviq et GGC Bruxelles) mènent depuis lors une enquête sur les éventuelles infections à la Salmonelle liées en Belgique. Sur base d'analyses détaillées de l'ADN de différents échantillons (échantillons de selles) provenant de patients belges, 29 cas peuvent actuellement être liés à cette épidémie de salmonelles.

Entre-temps, des infections ont été signalées dans 8 pays européens et au Royaume-Uni. 150 cas ont déjà pu être confirmés génétiquement (par analyse de l'ADN) et épidémiologiquement (en interrogeant les patients). Dans ces pays - y compris la Belgique - des enquêtes complémentaires sur d'autres cas suspects sont en cours.

En plus des 29 cas pour lesquels un lien avec cette épidémie de salmonelles a déjà été trouvé, une vingtaine de cas supplémentaires de salmonelles survenus ces derniers mois dans notre pays sont également considérés comme suspects. Les analyses génétiques approfondies des échantillons de selles menées par Sciensano et les questionnaires aux patients que les Communautés ont entamés, doivent fournir la réponse à la question de savoir si ces cas sont effectivement liés à Ferrero à Arlon.

L'enquête à l'usine d'Arlon et la détermination de la cause possible des infections à la salmonelle sont toujours en cours d’investigation. Une enquête a également été ouverte par le Parquet du Luxembourg. Désormais, seul le Parquet communiquera sur cette enquête. Pour sa part, l'AFSCA continuera bien entendu à informer les consommateurs.

Retrait de l'agrément d'usine et rappel de produits
L’AFSCA a décidé la semaine dernière de retirer l'autorisation de l'usine d'Arlon et de rappeler tous les produits de la gamme Kinder qui y sont fabriqués. L’AFSCA suit de près toutes les mesures prises par Ferrero et ne délivrera une nouvelle autorisation que si Ferrero peut offrir les garanties nécessaires de conformité aux règles et exigences en matière de sécurité alimentaire. D'ici là, aucun nouveau produit ne pourra être mis sur le marché par l'usine d'Arlon.

Commentaire
Trois observations, l’une de forme, je rappelle que le Royaume est toujours en Europe, mais plus dans l’Union européenne; heureusement que le Royaume-Uni soit encore en Europe, car sans lui, l’alerte n’aurait pas été lancée. La seconde observation concerne l’action judiciaire qui est entre les mains du parquet du Luxembourg. Cela va être encore un peu compliqué pour les plaignants. Personnellement, je n’ai un avocat à conseiller, sans doute le meilleur et le plus humain dans ces affaires de sécurité des aliments, Bill Marler.
Et, troisième observation, «Le premier patient a été en décembre, le mois même où une contamination a été détectée. Les produits prennent jusqu'à 2 mois de la fabrication à la vente, donc quelque chose ne correspond pas à ce qui a été déclaré par Ferrero à propos de la contamination par Salmonella». Source Joe Whitworth.

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Problèmes de chronologie soulevés dans l'épidémie à Salmonella dans plusieurs pays attribuée à du chocolat de la marque Kinder de chez Ferrero»

Joe Whitworth de Food Safety News a l’excellente idée de regarder du côté des «Des problèmes de chronologie soulevés dans l'épidémie à Salmonella dans plusieurs pays attribuée au chocolat de la marque Kinder de chez Ferrero» et nous propose un article paru le 13 avril 2022.

La date de la premier cas de maladie dans une épidémie à Salmonella liée au chocolat Ferrero ne correspond pas au moment où la contamination a été détectée, selon deux agences de l'UE (EFSA et ECDC -aa).

En d'autres termes, «Le premier patient a été en décembre, le mois même où une contamination a été détectée. Les produits prennent jusqu'à 2 mois de la fabrication à la vente, donc quelque chose ne correspond pas à ce qui a été déclaré par Ferrero à propos de la contamination par Salmonella.»

Ferrero a rappelé de nombreux produits Kinder, y compris des produits étiquetés pour Pâques, dans le monde entier.

Au total, 156 cas à Salmonella Typhimurium monophasique ont été signalés dans 10 pays de l'UE et au Royaume-Uni, ont dit l’ECDC et l’EFSA. La grande majorité des malades ont moins de 10 ans et beaucoup ont été hospitalisés.

Le délai entre la fabrication et la vente au détail est compris entre 55 et 60 jours. Le fournisseur de matières premières pour les produits de marque Kinder est dépendant des lots, mais il n'y a eu aucun changement au cours de l'année écoulée.

