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jeudi 6 février 2020

Risques des pesticides pour la santé humaine et la biodiversité. Un plaidoyer pour l'Anses !

Première séance à l'Assemblée Nationale du mardi 04 février 2020 avec des questions orales au gouvernement, la question posée concerne les risques de pesticides  pour la santé humaine et la biodiversité.

Mme la présidente. La parole est à Mme Delphine Batho, pour exposer sa question, no 954, relative aux risques des pesticides pour la santé humaine et la biodiversité.

Mme Delphine Batho. Le ministre de l’agriculture et de l’alimentation n’est pas là. Mais j’espère tout de même obtenir une vraie réponse du Gouvernement.

La Cour des comptes a rendu public ce matin son référé en date du 27 novembre 2019, constatant l’échec total de la politique des plans Écophyto, c’est-à-dire de la politique menée par ce gouvernement comme les précédents pour réguler l’usage des pesticides. Malgré 400 millions injectés dans ces plans, l’utilisation de pesticides est en augmentation de 24 % pour la seule année 2019. S’agissant du glyphosate, le Gouvernement a enterré sa propre promesse de l’interdire ; s’agissant des fongicides SDHI – inhibiteurs de la succinate déshydrogénase –, au sujet desquels 450 scientifiques demandent l’application du principe de précaution, il fait la sourde oreille. Et il renonce à protéger les riverains victimes des épandages. En plus, comble du comble, alors que l’Assemblée nationale a voté, par l’article 83 de la loi du 30 octobre 2018, l’interdiction de la fabrication en France de certains pesticides, le sommet de l’État apporte son soutien au lobby des pesticides pour remettre en cause l’application de cette disposition.

On est aujourd’hui dans une urgence de santé publique, et dans une urgence totale pour la biodiversité et l’ensemble du vivant. Mes questions vont donc être extrêmement simples.

Oui ou non, le glyphosate va-t-il être interdit à la fin de cette année comme le Président de la République s’y était engagé ?

Oui ou non, le Gouvernement, qui en a le pouvoir, va-t-il suspendre l’autorisation de mise sur le marché des SDHI ?

Oui ou non, le Gouvernement va-t-il tirer les conséquences de l’échec complet des plans Écophyto en appliquant, enfin, l’article L. 253-7 du code rural qui permet à l’État de suspendre immédiatement l’utilisation de toute substance dangereuse ?

Mme la présidente. La parole est à M. le secrétaire d’État auprès du ministre de l’intérieur.

M. Laurent Nunezsecrétaire d’État auprès du ministre de l’intérieur. Madame la députée, je vous prie d’excuser le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, que je représente en l’occurrence pour répondre à vos questions sur le sujet crucial qu’est celui de la réduction des produits phytosanitaires.
Je tiens à rappeler que la politique du Gouvernement est claire : les enjeux de santé publique sont non négociables ; dès qu’un produit présente un risque pour l’homme, il est retiré du marché – nous avons ainsi décidé unilatéralement, en 2018 et en 2019, d’interdire le métam-sodium, l’époxiconazole, les néonicotinoïdes et les substances apparentées alors même que nos voisins européens continuent à les utiliser ; notre objectif est de réduire de 50 % les quantités de produits phytosanitaires en 2025 et de sortir du glyphosate pour une majorité d’usages d’ici la fin 2020.
Deux principes guident notre action : celui du respect de la science et celui de la transparence.

En ce qui concerne la science, je tiens à dire dans cet hémicycle qu’il est hautement regrettable que des parlementaires s’en prennent à l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, alors que son expertise et son niveau d’indépendance ne sont plus à prouver. Si les parlementaires ne font plus confiance à la science, ne savent plus distinguer les notions de risque et de danger, où allons-nous ?

Quant à la transparence, le Gouvernement s’est engagé à communiquer les données de vente pour 2019 dès le printemps 2020.

Pour ce qui est spécifiquement de vos questions, je vous informe que l’ANSES rendra prochainement, à la demande du Gouvernement, un avis concernant les substances les plus préoccupantes, et il sera évidemment étudié avec attention. S’agissant du glyphosate, les ministres Élisabeth Borne et Didier Guillaume sont mobilisés, aux côtés de l’ANSES et de l’INRAE – l’Institut national de recherche en agriculture, alimentation et environnement – pour procéder à une évaluation comparative, objectivée et robuste. L’ANSES précisera sur ce fondement, d’ici fin juin, les usages pour lesquels le glyphosate pourrait être interdit, en veillant à ne pas mettre les agriculteurs dans l’impasse, ni techniquement ni économiquement.

En conclusion, je sais que, pour certains, tous les moyens sont bons pour interdire tous les produits phytosanitaires – c’est le cas lorsque des maires imposent des zones de non-traitement de 150 mètres autour des habitations, mais aussi s’agissant du SDHI ou du glyphosate. Il ne s’agit pas d’aller du jour au lendemain vers le zéro pesticide : faut-il rappeler que près de 25 % de la quantité totale de substances actives est constituée de produits dits naturels, utilisables en agriculture biologique ? Le Président de la République a dit que notre agriculture était une agriculture d’excellence, qui doit certes bouger, mais également être défendue haut et fort.

Mme la présidente. La parole est à Mme Delphine Batho.

