mardi 26 avril 2022

Fiche introductive aux mycotoxines par l'Académie d’Agriculture de France

«Fiche introductive aux mycotoxines », source Académie d’Agriculture de France.

Fiche questions sur n° 08.02.Q10, par Dominique PARENT-MASSIN et Isabelle OSWALD, membres de l'Académie d'Agriculture de France, février 2022

Mots clés : toxine naturelle - toxique - récolte - moisissure - alimentation - risque - sécurité alimentaire – aliment.

À l’heure où le consommateur considère que le naturel est sain et que les produits naturels ne peuvent être toxiques, il est bon de se souvenir que les plus puissants poisons sont d’origine naturelle, et que certaines toxines naturelles sont potentiellement présentes dans les denrées alimentaires ; les mycotoxines de la famille des trichothécènes sont suspectées d’avoir été utilisées comme arme chimique dans la seconde partie du XXe siècle en Asie ou au Moyen-Orient.

Les mycotoxines sont des produits du métabolisme secondaire secrétés par des moisissures appartenant notamment aux genres Aspergillus, Penicillium et Fusarium. Elles peuvent se développer sur la plante au champ ou en cours de stockage, et présentent une toxicité à l'égard de l'Homme et des animaux.

Les mycotoxines peuvent persister sur la denrée alimentaire bien après la disparition de la moisissure, et résistent à de très fortes températures lors de la cuisson.

Certaines mycotoxines présentant une forte toxicité ou une forte prévalence dans les denrées alimentaires, la Commission européenne a mis en place une réglementation qui définit les seuils tolérables et vise à garantir une alimentation saine (règlement européen 1881/2006 du 19 décembre 2006). En 2022, ce règlement est en cours de révision pour certaines denrées et certaines mycotoxines.

Ce qu'il faut retenirDans un contexte où les risques induits par la présence de résidus de produits phytopharmaceutiques dans l'alimentation inquiètent le grand public, il est important rappeler que des toxines naturelles – comme les mycotoxines – peuvent faire courir aux consommateurs des risques plus importants que les résidus de produits phytopharmaceutiques.  Sur le terrain, on constate que la diminution de l'usage des fongicides favorise la réémergence de l'ergot de seigle.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Des données montrent une image mitigée des STEC en Angleterre

«Des données montrent une image mitigée de E. coli en Angleterre», source article de Joe Whitworth paru le 26 avril 2022 dans Food Safety News.

Le nombre d'infections à E. coli O157 a diminué en 2019, mais les cas de non-O157 ont, augmenté et deux personnes sont décédées, selon les chiffres de l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA).

En 2019, 1 720 cas confirmés à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été rapportés en Angleterre et au Pays de Galles. Cinq patients étaient infectés par plusieurs sérogroupes.

Un total de 539 cas confirmés de STEC O157 ont été enregistrés en Angleterre et au Pays de Galles contre 607 en 2018. Cela poursuit une tendance à la baisse observée depuis 2015 et est le chiffre annuel le plus bas depuis 1996.

Sur 515 cas confirmés de STEC O157 en Angleterre, 280 étaient des femmes. Les enfants âgés de 1 à 4 ans étaient les plus touchés. Les femmes avaient une incidence plus élevée dans tous les groupes d'âge, à l'exception de celles âgées de 1 à 4 ans et de 10 à 19 ans.

Au total, 147 personnes ont été hospitalisées avec un séjour à l'hôpital allant de un à 10 jours avec une moyenne de deux jours.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est survenu dans 13 cas confirmés et cinq cas probables. Quatre étaient âgés de moins de 5 ans avec une fourchette de 1 à 75 ans. Aucun décès n'a été enregistré parmi les cas de STEC O157. Le SHU est un type d'insuffisance rénale associé aux infections à E. coli qui peut entraîner de graves problèmes de santé tout au long de la vie et la mort.

Dans l'ensemble, 154 cas étaient liés à des voyages. Les principales destinations étaient la Turquie, l'Égypte et Chypre.

Résultats des E. coli non-O157
Augmentation de la détection et du dépistage des STEC non-O157. En 2019, 768 cas de STEC non-O157 à culture positive, dont 655 en Angleterre et 113 au Pays de Galles, ont été rapportés. Sur 5 760 échantillons reçus pour analyses, 1 002 cas de non-O157 ont été confirmés en Angleterre. Parmi ceux-ci, 655 cas positifs à la culture de 72 sérogroupes ont été confirmés.