Les responsables de l'UE ont déclaré que le premier cas au Royaume-Uni en décembre ne peut s'expliquer par une contamination découverte dans l'usine de transformation au cours du même mois. Cela suggère que si l'usine en Belgique était la seule source d'infection, la contamination dans la chaîne de production s'est produite plus tôt.

Selon l'EFSA et l'ECDC, il existe des lacunes dans les informations qui doivent être étudiées pour comprendre la cause profonde, le moment et les facteurs à l'origine de la contamination, y compris l'utilisation la plus large possible de matières premières contaminées dans d'autres usines de transformation.

Infections confirmées et probables
Le premier patient était au Royaume-Uni le 7 janvier 2022, avec une date de prélèvement du 21 décembre 2021. À la mi-février, le Royaume-Uni a signalé un cluster de 18 cas à l’ECDC. La dernière date de prélèvement provient du Royaume-Uni le 28 mars 2022.

Le Royaume-Uni compte 65 cas confirmés, la France 25, l'Irlande 15, l'Allemagne six, la Suède quatre, les Pays-Bas deux et un patient chacun a été signalé au Luxembourg et en Norvège. La Belgique compte 26 cas probables, l'Allemagne en a quatre et l'Espagne en a un. En Autriche, six personnes, dont cinq enfants âgés de 3 à 6 ans, ont été infectées par la souche épidémique entre janvier et mars.

Dans l'ensemble, 88 des 101 personnes malades interrogées dans 10 pays ont déclaré avoir consommé divers produits au chocolat Ferrero, principalement des œufs en chocolat au lait avec un petit jouet à l'intérieur ou de petites pralines au chocolat de forme ovale.

Les autorités belges ont retiré l'agrément du site de production car l'entreprise n'était pas en mesure de fournir des garanties concernant la gestion de la contamination ou la sécurité de ses produits. Une enquête pénale a également été ouverte, selon des médias.

Ferrero a reconnu qu'il y avait des «inefficacités internes», créant des retards dans l'obtention et le partage d'informations, ce qui a eu un impact sur la rapidité et l'efficacité des enquêtes.

Des positifs en décembre et janvier
Salmonella Typhimurium monophasique correspondant à la souche du foyer a été identifiée à l'usine d'Arlon mi-décembre 2021 par une analyse interne. La production a été arrêtée, le produit semi-fini concerné a été détruit et un nettoyage en profondeur des lignes a été effectué. Certains produits finis fabriqués du 10 au 15 décembre ont été bloqués puis mis sur le marché après une enquête interne.

Une étape de transformation impliquant du babeurre était le point de contamination possible. L'origine de la contamination était un filtre à la sortie de deux réservoirs de matières premières, qui a été retiré, nettoyé et reconnecté après un test négatif. Les produits à base de chocolat ont été distribués dans toute l'Europe et dans le monde après des tests négatifs à Salmonella.

En janvier, des prélèvements de produits semi-finis et finis et de surfaces étaient positifs pour Salmonella. Le dernier positif à Salmonella a été enregistré le 11 janvier 2022 dans deux réservoirs de babeurre.

L'usine d'Arlon fabrique environ 7% du total des produits Kinder fabriqués chaque année dans le monde. La distribution comprend plus de 60 pays allant de la majeure partie de l'Europe, des États-Unis, de l'Argentine, de l'Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, de Singapour, de Hong Kong et du Mexique.

NB: On aura noté que la notification au RASFF de l'UE date du 25 mars 2022 par la Commission européenne. On a connu le réseau d'alerte rapide plus rapide, mais que dire des Etats membres qui ont effectué, pour la Fance, des rappels qu'à partir du 5 avril 2022.

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mardi 12 avril 2022

Foyer épidémique dans plusieurs pays à Salmonella lié à des produits chocolatés. Point au 12 avril, selon l'EFSA et l'ECDC

 
«Évaluation urgente: Foyer épidémique dans plusieurs pays à Salmonella lié à des produits chocolatés», source EFSA et ECDC du 12 avril 2022.

Dans leur évaluation rapide des risques, l’EFSA et l’ECDC ont identifié des produits à base de chocolat fabriqués par une entreprise dans son usine de production belge comme étant à l'origine du foyer épidémique de Salmonella.

