mardi 21 novembre 2023

Présence de pathogènes dans des fromages de France selon trois notifications au RASFF de l’UE

Il y a donc deux notifications au RASFF de l’UE,

- notification du 17 novembre 2023, mise à jour le 21 novembre par la France sur la présence de Listeria monocytogenes (80 ufc/g) dans des fromages au lait cru de chèvre de France, suite à un autocontrôle du fabricant.

Selon la notification, le produit a été distribué en Belgique, France et Luxembourg.
Pour l’instant, seul le Luxembourg a rappelé les produits le 21 novembre 2023 : rappel de Biquette du Ch’ti (Fromage de chèvre), suite à une suspicion de présence de Listeria monocytogenes. La DDM est du 19 novembre 2023.
Signalons aussi un rappel en Suisse le 16 novembre 2023.

- notification du 20 novembre 2023, mise à jour le 21 novembre par la Suède de la présence possible de Escherichia coli (STEC) dans des fromages de France.

Le produit n’a pas été distribué en Suède et a été bloqué en Allemagne. La notification indique qu’il s’agit de Brique de chèvre Sakura No-Ha.

Complément du 23 novembre 2023

notification du 23 novembre 2023 par l'Italie de la présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines(STEC) dans des fromages de chèvre France. Il s’agit selon la notification, d’un fromage à pâte molle au lait cru de chèvre dans une feuille de cerisier (Sakura).

Le journal scientifique ‘Nature’ se déshonore à propos de la situation au Moyen-Orient

Un article de Nature a pour objet «Le conflit Israël-Hamas : la voix des scientifiques en première ligne».

Les habitants d'Israël, de Gaza et de Cisjordanie sont sous le choc des répercussions des attaques du 7 octobre contre Israël perpétrées par l'organisation militante Hamas. Les membres du Hamas ont tué environ 1 200 personnes, dont au moins 28 enfants. Quelque 240 personnes ont été capturées, dont au moins 33 enfants.

L'article ne revient pas sur les fausses accusations de l’ONU, de l’Unicef et de l’OMS, c’est dire …
L’article est biaisé, incorrect et factuellement erroné.
Le Hamas n’est pas qualifié par les rédacteurs de l'article de Nature d’organisation terroriste, mais d'organisation militante, honte à Nature !

Un jour viendra, où comme avec la BBC News et l'hôpital al-Sifa, il y aura des excuses, mais le mal aura été fait ...

Lait infantile contaminé par Salmonella : Lactalis réclame un milliard d’euros au laboratoire Eurofins

Lactalis versus Eurofins en relation avec l'incident à Salmonella des préparations pour nourrissons en 2017.

«Lactalis réclame 1 milliard d'euros à Eurofins dans l'affaire du lait contaminé», source Les Echos Investir.

Le groupe agroalimentaire Lactalis réclame 1 milliard d'euros à Eurofins dans le cadre de l'affaire du lait infantile contaminé aux salmonelles, qui a touché des dizaines de bébés à la fin 2017, selon des informations rapportées lundi par l'Informé.

«Une assignation a été déposée au tribunal de commerce de Paris le 31 mars 2023», a indiqué le site d'investigation, en précisant qu'elle visait «deux filiales d'Eurofins (Eurofins laboratoire de microbiologie Ouest et Eurofins NDSC Food France) et leurs assureurs, XL Insurance et HDI Global».

Lactalis accuse le groupe d'analyses de ne pas avoir détecté les bactéries dans ses produits, a ajouté l'Informé.

«Lactalis n'apporte aucun commentaire sur les pièces figurant au dossier judiciaire», a déclaré une porte-parole du groupe agroalimentaire contactée par l'agence Agefi-Dow Jones. De son côté, Eurofins n'était pas disponible dans l'immédiat pour réagir. 

Mise à jour du 24 novembre 2023

Lait contaminé : le laboratoire Eurofins rejette toute responsabilité, Lactalis s'en remet à la justice, source La Tribune.