Mme Delphine Batho. Les agriculteurs sont eux aussi victimes de ces produits, qui affectent leur santé. À écouter votre réponse, on peut se dire que, malheureusement, le lobby des pesticides a de beaux jours devant lui ! Vous direz au ministre de l’agriculture de réviser ses fiches puisque, par exemple, en ce qui concerne les néonicotinoïdes, ce n’est pas ce gouvernement qui les a interdits mais le Parlement, à l’encontre d’un exécutif qui ne voulait rien faire. Il en est de même s’agissant de la science : je rappelle que le Centre international de recherche sur le cancer, dépendant de l’Organisation mondiale de la santé, a classé le glyphosate comme cancérogène probable, et qu’il n’appartient ni au gouvernement français ni à l’ANSES de s’asseoir sur une décision du CIRC et de l’OMS. En tout cas, hélas, chacun aura compris le sens de votre réponse : tout continue comme avant et la santé publique demeure secondaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe FI.)

M. Laurent Nunezsecrétaire d’État. Mais non !

NB : Une partie du texte est soulignée en gras par mes soins.

Selon La France Agricole du 5 février,
Invité à s’exprimer dans le cadre du bilan du contrat de solutions, Didier Guillaume a annoncé qu’il était favorable à l’utilisation du glyphosate, faute de mieux, pour maintenir l’agriculture de conservation.
Le vent serait-il en train de tourner ? Lors du premier bilan du « contrat de solutions », ce 4 février, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a plaidé en faveur d’un retour au pragmatisme et à la science, face « à la société civile qui en demande toujours plus sans savoir et qui, au lieu de se baser sur la science, s’informe sur les réseaux sociaux ».

Cas d'empoisonnement: Des liquides contenant du cannabidiol pour les cigarettes électroniques peuvent avoir été trafiqués


« Cas d'empoisonnement: des liquides contenant du cannabidiol pour les cigarettes électroniques peuvent avoir été trafiqués », source Avis du BfR n°005/2020 du 23 janvier 2020.

Les risques pour la santé des e-cigarettes sont apparus après la mort de plusieurs 'vapoteurs' due
à des lésions pulmonaires aux États-Unis récemment. Ces risques pour la santé ont été évoqués dans des articles de presse à propos de huit jeunes qui ont été empoisonnés à Bremerhaven en octobre 2019.

Les patients ont souffert de convulsions, des trouble de la conscience et de la mémoire et des palpitations cardiaques. Selon une évaluation préliminaire de l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR), l'utilisation interdite de cannabinoïdes synthétiques dans les e-liquides peut être supposée comme étant d'une probabilité élevée comme raison des symptômes observés.

Selon les médias, les patients ont admis avoir consommé du cannabidiol (CBD). Le CBD est un cannabinoïde faiblement psychoactif.

Il y a déjà un an, l'utilisation de liquides CBD manipulés avec des cannabinoïdes psychoactifs aux États-Unis. Les utilisateurs souffraient de symptômes neurologiques comme les junes à Bremerhaven.

Ainsi, les deux séries de cas partagent des symptômes similaires - y compris le fait qu'aucun symptôme respiratoire n'est apparu - et l'absence de cas mortels contrairement aux précédents rapports des États-Unis.

Les cas d'empoisonnement de Bremerhaven peuvent seulement être évalués avec des aspects limités le BfR en raison du manque d'informations disponibles suffisantes. Des données supplémentaires, en particulier concernant les produits, les additifs et les dispositifs utilisés, sont nécessaires pour une évaluation du risque toxicologique.

Pour le moment, aucun indice n'indique la cause ou l'amélioration des symptômes d'empoisonnement par des cigarettes électroniques. Cependant, les cigarettes électroniques en général, avec de la nicotine ou sans nicotine, compromettre la santé.

La Slovaquie connaît une forte augmentation des infections à Campylobacter et Salmonella


« La Slovaquie connaît une forte augmentation des infections à Campylobacter et Salmonella », source article de Joe Whitworth paru le 6 février 2020 dans Food Safety News.

Les cas d'infection à Campylobacter et Salmonella ont augmenté de près de 20% en 2018 en Slovaquie, selon le rapport annuel du pays sur les maladies d'origine alimentaire.

Les données ont été compilées par le Ministère de l'agriculture et du développement rural de la République slovaque.

En 2018, 29080 maladies humaines causées par des agents pathogènes ont été signalées, dont près d'un tiers étaient des campylobactérioses et près d'un quart des salmonelloses. Plus de la moitié des 1 041 éclosions étaient dues à Salmonella et près d'un cinquième à Campylobacter.


Situation de Salmonella en Slovaquie
Plus de 7 200 cas de Salmonella ont été signalés, ce qui représente une augmentation de 19% par rapport à 2017 et une augmentation de 43% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Il y a eu 560 éclosions de salmonellose. Salmonella Enteritidis dominait comme les années précédentes. Le facteur de transmission le plus fréquent était les aliments mélangés, les œufs consommés à la maison et les œufs en distribution. Les foyers à Salmonella Enteritidis ont augmenté, la Slovaquie en comptant 231 de plus qu'en 2017.

Au total, 15 464 aliments ont été examinés en 2018. Le pourcentage d'échantillons positifs par rapport à 2017 est passé de 0,34% à 1,24%. Comme les années précédentes, un pourcentage plus élevé de positifs a été trouvé dans la viande de poulet de chair avec 7,5 pour cent de positif contre 6,3 pour cent l'année précédente.

Les types d'aliments les plus fréquents il a été retrouvé Salmonella Infantis avec 43,7% et Salmonella Enteritidis avec 40,6%. Sur 196 échantillons d'œufs et de produits à base d'œufs examinés, 5,6% étaient positifs.
Au total, 8 429 cas à Campylobacter ont été enregistrés, ce qui représente une augmentation de 19,4% par rapport à 2017. Campylobacter jejuni était la cause de maladie la plus fréquente.

