mardi 9 mai 2023

Quand un algorithme n'aime pas le lait. Le lait est désormais classé B ou C sur le nouveau Nutri-Score !

La révision du Nutri-Score aurait du régler ses faiblesses et faire notamment que le lait entier bio passe en A comme le conventionnel. Finalement, tous les laits entiers passeront en C.
La nouvelle méthode de calcul du Nutri-Score déclasse le lait de la catégorie A à B, voire C quand il est entier. Une nouvelle appréciation qui suscite «l’incompréhension» de l’interprofession laitière». Source La France Agricole.

Sur Tf1, une nutritionniste rapportait qu’avec l’ancien Nutri-Score, «entre deux laits demi-écrémés, la composition [...] peut varier, ce qui peut conduire à un NutriScore A ou B».

Pourtant, M. Serge Hercberg avait tweeté en sept points ce qu’il fallait penser du Nutri-Score,

1. Contrairement à ce que veulent faire croire les détracteurs du Nutri-Score, il ne dit absolument pas qu’un produit classé A ou B est sain! Non sa vocation est de permettre de comparer la qualité nutritionnelle d’aliments comparables en terme d’usage ou de consommation …

Et le lait, alors ?

Selon le ministère de la Santé,

Le logo de Nutri-Scoreest attribué sur la base d’un score prenant en compte pour 100 gr ou 100 mL de produit, la teneur :
- en nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coques, huile de colza, de noix et d’olive),
- et en nutriments à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel).
Après calcul, le score obtenu par un produit permet de lui attribuer une lettre et une couleur.

Cela étant, ce même ministère nous signale que «L’algorithme de calcul du Nutri-Score évolue pour promouvoir des choix alimentaires plus favorables à la santé».

Bon appétit !

J'oubliais l'essentiel, l'eau est toujours classé A, ouf !

Comme le disait Georges Orwell, cité par Bernard Crick, Georges Orwell, une vie, «Il y a des personnes, comme les végétariens et les communistes, avec qui il est impossible de discuter.» Personnellement, j’ajouterais les sociologues et les nutritionnistes …

Faites comme moi, faites vos courses au marché, il n’y a pas de Nutri-Score, et c’est tant mieux !

Une communication rapide est essentielle pour lutter contre la désinformation

Après un premier article issu du symposium de l'IAFP EU à Aberdeen, Ecosse, voici un second, «Une communication rapide est essentielle pour lutter contre la désinformation», source article de Joe Whitworth paru le 9 mai 2023 dans Food Safety News.

Les agences chargées de la réglementation doivent trouver un équilibre entre être plus rapides à communiquer pendant une crise et faire passer le bon message, selon le directeur par intérim de l’Office of Food Policy and Response de la Food and Drug Administration des États-Unis.

Donald Prater a dit aux participants au symposium européen de l'Association internationale pour la protection alimentaire (IAFP) à Aberdeen qu'en cas de crise, la communication doit être opportune. Prater a participé à un débat d'experts sur l'évolution du rôle des scientifiques alimentaires et la réponse aux crises de sécurité des aliments.

D'un point de vue réglementaire, c'est quelque chose dans lequel nous ne sommes pas toujours bons, nous attendons d'avoir atteint un seuil où il y a suffisamment d'informations à communiquer. Nous devons être ponctuels, parfois avec des messages courts. Il est également important de surveiller l'impact. Le message est-il passé ? Qu'ont-ils fait du message ? Ont-ils changé de comportement de la manière à laquelle nous nous attendions ?» a-t-il dit.

«Les personnes peuvent changer de comportement d'une manière qui nuit à la santé publique. Dans une crise, il y a parfois un vide d'information mais qui sera comblé par quelque chose. Parfois, nous sommes lents à communiquer, pour nous assurer de bien faire les choses et de comprendre l'impact. Au cours de cette période, le vide peut être comblé et s'il est rempli d'informations qui contiennent du mal, les personnes peuvent se faire du mal ou faire du mal à ceux qui les entourent.

Connexion avec le public
Traditionnellement, les rôles des scientifiques ont été dans l'évaluation des risques ou la gestion des risques, mais la communication des risques est un domaine qui nécessite plus d'attention, a dit Prater.

