mercredi 30 novembre 2022

La Food Standards Agency publie une nouvelle étude sur la survie du coronavirus sur des aliments et des emballages

«La FSA publie une nouvelle étude sur la survie du coronavirus sur des aliments et des emballages», source Food Standards Agency (FSA) du 30 novembre 2022.

La Food Standards Agency a publié une étude sur la durée pendant laquelle le coronavirus peut survivre à la surface des aliments et des emballages. L’étude, menée par l'Université de Southampton, a été commandée par la FSA à la suite de la publication de son évaluation des risques en 2020 qui a conclu il était très peu probable que les humains puissent attraper le virus à partir des aliments L'étude impliquait l'ajout délibéré de virus à la surface des aliments et des emballages. Il n'a pas été conçu pour tenir compte de la probabilité que les aliments soient contaminés dans des conditions normales, ou de la probabilité que le virus présent sur les aliments entraîne une infection.

Les résultats de l’étude montrent que la survie du virus variait selon les aliments et les emballages alimentaires examinés. Sur certains aliments, comme le fromage et le jambon, le virus a survécu plusieurs jours. Sur d'autres, comme les pommes et les olives, les niveaux de virus ont chuté rapidement. Pour la plupart des produits alimentaires testés, il y a eu une «baisse significative» des niveaux de contamination virale au cours des 24 premières heures. Ces résultats confirment que le risque global pour les consommateurs de coronavirus via les aliments reste très faible.

Selon Anthony Wilson, chef de l'équipe de l’'évaluation des risques microbiologiques à la FSA :
«Il est important de s'assurer que les conseils de la FSA soient basés sur les meilleures preuves disponibles à tout moment.
Au début de la pandémie, nous ne savions pas grand-chose sur la façon dont le virus survivrait sur différentes surfaces et emballages alimentaires, de sorte que l'évaluation des risques était basée sur l'hypothèse la plus défavorable.
Cette étude nous donne un aperçu supplémentaire de la stabilité du coronavirus sur les surfaces d'une variété d'aliments et confirme que les hypothèses que nous avons faites aux premiers stades de la pandémie étaient appropriées, et que la probabilité que vous puissiez attraper le COVID via les aliments est très faible.»

L'étude en laboratoire impliquait la contamination artificielle du coronavirus sur les surfaces d'un large éventail d'aliments, notamment divers fruits et légumes, fromages, viandes, pains et pâtisseries, et emballages alimentaires, notamment des plateaux et des bouteilles en plastique, des canettes de boissons et des cartons.

Les résultats de cette étude n'entraîneront pas de changement dans nos conseils actuels selon lesquels il n'est pas nécessaire de prendre des précautions supplémentaires à cause du COVID lors de la manipulation des aliments tant que de bonnes pratiques d'hygiène sont observées. Cependant, ils feront partie des preuves examinées par la FSA pour les futures évaluations des risques.

Cliquez ici pour afficher le rapport complet du projet de recherche.

Épidémies majeures à E. coli et à Salmonella mises en évidence lors d'une conférence, des investigations sont toujours en cours

«Épidémies majeures à E. coli et à Salmonella mises en évidence lors d'une conférence ; des investigations sont toujours en cours», source article de Joe Whitworth le 30 novembre 2022 dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Deux grandes épidémies d'origine alimentaire ont récemment été mises en évidence lors d'une conférence européenne sur les maladies infectieuses.

Les présentations à l’European Scientific Conference on Applied Infectious Disease Epidemiology (ESCAIDE) ont couvert une épidémie à E. coli provenant de pizzas Nestlé en France et une épidémie dans plusieurs pays à Salmonella Typhimurium monophasique liée à des chocolats Ferrero.

En février 2022, Santé Publique France a identifié plus de cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique (SHU) que d'habitude avec huit cas d’infection. Les cas étaient positifs pour E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26:H11 ou O103:H2 identifiés par séquençage du génome entier (WGS). Seules deux personnes étaient atteintes par E. coli O103.

Produits et farine positifs pour E. coli pathogène
Au total, 56 cas confirmés et deux cas probables ont été découverts dans tout le pays avec une apparition entre le 18 janvier et avril avec un âge médian de 6 ans. Il y a eu 50 cas de SHU, deux enfants sont décédés et deux autres ont eu des séquelles graves d'infections.

Une étude cas-témoins a révélé une forte association entre la consommation de pizza et la maladie.

Au total, 35 cas sur 40 ont déclaré avoir mangé de la pizza surgelée Buitoni Fraîch'Up et 35 cas sur 37 avec des achats de pizza sur cartes de fidélité ont acheté cette marque.