Au 8 avril 2022, 150 cas confirmés et probables (versus 142 au 8 avril 2022) à Salmonella Typhimurium monophasique avaient été signalés dans neuf pays de l'UE/EEE (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Irlande, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suède) ainsi qu’au Royaume-Uni, le premier cas étant apparu le 21 décembre 2021 au Royaume-Uni. Les infections se sont produites principalement chez des enfants de moins de 10 ans.

En décembre 2021, S. Typhimurium avait été détectée dans un réservoir de babeurre de l'établissement belge de l'entreprise en question lors de ses propres contrôles. L'entreprise avait alors mis en place des mesures d'hygiène et renforcé l'échantillonnage ainsi que les analyses sur les produits et sur l'environnement de transformation. Après des tests négatifs à Salmonella, les produits chocolatés avaient ensuite été distribués en Europe et dans le reste du monde. Fin mars 2022, lorsque les données de séquençage de la bactérie ont été rendues disponibles, les scientifiques ont pu relier les cas humains d’infection à l'établissement belge grâce à des techniques avancées de typage moléculaire.

À partir du 2 avril 2022, les autorités nationales compétentes ont commencé à diffuser des avertissements de santé publique et l'entreprise a procédé au rappel volontaire de produits et de lots spécifiques dans divers pays. Le 8 avril 2022, suite à des contrôles officiels, l'autorité de sécurité alimentaire (AFSCA) en Belgique a retiré à l’entreprise son autorisation de production. L'entreprise a par ailleurs rappelé l’ensemble des produits fabriqués au sein de son établissement belge, quel que soit leur numéro de lot ou leur date de péremption.

Selon les experts de l'EFSA et de l'ECDC, des investigations supplémentaires sont nécessaires pour identifier la source exacte et le moment précis de la contamination ainsi que les facteurs possibles qui y ont contribué. L’évaluation d'une utilisation plus large de matières premières contaminées dans d'autres usines de transformation devra également être effectuée.

Le typage moléculaire n'étant pas systématiquement pratiqué dans tous les pays, certains cas peuvent ne pas être détectés.

Toutes les questions relatives aux rappels de produits en cours et aux conseils aux consommateurs peuvent être adressées aux autorités nationales de sécurité alimentaire.

On lira Multi-country outbreak of monophasic Salmonella Typhimurium sequence type (ST) 34 linked to chocolate products.

Nombre de cas confirmés et probables de S. Typhimurium monophasique et proportion d'hospitalisations par pays, au 8 avril 2022
Mise à jour du 13 avril 2022. On aura noté que la notification au RASFF de l'UE date du 25 mars 2022 par la Commission européenne. On a connu le réseau d'alerte rapide plus rapide, mais que dire des Etats membres qui ont effectué, pour la Fance, des rappels qu'à partir du 5 avril 2022.

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lundi 11 avril 2022

Le parquet du Luxembourg ouvre une enquête sur Ferrero

Le parquet ouvre une enquête sur Ferrero», source Nieuwsblad.be.

Le parquet ouvre une enquête sur l'usine Ferrero d'Arlon, qui pourrait être à l'origine de plus d'une centaine de salmonelloses. C’est ce que rapporte De Tijd et qui a été confirmé à nos rédacteurs.

La production de Ferrero a été interrompue vendredi par l'agence alimentaire fédérale, l’AFSCA, après que 105 cas d’infections à salmonelles (en fait 142, selon l’ECDC -aa) pourraient être liées à des produits de l'entreprise, dont Kinder Surprise. Selon l'entreprise, un défaut du filtre de deux réservoirs de matières premières serait à l'origine de la contamination par Salmonella, diagnostiquée le 15 décembre. Ferrero a dit que tous les produits fabriqués pendant cette période, jusqu'à cinq jours auparavant, n'ont pas été mis sur le marché. Comment il est possible que plus d'une centaine de personnes aient été infectées, c'est aussi un mystère pour l'entreprise, selon ses propres mots.

Selon De Tijd, le parquet luxembourgeois vient d'ouvrir une enquête sur l'entreprise. «Pour l'instant, nous ne pouvons que confirmer qu'une enquête a été ouverte. Il n'y a pas plus d'informations pour le moment», nous a confirmé la procureure de la République, Anne-Sophie Guilmot.

L'AFSCA mène également une enquête. L'agence alimentaire avait précédemment déclaré «suite aux constats et suite à des informations incomplètes de la part de Ferrero.

Entre-temps, tous les produits Kinder Surprise, Kinder Surprise Maxi, Kinder Mini Eggs et Kinder Schokobons, quel que soit leur numéro de lot ou leur date de péremption, ont été rappelés et les produits ont été retirés des rayons.

