dimanche 27 août 2023

De la quantification du transfert de Salmonella dans des scénarios de contamination croisée retrouvés dans les abattoirs de poulets

Un article paru dans Food Microbiology traite de la quantification du transfert de Salmonella dans des scénarios de contamination croisée retrouvés dans les abattoirs de poulets.

Résumé

Le poulet fait partie des principaux réservoirs de Salmonella et les abattoirs ont été identifiés comme des sites clés pour la contamination croisée de ce pathogène.

Cette étude visait à quantifier le taux de transfert de Salmonella dans différents scénarios de contamination croisée rencontrés dans les abattoirs de poulets.

À cette fin, un pool de Salmonella spp. a été inoculé sur des carcasses et des cuisses de poulet, atteignant des concentrations de 2 à 5 log10 UFC/g. Après inoculation, les carcasses et les cuisses ont été utilisées pour reproduire quatre scénarios de contamination croisée basés sur la réalité industrielle :

1. Transfert de Salmonella des carcasses de poulets vers des surfaces en acier inoxydable et en polyéthylène ;
2. Transfert de Salmonella des carcasses de poulets suspendues;
3. Transfert de Salmonella des surfaces en acier inoxydable vers les carcasses de poulet, et,
4. Transfert de Salmonella des cuisses vers des surfaces en acier inoxydable et en polyéthylène.

Les résultats ont montré que les taux de transfert (TR) de Salmonella sur les carcasses de poulet vers les surfaces en acier inoxydable et en polyéthylène étaient respectivement de 25,77 ± 22,63% et 24,71 ± 13,93%, tandis que le TR entre les carcasses de poulet suspendues était de 5,11 ± 1,71%.

Lors du glissement des carcasses à travers une rampe en acier inoxydable, 41,47 ± 1,32% de Salmonella présents sur la rampe adhèrent aux carcasses de poulet, et le transfert le plus important semble être lié aux surfaces humides. Les taux de transfert des cuisses vers les surfaces en acier inoxydable et en polyéthylène étaient respectivement de 1,81± 0,66% et 9,0 ± 1,34%.

La contamination croisée s'est produite quels que soient le poids de l'échantillon, le temps de contact et la quantité d'inoculum.

Dans un extrait de la conclusion, les auteurs notent,

Cette étude a identifié et simulé quatre scénarios possibles de contamination croisée pouvant survenir dans les abattoirs de poulets. Nos résultats ont montré que le TR le plus élevé s'est produit dans le scénario 3 et impliquait la surface en acier inoxydable et le glissement des carcasses de poulets plus humides, où la première carcasse glissée était contaminée tandis que les autres étaient exemptes de contamination par Salmonella. Le TR le plus faible a été observé dans le scénario 4, où les cuisses contaminées ont transféré Salmonella aux surfaces en acier inoxydable ...

samedi 26 août 2023

Quand ce qui est 'bon pour l'environnement' est 'mauvais pour vous'. A propos des ustensiles en carton et en bois. PFAS inside ?

Ce que rappelle ce tweet très explicite ci-dessous, c’est ce qu’a rapporté un député à l’Assemblée Nationale le 6 octobre 2022, «Nos concitoyens ne savent par exemple pas qu'une assiette en carton ou des couverts en bois sont recouverts de PFAS.»

Mise à jour du 28 août 2023
La preuve avec ce rappel d'assiettes en carton en France ... 

France : Le variant Omicron de la COVID comporte 4 fois plus de risques de décès que la grippe, selon de nouvelles données

«France : Le variant Omicron de la COVID comporte 4 fois plus de risques de décès que la grippe, selon de nouvelles données», source article de Mary Van Beusekom paru le 25 août 2023 dans CIDRAP News.

Le risque de décès dû à l'infection par le SRAS-CoV-2 Omicron était quatre fois plus élevé que celui dû à la grippe fin 2022 et début 2023 en France, rapporte un chercheur de la Harvard Medical School dans Epidemiology & Infection.

Le biostatisticien Edward Goldstein a estimé la contribution des infections à la grippe et au variant Omicron aux décès toutes causes confondues en France pour les saisons grippales 2014-2015 à 2018-2019, ainsi que de la semaine 33 2022 à la semaine 12 2023.