Les souches épidémiques STEC O26:H11 et O103:H2 ont été isolées à partir de pizzas prélevées au domicile des patients et à l'usine de fabrication. E. coli a également été isolé dans la farine utilisée pour faire des pizzas.

Les pizzas surgelées étaient fabriquées dans une seule usine à Caudry, avec une ligne de production individuelle et aucune recuisson de la pâte avant la vente. Nestlé cherche à reprendre ses activités mais l'approbation des autorités françaises est en attente.

Les investigations ont confirmé que les pizzas surgelées étaient à l'origine de la plus grande épidémie de SHU à E. coli jamais documentée en France. En mars, Nestlé a rappelé et retiré les pizzas incriminées, et la production de l'usine a été suspendue. Une enquête pénale sur l'incident a été ouverte en mai.

Selon la présentation, «Cette épidémie est très inhabituelle, car les températures et les temps de cuisson typiques des pizzas surgelées devraient éliminer le risque d'infection. Les investigations se poursuivent pour comprendre l'origine de la contamination et la persistance des STEC dans les pizzas cuites.»

Épidémie à Salmonella liée au chocolat
L’ESCAIDE s'est tenu à Stockholm et à distance du 23 au 25 novembre. Il était organisé par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Trois affiches (posters) portaient sur l'épidémie à Salmonella Typhimurium monophasique liée à du chocolat Kinder fabriqué par Ferrero en Belgique qui a rendu malades plus de 450 personnes. Ils couvraient les réponses nationales au Royaume-Uni, en Belgique et en Irlande.

1. An Easter Surprise: Salmonella Typhimurium outbreak linked to chocolate products in the United Kingdom, 2022; a case control study.
2. International outbreak of Salmonella Typhimurium linked to a chocolate factory in 2022: Belgian findings.
3. Monophasic Salmonella Typhimurium outbreak linked to chocolate products, Ireland, 2022.

En février 2022, le Royaume-Uni a signalé des cas groupés d'infections à Salmonella Typhimurium. Début avril, 150 cas, principalement chez des femmes et des enfants, ont été observés dans l'UE et au Royaume-Uni avec des dates de prélèvements allant de fin décembre 2021 à fin mars 2022. Le Royaume-Uni a émis une alerte EpiPulse à la mi-février et le premier contact entre le Royaume-Uni et les autorités belges de la sécurité des aliments a été le 1er avril.

Les premiers entretiens avec des patients britanniques ont suggéré que les œufs Kinder étaient le véhicule probable de l'infection ou du poulet transformé. Une étude cas-témoins a inclus 26 cas et 106 témoins âgés de moins de 11 ans. Elle a fourni des preuves solides que les œufs Kinder étaient un vecteur de l'épidémie et a soutenu le rappel des produits Ferrero en avril sur la base d'investigations épidémiologiques descriptives et de la chaîne alimentaire.

D'autres produits ont montré une association significative dans le modèle, mais ce n'était pas de la même ampleur que les œufs en chocolat et sans autres preuves à l'appui d'autres investigations, ils ne peuvent pas être considérés comme des véhicules clés pour les cas au Royaume-Uni, ont dit les scientifiques.

Deux clusters
En Belgique, les investigations microbiologiques ont trouvé deux clusters. Les chercheurs ont identifié 62 cas probables dont 39 dans le groupe 1 et 23 dans le groupe 2.

La maladie est apparue de la mi-janvier à avril de cette année et un pic a été observé à la mi-février. Sur les 62 patients, 54 étaient âgés de 1 à 9 ans. Parmi 44 patients interrogés, 19 ont été hospitalisés et 41 ont consommé des produits de l'usine, et 35 ont déclaré avoir mangé des œufs en chocolat Kinder Surprise.

Sept des 229 produits alimentaires ont été testés positifs pour Salmonella ; l'analyse du séquençage du génome entier a indiqué des correspondances avec les deux groupes. Selon l’affiche belge, «En décembre 2021 (la date est le 21 décembre), Salmonella a été retrouvée dans des échantillons lors d'un autocontrôle dans l'usine, ces isolats correspondaient aux clusters identifiées ultérieurement. Onze types de produits ont été rappelés dans le monde et les autorités de sécurité des aliments ont fermé l'usine le 8 avril 2022.

Onze types de produits ont été rappelés et les autorités de la sécurité des aliments ont fermé l'usine d'Arlon en avril mais elle a rouvert en juin. Une enquête sur l'incident par le parquet de Luxembourg est en cours.

Suite à l'alerte EpiPulse mi-février, une enquête a débuté en Irlande un mois plus tard après avoir identifié sept cas avec une séquence identique à la souche responsable de l'épidémie internationale.