Sur 202 épidémies avec 448 personnes malades, cinq impliquaient trois personnes ou plus. La viande de poulet avait le double de l'origine, une fois contaminée par les mains, une fois en contact avec une personne malade et inconnue pour les deux autres.

Plus de 1 150 aliments provenant de traiteurs, d'entreprises alimentaires et de distributeurs ont été testés et seulement 0,2% étaient positifs. Des résultats positifs n'ont été confirmés que dans deux échantillons de viande de poulet de chair réfrigérée.

E. coli, Yersinia et Listeria
Il y a eu 443 infections à E. coli et un cas de E. coli producteur de shigatoxines (STEC) O26. Deux petites épidémies ont été signalées.

La présence de E. coli a été trouvée dans 4,3 pour cent des 8 244 échantillons alimentaires testés, et STEC a été confirmé dans huit des 54 échantillons de viande crue.

La morbidité liée à la yersiniose de 2009 est supérieure à la moyenne des autres pays de l'UE.

Au total, 269 cas ont été signalés en 2018, soit 22,8% de plus qu'en 2017.
Au total, 25 des 39 échantillons de viande de poulet réfrigérée ont été contaminés par Yersinia spp. Sur la base de la méthode de confirmation par PCR, dix de ces isolats ont été classés comme Yersinia enterocolitica.
Il y a eu 19 cas de listériose et quatre décès en 2018. La plupart d'entre eux sont survenus chez des personnes âgées de 55 à 64 ans.

Plus de 7 500 échantillons de 30 types d'aliments ont été testés en 2018. Le pourcentage de positifs par rapport à 2017 est passé de 1,03% à 0,81%. Un pourcentage plus élevé de tests positifs a été constaté dans le lait de brebis cru avec 18,81% et la viande crue avec 8,33%.

D'autres pathogènes sur le radar
Une éclosion a causé 24 cas d'infection à Staphylococcus aureus en 2018.

Près de 12 200 aliments ont été testés pour les staphylocoques coagulase positive et 1,66 pour cent étaient positifs. La plupart des points positifs se trouvaient dans le groupe du lait et des produits laitiers. L'entérotoxine de staphylocoque a été détectée dans cinq échantillons d'aliments. La production d'entérotoxine a été prouvée dans 21,25% des isolats, la plupart dans des produits d'épicerie fine.

Quatre-vingt-cinq cas à Toxoplasma gondii ont été signalés en 2018, ce qui représente une diminution de 23% par rapport à 2017 et une baisse de 47% par rapport à la moyenne sur 5 ans.
Un total de 260 échantillons de jus de différents types de viande d'origine slovaque ont été examinés d'octobre 2016 à mars 2018 pour les anticorps de Toxoplasma gondii, dont 23,08 pour cent étaient positifs. Il n'y a eu aucune constatation positive dans la viande bovine ; les plus positifs se sont produits avec la viande de mouton, de chèvre et de sanglier, respectivement avec 71 pour cent, 50 pour cent et 39 pour cent.

Au total, 12,9% des échantillons de porc ont été testés positifs et il y avait une différence entre le porc des grandes exploitations commerciales, où la positivité était de 8,1% et celle des petites exploitations, où il atteignait 41,2%.

Un total de 232 cas ont été signalés en 2018 impliquant Enterococcus spp., Le plus fréquemment isolé était Enterococcus faecalis avec 71,98%. Près de la moitié des 44 échantillons alimentaires ont été testés positifs, le pourcentage le plus élevé de positifs à 87,5 pour cent étaient des smoothies non pasteurisés et des fromages à base de lait de brebis non pasteurisé.

La ciguatera, causée par la consommation de poissons d'eau salée contaminés par la ciguatoxine, a été identifiée comme un nouveau problème. Les poissons les plus à risque sont le barracuda, le mérou, le congre, le maquereau, le bar et l'esturgeon.

« L'augmentation du nombre de cas d'intoxication alimentaires en Europe ces dernières années est attribuée à un tourisme plus intensif, à une augmentation des importations de poissons d'eau salée, ainsi qu'au changement climatique et en raison des effets néfastes de l'activité humaine sur les écosystèmes des récifs coralliens », selon le rapport.

On lira aussi cet article « Poland and Slovakia most at risk of Salmonella and other food-borne outbreaks » ou La Pologne et la Slovaquie sont les plus à risque de Salmonella et d'autres foyers de cas d'intoxication d'origine alimentaire.

Changements des habitudes alimentaires : quid de la sécurité alimentaire ?


Le 15ème symposium du Comité scientifique institué auprès de l'AFSCA a été organisé le 3 décembre 2019 et a concerné les « Changements des habitudes alimentaires : quid de la sécurité alimentaire ? »

Objectif
Dans la société actuelle, les modes de consommation et les habitudes alimentaires évoluent rapidement. D'une part, il existe une tendance générale vers de (nouvelles) sources de nourriture à base de plantes et, d'autre part, il existe sous-groupes de consommateurs ayant des habitudes alimentaires spécifiques. Cette évolution des modes de consommation et de la disponibilité en « nouvelles » denrées alimentaires sur le marché mondial peut entraîner de différents risques potentiels pour la sécurité alimentaire.
Au cours de ce symposium, les divers défis se posant à l’heure actuelle dans le domaine (de l’évaluation) de la sécurité des denrées alimentaires en raison de la diversité et de l’évolution des modes de consommation seront abordés. Différents types de risques (chimiques, microbiologiques et allergènes) et défis seront discutés par des scientifiques ainsi que par des représentants de l'industrie alimentaire et du commerce de détail. L'objectif de ce symposium est de discuter l'évolution rapide des habitudes alimentaires des consommateurs du point de vue de la sécurité alimentaire de réfléchir de manière critique à la pertinence de nos modèles et méthodes d'évaluation des risques actuels.

