mercredi 24 mai 2023

Des gérants d'un restaurant agressent un inspecteur de l'hygiène, fermeture de 30 jours !

Gray : des gérants d'un restaurant agressent un inspecteur de l'hygiène, fermeture de 30 jours

Lors d’un contrôle sanitaire réalisé par des agents de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP), des faits de violences verbales et physiques ont été exercés à l'encontre des inspecteurs par les gérants du restaurant Istanbul situé rue Victor Hugo à Gray.

Au regard de ces faits de violences dont ont été victimes des agents de l'Etat, Michel Vilbois, le préfet de la Haute-Saône, a ordonné la fermeture administrative du restaurant pour une durée de 30 jours. «En outre, durant le contrôle effectué, plusieurs constats ont mis en évidence des non-conformités», indique la préfecture.

Le préfet rappelle que «les inspecteurs de la DDETSPP interviennent pour assurer la protection des consommateurs et de ce fait, notamment la qualité des produits. Toute agression verbale ou physique d’un agent de l’État est inadmissible».

A noter que le gérant du restaurant entend contester cette fermeture pour raisons d’hygiène sur sa page Facebook, mais cela ne changera pas les non-conformités observées et encore moins les agressions contre les agents chargés des inspections. 

Plein soutien à nos agents ! Plainte doit être déposée M. Le Préfet !

Le Val d'Oise, exemple de transparence des actions en hygiène et sécurité des aliments

Et toujours des opérations de police transparentes dans le Val d'Oise ...
«le choix a été fait de rendre visible ces actions des services de l’Etat avec pour objectif d’alerter les consommateurs et de responsabiliser les restaurateurs et vendeurs.»
Ce 23 mai matin, intervention simultanée à Sarcelles des agents de la direction départementale de la protection des populations, le service Hygiène, Santé et Sécurité de la ville de Sarcelles et de la Police Nationla du 95.

23 contrôles non alimentaires :
7 avertissements, 2 PV
172 parfums détruits
Consignation de 14 sèche cheveux susceptibles d'être dangereux

7 contrôles alimentaires :
1 fermeture, 3 PV, 2 avertissements
400 kg de viande à plus de 10°C détruits
20 kg de produits alimentaires détruits 

France : Interdiction des néonicotinoïdes dans la culture de betteraves. Les pucerons disent merci !

France : l'Agriculture manque de bras ...

Et après certains partis politiques prônent d'arrêter mécanisation, engrais et phytosanitaires agricoles, et d'envoyer des centaines de milliers de gens dans les champs... 
Lire l’intégalité du texte, c’est édifiant ...

C’est une histoire d’un rappel très tardif d’une plante que l’on ne peut pas manger mais qu’on ne peut pas non plus garder chez soi

Tout nous incite à consommer végan, car voici que dans la rubrique ‘Alimentation’ de RappelConso, il y a un rappel d'une plante, un ficus !

En ce moment, rien n’est trop beau ou trop fort pour senser protéger la planète des risques environnementaux.

Après le ministre de l’économie qui faisait de la pub pour la fausse viande, après la Cour des comptes qui peut réduire le cheptel bovin afin de nous faire consommer moins de viande, voici RappelConso, l’application de la start-up nation de tous les rappels, qui nous signale le 23 mai 2023 dans la rubrique ‘Alimentation’ un risque environmental lié à la vente d’un ficus.

- IKEA rappelle le 17 mai 2023 le Ficus Microcarpa Ginseng en raison d’un potentiel risque de présence d’un nématode (ver)
- Risques encourus par le consommateur : Risque environnemental
- Description complémentaire du risque : Meloidogyne enterolobii ne présente aucun risque pour la sécurité ou la santé des consommateurs mais est nuisible pour les plantes. Il n’existe actuellement aucun traitement possible.

Cela étant, cette dernière assertion n’est pas totalement exacte selon Wikipédia.

- Informations complémentaires publiques : Les plantes doivent être retournées en magasin placées dans des doubles sacs en plastique. Si un rempotage a été réalisé dans un autre pot, veiller à désinfecter à l'eau de javel le pot d'origine et les outils utilisés. 

Notons aussi qu'en France, les «Ficus plante en pot, bonsaï/coloris assortis, 14 cm et Ficus plante en pot, bonsaï/coloris assortis, 22 cm ont été vendus depuis le 1er janvier 2023.»