«Pour de nombreux décès associés à la grippe et aux infections à Omicron, ces virus ne sont pas détectés, ni répertoriés comme cause contributive de décès», a-t-il écrit.

Une plus grande couverture vaccinale contre la grippe est nécessaire

Après l’émergence du variant Omicron en 2022, la France a connu une proportion élevée d’admissions en réanimation et de décès dus à des causes autres que la COVID-19 par rapport aux variants précédents.

La grippe était liée à une moyenne annuelle de 15 654 décès au cours des saisons 2014-15 à 2018-19 et à 7 851 décès de la semaine 33 de 2022 à la semaine 12 de 2023. Au cours de cette dernière période, 32 607 personnes sont décédées de la COVID-19, ou de leurs décès étaient liés à la maladie.Les infections à Omicron n’ont pas été enregistrées comme cause contributive de nombreux décès attribués à des maladies cardiaques, à des troubles mentaux et à d’autres causes sous-jacentes. Par exemple, on estime qu’il y a eu 23 983 décès associés au SRAS-CoV-2 entre la semaine 33 et la semaine 52 en 2022, contre 12 811 décès indiquant la COVID-19 sur le certificat de décès et 8 639 décès dus à la COVID-19 à l’hôpital.

En France, les taux de vaccination contre la grippe parmi le personnel des EHPAD sont faibles, même si la vaccination entraîne une réduction significative des décès toutes causes confondues parmi les résidents pendant les saisons grippales, a noté Goldstein.

Les résultats «suggèrent la nécessité d'augmenter la couverture vaccinale contre la grippe dans différents groupes de population en France et d'une détection plus large des infections grippales lors des épisodes de maladies respiratoires (y compris la pneumonie) en combinaison avec l'utilisation de médicaments antiviraux», a-t-il écrit. «Pour les futures épidémies d'Omicron, une détection plus large des infections à Omicron chez les personnes présentant des problèmes de santé sous-jacents est nécessaire.»

Notifications au RASFF de l'UE de la détection de STEC dans des fromages de chèvre de France

Selon les informations publiée sur la notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 25 août 2023, il s’agirait de Mothais sur feuille de châtaigner, fromage fabriqué dans les Deux-Sèvres. Détection de Escherichia coli producteurs de shigatoxines.

Distribution en Belgique, France, Allemagne, Pologne, Espagne, Suisse.

Il se trouve que par le plus grand des hasards, j’ai acheté vendredi ce fromage au marché de Saint-Jean-de-Luz, et ma femme et moi avons consommé une partie de ce fromage très goûteux, voir photo ci-contre. Comme dirait l’autre, pour l’instant, tout va bien, merci !

Selon les informations publiée sur la notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 25 août 2023, il s’agit de fromages de chèvre sans plus de précision. Détection de Escherichia coli producteurs de shigatoxines.
Distribution en Allemagne et Suisse.

La Suisse informe de son côté du rappel de deux fromages de chèvre de France,

- Fromage Le Duo

Un contrôle par échantillonnage a révélé la présence de E. coli produisant des shigatoxines dans le fromage à pâte molle au lait cru "Le Duo". Un risque pour la santé ne peut pas être exclu et le produit a été immédiatement retiré du marché par nos soins.

- Buchette nature

Un contrôle par échantillonnage a révélé la présence de E. coli produisant des shigatoxines dans le fromage à pâte molle au lait cru "Buchette nature". Un risque pour la santé ne peut pas être exclu et le produit a été immédiatement retiré du marché par nos soins.

Complément

Selon RappelConso, deux rappels (1 et 2) le 26 août 2023 de Selles-sur-Cher pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines O26 et O103.
Est-ce que cela a un rapport avec l’une deux notifications ou les deux au RASFF de l’UE ?

Mise à jour du 28 août 2023
De nouveau, deux rappels (1 et 2) le 28 août 2023 de Selles-sur-Cher pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines O26 et O103.
Trois autres rappels ont eu lieu ce jour, 12 et 3 soit un total de 5 rappels. A noter un rappel au Luxembourg mais toujours pas de notification au RASFF de l'UE.