Le sérogroupe des STEC non-O157 le plus couramment isolé était E. coli O26, suivi de O146, O128ab et O91. Au total, 85 personnes ont été hospitalisées.

Le SHU est survenu chez 22 cas confirmés et un cas probable de STEC non-O157. Parmi ceux-ci, O26 et O145 étaient les principaux sérogroupes isolés.

Sept pour cent des cas confirmés de STEC O26 ont développé un SHU. Les cas variaient de 5 mois à 65 ans et 13 avaient entre 1 et 4 ans. Deux décès ont été rapportés.

Pour 413 cas, les échantillons ont été confirmés comme étant des STEC en analysant kes positifs par PCR pour les gènes de shigatoxines (stx), mais les STEC n'ont pas été cultivés.

Éclosions
Cinq foyers de cas à STEC impliquant 65 personnes en Angleterre ont fait l'objet d'une enquête. Malgré les enquêtes épidémiologiques, il n'a pas été possible de retrouver la source de l'infection. Il y a eu trois cas de SHU associés mais aucun décès.

Quatre éclosions étaient dues à E. coli O157, ce qui signifie qu'elles ont causé 9% des cas confirmés. La plus importante a touché 28 personnes, dont sept en 2020, dont neuf nécessitant des soins hospitaliers.

Une épidémie à STEC O26 a rendu malades 32 personnes, dont 16 en Angleterre et cinq personnes ont été hospitalisées. La souche épidémique n'avait que stx1a et les cas étaient principalement des adultes en bonne santé avec un âge médian de 28 ans.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

De la contamination des produits issus de l’agriculture biologique, selon une étude espagnole

«De la contamination des produits issus de l’agriculture biologique, selon une étude espagnole», source Food Safety News.

Les premiers travaux de chercheurs espagnols ont révélé que les produits issus de l’agriculture biologique peuvent être contaminés par une série de bactéries.

L'étude suggère que des amibes qui vivent sur des légumes à feuilles biologiques peuvent héberger des pathogènes humains tels que Pseudomonas, Salmonella et Helicobacter.

Les détails sont basés sur une présentation d’une affiche au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladiesinfectieuses (ECCMID) à Lisbonne, au Portugal, du 23 au 26 avril. Tous les résumés ont été examinés par un comité du congrès. Il n'y a pas encore d'article, mais l’étude a été soumise à une revue médicale pour publication.

Cependant, d'autres scientifiques ont averti que si les conclusions sont intéressantes, le fait que les données n'ont pas encore été examinées par des pairs signifie qu'elles ne peuvent pas être mises en contexte.

Présence d'ADN détectée
Les travaux ont révélé que des légumes peuvent être contaminés par certains organismes unicellulaires tels que les amibes libres, qui se nourrissent de bactéries et peuvent servir d'hôtes à des bactéries pathogènes qui résistent à la digestion des amibes libres.

«Les environnements alimentaires et liés à l'alimentation créent un lieu de rencontre idéal pour les amibes et les bactéries pathogènes libres. Cependant, on sait relativement peu de choses sur la présence et la diversité des amibes libres sur les légumes biologiques et leur rôle dans la transmission des agents pathogènes humains», a dit Yolanda Moreno de l'Universitat Politècnica de València, Espagne.

Il y a une demande croissante de fruits et de légumes issus de l'agriculture biologique car les consommateurs veulent avoir une alimentation saine et en raison des inquiétudes concernant la contamination potentielle par les pesticides, les engrais chimiques et les herbicides. Cependant, pendant la croissance, la récolte, le transport et la transformation et la manipulation ultérieures, les produits frais peuvent être contaminés par des agents pathogènes d'origine humaine ou animale, par contact avec le sol, l'eau d'irrigation, l'air, la pluie, les insectes et lors du lavage industriel des produits.