«C'est plus que le simple danger, nous devons communiquer sur l'exposition sur une plateforme sur laquelle se trouve le consommateur, il y a toujours une opportunité de faire mieux. Nous devons écouter quelles sont les préoccupations des personnes, puis communiquer sur les risques en fonction des preuves», a-t-il dit.

Le balayage horizontal est important, il y a de nouveaux dangers et d'anciens dangers dans de nouveaux endroits car il y a beaucoup d'innovation. Des choses qui n'étaient pas traditionnellement utilisées dans les aliments font désormais partie de l'approvisionnement alimentaire. Le rôle des scientifiques alimentaires évolue, la façon dont nous élaborons des messages, écoutons et pensons au comportement humain sera importante.

Le panel comprenait également Purnendu Vasavada, de l'Université du Wisconsin-River Falls, et François Bourdichon, de l'Università Cattolica Del Sacro Cuore en Italie.

Ces dernières années, les consommateurs ont été de plus en plus confrontés à la propagation de mythes et de conspirations portant sur la sécurité des aliments, notamment sur les réseaux sociaux. La désinformation peut se propager rapidement en ligne, entraînant confusion, atteinte à la santé publique et méfiance envers la science, les agences gouvernementales et les entreprises. Des informations fausses ou déformées peuvent faire en sorte qu'un petit problème de sécurité des aliments devienne une crise médiatique majeure ou que des préoccupations communes ne reçoivent pas suffisamment d'attention.

Rôle de la communication des risques
Lors de la présentation, Michelle Patel, de la Food Standards Agency (FSA), a dit que la confiance peut s'effondrer en cas de crise.

«Les compétences dont vous avez besoin à l'ère de la désinformation sont différentes des compétences habituelles des évaluateurs et des gestionnaires des risques. Nous devons valoriser les compétences du communicateur des risques et être à l'aise d'admettre l'incertitude. Nous devons essayer d'expliquer en termes simples ce qui se passe et comprendre les autres points de vue, même si nous ne sommes pas d'accord. Il est important d'être proactif, de dire aux personnes que vous y êtes, vous n'avez pas encore toutes les réponses, mais vous y réfléchissez», a-t-elle dit.

Répondre aux crises de sécurité sanitaire des aliments implique des éléments de communication et de gestion des risques. Les scientifiques et les professionnels de la sécurité des aliments peuvent jouer un rôle important dans la communication d'informations scientifiques et aider à stopper la propagation des mythes et de la désinformation, ont déclaré les panélistes.

Helen Taylor, directrice technique du ZERO2FIVE Food Industry Centre, a déclaré que les petites et moyennes entreprises peuvent manquer de personnes qualifiées et bien informées et qu'il y a une pénurie de scientifiques alimentaires dans le système.

«Nous avons pris des informations auprès des services réglementaires et les avons rendues réelles et pertinentes. Les jeunes d'aujourd'hui ont accès à l'information et à l'éducation instantanées. Nous travaillons avec eux car une taille unique ne convient pas à tous», a-t-elle dit.

«Comprendre quels sont les défis pour les diplômés en entreprise peut les aider dans leurs connaissances. Si vous avez les bonnes personnes dans une entreprise, cela peut avoir un effet d'entraînement sur les connaissances. Au Royaume-Uni, l'économie domestique ne fait pas partie du programme et, au fil des ans, l'intérêt pour les sciences alimentaires s'est réduit. D'où viendra la prochaine génération de professionnels de la science des aliments ?

«Nous enseignons la gestion de crise à nos étudiants et la gérons comme s'il s'agissait d'un véritable rappel de produit. C'est un endroit sûr pour s'exposer à quelque chose auquel ils peuvent être confrontés lorsqu'ils entrent dans l'industrie. Ceci est observé et des commentaires sont fournis aux étudiants.»

lundi 8 mai 2023

L’Irlande, est-il le pays des sanctions en matière d’hygiène et de sécurité des aliments ?

On dirait que les affaires reprennent en Irlande et que la pandémie de la Covid-19 semble désormais bien loin au niveau du respect des bonnes pratiques d’hygiène dans les établissements de restauration ou de vente à emporter.

4 ordonnances de fermeture en janvier, 10 en février, 11 en mars 2023. Rappelons qu’en 2022, il y avait eu 77 fermetures de lieux de restauration. Nous sommes donc avec ce premier trimestre sur des bases élevées.