Merci à Joe Whitworth de m'avoir signalé l'information.

Mise à jour du 12 avril 2022. Rappel le 11 avril au Canada de certains produits de chocolat de marque Kinder en raison de la présence possible de Salmonella.

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Choses lues sur l'affaire Buitoni Nestlé dans la presse

Quelques informations glanées sur l’affaire Buitoni Nestlé. On sait aussi que dans l’affaire Kinder Ferrero, l’entreprise a indiqué que «Ferrero reconnait qu’il y a eu des défaillances internes, provoquant des retards dans la récupération et le partage d’informations dans les délais impartis. Cela a impacté la rapidité et l’efficacité des investigations. L’usine rouvrira seulement, une fois que les autorités l’auront certifiée.»

Que dire alors de Buitoni Nestlé ?

Cette décision (la fermeture de l’usine Buitoni) «fait suite à deux inspections d’hygiène approfondies» menées les 22 et 29 mars par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Nord et de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), «dans le cadre de leurs investigations réalisées en lien avec l’alerte E. coli STEC», a précisé la préfecture à l’AFP. Source le matin.ch.

Titre présent sur la Une du Canard enchaîné
«Affaire des pizzas contaminées: selon «Le Canard enchaîné», Nestlé aurait menti»
Après la fermeture de l’usine du Nord pour cause d’infection à la bactérie Escherichia coli, le journal satirique publie dans son édition du 6 avril. Selon lui, des dysfonctionnements étaient connus bien avant que des enfants tombent malades par dizaines.

L’affaire des pizzas contaminées à la bactérie E.coli rebondit ce mercredi 6 avril, alors que le «Canard enchaîné» affirme que Nestlé, propriétaire de l’usine de Caudry (Nord) où les sont fabriquées les pizzas Buitoni, aurait fermé les yeux sur «de nombreuses anomalies graves en matière de nettoyage et d’entretien général des locaux et matériels, au niveau des deux lignes de production»

Pizzas Buitoni : un test aurait bien révélé la présence de la bactérie E. coli dans l'usine Nestlé
Le 17 mars dernier, des pâtes produites à l’usine de Caudry ont été prélevées. Les tests ont conclu la présence de bactéries «hautement pathogènes». En 2020 déjà, une inspection avait valu un avertissement au site Nestlé de Caudry pour des problèmes d’hygiène. Nestlé a pourtant affirmé que les tests réalisés à l’usine s’étaient avérés négatifs. Source Courrier Picard.

Selon une autre source, «L'information a été ensuite confirmée par l'AFP. Le Canard Enchaîné précise aussi qu'un test effectué sur la pâte à pizza de l'usine le 17 mars révélerait bien la présence de la bactérie E. coli, contrairement à ce qu'affirmait Nestlé le 31 mars

Il n’est pas avéré, à ce stade, que ces défauts d’hygiène soient directement la cause des contaminations. Mais ils peuvent faire de Nestlé et de Buitoni, sans doute pour longtemps, de vrais coupables dans l’opinion publique. Source Linéaires.

Source de l’image

Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL.

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).

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Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Une étude de l'USDA vise à faciliter la traçabilité lors des investigations dans les épidémies d'origine alimentaire

Microscopie électronique à basse température d'un groupe de bactéries E. coli de forme oblongue.

«Une étude de l'USDA vise à faciliter la traçabilité lors des investigations dans les épidémies d'origine alimentaire», source ARS USDA du 8 avril 2022.

Des scientifiques de l'Agricultural Research Service (ARS) de l'USDA visent à renforcer la capacité des agences chargées de la réglementation à tracer Escherichia coli (E. coli) O157:H7 jusqu'à sa source lors d'une investigation sur une éclosion d'origine alimentaire en étudiant comment l'ADN d'une population spécifique de cette bactérie évolue progressivement dans son milieu naturel.

E. coli O157:H7 est une source fréquente de préoccupation pour la santé publique en raison de son association avec des maladies d'origine alimentaire. Les aliments contaminés par cette bactérie peuvent causer des maladies graves, des hospitalisations et même la mort.

Des découvertes des scientifiques de l’U.S. Meat Animal Research Center (USMARC) à Clay Center, Nebraska, fournissent aux investigateurs des épidémies des informations sur des éléments spécifiques de l'ADN de la bactérie qui peuvent déterminer où rechercher la source de l'épidémie.

