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mardi 28 novembre 2023

Une épidémie mortelle à Salmonella aux États-Unis liée à du melon cantaloup a déjà infecté 99 personnes

«Une épidémie mortelle à Salmonella aux États-Unis liée à du melon cantaloup a déjà infecté 99 personnes», source article de Jim Wappes paru le 27 novembre 2023 dans CIDRAP News.

Une épidémie dans plusieurs États de maladies liées à Salmonella ldes melons cantaloups entiers et en dés a plus que doublé en seulement une semaine, pour atteindre 99 cas, a hospitalisé au moins 45 Américains et a tué 2 personnes au Minnesota, selon le Centers for Disease Control and Prevention (CDC), à la fin de la semaine dernière.

L'épidémie a également touché au moins 63 Canadiens, 1 personne est décédée, selon les autorités canadiennes.

L'État du Minnesota le plus durement touché
Depuis que le CDC a annoncé pour la première fois l'épidémie le 17 novembre, les autorités ont confirmé 56 cas supplémentaires, pour un total de 99 cas d’infection dans 32 États. Le Minnesota a enregistré le plus grand nombre de cas, 13, suivi du Missouri (9), de l'Ohio et du Wisconsin (8 chacun) et de l'Arizona (7). Le Minnesota a également confirmé les deux seuls décès associés à l'épidémie.

28 personnes supplémentaires auraient été hospitalisées, pour un total de 45 patients hospitalisés. Les dates d'apparition de la maladie s'étendent du 17 octobre au 10 novembre, 60% des patients sont des hommes et 88% sont des Blancs. L'âge des patients varie de moins de 1 an à 100 ans.

«Les entretiens avec des personnes malades et les résultats de laboratoire continuent de montrer que les cantaloups rendent malades les personnes touchées par cette épidémie», a dit le CDC.

«Le nombre réel de personnes malades dans cette épidémie est probablement beaucoup plus élevé que le nombre signalé, et l'épidémie pourrait ne pas se limiter aux États où des maladies sont connues», a ajouté l'agence. «Cela est dû au fait que de nombreuses personnes se rétablissent sans soins médicaux et ne sont pas testées pour Salmonella. De plus, les cas récents de maladie peuvent ne pas encore être signalées, car il faut généralement 3 à 4 semaines pour déterminer si une personne malade fait partie d'une épidémie.»

Large gamme de fruits rappelés

La Food and Drug Administration avait précédemment publié des avis de rappel pour le melon cantaloup Vinyard et Aldi liés à l'épidémie. La semaine dernière, plusieurs nouveaux rappels ont été ajoutés.

Le CDC a dit que les melons cantaloups entiers concernés par les rappels pourraient porter un autocollant indiquant «Malichita» ou «Rudy», avec le numéro 4050 et «Product of Mexico/produit du Mexique».

Le rappel Vinyard comprend des dés de melons cantaloups, des mélanges de melon et des mélanges de fruits vendus dans les magasins de l'Oklahoma du 30 octobre au 10 novembre. Le rappel d'Aldi concerne des melons cantaloups entiers, des morceaux de cantaloup dans un emballage fermé et des pointes d'ananas dans un emballage fermé avec des dates de péremption d'octobre, du 27 au 31 octobre 2023. Ce fruit a été vendu dans les magasins Aldi de l'Illinois, de l'Indiana, de l'Iowa, du Kentucky, du Michigan et du Wisconsin.

Les nouveaux rappels concernent le cantaloup entier vendu sous les marques Rudy, Trufresh, Crown Jewels et Pacific Trellis. De plus, les melons cantaloups et les fruits prédécoupés de marque Freshness Guaranteed et RaceTrac ont été rappelés.

«Les enquêteurs s'efforcent d'identifier tout autre produit à base de melon cantaloup susceptible d'être contaminé», a indiqué le CDC. Il ajoute : «Ne consommez pas de melon cantaloup, ni d'autres produits à base de fruits rappelés. Jetez-les ou rapportez-les là où vous les avez achetés.»

63 cas confirmés au Canada

Dans une mise à jour du 24 novembre 2023, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a dit que les autorités avaient confirmé 63 cas d'infection à Salmonella causée par les souches Soahanina, Sundsvall et Oranienburg qui étaient liées à la consommation de cantaloup.

Le Québec est la province la plus touchée, avec 35 cas, suivi de la Colombie-Britannique et de l'Ontario (12 cas chacun). L'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador ont signalé chacune 2 cas. L'ASPC a dit que 17 patients ont été hospitalisés et qu'un est décédé, sans toutefois préciser où.

Les patients sont tombés malades entre la mi-octobre et la mi-novembre 2023. La tranche d’âge des patients est la même que lors de l’épidémie aux États-Unis. Environ la moitié des patients (51%) sont des hommes.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a émis des rappels les 1er, 14 et 17 novembre pour les cantaloups de marque Malichita vendus du 11 octobre au 14 novembre. Le 24 novembre, l'ACIA a ajouté les cantaloups de marque Rudy vendus du 10 octobre au 2 novembre. Les rappels incluent du melon cantaloup ainsi que du melon miel, de l'ananas, de la pastèque et divers plateaux de fruits.

Complément

L’avocat en sécurité des aliments bien connu, Bill Marler, appelle à des restrictions d’importation des mlons cantaloups du Mexique.

vendredi 24 novembre 2023

Estimation des sources d'attribution pour les maladies d'origine alimentaire à Salmonella, E. coli O157, et Listeria monocytogenes aux Etats-Unis

«Maladies d'origine alimentaire aux États-Unis : un nouveau rapport révèle les principales sources», source affidia du 23 novembre 2023.

L'Interagency Food Safety Analytics Collaboration (IFSAC), créée en 2011 dans le cadre d'une collaboration entre la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA, a publié son rapport annuel 2021 sur les estimations d'attribution des sources des maladies d'origine alimentaire aux États-Unis.

Le rapport met en lumière des statistiques alarmantes concernant les maladies d'origine alimentaire aux États-Unis, puisque chaque année, environ 9 millions d'Américains tombent malades, avec 56 000 hospitalisations et 1 300 décès attribués à des agents pathogènes connus.