Deux souches distinctes ont causé 16 cas de maladie mais l'une des souches n'a causé qu'un seul cas de maladie en Irlande. La plupart des malades étaient des femmes et avaient moins de 10 ans, mais la tranche d'âge allait de 1 à 56 ans. Quatre personnes ont été hospitalisées. Les personnes sont tombées malades de fin janvier à fin mars.

Une étude cas-témoin appariée a été utilisée pour confirmer la source de l'infection. Neuf cas et 24 témoins appariés ont été inclus. La probabilité d'avoir consommé un produit Kinder spécifique était sept fois plus élevée dans les cas notifiés comme Salmonella Typhimurium monophasique par rapport aux cas d'autres maladies gastro-intestinales. Ce produit a été consommé dans sept cas sur neuf. La probabilité d'avoir l'un des produits rappelés était 10 fois plus élevée dans les cas de Salmonella Typhimurium monophasique par rapport aux cas d'autres maladies gastro-intestinales.

Commentaire
Pour les produits de chez Ferrero, on aura noté l’écart entre l’autoconrôle positif pour Salmonella en décembre 2021 et le rappel en France, le 5 avril 2022, sachant qu'au Royaume-Uni, il a été retrouvé Salmonella dès le 21 décembre 2021.
L’article de Joe Whitworth du 19 avril 2022 conserve toute son actualité, Le timing et l'ampleur de l'épidémie liée au chocolat auraient nécessité une réponse urgente, selon une étude.

Pour les produits Nestlé Butoni, je m’en tiens à ce que le groupe Nestlé, a déclaré dans un communiqué, «Les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E.  coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»
Lorsque l’on dit que «Les investigations se poursuivent pour comprendre l'origine de la contamination et la persistance des STEC dans les pizzas cuites.», il faudrait peut-être indiquer «des pizzas insuffisamment cuites».

Complément
Sur le site l’ESCAIDE, vous pourrez retrouver les principales interventions liées à la sécurité des aliments :
- Page 71 – An Easter Surprise: Salmonella Typhimurium outbreak linked to chocolate products in the United Kingdom, 2022; a case control study
- Page 72  – International outbreak of Salmonella Typhimurium linked to a chocolate factory in 2022: Belgian findings
- Page 73 – Whole Genome Sequencing identified a prolonged Salmonella Poona nursery outbreak (2016-2021) in North West England, UK
- Page 74 – Climate Warming and increasing Vibrio vulnificus infections in North America
- Page 106 – Timely and reliable outbreak investigation using a non-probabilistic online panel as a source of controls – two parallel case-control studies investigating a Salmonella Braenderup outbreak in Germany
- Page 107 – An outbreak of Escherichia coli-associated haemolytic uremic syndrome linked to consumption of an unexpected food vehicle, France 2022
- Page 110 – Norovirus GII.3[P12] outbreak associated with the drinking-water supply in a rural area in Galicia, Spain, 2021
- Page 111 – Impact of COVID-19 restrictions on the epidemiology of Cryptosporidium spp. in England and Wales
- Page 149 – Monophasic Salmonella Typhimurium outbreak linked to chocolate products, Ireland, 2022
- Page 151 – Successful containment of a Listeria monocytogenes outbreak caused by shredded vegetables, Hesse/Germany, 2021-2022
- Page 152 – Outbreak of monophasic Salmonella Typhimurium linked to fresh small tomatoes, Sweden, 2021
- Page 195 – Botulism outbreak and response in Dangara District Tajikistan, October 2020
- Page 196 – Outbreak of suspected Clostridium perfringens associated with consumption of roast beef in a restaurant, January 2022 South West England
- Page 198 – Doughnuts for weight loss? A norovirus outbreak in the Australian Capital Territory, November 2021

Mise à jour du 9 décembre 2022

mardi 29 novembre 2022

Une épidémie à Salmonella en Norvège a rendu 30 personnes malades dont 13 ont été hospitalisées

L'Institut de santé publique (Folkehelseinstituttet ou FHI) a découvert une épidémie nationale à Salmonella Agona. Jusqu'à présent, l'infection a été détectée chez 31 personnes vivant dans plusieurs comtés. La source de l'infection est actuellement inconnue. 

FHI a lancé une enquête sur l'éclosion en collaboration avec les médecins-chefs municipaux locaux, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire et l'Institut vétérinaire.

Les 31 personnes ont reçu un diagnostic d'infection en novembre 2022. Elles sont âgées de 1 à 84 ans, l'âge médian est de 31 ans et 18 d'entre elles sont des femmes. Des bactéries avec le même profil génétique ont été détectées chez 3 des personnes infectées. Pour les 28 autres infectés, les résultats du séquençage (résultats des examens en laboratoire) ne sont pas encore clairs.