Mise à jour du 29 août 2023

Trois autres rappels ont eu lieu ce jour, 12 et 3.

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info d'août 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro d'août 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Syndrome de Guillain-Barré (SGB) au Pérou : les recherches sur la cause probable de l’augmentation de l’incidence du SGB au Pérou se poursuivent, alors que les analyses de laboratoire confirment une infection à Campylobacter jejuni dans 63% des cas de SGB sur les 22 échantillons testés depuis la semaine épidémiologique 23. En 2019, le Pérou avait émis une alerte épidémiologique en raison d’une augmentation sans précédent des cas de syndrome de Guillain-Barré dans plusieurs régions du pays, les chercheurs ayant conclu qu’elle était liée à la présence du génotype ST2993 de Campylobacter jejuni. OMC, 3 pages. (25.07.2023).

Effets des bactéries lactiques acidophiles : un article de synthèse analyse les connaissances et les risques liés à l’utilisation répandue des bactéries lactiques acidophiles (LAB). À noter que certaines LAB au pH faible peuvent produire des amines biogènes. Le transfert de gènes de résistance aux antibiotiques devrait également être considéré lors de la sélection d’isolats. De plus, la détection de DNase et de gélatinase, l’activité hémolytique ou mucolytique de même que les gènes de virulence de ces microorganismes acidophiles devraient faire l’objet d’une évaluation avant que ces derniers ne soient utilisés dans le secteur de la santé ou l’industrie alimentaire, et leur innocuité derait être prouvée. Foods, 30 pages. (05.08.2023).

Propagation de souches multirésistantes de Pseudomonas aeruginosa dans les aliments d’origine animale : la propagation au niveau mondial de souches multirésistantes de P. aeruginosa constitue une menace pour la santé publique. Toutefois, leur prévalence et leur diffusion dans la chaîne alimentaire est peu prise en compte dans l’approche One health. En tout, 259 aliments d’origine animale (168 poulets et 91 porcs) ont été analysés en Chine. Dans l’ensemble, la prévalence de P. aeruginosa s’élevait à 42,1%. Les tests phénotypiques de sensibilité aux antimicrobiens ont montré que 69,7% des isolats étaient multirésistants aux médicaments. IntJFoodMicr, 10 pages. (16.10.2023).

Émergence au niveau mondial de souches multirésistantes de Salmonella enterica subsp. enterica du sérotype Infantis : ces dix dernières années, des souches multirésistantes de Salmonella enterica subsp. enterica du sérotype Infantis se sont propagées au niveau mondial. On les trouve principalement dans la viande des poulets de chair. Salmonella Infantis est porteuse d’un grand plasmide (pESI) hébergeant des gènes de résistance aux antibiotiques, à l’arsenic et au mercure. IntJFoodMicr, 10 pages. (16.10.2023).

C. difficile – un germe intestinal potentiellement pathogène : Clostridioides (C.) difficile est une bactérie qui peut coloniser l’intestin de l’être humain sans provoquer de symptômes. Toutefois, elle peut aussi être à l’origine d’infections entraînant des maladies gastrointestinales si les bactéries présentes dans l’intestin ont été perturbées. Les causes possibles sont l’ingestion d’aliments contaminés et le contact avec des animaux de rente. BfR, 5 pages. (20.07.2023). Informations complémentaires : OSAV.

Staphylococcus aureus enterotoxin-like X (SElX) : un groupe de chercheurs chinois a enquêté sur le taux de présence du gène SElX sur 165 souches de Staphylococcus aureus isolées lors de 95 cas d’intoxications alimentaires entre 2006 et 2019. Les résultats ont montré que ce taux atteignait 90,30%. SElX présente une certaine résistance au traitement thermique et à la digestion par la pepsine (pH = 4,0 et pH = 4,5) ainsi qu’une bonne activité superantigénique et émétique. IntJFoodMicr, 10 pages. (03.08.2023).

Chimie

Microplastiques et bisphénol A dans du thon et de l’espadon : une étude italienne a révélé la présence de microplastiques et de bisphénol A dans les tissus musculaires de deux espèces de poissons populaires pêchées en mer Méditerranée : l’espadon et le thon rouge. Cette étude se caractérise par le fait que ces polluants sont pour la première fois mis en évidence dans les tissus musculaires des poissons, et donc dans des morceaux consommés par l’être humain. Les études précédentes mettaient davantage l’accent sur la présence de ces microplastiques dans l’appareil digestif des poissons. Affidia, 3 pages. (28.07.2023). Publication originale : J. Sea Res.