Le géant des laboratoires d'analyses Eurofins a rejeté toute responsabilité dans l'affaire de la contamination aux salmonelles de laits infantiles de Lactalis. Il estime que la demande d'indemnisation du groupe laitier d'un milliard d'euros est «infondée».

Cette demande est infondée au regard de nombreux éléments factuels et notamment des détections de salmonelles par ELMO dont a été informé Lactalis depuis 2009 et de nouveau en 2017 : en dépit de nombreuses alertes, Lactalis ne semble pas avoir pris les mesures requises», réagit Eurofins dans un communiqué publié le 21 novembre 2023 (en anglais).

Or, «une réaction adaptée aurait permis d'éviter la crise de 2017»,estime le spécialiste des tests d'analyses biologiques, alimentaires, environnementaux et pharmaceutiques.

«La qualité des analyses de ELMO ne saurait être mise en cause», selon le laboratoire, qui rappelle que «Lactalis a fait appel à un autre laboratoire dès novembre 2017, dont les résultats confirment la qualité du travail de ELMO». Voir le communiqué de presse d’Eurofins Laboratoire de Microbiologie de l’Ouest du 21/11/23.

Ignorant les résultats des analyses de ELMO ayant notamment révélé à plusieurs reprises depuis 2009 et à nouveau des août 2017 la présence dans l’usine de Craon du pathogène ayant contaminé les bébés, LACTALIS ne semble pas avoir mis en œuvre de façon appropriée les procédures de contrôle et de retrait prévues dans de tels cas. Une réaction adaptée aurait permis d’éviter la crise de 2017. Face à ses propres carences, et pour éviter de faire face à sa responsabilité, LACTALIS formule une demande d’indemnisation sans fondement et ne fournit aucune information sérieuse quant au préjudice subi.

En avançant un montant aberrant d’une telle importance, LACTALIS cherche à donner de la crédibilité à ses demandes.

La démarche de LACTALIS est d’autant plus infondée que le Groupe LACTALIS n’a cessé de 2017 à aujourd’hui de confier des analyses à ELMO, témoignant de sa confiance en le travail réalisé.

Commentaire
A la justice de trancher mais c’est très loin d’être simple ...

Mise à jour du 25 novembre 2023
Comme l’a dit Joe Whitworth sur X, «De temps en temps, une affaire judiciaire en arrière-plan attire l'attention du public.»  

Rappel d'une centaine de références de plats cuisinés de la marque Aussitôt Bon par arrêté préfectoral

RappelConso
nous informe du rappel le 21 novembre 2023 de Kit plat cuisiné Journey de la marque Aussitôt Bon, car les produits sont non-conformes pour manquement aux règles d'hygiène - à ne pas congeler.

L’avis de rappel précise que le rappel a été imposé par arrêté préfectoral.

Le produit a été commercialisé du 01/10/2023 au 16/11/2023.

Dans la description complémentaire du risque, il est rapporté un manque de formalisation de la documentation qualité obligatoire du point de vue réglementaire. Ne pas congeler le produit.

Autour de 100 produits sont rappelés, voir la longue liste de plusieurs pages, ici.

Les produits ne sont pas commercialisés par un circuit classique de distribution.

Ce rappel a fait que je me suis intéressé à cette entreprise et voyons ce qu’elle rapporte,’après son site Internet,

On parle ici d’une nouvelle génération de plats cuisinés, information datée du 10 novembre 2023, apparemment c’est une jeune entreprise qui semble avoir oublié en cours de route la sécurité des aliments, et qui est donc rattrapé par la patrouille. Mais, en revanche, pour le marketing, c’est le dénigrement des concurrents à tous les étages. Ce n’est pas un jugement de part, mais un constat, voyez par vous-même …

La nouvelle génération des plats cuisinés

Ah, les plats préparés ! Vous savez, ces trucs que l'on trouve au supermarché, souvent chargés de conservateurs, d'additifs et, avouons-le, de regrets.
On a tous déjà craqué pour un de ces plats en pensant : «Eh bien, ça fera l'affaire». Mais franchement, qui a envie de «ça fera l'affaire» quand on peut avoir du «Wahou, c'est délicieux !» ?