Les personnes résident à Vestland (11), Viken (8), Telemark et Vestfold (5), Innlandet (2), Trøndelag (2), Troms et Finnmark (1), Møre et Romsdal (1) et Oslo (1). 13 des personnes infectées ont été hospitalisées pour salmonellose. Les symptômes typiques sont la diarrhée, les maux de tête, les douleurs abdominales, les nausées et éventuellement la fièvre. Les bactéries Salmonella sont principalement transmises par les aliments.

Sérovar rare de Salmonella
- Salmonella Agona est un sérovar rare de Salmonella en Norvège et dans le reste de l'Europe, donc sur la base uniquement du sérovar et du fait que les échantillons ont été prélevés en novembre, nous supposons avec une grande certitude que les personnes infectées appartiennent à l'épidémie, déclare le conseiller principal à FHI, Heidi Lange.

- Le nombre de personnes admises à l'hôpital dans le cadre de cette épidémie est élevé, mais rien n'indique que ce sérovar de Salmonella provoque une maladie plus grave que les autres sérovar de Salmonella. C'est probablement plutôt l'expression du fait que ce sont les personnes admises à l'hôpital qui sont découvertes, et que celles qui ont une infection plus bénigne ne voient pas de médecin, dit Lange.

- L'infection à Salmonella disparaît généralement d'elle-même sans traitement, ajoute-t-elle.

A la recherche de l’origine de l'infection
On ignore actuellement quelle est la source de l'infection, mais il est courant que des bactéries gastro-intestinales contaminent des aliments. FHI collabore avec le service de santé municipal, les laboratoires de microbiologie, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire et l'Institut vétérinaire pour déterminer si les personnes infectées peuvent avoir une source commune d'infection. 

- Les personnes qui ont été diagnostiquées avec la bactérie vivent dans 8 comtés. Il est donc probable qu'ils soient infectés par un produit alimentaire qui est distribué dans tout le pays. Elles sont maintenant interrogés pour évaluer si elles peuvent avoir une source commune d'infection, dit Lange.

- Il est trop tôt pour dire s'il s'agit d'une épidémie limitée ou si elle va s'étendre, et si nous pourrons trouver la source de l'infection. Nous suivons la situation de près, ajoute-t-elle.

Salmonella Agona a déjà été détectée en Norvège, mais uniquement sous forme de cas isolés et souvent liés à une infection à l'étranger.

Manipuler de la farine en toute sécurité : ce que vous devez savoir

Pour les fêtes vous allez certainement fabriquer en famille des gâteaux maison, suivez ces quelques recommandations, «Manipuler de la farine en toute sécurité : ce que vous devez savoir», source FDA.

La farine est un aliment cru. Cela peut ne pas ressembler à un aliment cru, mais c'est généralement le cas, tout comme les tomates ou les carottes. Les grains à partir desquels la farine est moulue sont cultivés dans des champs et, comme tous les aliments cultivés à l'extérieur, ils peuvent être exposés à une variété de bactéries nocives comme Salmonella et Escherichia coli pathogène (E. coli).

5 choses importantes à savoir sur la farine
1. Les farines les plus couramment utilisées dans la pâtisserie et la cuisine à la maison sont fabriquées directement à partir de grains crus.
2. La transformation des grains crus en farine ne tue pas les bactéries dangereuses.
3. De nombreux aliments à base de farine contiennent également des œufs crus, qui peuvent contenir des bactéries dangereuses.
4. La cuisson est le seul moyen de s'assurer que les aliments à base de farine et d'œufs crus sont sans danger.
5. Ne jamais manger ou goûter de la farine crue, de la pâte ou de la pâte à frire.

Pensez à la pâte à pizza contaminée par E. coli en France …
Selon Nestél Buitoni, «Les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E.  coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»

Les choses à faire et à ne pas faire quand vous manipulez de la farine crue
- Suivez les instructions sur l'emballage des mélanges à pâtisserie et des autres produits contenant de la farine pour connaître les températures de cuisson correctes et les durées spécifiées.
- Gardez tous les aliments crus, comme la farine et les œufs, à l'écart des aliments prêts à consommer. N'oubliez pas que la farine est une poudre et qu'elle se répand facilement.
- Réfrigérez la pâte à biscuits et à pâtisserie selon les instructions sur l'emballage. Utilisez un thermomètre de réfrigérateur pour vous assurer que votre réfrigérateur est à une température sécuritaire de 4°C.
- Nettoyez soigneusement après avoir travaillé avec de la farine ou de la pâte crue et des œufs :
    - Se laver soigneusement les mains avec du savon et de l'eau courante, et
    - Lavez les ustensiles, les bols, les plats à four et les planches à découper ainsi que les plans de travail avec de l'eau tiède savonneuse.
- NE PAS manger, goûter ou permettre aux enfants de manger ou de jouer avec des produits à base de pâte crue ou un mélange à pâtisserie avant la cuisson.
- NE PAS conserver de farine qui a fait l’objet d’un rappel. Jette-la.
- NE PAS laisser les enfants utiliser de la pâte crue pour faire de l'artisanat ou jouer avec .
- NE PAS utiliser de produits contenant de la farine crue, comme un mélange à gâteau, pour préparer des produits prêts à consommer comme des laits frappés.
- NE PAS essayer de chauffer de la farine chez vous. Les traitements à domicile de la farine peuvent ne pas tuer efficacement toutes les bactéries et ne permettent pas de la manger crue en toute sécurité.
- NE PAS utiliser de pâte à biscuits crue dans la crème glacée prête à consommer.