En fait, il y a plus soucis dans ce rappel,

1. En premier lieu, la présence d’une plante non alimentaire dans la rubrique Alimentation,
2. Le second lieu, il y a un gros problème de calendrier, jugez plutôt …
- Des ficus sont en vente depuis le 1er janvier 2023,
- Ikea France rappelle le 17 mai 2023,
- Auchan France rappelle le 17 mai 2023,
- RappelConso informe du rappel le 23 mai 2023, soit 6 jours après Ikea,
- Ikea Belgique rappelle le 12 avril 2023,
- L’AFSCA de Belgique informe du rappel le 13 avril 2023,
- En Belgique, il est rapporté que les clients qui ont acheté les produits entre le 1er janvier et le 31 mars 2023 doivent de contacter IKEA pour obtenir un remboursement complet.

Conclusion
Nos amis belges ont bien de la chance d'avoir été informés plus d’un mois avant nous et sutout l'absence de concertation entre les Etats membres de l’UE est à noter, alors qu'elle est tant vantée par la Commission européenne. Merci qui ?

mardi 23 mai 2023

Etats-Unis : Retour sur des gouttes oculaires contaminées par Pseudomonas aeruginosa. 81 cas et 4 décès

«Des gouttes occulaires contaminées liées à 81 cas à Pseudomonas très résistants et à 4 décès », source article de Jim Wappes paru le 22 mai 2023 dans CIDRAP News

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis a confirmé un quatrième décès et davantage de perte de vision dans une épidémie d'infections causées par une souche unique de Pseudomonas aeruginosa extrêmement résistante aux médicaments impliquant au moins 81 personnes dans 18 États.

«Les infections sont causées par une souche de P. aeruginosa résistante aux carbapénèmes qui produit des bêta-lactamases VIM (ou Verona Integron-encoded Metallo-ß-lactamase) et GES (ou Guyana-Extended Spectrum), a dit le CDC dans une mise à jour à la fin de la semaine dernière. «Les isolats sont des P. aeruginosa de séquence type (ST) 1203 et hébergent blaVIM-80 et blaGES-9, une combinaison non identifiée auparavant aux États-Unis.»

En plus des décès, soit un de plus que ce que le CDC a signalé dans sa mise à jour du 25 mars, les personnes souffrant de perte de vision à cause de leur infection totalisent désormais 14, contre 8 cas.

Le CDC et la Food and Drug Administration recommandent aux cliniciens et aux patients de cesser d'utiliser et de jeter les larmes artificielles EzriCare et deux autres produits fabriqués par Delsam Pharma de Mamaroneck, New Yo Artificial Tears et Artificial Ointment. Le fabricant a rappelé ces produits.

Résistant à de nombreux antibiotiques
Les tests effectués dans les laboratoires de santé publique ont montré que les isolats épidémiques n’étaien pas sensibles à un large éventail d'antibiotiques : céfépime, ceftazidime, pipéracilline-tazobactam, aztréonam, carbapénèmes, ceftazidime-avibactam, ceftolozane-tazobactam, fluoroquinolones, polymyxines, amikacine, gentamicine et tobramycine. Un sous-ensemble de cinq isolats était sensible au céfidérocol.

Les spécimens ont été collectés de mai 2022 à avril 2023.

Le CDC a dit : «Des bactériophages (phage) ayant une activité contre la souche épidémique ont été identifié à l'Université de Californie au Center for Innovative Phage Applications and Therapeutics (IPATH) de San Diego et au Yale Center for Phage Biology and Therapy.» L'agence a déclaré que les cliniciens devraient contacter l'IPATH s'ils souhaitent explorer la phagothérapie.

Est-ce vraiment le rôle de la Cour des comptes d'expliquer ce que les Français doivent mettre dans leurs assiettes ?

Après le ministre de l'économie qui soutient la fausse viande, voici un rapport de la Cour des comptes sur Les soutiens publics aux éleveurs de bovins. Le rapport de 137 pages est ici.

Faute de temps et d’intérêt pour cette étude, voici un court extrait qui montre une fois de plus comme la France piège ses propres éleveurs ...