Évaluation des nano et microparticules libérées par les récipients en plastique : le fait de réchauffer des biberons et des repas pour bébé au four à micro-ondes libère des quantités considérables de nano et microplastiques qui peuvent atteindre, dans certains cas, 2 milliards de nanoparticules et 4 milliards de microparticules par centimètre carré de plastique composant le récipient. Des tests in vitro ont révélé que ces particules, ingérées par les enfants via le lait et la nourriture ainsi réchauffés, tuent les cellules rénales. Il Fatto Alimentare, 1 page. (24.07.2023). Communiqué de l’Université du Nebraska. Publication originale : Environ. Sci. Technol.

Taux d’histamine dans des grillons comestibles : les grillons comestibles ont capté l’attention des consommateurs et de l’industrie alimentaire en tant qu’alternative alimentaire riche en protéines. Cela étant, au regard de la sécurité, des informations sur les teneurs en amines biogènes, en particulier l’histamine, faisaient toujours défaut. Des analyses ont été effectuées pour mesurer les taux d’histamine dans des grillons comestibles des espèces Acheta domesticus et Gryllus bimaculatus. Ces taux augmentaient si les grillons étaient stockés à température ambiante. Food Contr, 10 pages. (08.08.2023).

Toxines T-2 et HT-2 – toxicité, présence et analyse : une nouvelle publication fournit une évaluation concise sur la façon d’appréhender les effets toxicologiques de T-2 et HT-2 chez les êtres humains et les animaux, leurs voies de biosynthèse, leur présence, l’impact du changement climatique sur leur production et l’évaluation des méthodes d’analyse visant à les détecter. Toxins, 42 pages. (29.07.2023).

Le changement climatique accroît l’apparition des mycotoxines : durant les 10 dernières années, les scientifiques ont de plus en plus souvent tiré la sonnette d’alarme quant au réchauffement climatique, qui favorise le développement de moisissures productrices de mycotoxines. Selon les prédictions, A. flavus et les aflatoxines deviendront une préoccupation majeure en Europe dans les 50 ou 100 prochaines années. En outre, le profil de certaines espèces de Fusarium productrices de mycotoxines ne cesse d’évoluer, tandis que la fréquence de contamination par F. graminearum, une espèce capable de produire plusieurs mycotoxines, augmente dans le nord et le centre de l’Europe. Foods, 18 pages. (14.07.2023).

Présence d’aflatoxines dans l’eau : des études portent pour la première fois sur la présence d’aflatoxines dans des étendues d’eau ainsi que sur les méthodes de décontamination. Des aflatoxines ont été détectées dans les eaux de surface, les eaux usées et de l’eau potable, y compris dans de l’eau du robinet et de l’eau en bouteille. Les sources de contamination restent inconnues. Water Res, 10 pages. (01.04.2023).

Microcystines – un risque potentiel pour la santé humaine : la rapide multiplication des microcystines menace sérieusement les écosystèmes d’eau douce de la planète et est devenue un enjeu majeur de santé publique au niveau mondial. Ces toxines sont extrêmement stables et constituent les hépatotoxines les plus largement répandues. Les voies de contamination courantes pour les êtres humains sont les suivantes : contact physique, ingérer de l’eau ou de la nourriture contaminée, les compléments alimentaires à base d’algue et l’hémodialyse. Toxins, 14 pages. (06.07.2023).

Les emballages alimentaires en plastique libèrent des antioxydants organophosphorés : les antioxydants organophosphorés sont très souvent ajoutés dans les produits en plastique et peuvent être oxydés pour former des esters de phosphate organique au cours du processus de production et d’utilisation. La présence de ces esters et antioxydants a été détectée dans 5 emballages alimentaires en plastique. Leur ingestion via les denrées alimentaires emballées dans du plastique est estimée entre 2,6 et 32,7 ng/kg pour un enfant et entre 1,1 et 6,5 ng/kg pour un adulte, ce qui représente un risque non négligeable d’exposition aux polluants à base de phosphore sous forme organique. JAgrFoodChem, 10 pages. (20.07.2023).