Le résumé du symposium (en anglais) est ici.
Les proceedings du symposium sont ici.

Je vous propose ci-après un résumé qu'en a fait Food Safety News.
Le comité scientifique fournit des conseils sur l'évaluation et la gestion des risques dans la chaîne alimentaire pour l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) en Belgique.

Les experts ont déclaré qu'il y avait des changements vers davantage de sources alimentaires végétales et nouvelles et plus de consommateurs ayant des habitudes alimentaires spécifiques. La disponibilité de nouveaux aliments sur le marché mondial peut également entraîner des risques potentiels pour la sécurité sanitaire des aliments.

Différents défis et solutions possibles pour garantir la sécurité sanitaire des aliments dans une chaîne alimentaire plus durable était le thème de la conférence du Comité scientifique en décembre 2019.

Le comité a abordé la question à travers plusieurs avis tels que le remplacement de la viande par d'autres sources de protéines comme les insectes comestibles, la consommation d'articles peu transformés tels que les produits laitiers à base de lait cru ou la production de produits plus sains en adaptant la recette avec une teneur réduite en sel.

Des preuves scientifiques manquent souvent
Le symposium a examiné l'adéquation des modèles et méthodes actuels d'évaluation des risques. Divers types de risques, notamment chimiques, microbiologiques et allergènes, ont été examinés par des scientifiques et des représentants de l'industrie et du commerce de détail.

« En ce qui concerne les aliments, un glissement général vers davantage de sources alimentaires (nouvelles) à base de plantes peut être identifié et, en parallèle, nous devrions également considérer plusieurs sous-groupes de consommateurs ayant des habitudes alimentaires spécifiques, soit pour des raisons sociétales ou liées à la santé. Cette diversité en évolution rapide représente un véritable défi pour les évaluateurs des risques en matière de sécurité sanitaire des aliments qui sont chargés de donner des conseils sur des questions qui manquent souvent de preuves scientifiques », a déclaré le Dr Etienne Thiry, président du comité scientifique.

mercredi 5 février 2020

Un moyen discutable de réduire le cholestérol: les compléments alimentaires contenant de la levure de riz rouge doivent être prises uniquement sur avis médical, selon un avis du BfR


« Un moyen discutable de réduire le cholestérol: les compléments alimentaires contenant de la levure de riz rouge doivent être prises uniquement sur avis médical », source avis du BfR n°003/2020 du 15 janvier 2020.

La levure du riz rouge a son origine traditionnelle en Chine. La levure de riz rouge est fabriqué en fermentant du riz blanc bouilli avec un type de moisissure du genre Monascus. Cela produit des substances qui teignent le riz en rouge vif. En Asie de l'Est en particulier, la levure de riz rouge est donc utilisé comme colorant alimentaire. Le processus de fermentation conduit également à la production de composés qui peuvent avoir des effets pharmacologiques (comme des médicaments) et qui peuvent également être dangereux pour la santé.

Les monacolines sont importantes dans ce contexte: ce sont des composés chimiques qui se produisent naturellement dans certains types de moisissures. On trouve également des monacolines dans la levure de riz rouge et elles peuvent inhiber une enzyme dans le foie dont le corps a besoin pour fabriquer du cholestérol. La monacoline K est particulièrement importante, car la levure de riz rouge contient des quantités considérables de ce composé. En termes de structure et d'activité, la monacoline K est identique à la substance médicamenteuse la lovastatine.

Cette substance est utilisée dans les médicaments soumis à autorisation, pour abaisser le taux de cholestérol

Les effets secondaires possibles de la lovastatine comprennent des maux de tête, des nausées, de la diarrhée, une faiblesse, des éruptions cutanées et des crampes musculaires. Dans de rares cas, elle peut également perturber la fonction rénale et hépatique ou endommager le muscle squelettique (connu sous le nom de 'rhabdomyolyse'). Les médicaments contenant un ingrédient actif, la lovastatine, nécessitent une ordonnance. Dans tous les cas, le médecin évaluera les risques versus bénéfices afin de décider s’il est judicieux pour un patient de recevoir un médicament contenant de la lovastatine.

En Asie, la levure de riz rouge est consommée depuis longtemps en raison de sa capacité à abaisser le cholestérol et aussi pour traiter les problèmes digestifs ainsi que les troubles cardiaques et vasculaires. Les compléments alimentaires contenant diverses quantités de levure de riz rouge sont également commercialisés au sein de l'UE.
La monacoline K contenue dans ces produits peut également provoquer les mêmes effets secondaires que ceux énumérés ci-dessus. Cela étant, Les personnes ne consultent généralement pas leur médecin avant de prendre ces compléments alimentaires.

Dans certaines circonstances, la substance toxique citrinine peut également être formée lors du processus de fermentation. Cette substance peut déclencher des mutations génétiques et peut également nuire aux reins et à l'enfant à naître. La concentration maximale autorisée de citrinine dans les compléments alimentaires à base de riz a été abaissée par la Commission européenne de 2000 microgrammes par kilogramme (µg/kg) à 100 µg/kg, et cela s'appliquera à partir du 1er avril 2020.

