lundi 26 décembre 2022

Prévention des intoxications alimentaires. Quelques conseils avant les fêtes. A propos de la communication de Santé publique France

Dans ce tweet de Santé publique France du 23 décembre 2022, il va être question de la «Prévention des intoxications alimentaires. Quelques conseils avant les fêtes.»

J’ai écrit, il va être question, mais en fait, en cliquant sur l’image, on arrive sur une page Internet dédiée aux toxi-infections alimentaires collectives en France.

Après un long laïus sur le sujet, on arrive enfin à la prévention avec Dix gestes simples pour prévenir les risques microbiologiques, qui renvoient au site Internet de l’Anses.

En termes de communication, je suggèrerai bien à Santé publique France de simplement relayer l’information de l'Anses, sans baratin supplémentaire, c’est plus efficace, mais je doute que cette agence sache le faire …

Ne cherchez pas ces précieux conseils de prévention sur la page d'accueil du site de Santé publique France, c'est inutile, c'est uniquement réservé à twitter ...

Rappelons que ceux qui voudraient connaître les données des toxi-infections alimentaires collectives en France en 2021, avant la publication officielle par Santé publique France (quand ?), le blog vous les a proposées dans Aperçu des toxi-infections alimentaires collectives en France et au sein de l'UE en 2021, selon l'EFSA et l'ECDC.

samedi 24 décembre 2022

Bien triste, un Père Noël en chocolat au lait rappelé en Allemagne pour cause de suspicion de présence de Salmonella

Dernière et bien triste nouvelle avant Noël !

La société Hans Riegelein & Sohn rappelle le 23 décembre 2022 un Santa Claus, autrement dit un Père Noël au chocolat au lait de 200g, pour cause de suspicion de présence de Salmonella. Les produits ont été distribués par Netto Allemagne.

Décidément cette année 2022 aura été une année très Salmonella pour Ferrero mais aussi Strausssouhaitons que cela aille mieux l’an prochain, qui sait ?

NB : L’image est de Tag24.

A propos des matériaux en plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et contenant du bambou

«R
apport sur l'action coordonnée de l'UE visant à faire respecter la législation sur les matériaux en plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et contenant du bambou», source communiqué de presse de la Commission européenne et diifusé en langue française par les autorités du Luxembourg.

La Commission européenne, en collaboration avec le réseau européen de lutte contre la fraude agroalimentaire, a publié les résultats d'une action coordonnée de répression des matériaux en plastique à usage alimentaire contenant du bambou.

Cette action vise à mettre fin à l'importation, au commerce et à la publicité illicites d'articles en plastique vendus comme matériaux en contact avec des denrées alimentaires, par exemple de la vaisselle, contenant du bambou et d'autres additifs d'origine végétale non autorisés. Il s'agit d'un effort commun du réseau européen AGRI de lutte contre la fraude alimentaire et des autorités douanières (par l'intermédiaire de la DG TAXUD). La plupart des additifs d'origine végétale, dont le bambou, n'ont pas fait l'objet d'une évaluation de sécurité pour leur utilisation dans les plastiques. Certains peuvent donc présenter un risque pour la santé. L'ajout de bambou à des articles en plastique de type FCM (Food Contact Materials) peut entraîner une dégradation accélérée du plastique et la lixiviation de formaldéhyde et de mélamine (substances utilisées dans la fabrication du plastique) dans les aliments, parfois au-delà des niveaux de sécurité. Les articles en contact avec les aliments ne présentent aucun risque aigu pour la santé, mais une exposition continue à des niveaux élevés de formaldéhyde et de mélamine peut entraîner des problèmes de santé. En outre, il s'agit d'une publicité mensongère et les consommateurs sont induits en erreur en croyant qu'ils achètent des articles respectueux de l'environnement.

21 pays ont rejoint l'action coordonnée [1], ce qui a permis d'augmenter considérablement l'identification des produits illégaux et frauduleux.

Au cours d'une année d'action, 748 cas - un cas peut être un rejet à la frontière, un contrôle sur le marché par les autorités compétentes ou un contrôle sur le commerce électronique, conduisant à la destruction, au rappel ou au retrait du marché du produit concerné - de matériaux plastiques en contact avec les aliments contenant de la poudre de bambou non autorisée ont été notifiés par les participants à l'action. Sur ces 748 cas, 644 étaient des produits trouvés sur le marché européen, tandis que 104 étaient des marchandises rejetées à la frontière de l'UE, la majorité des produits illégaux provenant de Chine. Les autorités des États membres ont demandé aux producteurs, importateurs et distributeurs de retirer immédiatement les articles du marché. Les consommateurs qui ont déjà acheté des produits faussement commercialisés comme étant fabriqués en «bambou» - mais qui sont en fait des plastiques - sont invités à retourner dans le magasin de détail ou à contacter la plateforme, s'ils ont acheté en ligne. Si le détaillant ou la plateforme continue à vendre ces articles, les consommateurs peuvent envisager d'informer leur autorité nationale de sécurité alimentaire. Pour cette action coordonnée, les services de la Commission européenne ont uni leurs forces à celles des autorités compétentes en matière de sécurité alimentaire et des services douaniers des États membres. L'Office européen de lutte antifraude (OLAF) est un autre partenaire.