D'où viennent ces plats cuisinés ?

Les supermarchés regorgent de marques comme Plats Marie ou Fleury Michon. Et, entre nous, elles sont un peu comme cette vieille tante qui pense que la mayo est épicée
Elles sont restées un peu coincées dans le passé avec leurs recettes standardisées, pleines de sel et de graisse. Sans parler des sandwichs Sodebo, qui sont comme ces vieux jeans : pratiques, mais pas très flatteurs.

Les plats préparés classiques, c'est quoi le problème ?

- Conservateurs et additifs : Ils donnent ce goût «bizarre» et peuvent jouer des tours à votre santé.
- Mauvaise qualité nutritionnelle : Dites bonjour aux kilos en trop et aux maux de cœur.
- Manque de variété : Combien de fois peut-on vraiment manger le même hachis parmentier ?
- Qualité générale : On ne va pas se mentir, c'est un peu comme manger du carton parfois.

Alors, pourquoi Aussitôt Bon change la donne ?

Imaginez cuisiner comme un chef étoilé à la maison. C'est ce que fait Aussitôt Bon avec sa cuisson sous-vide à basse température. Exit les conservateurs et additifs, place aux saveurs authentiques. Et les ingrédients ? Bio, frais et de saison, s'il vous plaît !

En attendant, amère leçon, Aussitôt Bon va devoir plus travailler l'hygiène et la sécurité des aliments que le marketing !

Près de 150 personnes malades à la suite à une épidémie à Salmonella Strathcona affectant 11 pays en Europe et aux Etats-Unis

«Près de 150 personnes malades à la suite à une épidémie à Salmonella affectant 11 pays», source article de Joe Whitworth paru le 21 novembre 2023 dans Food Safety News.

Onze pays, dont les États-Unis, ont enregistré près de 150 cas d’infection à Salmonella qui pourraient être liées à des tomates.

Depuis janvier 2023, 149 cas à Salmonella Strathcona ont été signalés. L'Allemagne compte le plus grand nombre de patients, avec 47, tandis que l'Italie en compte 34. La plupart des personnes sont tombées malades entre août et octobre.

Les États-Unis comptent huit cas. Six malades interrogés se sont rendus en Espagne, Italie, Croatie, France et Slovénie. Quatre patients ont déclaré avoir voyagé en Italie.

L'Autriche compte 17 cas, la République tchèque et le Royaume-Uni 13 et la France neuf. Les autres pays touchés sont la Finlande, le Danemark, le Luxembourg et la Norvège.

Différentes tranches d’âge sont concernées, sans différence significative entre les sexes.

Les entretiens menés auprès de 52 cas ont révélé que 32 d'entre eux avaient déclaré avoir consommé des tomates fraîches avant l'apparition de la maladie. De plus, 25 avaient consommé des œufs et 24 ont déclaré avoir mangé du fromage.

Une téléconférence a eu lieu plus tôt ce mois-ci avec des experts des pays de l'UE, du Royaume-Uni et des États-Unis pour discuter des enquêtes en cours.

Un incident saisonnier récurrent a été enregistré à Salmonella Strathcona qui est un sérotype rare en Europe. En 2022, 89 cas ont été enregistrés. Une augmentation a été observée entre 2018 et 2019, lorsque 28 à 98 cas ont été signalés.

Le Danemark a enquêté sur une épidémie à Salmonella Strathcona dans plusieurs pays en 2011, où des tomates datterino d'un producteur italien étaient soupçonnées d'être le véhicule de l'infection. Au total, 43 cas ont été signalés au Danemark et 28 en Allemagne, en Italie, en Autriche et en Belgique.

Depuis lors, des épidémies sont apparues au Danemark et en Allemagne en 2019 et 2020.