Mise à jour du 3 décembre 2022
Dans le cadre de la surveillance des zoonoss en Allemagne, le BVL, Office fédéral de la protection des consommateurs et de la séurité des aliments, a analysé 242 prélèvements de farine de blé pour la recherche de STEC, 22 (9,1%) contenaient les bactéries potentiellement pathogènes.

Manuel de la communication des risques, selon le BfR

Si vous ne savez pas quoi offrir pour les fêtes à Ferrero, Nestlé ou encore Buitoni, voici un manuel qui leur ira comme un gant ...

Un nouveau manuel met en évidence les six étapes d'une communication des risques réussie, source BfR 40/2022 du 31 octobre 2022.

L'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) et l'Office fédéral de la protection civile et de l'assistance en cas de catastrophe (BBK) publient une publication conjointe.

La pandémie liée au coronavirus et les fortes pluies ont montré l'importance de l'engagement de la société face aux risques ainsi que des mesures préventives et des recommandations comportementales. Afin de soutenir les autorités et les organisations de protection civile dans cette tâche importante, le BfR et le BBK publient un manuel conjoint sur la communication pratique des risques, qui peut être appliqué à divers domaines.

Le manuel renforce la communication sur les risques dans la protection civile

«Risk Communication - A Handbook for Practice» fournit une introduction claire à la communication des risques, explique les principes scientifiques et juridiques et contient des checklists qui aident à développer des stratégies de communication des risques.

«Les expériences du BfR en matière de communication des risques dans le cadre de la protection de la santé des consommateurs, ainsi que les procédures dérivées, peuvent également être appliquées à la protection civile. Cela fait du BfR et de la BBK des partenaires idéaux pour partager des concepts éprouvés», a déclaré le professeur Andreas Henssel, président du BfR.

«Nous voulons soutenir les citoyens dans leurs besoins et leurs exigences et ainsi renforcer leur résilience face aux crises. À cette fin, il est important de voir la population comme un partenaire. Cela nécessite un dialogue avec la population - nous appelons cela un partenariat de sécurité. Cela ne peut se faire que par une communication des risques transparente et axée sur le dialogue. Nous sommes donc ravis que notre manuel commun puisse apporter une contribution précieuse à cet égard et sommes très reconnaissants d'avoir trouvé un partenaire aussi compétent pour ce projet à l'Institut fédéral allemand. pour l'évaluation des risques», souligne Ralph Tiesler, président de BBK.

Les stratégies de communication des risques sont adaptées avec précision.

Le manuel détaille comment différentes techniques de communication sur les risques peuvent être combinées afin de les intégrer ensuite dans une stratégie globale.

Sur cette base, les principes d'une communication des risques réussie sont ensuite décrits et il est expliqué comment cela peut être réalisé dans la pratique. Ceci comprend
- des analyses de situation,
- une définition des objectifs de communication,
- une détermination des groupes cibles,
- de développer des messages clés,
- un plan d'action
- ainsi qu'une évaluation continue et finale.

Divers instruments de presse et de relations publiques tels que des publications, des événements, des activités basées sur le dialogue, ainsi que l'utilisation de formats numériques et des réseaux sociaux pour la communication des risques, sont présentés. Le manuel est complété par une série d'encadrés et de checklists qui peuvent être utilisés pour revoir et adapter vos propres stratégies. Le manuel se termine par un chapitre sur le cadre juridique de la protection civile en Allemagne.

Le manuel accompagne les acteurs de la protection civile.

Le manuel s'adresse aux responsables de la protection civile et de l'assistance en cas de catastrophe au niveau municipal, aux responsables de la gestion des risques et des relations presse et publiques au sein des pouvoirs publics, ainsi qu'aux employés des entreprises, des organisations d'aide et des associations au sein de la sécurité civile.