Nutrition

Teneur en nutriments des alternatives au lait : afin de comparer les nutriments contenus dans les alternatives végétales au lait à ceux du lait de vache, des chercheurs ont analysé plus de 200 produits d’origine végétale vendus en guise d’alternative au lait aux États-Unis en 2023. Par rapport au lait de vache, seuls 12 % des produits d’origine végétale contenait des quantités équivalentes ou supérieures pour les trois nutriments étudiés, à savoir : calcium, vitamine D et protéines. EurekAlert!, 3 pages. (24.07.2023). Publication originale : Nutrition 2023.

Les régimes végétariens peuvent augmenter le risque de fracture : une récente étude réalisée au Royaume-Uni a comparé le risque de fracture de la hanche chez des personnes consommant de la viande, des personnes ayant opté pour un régime pescétarien et celles ayant choisi un mode d’alimentation végétarien. Les résultats ont montré que tant les hommes que les femmes qui suivaient un régime végétarien présentaient un risque plus élevé de se fracturer la hanche. MedNewsToday, 2 pages. (04.08.2023). Publication originale : BMC Med.

L’ingestion à long terme d’édulcorants artificiels augmente le volume des tissus adipeux : pendant plus de 20 ans, une équipe de recherche a étudié le mode d’alimentation quotidien de personnes, en accordant une attention particulière aux édulcorants non nutritifs que l’on trouve habituellement dans les édulcorants artificiels. L’équipe a découvert que la consommation sur le long terme d’aspartame, de saccharine et de boissons allégées était associée à des réserves de graisses plus importantes au niveau de l’abdomen et dans les muscles. EurekAlert!, 2 pages. (03.08.2023). Publication originale : Int J Obes.

La consommation de sucres ajoutés peut augmenter le risque de calculs rénaux : une étude a montré pour la première fois qu’une consommation accrue de sucres ajoutés pouvait probablement venir allonger la liste des facteurs de risque des calculs rénaux. EurekAlert!, 2 pages. (04.08.2023). Publication originale : FrontNutr.

Allergie

Émergence de l’allergie à la viande liée à une morsure de tique : d’après le centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), au moins 110 000 Américains auraient reçu un diagnostic d’allergie à la viande depuis 2010. Sur la base d’un nombre potentiellement supérieur de cas non signalés, les chercheurs estiment qu’aux États-Unis seulement, plus de 450 000 personnes pourraient être allergiques sans le savoir. Selon le CDC, le déclencheur serait la morsure d’une certaine espèce de tique, la Lone Star. Toutefois, d’autres tiques pourraient aussi être à l’origine de l’allergie. Südkurier, 3 pages. (01.08.2023). Publication originale : CDC.

Boissons sucrées et caractéristiques allergiques : la consommation de boissons sucrées a augmenté chez les plus jeunes. Une étude de cohorte a montré que la consommation de ces boissons est associée à certaines caractéristiques allergiques chez les enfants dès 2 ans. Nutrients, 10 pages. (20.07.2023).

Fraude et tromperie

De nombreux compléments alimentaires destinés aux sportifs ne contiennent aucune trace de leurs principaux ingrédients : à peine 11 % des quelque 60 compléments alimentaires testés contiennent la quantité exacte des principaux ingrédients mentionnés sur l’étiquette. Dans 40% des cas, les analyses n’ont pas permis de déceler la moindre trace des ingrédients en question. Sci. News, 2 pages. (26.07.2023). Publication originale : JAMA Netw Open.

Commerce illégal généralisé de produits chimiques dangereux : des chercheurs se sont penchés sur le commerce mondial de produits chimiques très dangereux soumis à un traité international, la convention de Rotterdam. Près de la moitié du volume total des produits chimiques en question franchit illégalement les frontières nationales. Sur les 64,5 millions de tonnes qui circulent, il s’agit dans la majorité des cas, soit 55,3 tonnes, de dichlorure d’éthylène. En deuxième position, avec 6,3 millions de tonnes, arrive le dioxyde d’éthylène, produit désinfectant et pesticide. Les autres produits chimiques, pour la plupart des pesticides, représentent une part relativement faible. CF, 2 pages. (11.07.2023). Publication originale : Nat Sustain.  