Dans un autre secteur d’activité, «Une entreprise de produits de la mer condamnée à une amende pour avoir enfreint les règles de sécurité des aliments», source Food Safety News 8 mai 2023.

Une entreprise alimentaire d'Irlande a été reconnue coupable d'avoir enfreint les règles de sécurité des aliments.

O Cathain Iasc Teoranta basé dans la ville de Dingle, dans le comté de Kerry, a été reconnu coupable d'avoir enfreint la loi sur la sécurité des aliments et la réglementation sur le thon rouge et a été condamné à une amende de 5 250 euros.

Le verdict, rendu fin avril au tribunal de district de Dingle, fait suite à des poursuites intentées par Sea-Fisheries Protection Authority (SFPA)  et le Director of Public Prosecutions.

La SFPA est l'agence responsable de l'application de la législation alimentaire dans le secteur des produits de la mer jusqu'au point de vente au détail.

La société a plaidé coupable à des accusations d'infraction à la législation sur la sécurité des aliments, notamment la mise sur le marché de produits de thon rouge dangereux, le non-respect des exigences d'hygiène alimentaire et le non-respect du contrôle de la température du thon rouge. 

La société également admis avoir enfreint les règles de traçabilité alimentaire et certaines exigences de traçabilité du thon rouge.

L'affaire est survenue après une inspection inopinée des locaux de l'entreprise en mars 2021, qui a entraîné l'arrêt de l'envoi de produits de thon rouge au détail.

«La SFPA prend acte des condamnations pour ces manquements graves à la loi sur la sécurité des aliments et à la loi sur la pêche. Le respect de la législation sur la sécurité des aliments et la mise en œuvre cohérente des systèmes de management de la sécurité des aliments sont essentiels pour la protection de la santé des consommateurs et la confiance dans le secteur des produits de la mer. Cette affaire était particulièrement grave en raison de la découverte de thon rouge sans les informations de traçabilité requises», a déclaré un porte-parole de la SFPA.

Chiffres d'application trimestriels
La SFPA a également signifié 10 avis d'application à des entreprises de produits de la mer au cours du dernier trimestre de 2022 pour des infractions à la législation sur la sécurité des aliments.

Il s'agissait de sept avis de conformité, de deux avis d'amélioration et d'un avis de paiement forfaitaire.

La mesure a été prise par des agents de la SFPA lors de contrôles officiels basés sur les risques. Les agents ont effectué 60 inspections au quatrième trimestre 2022 dans les établissements terrestres.

Dans un cas, la Castletownbere Fishermen's Co-op Society a plaidé coupable des infractions à la sécurité des aliments, après une inspection menée en octobre 2021. Cela était lié à l'état de certaines parties des locaux destinés aux aliments, au défaut d'assurer la lutte antinuisibles et la protection contre la contamination, et au défaut de respecter les procédures de traçabilité des produits de la pêche crus. Le défendeur a été condamné à une amende de 2 000 euros et aux dépens.

Paschal Hayes, président exécutif de la SFPA, a déclaré : «La protection de la sécurité saniatire des produits de la mer est un élément central de notre mission en tant qu'autorité. Le faible niveau de non-conformité constaté illustre les efforts considérables déployés par les entreprises de produits de la mer pour travailler dans le cadre de la réglementation, ainsi que le système d'inspection robuste en place pour assurer et, si nécessaire, faire respecter la conformité.

Commentaire
Le montant de ces amendes est dérisoire.

Systèmes alimentaires durables, quésaco ?

J’ai demandé à l’EFSA ce qu’était, selon eux, des «systèmes alimentaires durables».

En effet, à plusieurs reprises le site internet de l’EFSA, il est fait état de «Des aliments sûrs et des systèmes alimentaires durables grâce à des conseils scientifiques transparents, indépendants et fiables».

D’où ma question et la réponse fournie se situe, selon l’EFSA, dans ce document, un rapport, semble-t-il, «Stratégie 2027 de l’EFSA : Science, Sécurité des aliments, Durabilité».

Je crois avoir trouvé dans un paragraphe ce qui m’intéresse, il s’agit de «La sécurité sanitaire des aliments: une composante essentielle des systèmes alimentaires durables».