Le manuel est disponible en version papier et numérique ici.

Mise à jour du 4 décembre 2022
On lira un article paru dans Microcosm, le magazine de l'ASM, «Do's and Don'ts of Crisis Communications for Public Health».

La pyramide de Ponzi énergétique de la France

A lire pour comprendre pourquoi votre facture d’électricité augmente tant, c’est grâce à la pyramide de Ponzi énergétique de la France, mais en plus, vous ne le savez peut-être pas, non seulement notre énergie est plus décarbonée que l’Allemagne, mais on doit quand même payer une pénalité à la Commission européenne, parce qu’on n’a pas assez investi dans les énergies renouvelables, bienvenue en absurdie ou chez les fous 

Assouplissement britannique pour les fêtes de Noël : la vente de volailles réfrigérées préalablement congelées et décongelées est autorisée

«La Food Standards Agency (FSA) avise les consommateurs que des produits de volaille réfrigérés en vente auront été préalablement congelés et décongelés pour maintenir les niveaux de stock pour ce Noël», source FSA du 25 novembre 2022.

La Food Standards Agency (FSA) avise les consommateurs qui achètent des produits de dinde, de canard, de chapon ou d'oie à l'approche de Noël qu'ils peuvent avoir été préalablement congelés et décongelés avant d'être mis en vente comme réfrigérés.

Les produits doivent être clairement étiquetés comme «décongelés» et conviennent à la congélation à domicile si cela est indiqué sur l'étiquetage. L'information sera disponible en magasin et sur les sites Internet des distributeurs.

Ce changement temporaire s'appliquera à des produits de dinde, de canard, de chapon et d'oie en vente du 28 novembre au 31 décembre et ne s'applique pas au poulet.

Notre conseil, qui s'applique uniquement à l'Angleterre et au Pays de Galles, intervient après que le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra) et le gouvernement gallois ont annoncé une série de mesures pour aider à soutenir l'industrie de la volaille face aux problèmes actuels posés par la grippe aviaire.

Conseils d'hygiène alimentaire pour les consommateurs manipulant toutes les volailles, y compris la dinde, le canard, le chapon et l’oie de Noël réfrigérés et préalablement congelés :
- Lavez-vous les mains avant et après avoir manipulé la viande de volaille crue
- Ne lavez pas des volailles entières ou des produits de viande de volaille
- Vérifiez la date limite de consommation (use-by-date)
- Suivez les instructions de stockage sur l'étiquetage et ne congelez la viande de volaille réfrigérée que si l'étiquetage indique qu'elle convient à la congélation à domicile
- Si votre volaille est congelée, vérifiez l'étiquetage, car certaines volailles plus petites peuvent être cuits à partir de produits congelés.
- Vous devrez peut-être prévoir plus de temps pour décongeler une grosse volaille avant la cuisson. Planifiez cela à l'avance, car une dinde entière peut prendre entre 3 et 5 jours pour se décongeler correctement.
- Suivez les instructions de cuisson et assurez-vous que la volaille soit chaude bouillante partout.

Conseils sur la grippe aviaire pour les consommateurs :
La volaille et les produits de volaille bien cuits, y compris votre dinde de Noël, votre canard, votre chapon ou votre oie, peuvent être consommés sans danger. La grippe aviaire pose un très faible risque de sécurité des aliments pour les consommateurs britanniques, et cela ne change pas les conseils de la FSA sur la consommation de produits de volaille.

Mais au sein de l’UE, il n’en va pas de même comme l’indique ce communiqué du 24 novembre de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) qui rappelle aux producteurs, importateurs et distributeurss que la vente de viande de volaille décongelée n'est pas autorisée.

Dans l'UE, la viande de volaille décongelée préalablement congelée, y compris la dinde, n'est pas autorisée à la vente. En particulier, le règlement CE n°1308/2013 du Conseil portant organisation des marchés des produits agricoles et le règlement CE n°543/2008 de la Commission concernant les normes de commercialisation de la viande de volaille exigent que la viande de volaille commercialisée dans l'UE soit dans l'un des trois états suivants :réfrigérée (non congelée au préalable), congelée ou surgelée.

Dans le contexte des risques actuels de grippe aviaire, le Royaume-Uni a introduit un assouplissement temporaire de ses règles de commercialisation de la viande de volaille. Pour la période de Noël 2022, le Royaume-Uni autorise la production et la vente de certaines viandes de volaille préalablement congelées et décongelées, ces produits étant clairement étiquetés comme «décongelés».

Actuellement, l'Angleterre et le Pays de Galles ont indiqué l'acceptabilité de cette production et de cette commercialisation. Cette assouplissement ne sera pas disponible pour les produits concernés vendus en Irlande du Nord, en raison du protocole de l’Irlande du Nord.