Pour faire face à cette crise de santé publique, l'IFSAC se concentre sur Salmonella, E. coli O157, L. monocytogenes et Campylobacter comme agents pathogènes prioritaires en raison de la gravité et de la fréquence des maladies qu'ils provoquent. Le rapport souligne que des interventions ciblées peuvent avoir un impact significatif sur l’atténuation de la propagation de ces agents pathogènes.

L’analyse révèle un paysage complexe d’attribution des maladies d’origine alimentaire.

Pour Salmonella, le rapport identifie sept catégories d'aliments comme sources d'épidémies, notamment le poulet, les fruits, le porc, les légumes (comme les tomates), d'autres produits (comme les fruits à coque), le bœuf et la dinde. La répartition des épidémies à Salmonella dans ces catégories met en évidence le parcours complexe de l’agent pathogène tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

En revanche, E. coli O157 présente une association plus ciblée, avec plus de 80% des maladies liées aux cultures de légumes en rangs (comme les légumes verts à feuilles) et au bœuf. Les cultures maraîchères en rangs apparaissent comme un contributeur significatif, surpassant toutes les autres catégories, tandis que les œufs et les huiles et les sucres ne sont pas affectés par E. coli O157.

L. monocytogenes, connu pour son impact grave, est associé aux produits laitiers, aux cultures maraîchères et aux fruits. Cependant, le rapport reconnaît les larges intervalles de crédibilité pour ces catégories en raison du nombre relativement faible d’épidémies. Il est encourageant de constater que certaines catégories telles que les autres viandes et volailles, le gibier, les autres produits de la mer, les céréales, les légumes, les huiles, les sucres et les graines germées ne montrent aucune preuve qu'elles soient des sources d'épidémies de L. monocytogenes.

Le rapport 2021 constitue un guide crucial pour les décideurs politiques, les organismes de réglementation et l'industrie alimentaire, fournissant des données précieuses pour renforcer les défenses nationales en matière de sécurité des aliments. En comprenant les sources des maladies d’origine alimentaire, les parties prenantes peuvent prioriser les interventions et évaluer l’efficacité des mesures de prévention.

mardi 21 novembre 2023

Lait infantile contaminé par Salmonella : Lactalis réclame un milliard d’euros au laboratoire Eurofins

Lactalis versus Eurofins en relation avec l'incident à Salmonella des préparations pour nourrissons en 2017.

«Lactalis réclame 1 milliard d'euros à Eurofins dans l'affaire du lait contaminé», source Les Echos Investir.

Le groupe agroalimentaire Lactalis réclame 1 milliard d'euros à Eurofins dans le cadre de l'affaire du lait infantile contaminé aux salmonelles, qui a touché des dizaines de bébés à la fin 2017, selon des informations rapportées lundi par l'Informé.

«Une assignation a été déposée au tribunal de commerce de Paris le 31 mars 2023», a indiqué le site d'investigation, en précisant qu'elle visait «deux filiales d'Eurofins (Eurofins laboratoire de microbiologie Ouest et Eurofins NDSC Food France) et leurs assureurs, XL Insurance et HDI Global».

Lactalis accuse le groupe d'analyses de ne pas avoir détecté les bactéries dans ses produits, a ajouté l'Informé.

«Lactalis n'apporte aucun commentaire sur les pièces figurant au dossier judiciaire», a déclaré une porte-parole du groupe agroalimentaire contactée par l'agence Agefi-Dow Jones. De son côté, Eurofins n'était pas disponible dans l'immédiat pour réagir. 

Mise à jour du 24 novembre 2023

Lait contaminé : le laboratoire Eurofins rejette toute responsabilité, Lactalis s'en remet à la justice, source La Tribune.

Le géant des laboratoires d'analyses Eurofins a rejeté toute responsabilité dans l'affaire de la contamination aux salmonelles de laits infantiles de Lactalis. Il estime que la demande d'indemnisation du groupe laitier d'un milliard d'euros est «infondée».

Cette demande est infondée au regard de nombreux éléments factuels et notamment des détections de salmonelles par ELMO dont a été informé Lactalis depuis 2009 et de nouveau en 2017 : en dépit de nombreuses alertes, Lactalis ne semble pas avoir pris les mesures requises», réagit Eurofins dans un communiqué publié le 21 novembre 2023 (en anglais).

Or, «une réaction adaptée aurait permis d'éviter la crise de 2017»,estime le spécialiste des tests d'analyses biologiques, alimentaires, environnementaux et pharmaceutiques.

«La qualité des analyses de ELMO ne saurait être mise en cause», selon le laboratoire, qui rappelle que «Lactalis a fait appel à un autre laboratoire dès novembre 2017, dont les résultats confirment la qualité du travail de ELMO». Voir le communiqué de presse d’Eurofins Laboratoire de Microbiologie de l’Ouest du 21/11/23.

Ignorant les résultats des analyses de ELMO ayant notamment révélé à plusieurs reprises depuis 2009 et à nouveau des août 2017 la présence dans l’usine de Craon du pathogène ayant contaminé les bébés, LACTALIS ne semble pas avoir mis en œuvre de façon appropriée les procédures de contrôle et de retrait prévues dans de tels cas. Une réaction adaptée aurait permis d’éviter la crise de 2017. Face à ses propres carences, et pour éviter de faire face à sa responsabilité, LACTALIS formule une demande d’indemnisation sans fondement et ne fournit aucune information sérieuse quant au préjudice subi.

En avançant un montant aberrant d’une telle importance, LACTALIS cherche à donner de la crédibilité à ses demandes.

La démarche de LACTALIS est d’autant plus infondée que le Groupe LACTALIS n’a cessé de 2017 à aujourd’hui de confier des analyses à ELMO, témoignant de sa confiance en le travail réalisé.

Commentaire
A la justice de trancher mais c’est très loin d’être simple ...

Mise à jour du 25 novembre 2023
Comme l’a dit Joe Whitworth sur X, «De temps en temps, une affaire judiciaire en arrière-plan attire l'attention du public.»  