[1] Les pays impliqués dans l'action étaient : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovénie et République tchèque.

Commentaire
Signalons une nouvelle fois que RappelConso ne mentionne pas les avis de rappels liés aux matériaux en plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et contenant du bambou dans la rubrique ‘alimentation’ mais dans la rubrique fourre-tout ‘autres’. Peut-être une évolution en 2023 ?

Des experts débattent du statut du virus de la variole du singe en tant qu'infection sexuellement transmissible


Notons aussi dans ce contexte que l’OMS avait décidé de changer le nom du virus en mpox en lieu et place de mokeypox,
Lorsque l'épidémie de monkeypox s'est étendue au début de cette année, un langage raciste et stigmatisant en ligne, dans d'autres contextes et dans certaines communautés a été observé et signalé à l'OMS. Lors de plusieurs réunions, publiques et privées, un certain nombre de personnes et de pays ont fait part de leurs préoccupations et ont demandé à l'OMS de proposer une voie à suivre pour changer le nom.
Divers organes consultatifs ont été entendus au cours du processus de consultation, y compris des experts des comités consultatifs médicaux et scientifiques et de classification et statistiques qui étaient constitués de représentants des autorités gouvernementales de 45 pays différents.
Habituellement, le processus de mise à jour de l’International Classification of Diseases (ICD peut prendre plusieurs années, mais dans ce cas, le processus a été accéléré.

«Des experts débattent du statut de mpox en tant qu'infection sexuellement transmissible», source article de Stephanie Soucheray paru le 22 décembre 2022 dans CIDRAP News.

Dans Clinical Infectious Diseases, deux commentaires opposés débattent pour savoir si le mpox doit ou non être considéré comme une infection sexuellement transmissible (IST).

Alors que l'épidémie mondiale de 2022 a été largement définie par la transmission sexuelle chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), la maladie a toujours été définie par contact familial ou contact animal-humain via l'ingestion de viande de brousse.

Trois conditions remplies
Dans le premier article, des médecins du Brigham & Women's Hospital de Boston et de Californie utilisent des facteurs épidémiologiques pour démontrer la causalité. Ils suggèrent que, parce que le virus peut être isolé des fluides sexuels et en raison de l'association temporelle entre l'activité sexuelle et l'infection ultérieure, le mpox devrait être considéré comme une IST.

«L'association entre Mpox et la transmission sexuelle remplit jusqu'à présent trois conditions importantes : une association forte, une cohérence dans le temps et l'emplacement géographique, et la temporalité», écrivent-ils.

Les auteurs ont déclaré que cette définition devrait certainement être adoptée en Europe et en Amérique du Nord, mais la transmission sexuelle n'est pas le mode de transmission dominant en Afrique, donc désigner le virus comme une IST dans cette région peut être inutile.

L'association entre Mpox et transmission sexuelle remplit jusqu'à présent trois conditions importantes : une association forte, une cohérence dans le temps et dans l'emplacement géographique, et la temporalité.

Besoin de contexte historique
Le deuxième commentaire indique que l'étiquetage du mpox comme IST ignore l'impact historique de la maladie en Afrique centrale et occidentale. «La majorité des épidémies historiques ont été localisées avec peu ou pas de transmission sexuelle notée, ce qui diffère considérablement de ce que l'on voit actuellement», écrivent les auteurs.

En étiquetant le virus comme une IST, moins d'attention pourrait être accordée aux cas pédiatriques ou au suivi de la maladie dans d'autres groupes vulnérables qui sont plus fréquemment touchés en Afrique, ajoutent les auteurs, Aniruddha Hazra de l'Université de Chicago Medicine et Joseph N Cherabie de la Washington University School of Medicine à St. Louis.

La majorité des épidémies historiques ont été localisées avec peu ou pas de transmission sexuelle notée, ce qui diffère considérablement de ce que l'on voit actuellement

En septembre, CIDRAP avait publié un commentaire de H. Hunter Handsfield déclarant que le mpox est certainement une IST, car l'activité sexuelle a été impliquée dans 95% des cas aux États-Unis, et les HSH doivent être correctement informés des risques de contracter le virus.