Les chercheurs ont collecté 17 échantillons de laitue et d'épinards dans les supermarchés de Valence entre novembre 2020 et mai 2021. Ils ont utilisé une technique de métagénomique qui identifie l'ADN de toutes les bactéries présentes à l'intérieur des amibes libres. Les résultats ont déterminé quels types de microbes se trouvaient dans chaque échantillon, mais on ne sait pas s'ils étaient vivants ou morts.

Un tiers des échantillons contenaient 52 types de bactéries potentiellement pathogènes, dont Legionella, Salmonella et Arcobacter. La présence de telles bactéries à l'intérieur des amibes libres suggère qu'elles sont des véhicules qui peuvent transmettre des agents pathogènes capables d'atteindre les humains.

«La contamination peut résulter du traitement du sol avec des engrais organiques tels que le fumier et les boues d'épuration et de l'eau d'irrigation. Les légumes-feuilles sont particulièrement sensibles à la contamination fécale en raison de leur proximité avec le sol et de la probabilité que les humains les consomment sans cuisson. Nos résultats soulignent également la nécessité d'éduquer le public sur la manipulation sûre et appropriée des légumes biologiques frais avant de les manger frais ou légèrement cuits», a déclaré Moreno.

Danger trouvé mais risque incertain
Malgré les résultats, les chercheurs ont dit que des études plus importantes étaient nécessaires dans différents pays pour mieux comprendre la qualité microbiologique et la sécurité des légumes issus de l’agriculture biologique.

John Fawell, de l'Université de Cranfield, a dit que la présence ne signifiait pas nécessairement un risque important.

«Nous avons besoin de données meilleures et plus systématiques pour montrer l'ampleur du problème et prendre des mesures pour minimiser les risques. Un danger a été démontré, la prochaine étape consiste à évaluer l'ampleur du risque que cela représente pour les consommateurs et les mesures qu'ils doivent prendre pour atténuer ce risque», a-t-il dit.

Willem van Schaik, de l'Université de Birmingham, a dit: «Comme les légumes sont cultivés sur le sol, il est presque inévitable que des organismes du sol ou de l'eau utilisée pour l'irrigation soient présents sur les légumes-feuilles et cela inclut les amibes discutées dans le résumé. de cette étude. Ces organismes sont très répandus dans l'environnement et sont des causes extrêmement rares de maladies chez l'homme. Il est bon de lire que les chercheurs ont souligné le conseil selon lequel tous les légumes verts à feuilles doivent être lavés avant utilisation, ce qui réduira considérablement le risque d'infections d'origine alimentaire.»

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

lundi 25 avril 2022

Israël: rappel de produits Strauss après la détection de salmonelles dans des barres chocolatées

Pour une fois ce n’est pas une pénurie liée à la crise en Ukraine mais plutôt à Salmonella ! Voici qu’en «Israël: rappel de produits Strauss après la détection de salmonelles dans des barres chocolatées», source i24News.

Des inspections à l'usine de chocolat Elite font état de présence de salmonelles dans plusieurs échantillons.

L'entreprise israélienne agroalimentaire, Strauss group, a annoncé lundi que des inspections de routine menées à l'usine de chocolat Elite ont fait état de présence de salmonelles dans plusieurs échantillons prélevés dans la chaîne de production et dans le chocolat utilisé comme matière première.

Le premier producteur de chocolat en Israël a en conséquence décidé de stopper la production et de rappeler tous les produits chocolatés fabriqués au cours des deux derniers mois.

La décision devrait coûter à la deuxième plus grande entreprise alimentaire d'Israël des dizaines de millions de shekels (1 shekel = 0,28 euros), en comptant les produits n'ayant pas encore été commercialisés et qui seront détruits, les marchandises collectées dans les rayons et non vendues, et l'arrêt de la production pendant plusieurs jours.

Les coûts de nettoyage de la chaîne infectée qui durera plusieurs jours et de réalisation de tests supplémentaires devraient également s'ajouter.

Strauss Elite est la plus grande entreprise de chocolat en Israël, suivie par Ferrero Israel (Kinder, Ferrero), qui a également fait l'objet d'un rappel mondial récemment en raison d'une contamination dans une usine en Belgique. Il n'y aurait toutefois aucun lien entre les deux événements, selon Strauss.

Complément. Selon Ynet.news.com,
Le groupe Strauss distribuera également des bons d'achat à titre de compensation aux clients qui ont acheté desproduits contaminés.