Près de 150 personnes malades à la suite à une épidémie à Salmonella Strathcona affectant 11 pays en Europe et aux Etats-Unis

«Près de 150 personnes malades à la suite à une épidémie à Salmonella affectant 11 pays», source article de Joe Whitworth paru le 21 novembre 2023 dans Food Safety News.

Onze pays, dont les États-Unis, ont enregistré près de 150 cas d’infection à Salmonella qui pourraient être liées à des tomates.

Depuis janvier 2023, 149 cas à Salmonella Strathcona ont été signalés. L'Allemagne compte le plus grand nombre de patients, avec 47, tandis que l'Italie en compte 34. La plupart des personnes sont tombées malades entre août et octobre.

Les États-Unis comptent huit cas. Six malades interrogés se sont rendus en Espagne, Italie, Croatie, France et Slovénie. Quatre patients ont déclaré avoir voyagé en Italie.

L'Autriche compte 17 cas, la République tchèque et le Royaume-Uni 13 et la France neuf. Les autres pays touchés sont la Finlande, le Danemark, le Luxembourg et la Norvège.

Différentes tranches d’âge sont concernées, sans différence significative entre les sexes.

Les entretiens menés auprès de 52 cas ont révélé que 32 d'entre eux avaient déclaré avoir consommé des tomates fraîches avant l'apparition de la maladie. De plus, 25 avaient consommé des œufs et 24 ont déclaré avoir mangé du fromage.

Une téléconférence a eu lieu plus tôt ce mois-ci avec des experts des pays de l'UE, du Royaume-Uni et des États-Unis pour discuter des enquêtes en cours.

Un incident saisonnier récurrent a été enregistré à Salmonella Strathcona qui est un sérotype rare en Europe. En 2022, 89 cas ont été enregistrés. Une augmentation a été observée entre 2018 et 2019, lorsque 28 à 98 cas ont été signalés.

Le Danemark a enquêté sur une épidémie à Salmonella Strathcona dans plusieurs pays en 2011, où des tomates datterino d'un producteur italien étaient soupçonnées d'être le véhicule de l'infection. Au total, 43 cas ont été signalés au Danemark et 28 en Allemagne, en Italie, en Autriche et en Belgique.

Depuis lors, des épidémies sont apparues au Danemark et en Allemagne en 2019 et 2020.

L’épidémie de 2023 comporte des isolats génétiquement étroitement liés aux cas signalés depuis 2011, ce qui indique une source d’infection commune.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a dit que l'incident semble être une épidémie saisonnière réémergente.

«Les preuves microbiologiques indiquent une source commune. Les données épidémiologiques et microbiologiques indiquent que l'hypothèse la plus plausible selon laquelle le véhicule d'infection pourrait être la tomate, mais cette hypothèse nécessite des investigations plus approfondies.»

«Le risque de nouveaux cas d’infection demeure tant que les livraisons saisonnières de produits contaminés se poursuivent. De nouvelles épidémies surviendront probablement au cours des saisons à venir jusqu'à ce que le véhicule contaminé ait été identifié, retracé et que des mesures de contrôle soient mises en œuvre.»

Etats-Unis: Le CDC annonce des épidémies de maladies d'origine alimentaire liées à des fruits

«Le CDC annonce des épidémies de maladies d'origine alimentaire liées à des fruits», source article de Stéphanie Soucheray du 20 novembre 2023 paru dans CIDRAP News.

Le 20 novembre 2023, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a annoncé un décès dans une épidémie à Listeria actuellement en cours liée à des pêches, prunes et nectarines, cela faisant suite à l'annonce d'une épidémie à Salmonella qui a rendu malade au moins 43 personnes dans 15 États, toutes liées aux melons cantaloups et des mélanges de fruits contenant des cubes de cantaloup.

Épidémie mortelle à Listeria

Jusqu'à présent, au moins 11 personnes dans sept États ont été atteintes par Listeria monocytogenes, qui peut provoquer des infections graves et mortelles chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes.

Une personne est décédée et dix personnes ont été hospitalisées. En outre, une personne est tombée malade pendant sa grossesse et a eu un accouchement prématuré, a indiqué le CDC. L’apparition de la maladie s’étend d’août 2018 à août 2023.

Trois personnes en Floride et en Californie ont été malades lors de l'épidémie, avec des cas uniques signalés au Colorado, Kansas, Michigan, Illinois et l'Ohio. «Le nombre réel de personnes malades dans cette épidémie est probablement plus élevé que le nombre signalé, et l'épidémie pourrait ne pas se limiter aux États où des cas de maladies sont connues», a dit le CDC.

Le 17 novembre 2023, la Food and Drug Administration (FDA) a annoncé que HMC Farms rappelait volontairement des pêches, prunes et nectarines vendues dans les magasins entre le 1er mai et le 15 novembre 2022 et entre le 1er mai et le 15 novembre 2023.

«Bien que les fruits rappelés ne soient plus disponibles dans les magasins de détail, les consommateurs peuvent avoir congelé les fruits rappelés à la maison pour une utilisation ultérieure. Les consommateurs sont invités à vérifier dans leurs congélateurs les fruits rappelés, à ne pas les consommer et à les jeter», a déclaré la FDA dans son avis.

Épidémie à Salmonella liée à des melons

Dans l'épidémie à Salmonella de 43 cas, les fruits rappelés ont été identifiés comme étant des melons cantaloups entiers Trufresh portant un sticker indiquant «Malichita», «4050» et «Product of Mexico/produit du Mexique» ; il s’agit de fruits prédécoupés de marque Vineyard vendus dans les magasins de l'Oklahoma du 30 octobre au 10 novembre 2023 et des melons cantaloups entiers, des morceaux de melons cantaloups dans un emballage fermé et des pointes d'ananas dans un emballage fermé vendus dans les magasins Aldi de l'Illinois, de l'Indiana, de l'Iowa, du Kentucky, du Michigan et du Wisconsin du 27 octobre au 31 octobre 2023.