NB : Maurizio de Angelis/Science photo library. Photo du virus de la varilole du singe. Les particles de virus de la variole du singe sont composées d’un génome d’ADN (acide déoxyribonucléique) entouré d’une couche de protéines et d’une enveloppe lipidique.

Mise à jour du 28 décembre 2022

L'Europe connaît sa plus dévastatrice grippe aviaire de l'histoire

«L'Europe connaît sa plus dévastatrice grippe aviaire de l'histoire», source AGIR.

L'Europe traverse depuis plus d'un an l'épidémie de grippe aviaire «la plus dévastatrice» de son histoire, avec 50 millions d'oiseaux abattus dans les élevages infectés. Et le virus redouble d'ardeur à l'entrée dans l'hiver.

Les pertes de poulets, canards ou dindes sont, en réalité, plus considérables, car ce bilan de 50 millions d'oiseaux euthanasiés n'inclut pas les abattages préventifs d'animaux sains autour des foyers, a précisé à l'AFP mardi l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

L'épidémie d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), communément appelée grippe aviaire, qui sévit sans discontinuer depuis l'automne 2021 est considérée par l'EFSA comme «la plus dévastatrice» qu'a connue l'Europe, dans un rapport publié mardi.

Le virus, détecté dans 37 pays européens entre octobre 2021 et septembre 2022, a aussi traversé l'océan Atlantique, s'est propagé en Amérique du Nord et touche désormais jusqu'à l'Equateur, qui a activé début décembre un plan visant à protéger les oiseaux sauvages des îles Galapagos.

Même en été
En Europe, le virus ne s'est pas éclipsé à la faveur de l'été dans la faune sauvage, décimant des colonies d'espèces marines protégées.

Et les contaminations ont repris précocement dans les élevages. Selon l'EFSA, entre le 10 septembre et le 2 décembre 2022, il y avait 35% d'élevages contaminés en plus par rapport à la même période l'an dernier.

France, Royaume-Uni et Hongrie sont les plus affectés. En France, le nombre d'élevages touchés a plus que doublé en quelques semaines, passant de 91 foyers début décembre à 211 au 19 décembre, selon le ministère français de l'Agriculture.

Le ministère de l’Agriculture a aussi annoncé un plan d’action pour une stratégie vaccinale des volailles en complément des mesures biosécurité et de sauvegarde des sites sensibles.

Avant cette nouvelle accélération, entre août et début décembre, plus d'un million de volailles avaient été euthanasiées. La précédente vague de grippe aviaire dans les élevages français, entre fin novembre 2021 et mi-mai 2022, avait entraîné l'euthanasie de plus de 20 millions de volailles. Ce bilan inclut les animaux euthanasiés dans les élevages infectés, mais aussi ceux abattus préventivement pour tenter de prendre le virus de court.

Vacciner
A la suite d'une requête de la Commission européenne, l'EFSA «évalue actuellement la disponibilité de vaccins contre l'IAHP pour les volailles, et examine d'éventuelles stratégies de vaccination». Les résultats de ces travaux seront connus au second semestre 2023. Vendredi, l'agence sanitaire française Anses avait indiqué que les conditions n'étaient «pas réunies à l'heure actuelle pour vacciner efficacement» cet hiver.

Le vaccin est très attendu par des éleveurs psychologiquement et financièrement éprouvés par l'année écoulée, même si l'Etat indemnise les animaux euthanasiés. «Sur les cinq vaccins actuellement disponibles dans le monde, un seul dispose d'une autorisation de mise sur le marché en Europe pour les poules», relève l'Anses. Or cette autorisation date de 2006, «et la souche vaccinale sur laquelle il est basé n'a pas été actualisée depuis».

Pour être efficace, la stratégie vaccinale devrait aussi concerner les canards, qui sont les plus sensibles au virus, a expliqué à l'AFP Gilles Salvat, directeur général délégué de l'Anses pour la recherche.

Des vaccins destinés aux canards sont «en cours de recherche et de développement mais ils ne seront pas commercialisables cet hiver», rappelle l'Anses.
Auteur : ATS/AFP.

Mise à jour du 14 septembre 2023

Doit-on dire influenza aviaire ou grippe aviaire ? Source Anses.
Quand la maladie se manifeste chez les oiseaux, on parle d’influenza aviaire.
Quand un humain est touché par des virus influenza A d’origine aviaire, on parle alors de grippe aviaire.

A propos de la 'star des réveillons' ...