La Commission européenne a récemment commandé une évaluation de la sécurité sanitaire de la monacoline K dans les compléments alimentaires
àl'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). L'avis de l'EFSA n'a pas pu d'identifier un apport alimentaire en monacolines qui ne suscite pas de préoccupations concernant les effets sur la santé. L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) est d'accord avec ces travaux.

En mars 2019, une méta-analyse a été publiée sur la tolérabilité et la sécurité sanitaire des produits de levure de riz rouge contenant de la monacoline K vendus comme compléments alimentaires (Fogacci et al.).

L'une des conclusions tirées par les auteurs est qu'il n'y a pas de risque accru de survenue de plaintes musculaires. Le BfR a examiné ce document et est d'avis qu'il présente un certain nombre de limites-clés: ses conclusions globales ne peuvent donc pas être considérées comme concluantes. En conséquence, cette méta-analyse n'offre aucune base appropriée pour réfuter des problèmes de santé concernant les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge contenant de la monacoline K.

En Allemagne, aucune autorisation officielle n'est requise pour la commercialisation des compléments alimentaires car ils ne sont pas soumis à la loi pharmaceutique mais à la loi sur les aliments. Cependant, avant d'être mis sur le marché pour la première fois, ils doivent être enregistrés auprès de l'Office fédéral allemand de la protection des consommateurs et de la sécurité des aliments (BVL).

En raison de sérieuses questions sur leur sécurité sanitaire, le BfR déconseille la consommation de compléments alimentaires à base de levure de riz rouge. Quiconque souhaite toujours utiliser un tel complément alimentaire ne doit le faire que sous surveillance médicale ou après avoir consulté son médecin. En particulier, les consommateurs devraient faire attention ) ce que les taux de monacoline K dans les compléments peuvent varier considérablement d'un produit à l'autre.


Questions ouvertes sur le risque posé par l'acétate de vitamine E dans les cigarettes électroniques, selon le BfR


« Questions ouvertes sur le risque posé par l'acétate de vitamine E dans les cigarettes électroniques », source Communication 007/2020 du BfR du 28 janvier 2020.

Aux États-Unis, l'acétate de vitamine E a été associé à un certain nombre de lésions pulmonaires graves et de décès dus à l'utilisation de produits de vapotage électronique. Cependant, il n'a pas encore été prouvé que cette substance est en fait, uniquement ou dans une certaine mesure, responsable des maladies. Jusqu'à présent, les données sur l'inhalation de cette substance sont limitées et parfois contradictoires.

Cependant, en raison de ses propriétés, il semble plausible que l'inhalation de fortes concentrations de d'acétate de vitamine E puisse provoquer des maladies pulmonaires. Vraisemblablement, la substance s'accumule dans les alvéoles, ce qui entraverait l'absorption d'oxygène. Des lésions tissulaires et une inflammation peuvent également en résulter.

De nombreuses personnes affectées aux États-Unis semblent avoir consommé des produits contenant
Huiles de THC (Le Δ-9-tétrahydrocannabinol, plus communément appelé THC, est le cannabinoïde le plus abondant et le plus présent dans la plante de cannabis). Aux États-Unis, l'acétate de vitamine E est souvent utilisé comme diluant, en particulier dans
produits offerts sur le marché noir. L'acétate de vitamine E est similaire en consistance et aux couleurs des huiles de THC. Par conséquent, il peut être utilisé pour modifier les produits en imitant des concentrations plus élevées d'huile de THC. Les premières analyses effectuées par les autorités américaines ont montré des concentrations étonnamment élevées d'acétate de vitamine E dans des cartouches contenant du THC. Des concentrations entre 31 et 88% ont été retrouvés dans l'État américain de l'Utah. De telles concentrations semblent suffisantes pour endommager gravement les poumons et altérer leur fonction.

Il reste à savoir si l'acétate de vitamine E est également utilisé dans d'autres e-liquides. Le BfR n'a actuellement aucun résultat concret. Il est également difficile de savoir jusqu'à quelles concentrations d'acétate de vitamine E dans les vapoteurs et cigarettes électroniques conventionnels continueraient de fonctionner.

En Allemagne, les e-liquides contenant de la nicotine ne doivent pas contenir de vitamines conformément à la réglementation sur le tabac. Par conséquent, lors de l'utilisation de produits contenant de la nicotine légalement conformes, il est peu probable que les consommateurs soient exposés à des e-liquides à forte concentration d'acétate de vitamine E.
En revanche, les e-liquides sans nicotine ne sont pas soumis à la loi sur le tabac, donc ces restrictions
ne s'appliquent pas à eux. Cependant, les fabricants et les importateurs peuvent notifier volontairement ces produits via le portail PEC-UE (Le point d'entrée électronique commun de l'UE). A la connaissance du BfR, aucune notification de liquides contenant l'ingrédient acétate de vitamine E été délivré dans l'UE. En principe, cependant, les cigarettes électroniques contenant de la nicotine et celles sans nicotine peuvent nuire à la santé.

Informations supplémentaires sur les risques potentiels liés à l'utilisation de cigarettes électroniques, selon un communiqué de presse du 17 octobre 2019, Le vapotage : le BfR déconseille de mélanger soi-même les e-liquides.

La DGCCRF reprend en février 2020 du service en matière de rappels de produits alimentaires


« Parti sans laisser d'adresse … », c'est aisi que j'avais estimé ce qui s'était passé en matière d'avis de rappel de produits alimentaires en janvier 2020
Depuis janvier 2020, la DGCCRF semble avoir arrêtée d’informer les consommateurs à propos des rappels de produits alimentaires en 2020 … car aucun rappel de produit alimentaire n’a pas été rapporté ; le préposé est sans doute parti sans laisser d'adresse …

Pourtant, en janvier 2020, il y avait de quoi informer les consommateurs à propos des rappels de produits alimentaires car il y a eu au moins 53 rappels de produits alimentaires, une sorte de record, pourrait-on dire ...