Jusqu'à présent, personne n'est décédé suite à l'épidémie, mais 17 personnes ont été hospitalisées en raison de complications.

L'Arizona compte jusqu'à présent le plus de cas, avec 7, suivi du Missouri et du Minnesota avec 5 cas. Le Nebraska, le Wisconsin et l'Illinois ont chacun 4 cas, et le Kentucky et le Texas ont chacun 3 cas.

Lors d'entretiens épidémiologiques, 15 personnes sur 29 ont déclaré avoir mangé du melon cantaloup au cours des deux semaines précédant l'apparition de la maladie.

L'âge médian des personnes tombées malades lors de l'épidémie est de 62 ans et les maladies ont commencé à des dates allant du 17 octobre 2023 au 6 novembre 2023.

Comme pour l’épidémie à Listeria, le CDC a dit que l’épidémie à Salmonella est probablement beaucoup plus importante que ce qui a été signalé.

vendredi 10 novembre 2023

Le CDC rapporte un pic des infections causées par Salmonella multirésistants

«Le CDC rapporte un pic des infections causées par Salmonella multirésistants», source article de Chris Dall paru le 9 novembre 2023 dans CIDRAP News.

Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont rapporté que les infections humaines causées par une souche multirésistante au antibiotiques (MDR) de Salmonella liée au Mexique ont augmenté de manière significative en 2021 et 2022.

Dans un article publié dans Morbidity and Mortality Weekly Report, des enquêteurs du CDC, du ministère américain de l'Agriculture et de plusieurs services de santé publique étatiques et locaux ont déclaré que le nombre d'isolats cliniques d'une souche MDR de Salmonella enterica Newport a doublé en 2021 par rapport à la référence 2018 à 2020 et est restée élevée en 2022. La souche, qui a été identifiée pour la première fois aux États-Unis en 2016, est liée aux voyages au Mexique, à la consommation de fromage obtenu au Mexique et de viande bovine du Mexique et des États-Unis.

La souche, nommée REPJJP01, a désormais été détectée dans les 50 États et dans le District de Columbia et a provoqué plusieurs épidémies dans plusieurs États.

Souche liée au Mexique

De juin 2018 à mars 2019, une épidémie dans plusieurs États causée par la souche REPJJP01 a entraîné 255 cas d’infection et 60 hospitalisations. L'enquête sur cette épidémie a révélé que les infections, dont 43% concernaient des personnes ayant voyagé au Mexique, étaient liées au fromage à pâte molle de style mexicain obtenu au Mexique.

Mais les enquêteurs ont également trouvé des liens avec des produits bovins du Mexique et des États-Unis, ce qui suggère que la souche était présente chez les bovins des deux pays.

Les auteurs de l’article ont dit qu'une augmentation des rapports de REPJJP01 dans la base de données PulseNet du CDC - le réseau national de sous-typage pour la surveillance des maladies bactériennes d'origine alimentaire - en 2021 a déclenché une autre enquête, qui impliquait le séquençage du génome entier d'isolats cliniques et des entretiens avec des patients pour obtenir des informations sur les voyages et l’exposition alimentaire.

Les 641 isolats humains obtenus en 2021 et 2022 représentaient plus du double du nombre annuel de référence de cas détectés de 2018 à 2020 (315). Mais les auteurs disent que le nombre de cas de maladie est probablement plus élevé, avec environ 29 cas à Salmonella pour chaque cas confirmé par culture.

Sur les 1 282 personnes présentant des infections confirmées par culture causées par REPJJP01 en 2021 et 2022, 56% étaient hispaniques ou latino-américaines. Sur les 721 patients qui avaient des antécédents de voyage connus, 48% ont déclaré avoir voyagé au Mexique au cours du mois précédant le début de la maladie. Onze patients qui n'ont déclaré aucun voyage ont dit avoir mangé des aliments, notamment du queso fresco et du bœuf séché, achetés au Mexique par leur famille ou leurs amis.

Sur les 721 patients disposant de données d'hospitalisation, 247 (33%) ont été hospitalisés et 2 sont décédés. La grande majorité des isolats de patients (1 141, 89%) étaient résistants ou avaient une sensibilité réduite à au moins un antibiotique recommandé pour le traitement, et 1 110 (87%) étaient MDR.

«Le taux d'hospitalisation élevé est cohérent avec les études indiquant que les patients atteints d'infections à Salmonella résistantes aux antimicrobiens sont plus susceptibles d'être hospitalisés», ont écrit les auteurs. «L'augmentation des infections par cette souche MDR est préoccupante car elle limite les options de traitement, a des conséquences plus graves et crée des opportunités de propagation des gènes de résistance.»

Plusieurs voies de transmission

Une enquête supplémentaire sur deux épidémies dans plusieurs Etats en 2021 a révélé que la viande bovine, y compris le viande bovine séchée, était un véhicule suspecté dans l'une des épidémies. Un échantillon de viande hachés bovine ayant une souche de Salmonella Newport qui était génétiquement impossible à distinguer des isolats cliniques était le véhicule confirmé dans l'autre foyer. La plupart des 25 isolats analysés provenant de bovins (produits bovins et échantillons de caecaux) étaient résistants et 65% étaient MDR.

Les résultats indiquent que la souche a plusieurs voies de transmission.

«Cette souche pourrait se propager aux États-Unis par le biais de voyageurs revenant du Mexique, de bovins nés ou élevés au Mexique et abattus aux États-Unis, ou de viande bovine ou de fromage importés du Mexique», ont écrit les auteurs. «La souche REPJJP01 pourrait également se propager aux États-Unis par l'intermédiaire d'animaux ou de produits bovins.»

Salmonella est à l'origine d'environ 1,35 million de maladies et de 26 500 hospitalisations aux États-Unis chaque année.