Piloter la réduction à venir du cheptel bovin
La baisse du cheptel bovin observée ces dernières années demeure limitée et, à rythme constant, ne permettra pas à la France d’atteindre les objectifs de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre qu’elle s’est elle-même fixée, notamment dans le cadre du Global Methane Pledge. Tendancielle, cette diminution reste subie et ne fait pas l’objet d’un véritable pilotage par l’État, au détriment des exploitants.
Lire aussi ce fil d'informations ci-après ... 

Mise à jour du 4 juin 2023

On lira un article de Louis de Dinechin paru dans la revue la Haute-Saône Agricole et rurale, «Réduction du cheptel français : encore des erreurs dans un rapport d’envergure nationale !»
Entre un ministre de l’économie qui ne sait pas ce que représente un hectare, un ministère de l’agriculture qui ne sait pas ce qu’est un ordre de grandeur, et maintenant la Cour des Comptes qui s’emmêle dans les unités, on finit par douter de la crédibilité de ceux qui pilotent les stratégies agricoles nationales.  

lundi 22 mai 2023

De l' Utilisation d'édulcorants sans sucre, selon une ligne directrice de l'OMS

L'OMS suggère que les édulcorants sans sucre ne soient pas utilisés comme moyen de contrôle du poids ou de réduire le risque de maladies non transmissibles (recommandation conditionnelle).

Utilisation d'édulcorants sans sucre : ligne directrice de l'OMS du 15 mai 2023.

Cette ligne directrice fournit des conseils fondés sur des données probantes sur l'utilisation d'édulcorants sans sucre pour réduire le risque de prise de poids malsaine et de maladies non transmissibles liées à l'alimentation chez les adultes et les enfants. Les directives contenues dans cette ligne directrice ne sont pas basées sur des évaluations toxicologiques de la sécurité sanitaire des édulcorants sans sucre individuels et ne sont donc pas destinées à mettre à jour ou à remplacer les directives sur les niveaux d'apport sûrs ou maximaux établis par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture ( FAO) et le Comité d'experts de l'OMS sur les additifs alimentaires (JECFA) ou d'autres agences faisant autorité.

Cette ligne directrice est destinée à un large public impliqué dans le développement, la conception et la mise en œuvre de politiques et de programmes de nutrition et de santé publique. Cette ligne directrice comprend une recommandation sur l'utilisation d'édulcorants sans sucre qui peut être utilisée par les décideurs politiques et les gestionnaires de programmes pour lutter contre l'utilisation d'édulcorants sans sucre dans leurs populations grâce à une gamme d'actions politiques et d'interventions de santé publique.

Les orientations contenues dans cette ligne directrice doivent être considérées dans le contexte de celles d'autres lignes directrices de l'OMS sur les régimes alimentaires sains.

Document connexe
Health effects of the use of non-sugar sweeteners: a systematic review and meta-analysis (Effets sur la santé de l'utilisation d'édulcorants sans sucre : une revue systématique et une méta-analyse). Revue de 90 pages.

Objectif, périmètre et méthodes
L'objectif de cette ligne directrice est de fournir des conseils sur l'utilisation des NSS (non-sugar sweeteners) à utiliser par les décideurs politiques, les gestionnaires de programmes, les professionnels de la santé et d'autres parties prenantes dans les efforts visant à réduire l'apport en sucres libres, à promouvoir des régimes alimentaires sains et à prévenir la prise de poids malsaine et l'alimentation associées. Aux maladies non transmissibles (MNTs). Étant donné que le sous-groupe sur l'alimentation et la santé du Groupe consultatif d'experts sur les orientations nutritionnelles de l'OMS (NUGAG pour Nutrition Guidance Expert Advisory Group) se concentre sur la fourniture de conseils sur la prévention de la prise de poids malsaine et des MNTs liées à l'alimentation, fournir des conseils sur la prise en charge du diabète chez les personnes atteintes de diabète préexistant va au-delà de la tâche. portée de cette ligne directrice. Par conséquent, les conseils contenus dans la directive peuvent ne pas être pertinents pour les personnes atteintes de diabète existant. La ligne directrice est basées sur des preuves d'effets sur la santé de l'utilisation de NSS à des niveaux déjà considérés comme sûrs (c'est-à-dire dans la DJA) et ne visent pas à fournir des conseils actualisés ou alternatifs sur les niveaux d'apport sûrs ou maximaux.

