lundi 1 février 2021

Évaluation dans 10 pays dont la France des effets du confinement et de la fermeture d'entreprises sur la propagation des cas de COVID-19

Voici un article de chercheurs de l'Univesité de Stanford utile à lire dans le contexte d'un confinement éventuel ou qui ne dirait pas son nom, «Évaluation des effets du séjour au domicile obligatoire (ou confinement) et de la fermeture d'entreprises sur la propagation du COVID-19», source European Journal of Clinical Investigation. L'article est disponible en intégralité.

Résumé

Contexte et objectifs

Les interventions non pharmaceutiques (INP) les plus restrictives pour contrôler la propagation du COVID-19 sont un séjour obligatoire à domicile et une fermeture d'entreprises. Compte tenu des conséquences de ces règles, il est important d'évaluer leurs effets. Nous évaluons les effets sur la croissance des cas épidémiques liés aux INP plus restrictives (INPpr), au-dessus et au-delà de ceux des Inp moins restrictives (NPmr).

Méthodes

Nous estimons d'abord la croissance des cas de COVID-19 par rapport à toute mise en œuvre des Inp dans les régions infranationales de 10 pays: Angleterre, France, Allemagne, Iran, Italie, Pays-Bas, Espagne, Corée du Sud, Suède et États-Unis.

En utilisant des modèles à effets fixes et à effets aléatoires, nous isolons les effets des INPpr en soustrayant les effets combinés des INPmr et de la dynamique épidémique de toutes les INPs. Nous utilisons la croissance des cas en Suède et en Corée du Sud, deux pays qui n'ont pas mis en œuvre de confinement obligatoire à la maison et d'entreprises, comme pays de comparaison pour les 8 autres pays (16 comparaisons au total).

Résultats

La mise en œuvre de toutes les INPs était associée à des réductions significatives de la croissance des cas dans 9 des 10 pays étudiés, y compris la Corée du Sud et la Suède qui ne mettaient en œuvre que des INPmr (l'Espagne avait un effet non significatif). Après avoir soustrait les effets de l'épidémie et des lNPpr, nous ne trouvons aucun effet bénéfique clair et significatif des INPpr sur la croissance des cas dans aucun pays. En France, par exemple, l'effet des INPpr était de +7% (IC à 95 ‐5% ;‐19%) par rapport à la Suède, et de +13% (‐12% ;‐38%) par rapport à la Corée du Sud (positif signifie en faveur de la contagion). Les intervalles de confiance à 95% excluaient des baisses de 30% dans les 16 comparaisons et de 15% dans 11 des 16 comparaisons.

Conclusions

Bien que de petits bénéfices ne puissent pas être exclus, nous ne trouvons pas d’avantages significatifs sur la croissance des cas des INPs plus restrictives. Des réductions similaires de la croissance des cas peuvent être réalisables avec des interventions moins restrictives.

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