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mardi 14 février 2023

A propos des résidus d’acide salicylique dans les denrées d’origine animale

Avis 01-2023. Résidus d’acide salicylique dans les denrées d’origine animale (SciCom 2022/12). Avis scientifique approuvé par le Comité scientifique de l’AFSCA de Belgique le 30 janvier 2023.

Contexte et Termes de référence
La présence de résidus d'acide salicylique a été détectée à plusieurs reprises dans des échantillons de lait prélevés par l'AFSCA et les secteurs MelkBe, FEBEV et l'Algemeen Boerensyndicaat. Dans la plupart des cas, les enquêtes des unités locales de contrôle (ULC) de l'AFSCA n'ont pas permis d'identifier un traitement médical ou l'utilisation d'un biocide pouvant être lié à la présence de ces résidus. Les secteurs s'interrogent donc sur la possibilité d'une origine autre que le traitement médicamenteux des animaux ou l'utilisation de biocides, notamment une origine végétale par le biais des végétaux consommés par les animaux en pâture ou des aliments complémentaires pour animaux.

Pour ces raisons, il est demandé au Comité scientifique de remettre un avis sur la présence de résidus d'acide salicylique dans les denrées d'origine animale. Son objectif est plus particulièrement de répondre aux questions suivantes :

- Quelles sont les sources naturelles possibles de résidus d'acide salicylique dans les denrées d'origine animale, et principalement dans le lait et les muscles ?
- Est-il possible de faire la distinction entre les sources naturelles possibles et l'administration exogène d'acide salicylique ?
- Quels sont les risques pour la santé animale et la sécurité alimentaire associés à la présence de résidus d'acide salicylique dans les denrées d'origine animale, et peut-on recommander des options de gestion pour réduire le risque de présence de ces résidus ?

Conclusions
L’acide salicylique est une substance pharmacologiquement active autorisée en tant que médicament vétérinaire mais également présente dans des biocides autorisés en Belgique. Les dépassements des limites maximale de résidus (LMRs) dus à l'administration de médicaments vétérinaires ou à l’application de biocides ne peuvent être exclus, mais seraient plutôt liés à une utilisation incorrecte des médicaments vétérinaires (dose administrée incorrecte, non-respect du délai d’attente ou des espèces cibles, etc.) ou des biocides (absence de rinçage ou rinçage incomplet, utilisation de biocides non autorisés pour les installations de traite, accumulation de résidus suite à une utilisation simultanée de plusieurs biocides contenant de l'acide salicylique au cours de la même période, etc.).

Il faut toutefois souligner ici que la LMR définie pour le lait est extrêmement basse et que cette valeur est le sujet de discussions au sein du réseau des Laboratoires de Référence européens.

L'acide salicylique est également un composé naturellement présent dans les végétaux. Parmi les cultures à destination fourragère, le foin de luzerne (485 mg/kg), le foin de trèfle (32 mg/kg) et le maïs (jusque 12,8 mg/kg) ont été identifiés comme des sources potentiellement importantes d’acide salicylique chez les animaux de rente. Parmi les espèces sauvages, l'écorce de saule (jusqu'à 3000 mg/kg) constitue une source également importante. Ces concentrations en acide salicylique listées dans ces sources végétales doivent cependant être interprétées avec prudence car elles peuvent varier fortement d'une variété à l'autre, suivant la partie de la plante concernée (feuilles, fleurs, graines), du stress ou encore de l’origine géographique et des conditions de culture.

Sur base d’une ration journalière dans le respect de bonnes pratiques agronomique, il a été estimé qu’un bovin adulte pourrait consommer environ 2 g d’acide salicylique par jour par le biais de son alimentation. Compte tenu des informations disponibles, ces quantités ne devraient pas mener à des dépassements de LMR.

Lorsqu’ingéré à haute dose (> 700 mg/litre de plasma), les salicylates peuvent être la cause de toxicité sévère pour la santé humaine. Les concentrations retrouvées dans les végétaux et dans les denrées animales ne représentent cependant aucun risque ni pour la santé humaine, ni pour la santé animale.

Pour le Comité scientifique et dans l’état actuel des connaissances, la présence de résidus d’acide salicylique dans le lait suite à la consommation de végétaux qui en contiendraient une forte teneur est peu probable, même dans des cas de consommation de matières végétales très riches en acide salicylique.

Les salicylates s’hydrolysent in vivo en acide salicylique. De ce fait, il est impossible de déterminer si l'acide salicylique détecté dans un échantillon était à l'origine de l'acide salicylique, de l'acide acétylsalicylique, de l'acide méthylsalicylique ou un autre salicylate. Pour la même raison, il est actuellement impossible de pouvoir faire la distinction chez les ruminants entre de l’acide salicylique provenant de l’alimentation animale (naturelle) ou d’origine non alimentaire (traitement médicamenteux ou résidus de biocides). Pour le Comité scientifique, il est cependant cohérent de tout d’abord investiguer sur une origine autre que l’alimentation animale au vu des concentrations qui peuvent être atteintes dans certains biocides (0,1 à 0,5%) ou médicaments (660 mg/g de salicylate de méthyle) en comparaison avec les concentrations présentes dans l’alimentation animale.