Le 24
novembre 2022, Bercy Infos nous renseigne sur «Comment choisir un foie gras ?»

Le 23 décembre 2022, un tweet de la DGCCRF nous informe sur la «star des réveillons : que vous optiez pour du foie gras cru, cuit, mi-cuit ou poêlé, achetez en toute confiance et sachez décrypter les étiquettes en suivant nos conseils».

Le tweet renvoie à une information de la DGCCRF du 3 novembre 2021, «Le foie gras : acheter un produit de qualité».

Les contrôles de la DGCCRF
Les produits contenant du foie gras font l’objet de contrôles réguliers, aux stades de la production et de la distribution. Ces contrôles portent notamment sur la composition des blocs de foie gras et des préparations contenant du foie gras, tels les pâtés, mousses, galantines et autres spécialités au foie de canard ou d’oie.
Regardons du côté des enquêtes. 
Dans une enquête publiée en avril 2022, mais réalisée en 2019, la DGCCRF nous informe sur «Étiquetage et composition des blocs de foie gras et autres produits à base de foie gras de canard ou d’oie».

Faits marquants
- Malgré quelques progrès, un contrôle sur deux aboutit à la constatation d’une ou plusieurs anomalies.
- 46% des établissements contrôlés présentaient une anomalie. Les enquêteurs ont notamment constaté des manquements aux règles d’étiquetage et des tromperies à l’égard des consommateurs.
- La production nationale de foie n’a pas retrouvé son niveau antérieur aux différents épisodes d’influenza aviaire qu’a connus la France entre 2015 et 2017.
- Le taux de non-conformité s’élève à 28% pour les blocs de foie gras et à 75% pour les produits à base de foie gras.
- Le taux global d’établissements en anomalie est très supérieur à celui constaté en 2018 et en 2014. Certains professionnels maîtrisent mal les réglementations nationales ou communautaires applicables à leurs produits.

Pas mal pour la 'star des réveillons' !
La DGCCRF indique son forme de happy end, «L’enquête a permis de sensibiliser les professionnels aux exigences réglementaires et de les rappeler à leurs obligations d’autocontrôle en matière de loyauté.»

Si l’on jette un coup d’oeil sur une enquête de la DGCCRF de 2018, publiée en décembre 2019, «Qualité des produits de la filière des palmipèdes à foie gras», le taux d’anomalie était de 14,5%, on ne peut donc pas dire que la sensibilisation en 2019 ait fonctionné et depuis plus rien pas l’ombre d’une enquête sur la 'star des réveillons' ...

NB : La photo en haut à droite est issue du tweet de la DGCCRF.

Une entreprise autrichienne en difficulté financière suite à une épidémie mortelle à Listeria

Il y en a qui, hélas, vont mal finir l’année car, selon Food Safety News, «Une entreprise autrichienne en difficulté financière suite à une épidémie mortelle à Listeria».

Une entreprise en Autriche qui a été liée à une épidémie mortelle à Listeria plus tôt cette année est en difficulté financière.

L'AKV, une association de protection des droits des créanciers reconnue par les autorités autrichiennes, traite les affaires d'insolvabilité devant les tribunaux.

L’AKV a signalé que Käserei Gloggnitz ne peut plus remplir ses obligations de paiement. Une procédure d'insolvabilité a été ouverte par le tribunal régional de Wiener Neustadt. Une audience est prévue début février 2023.

Les raisons de la position d'insolvabilité sont inconnues, selon AKV. Ainsi, l'impact de l'incident lié à Listeria monocytogenes sur l'entreprise n'est pas clair.

Dans le cadre de la procédure, il faudra vérifier si le producteur laitier sera poursuivi et restructuré ou si les actifs existants seront inventoriés et valorisés.

Détails de l'éclosion et du rappel
Une procédure d'insolvabilité concernant les actifs de la société était déjà pendante devant le tribunal régional, mais un plan de restructuration n'a pas pu être pleinement mis en œuvre.

L'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) a trouvé 10 cas d’infection depuis 2020 à cause d'une souche identique de Listeria. Trois personnes sont décédées entre 2020 et 2022. Les cas de maladie sont survenus à Vienne. Les patients étaient six femmes et trois hommes âgés de 29 à 82 ans plus un nouveau-né.

Käserei Gloggnitz a rappelé tous les kajmak, yaourts à boire et fromages à la crème le 16 septembre en raison d'une contamination potentielle par Listeria monocytogenes. Kajmak est un type de fromage.