L’épidémie de 2023 comporte des isolats génétiquement étroitement liés aux cas signalés depuis 2011, ce qui indique une source d’infection commune.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a dit que l'incident semble être une épidémie saisonnière réémergente.

«Les preuves microbiologiques indiquent une source commune. Les données épidémiologiques et microbiologiques indiquent que l'hypothèse la plus plausible selon laquelle le véhicule d'infection pourrait être la tomate, mais cette hypothèse nécessite des investigations plus approfondies.»

«Le risque de nouveaux cas d’infection demeure tant que les livraisons saisonnières de produits contaminés se poursuivent. De nouvelles épidémies surviendront probablement au cours des saisons à venir jusqu'à ce que le véhicule contaminé ait été identifié, retracé et que des mesures de contrôle soient mises en œuvre.»

Etats-Unis: Le CDC annonce des épidémies de maladies d'origine alimentaire liées à des fruits

«Le CDC annonce des épidémies de maladies d'origine alimentaire liées à des fruits», source article de Stéphanie Soucheray du 20 novembre 2023 paru dans CIDRAP News.

Le 20 novembre 2023, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a annoncé un décès dans une épidémie à Listeria actuellement en cours liée à des pêches, prunes et nectarines, cela faisant suite à l'annonce d'une épidémie à Salmonella qui a rendu malade au moins 43 personnes dans 15 États, toutes liées aux melons cantaloups et des mélanges de fruits contenant des cubes de cantaloup.

Épidémie mortelle à Listeria

Jusqu'à présent, au moins 11 personnes dans sept États ont été atteintes par Listeria monocytogenes, qui peut provoquer des infections graves et mortelles chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes.

Une personne est décédée et dix personnes ont été hospitalisées. En outre, une personne est tombée malade pendant sa grossesse et a eu un accouchement prématuré, a indiqué le CDC. L’apparition de la maladie s’étend d’août 2018 à août 2023.

Trois personnes en Floride et en Californie ont été malades lors de l'épidémie, avec des cas uniques signalés au Colorado, Kansas, Michigan, Illinois et l'Ohio. «Le nombre réel de personnes malades dans cette épidémie est probablement plus élevé que le nombre signalé, et l'épidémie pourrait ne pas se limiter aux États où des cas de maladies sont connues», a dit le CDC.

Le 17 novembre 2023, la Food and Drug Administration (FDA) a annoncé que HMC Farms rappelait volontairement des pêches, prunes et nectarines vendues dans les magasins entre le 1er mai et le 15 novembre 2022 et entre le 1er mai et le 15 novembre 2023.

«Bien que les fruits rappelés ne soient plus disponibles dans les magasins de détail, les consommateurs peuvent avoir congelé les fruits rappelés à la maison pour une utilisation ultérieure. Les consommateurs sont invités à vérifier dans leurs congélateurs les fruits rappelés, à ne pas les consommer et à les jeter», a déclaré la FDA dans son avis.

Épidémie à Salmonella liée à des melons

Dans l'épidémie à Salmonella de 43 cas, les fruits rappelés ont été identifiés comme étant des melons cantaloups entiers Trufresh portant un sticker indiquant «Malichita», «4050» et «Product of Mexico/produit du Mexique» ; il s’agit de fruits prédécoupés de marque Vineyard vendus dans les magasins de l'Oklahoma du 30 octobre au 10 novembre 2023 et des melons cantaloups entiers, des morceaux de melons cantaloups dans un emballage fermé et des pointes d'ananas dans un emballage fermé vendus dans les magasins Aldi de l'Illinois, de l'Indiana, de l'Iowa, du Kentucky, du Michigan et du Wisconsin du 27 octobre au 31 octobre 2023.

Jusqu'à présent, personne n'est décédé suite à l'épidémie, mais 17 personnes ont été hospitalisées en raison de complications.

L'Arizona compte jusqu'à présent le plus de cas, avec 7, suivi du Missouri et du Minnesota avec 5 cas. Le Nebraska, le Wisconsin et l'Illinois ont chacun 4 cas, et le Kentucky et le Texas ont chacun 3 cas.