Le CDC dit qu'il continue de travailler avec les services de santé locaux et étatiques afin d’identifier les sources d'infection. En attendant, il exhorte les cliniciens à être conscients du potentiel de multirésistance aux médicaments chez les voyageurs vers le Mexique atteints de salmonellose, et avertit les consommateurs de suivre les pratiques de sécurité des aliments à l'étranger, comme éviter la viande bovine ou d'autres aliments vendus par des vendeurs ambulants.

jeudi 9 novembre 2023

Suède : Près de 1,2 millions de volailles vont être euthanasiées parce qu’on ne sait pas éradiquer Salmonella des poulaillers

Cela montre à quel point il doit être difficile d’éradiquer Salmonella une fois qu’elle arrive sur place. Ce n’est pas la première fois que des volailles sont abattues.

Ce n’est pas un foyer d’inflenza aviaire hautement pathogène mais cela y ressemble, «Le plus grand producteur d'œufs de Suède va abattre tous ses poulets suite à d’épidémies récurrentes à Salmonella», source AP News du 8 novembre 2023.

Le plus grand producteur d'œufs de Suède, qui possédait près de 1,2 million de poules, soit 20% de toutes les poules pondeuses du pays avant l'épidémie à Salmonella, a reçu l'ordre de les euthanasier toutes afin que l'installation puisse être entièrement nettoyée.

Le Conseil suédois de l'agriculture a renoncé à tenter de nettoyer les poulaillers de CA Cedergren, qui a connu des épidémies récurrentes à Salmonella au cours de l'année écoulée, a annoncé mercredi le principal média agricole suédois, ATL.

Les autorités suédoises ont tenté de nettoyer les poulaillers infectés de l'entreprise du sud de la Suède. «Cela n'a pas réussi et maintenant que nous avons une réinfection, nous devions faire quelque chose de différent», a déclaré à ATL Katharina Gielen, responsable du contrôle des infections au Conseil.

On ne savait pas combien de poulets seraient tués. CA Cedergren n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.

Commentaire

A une échelle plus petite, s’agissant d’un équipement de transformation des aliments bien identifié qui présente des contaminations récurrentes par des pathogènes, si le nettoyage-désinfection ne suffit pas, il faut alors se résoudre à changer d’équipement, dure réalité, mais cela montre que le nettoyage-désinfection seul ne suffit pas car il n’a rien de magique ...

Mise à jour du 11 novembre 2023
Décidément, la Suède a encore des soucis avec Salmonella et ces nouveaux rappels d'œufs ...

lundi 6 novembre 2023

Italie : Problèmes détectés sur le site responsable d'une épidémie à Salmonella liée à de la porchetta

«Italie : Problèmes détectés sur le site liés à une épidémie à Salmonella», source article de Food safety News paru le 6 novembre 2023.

Les mauvaises conditions sur un site de production ont probablement contribué à une épidémie à Salmonella qui a rendu malade plus de 60 personnes en Italie, selon des chercheurs.

Au cours de l’été 2022, une épidémie d’origine alimentaire impliquant 63 personnes s’est produite dans la région des Marches, au centre de l’Italie. Une exposition alimentaire courante parmi les cas était un produit de porc rôti prêt à consommer appelé porchetta. La porcchetta est fabriquée à partir de viande de carcasse de porc désossée, assaisonnée et rôtie. La rôtissage dure de cinq à huit heures, selon la taille de l'animal, suivie d'un refroidissement rapide à 4°C.

La porchetta a été produite par une usine de fabrication locale et distribuée dans au moins deux magasins de détail, dont l'un était le point de vente de l'usine, selon l'étude publiée dans la revue Microorganisms.

Salmonella Typhimurium monophasique a été isolée à partir d'échantillons prélevés à l'usine de fabrication et dans les deux magasins de détail, ainsi que dans une porchetta prélevée dans un magasin.

Détails des patients

Salmonella Typhimurium monophasique est le troisième type de Salmonella le plus fréquemment signalé derrière les infections dans l'UE. Cependant, en Italie, c'est le sérotype le plus fréquemment isolé chez l'homme.

De la mi-juillet à la première semaine de septembre 2022, une augmentation des souches cliniques de Salmonella a été observée. Le nombre reçu était le double de celui collecté au cours de la même période au cours des deux années précédentes, ce qui suggère une épidémie de salmonellose, ont indiqué les chercheurs.

Au total, 33 cas étaient des hommes et la tranche d'âge la plus touchée était celle des 5 à 14 ans, avec 26 cas. Les patients ont été signalés entre le 14 juillet et le 7 septembre et comprenaient 22 en juillet, 37 en août et cinq en septembre. Le pic des cas a été enregistré entre le 21 et le 27 juillet. Au total, 29 personnes ont été hospitalisées.

Dans 10 des 43 enquêtes épidémiologiques, la consommation d'un produit de porc rôti et prêt à consommer, la porchetta, a été fréquemment signalée, ainsi que les noms des magasins dans lesquels elle avait été achetée. Deux magasins de détail, dans la province du Fermo, ont été identifiés, où certains patients avaient acheté le même type de nourriture quelques jours avant l'apparition des symptômes. Cela a permis aux autorités de déterminer qu'une marque de porchetta produite par une entreprise et vendue dans deux points de vente pourrait présenter un intérêt.

Une inspection effectuée en août dans l'usine de production alimentaire a révélé de mauvaises pratiques d'hygiène et un mauvais entretien des installations, notamment au niveau des zones de cuisson et des équipements utilisés pour la production de porchetta. Des procédures inadéquates concernant l’identification et le management des points critiques à maîtriser (CCP pour Criticla Control Point) ont également été révélées.

Des informations contradictoires sur le processus de production réel par rapport à celles décrites dans le manuel d'autosurveillance en ce qui concerne les températures utilisées pour cuire et refroidir le produit ont été fournies par l'entreprise alimentaire lors d'un entretien.

Améliorations apportées après la suspension

La production de porchetta a été suspendue fin août. Les autorités ont ordonné que le site soit nettoyé, désinfecté et entretenu, ainsi qu'un examen expert des procédures basées sur les principes de HACCP. Les fournisseurs de viande de porc étaient situés dans les Abruzzes et en Ombrie.

La production a repris à la mi-octobre, après une inspection des autorités et la vérification du respect des consignes. À cette époque, des équipements distincts étaient utilisés dans les zones de transformation de la viande crue et de la viande cuite.