Recommandations pour les autorités
En cas de non-conformité et à côté des enquêtes sur une mauvaise utilisation médicamenteuse ou de biocides, le Comité scientifique recommande de vérifier si une alimentation animale riche en luzerne a été donnée aux animaux ou si des compléments alimentaires pour animaux à base de saule ont été utilisés. En plus, en raison du nombre limité d'études retrouvées sur la teneur en acide salicylique dans la luzerne et en raison de l'importance de la luzerne dans l'alimentation animale, il peut être recommandé de mener des études supplémentaires sur la teneur en acide salicylique de cette source végétale.

D’autre part, des vérifications devraient également été faites quant à l’utilisation de biocides et au respect de leurs conditions d’utilisation. L’idéal serait d'inclure des avertissements sur l'utilisation de l'acide salicylique dans les fiches techniques ou les documents d'autorisation des produits biocides, en soulignant la possibilité qu'on les retrouve dans le lait ou la viande.

Afin d’établir les taux de transfert possible de l’alimentation animale vers les produits animaux, il serait souhaitable de réaliser des études supplémentaires et plus particulièrement chez les ruminants.

vendredi 3 février 2023

5 choses à savoir sur Listeria par l'AFSCA de Belgique

L’AFSCA de Belgique communique le 3 février 2023 sur «5 choses à savoir sur la Listeria».

La Listeria est une bactérie que l'on trouve partout dans notre environnement naturel : dans l'air, le sol, l'eau... et parfois dans les aliments. Il existe plusieurs types de Listeria, mais seule la Listeria monocytogenes est principalement transmise à l'homme par l’alimentation. Dans certains cas, cela peut conduire à une infection alimentaire : la listériose.

La bactérie est-elle dangereuse, combien de personnes tombent malades chaque année et qu'en est-il des contrôles de l'AFSCA ? Ces 5 questions/réponses sur la Listeria monocytogenes vous permettront d'en savoir plus sur ce type de bactérie Listeria et vous donneront des conseils sur la manière d'éviter les infections à la maison.

1. La Listeria est principalement présente dans les produits réfrigérés prêts à consommer
La Listeria peut être présente aussi bien dans les produits d'origine animale que dans les produits d'origine végétale. Les produits à risque sont principalement des produits réfrigérés consommés sans être chauffés, comme les fromages à base de lait cru, la charcuterie, les légumes crus et le poisson fumé.

En effet, la bactérie peut encore survivre et se développer dans des climats froids et humides.

2. Plus de 2 000 cas de listériose en Europe chaque année
Dans l'Union Européenne, la bactérie Listeria monocytogenes est responsable de plus de 2 000 cas de listériose chaque année. La listériose est l'une des infections d'origine alimentaire les plus graves. Le dernier rapport de l'EFSA (l'Autorité européenne de sécurité des aliments) indique que la listériose est la cinquième zoonose (maladie qui se transmet de l'animal à l'homme) la plus fréquemment signalée chez l'homme dans l'UE.

Chez les personnes en bonne santé dont les défenses sont normales, la maladie peut se développer sans symptômes ou de légers symptômes de type grippal (fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, problèmes gastro-intestinaux). Mais il existe aussi des groupes à haut risque pour lesquels la listeria peut provoquer une infection grave.

3. Les personnes qui consomment des aliments contaminés par la listeria ne tombent pas toutes malades
Le groupe de profils de risque est appelé YOPI. Ce terme anglais signifie Young (bébés et jeunes enfants jusqu'à 5 ans), Old (les plus de 65 ans), Pregnant (femmes enceintes) et immuno-déprimés (ce sont les personnes dont l'immunité est réduite, comme c’est le cas pour les personnes souffrant de maladies chroniques).

Pour ces personnes, il est recommandé d'éviter certains aliments car ils sont davantage susceptibles d'être contaminés par la listeria. Par exemple, il est recommandé de ne pas manger de viande ou de poisson crus, de remplacer les pâtes à tartiner à base de mayonnaise comme le poulet au curry par des salades maison, et de ne pas décongeler les aliments surgelés dans le réfrigérateur mais de les réchauffer immédiatement au micro-ondes.

Les recommandations nutritionnelles pour les personnes vulnérables se trouvent dans le tableau via ce lien (source : SPF Santé publique, Environnement et Sécurité de la chaîne alimentaire).

4. L'AFSCA examine chaque année quelque 8 000 échantillons pour détecter la présence de Listeria monocytogenes
En 2021, l'AFSCA a prélevé quelque 8 000 échantillons qui ont été analysés pour la recherche de Listeria monocytogenes. Cela signifie une moyenne de 20 échantillons par jour pendant 365 jours !

Les résultats sont rassurants, puisque 9 échantillons sur 10 ont passé le test de la listeria.

Il ne s'agit d'ailleurs que des échantillons prélevés par l'AFSCA elle-même. Saviez-vous que les entreprises alimentaires doivent également tester l'absence de bactéries pathogènes, telles que la Listeria monocytogenes, dans leurs produits ?

Si un échantillon est non conforme, toutes les mesures nécessaires sont prises par l'entreprise et/ou l'AFSCA pour protéger la santé du consommateur. Cela peut entraîner le retrait des produits du marché ou un rappel auprès des consommateurs. Pour rester informé de tous les rappels de produits, vous pouvez vous abonner à notre newsletter, ou garder un œil sur notre site web et nos médias sociaux.