Lors d'entretiens épidémiologiques, 15 personnes sur 29 ont déclaré avoir mangé du melon cantaloup au cours des deux semaines précédant l'apparition de la maladie.

L'âge médian des personnes tombées malades lors de l'épidémie est de 62 ans et les maladies ont commencé à des dates allant du 17 octobre 2023 au 6 novembre 2023.

Comme pour l’épidémie à Listeria, le CDC a dit que l’épidémie à Salmonella est probablement beaucoup plus importante que ce qui a été signalé.

Les agriculteurs jouent un rôle majeur dans l’alimentation des Français

L’image des agriculteurs comprend néanmoins des dimensions parfois contrastées.
Bien que les agriculteurs expriment souvent leur sentiment d’être mal aimés, la très grande majorité des Français considère qu’ils jouent un rôle majeur dans l’alimentation des Français (85%) et trois Français sur quatre font confiance aux agriculteurs (74%). L’image des agriculteurs évoqué aussi la nature, le maintien de la biodiversité, sujet qui conduit les Français à considérer que les agriculteurs ont un rôle à jouer dans le développement d’énergies alternatives (72%). Et alors que l’image de l’agriculture, et des agriculteurs, vis-à-vis du respect de l’environnement avait souffert durant plusieurs années à cause de scandales dans l’agroalimentaire, elle est en hausse depuis 2017 (44% avec affaire Monsanto) pour atteindre un haut historique (61%).

lundi 20 novembre 2023

Rappel de filets d’anchois salés à l’huile d’olive vierge extra en raison d’un risque de teneur en histamine au-delà du seuil réglementaire. Le deuxième rappel en deux mois

Hier, je vous relatais dans un article, Le week-end, c'est sacré, même pour les rappels de produits alimentaires, l’histoire d’un rappel annonçé le 17 novembre par l’entreprise et qui a été au final signalé par RappelConso le 20 novembre.

Dans un courrier du 20 novembre 2023 (aujourd'hui), la conserverie Chancerelle procède au rappel de «Filets d’anchois salés à l’huile d’olive vierge extra» en raison d’un risque de teneur en histamine au-delà du seuil réglementaire. Source site des rappel du distributeur Auchan.

Tous les numéros de lot et les dates de durabilité minimale sont concernés.
Nous demandons aux personnes qui auraient acheté un (ou plusieurs) produit(s) de suivre les instructions suivantes :
- ne pas le(s) consommer
- le(s) rapporter au point de vente dans lequel l’achat a été fait, pour vous faire rembourser immédiatement.

Pour l’instant, pas d’information de RappelConso, je pense que le rappel sera signalé demain, 21 novembre 2023.

Au-delà d’un souci de date de publication d’un avis de rappel, on peut s'étonner qu’il y ait déjà eu un rappel le 3 octobre 2023 par la conserverie Chanterelle de filets d'anchois salés à l'huile d'olive vierge extra en raison de la présence d’histamine.

Les questions que l’on doit se poser sont les suivantes :

- où sont les autocontrôles de l’entreprise ?
- quelles sont les actions correctives prise par l’entreprise suite aux contrôles officiels après une alerte alimentaire ?

Dans la rubrique Respect de la qualité de l’entreprise, il est écrit,

Nous nous assurons également que la chaîne du froid a bien été respectée.
Des contrôles et audits sont aussi réalisés en amont auprès de nos fournisseurs pour sélectionner ceux répondant aux critères de notre cahier des charges.

A suivre ...

Mise à jour du 21 novembre 2023

RappelConso a publié l'avis de rappel des filets d'anchois ce jour ...

Mise à jour du 22 novembre 2023
Rappel tardif mais rappel rapporté par l'AFSCA de Belgique le 22 novembre 2023 de filets d'anchois.
Signalons qu’il y a toujours pas eu de notification au RASFF de l’UE ...