Après avoir isolé la souche épidémique à partir d'échantillons environnementaux obtenus chez les détaillants, les autorités ont demandé le nettoyage-désinfection de toutes les surfaces et de tous les équipements dans les zones liées à l'alimentation dans les magasins de détail. Une formation des employés des détaillants et de l'usine de production sur la gestion des produits cuits afin d'éviter une recontamination supplémentaire a également été dispensée.

Six des 25 échantillons alimentaires et environnementaux se sont révélés positifs pour Salmonella et cinq étaient des Salmonella typhimurium monophasiques. Il s'agissait d'une planche à découper en téflon pour couper la porchetta, d'une planche à découper en bois, d'un couteau à porchetta et d'un échantillon de porchetta chez un détaillant, ainsi que d'une planche de transport pour la porchetta cuite dans une usine alimentaire.

Les chercheurs ont déclaré qu'il n'était pas possible d'établir l'origine de la contamination dans l'usine, ni de préciser si le clone avait initialement contaminé la viande porcine à l'abattoir et au niveau des fournisseurs de viande ou s'il s'agissait initialement d'un contaminant environnemental sur le site de production.

Cependant, comme aucune Salmonella Typhimurium monophasique similaire n'a été isolée des carcasses de porcs à l'abattoir des Abruzzes et que seules des souches non liées à l'épidémie ont été retrouvées chez les porcs de l'abattoir d'Ombrie, les scientifiques ont dit qu'il était probable qu'une contamination se soit produite dans l'usine. La contamination après cuisson de la porchetta sur le site pourrait être le résultat de la persistance de Salmonella dans l'environnement en raison du partage des équipements entre les zones de transformation de la viande crue et de la viande cuite et du manque de procédures de nettoyage-désinfection.

Commentaire

Les faits sont têtus et pourtant, il se reproduisent très régulièrement, il faut un zoning strict entre le cru et le cuit !

vendredi 27 octobre 2023

Norvège : Origine inconnue dans une épidémie à Salmonella

«Norvège : Origine inconnue dans une épidémie à Salmonella», source article de Food Safety News du 27 octobre 2023.

Sept personnes sont tombées malades en Norvège dans le cadre d'une épidémie de Salmonella.

L'Institut norvégien de santé publique (FHI) a déclaré que la source de l'infection à Salmonella Napoli était inconnue.

Les personnes sont tombés malades de fin août à fin septembre de cette année. Les patients sont âgés de 6 à 66 ans, quatre sont des femmes et trois des hommes.

Deux personnes malades vivent à Vestfold og Telemark, tandis que Viken, Oslo, Rogaland, Agder et Innlandet ont chacun un cas.

A la recherche du véhicule d’infection

Les bactéries détectées chez les personnes malades sont génétiquement similaires, ce qui indique une source d'infection commune. Les malades ou leurs proches sont interrogés pour déterminer l’origine de l’épidémie. Les patients vivent dans plusieurs régions, on soupçonne donc un produit alimentaire largement distribué.

L'épidémie fait l'objet d'une enquête de la part de FHI, des médecins-chefs municipaux, de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) et de l'Institut vétérinaire.

Si une source courante d'infection provenant d'aliments, d'animaux ou de l'environnement apparaît, l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments effectuera un travail de traçabilité tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

Salmonella Napoli est un type rare de Salmonella en Europe. En Norvège, il a déjà été détecté, mais uniquement sous forme de cas sporadiques. Au total, 712 cas de salmonellose ont été signalés en Norvège en 2022, et Salmonella a provoqué cinq épidémies.

Les autorités norvégiennes enquêtent également sur une grave épidémie à E. coli liée aux hamburgers et aux produits de viande hachée.

Le FHI a signalé que E. coli O26:H11 avait été détecté chez 20 personnes. Onze des personnes infectées sont des enfants de moins de 13 ans et sept ont développé le syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale. Les patients sont tombés malades de juillet à septembre et étaient âgés de 1 à 55 ans.

Foyer épidémique à Salmonella Enteritidis dans plusieurs pays lié à de la viande de poulet et des produits à base de viande de poulet (kebab)

«Foyer épidémique dans plusieurs pays à Salmonella Enteritidis dans de la viande de poulet et des produits à base de viande de poulet», source EFSA du 26 octobre 2023.

Entre janvier et octobre 2023, 14 pays de l'UE et de l’EEE, le Royaume-Uni et les États-Unis ont signalé 335 cas liés à ce foyer épidémique.

D'après lévaluation rapide du foyer épidémique menée par l'EFSA et l'ECDC, de la viande de poulet et des produits à base de viande de poulet (kebab) constituent la source probable de ce foyer épidémique qui touche plusieurs pays et qui est causé par trois types de Salmonella Enteritidis.

Des bactéries semblables à celles qui ont causé le foyer épidémique ont été détectées dans des échantillons de viande de poulet et de kebab de poulet. Alors que les données de traçabilité des aliments pointent vers des producteurs situés en Pologne (7 producteurs) et en Autriche (1 producteur), aucune preuve microbiologique d'une contamination dans leurs installations n'a été identifiée.

Les scientifiques s'attendent à ce que de nouveaux cas surviennent dans ce foyer qui touche plusieurs pays car la source n'a pas encore été identifiée. Les experts de l'EFSA et de l'ECDC recommandent de poursuivre les investigations afin d'identifier les endroits de la chaîne de production de viande de poulet où la contamination a pu se produire.

Source Three clusters of Salmonella Enteritidis ST11 infections linked to chicken meat and chicken meat products.

L’article de Joe Whitworth du 27 octobre 2023 dans Food Safety News rapporte,

De janvier à octobre 2023, 335 cas de Salmonella Enteritidis de type séquence (ST) 11 confirmés en laboratoire, appartenant à trois groupes, ont été signalés dans 14 pays de l'UE, au Royaume-Uni et aux États-Unis, touchant tous les groupes d'âge. Neuf cas dans trois pays ont été hospitalisés et une personne est décédée en Autriche.