Les responsables ont retrouvé Listeria qui correspondait à la souche épidémique dans trois échantillons environnementaux prélevés dans l'entreprise en Basse-Autriche. La souche épidémique a également été détectée dans les aliments qu'elle produisait. Les produits ont été utilisés par un restaurant, ce qui a été mentionné dans des entretiens avec les patients.

Le parquet de Wiener Neustadt enquête toujours sur l'incident.

Dans une autre épidémie à Listeria en Autriche, révélée à la mi-décembre, quatre personnes ont été atteintes. Du maquereau fumé réfrigéré de la République tchèque est considéré comme une source potentielle. Un porte-parole de l'AGES a déclaré que les autorités alimentaires enquêtant toujours sur l'incident, l'agence ne pouvait fournir aucune autre information.

vendredi 23 décembre 2022

Allemagne : Tendance à la baisse de l'utilisation des antibiotiques chez les animaux des parcs engraissement, selon un rapport du BfR

«Tendance à la baisse de l'utilisation des antibiotiques chez les animaux d'engraissement», source BfR 47/2022 du 20 décembre 2022.

Le BfR évalue les données sur la fréquence et les quantités de consommation d'antibiotiques.

Les antibiotiques sont de moins en moins utilisés chez les animaux d'engraissement. C'est le résultat du rapport (en allemand) de l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) sur «Fréquence de traitement et quantités de consommation d'antibiotiques 2018-2021 : Tendances chez les bovins, les porcs, les poulets et les dindes élevés pour la production de viande». Le BfR est chargé d'évaluer chaque année les données sur l'utilisation des antibiotiques fournies par les États fédéraux allemands, ainsi que d'effectuer une évaluation des risques de résistance aux antibiotiques. Dans son rapport, qui vient d'être publié, le BfR tient dûment compte des données des années 2018 à 2021 et les compare à l'année 2017. «La bonne nouvelle est que la consommation globale d'antibiotiques est en baisse chez les animaux d'élevage. considérés, bien qu'avec des fluctuations», explique la professeure Annemarie Käsbohrer, chef de l'unité d'épidémiologie, des zoonoses et de la résistance aux antimicrobiens, qui a préparé le rapport. La présence de germes résistants aux antibiotiques chez les animaux de boucherie est également en baisse. «Cependant, cette diminution diffère selon les catégories d'animaux et ne reflète pas la diminution observée de la consommation. Nous devons mieux comprendre le comportement de résistance des germes et intensifier les efforts pour le réduire afin de pouvoir atteindre une baisse à long terme. dans le taux de résistance», explique Käsbohrer.

Dans son rapport, le BfR s'est concentré sur quatre paramètres. Premièrement, la fréquence de traitement au niveau de l‘élevage a été prise en compte. Cette valeur indique combien de jours au cours d'une période de six mois, en moyenne, une substance à effet antibiotique a été appliquée à un animal d'une catégorie d'animaux dans un élevage. Ces valeurs ont été calculées pour les poulets de chair et les dindes à l'engrais, les porcelets et les porcs à l'engrais ainsi que les veaux à l'engrais et les bovins à viande. Cela a également permis d'identifier les élevages qui n'avaient utilisé aucun antibiotique au cours d'une période de six mois, dites élevages zéro utilisateur. En outre, le BfR a enquêté sur les catégories d'animaux dans lesquelles les substances antimicrobiennes sont le plus fréquemment utilisées (fréquence de traitement à l'échelle de la population) et sur l'évolution des quantités de consommation au cours de la période.

La proportion la plus élevée d'élevages zéro utilisateur par semestre concernait les bovins de boucherie. Environ 85% de ces élevage n'ont pas utilisé d'antibiotiques au cours des périodes de six mois. Un peu plus de la moitié des élevages de veaux à l'engraissement n'ont utilisé aucun antibiotique sur une période de 6 mois. Dans le cas des porcs et des porcelets à l'engraissement, les élevages zéro utilisateur qui n'ont pas utilisé d'antibiotiques au cours d'une période de six mois représentaient environ un quart des élevages. Pour les poulets de chair et les dindes d'engraissement, la proportion d'élevages zéro utilisateur varie entre 15 et 20% par semestre.

On observe une tendance à la baisse des quantités d'antibiotiques consommées pour toutes les catégories d'animaux, mais pas toujours uniformément réparties sur la période 2017 à 2021. Les plus grandes quantités d'antibiotiques étaient encore utilisées chez les porcs à l'engraissement, suivis par les porcelets, les dindes, les poulets et les veaux. Les quantités consommées pour l'engraissement des bovins à viande sont négligeables. Il est particulièrement bienvenu que dans toutes les catégories d'animaux, une baisse ait également été observée pour les groupes d'antibiotiques qui sont particulièrement importants pour le traitement des humains.