Polluants organiques persistants : l’ARS Île-de-France maintient et précise sa recommandation de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques produits dans les communes de l’agglomération parisienne

Polluants organiques persistants : l’ARS Île-de-France maintient et précise sa recommandation de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques produits dans les communes de l’agglomération parisienne (unité urbaine de Paris). Source ARS Ile de France du 20 novembre 2023.

L’étude définitive menée sur 25 poulaillers domestiques en Île-de-France confirme des teneurs en polluants organiques persistants (POP) et en substances per- et polyfluoroalkynées (PFAS) importantes.

Après avoir émis, à titre conservatoire, une recommandation de non-consommation des œufs des poulaillers domestiques en Île-de-France le 19 avril 2023, l’Agence régionale de santé Île-de-France confirme cette recommandation, mais la restreint aux œufs pondus dans l’agglomération, soit les 410 communes qui composent l’unité urbaine de Paris (dont Paris, l’ensemble des communes de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, certaines communes de Seine-et-Marne, des Yvelines, d’Essonne et du Val-d’Oise). Si les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants sont particulièrement exposés, la recommandation vaut pour l’ensemble de la population des 410 communes concernées.

L’étude menée par l’Agence régionale de santé Île-de-France (Contamination des œufs de poule par des polluants organiques persistants : étude dans 25 poulaillers en Île-de-France) confirme une contamination ubiquitaire (généralisée) des sols et des œufs de poules d’élevages domestiques à Paris et dans les départements de la petite couronne par les polluants organiques persistants (dioxines, furanes, polychlorobiphényles, substances per- et polyfluoroalkylées- PFAS). [1]

L’Agence rappelle qu’il est reco mandé de varier son alimentation et ses sources d’approvisionnementpour réduire le risque de surexposition aux polluants organiques persistants.

L’Agence encourage tous les particuliers propriétaires d’élevage de poules, qu’ils soient installés en ville ou à la campagne, souhaitant cependant consommer leurs œufs, à respecter les bonnes pratiques définies par la Direction générale de la santé dans la nouvelle édition du «petit guide de l’autoconsommation en toute sécurité» :

- Donner les aliments dans une mangeoire et non directement sur le sol ;
- Ne pas répandre de cendres (barbecue, cheminée…) dans le jardin ;
- Choisir un aliment adapté aux besoins des poules (en demandant conseil auprès des professionnels).

[1] Cette étude avait été conduite suite à une interpellation de l’association Toxi-watch sur l’environnement de l’incinérateur d’Ivry. Pour mémoire, l’étude conduite par l’ARS ne conclut pas à une surexposition à proximité des incinérateurs.


La Food Standards Agency évalue le risque norovirus dans les huîtres

«La Food Standards Agency évalue le risque norovirus dans les huîtres», source article de Joe Whitworth paru le 20 novembre 2023 dans Food Safety News.

Les scientifiques de la Food Standards Agency (FSA) ont examiné les principaux sujets à prendre en compte lors des épidémies à norovirus liées aux huîtres.

Les experts en microbiologie de la FSA ont évalué le risque pour la santé publique des huîtres crues, afin de contribuer au développement d'options de management des risques en cas d'épidémie.

Des travaux ont été menés en réponse aux épidémies récurrentes à norovirus liées à la consommation d'huîtres crues. En Angleterre, entre 2013 et 2022, il y a eu 1 307 cas à norovirus liés aux huîtres. En Écosse, de 2017 à 2023, 259 cas ont été signalés. Au cours des mêmes périodes, il y a eu 28 foyers de cas en Angleterre et huit en Écosse provoqués par des huîtres.

Plus tôt ce mois-ci, deux cas à norovirus dans des huîtres en provenance de France auraient rendu malades six personnes en Norvège et 14 en Suède.

Demande de lignes directrices et options de management des risques

Les options d’analyse pour norovirus sont limitées et peu fiables, a dit la FSA. Le virus peut être détecté et quantifié dans les aliments, notamment les huîtres, mais les analyses ne permettent pas de distinguer le virus infectieux du virus endommagé, incapable de provoquer une infection.