Les entreprises alimentaires en Irlande doivent savoir que la réglementation alimentaire de l'UE n'a pas changé, malgré cette assouplissement britannique temporaire. Par conséquent, la production et/ou la commercialisation de viande de volaille décongelée restent interdites dans tous les États membres de l'UE et en Irlande du Nord. En Irlande, la mise sur le marché de viande de volaille décongelée est contraire aux European Communities (Marketing Standards for Poultrymeat) Regulations, 2010 (SI 328 of 2010).

NB : L’image est issue de Sainsbury’s où le terme décongelé (defrosted) apparaît.

lundi 28 novembre 2022

Climat : les Français réclament plus de sciences

«Information et engagement climatique», source étude de la Fondation Descartes du 28 novembre 2022. Auteur de l’étude, Laurent Cordonier, directeur de la recherche de la Fondation Descartes.

Objectifs
La présente étude, basée sur les réponses de 2 000 Français représentatifs de la population nationale à un vaste questionnaire élaboré pour l’occasion, poursuit les objectifs suivants :

Le premier est de décrire la manière dont les Français s’informent sur le dérèglement climatique. Nous avons plus précisément cherché à déterminer à quel point le sujet les intéresse, à quelle fréquence ils s’informent sur l’actualité climatique et par quels canaux ils passent pour le faire.

Le second objectif de cette étude est d’enregistrer l’opinion des Français sur la manière dont les médias généralistes traitent du dérèglement climatique. Nous leur avons ainsi demandé si, selon eux, la question climatique est suffisamment couverte par les médias, puis leur avons proposé de donner leur avis sur une série de critiques du traitement médiatique du climat que nous leur avons soumises.

Le troisième objectif poursuivi dans cette étude est de déterminer quels sont les facteurs informationnels, sociodémographiques, politiques et cognitifs qui influencent positivement ou négativement le niveau des connaissances climatiques des Français. Pour ce faire, nous avons demandé aux participants à notre étude de passer un petit quiz de connaissances climatiques, puis avons rapporté leurs résultats aux différents facteurs en question.

Le dernier objectif de la présente étude est de mesurer l’influence de ces mêmes facteurs informationnels, sociodémographiques, politiques et cognitifs sur la disposition des Français, premièrement, à adopter ou non des actions individuelles volontaires en faveur du climat (réduction de sa consommation de viande, par exemple) et, deuxièmement, à accepter ou non des mesures climatiques contraignantes (telles que l’instauration de taxes carbone, l’interdiction des vols courtes distances, l’intégration d’un coût du carbone dans le prix des biens et services, etc.).

Résultats clés
Les médias généralistes constituent le premier canal d’information climatique des Français, avant les réseaux sociaux. Pourtant, les Français se montrent majoritairement critiques à l’égard de la manière dont les médias traitent du sujet climatique. Deux types de critiques émergent à l’analyse :
- Premièrement, celles selon lesquelles le traitement médiatique du climat serait insuffisamment orienté vers les solutions et trop peu rigoureux et pédagogique. Les critiques de ce type se retrouvent de manière assez homogène dans l’ensemble de la population.
- Deuxièmement, celles selon lesquelles le traitement médiatique du climat serait trop alarmiste, politisé, militant et moralisateur. Les critiques de ce type, comparativement moins fréquentes, se retrouvent davantage chez les Français proches de la droite ou de l’extrême-droite.

Pour consulter l’étude dans son intégralité, ici.

Nouveaux conseils nutritionnels au Danemark, il paraît qu'il faut manger sain et en respectant le climat ...

Selon le ministère de
l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche du Danemark, «Le CO2 doit baisser avec de nouveaux conseils diététiques officiels»

Pour la toute première fois, les directives diététiques officielles du Danemark guident non seulement les Danois vers une santé plus saine, mais aussi vers une planète plus saine. Le ministre de l'Alimentation et du Climat qualifie le lien d'évident.

Les conseils diététiques officiels – bons pour la santé et le climat
- Mangez du végétal, varié
- Mangez plus de légumes et de fruits
- Mangez moins de viande – choisissez des légumineuses et du poisson
- Mangez des aliments avec des grains entiers
- Privilégiez les huiles végétales et les produits laitiers allégés
- Mangez moins d'aliments sucrés, salés et gras
- Étanchez votre soif d'eau

Les conseils diététiques doivent aller jusque dans les cuisines des consommateurs. C'est pourquoi l'administration vétérinaire et alimentaire danoise lance maintenant le cercle des directives diététiques - un guide visuel des directives diététiques officielles, qui permet de voir plus facilement, par exemple, comment les légumineuses sont nourrissantes par rapport à la viande, si vous voulez manger sain et respectueux du climat.