Fermeture administrative de la boucherie d'un supermarché à Villiers-le-Bel (Val d'Oise)

Je ne sais pas si cela va améliorer nos relations avec la Turquie ...
- denrées conservées dans des conditions inadéquates
- matériel et équipements sales
- bonnes pratiques d’hygiène non respectées
- locaux non équipés d’un dispositif permettant un nettoyage hygiénique des mains
- traçabilité des denrées non assurée

Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, la boucherie a fait l’objet d’une fermeture.

La mesure de fermeture sera levée dès que l’établissement sera aux normes en vigueur. 

Des internautes ont écrit à propos de l’action du préfet,

- Cet homme dispose de 3 poumons, le pressing est inhumain
- Je ne sais pas si on doit être rassurés ou inquiets que le département ferme 10 magasins ou restaurants par jour  

vendredi 25 août 2023

Inde : Les bonnes pratiques d'hygiène vues par un consommateur

Message pour Dominos India de la part d'un internaute,

Déçu d'être témoin d'une manipulation peu hygiénique des aliments chez Dominos. Aujourd'hui. J'ai vu des pizzas préparées sans gants, ce qui est préoccupant pour la sécurité des clients. En tant que client fidèle, j'espère que vous résoudrez ce problème rapidement afin de garantir la qualité et l'hygiène que nous attendons.

L’internaute ajoute, «Je n'ai pas pu profiter de mon repas après cet incident.»

Et de plus, il est écrit que l’on peut aller voir le show de la pâte ou Dough Show ... 

France : Suspicion de cas de salmonellose liés à la consommation d'œufs


Des œufs frais de poules élevées au sol de Belgique seraient concernés par une suspicion de salmonellose liée à la consommation d’œufs, selon une notification au RASFF de l’UE par la France le 24 août 2023. Ces œufs ont été distribués en France.

D’après la notification, il y aurait 10 personnes atteintes de salmonellose.

Aura-t-on des informations ? Rien n'est moins sûr !

A suivre ...

L'UE évalue les systèmes de contrôles au Maroc et au Portugal

«L'UE évalue les systèmes de contrôle au Maroc et au Portugal», source article paru le 25 août 2023 dans Food Safety News.

L’unité santé et sécurité de la Commission européenne a publié les résultats d’évaluations portant sur les contrôles des aliments d’origine non animale au Maroc et au Portugal.

Un audit de la DG Santé au Maroc, en mars et avril 2023, a examiné la contamination microbiologique d'aliments tels que des fraises (crues et surgelées), des cultures à feuilles comme la laitue, des tomates, des herbes et les épices destinées à l’exportation vers l’Union européenne.

Un audit de 2015 a révélé que la sécurité microbiologique était principalement garantie par des inspections et des certifications de normes privées. En outre, l'efficacité des contrôles officiels a été compromise par les capacités limitées des laboratoires en matière d'analyses microbiologiques.

Situation marocaine

Le dernier audit a également révélé que la sécurité microbiologique des aliments au niveau de la production primaire dépend des bonnes pratiques agricoles, des inspections réalisées par les acheteurs et des systèmes de certification privés.

Les responsables n'ont pas pu fournir de données sur le nombre d'exploitations agricoles qui produisent ou fournissent des produits destinés à l'exportation vers l'UE, mais ont partagé des informations après qu’elles aient quitté l'exploitation.

Il n'existe pas de contrôles officiels pour vérifier les mesures prises dans les exploitations agricoles pour prévenir la contamination microbienne pendant la culture et la récolte, mais des contrôles documentaires ont lieu ultérieurement. L'absence de contrôles à ces étapes pourrait poser un problème en cas d'épidémie, ont dit les auditeurs.

Les autorités n'ont pas pris en compte le risque de contamination environnementale par Listeria chez les opérateurs manipulant des produits destinés à être consommés crus, comme l'exige la législation européenne. Les inspecteurs ont également démontré des connaissances et une expertise limitées sur la manière de vérifier la gestion du risque lié à Listeria monocytogenes par les entreprises alimentaires.