La ligne directrice a été élaborée à la suite du processus d'élaboration de lignes directrices de l'OMS, comme indiqué dans le manuel de l'OMS pour l'élaboration de lignes directrices. Ce processus comprend un examen des preuves recueillies systématiquement par un groupe d'experts international et multidisciplinaire ; l'évaluation de la certitude (c'est-à-dire la qualité de ces données probantes via le cadre GRADE (Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation) et la prise en compte de facteurs supplémentaires potentiellement atténuants lors de la traduction des données probantes en recommandations.

Notifications de l'hépatite A dans l'UE et de l’EEE, 2010-2019

«Notifications de l'hépatite A dans l'UE et de l’EEE, 2010-2019 : que pouvons-nous apprendre de la notification des cas au système européen de surveillance ?», source Eurosurveillance.

Les auteurs ont utilisé les données TESSy (The European Surveillance system) contenant les notifications HepA de 2010 à 2019, telles que rapportées par 29 pays de l'UE/EEE. 


Message clé de santé publique
Que vouliez-vous aborder dans cette étude ?
Nous voulions décrire les résultats des données recueillies en routine pour l'hépatite A dans les pays de l'Union européenne et l’Espace économique européen (UE/EEE) et montrer quelles zones et quels groupes de population sont les plus vulnérables à l'infection par le virus de l'hépatite A. Nous voulions également suggérer des améliorations qui pourraient rendre les données de surveillance de l'hépatite A plus utiles pour l'action de santé publique.

Qu'avons-nous appris de cette étude ?

Nous avons appris que l'épidémiologie de l'hépatite A présente des caractéristiques différentes selon les pays de l'UE et de l’EEE. Les pays de l'Est de l'UE ont enregistré le plus grand nombre d'infections, qui ont souvent touché des enfants ou de jeunes adultes. Les données étaient plus faibles dans d'autres pays de l'UE et de l’EEE où la population est sensible aux épidémies transfrontalières liées à l'alimentation ou aux pratiques sexuelles à risque, comme celles qui se sont produites en 2013-2014 et 2017, respectivement.

Quelles sont les implications de vos résultats pour la santé publique ?

L'hépatite A reste un problème de santé publique dans l'UE et de l’EEE. Les décideurs pourraient envisager d'améliorer la sécurité sanitaire des aliments, de renforcer la communication sur les risques et de vacciner les groupes à risque, conformément aux recommandations de l'OMS. La surveillance européenne de l'hépatite A pourrait être améliorée pour renforcer la planification des mesures de prévention ou de contrôle. La détection rapide, l'alerte et le partage transfrontalier d'informations sont des outils essentiels pour limiter l'étendue des éclosions d'hépatite A.

Dans la conclusion de l’article, il est rapporté,

TESSy reste un outil utile pour décrire l'épidémiologie de l'hépatite A dans les pays de l'UE/EEE. Cependant, sa capacité à planifier/évaluer les mesures de prévention/contrôle pourrait être améliorée en signalant des observations complètes et de haute qualité basées sur des cas concernant les antécédents de voyage, la voie de transmission et les résultats cliniques. De telles informations permettraient, par exemple, de planifier et de surveiller, ou d'envisager des politiques visant à augmenter la couverture vaccinale des voyageurs internationaux ou des groupes à risque accru d'issue grave. Cela permettrait également de hiérarchiser les réponses aux événements liés à la transmission alimentaire ou sexuelle.

dimanche 21 mai 2023

Allemagne : Des chercheurs estiment le coût des infections à Campylobacter

«Allemagne : Des chercheurs estiment le coût des infections à Campylobacter», source Food Safety News du 20 mai 2023.

Selon une étude, l'infection à Campylobacter et les maladies associées sont associées à une charge économique substantiel en Allemagne.

Des chercheurs ont analysé l'utilisation des soins de santé et les coûts directs et indirects de Campylobacter et les problèmes de santé de longue durée nécessitant des soins intensifs des patients à partir des données de l'assurance maladie avec 26 millions de membres en Allemagne.

Les données de sinistres des assurés ayant au moins un diagnostic de Campylobacter en 2017 ont été fournies, dont 9 945 ont été incluses dans l'analyse publiée dans la revue Plos One, « Health care utilizations and costs of Campylobacter enteritis in Germany: A claims data analysis».