Le retrait massif des produits du deuxième fabricant de produits alimentaires en Israël risque d'entraîner des pénuries dans les rayons des supermarchés pendant plusieurs jours et de nuire à l'image de l'entreprise.

Strauss était conscient qu'il pouvait y avoir eu une contamination par des almonelles dans ses produits dès mercredi dernier, mais les résultats des analyses de laboratoire n'ont confirmé les inquiétudes que dimanche après-midi.

Cependant, la société n'a publié une information aux consommateurs que lundi matin, ce qui a conduit au lancement d'un recours collectif de 3,1 millions de dollars contre elle.

Le groupe Strauss a expliqué que le retard s'était produit en raison de la nécessité d’analyser et de compiler une liste de tous les produits touchés par la contamination. Strauss a divulgué la découverte de la bactérie dans un dossier réglementaire, faisant chuter son action de 3%.

Mise à jour du 26 avril 2022Unilever Israël a annoncé le rappel d'un certain nombre de produits de crème glacée et de chocolat Strauss. Il ne s’agit pas seulement de barres chocolatées ou de cookies mais aussi de crèmes glacées.

Unilever Israël a annoncé lundi soir le rappel d'un certain nombre de produits de crème glacée Strauss qu'il commercialise. Cela fait suite à l'annonce par Strauss d'une suspicion de bactérie Salmonella dans un certain nombre de produits de chocolat Elite et du rappel ultérieur de ses produits. Unilever a fait savoir qu'il avait décidé de prendre des mesures de précaution, même si Strauss lui a confirmé que les matières premières qu'il lui a fournies se sont avérées conformes.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Pizzas Buitoni : la marque accusée de proposer des bons d’achat de 20 euros aux familles de victimes

«Pizzas Buitoni : la marque accusée de proposer des bons d’achat de 20 euros aux familles de victimes», source La Voix du Nord.
L’un des avocats des familles de victimes de la bactérie E. coli assure que certaines ont été contactées par Buitoni ces derniers jours et se sont vu proposer des bons d’achat en guise de «dédommagement» des «désagréments» subis. Nous avons recueilli le témoignage d’une maman.

Selon BFMTV,
La mère d'une petite fille tombée malade après avoir mangé une pizza surgelée Buitoni raconte à La Voix du Nord avoir été contactée par le service consommateurs qui lui a posé des questions très précises sur ce qui était arrivé à sa fille. Quelques jours plus tard, elle a reçu un bon d'achat par la poste.

«J’ai eu des retours de familles que je défends, je sais que ça s’est fait sur les trois-quatre derniers jours. Ça tient de la plaisanterie», regrette maître Richard Legrand auprès de La Voix du Nord.

Maître Richard Legrand «doute des réelles intentions de Buitoni» qui pourrait essayer d'obtenir des informations confidentielles en contactant les familles de victimes. Or, «à ce stade de l’enquête, Buitoni n'a pas à avoir accès à des informations confidentielles, relevant du secret médical», affirme l'avocat.

Pour mémoire, toutes les pizzas ont été produites dans une usine à Caudry dans les Hauts-de-France. Dans un premier temps, la production a été interdite par la préfecture le 1er avril à la suite de deux «inspections d'hygiène approfondies» les 22 et 29 mars par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Nord et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui ont mis en lumière de graves manquements. L'usine a également fait l'objet d'une perquisition par la gendarmerie le 13 avril.

Ces inspections ont montré «de graves manquements en termes d’hygiène», faisant état de «la présence de rongeurs», d’un «manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication» ou encore «de l’extraction de l’air insuffisante».

«Ces anomalies constituent une source importante de contaminations biologique, physique ou chimique des denrées alimentaires manipulées», précise la préfecture pour expliquer sa décision de fermeture.

La reprise de l’activité est désormais conditionnée à la «mise en conformité avec la réglementation en vigueur en matière d’hygiène des locaux, des équipements et des denrées constatées».

Une enquête a été ouverte le 22 mars par le parquet de Paris pour «homicides involontaires», «tromperie» et «mise en danger d’autrui». Elle est menée par le pôle de santé publique.