Avec février, le 5 février précisément, la DGCCRF a donc décidé de 'reprendre' la publication des avis de rappel dans les produits alimentaires qui la concerne avec cet « avis de rappel de marshmallow MATEYS de marque MaltOMeal USA ».
Risque : En raison d'une concentration en colorants supérieure aux limites légales, il est demandé aux détenteurs de ce produit de ne pas le consommer et de le détruire ou de le rapporter en magasin.

Pour les détails, on lira la notification au RASFF de l'UE par la France du 4 février 2020.

On est donc heureux de retrouver la DGCCRF, on aurait pu croire qu'avec l'amélioration de l'organisation des contrôles en sécurité sanitaires des aliments, ces informations auraient été passées à la trappe ...

Mise à jour du 6 février. Confirmation de la reprise de la publication des avis de rappels par la DGCCRF. Un deuxième avis de rappel a été publié le 6 février, Hachis parmentier surgelé 1 kg de marque AUCHAN, mais notons qu'Auchan a diffusé le communiqué de rappel le 31 janvier 2020. Alors, encore un petit effort ...

Foire aux questions du BfR à propos du nouveau type de coronavirus et les aliments


« Le nouveau type de coronavirus peut-il être transmis par les aliments et les jouets? », source foire aux questions du BfR du 3 février 2020.

Après le déclenchement d'une maladie respiratoire causée par une infection par le nouveau type de coronavirus (2019-nCoV), et l'épidémie qui a suivi dans diverses régions de Chine, des premières infections chez l'homme ont également été diagnostiqués en Allemagne et en Europe.

Des consommateurs inquiets ont demandé à l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) si le virus peut également être transmis aux humains par les aliments et d'autres produits importés tels que les jouets pour enfants, téléphones portables, outils, etc.

Dans ce contexte, le BfR a résumé le plus de questions et de réponses importantes sur le sujet.

Que savons-nous jusqu'à présent du nouveau type de maladies respiratoires liées au virus?
Le nouveau type de maladie respiratoire est basé sur une infection par le nouveau type de coronavirus
(2019-nCoV), selon l'état actuel des connaissances. Les informations sur les méthodes exactes de transmission de ce coronavirus sont encore limitées. Cependant, les voies de transmission de d'autres coronavirus étroitement apparentés sont bien connus. Différents types de coronavirus généralement peuvent déclencher les symptômes d'un rhume chez l'homme. De plus, d’autres coronavirus, comme les coronavirus du SRAS et du MERS se sont produits dans le passé, ce qui a conduit à de graves maladies respiratoires. Les principaux organes cibles du coronavirus chez l'homme sont les voies respiratoires. La voie de transmission la plus importante est une 'infection par gouttelettes', où les coronavirus sont émis par l'homme ou l'animal dans l'air via des gouttelettes, puis inhalées. Différents pathogènes des voies respiratoires peuvent également être transmis par par contact oro-fécal. Dans ces cas, des pathogènes situés sur les mains pénètrent dans les muqueuses du nez ou des yeux, où ils peuvent conduire à une infection.
L'Institut Robert Koch est en contact étroit avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et surveille toutes les nouvelles à jour sur l'événement. Voir ce lien et cet autre lien.

Y a-t-il une autre voie de transmission possible?
Il n'y a actuellement aucun cas qui ait montré des signes d'infection humaine par le nouveau type de coronavirus par une autre voie, par exemple via la consommation d'aliments ou via des jouets importés. Il n'y a pas non plus de rapports connus pour d'autres cas d'infection coronavirus dus aux aliments ou au contact avec des surfaces sèches. La transmission via des surfaces qui ont été récemment contaminées par des virus est néanmoins possible par des infections avec une transmission oro-fécale.
Cependant, cela ne devrait se produire que pendant une courte période après la contamination, en raison de la stabilité relativement faible des coronavirus dans l'environnement.

Les marchandises importées de régions où la maladie s'est propagée peuvent-elles être une source d'infection chez l'homme?
En raison des méthodes de transmission enregistrées jusqu'à présent et de la stabilité environnementale relativement faible des coronavirus, il est peu probable que des biens importés tels que des aliments importés ou des produits de consommation et des jouets, des outils, des ordinateurs, des vêtements ou des chaussures peuvent être des sources du nouveau type de coronavirus, selon l'état actuel des connaissances.

Comment pouvons-nous nous protéger contre l'infection par le virus via les aliments et les produits?
Bien qu'il soit peu probable que le virus soit transmis par des aliments contaminés ou les produits importés, les règles générales d'hygiène quotidienne, telles que le lavage régulier des mains, et les règles d'hygiène pour la préparation des aliments doit être observé lors de leur manipulation. Comme les virus sont sensibles à la chaleur,
le risque d'infection peut également être encore réduit en chauffant les aliments.

Les coronavirus peuvent-ils survivre et rester infectieux sur des surfaces fixes et sèches, à l'extérieur des humains ou des animaux?
La stabilité des coronavirus dans l'environnement dépend de plusieurs facteurs, tels que la température, l'humidité de l'air et les conditions de surface, ainsi que des souches virales spécifiques et la quantité de virus. En général, les coronavirus humains ne sont pas particulièrement stables sur des surfaces sèches.
L'inactivation dans des conditions sèches se produit généralement en l'espace de quelques heures à quelques jours.
Cependant, il n'existe actuellement pas de données plus spécifiques sur le nouveau coronavirus (2019-
nCoV).