Voici ce qu'il en est dit …

Pour atteindre les objectifs de développement durable, il nous faut transformer en profondeur nos modes de production et de consommation, en produisant plus avec moins et en réduisant les pertes et le gaspillage alimentaires.

Cette transformation passera vraisemblablement par le développement de sources d’alimentation humaine et animale alternatives (comme, par exemple, les insectes et la viande synthétique), mais aussi de nouvelles technologies de production (comme l’agriculture de précision) qu’il conviendra d’évaluer au regard des risques qu’elles présentent pour les êtres humains, les animaux et l’environnement. Il en va de même pour l’évaluation des risques liés à l’introduction des principes de l’économie circulaire tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, qui pourrait permettre de favoriser la transition vers un système alimentaire plus pérenne. Mais pour parvenir à une consommation durable et réduire la malnutrition, il nous faudra également modifier nos habitudes alimentaires. C’est ce que rappelle la stratégie «De la ferme à la table» de l’UE, qui vise à faciliter le passage à des régimes alimentaires plus sains et à favoriser la reformulation des denrées alimentaires.

La réponse est-il besoin de le dire ne me satisfait pas et je reste très fermement opposé à l’idéologie de la Commission européenne au travers le ‘New Green Deal’.

Et pour rendre un nouvel exemple à la situation aux Pays-Bas évoquée ici, un journaliste néerlandais, Kleis jager, illustrait ce conflit entre agriculteurs et gouvernement en ces termes imagées, «Mentalement et culturellement, on peut très bien dire que cette résistance ou jacquerie est une lutte qui représente les Pays-Bas périphériques contre les «technos bobos mangeurs de quinoa» qui se trouvent à La Haye et les grandes villes à l'ouest du pays.»

Intoxication alimentaire : Cela peut arriver en mangeant une crème glacée en Egypte ou dans un restaurant de luxe en Israël ...

On lit souvent dans les guides touristiques de faire attention à l’hygiène dans certains pays où l’eau potable n’est pas omni présente. 
En particulier, il faut faire attention aux faux amis que sont les crèmes glacées à l’eau.

Ainsi Le Figaro fournit des conseils si vous vous rendez dans ce pays :
- Le niveau d’hygiène est moyen dans l’ensemble. Vous êtes exposés aux maladies transmises par l’eau et les aliments.
- Il est déconseillé de boire l’eau du robinet ; consommer de l’eau en bouteille capsulée.
- Se laver souvent les mains, avant les repas et avant toute manipulation d’aliments et après passage aux toilettes En l’absence d’eau et de savon, un gel ou une solution hydro-alcoolique pourra être utilisé.
- Éviter l’ingestion d’aliments potentiellement à risque (c’est-à-dire tout ce qui est cru ou cuit mais consommé froid), de boissons à risque (eau locale, en bouteille non capsulée, lait froid), de glaçons, sorbets et crème glacée.
- Concernant les fruits et les crudités, il est conseillé de les laver avec de l’eau traitée (bouillie 15 minutes minimum, filtrée ou traitée chimiquement) puis de les peler soigneusement.

Faute d’avoir écouté ces judicieux conseils, «382 personnes tombent malades après avoir mangé une glace en Égypte».
Selon le Dr Raji Tawadros, sous-secrétaire du ministère de la Santé de Qena, le nombre de cas suspects d'intoxication alimentaire a atteint 382.
Tawadros a en outre dit que sur ces cas, 295 personnes ont été transférées à l'hôpital Abu Tisht pour y être soignées.

Heureusement, tous les patients en sont sortis et se remettent de l'épreuve. L'incident a déclenché une réponse rapide des forces de sécurité de la province de Qena, qui ont réussi à appréhender le vendeur de crème glacée soupçonné d'être responsable de l'intoxication alimentaire.

Mais alors que penser de cette intoxication alimentaire dans un pays voisin de l’Egypte, Israël. En effet, «Un restaurant de luxe de Tel Aviv fermé par le ministère de la Santé après une épidémie à Salmonella.»