Le courriel que nous avons pu consulter, daté du 22 avril et adressé par une plate-forme de chèques cadeaux, stipule avoir «crédité le compte» de la maman de 20 euros «utilisables dans plus de 800 enseignes», et est signé du «Service consommateurs Buitoni». «C’est tellement ridicule ! dénonce Sonia. Plutôt que d’avoir 20 euros, j’aurais préféré que ma fille n’ait rien du tout !»

A suivre …

Mise à jour du 26 avril 2022Selon Le Figaro avec AFP, «Buitoni s'excuse pour un bon d'achat de 20 euros offert à une famille touchée».

Mise à jour du 6 mai 2022On lira aussi l'article de Bill Marler du 6 mai 2022, Nestlé Buitoni Pizza factory – We have a problem dans lequel il rapporte les images choc des conditions d’hygiène au sein de l’usine de Caudry diffusé par RMC.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Allemagne: Des responsables admettent des erreurs dans l'éclosion à Listeria

Il y en a qui ne se trompent jamais et d’autres, comme ci-après, qui admettent leur responsabilité ...

«Allemagne: Des responsables admettent des erreurs dans l'éclosion à Listeria», source Food Safety News.

Des responsables d'un district allemand se sont excusés pour les erreurs commises dans le cadre d'une investigation sur une éclosion à Listeria dans laquelle une personne est décédée.

Quatre personnes ont été infectées entre octobre 2021 et janvier de cette année, mais la personne est décédée avec, et non à cause de, la listériose. Les concombres contaminés d'une entreprise ont été liés aux cas de maladie.

Thomas Will, administrateur du district de Groß-Gerau et Walter Astheimer, responsable de la santé du district, ont déclaré qu'au cours des deux dernières années et demie, il y avait eu des lacunes importantes dans les contrôles alimentaires et que cela avait été une grave erreur en négligeant ces lacunes en matière d'hygiène.

«Nous regrettons profondément que des aliments contaminés par Listeria aient pu entrer en circulation et que plusieurs personnes soient tombées malades parce qu'une entreprise de Gernsheim n'a pas été correctement contrôlée pendant deux ans», ont-ils déclaré.

L'entreprise aurait dû être contrôlée plus souvent, mais les inspections prenaient du retard en raison de la pandémie de la COVID-19 et d'un manque de personnel.

Action pour prévenir une éventuelle éclosion plus importante
Le parquet de Darmstadt enquête sur l'incident, qui a été rendu public par le journal allemand Welt Am Sonntag.

Lorsque les détails ont été connus de fin février à début mars, les responsables de Groß-Gerau ont commencé à enquêter avec l'aide d'un groupe de travail sur la sécurité des aliments dans l'État de Hesse.

Divers problèmes d'hygiène dans l'entreprise sont alors apparus et après une inspection en février, la zone à haut risque de l'entreprise a reçu l'ordre de fermer. Par la suite, le laboratoire d'État de Hesse a rapporté les résultats des analyses, qui ont montré que l'entreprise de fruits et légumes de Gernsheim était la source de la contamination.

Thomas Will a déclaré que ces actions signifiaient qu'un autre danger pour la santé pouvait être exclu, mais le district s'est déjà engagé à apporter des changements tels que l'amélioration des rapports pour éviter une répétition des erreurs commises.

La structure du bureau vétérinaire dans l'administration du district va changer et il deviendra une unité contrôlée conjointement par l'administrateur du district et le chef du département de la santé pour assurer un meilleur échange avec les inspecteurs des aliments.

L'organisation de consommateurs Foodwatch a dit que deux ans et demi après une épidémie à Listeria liée à des produits carnés Wilke, qui étaient également contaminés par Listeria et étaient liés à trois décès, les faiblesses fondamentales de la surveillance des aliments n'avaient pas été corrigées.

L’ONG a appelé à une réforme du système, à plus de personnel et a déclaré qu'il y avait toujours un manque de volonté politique pour protéger efficacement les consommateurs contre des aliments dangereux.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire arial;">pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

«Votre enfant ne devrait pas attraper E. coli et une insuffisance rénale ou mourir en mangeant une pizza» par Bill Marler

«Votre enfant ne devrait pas attraper E. coli et une insuffisance rénale ou mourir en mangeant une pizza», par Bill Marler, article du 24 avril 2022 paru dans le Marler Blog. L'article a été aussi publié dans Food Safety News.