L’étude a montré un taux de diagnostic de Campylobacter inférieur à celui des données de surveillance allemandes pour 2017, mais avec une répartition par âge, sexe et région similaire. Selon les données de surveillance et les données sur les demandes de remboursement, les taux étaient les plus faibles dans le groupe d'âge des 5 à 14 ans et les plus élevés chez les femmes de 20 à 24 ans.

Certaines personnes ont développé une arthrite réactive post-infectieuse, le syndrome de Guillain-Barré (SGB), une maladie inflammatoire de l'intestin (MICI) et/ou le syndrome du côlon irritable (SCI).

Estimations du coût total
Les coûts moyens spécifiques à Campylobacter par patient recevant des soins ambulatoires étaient de 524 euros sur une période de 12 mois, tandis que les coûts par cas hospitalisé s'élevaient à 2 euros. Les coûts partiels analysés variaient entre 221 euros pour le SCI et 22 721 euros pour le SGB par patient et pour 12 mois. Les coûts totaux de l'infection à Campylobacter et de ses séquelles en Allemagne en 2017 se situaient entre 74,25 et 95,19 millions d'euros.

Des données ont également été fournies pour un groupe témoin. Pour chaque assuré ayant au moins un diagnostic de Campylobacter en 2017, trois assurés sélectionnés au hasard correspondant en termes d'âge, de sexe et de lieu de résidence ont été inclus.

Environ la moitié de la population de l'étude était une femme et l'âge médian était de 47 ans. La période d'étude pour chaque patient et témoin variait entre 21 et 36 mois.

Sur la base de l'utilisation des soins de santé spécifiques à Campylobacter, 63,7% des patients ont été classés comme cas modérés et 36,3% comme cas graves. Plus d'un diagnostic de Campylobacter au cours de la période analysée a été posé pour certains patients.

Les coûts directs des soins de santé correspondent aux paiements effectués par l'assurance et aux co-paiements par les patients selon les données sur les cas de maladie. Les coûts indirects ont été calculés en multipliant l’incapacité de travail par le coût salarial moyen. Les coûts des soins médicaux en milieu hospitalier, de la rééducation et des incapacités de travail liées aux diagnostics de Campylobacter ou des séquelles ont été évalués séparément pour chaque patient.

Impact de la gravité de la maladie sur le coût
Près de 4 500 patients ont eu un séjour hospitalier associé à Campylobacter. L'hospitalisation avec les principaux diagnostics d’infection à Campylobacter a duré en moyenne cinq jours, tandis que les femmes et les patients plus âgés avaient une durée plus longue.

Pour les patients modérés âgés de 15 à 64 ans, les incapacités de travail ont duré en moyenne 8 jours, soit plus que les 3 jours pour les patients hospitalisés. Cependant, la proportion de patients ayant des problèmes au travail était plus élevée chez les personnes atteintes d’infection grave à Campylobacter que chez celles modérément touchées.

La proportion la plus élevée d'hospitalisations concernait les patients atteints de SGB, avec un séjour moyen de 21 jours tous les ans et demi. Les incapacités de travail étaient les plus courantes et les plus longues chez les patients atteints de SGB, tandis que ceux qui présentaient d'autres séquelles avaient de courtes absences au travail allant jusqu'à cinq jours par an.

Les coûts différaient selon les tranches d'âge : les patients âgés de plus de 65 ans développaient les coûts directs les plus élevés, tandis que les dépenses indirectes étaient principalement engagées par les patients âgés de 15 à 64 ans. Les femmes présentaient des coûts légèrement plus élevés pour les soins médicaux ambulatoires et les médicaments prescrits, tandis que les hommes atteints de maladies graves avaient tendance à avoir coûts indirects plus élevés.

Le coût total de la maladie était le plus faible pour les patients âgés de cinq à 14 ans et le plus élevé pour le groupe d'âge de 30 à 64 ans pour les infections à Campylobacter modérées et sévères (ou graves).

Les hospitalisations étaient le facteur de coût le plus important pour les patients gravement touchés. Pour les patients atteints d’infections à Campylobacter modérées, les pertes de productivité représentaient la plus grande part.

Commentaire
Je n'ai pas connaissance d'une étude sur le coût des maladies infectieuses d'origine alimentaire en France, mais je suis preneur ...