5. Suivez ces 3 règles d'or pour éviter la contamination par la Listeria
Malgré toutes ces précautions, des produits contaminés peuvent se retrouver dans votre maison. Heureusement, il y a des choses simples que vous pouvez faire pour vous débarrasser de cette bactérie :

- Ouvrez le robinet : rincez bien les légumes et les herbes, lavez-vous les mains en cuisinant, trempez vos ustensiles de cuisine utilisés dans de l'eau savonneuse... Cela semble évident mais en vous assurant que tout reste propre dans la cuisine, vous pouvez réduire considérablement le risque de contamination !

- Conserver à 4°C : la température de votre réfrigérateur doit être réglée entre 0 et 4°C. Après les courses ou le déjeuner, il est préférable de mettre les produits réfrigérés au réfrigérateur le plus rapidement possible. Les jours de grande chaleur, utilisez un sac réfrigérant avec éventuellement des blocs de glace pour faire vos courses.

- Lisez l'étiquette : les produits réfrigérés ont une date limite de consommation – DLC (à consommer jusqu’au), ce qui signifie que ces aliments ne doivent pas être consommés après cette date. L'étiquette vous indique également combien de temps vous pouvez conserver le produit après l'ouverture de l'emballage.

Commentaire
Je ne crois pas que les services officiels en France aient prélevé en 2021 «quelque 8 000 échantillons qui ont été analysés pour la recherche de Listeria monocytogenes.». Mais je ne demande qu’à être démenti ...

jeudi 15 décembre 2022

En voilà une bonne idée, profitez d’une météo froide pour nettoyer votre congélateur ou votre réfrigérateur ?

«Profiter d’une météo froide pour nettoyer votre congélateur ou votre réfrigérateur ? Voici ce à quoi vous devez faire attention !», source AFSCA.

Cela fait déjà quelques jours qu’une vague de froid sévit chez nous. Une journée de temps froid peut être l’occasion idéale de nettoyer à fond votre congélateur et votre réfrigérateur. Vous pouvez profiter des températures fraîches pour stocker les aliments à l’extérieur pendant que vous nettoyez avec une éponge et de l’eau. C’est tout à fait possible à condition de garder un œil sur le temps qui s’écoule. Nous vous expliquons pourquoi et vous donnons des conseils sur la façon de procéder tout en respectant la sécurité alimentaire.

Pourquoi ne pas garder les aliments à température ambiante, même pour un court instant ?
Le froid dans nos congélateurs et réfrigérateurs a une fonction importante pour la conservation de nos aliments. Le froid garantit que les bactéries qui peuvent être présentes dans nos aliments sont « endormies » et ne peuvent donc pas se multiplier. À température ambiante, par contre, le nombre de bactéries double toutes les 20 minutes ! Une température inférieure à 4°C bloque cette multiplication pour la plupart des bactéries. Vous pouvez donc retirer les aliments du froid pendant un certain temps, mais sachez qu’à chaque interruption de la chaîne du froid, les bactéries se réveillent et se développent à nouveau. Les aliments peuvent alors devenir impropres à la consommation car ils sont avariés ou peuvent vous rendre malade.

Je nettoie mon congélateur !
Il est conseillé de nettoyer son congélateur tous les 6 mois car les produits congelés ne se conservent que 3 à 6 mois. C’est aussi l’occasion idéale de vérifier depuis quand les aliments sont dans votre congélateur.

Dans votre congélateur, la température est inférieure à -18°C. Si vous voulez profiter de la vague de froid, faites-le les jours où la température descend au moins en dessous de zéro. En effet, les produits congelés ne doivent surtout pas décongeler pendant la période où ils sont entreposés à l'extérieur. Après le nettoyage, vous devez vérifier si les produits congelés sont encore gelés (durs) à l'intérieur avant de les remettre dans le congélateur. S'ils sont (partiellement) décongelés, il faut les décongeler complètement et les préparer (les chauffer) ou les consommer dès que possible.

Voici comment procéder :
- Ne placez les produits congelés à l’extérieur que lorsque la température est inférieure à la température de congélation, afin qu’ils ne décongèlent pas (rapidement).
- Utilisez des éléments de refroidissement pour que le froid soit conservé.
- Gardez un œil sur l'heure, vous ne pouvez pas conserver des produits congelés pendant des heures.
- Après avoir nettoyé votre congélateur, vérifiez si les aliments à l’intérieur sont encore durs.
- Les aliments congelés qui montrent des signes de décongélation doivent continuer à être décongelés, cuits (chauffés) et consommés.

Je nettoie mon frigo !
Il est préférable de régler la température de votre réfrigérateur sur 4°C. De cette façon, ce n’est pas un gros problème si la température fluctue un peu lorsque vous ouvrez la porte. Avec les produits réfrigérés, le principe est inverse et vous devez veiller à ce que les produits ne soient pas gelés. Si c’est le cas, vous devez les décongeler à nouveau (au four à micro-ondes, au réfrigérateur ou sous l’eau courante froide), égoutter l’eau de décongélation et les réchauffer correctement avant de les consommer.

Voici comment procéder :
- Ne sortez les aliments de votre réfrigérateur que lorsque la température est inférieure à 4°C, surtout lorsqu’il s’agit de produits à haut risque comme la viande et le poisson.
- Les produits réfrigérés qui ont été surchauffés doivent être rapidement réchauffés, mangés ou détruits, selon le produit.
- Les produits réfrigérés qui sont congelés doivent être décongelés et l’eau de décongélation égouttée. Les produits doivent être chauffés et consommés.
- Enfin, utilisez des éléments de refroidissement si vous en avez, afin de préserver la chaîne du froid.