Les autorités marocaines ont déclaré qu'une nouvelle règle permettant aux entreprises de produits alimentaires prêts à consommer de prélever des échantillons de Listeria dans les zones de transformation et sur les équipements dans le cadre de leurs plans d'échantillonnage devrait s'appliquer à partir de fin 2023.

Le réseau de laboratoires est bon, mais il n'existe aucun laboratoire officiel doté de méthodes accréditées pour détecter les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) et les virus d'origine alimentaire. Un laboratoire national de référence pour les pathogènes d’origine alimentaire est prévu à l’avenir et l’accréditation devrait être obtenue en 2024.

«Le manque de méthodes accréditées pour ces agents pathogènes d'origine alimentaire, associé à l'absence de laboratoires nationaux de référence soutenant les laboratoires officiels, pourrait avoir un impact sur la fiabilité des enquêtes en laboratoire sur les aliments d’origine non animale», ont dit les auditeurs.

Résultats au Portugal

Un audit de la DG Santé en février et mars 2023 au Portugal a couvert la sécurité microbiologique des denrées alimentaires d’origine non animale, comprenant les graines destinées à la germination et les graines germées.

Il existe un système de contrôle sur site basé sur les risques, mais il existe des lacunes dans l'identification des producteurs à haut risque et dans l'enregistrement des transformateurs. Il n’est pas non plus orienté vers les cultures au niveau de la production primaire qui présentent les plus grands risques microbiologiques. Cela signifie que les produits présentant des risques potentiellement élevés en matière de sécurité des aliments ne peuvent pas être soumis à des contrôles officiels, ont indiqué les auditeurs.

L’équipe d’audit a constaté que la formation n’avait pas permis à tous les inspecteurs d’évaluer correctement certains aspects des autocontrôles par les opérateurs. L’audit a mis en évidence certaines insuffisances dans les contrôles portant sur l’application des bonnes pratiques d’hygiène, la détection de Listeria monocytogenes et la vérification des systèmes HACCP.

Au cours du second semestre 2023, les formations seront renforcées par des essais sur Listeria, la contamination croisée et les points critiques pour leur maîtrise ou CCP. Plusieurs sessions sur HACCP ont déjà été réalisées, impliquant la Direction générale des affaires alimentaires et vétérinaires (DGAV) et l'Association portugaise de l'industrie de la viande (APIC).

Au moment de la visite, trois opérateurs producteurs de germes étaient agréés. Cependant, l'un d'entre eux avait cessé ses activités et un autre avait été suspendu après la détection de STEC dans les germes. Une investigation sur les causes profondes a révélé des problèmes d'approvisionnement en eau. Un troisième a été suspendu après une inspection observée par l'équipe d'audit. Celle-ci a été levée après correction des non-conformités.

Sur les sites de transformation, les auditeurs ont remarqué que les produits tombés sur le sol étaient remis sur le tapis de convoyage et que les salariés ne changeaient pas de gants après avoir touché le sol. La condensation sur les plafonds au-dessus des produits exposés n'était pas toujours détectée et traitée efficacement.

Des capacités de laboratoire appropriées sont en place, mais les autorités n'ont pas encore désigné de laboratoire national de référence pour les virus d'origine alimentaire, ce qui est contraire aux règles de l'UE. Ce problème a été résolu lorsque l’INSA a été nommé LNR en juin 2023.

La Chine enregistre une augmentation des épidémies d’origine alimentaire

«La Chine enregistre une augmentation des épidémies d’origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 25 août 2023 dans Food Safety News.

Le nombre de foyers de cas d'origine alimentaire en Chine a augmenté sur 10 ans, selon une étude.

Les chercheurs ont analysé la cause des foyers de cas de maladies d’origine alimentaire dans les ménages de 2010 à 2020 à l’aide des données du Système national de surveillance des maladies d’origine alimentaire.

Au total, 17 985 foyers, qui ont entraîné 73 252 personnes malades, 38 829 hospitalisations et 1 269 décès, ont été signalés. La plupart des épisodes se sont produits de mai à octobre, et le nombre le plus élevé s'est produit en juillet.