Les dockers, les employés de sociétés de transport manutentionnant des conteneurs ou les employés qui travaillent à la transformation de produits semi-finis, de composants ou d'autres produits préfabriqués importés de Chine, peuvent-ils être infectés par le nouveau type de pathogène ?
En raison de la faible stabilité environnementale des coronavirus, une transmission du pathogène via cette méthode semble peu probable dans la plupart des cas. L'Institut fédéral allemand pour la sécurité au travail et la santé et le comité des agents biologiques sont chargés d'évaluer les risques possibles concernant les agents infectieux sur le lieu de travail.

Les coronavirus peuvent-ils être transmis des animaux aux humains ?
Essentiellement, il est possible que des animaux infectés émettent des coronavirus dans l'environnement via leur respiration ou leurs excrétions. Par conséquent, il est également concevable que les humains puissent être infectés de cette façon par un contact étroit. On ne sait pas encore exactement si des animaux ont représenté une source d'infection pour l'épidémie en Chine, bien que le virus soit soupçonné d'être originaire d'animaux sauvages. Des informations sur les pathogènes qui peuvent être transférés des animaux aux humains peuvent être obtenues auprès de l'Institut Friedrich Loeffler (FLI).

NB : On écoutera ci-dessous la vidéo de l'IHU Méditerranée : Infection & Coronavirus : Questions-Réponses. Voir aussi l'article Coronavirus, deux vidéos de l'IHU de Marseille pour comprendre car nous avons le droit d'être intelligents.

Mise à jour du 10 mars 2020. L'EFSA rapporte le 9 mars 2020 :
Il n'existe actuellement aucune preuve que les aliments constituent une source ou une voie de transmission probable du virus.
Mise à jour du 11 mars 2020Voir l'avis de l'Anses du 9 mars 2020 concernant :
  • Le rôle potentiel des animaux domestiques (animaux de rente et de compagnie) dans la propagation du virus SARS-CoV-2 ;
  • Le rôle potentiel des aliments dans la transmission du virus.

Beyond Meat et Impossible Whoppers sur la scène judiciaire aux Etats-Unis


« Beyond Meat embourbé dans un procès », source article de Jim Romahn paru le 4 février dans son blog Agri 007.

Le prix de l'action Beyond Meat en a pris un coup suite une action en justice intentée par
l'un de ses fournisseurs.

L'a plainte déposée en 2017 et mis à jour l'année dernière est enfin en train de faire son chemin dans les médias grand public, provoquant la réaction du marché boursier.

Don Lee Farms a été un fournisseur de Beyond Meat, mais le contrat à long terme a été annulé et Don Lee a poursuivi beyond Meat en justice.

Beyond Meat a répliqué que certaines fournitures n'étaient pas conformes à ses normes et a annulé le contrat après de nombreux avertissements. Il a affirmé que certains étaient contaminés par des salmonelles.

Don Lee a répliqué que Beyond Meat a « falsifié » un rapport sur la sécurité des aliments et a caché certaines informations.

Il affirme également que Beyond Meat a partagé des informations confidentielles sur le processus de fabrication des produits avec d'autres fabricants.

Un juge a ordonné à Beyond Meat de verser un peu d'argent, jugeant que le procès de Don Lee était susceptible de réussir. Les tribunaux n'ont pas encore rendu de décisions sur les poursuites et les contre-poursuites.

Dans une autre affaire, on apprend que « Burger King dit qu'il n'a jamais promis qu'Impossible Whoppers était végan en réponse à une action en justice », selon le New York Post.

Burger King se défend contre un recours collectif contre son Impossible Whopper, affirmant qu'il n'a jamais annoncé que le produit sans viande populaire était végan ou promis de le cuire d'une manière particulière.

La chaîne de hamburgers est actuellement dans une bataille juridique contre un client végan qui a poursuivi la société en novembre pour avoir fait cuire des galettes à base de plantes sur les mêmes grills que les hamburgers de viande.

Dans un dossier déposé jeudi devant le tribunal, Burger King a déclaré que le procès devrait être rejeté parce que le plaignant Phillip Williams aurait dû demander comment les Impossible Whoopers sont cuits avant d'en commander, rapporte Reuters.

Williams a déclaré que son Impossible Whopper était « recouvert de sous-produits de viande » après avoir acheté le hamburger dans un drive d'Atlanta. Lui et les végans de tout le pays se sont indignés des pratiques culinaires de Burger King.

Williams « a supposé qu'un Impossible Whopper satisferait sa propre forme particulièrement stricte de véganisme ... uniquement parce qu'il avait demandé à un employé du restaurant Burger King de ne pas mettre de mayonnaise », a déclaré Burger King. « Cette affirmation n'a aucun fondement. »

De plus, la société a déclaré que Williams aurait su comment l’Impossible Whopper avait été préparé s’il avait effectué la « moindre enquête » sur le site Internet ou en lisant les articles des médias.

Dans son procès, Williams affirme dans la poursuite que le menu de Burger King ne fait aucune « divulgation sur son menu » que la méthode de cuisson des galettes « entraînerait des sous-produits de viande sur le hamburger ».

Cependant, la chaîne de restauration rapide avait précédemment révélé que le hamburger végan (pas complètement) serait fabriqué dans un « environnement de cuisine ouverte » et a fourni un astérisque sur la page du lancement officiel du produit avertissant les consommateurs de ses méthodes de cuisson.