Vous stockez les produits à l’extérieur ? Oui, mais…
Lorsque vous placez temporairement des produits à l’extérieur dans le froid glacial, vous devez bien sûr veiller à ce que cela soit fait de manière hygiénique. Placez la nourriture dans des récipients propres afin qu’ils ne soient pas directement sur le sol, l’herbe ou la table de jardin. Conservez les produits à l’ombre et certainement pas à la lumière directe du soleil. Enfin, veillez à ce que les aliments soient couverts. De cette façon, vous protégez votre nourriture non seulement des parasites et des insectes, des oiseaux et des chats, mais aussi d’autres visiteurs indésirables comme … un voisin affamé ;-)

jeudi 8 décembre 2022

Interpol et l'opération Thunder en Belgique, fraudes multiples liées aux produits alimentaires

Selon le Service Public Fédéral (SPF) de Belgique du 6 décembre 2022, «Saisies de viande, carapaces, crânes et squelettes d’espèces menacées».

Durant tout le mois d’octobre, la Belgique a participé à l’opération Thunder, coordonnée par Interpol au niveau international. A cette occasion, l’Administration Générale des Douanes et Accises du SPF Finances, l’AFSCA et le SPF Santé publique ont renforcé leurs contrôles sur le commerce des plantes et d’animaux menacés et de leurs produits dérivés, avec comme saisie à la clé, une collection de crânes, squelettes et carapaces en tous genres.

Saisies dans les bagages des voyageurs et les colis postaux
A l’aéroport de Zaventem (aéroport de Bruxelles), l'opération s'est concentrée pendant 2 jours sur les vols en provenance d'Afrique centrale et occidentale. Les valises des passagers ont été ouvertes afin de vérifier qu’elle ne contenaient pas de marchandises protégées par la convention CITES. 2 pièces d'ivoire, 4 morceaux de coraux, 2,62 kg de viande de varan et 3,6 kg de viande de singe ont été découverts.

Les douaniers, aidés de contrôleurs de l’AFSCA et du SPF Santé publique, ont trouvé des compléments alimentaires (coupes-faims, anti-cholestérol,…) fabriqués avec des plantes protégées dans les colis postaux destinés à des particuliers. Un sérum à base d’extraits de singe, destiné à une entreprise, a également été saisi. 107 autres infractions concernent des produits de santé, des denrées alimentaires, des plantes et des produits végétaux non-protégés par CITES. Tous ces produits illicites ont été confisqués par l’AFSCA.

La convention CITES réglemente, depuis 1975, le commerce international des espèces de flore et de faune sauvages menacées d’extinction. L’accord compte actuellement 184 partenaires parmi lesquels l’Union européenne et ses États membres (dont la Belgique depuis 1984). La convention protège plus de 5.000 espèces d’animaux et 30.000 espèces de plantes. Pour plus d’informations sur la Convention CITES : www.citesenbelgique.be

Selon France 24 du 25 novembre 2022, la France est aussi très bien placée,
La France, avec ses 12 territoires ultra-marins présents dans cinq «hot spots» de la biodiversité, est un pivot du trafic d'espèces sauvages. Considéré comme «la troisième activité de criminalité transnationale organisée la plus lucrative au monde», selon la Plateforme intergouvernementale scientifique sur la biodiversité (IPBES), ce trafic contribue à la disparition d'espèces sauvages.

Rien qu'en 2021, «36 tonnes de produits illégaux issus d'espèces sauvages ont été saisies dans le Terminal 2 de l'aéroport Roissy Charles de Gaulle», où arrivent les vols d'Afrique, selon l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature ), dont une dizaine de tonnes de viande de brousse (pangolin, primates, chauves-souris, agoutis…).

Ci-dessous la liste incroyable des saisies de l’opération Thunder 2022 ...

mercredi 7 décembre 2022

Y aura-t-il une opération fêtes de fin d'année en France ?

 La question que chacun se pose en cette fin d’année 2022 est de savoir si nos autorités sanitaires compétentes en France organiseront ou non cette année une opération de contrôles appelée Opération Fêtes de Fin d‘année ou OFFA.  

En effet, il est de tradition, que lors des Opérations Fêtes de fin d’année (OFFA), les contrôles renforcés concernent les produits festifs consommés surtout pendant les Fêtes de fin d'année.

Il est hélas à craindre, en raison de la restructuration des services compétents ou police sanitaire, que comme l’Opération Alimentation Vacances durant l’été, il n’y ait pas d’OFFA cette année …

Selon le site du ministère de l’agriculture, il n’y a plus d’opérations quelle qu'elle soit depuis 2019 ...

Mais, il y a des pays comme en Belgique, où cette opération existe toujours, «En pleine saison des marchés de Noël, l’AFSCA dresse un premier bilan rassurant des contrôles effectués cet été auprès des exploitants ambulants», source AFSCA.

Le lecteur attentif du blog aura noté qu’en Belgique, il ne s’agit pas de fêtes de fin d’année mais pour l’agence sanitaire belge, de marchés de Noël. Noël n’est pas un mot tabou ...

«Au vu de ces résultats rassurants de l’été», selon l’AFSCA, l’agence «a toutes les raisons de penser que les opérateurs actifs sur les marchés de Noël vont accorder suffisamment de vigilance aux règles de sécurité alimentaire.»