Le ministère israélien de la Santé a fermé un restaurant haut de gamme de Tel-Aviv après une épidémie à Salmonella le mois dernier qui a infecté 16 personnes. Parmi eux, deux femmes enceintes ont été transportées à l'hôpital et se sont révélées plus tard porteuses de la bactérie Salmonella, qui peut être particulièrement dangereuse pour les femmes enceintes.

Cet incident souligne l'importance de mesures appropriées de sécurité des aliments et la nécessité d'une vigilance constante. Salmonella est un type de bactérie qui peut provoquer une intoxication alimentaire, avec des symptômes tels que diarrhée, fièvre et crampes abdominales. C'est un grave problème de santé, en particulier pour les personnes vulnérables comme les femmes enceintes ou les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Le restaurant, qui n'a pas été cité, fait actuellement l'objet d'une enquête par le ministère de la Santé pour déterminer la source de l'épidémie. Les premières investigations suggèrent que l'infection pourrait provenir d'un carpaccio de bœuf servi au restaurant, qui a depuis été retiré du menu.

Selon ce média, Deux femmes enceintes sont hospitalisées à l'hôpital Ichilov après avoir mangé dans un restaurant. À partir d'une analyse de laboratoire, la bactérie Salmonella a été détectée chez l'une des femmes hospitalisées.

Le restaurant est cité
Des inspecteurs du Département de la santé environnementale du district de Tel-Aviv du ministère de la Santé ont effectué une inspection du restaurant «Topolopompo» et ont prélevé des échantillons de nourriture.

À ce stade, le restaurant a été fermé par accord jusqu'à ce que les défauts soient corrigés et que le ministère de la Santé poursuive l'enquête épidémiologique.

Un rapport souligne le rôle de l'hygiène et de la prévention des infections dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens

«Un rapport souligne le rôle de l'hygiène et de la prévention des infections dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens», source article de Chris Dall paru le 5 mai 2023 dans CIDRAP News.

Un rapport du Global Hygiene Council (GHC) appelle les gouvernements et les responsables de la santé à se concentrer davantage sur la prévention des infections dans leurs efforts pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) et d'autres menaces des maladies infectieuses.

La recommandation est l'une des quatre étapes suggérées pour améliorer et maintenir l'adoption de bonnes pratiques d'hygiène, conduire des changements dans les politiques de santé publique et renforcer la préparation aux futures pandémies. Les étapes ont été identifiées par un panel mondial d'experts convoqué par le GHC en 2022.

Les autres étapes consistent à utiliser les leçons d'hygiène tirées de la COVID-19, y compris l'importance du lavage des mains et du port du masque, pour guider les futures campagnes de santé publique, quantifier les avantages économiques de l'hygiène et établir de bonnes habitudes d'hygiène.

Les experts du GHC ont convenu lors de la réunion que les pratiques d'hygiène visant à prévenir les infections, telles que le nettoyage ciblé des surfaces des zones à fort contact dans les hôpitaux, peuvent contribuer à réduire le besoin d'antibiotiques et doivent être envisagées parallèlement aux interventions spécifiques à la RAM, telles que la gestion des antimicrobiens et le développement de nouveaux antibiotiques. Ils ont également exhorté les pays à adapter leurs plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens pour inclure les recommandations de Water, Sanitation and Hygiene (WASH) de l’OMS pour les environnements domestiques et communautaires.

Selon le rapport, seuls 11 des 77 plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens répertoriés sur le site Internet de l'OMS intègrent les recommandations WASH pour les milieux communautaires.

Le rapport exhorte les futures campagnes de santé publique et les politiques de prévention et de contrôle des infections à garantir l'accès à l'eau potable et aux ressources d'hygiène pour aider à prévenir la propagation des infections, y compris celles qui sont résistantes aux médicaments, et à fournir des informations claires et pratiques sur les pratiques fondées sur des données probantes.

«Une augmentation prévue du risque d'endémies, d'épidémies et de pandémies coïncide avec l'augmentation de la résistance aux antimicrobiens (RAM), souvent appelée la pandémie silencieuse», a dit la présidente du GHC, Elizabeth Scott, dans le rapport. «Il n'y a jamais eu autant besoin de réduire la propagation des maladies infectieuses en utilisant des pratiques d'hygiène efficaces pour protéger la santé publique.»