Burger King a également confirmé que les clients végétaliens ou végétariens peuvent demander que leurs galettes soient préparées dans un four plutôt que dans le grill partagé.

Dans son procès, Williams demande des dommages et intérêts et demande à Burger King de cuire l'Impossible Whopper sur un grill entièrement différent.

The Impossible Whopper a été lancé dans les restaurants du pays en août.

mardi 4 février 2020

Les données 2017 de l'ECDC révèlent que la diminution de Salmonella s'est 'stabilisée'


L'ECDC informe sur la salmonellose avec le rapport épidémiologique annuel 2017. Ce rapport est basé sur les données de 2017 extraites du Système européen de surveillance (TESSy) le 11 décembre 2018.

La salmonellose est la deuxième infection gastro-intestinale la plus fréquemment signalée et une cause importante d'épidémies d'origine alimentaire dans l'UE/EEE. En 2017, 92 649 cas confirmés en laboratoire ont été signalés, dont 156 mortels. Le taux de notification de l'UE/EEE était de 19,6 cas pour 100 000 habitants. Les taux de notification de salmonellose se sont stabilisés au cours des cinq dernières années après une longue période marquée par une tendance à la baisse. Le taux de notification était le plus élevé chez les jeunes enfants de 0 à 4 ans avec 94,1 cas pour 100 000 habitants, huit fois plus élevé que chez les adultes de 25 à 64 ans.

« Les données 2017 de l'ECDC révèlent que la diminution de Salmonella s'est 'stabilisée' », source Food Safety News du 4 février 2020.

Plus de 90 000 cas de Salmonella confirmés en laboratoire et 150 décès ont été signalés en Europe en 2017, selon un nouveau rapport du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Le dernier rapport épidémiologique annuel a révélé que 92 649 cas avaient été signalés, dont 156 mortels. Le Royaume-Uni a enregistré 57 de ces décès.

L'ECDC a indiqué que la salmonellose reste la deuxième zoonose la plus courante en Europe et que la diminution significative de 2004 à 2013 semble s'être stabilisée. Selon le rapport annuel sur les zoonoses publié par l'ECDC et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), 91 857 cas ont été signalés en 2018.

Tendances par pays
Trente pays de l'UE/EEE ont soumis des données sur la salmonellose pour 2017. Dans cinq pays, la déclaration est volontaire : Belgique, France, Luxembourg et Pays-Bas ou basée sur un autre système comme au Royaume-Uni. Les systèmes de surveillance ont une couverture nationale sauf en France, Pays-Bas et Espagne. La couverture de la population était estimée à 48% en France et à 64% aux Pays-Bas.

Pour 2017, les pays ont signalé 94 570 cas, dont 92 649 ont été confirmés. Le nombre d'infections en 2016 était de 95 329.

Les taux de notification les plus élevés ont été enregistrés en République tchèque et Slovaquie, suivis de la Hongrie et de la Lituanie. Le plus bas était le Portugal. La plus forte augmentation des taux de 2016 à 2017 a été enregistrée en Islande, en Irlande et au Portugal.

De 2013 à 2017, des tendances à la hausse ont été observées en Grèce, Estonie, Pologne, Portugal, Slovaquie, Espagne et Royaume-Uni, tandis qu'une tendance à la baisse a été observée en Finlande, en Italie et en Allemagne.

Les proportions les plus élevées de cas liés aux voyages, allant de 64 à 76%, ont été signalées par la Finlande, Islande, Norvège et Suède. Parmi 8 596 cas associés à des voyages contenant des informations sur le pays probable d'infection, la Thaïlande, Espagne, Turquie et Inde étaient les destinations les plus fréquentes.

Surtout les enfants touchés
Le taux de salmonellose le plus élevé était parmi des jeunes enfants de 0 à 4 ans. Ce taux était presque trois fois plus élevé que chez les enfants plus âgés et huit fois plus élevé que les adultes de 25 à 64 ans. À Chypre, Grèce, Italie, Pologne et Portugal, le taux chez les jeunes enfants était environ 25 à 50 fois plus élevé que chez les adultes de 25 à 44 ans.

« Le fait que le taux de salmonellose chez les jeunes enfants soit huit fois plus élevé que chez les adultes peut s'expliquer par une proportion plus élevée d'infections symptomatiques chez les jeunes enfants, une probabilité accrue pour les parents de prendre des enfants pour voir un médecin et pour les médecins de prélever des échantillons », a dit l'ECDC.

À Chypre, en Grèce et au Portugal, la proportion de cas hospitalisés était très élevée, de 72 à 85%, tandis que les taux de notification de salmonellose étaient faibles. Cela indique que les systèmes de surveillance dans ces pays capturent principalement les infections les plus graves, selon l'ECDC.

Les ovoproduits continuent d'être les aliments les plus à risque lors des éclosions à Salmonella. L'ECDC a déclaré que des mesures de contrôle appropriées au niveau de la production primaire et une capacité de laboratoire suffisante sont une condition préalable pour réduire la prévalence de Salmonella chez les animaux producteurs d'aliments.

NB : Rappelons qu'en France, selon cet article du BEH de janvier 2018
Les infections à Salmonella spp. arrivent en 3e position en nombre de cas (183 002 cas, 12% du nombre total), en 2e position en nombre d’hospitalisations (4 106 hospitalisations, 24% du nombre total) et en 1ère position en nombre de décès (67 cas décédés, 26% du nombre total).

Santépublique de France note qu'il y a 198 000 cas annuels de salmonelloses en France dont 183 000 par transmission alimentaire.