Nous le savons bien. Il faut manger plus de légumes, moins de viande, et il faut se souvenir des légumineuses ! Mais quelle place, la viande doit-elle avoir par rapport aux légumes ? Et que représentent réellement les légumineuses dans une alimentation saine et respectueuse du climat ?

Il peut être difficile d'évaluer si vous préparez vos aliments de manière saine et respectueuse du climat. C'est pourquoi l'Agence danoise de l'alimentation lance le cercle des directives diététiques, qui aide les consommateurs à voir combien les différents aliments prennent les uns par rapport aux autres lorsqu'ils veulent manger selon les directives diététiques officielles.

Par exemple, le cercle indique la quantité de légumes et de fruits que vous devez consommer par rapport à la viande, aux céréales et aux légumineuses.

Le cercle de conseils diététiques est un guide visuel sur la façon dont vous pouvez élaborer votre régime alimentaire sur une période de, par ex. quelques semaines, explique Anne Pøhl Enevoldsen, chef d'unité à l'administration vétérinaire et alimentaire danoise :

«Nous souhaitons rendre les conseils diététiques les plus concrets possibles pour le consommateur, afin qu'il soit facile de les suivre. C'est un long et difficile mouvement pour changer une culture alimentaire. J'espère que le Diet Advice Circle trouvera sa place dans de nombreux foyers danois et qu'il inspirera comment mettre en place une alimentation saine et respectueuse du climat», dit-elle. Source Administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen)

Commentaire
Ce sera bien entendu sans moi ! 
Ce régime alimentaire triste sera effectif jusqu'à ce que le taux de CO2 ait significativement baissé au Danemark ...
Du Danemark, je préfère retenir ce film dont voici un extrait ...

Effet de la formation de biofilm par des bactéries Gram négatif résistantes aux antimicrobiens en chambre froide sur la survie dans des lignes de transformation laitière

Voici un article paru dans International J. Food Microbiolgy qui a pour titre, «Effet de la formation de biofilm par des bactéries Gram négatif résistantes aux antimicrobiens en chambre froide sur la survie dans des lignes de transformation laitière».

Faits saillants
- La plupart des bactéries Gram négatif isolées étaient résistantes à un ou plusieurs antimicrobiens.
- La formation de biofilm à 5°C augmentait avec l'augmentation du temps d'exposition.
- Cela peut améliorer la tolérance des bactéries résistantes aux antimicrobiens à la pasteurisation.
- Avec le traitement thermique, les cellules du biofilm sont restées viables alors que les cellules planctoniques sont mortes.
- Le traitement thermique a augmenté l'expression des gènes liés au choc thermique uniquement dans les cellules du biofilm.

Résumé
Les bactéries Gram négatif résistantes aux antimicrobiens présentes dans les produits laitiers peuvent transférer la résistance antimicrobienne au microbiote intestinal chez l'homme et avoir un impact négatif sur la qualité du produit. Dans cette étude, nous avons cherché à étudier leur distribution dans les chaînes de transformation laitière et à évaluer la formation de biofilm et la tolérance à la chaleur dans des conditions de type chaîne de transformation laitière. De plus, nous avons comparé l'expression relative des gènes généraux et liés au stress thermique ainsi que des gènes liés à la détérioration entre le biofilm et les cellules planctoniques sous des contraintes consécutives, similaires à celles des chaînes de transformation laitière. La plupart des espèces de bactéries Gram négatif isolées dans cinq usines de transformation laitière différentes étaient résistantes à un ou plusieurs antimicrobiens. La formation de biofilm par les bactéries à 5°C augmentait avec l'augmentation du temps d'exposition. En outre, les cellules des biofilms sont restées viables sous traitement thermique, alors que toutes les cellules planctoniques des souches sélectionnées sont mortes.

L'expression des gènes liés au choc thermique a augmenté de manière significative avec le traitement thermique dans les biofilms, mais a surtout diminué dans les cellules planctoniques.

Ainsi, la formation de biofilm dans des conditions de stockage du lait cru peut améliorer la tolérance des bactéries Gram négatif résistantes aux antimicrobiens à la pasteurisation, augmentant ainsi leur persistance dans les chaînes de transformation et les produits laitiers. De plus, la différence de réponse au stress thermique entre le biofilm et les cellules planctoniques peut être attribuée à l'expression différentielle des gènes liés au stress thermique.

Par conséquent, cette étude contribue à la compréhension de la façon dont les bactéries Gram négatif persistent sous des contraintes consécutives dans les procédures de transformation laitière et du mécanisme potentiel sous-jacent à la tolérance à la chaleur dans les biofilms.

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