Dans la plupart des cas, la fréquence moyenne d'administration d'antibiotiques dans les exploitations individuelles a montré une tendance à la baisse, bien que des valeurs plus élevées aient été retrouvées au cours des semestres individuels. Cependant, une nette tendance à la hausse est observée dans les élevages de poulets de chair d'engraissement entre 2017 et 2021. La fréquence moyenne de traitement au niveau de l'élevage a augmenté de 4,8 jours.

La fréquence de traitement à l'échelle de la population reflète cette tendance. La fréquence la plus élevée a été observée chez les volailles avec une fréquence moyenne de traitement comprise entre 20 et 25 jours, suivie des veaux et porcelets à l'engraissement à 10 à 15 jours et des porcs à l'engraissement à environ 3 jours.

Le BfR a également comparé les données désormais disponibles sur l'utilisation d'antibiotiques chez les animaux d'engraissement avec les données de la surveillance de la résistance, qui est entreprise conjointement avec les États fédéraux allemands et l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL). Lors de la surveillance de la résistance, une diminution du taux de résistance a été observée plus souvent qu'une augmentation pour les substances actives individuelles, bien qu'il y ait eu des différences entre les espèces animales. Cependant, les changements n'étaient pas nécessairement associés aux classes de substances antibiotiques dont l'utilisation était la plus réduite dans les catégories d'animaux respectives.

Du point de vue du BfR, les efforts pour réduire l'utilisation des antibiotiques doivent donc être poursuivis et intensifiés afin de prévenir la propagation de la résistance et être en mesure d'obtenir une diminution des taux de résistance à long terme.

La base juridique du rapport BfR qui vient d'être publié dans Veterinary Drugs Act (TAMG)du 28 janvier 2022. La loi stipule que les exploitations qui élèvent des bovins, des porcs, des poulets ou des dindes pour la production de viande doivent documenter l'utilisation d'antibiotiques et les signaler aux autorités compétentes de l'État. Ces données sont transmises au BfR sous forme pseudonymisée.

Le BfR a évalué les données des huit semestres, du premier semestre 2018 au second semestre 2021, et les a comparées à la situation en 2017. À l'avenir, le BfR examinera chaque année comment la fréquence de traitement et la consommation quantités d'antibiotiques se développent avec le temps. Il s'agit d'un élément de base important pour évaluer l'effet de la stratégie de minimisation des antibiotiques du gouvernement allemand et le risque de transmission de bactéries résistantes de l'élevage à l'homme.

L'objectif de la stratégie de minimisation des antibiotiques est de réduire l'utilisation d'antibiotiques dans l'élevage afin de contrecarrer le développement de la résistance des germes qui peuvent se propager à l'homme. Si des personnes entrent en contact avec des germes résistants aux antibiotiques, les thérapies antibiotiques nécessaires au traitement des maladies peuvent ne plus fonctionner. L'évaluation des données sur l'utilisation d'antibiotiques et l'évaluation des risques de développement de la résistance des germes fournissent aux autorités compétentes la base de la mise en œuvre de la politique de protection des consommateurs.

Le coût est en tête des préoccupations de Noël, mais la sécurité sanitaire est toujours répertoriée comme un aspect important

«Le coût est en tête des préoccupations de Noël, mais la sécurité sanitaire est toujours répertoriée comme un aspect important», source Food Safety News.

Le coût des aliments est la principale préoccupation des personnes pour ce Noël, mais la sécurité sanitaire est toujours importante, selon un sondage.

Des études de Safefood ont révélé que près de 4 personnes sur 10 en Irlande s'inquiètent de la bonne préparation du dîner de Noël. Safefood promeut la sécurité des aliments et la nutrition en Irlande du Nord et en République d'Irlande.

Le coût des aliments est préoccupant pour 52% des répondants. Au total, 9% craignent de trop cuire la dinde et 6% de ne pas la cuire suffisamment et ne savent pas si elle peut être consommée sans danger. D'autres problèmes incluent le fait de mettre toute cette nourriture sur la table et que les restes soient gaspillés.

L’étude a été commandée par safefood dans le cadre de la campagne annuelle ‘Trust the Meat Thermometer’ (Faire confiance au thermomètre à viande). Le conseil est d'utiliser un thermomètre pour s'assurer que la dinde est cuite à 75°C (voir image en haut de l’article). Les dindes farcies ont besoin de plus de temps de cuisson.

Linda Gordon, spécialiste en chef en science des aliments chez safefood, a dit que sa principale recommandation était d'utiliser un thermomètre à viande.