Les positions actuelles de la FSA et de la Food Standards of Scotland (FSS) sont que les analyses sur les huîtres provenant de lots épidémiologiquement liés à des épidémies, où les cas présentent des symptômes typiques du norovirus, ne peuvent pas déterminer le caractère infectieux. Cependant, les analyses de norovirus présentent un intérêt en tant qu'outil préventif en cas de conditions météorologiques défavorables pouvant entraîner une contamination des parcs à huîtres ou pour déterminer l'efficacité des interventions.

La contamination des huîtres par norovirus est en grande partie due aux rejets d'eaux usées humaines à proximité des parcs à huîtres. Les huîtres sont des filtreurs qui absorbent norovirus lorsqu'elles filtrent l'eau de mer. Les niveaux de norovirus varient considérablement selon la saison, avec des quantités plus élevées pendant les mois d'hiver.

Les autorités locales, les entreprises alimentaires et l'Agence britannique de santé publique (UKHSA) souhaitent obtenir des conseils sur la manière de gérer les épidémies à norovirus, car il n'y a aucune limite dans la réglementation. En France, les mesures prises après une épidémie comprennent la fermeture des parcs à huîtres pendant 28 jours et des analyses hebdomadaires de norovirus jusqu'à ce que la zone de production soit négative.

Il est difficile de gérer les risques liés aux huîtres lors d’épidémies à norovirus : fermer un parc de coquillages et cesser la récolte pendant une longue période est économiquement préjudiciable à l’entreprise. Cependant, une réouverture trop rapide peut entraîner de nouveaux cas. Des résultats contradictoires provenant de différents laboratoires peuvent également compliquer la capacité à émettre des conseils, selon le rapport.

La FSA a recensé 110 incidents associés à la consommation d’huîtres et potentiellement liés à norovirus entre 2000 et 2022. La FSS a enregistré 16 incidents associés à des huîtres cultivées ou consommées en Écosse et liés au norovirus entre 2017 et février 2023.

Le niveau de risque varie

Les huîtres issues des zones de production de classe A peuvent être vendues pour la consommation humaine directe. Ceux issus des sites de classe B doivent subir une dépuration ou un reparcage avant vente au public.

L'analyse a révélé que le Royaume-Uni semble avoir une prévalence plus élevée de norovirus dans les huîtres que d'autres pays, probablement en raison de la moins bonne qualité sanitaire de ses eaux. Il existe une incertitude quant aux niveaux de consommation d'huîtres au Royaume-Uni, mais on estime qu'ils sont faibles.

Les scientifiques ont comparé les niveaux de norovirus dans les huîtres vendues au détail aux niveaux dans les lots d'huîtres liés aux épidémies et ont constaté que les lots d'épidémies présentaient des niveaux significativement plus élevés.

Les entreprises alimentaires doivent prendre en compte les facteurs environnementaux qui peuvent affecter les sites côtiers où se trouvent les parcs à huîtres, tels que les niveaux de précipitations, la vitesse et la direction moyennes du vent et les points de rejet des eaux usées à proximité dans leurs systèmes de gestion de la sécurité alimentaire.

«Nous concluons que si les huîtres sont consommées crues et qu’il existe un potentiel de contamination des eaux usées humaines par des déversements d’eaux usées ou si le lot d’huîtres est lié à des épidémies, il existe un risque de maladie due au norovirus. Le risque varie de faible à très élevé, en fonction des niveaux de norovirus présents dans le lot d'huîtres», ont dit les scientifiques.

Commentaire

Peut-être un jour aura-t-on une évaluation du risque norovirus dans des huîtres en France. Je ne vois pas pas bien qui pourrait la faire, l’Anses ?

En attendant, on lira un article récent, Consommation de coquillages bivalves dans les populations côtières françaises : données pour l'évaluation des expositions aiguës et chroniques.

De cette étude de l’Anses, on a pû dire que les épidémies à norovirus liées aux coquillages en France sont sous-déclarées. Quelle surprise !