Cela étant, le blog estime tout de même que la situation n'est que très moyennement rassurante ; en effet, cet été, en Belgique, «sur les quelques 750 contrôles déjà effectués cette année, 42% des opérateurs contrôlés ont reçu un avertissement et 8,26% d’entre eux ont reçu un procès-verbal d’infraction.» Pas mal, non ?

Pas d’OFFA donc encore cette année en France, bien triste période pour la sécurité des aliments, heureusement qu’il nous reste des bougies pour nous éclairer ...

Complément
C’est bien ce que je rapportais, pas d’opération fêtes de fin d’année, voire même plus du tout, mais un petit communiqué publié le 7 décembre 2022 par Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), «Marchés de Noël : comment bien acheter pour éviter les pièges ?»

Vous aimez l'ambiance des marchés de Noël ? Vous avez l'habitude d'y dénicher des cadeaux originaux ? Découvrez les conseils prodigués par la DGCCRF en cette fin d’année pour éviter les pièges sur la provenance des produits du terroir, de l’artisanat local… Service-Public.fr détaille les points de vigilance à privilégier sur les marchés de Noël.

samedi 3 décembre 2022

Europol et l'Espagne mènent une enquête sur une fraude à la viande de cheval

«Europol et l'Espagne mènent une enquête sur une fraude à la viande de cheval», source article de Food Safety News du 2 décembre 2022.

Les autorités européennes ont découvert un réseau qui vendait de la viande de cheval potentiellement dangereuse dans au moins quatre pays.

L'opération a été coordonnée par Europol et la Garde civile espagnole (Guardia Civil). Une vidéo est visible sur YouTube.

L'opération Yucatán visait la vente de viande de cheval impropre à la consommation. La viande était vendue sur les marchés espagnol, belge, allemand et italien.

En Espagne, 35 personnes ont été arrêtées et six entreprises ont fait l'objet d'une investigation. Les autorités espagnoles ont saisi une demi-tonne de viande de cheval dans des boucheries car elle présentait un risque pour la santé publique. Plus tôt cette année, il a été révélé que six arrestations avaient été effectuées par la police fédérale belge, soit un total de 41 arrestations pour la vente de viande de cheval potentiellement dangereuse. Les autorités n'ont signalé aucune maladie connexe.

Les informations sur la traçabilité des animaux ont été modifiées en modifiant les documents d'enregistrement, de transfert et d'identification. Le gang est accusé des crimes suivants, fraude alimentaire, blanchiment d'argent et fraude documentaire.

Des inspections menées par l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) et l'Inspection du bien-être animal en Belgique ont révélé des preuves d'altération des passeports et des puces électroniques des animaux.

Opération en cours depuis 2019
Une seule expédition illégale pourrait générer jusqu'à 35 000 euros pour les transporteurs, avec un chiffre d'affaires estimé à 4,5 millions d'euros, a dit Europol.

Les suspects avaient des fonctions différentes allant de l'abattage des animaux sans les contrôles nécessaires, en passant par le transport, des vétérinaires fournissant de faux documents et des boucheries, qui vendaient la viande.

L'accusé a acquis des chevaux de toute l'Espagne gratuitement ou jusqu'à 100 euros par animal, qui ont atteint des valeurs proches de 1 500 euros lorsqu’ils étaient vendus. Ces chevaux n'étaient pas destinés à la chaîne alimentaire. Un site d'exploitation bovine a été créé en 2019 pour exporter la viande vers d'autres marchés européens. La ferme d'élevage limitait l'entrée et la sortie des chevaux.

Des officiers espagnols ont fait une descente dans les installations clandestines de Valence et ont trouvé 80 chevaux, qui avaient été maltraités et souffraient de diverses maladies non traitées en raison du manque de soins vétérinaires. L’élevage a été fermé et les chevaux ont été enlevés mais un a dû être abattu.

Les animaux ont enduré de mauvaises conditions dans ces installations d'élevage, un manque de nourriture et d'eau, ainsi que des situations stressantes pendant le transport, ont indiqué les autorités.

Le dernier rapport du Réseau d'Alerte et de Coopération (ACN) mentionne également la fraude aux documents équestres. En 2020 et 2021, plusieurs pays de l'UE ont tenté de lutter contre l'introduction illégale de chevaux dans la chaîne alimentaire. Les animaux exclus n'ont plus de valeur marchande en fin de vie. Les trafiquants falsifient les passeports de ces chevaux pour les réintroduire dans la chaîne alimentaire.

Les éditions précédentes de l'opération annuelle Opson, coordonnée par Europol et Interpol, ont inclus des actions sur les passeports des chevaux et la viande de cheval dans des pays comme la Belgique et l'Espagne. Des investigations ont conduit à des saisies de viande et d'animaux vivants et à des poursuites judiciaires dans plusieurs pays européens.

jeudi 10 novembre 2022

A propos d'un rappel de beurre en France pour cause de présence de Listeria monocytogenes

Il y a beurre et beurre ...

Il y a quelques mois le blog vous avait proposé une information concernant le Potentiel de croissance de Listeria monocytogenes dans le beurre fermier à base de lait cru.

L’article traitait d’un avis du Comité scientifique de l’AFSCA (Avis 03-2022) sur le «Potentiel de croissance de Listeria monocytogenes dans le beurre fermier à base de lait cru», 22 pages.