Les pandémies les plus mortelles au 20e et 21e siècle :

- 1918-1919 : Grippe espagnole ; décès : 40-50 millions
- 1981 à ce jour : VIH/SIDA ; décès : 40,1 millions
- 2019 : RAM ; décès : 4,95 millions
- 2020 à ce jour : COVID-19 ; décès : 6,5 millions

L’hygiène est la clé pour prévenir la transmission.

Le gouvernement néerlandais va-t-il présenter des excuses à ses agriculteurs ?

«Lettre de l'éditeur : Le gouvernement néerlandais va-t-il présenter des excuses ?», source article de Dan Flynn paru le 8 mai 2023 dans Food Safety News.

À l'occasion du 150e anniversaire de la grande famine irlandaise* due à la pomme de terre, qui a tué un million d'Irlandais, le Premier ministre britannique de l'époque, Tony Blair, a publié un communiqué qui a été considéré comme une excuse par le gouvernement de Sa Majesté, pour avoir transformé le mildiou de la pomme de terre en une catastrophe humaine.

La déclaration de Blair a critiqué «ceux qui gouvernaient à Londres» pour la tragédie infligée aux Irlandais. «La famine a été un événement déterminant dans l'histoire de l'Irlande et de la Grande-Bretagne. Cela a laissé de profondes cicatrices», a déclaré Blair. «Le fait qu'un million de personnes aient dû mourir dans ce qui faisait alors partie de la nation la plus riche et la plus puissante du monde est quelque chose qui cause encore de la douleur alors que nous y réfléchissons aujourd'hui. Ceux qui gouvernaient à Londres à l'époque ont laissé tomber leur peuple.»

Dans l'histoire, la famine a souvent été le résultat de politiques gouvernementales qui ont mal tourné. Les gouvernements prennent souvent des décisions idiotes et stupides même en pensant qu'ils sont les personnes les plus intelligentes de la planète.

En ce qui concerne l'agriculture, nous devrions tous être prêts à lancer un signal d'avertissement si quelque chose est proposé ou se produit qui pourrait avoir des ramifications qui menacent la production alimentaire. Aux Pays-Bas, que j'ai visités deux fois au cours des quatre dernières années, le gouvernement est sérieux quant à la mise en œuvre d'une décision politique déconcertante.

Cela pourrait signifier «fermer» deux exploitations agricoles néerlandaises sur trois au nom de la réduction de moitié des émissions d'azote d'ici 2030. Cela fait partie du plan du gouvernement néerlandais visant à réduire les émissions de carbone. Les exploitations agricoles aux Pays-Bas seraient les deuxièmes seulement après celles de Malte pour les émissions d'azote en raison de l'utilisation de combustibles fossiles et de déchets animaux qui produisent de l'ammoniac.

Lors de visites, j'ai été impressionné par les exploitations agricoles néerlandaises. L'agriculture aux Pays-Bas est importante. Elle représente huit à neuf fois plus de production que Malte. Une réduction significative de la production agricole devrait au minimum nécessiter une déclaration d'impact environnemental.

Cela dit, les chrétiens-démocrates au pouvoir et les libéraux prévoient de racheter 3 000 exploitations agricoles. C'est la partie la plus déconcertante parce qu'ils pouvaient tout simplement attendre. En effet, il y a plus de 45 000 exploitations en moins aux Pays-Bas aujourd'hui qu'en l'an 2000, selon les propres statistiques du gouvernement.

Le recensement de l'agriculture est tombé à 52 207 exploitations agricoles aujourd'hui contre 97 389 en 2000. C'est une perte annuelle moyenne de 2 264 exploitations agricoles. Le gouvernement néerlandais, que la Commission européenne s’est rangée aligné derrière le plan de reprise des exploitations agricoles, se concentre sur les exploitations agricoles d'élevage et la prise de contrôle des terres.

La production agricole représente un septième des exportations annuelles des Pays-Bas, y compris les fleurs et les plantes ainsi que les productions laitières et de viande. Seuls les États-Unis expédient plus de produits agricoles dans le monde.

Pour atteindre ses objectifs de réduction d'azote, le gouvernement néerlandais met à disposition 32 milliards d'euros, ce qui pourrait signifier des rachats d'exploitations agricoles de l'ordre de 1 million d'euros.