Comme ces bactéries se trouvent naturellement dans les intestins des bovins, l'équipe de scientifiques a analysé des échantillons prélevés dans le parc d'engraissement fermé du Centre de 1997 à 2019 et a étudié les génomes (composition génétique de l'organisme) de diverses souches ou sous-types de E. coli O157:H7 retrouvés dans ces échantillons.

«Les échantillons utilisés dans cette étude nous ont donné une occasion unique d'étudier les génomes d'une population spécifique de E. coli O157:H7 dans leur environnement naturel», a expliqué Maggie Weinroth, biologiste informatique à la Poultry Microbiological Safety and Processing Research Unit à Athènes, Géorgie, (travaillant avec l'USMARC au pour cette étude).

«Le parc d'engraissement de l'USMARC a été fermé à toute introduction de bétail, à l'exception de ceux élevés dans le Centre. Cela signifie que les souches de E. coli n’ont pas été influencées par du bétail d’autres endroits depuis 23 ans, ce qui nous permet de nous concentrer sur les changements dans les génomes des bactéries au fur et à mesure de leur évolution au cours de ces années», a déclaré Weinroth.

Les scientifiques ont identifié quatre clades uniques au sein de la population bactérienne spécifique qu'ils ont étudiée. (Les clades sont un groupe d'organismes qui partagent des caractéristiques spécifiques.) Même si tous les clades partagent une partie de leur composition génétique, chaque clade contient également des éléments uniques qui peuvent être partagés, appelés éléments mobiles.

«Regarder uniquement les éléments centraux des séquences génétiques peut ne pas dire toute l'histoire sur l'origine de la bactérie», a déclaré Jim Bono, microbiologiste à l’USMARC. «Nous avons remarqué que les bactéries étaient capables d'échanger des éléments mobiles dans leur génome au fil du temps. Certains de ces éléments sont restés dans toutes les souches et sont devenus une partie de la séquence centrale de l'ADN de cette bactérie spécifique. L'interprétation du rôle de ces éléments mobiles au cours d'une investigation sur une éclosion peut aider à identifier la parenté entre les isolats humains et environnementaux de cette bactérie.

Les scientifiques continueront d'étudier l'ADN des populations spécifiques de E. coli O157:H7 retrouvées dans le parc d'engraissement fermé et enregistreront des variations supplémentaires. Les résultats de cette étude et des études futures continueront de fournir des informations pour des réponses rapides de traçabilité et plus précises lors des investigations sur les éclosions.

L'étude, récemment publiée dans GMC Genomics, a été financée par l'USDA-ARS et une subvention du Beef Checkoff administré par la Foundation for Meat and Poultry Research and Education.

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Vers une augmentation du prix du pain ?

Vu cette affichette sur la devanture d'une boulangerie de mon quartier. L'explication est un peu tirée par les cheveux, mais ce qui semble certain c'est que les prix vont augmenter, même si nous sommes en autosuffisance en blé ...

Discours intéressant édifiant de la part de FEVIA, fédération de l’industrie alimentaire belge à propos du blé et maïs

L’Ukraine et la Russie représentent un quart des exportations de blé et un cinquième des exportations de maïs à l’échelle mondiale. Le prix du blé, utilisé entre autres dans le pain et les pâtes, a déjà augmenté de 30 %. Il est probable que le prix du maïs augmente selon le même ordre de grandeur.

Heureusement, les silos en Belgique sont encore bien remplis, ce qui laisse un peu de temps aux entreprises de trouver d'autres fournisseurs. La France, par exemple, est l'un des plus grands producteurs de blé au monde. Nous avons donc suffisamment de céréales en Europe, mais la question est de savoir à quel prix.

Pour l'Europe, il est très difficile d'importer des céréales d'Amérique du Nord ou du Sud, notamment parce que leur réglementation sur les pesticides n'est pas conforme aux normes européennes. En raison de l’urgence, l'association européenne du commerce des céréales (COCERAL) demande à la Commission européenne d'ajuster les règles en la matière pour les six prochains mois, afin que le blé et le maïs puissent également être importés d'Amérique du Nord et du Sud.

Complément. On lira cet article d’André Heitz d’octobre 2021 qui tombe à pic, Les mathématiques du blé et du pain (republié avec un complément).

Ce texte a été publié une première fois en août 2017. Les données chiffrées ont évidemment changé. Aujourd'hui, à l'augmentation du prix du blé (et donc de la farine) s'ajoute, notamment, celle de l'énergie. Le texte reste cependant d'actualité comme le montre le complément.

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