Le Comité scientifique constate que le processus de production du beurre au lait cru présente des risques de croissance de L. monocytogenes car on ne peut exclure la présence de ce pathogène dans le lait cru. Il est important d’appliquer un bon plan HACCP. Concernant la modification du CCP sur le contrôle de l’acidification, le Comité scientifique propose l’adaptation suivante : atteindre un pH inférieur ou égal à 5,2 dans la crème maturée au plus tard 14 heures après le début de la maturation. Le Comité scientifique propose qu’en suivant les BPF et les recommandation du plan HACCP (avec le CCP proposé) et donc en ayant une acidification suffisamment rapide et mesurée de la crème, le beurre produit à partir de lait cru avec un pH < 5,2 peut éventuellement être considéré comme produit de catégorie 1.3 du règlement (CE) N°2073/2005.  

Le 9 novembre, RappelConso nous informe du rappel de beurre pasteurisé de la marque Coopérative beurrière pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Voir photo.
Il ne s’agit donc pas ici de production de beurre au lait cru.

Ici, seule l’absence de maîtrise des bonnes pratiques d’hygiène en fabrication sont en cause, en d’autres termes, il s’agit vraisemblablement d’une recontamination du produit après pasteurisation. Je pencherais pour l’étape de conditionnement. De la surveillance en perspective pour nos inspecteurs ...

Important. Ce rappel est tardif, mais mieux vaut tard que jamais. Ce beurre pasteurisé a été commercialisé du 20/10/2022 au 24/10/2022 ; dans ces conditions, il vous faut vérifier dans votre congélateur, si une ou plusieurs plaquettes de ce beurre sont encore présentes.

jeudi 27 octobre 2022

De la fréquence des inspections en Belgique dans des entreprises alimentaires. Quid en France ?

Le Comité scientifique auprès de l’AFSCA a publié un avis intéressant. Il s’agit de l’Avis 15-2022 dont l’objet est le projet d’arrêté royal fixant les fréquences d’inspections nécessitant la présence d'un agent de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire dans les établissements du secteur de la transformation des viandes et des poissons.

Résumé
Avis 15-2022 du Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA sur un projet d’arrêté royal fixant les fréquences d’inspections nécessitant la présence d'un agent de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire dans les établissements du secteur de la transformation des viandes et des poissons.

Contexte & question
Le Comité scientifique est amené à donner un avis sur le projet d’arrêté royal fixant les fréquences d’inspections nécessitant la présence d'un agent de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire dans les établissements du secteur de la transformation des viandes et des poissons dans le cadre du programme de contrôle de l'Agence.

Ce projet d’arrêté fait partie des actions à entreprendre dans le cadre du «Protocole d’accord dans le secteur de la viande : organisation de l’expertise et revalorisation des contrats des chargés de missions» signé le 23/12/2021 par le Ministre de l’Agriculture, l’administrateur délégué de l’AFSCA, les représentants des organisations vétérinaires et les représentants des secteurs concernés.

Méthode
L’avis repose sur l’opinion d’experts ainsi que sur des analyses statistiques des mesures prises par l’AFSCA (2018-2021).

Résultats
L’évaluation des courbes de tendances du nombre de mesures prises (avertissements, procès-verbal d’infraction et retrait ou suspension d’autorisation, d’agrément ou d’enregistrement) durant la période 2018-2021 a montré qu’il n’y a pas eu de détérioration de la situation. L’évaluation a aussi montré que le nombre d’avertissements restait stable dans le temps et que le nombre de procèsverbaux d’infraction dressés pour les secteurs d’activités ayant plus de 100 opérateurs avait diminué de façon significative sur les quatre années étudiées.

Conclusions
Le Comité scientifique remet un avis favorable sur le projet d’arrêté royal fixant les nouvelles fréquences des inspections dans le secteur de la transformation des viandes et poisson et rédigé dans le sens des recommandations de l’audit HFAA* et de l’avis précédent du SciCom 20-2017. Le Comité scientifique a formulé un certain nombre de remarques et de recommandations en vue d’améliorer le projet d’arrêté royal et d’en évaluer les effets a posteriori.

Recommandations
Il est recommandé de suivre l'évolution dans le temps des proportions d’opérateurs recevant des mesures de l’AFSCA (avertissements, procès-verbaux d'infraction et retrait ou suspension d'autorisation, d’agrément ou d’enregistrement) par activité. Le Comité scientifique recommande que le bilan de ce suivi soit effectué régulièrement après une période de 2 ou 3 ans.
*Rapport final d’un audit effectué en Belgique du 11 juin 2019 au 21 juin 2019 afin d’évaluer les contrôles officiels relatifs à la production de denrées alimentaires prêtes à être consommées.

Commentaire
Le blog publie ce type d’Avis car il souhaiterait bien que l’Anses se penche enfin sur la fréquence des contrôles et des inspections de nos autorités sanitaires dans les entreprises alimentaires, si toutefois la sécurité des aliments est encore une priorité de l'Anses ...

A titre d’exemple, le blog signale que depuis le début de l’année 2022, il y a eu 10 243 inspection en restauration commerciale en France (source Alim’confiance Open Data au 27 octobre 2022), une misère ….

samedi 17 septembre 2022

Feu vert de l'AFSCA de Belgique pour la réouverture de l'usine de Ferrero

Un communiqué du 16 septembre de Ferrero rapporte «Licence de production confirmée pour Ferrero Arlon».