Santé publique France à fait un point au 13 avril 2022, 53 cas confirmés ont été identifiés, dont 51 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103. Pour 26 autres cas de SHU et d’infections à STEC notifiés à Santé publique France, les investigations sont en cours.

Ces 53 cas sont survenus chez 52 enfants et 1 adulte, ayant présenté des symptômes entre le 18/01/2022 (semaine 3) et le 16/03/2022 (semaine 11). Le pic épidémique se situe en semaine 7 (14/02 au 20/02) et en semaine 9 (28/02 au 06/03), avec 10 cas chacune de ces semaines. Ces 53 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (11 cas), Ile-de-France (9 cas), Nouvelle Aquitaine (8 cas), Pays de la Loire (7 cas), Bretagne (6 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (2 cas) [-1 cas depuis le point de situation du 06/04/2022 après résultat complémentaire], Grand Est (2 cas), Occitanie (2 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (2 cas) et Centre Val-de-Loire (2 cas), Bourgogne Franche-Comté (1 cas) [-1 cas depuis le point de situation du 06/04/2022 après résultat complémentaire], Normandie (1 cas).

Les 52 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 7 ans ; 23 (44%) sont de sexe féminin ; 46 (88%) ont présenté un SHU, 6 (12%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. L’adulte n’a pas présenté de SHU [un adulte précédemment signalé dans le point de situation du 06/04/2022 a finalement été infirmé après résultat complémentaire].

Bill Marler cite quelques témoignages de ces cas.

Mise à jour du 26 avril 2022. On lira aussi cet article de Bill Marler paru dans Food Safety News, «Enfants de moins de 5 ans rendus malades par Salmonella dans du chocolat.»

Mise à jour du 6 mai 2022On lira aussi l'article de Bill Marler du 6 mai 2022, Nestlé Buitoni Pizza factory – We have a problem dans lequel il rapporte les images choc des conditions d’hygiène au sein de l’usine de Caudry diffusé par RMC.

Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL.

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Chronique au jour le jour des avis de rappels de produits alimentaires de la troisième semaine d'avril 2022

Voici la chronique au jour le jour des avis de rappels de produits alimentaires de la troisième semaine d'avril 2022.

Cette semaine Listeria monocytogenes est largement tête des causes de rappel, est-ce pour autant une bonne nouvelle ? 29 rappels sur un total de 40 rappels cette semaine, principalement dans les produits de charcuterie ...

La deuxième semaine d’avril comprenait 48 rappels (dont 15 liés à la présence de L. monocytogenes) versus 57 pour la première semaine (dont 28 liés à la présence de L. monocytogenes).

Autre feuilleton, qui tend à s’amenuiser, il était temps, l’oxyde d’éthylène poursuit sa lente décrue; entre le 15 et le 22 avril montre qu’il y a eu que trois rappels (références et lots), selon la DGCCRF.

Pour le reste la sécuirté des aliments reste une importante préoccupation compte des crises comme celle chez Ferrero liés à du chocolat contaminé par Salmonella et aussi la présence de cas groupés de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) liés aux pizzas de la gamme Fraich’Up de chez Buitoni

19 avril 2022
- Listeria monocytogenes: 2
- Salmonella: 1
- oxyde d’éthylène: 1
Coulisses des rappels
- Un rôti de porc cru, rôti de porc Orloff, rappelé pour cause de présence de salmonelles. Il se pourrrait bien qu’on le mange cru ?
- 16e rappel de boudins, noirs ou blancs depuis le 1er avril 2021. Ici, c’est un rappel de boudins noirs pour cause de présence de L. monocytogenes.
- Notification par la France au RASFF de l’UE le 19 avril 2022 de billes de chèvre cœur de figue pour cause de présence de L. monocytogenes. Le rappel par RappelConso avait eu lieu le 28 mars 2022. Vous avez dit que le RASFF est un réseau d’alerte rapide ...