Le dernier nombre de patients représente une augmentation par rapport aux 130 cas dans 11 pays révélés en août lorsqu'une analyse de l'ECDC s'est concentrée sur deux sous-groupes de Salmonella Enteritidis de type 11.

Le blog signalait dès le 2 avril 2023 que La viande de kebab contenant de la viande de poulet est-elle dans le collimateur de l'ECDC ?


Détails de l'épidémie
Le premier cluster compte 66 patients répartis dans neuf pays de l’UE et au Royaume-Uni. Les patients sont âgés de moins de 1 à 84 ans, les hommes étant plus touchés que les femmes. Le Royaume-Uni compte le plus de cas dans ce groupe, avec 21, suivi de la France avec 19. Une personne en Autriche est décédée, trois en Pologne et cinq en Allemagne ont été hospitalisées. Le dernier cas s’est produit au Royaume-Uni en octobre 2023.

Le cluster 2 compte 192 cas dans 12 pays de l’UE et au Royaume-Uni. Une femme était malade aux États-Unis et avait voyagé en Espagne en juin 2023, où l’infection s’est probablement produite. La tranche d’âge des patients dans l’UE allait de moins de 1 à 98 ans. Une personne en Italie a été hospitalisée. Le Royaume-Uni compte le plus grand nombre d'infections, avec 83, suivi de la France avec 60.

Le cluster 3 compte 77 patients dans huit pays de l’UE et au Royaume-Uni. Quatre cas en Pologne se sont produits avant 2023 et ont été détectés lors d'un projet de recherche. Dans ce groupe, l'âge variait de 2 à 83 ans et plus d'hommes étaient malades que de femmes. La France compte le plus de cas avec 33 tandis que le Royaume-Uni en compte 27.

Les pays concernés comprennent l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, la Slovénie et la Suède.

La plupart des cas interrogés ont signalé une consommation de viande de poulet, y compris des brochettes. Trois brochettes contaminées par Salmonella se partageaient plusieurs entreprises alimentaires polonaises.

L'analyse des cas groupés (clusters) des séquences a révélé la présence d'isolats humains en 2022 et 2023 pour le groupe 1, de 2012 à 2023 pour le groupe 2 et de 2014 à 2023 pour le groupe 3 dans plusieurs pays européens, indiquant une circulation prolongée et endémique des souches.

Les contrôles officiels ont également révélé la présence d'autres types de Salmonella, notamment Infantis, Kottbus, Virchow et Rauform.

Bien que la contamination ait pu se produire au niveau du restaurant dans un cas, pour d’autres produits, elle s’est probablement produite avant qu’ils ne quittent leurs sites de production ou de transformation ou au niveau de l’élevage de poulets de chair.

«Des enquêtes supplémentaires sont nécessaires pour identifier la cause profonde de la contamination et la source des infections, ce qui est crucial pour la mise en œuvre rapide de mesures de contrôle et de mesures correctives efficaces et ciblées. Comme les sources n’ont pas été identifiées, de nouveaux cas surviendront probablement dans cette épidémie prolongée dans plusieurs pays , ont déclaré l’ECDC et l’EFSA.

jeudi 26 octobre 2023

Finlande : Des graines germées suspectées dans une épidémie à Salmonella

«Finlande : Des graines germées suspectées dans une épidémie à Salmonella», source article de Food Safety News du 25 octobre 2023.

Une épidémie à Salmonella en Finlande, qui a touché plus de 60 personnes, a été associée à des graines germées.

L'Institut national de la santé et du bien-être (THL) a signalé que 62 personnes dans différentes régions du pays étaient tombées malades à cause de Salmonella Enteritidis en août et octobre.

En septembre, il a été signalé que les autorités enquêtaient sur une augmentation des infections à Salmonella Enteritidis.

Lors d'entretiens menés par les autorités locales, 23 personnes sur 24 ont déclaré avoir mangé des graines germées avant de tomber malade.

THL a interrogé des patients atteints de salmonellose en Finlande pour découvrir l'étendue et la source de l'épidémie. Cette enquête a reçu une réponse auprès de 16 cas faisant partie de l'épidémie à Salmonella Enteritidis et de 11 autres témoins infectés par Salmonella.

Les personnes infectées par la souche épidémique de Salmonella Enteritidis, ont consommé des graines germées plus souvent que les personnes qui ne faisaient pas partie de l'épidémie.

Les patients avaient consommé deux produits de graines germées différents au cours des sept jours précédant leur maladie. Les deux produits avaient le même producteur anonyme.

Trouver une source de l'épidémie

Une épidémie à Salmonella survenue dans l'école de Näfsby dans le Hammarland début septembre était également liée à l'épidémie nationale.

Le rôle de l'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) et des autorités locales de contrôle des aliments consistait à rechercher des sources alimentaires potentielles sur la base des informations recueillies lors des entretiens.

La souche épidémique de Salmonella Enteritidis a été retrouvée dans un produit de graines germées de cette entreprise, prélevé au domicile de l'un des patients malades. La similarité des souches a été établie par une méthode basée sur le séquençage du génome entier.

Aucune Salmonella n'a été trouvée dans d'autres échantillons prélevés sur des produits de graines germées de l'entreprise impliquée. Les autorités ont déclaré que les articles soupçonnés d'être à l'origine de l'infection ne sont plus sur le marché.

Le nombre de cas à Salmonella en Finlande a diminué au cours des dix dernières années. L’année dernière, 666 cas d’infection ont été signalés. En 2022, seules cinq cas d’infection à Salmonella Enteritidis contractées au niveau national ont été enregistrés en août et septembre.

En 2009, 2016 et 2017, les graines germées ont provoqué une épidémie à Salmonella Bovismorbificans et deux épidémies à Salmonella Enteritidis. Au moins 80 personnes étaient tombées malades lors de ces incidents.

mardi 24 octobre 2023

La Cour de Justice de l’UE se prononce dans une affaire de présence de Salmonella chez des volailles aux Pays-Bas

«La Cour de Justice de l’UE se prononce dans une affaire de présence de Salmonella aux Pays-Bas», source article de Joe Whitworth paru le 24 octobre 2023 dans Food Safety News.