«Ils sont abordables, faciles à utiliser et rassurent davantage en s'assurant que des aliments comme la dinde soient cuits en toute sécurité. Quelle que soit la méthode de cuisson, les horaires ou les recettes utilisées, vous saurez que la dinde sera prête à consommer lorsque vous la sortirez du four et que vous placerez le thermomètre à viande dans la partie la plus épaisse de la viande entre la poitrine et la cuisse et qu'elle atteindra 75°C», a-t-elle dit.

Conseils de cuisson et de stockage
L’étude a été menée par le biais d'une enquête en ligne en République d'Irlande auprès de 1 013 adultes en novembre. Alors que 41% prévoient de cuisiner une dinde de la même taille que l'année dernière, 18% opteront pour une dinde plus petite et 10% pour une couronne de dinde.

Le chef Adrian Martin a dit que les personnes s'inquiétaient également de la gestion des restes de ce Noël.

«Mon conseil est de placer les restes cuits au réfrigérateur dans les deux heures suivant la cuisson. Une fois réfrigérés, ils doivent être consommés dans les trois jours. Avant la préparation des aliments, je suggère que le réfrigérateur soit prêt pour les fêtes et bien nettoyé. Ma prochaine étape consiste à vérifier les calculs de cuisson et à établir un plan pour ce jour», a-t-il dit.

En Irlande du Nord, 55% des personnes interrogées ont déclaré que le coût des aliments était leur principale préoccupation.

Le sondage auprès de plus de 500 adultes a révélé que 4% des ménages n'achèteraient pas de dinde cette année, bien qu'ils le fassent généralement à Noël. Les personnes craignent également d'apporter de la nourriture à la table alors qu'elle est chaude et la que la dinde ne soit pas assez ou trop cuite.

Des études antérieures ont révélé que près de 80% des cuisiniers à la maison d'Irlande du Nord ne connaissaient pas la température correcte que leur dinde de Noël doit atteindre pour être cuite en toute sécurité sanitaire. Cela expose les personnes à un risque d'intoxication alimentaire. 

Les conseils pour des aliments sûrs incluent la décongélation en laissant 24 heures pour 1,8 à 2,2 kg de dinde congelée. Elle est décongelée lorsque le corps est mou, les jambes peuvent être déplacées et il n'y a pas de cristaux de glace dans la cavité. L'agence a également déconseillé de laver la viande car cela peut propager des bactéries sur les surfaces de l'évier et de la cuisine.

Liste de vérification en Écosse
Pendant ce temps, la Food Standards Scotland (FSS) a partagé des astuces et des conseils pour aider les personnes à éviter les intoxications alimentaires pendant la période des fêtes.

Une enquête récente a révélé que seulement 11% des consommateurs vérifient que les aliments soient cuits à une température sûre avec un thermomètre, 21% mangeront du poulet ou de la dinde rose ou ont des jus roses ou rouges, et 60% pensent qu'il est peu probable qu'ils tomberont malades. à partir d'aliments préparés à la maison.

Une liste de vérification de Noël recommande aux personnes de faire cuire leur dinde à 75°C dans la partie la plus épaisse de l'oiseau. Les restes doivent être conservés dans des récipients au réfrigérateur dans les deux heures et consommés dans les trois jours ou congelés. Il est également important de respecter les DLC des aliments.

Jane Horne, responsable de la branche science et surveillance de la protection des aliments à la FSS, a dit: «L'intoxication alimentaire peut être terrible pour n'importe qui, mais elle peut être plus grave pour les personnes les plus à risque, comme les personnes âgées, les jeunes enfants et les personnes affaiblies. systèmes immunitaires. Nous exhortons tout le monde en Écosse à consulter notre liste de vérification de la sécurité des aliments de Noël. Même si vous ne faites pas la cuisine, il y a des conseils de sécurité des aliments qui peuvent vous aider à éviter les intoxications alimentaires.

Complément
Comme chaque fin année, la période des fêtes peut être synonyme de petits désagréments comme d’accidents plus graves pour vous et vos proches : ingestion de petits objets ou de plantes décoratives par les enfants, intoxications alimentaires dues à une mauvaise conservation des aliments, etc. Pour vous protéger au mieux de ses situations, voici quatre conseils pour passer des fêtes de fin d’année sans risque.

En Belgique, l’Afsca fournit des «Conseils pour une fin d’année sans embûche».
Ainsi, vous amènerez les classiques des fêtes à table en toute sécurité alimentaire ! Les fêtes de fin d'année sont l'occasion parfaite pour se faire plaisir culinairement parlant. Que vous cuisiniez vous-même ou que vous achetiez des plats chez votre traiteur préféré, chaque année, quelques classiques reviennent sur la table. Comme le dit le dicton, on ne change pas une équipe qui gagne ! Il faut toutefois éviter que de mauvaises surprises ne soient au rendez-vous, pour vous protéger vous et votre famille et vos amis.