20 avril 2022
- Listeria monocytogenes: 4
- corps étrangers: 2
allergènes: 1
Coulisses des rappels
- 36e rappel de pâté rappelé depuis le 1er avril 2021, selon RappelConso.
- Notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne du 20 avril 2022 de la présence de Listeria monocytogenes dans du fromage bio végétalien alternatif de France.
- Notification au RASFF de l’UE par l’Italie du 20 avril 2022 de la présence de norovirus dans des huîtres concaves de France. Il s’agit de la 8e notification au RASFF de l’UE en 2022.
- Notification au RASFF de l’UE par la Belgique le 20 avril 2022 d’alcaloïdes de l’ergot dans de la farine de seigle de France.

21 avril 2022
- Listeria monocytogenes: 1
- oxyde d’éthylène: 1
- résidus de pesticides: 1
- corps étranger: 1
Coulisses des rappels
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 21 avril 2022 d’un complément alimentaire contaminé par de l’oxyde d’éthylène.
- Notification au RASFF de l’UE par l’Italie le 21 avril d’huîtres de France contaminées par norovirus. Il s’agit de la 9e notification au RASFF de l’UE en 2022.
- Notification au RASFF de l’UE par l’Italie le 21 avril d’huîtres concaves de France contaminées par norovirus. Il s’agit de la 10e notification au RASFF de l’UE en 2022.
- Oubli par RappelConso du rappel de véritable Jésus de Lyon par Carrefour, suite à la mise en évidence d’un risque de présence de corps étranger (petit morceau de plastique souple).
- 5 fromages de la marque Les chèvres d'Amandine = 1 rappel pour RappelConso, Cabécou, gramat, montdoux, faisselle, fromages frais.

22 avril 2022
- Listeria monocytogenes: 22
Coulisses des rappels
- 20 rappels de produits de charcuterie, 10 de l’entreprise La Dame de Clèdes, 8 de l’entreprise Saveurs du Tarn, 3 de l’EARL Esteve et 1 pour l’entreprise , pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- Nouveau rappel. 5 fromages de la marque Les chèvres d'Amandine = 1 rappel pour RappelConso, Cabécou, gramat, montdoux, faisselle, fromages frais.

23 avril 2022
- allergènes: 1
Coulisses des rappels
- Un avis de rappel le samedi ou pendant le week-end, c’est rarissime, et c’est donc à noter. Cela étant, RappelConso n’a toujours pas signalé le rappel de véritable Jésus de Lyon signalé par Carrefour, le 21 avril. Ce sera certainement pour lundi ...

Feuilleton des rappels liés à la présence d’oxyde d’éthylène en France
En dehors des pizzas Buitoni Nestlé et des chocolats Kinder, votre feuilleton préféré continue sa route, l’oxyde d’éthylène. Cela dure depuis le 9 septembre 2020, mais le décompte en France n’a débuté que le 20 octobre 2020. Ainsi, selon la DGCCRF, il y a eu 17936 rappels (références et lots) au 22 avril versus 17 933 au 15 avril 2022.

Par ailleurs, si vous jetez un coup d’oeil sur le site de la DGCCRF intitulé, «Sésame, psyllium, épices et autres produits rappelés comprenant ces ingrédients», vous pourrez lire cette phrase, qui n’a strictement aucun sens, «Des investigations sont actuellement en cours en lien avec la Commission européenne pour identifier l’origine de cette contamination». En effet, dans la mesure où la DGCCRF n’informe des réunions qui ont déjà eu lieu, cela n’a strictement aucun sens et surtout personne ne sait quand ce mauvais feuilleton va s’arrêter ...

Feuilleton des rappels de chocolats de marque Kinder de chez Ferrero
Sur la page des retraits rappels de la DGCCRF, on trouve une liste de communiqués, sachant que le 9 avril Ferrero France avait publié une liste complète, comprenant les calendrier de l’Avent, pourtant nos autorités sanitaires précisent que «Le 14 avril 2022, une mise à jour des produits rappelés, incluant les Calendriers de l’Avent Noël 2021, était réalisée.»

Cas groupés de SHU) et d’infections à STEC en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®
Un point au 14 avril montre qu’il y a désormais 53 cas confirmés et 26 cas suspects. Comment ne pas penser à cette épidémie à STEC aux Etats-Unis en 2009 liée à de la pâte crue et réfrigérée à cookies ? Voir à ce sujet l’article de Bill Marler sur le blog et Choses lues sur la sécurité des aliments en France.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.