Vendredi 16 septembre, l'AFSCA a confirmé la licence de production de l'usine Ferrero Arlon.

Le Groupe Ferrero est heureux de recevoir de l'AFSCA l'autorisation définitive de production pour l’usine d'Arlon. Cette autorisation définitive fait suite à l'autorisation conditionnelle accordée le 17 juin. Depuis lors, le Groupe a travaillé sous la supervision de l'AFSCA en utilisant des protocoles de qualité et de tests améliorés. Ces nouveaux protocoles de qualité comprennent un plan d'échantillonnage accru et positionnent le système de contrôle de la qualité au-delà des exigences légales actuelles.

Cette période a été riche en enseignements et le Groupe les a immédiatement mis en pratique. Le groupe Ferrero est reconnaissant de l'étroite collaboration avec l'AFSCA. L'octroi de la licence de production signifie que tout est en place pour que l’usine d’Arlon puisse produire en toute confiance. Le groupe Ferrero continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter que cela ne se reproduise.

Le Groupe tient à remercier l’AFSCA pour son assistance tout au long du processus, qui aboutit à la confirmation de la licence de production de Ferrero Arlon.

«Feu vert complet pour l'usine Ferrero à Arlon, l'Afsca satisfaite des mesures prises», selon l’avenir.

L’usine arlonaise du groupe Ferrero a reçu toutes les autorisations de l’Afsca pour reprendre définitivement sa production.

«Feu vert inconditionnel pour l'usine Ferrero d'Arlon», selon l’Écho de Belgique.

Voilà qui signifie la fin d’un fameux feuilleton qui a secoué le groupe Ferrero ces derniers mois: l’Afsca a rendu, ce vendredi, sa licence de production à l’usine arlonaise, annonce nos confrères de l’Écho. Tous les feux sont donc entièrement au vert pour une reprise complète de l’activité sur ce site.

En juin, Ferrero avait reçu une autorisation conditionnelle de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire. L’Afsca devait, durant cette période probatoire, vérifier l’application concrète de toutes les procédures internes mises en place, des matières premières et des produits finis. Elle a donc été convaincue par les mesures mises place.

Interrogée par l’Écho, la porte-parole Laurence Évrard se réjouit: «Depuis le 17 juin, nous avons travaillé sous la supervision de l’Afsca en utilisant des protocoles de qualité et des tests améliorés, qui comprennent un échantillonnage accru et positionnent notre système de surveillance de la qualité au-delà des exigences légales.
Cette période a été riche en enseignements.»

L’usine va «être suivie de plus près»
L’Afsca précise toutefois qu’au cours de l’année à venir l’usine va «être suivie de plus près», avec des contrôles à l’improviste plus fréquents que la norme ne l’exige pour les chocolatiers.

Début avril, à l’approche des fêtes de Pâques, le groupe avait procédé au rappel de tous les produits fabriqués sur ce site majeur, après le signalement de dizaines de cas de salmonellose possiblement liés à la consommation de ses produits chocolatés dans plusieurs pays d’Europe.

L'usine d'Arlon du géant italien mondialement connu pour ses marques Nutella et Kinder avait reçu à la mi-juin une autorisation de redémarrage de sa production sous certaines conditions, alors qu'elle était fermée depuis le 8 avril après l'éclatement du scandale.

L'Agence belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) avait souhaité pouvoir mener des analyses régulières des ingrédients utilisés et des produits finis avant leur mise sur le marché.

«L'octroi de la licence de production signifie que tout est en place pour que l'usine d'Arlon puisse produire en toute confiance», précise le groupe Ferrero dans un communiqué.

Près de 400 cas confirmés
Dans un décompte remontant au 15 juillet, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a recensé 399 cas confirmés et deux probables de Salmonella Typhimurium monophasique dans les pays de l'UE et en Grande-Bretagne. Il n'y a eu aucun décès signalé.

Malheureusement, les chiffres des médias sont en-deçà de la réalité, puisqu’un article du blog du 2 août relatait 455 personnes malades dans l'épidémie à Salmonella liée aux chocolats Kinder de chez Ferrero.

Commentaire
Décidément c’est l’heure des communiqués chez les grands groupes comme Ferrero et Nestlé.

D’un côté, le groupe Ferrero qui semble être satisfait de la réouverture de son usine de produits de chocolat, mais pas une pensée dans ce communiqué aux 455 cas de salmonellose. Business as usual ...

De l’autre côté, chez nous, le groupe Nestlé, s’il a bien trouvé l’origine de la contamination, tergiverse et laisse planer le doute sur la réouverture de son usine et des emplois seraient menacés, selon FO.
Selon ce syndicat, «La direction a fait savoir aux organisations syndicales qu'une fermeture de l'usine devrait être envisagée si ce projet de départs n'aboutissait pas», sous forme de départs volontaires vers un autre site, pour une reconversion ou à la retraite.

Complément
On lira l’article de Joe Whitworth dans Food Safety News, «Ferrero passes probation at Salmonella-hit factory» (Ferrero réussit sa probation dans une usine touchée par Salmonella).

mercredi 10 août 2022

Conseils clés aux entreprises alimentaires confrontées à ces températures élevées, selon l'AFSCA de Belgique

Le ministère de la Santé et l’Anses donnent des conseils d’hygiène aux particuliers, c’est bien, mais qui pense en France aux entreprises alimentaires ?