Les Néerlandais connaissent des bouleversements politiques à ce sujet et le bloc agricole a fait quelques gains. Mais ces démocrates multipartites ne changent pas rapidement. Et une majorité de Néerlandais qui vivent principalement dans les villes sont probablement en faveur du programme vert du parti au pouvoir.

Il est aussi à noter qu'environ un tiers des émissions d'azote aux Pays-Bas proviennent de la Belgique, de l'Allemagne et de l'Angleterre.

Tout cela peut être nécessaire, mais nous pourrions aussi avoir des années à parcourir avant qu’un futur Premier ministre néerlandais puisse présenter lui aussi des excuses.

Commentaire
La fin de cet article est sans doute prémonitoire puis que selon cet article du Figaro, «Aux Pays-Bas, la colère des agriculteurs devient l'image d'une périphérie qui subit», du journaliste néerlandais Kleis Jager, «Les Néerlandais (les politiciens aux Pays-Bas) se sont enfermés dans leur propre piège en adoptant une interprétation sévère des règles européennes.»
Cela donne une petite idée de ce peut faire comme dégâts le fameux ‘New Green deal’ de la Commission européenne, qui au nom de soi disant bonnes intentions idéologique et environnementales, détruit des territoires ...

*Selon Wikipédia, «Cette grande famine en Irlande, entre 1845 et 1852, fut en grande partie le résultat de cinquante années d'interactions désastreuses entre la politique économique impériale britannique, des méthodes agricoles inappropriées et l'apparition du mildiou sur l'île. À l'époque, le mildiou anéantit presque intégralement les cultures locales de pommes de terre, qui constituaient la nourriture de base de l'immense majorité de la population, la paysannerie irlandaise.»

5 personnes malades dont 2 cas de SHU en France liés à du lait cru fermenté


- Danger observé : E. coli STEC O26:H11 hautement pathogène
- Nombre de personnes affectées : 5
- Symptomes/maladies : une intoxication alimentaire collective + 2 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Les analyses microbiologiques, réalisées le 3 mai 2023, indiquent la détection de souches de E. coli O26 avec l’antigène flagellaire H11 et les gènes de virulence eae et stx1.

La notification indique aussi que les opérateurs sont la France et la Belgique, mais n’indique pas l’origine du produit. Il est également noté que le produit a été distribué seulement en France.

Il est aussi rapporté que le produit n'est probablement plus sur le marché.

Cette notification est intervenue un vendredi 5 mai à 17h34, veille d’un long week-end, et il me semble que nous n’aurons pas d’informations complémentaires avant mardi 9 mai 2023.

A suivre ...

Vitrolles : La compétition de volley-ball est arretée net en raison d'une probable intoxication alimentaire

Il y avait déjà eu le lundi 25 janvier 2022, Coupe d'Afrique des Nations et intoxication alimentaire, norovirus inside ?, le lundi 19 septembre 2022, Coupe d'Europe de football et intoxication alimentaire, puis le jeudi 23 mars 2023, On connaît déjà le vainqueur de France – Pays-Bas en football, norovirus inside !

On change de sport, car il va s’agir ici de Volley …

CDF M13 féminine : l'organisation contrainte d'arrêter la compétition.
Par principe de précaution, la Fédération Française de Volley a dû prendre la décision d'interrompre les phases finales de la Coupe de France M13 Féminine qui se déroulaient ce week-end à Vitrolles.
En effet, suite à une probable intoxication alimentaire, une trentaine de personnes, parmis lesquelles des joueuses, membres des staffs et de l'organisation, ne sont plus en mesure d'assurer le bon déroulement des matchs.
Ainsi, malgré la déception de tous, il a été décidé d'arrêter la compétition et d'organiser au mieux le retour de chacunes des équipes participantes dans les meilleures conditions.
La FFvolley et le club organisateur restent mobilisés et disponibles pour faciliter le travail des autorités sanitaires sur place.
«Je comprend le sentiment de déception mais la priorité reste avant tout la santé de tous. Je suis de près le déroulement des différentes étapes sur place et suis rassuré de savoir qu'il n'y a aucun cas grave à l'heure actuelle» assure Eric Tanguy, Président de la FFvolley.

