Voici
un article de chercheurs de l'Univesité de Stanford utile à lire
dans le contexte d'un confinement éventuel ou qui ne dirait pas son
nom, «Évaluation des effets du séjour au domicile obligatoire (ou
confinement) et de la fermeture d'entreprises sur la propagation du
COVID-19», source European
Journal of Clinical Investigation. L'article est disponible en intégralité.
Résumé
Contexte et objectifs
Les
interventions non pharmaceutiques (INP) les plus restrictives pour
contrôler la propagation du COVID-19 sont un séjour obligatoire à
domicile et une fermeture d'entreprises. Compte tenu des conséquences
de ces règles, il est important d'évaluer leurs effets. Nous
évaluons les effets sur la croissance des cas épidémiques liés
aux INP plus restrictives (INPpr), au-dessus et au-delà de ceux des
Inp moins restrictives (NPmr).
Méthodes
Nous
estimons d'abord la croissance des cas de COVID-19 par rapport à
toute mise en œuvre des Inp dans les régions infranationales de 10
pays: Angleterre, France, Allemagne, Iran, Italie, Pays-Bas, Espagne,
Corée du Sud, Suède et États-Unis.
En utilisant des modèles à effets fixes et à effets aléatoires, nous isolons les effets des INPpr en soustrayant les effets combinés des INPmr et de la dynamique épidémique de toutes les INPs. Nous utilisons la croissance des cas en Suède et en Corée du Sud, deux pays qui n'ont pas mis en œuvre de confinement obligatoire à la maison et d'entreprises, comme pays de comparaison pour les 8 autres pays (16 comparaisons au total).
Résultats
La
mise en œuvre de toutes les INPs était associée à des réductions
significatives de la croissance des cas dans 9 des 10 pays étudiés,
y compris la Corée du Sud et la Suède qui ne mettaient en œuvre
que des INPmr (l'Espagne avait un effet non significatif). Après
avoir soustrait les effets de l'épidémie et des lNPpr, nous ne
trouvons aucun effet bénéfique clair et significatif des INPpr sur
la croissance des cas dans aucun pays. En France, par exemple,
l'effet des INPpr était de +7% (IC à 95 ‐5% ;‐19%) par
rapport à la Suède, et de +13% (‐12% ;‐38%) par rapport à
la Corée du Sud (positif signifie en faveur de la contagion). Les
intervalles de confiance à 95% excluaient des baisses de 30% dans
les 16 comparaisons et de 15% dans 11 des 16 comparaisons.
Conclusions
Bien
que de petits bénéfices ne puissent pas être exclus, nous ne
trouvons pas d’avantages significatifs sur la croissance des cas
des INPs plus restrictives. Des réductions similaires de la
croissance des cas peuvent être réalisables avec des interventions
moins restrictives.
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