Une étude similaire, publiée dans China CDC Weekly, avait examiné les éfoyers de cas dans les établissements de restauration du pays en utilisant des données de la même période.

Problème liés aux champignons sauvages

Les champignons, principalement des champignons vénéneux, constituent la catégorie alimentaire la plus impliquée, avec 8 873 foyers de cas familiaux. Le deuxième groupe concernait les plantes toxiques et leurs produits, avec 1 552. Ceux-ci incluent l'aconit, l'herbe potagère, les graines ou l'huile d'abrasin, la gourde amère et le fruit Masang. Les champignons étaient le principal agent étiologique, avec 31 125 cas de maladie et 736 décès.

Les foyers de cas domestiques sont passées de 118 en 2010 à 4 140 en 2020. Près de 700 foyers de cas étaient dues à des aliments inconnus. Les produits alcoolisés sont à l'origine du taux de mortalité le plus élevé, selon l'étude publiée dans la revue Foodborne Pathogens and Disease.

Salmonella était le principal pathogène bactérien avec 437 foyers, et le principal agent chimique était le nitrite, provoquant 476 foyers. Des substances toxiques, la tétrodotoxine (TTX) et la saxitoxine étaient les principales toxines animales toxiques.

Norovirus était le principal virus, avec 13 foyers. La cause était inconnue pour plus de 4 200 foyers avec 75 décès.

Les saponines végétales toxiques se trouvaient principalement dans les légumes. Les œufs et les ovoproduits étaient principalement contaminés par Salmonella, suivis de la viande et des produits carnés contenant le même agent pathogène. Les pesticides chimiques se trouvaient principalement dans les légumes.

Aborder les problèmes

Les chercheurs ont déclaré que la plupart des épidémies liées aux champignons vénéneux se sont produites dans le sud-ouest de la Chine, notamment dans les provinces du Yunnan, du Hunan et du Guizhou.

Les épidémies liées aux produits végétaux étaient principalement causées par une mauvaise transformation. Le caractère immangeable et la mauvaise utilisation, notamment les erreurs d'identification, étaient les principaux facteurs contribuant aux maladies liées aux champignons vénéneux, principalement dans le sud-ouest de la Chine. La principale cause de contamination par Salmonella dans la viande et les produits carnés était une mauvaise transformation et un mauvais stockage.

«La raison en est que les champignons sauvages vénéneux ressemblent en apparence aux champignons comestibles et qu'il est difficile pour les personnes ordinaires de distinguer les champignons comestibles des champignons vénéneux sans un équipement approprié. Cette étude a montré que des interventions ciblées visant à réduire les intoxications aux champignons sont essentielles en Chine», ont dit les chercheurs.

«Une intoxication grave, voire mortelle, aux racines d'aconit peut survenir après avoir consommé des soupes aux herbes et des aliments préparés à partir de racines d'aconit. Si des préparations crues et de grandes quantités de racine d’aconit sont utilisées, même une ébullition prolongée peut ne pas avoir d’effet protecteur.

«Toutes les régions devraient renforcer la surveillance du marché et améliorer la surveillance en laboratoire des bactéries pathogènes telles que Salmonella dans la viande. Les résidents devraient les sensibiliser à la sécurité des aliments et garantir la sécurité de la viande en transformant la viande et les aliments crus séparément et en les stockant en toute sécurité.»

Les agences de santé publique devraient également renforcer la surveillance des maladies d'origine alimentaire afin d'en réduire les risques.

«Les gouvernements devraient renforcer la surveillance des provinces où l'incidence des maladies d'origine alimentaire est élevée, en particulier pendant les hautes saisons. En outre, l’éducation sanitaire pour les personnes manipulant des aliments au sein des ménages, comme un comportement approprié en matière de manipulation des aliments et l’accent mis sur l’hygiène en cuisine, devrait être renforcée pour sensibiliser les résidents à la sécurité alimentaire et réduire efficacement l’apparition de maladies d’origine alimentaire au sein des familles», ont dit les chercheurs.

Les scientifiques ont dit qu’il était nécessaire de changer la compréhension des plantes d’aconit. Les racines d’aconit sont utilisées pour préparer des soupes et des repas aux herbes pour leurs effets bénéfiques sur la santé.