A Vitrolles, la compétition de volley-ball stoppée net par une intoxication alimentaire, car 19 personnes ont présenté des symptômes d'intoxication alimentaire, poussant à interrompre les finales féminines de la Coupe de France M13 de volley-ball. Source La Provence.

Les finales féminines de la Coupe de France M13 de volley-ball, organisées par le club de Vitrolles depuis hier et jusqu'à demain, ont dû être interrompues ce dimanche. En effet, 19 personnes, membres de staffs, officiels et joueuses, présentaient des symptômes d'intoxication alimentaire (nausées, diarrhées, maux de tête), probablement dus au repas pris en commun hier soir aux environs de 20 heures.

Plusieurs ambulances ont été dépêchées sur place et tous les malades pris en charge mais aucun ne nécessitait un transport à l'hôpital. L'équipe istréenne, ne disposant plus que d'une seule joueuse valide a dû déclarer forfait. Pour les mêmes raisons, les équipes de Marignane, Vallée de la Gresse notamment, ont également été contraintes de se retirer du tournoi au point que toutes les rencontres de ce matin ont été annulées.

Des matches ont quand même pu reprendre cet après-midi avant que la Fédération ne prenne la décision d'arrêter la compétition «par principe de précaution».

Commentaire
Je ne comprends pas pourquoi on se réfère au principe de précaution pour arrêter une compétition de volley. Ce n'est pas la pratique du volley qui est en cause, mais une probable intoxication alimentaire, laissons le pricnipe de précaution dormir tranquille ...

Royaume-Uni : Enquête sur la présence de Salmonella et Escherichia coli et la résistance aux antimicrobiens dans des produits de poulet surgelés, partiellement cuits, panés en vente au détail

Voici une troisième étude parue dans Journal of AppliedMicrobiology, «A survey of Salmonella, Escherichia coli and antimicrobial resistance in frozen, part-cooked, breaded or battered chicken products on retail sale in the United Kingdom» (Une enquête sur la présence de Salmonella et Escherichia coli et la résistance aux antimicrobiens dans des produits de poulet surgelés, partiellement cuits, panés en vente au détail au Royaume-Uni).

Résumé
Objectif
Les produits de poulet panés et surgelés ont été impliqués dans des épidémies à Salmonella et peuvent être perçus à tort comme prêts à consommer, entraînant une mauvaise manipulation ou une cuisson insuffisante par les consommateurs. Cette étude visait à évaluer la prévalence de Salmonella et de E. coli résistants aux antimicrobiens (RAM) dans ces produits.

Méthodes et résultats
Des échantillons de produits de poulet enrobés, surgelés, crus ou partiellement cuits ont été prélevés entre avril et juillet 2021 auprès de distributeurs au Royaume-Uni et analysés pour la recherche de Salmonella spp., Escherichia coli générique, E. coli producteur de bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE), résistant à la colistine et aux carbapénèmes. Un isolat de chaque type bactérien de chaque échantillon a été sélectionné pour la détermination de la concentration minimale inhibitrice pour une série d'antimicrobiens. Salmonella a été détectée dans 5 échantillons sur 310 (1,6%), identifiée comme Salmonella Infantis dans trois échantillons et S. Java dans deux échantillons. Un isolat de S. Infantis était multirésistant, tandis que les autres isolats de Salmonella étaient chacun résistants à au moins une classe d'antimicrobiens. Des E. coli génériques ont été détectés dans 113 échantillons (36,4 %), avec une résistance à plusieurs antibiotiques démontrée dans 20,0 % d'entre eux. E. coli avec le phénotype BLSE a été détecté dans 15 (4,8 %) des échantillons et le phénotype AmpC (céphalosporinase) dans 2 (0,6 %). Un E. coli résistant à la colistine a été isolé d'un échantillon ; celui-ci possédait le gène mcr-1. Aucun E. coli résistant aux carbapénèmes n'a été détecté. Les cinq échantillons positifs à Salmonella de cette étude, ainsi que 20 produits positifs à Salmonella d'une étude antérieure en 2020/2021, ont été cuits conformément aux instructions des fabricants. Après la cuisson, Salmonella n'a été détecté dans aucun échantillon.

Conclusion
Cette enquête démontre la contamination continue des produits de poulet enrobés, surgelés par Salmonella et fournit des données sur la prévalence de la RAM dans ces produits.