Un tribunal européen a statué dans le cadre d'une affaire néerlandaise concernant la détection de Salmonella chez les volailles et la question était de savoir quand des essais répétés peuvent être effectués.

La demande de décision préjudicielle portait sur l'interprétation du droit de l'UE concernant Salmonella, les cas exceptionnels et l'échantillonnage de routine. Elle a été déposée dans le cadre d'un litige opposant L. Vof au ministère de l'Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire des Pays-Bas.

L. Hof exploite une ferme d'élevage de volailles aux Pays-Bas avec un troupeau de 27 000 poules. Le 10 février 2020, Hof a prélevé des échantillons dans les cinq poulaillers où se trouvait le cheptel dans le cadre d'un échantillonnage de routine. Le 17 février, un laboratoire accrédité a détecté la présence de Salmonella dans les échantillons des pédisacs gauches de trois de ces poulaillers.

À la suite des résultats positifs des tests, par une décision du 18 février 2020, le ministre a déclaré ces trois poulaillers infectés par Salmonella à compter de cette date et a imposé des mesures de contrôle à l’exploitation. En particulier, en vertu de ces mesures, à partir de ladite date, il était interdit d’enlever les volailles, les œufs et le fumier des poulaillers contaminés ainsi que d’y amener des volailles et des œufs. En outre, les volailles et les œufs présents dans ces poulaillers devaient être enlevés ou bien détruits de manière canalisée par la Nederlandse Voedsel- en Warenautoriteit (autorité de contrôle des denrées alimentaires et des produits de consommation, Pays-Bas). Ces mesures ont été exécutées le 28 février 2020.

Changement de processus d’analyse

Conformément à la version révisée de la feuille de route, la décision initiale a été adoptée sans que soit effectué au préalable un test de confirmation, le ministre considérant qu’il n’y avait aucun doute raisonnable quant à l’exactitude du résultat positif de l’échantillonnage de routine effectué le 10 février 2020.

Jusqu'en janvier 2020, après un résultat positif, un test de confirmation était toujours effectué, sur la base duquel le troupeau était déclaré infecté ou non.

Cependant, en janvier 2020, la Commission européenne a déclaré que le test de confirmation standard était contraire au droit de l’UE et qu’il cesserait de cofinancer le plan néerlandais de lutte contre Salmonella. Plus tard dans le mois, les Pays-Bas ont informé la Commission européenne qu'ils acceptaient cette position et adaptaient leur politique de contrôle. Cela signifie qu'un test de confirmation ne peut être effectué que lorsque le résultat positif de l'échantillon de contrôle est considéré comme peu fiable.

À la suite du rejet de l'opposition formée par Hof contre la décision initiale, un recours a été introduit devant la juridiction de renvoi, le College van Beroep voor het bedrijfsleven (Cour administrative suprême du commerce et de l'industrie). Le tribunal néerlandais a demandé à la Cour de justice de l'UE ce qui constitue un cas exceptionnel dans le règlement et quels facteurs sont pertinents pour définir un tel cas.

Hof affirme qu'il y avait des raisons qui ont permis à l'autorité de remettre en question les résultats positifs des prélèvements de routine effectués en février 2020 et de procéder à un test de confirmation avant d'adopter la décision initiale. Les autorités néerlandaises estiment que cet incident ne constitue pas un cas exceptionnel.

Considérations relatives aux cas exceptionnels

Hof a cité plusieurs facteurs à l'appui de cet argument, notamment le résultat négatif de plusieurs tests ultérieurs effectués sur des échantillons prélevés le 18 février 2020 et le fait que le troupeau était jeune et vacciné contre Salmonella. Des échantillons ont également été prélevés toutes les deux semaines dans l'exploitation concernée et aucun autre résultat positif n'a été obtenu avant ou après l'échantillonnage de routine.

La Cour de Justice de l'UE a déclaré qu'il appartenait à l'autorité compétente d'évaluer s'il existe des facteurs susceptibles de jeter un doute sur les résultats des tests. Une telle évaluation doit être effectuée au cas par cas, en tenant compte des circonstances de chaque incident.

Les résultats négatifs doivent être envoyés à l'autorité avant qu'une décision ne soit adoptée pour être pris en compte dans la décision de déclarer un cas exceptionnel.

Le fait qu'un seul des deux échantillons prélevés lors de l'échantillonnage de routine était positif pour Salmonella ne permet pas de conclure qu'il existe un risque sérieux que l'échantillonnage ou l'analyse soit erroné. En outre, selon le tribunal, le fait que certains poulaillers aient un résultat positif et d'autres un résultat négatif n'est pas un facteur pertinent pour démontrer que les processus d'échantillonnage étaient incorrects.

Le statut vaccinal du troupeau et les antécédents de prévalence de Salmonella dans l'exploitation sont pertinents pour déterminer si les cas sont exceptionnels. Cependant, cela ne signifie pas que le résultat positif était erroné.

Le statut vaccinal du troupeau et les antécédents de prévalence de Salmonella dans l'exploitation sont pertinents pour déterminer si les cas sont exceptionnels. Cependant, cela ne signifie pas que le résultat positif était erroné.

L'affaire va désormais être renvoyée devant la juridiction de renvoi aux Pays-Bas.

NB : Le texte de l’arrêt de la Cour (septième chambre) 19 octobre 2023. «Renvoi préjudiciel - Hygiène des denrées alimentaires - Réduction des salmonelles dans les cheptels reproducteurs de Gallus gallus - Règlement (UE) nº200/2010 - Annexe - Point 2.2.2.2, sous c) - Échantillonnage de routine - Résultat positif - Échantillonnage de confirmation - Cas exceptionnels - Doute sur les résultats – Portée».

Complément

Dans un tweet annonçant son article, Joe whitworth indique, «Les joies (ou non) d’interpréter le droit de l’UE. Je fais des tests de confirmation de routine qui sont contraires aux règles de l'UE, donc il y a beaucoup de pression sur les tests initiaux. Il s'est avéré qu'ils avaient parfois tort pour Salmonella.