«Vague de chaleur – l’AFSCA réitère ses conseils clés aux entreprises alimentaires confrontées à ces températures élevées», source communiqué de presse de l’AFSCA du 10 août 2022.

«L’été s’ra chaud»... et très chaud même ! Les températures tropicales, you hate it or you love it, mais l’AFSCA veille à ce que cette chaleur n’ouvre pas la voie aux bactéries néfastes pour la santé.

Chaque été, l'AFSCA reçoit davantage de notifications de consommateurs qui pensent être tombés malades après avoir consommé des aliments. Au cours des mois de juin et juillet de cette année, ces notifications ont doublé et ce n'est pas surprenant : les événements se multiplient, les bars pop-up ouvrent leurs portes, les gens se retrouvent autour d'un barbecue chaleureux,... Comme toujours - et certainement maintenant en pleine vague de chaleur - l'AFSCA aide les entreprises alimentaires à garder la tête froide … tout comme leurs produits !

Conseil 1 : vérifiez les températures de vos produits à la réception
Conseil 2 : gardez un œil sur le thermomètre
Conseil 3 : baissez temporairement la température du réfrigérateur ou du congélateur
Conseil 4 : ne remplissez pas complètement vos buffets mais réapprovisionnez-les petit à petit
Conseil 5 : protégez vos produits du rayonnement direct du soleil
Conseil 6 : dégivrez lentement…ou très rapidement !
Conseil 7 : gérez adéquatement les produits invendus

 Lire aussi : 7 conseils alimentaires de l'AFSCA à des températures élevées.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 2 août 2022

455 personnes malades dans l'épidémie à Salmonella liée aux chocolats Kinder de chez Ferrero

«Mise à jour au 15 juillet de l’épidémie à Salmonella Typhimurium monophasique liée à des produits de chocolat, source ECDC.

 Au 15 juillet 2022, 401 cas confirmés (n=399) et probables (n=2) à S. Typhimurium monophasique ont été identifiés dans l'UE/EEE et au Royaume-Uni. Il s'agit d'une augmentation de neuf cas depuis la dernière mise à jour du 3 juin 2022. Le dernier cas signalé provient du Royaume-Uni avec une date de prélèvement du 16 juin 2022. De plus, des cas ont été identifiés au Canada (n = 4), Suisse (n =49) et aux États-Unis (n=1), portant le nombre total de cas à 455 dans le monde.

Cette épidémie se caractérise par une forte proportion de cas hospitalisés (environ 40%), la plupart d'entre eux étant des enfants de moins de 10 ans, et certains cas présentant des symptômes cliniques graves comme une diarrhée sanglante.

Les cas affectés ont été identifiés grâce à des techniques avancées de typage moléculaire. Comme cette méthode de test n'est pas systématiquement pratiquée dans tous les pays, certains cas peuvent ne pas avoir été détectés.

Sur la base d'investigations épidémiologiques et microbiologiques, des produits de chocolat spécifiques provenant d'une chocolaterie belge ont été identifiés comme des vecteurs probables de l'infection.

L'usine a été fermée le 8 avril 2022 (semaine 14) et des rappels de produits ont été lancés dans le monde entier. Les rappels visaient à prévenir la consommation de produits potentiellement contaminés par Salmonella. Grâce à ces mesures, le nombre de cas a rapidement diminué.

Des investigations supplémentaires sont nécessaires pour identifier la cause profonde de la contamination et pour s'assurer que des produits contaminés ne soient pas mis sur le marché.

Nombre de cas confirmés et probables à S. Typhimurium monophasique dans l'UE/EEE, au Royaume-Uni, au Canada, en Suisse et aux États-Unis, au 15 juillet 2022.

A noter que la France a 121 cas, soit trois cas de plus que dans le dernier point de Santé publique France le 2 juin 2022. Le Royaume-Uni compte le plus de patients avec 128 suivi de la France avec 121. La Belgique a enregistré 66 personnes malades, 49 ont été malades en Suisse, 34 en Allemagne, 18 en Irlande et 14 en Autriche.

Selon un article de Food Safety News, l'usine devrait redémarrer.
Les opérations de l'usine Ferrero d'Arlon ont été suspendues en avril, ce qui a entraîné le rappel des produits qui y étaient fabriqués. Du chocolat potentiellement impliqué a été distribué dans au moins 113 pays.

En mai, Ferrero a demandé à être autorisé à produire à nouveau et en juin, l'AFSCA a donné son approbation conditionnelle au redémarrage de l'usine en Belgique.

Cet agrément dure trois mois. Les matières premières et chaque lot de denrées seront analysés et ne seront libérés que si les résultats sont conformes.

Environ 1 000 employés de Ferrero et spécialistes indépendants ont travaillé au redémarrage. Plus de 1 800 tests qualité ont été effectués et 10 000 pièces démontées et nettoyées. Les investissements comprenaient le remplacement de plusieurs pièces d'équipement et l'installation de 300 mètres d’une nouvelle tyauterie.

Deux souches épidémiques ont été identifiées dans 10 des 81 échantillons positifs à Salmonella prélevés dans l'usine d'Arlon entre décembre 2021 et janvier 2022. Les prélèvements des produits et de l'environnement de transformation ont été augmentés mais des lots de chocolat ont été mis sur le marché après des tests négatifs pour Salmonella.

Une enquête sur l'incident par le parquet de Luxembourg est en cours.

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