Cela étant, le recours à un thermomètre n’entre pas dans les conseils de l’Anses et de l’Afsca, et il n’est pas non plus question de coût des fêtes de Noël.

Des épinards identifiés comme étant à l’origine de cas de maladies en Australie. Datura inside !

«Des épinards sont identifiés comme étant à l’origine de cas de maladies en Australie ; Costco parmi les magasins qui ont reçu le produit», source article de Joe Whitworth paru le 23 décembre 2022 dans Food Safety News.

Des investigations sur près de 200 cas de maladies d'origine alimentaire en Australie après avoir mangé une marque de bébés épinards ont révélé la cause de la maladies.

Riviera Farms a dit que les épinards étaient contaminés par une mauvaise herbe appelée thornapple (ou pomme-épineuse). Le nom scientifique est Datura stramonium et il est également connu sous le nom de stramoine. La façon dont la mauvaise herbe est entrée dans l'approvisionnement alimentaire fait toujours l'objet d'une investigation par les autorités victoriennes avec des inspections de sites en cours.

Riviera Farms a émis un rappel de bébés épinards après des informations faisant état de clients tombant malades. L'entreprise contacte alors ses 20 clients. Costco est le seul grand client de distribution directe, cependant, le produit a également été vendu à des magasins tels que Coles, Aldi et Woolworths.

Les produits d'épinards étaient cultivés dans une ferme de Victoria et expédiés dans plusieurs magasins à travers le pays. Plus de 190 cas potentiels ont été signalés en Nouvelle-Galles du Sud, dans le Territoire de la capitale australienne, à Victoria et dans le Queensland.

Il y a eu plusieurs hospitalisations. Les impacts toxicologiques doivent encore être confirmés, mais il est entendu que la plupart des personnes ont ressenti des symptômes pendant une courte période, puis se sont rétablis.

Les symptômes comprenaient un délire ou une confusion, des hallucinations, des pupilles dilatées, un rythme cardiaque rapide, un visage rouge, une vision floue, de la fièvre, des troubles de l'élocution, des nausées, des vomissements et une sécheresse de la bouche et de la peau. L'apparition de la maladie s'est produite quelques heures après avoir mangé les bébés épinards affectés.

En Nouvelle-Galles du Sud, 88 personnes ont signalé des symptômes après avoir mangé des bébés épinards et au moins 33 d'entre elles ont consulté un médecin.

Un champ et un producteur
La Food Standards Australia New Zealand (FSANZ) a coordonné plusieurs rappels de bébés épinards en raison d'une contamination potentielle par du matériel végétal dangereux. Les épinards rappelés provenaient d'un seul producteur et provenaient d'un seul champ.

Les investigations n'ont identifié aucun autre produit chimique, herbicide ou autre type de contaminant potentiel. Par mesure de précaution, les cultures voisines d'épinards sont en train d'être détruites», a déclaré un porte-parole de Riviera Farms.

Le porte-parole a déclaré qu'au moment où le produit sera réintroduit sur le marché, ce sera l'offre d'épinards la plus auditée d'Australie.

«Riviera Farms continue de mener notre propre audit indépendant de la ferme et des mauvaises herbes qui informera notre demande pour obtenir une recertification et recommencer la production. Riviera Farms remercie également la NSW Health, Victorian Health and Food Standards Australia et la Nouvelle-Zélande pour leurs conseils d'experts dans ce qui a été une période difficile pour notre entreprise et notre personnel», a déclaré le porte-parole de l'entreprise.

L'organisme de l'industrie des légumes AUSVEG a rassuré les consommateurs sur le fait que les autres produits d'épinards et de salades feuillues sont sans danger.

«Les 12 derniers mois ont été les plus difficiles de ces derniers temps pour notre industrie. Alors que tous les producteurs ont dû faire face à des augmentations importantes des coûts de production, à des inondations et à des pluies constantes, ainsi qu'à des pénuries de main-d'œuvre critiques cette année, les producteurs de salades feuillues et d'épinards ont eu la vie particulièrement difficile au cours de cette période», a déclaré Michael Coote, responsable d'AUSVEG.

«Nous avons parlé à des producteurs qui ont connu une réduction des commandes et une baisse des ventes qui ne sont même pas dans le même état que la source des épinards rappelés, ce qui est une situation évitable qui nuit à l'ensemble de l'industrie.»