mardi 4 février 2020

Les données 2017 de l'ECDC révèlent que la diminution de Salmonella s'est 'stabilisée'


L'ECDC informe sur la salmonellose avec le rapport épidémiologique annuel 2017. Ce rapport est basé sur les données de 2017 extraites du Système européen de surveillance (TESSy) le 11 décembre 2018.

La salmonellose est la deuxième infection gastro-intestinale la plus fréquemment signalée et une cause importante d'épidémies d'origine alimentaire dans l'UE/EEE. En 2017, 92 649 cas confirmés en laboratoire ont été signalés, dont 156 mortels. Le taux de notification de l'UE/EEE était de 19,6 cas pour 100 000 habitants. Les taux de notification de salmonellose se sont stabilisés au cours des cinq dernières années après une longue période marquée par une tendance à la baisse. Le taux de notification était le plus élevé chez les jeunes enfants de 0 à 4 ans avec 94,1 cas pour 100 000 habitants, huit fois plus élevé que chez les adultes de 25 à 64 ans.

« Les données 2017 de l'ECDC révèlent que la diminution de Salmonella s'est 'stabilisée' », source Food Safety News du 4 février 2020.

Plus de 90 000 cas de Salmonella confirmés en laboratoire et 150 décès ont été signalés en Europe en 2017, selon un nouveau rapport du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Le dernier rapport épidémiologique annuel a révélé que 92 649 cas avaient été signalés, dont 156 mortels. Le Royaume-Uni a enregistré 57 de ces décès.

L'ECDC a indiqué que la salmonellose reste la deuxième zoonose la plus courante en Europe et que la diminution significative de 2004 à 2013 semble s'être stabilisée. Selon le rapport annuel sur les zoonoses publié par l'ECDC et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), 91 857 cas ont été signalés en 2018.

Tendances par pays
Trente pays de l'UE/EEE ont soumis des données sur la salmonellose pour 2017. Dans cinq pays, la déclaration est volontaire : Belgique, France, Luxembourg et Pays-Bas ou basée sur un autre système comme au Royaume-Uni. Les systèmes de surveillance ont une couverture nationale sauf en France, Pays-Bas et Espagne. La couverture de la population était estimée à 48% en France et à 64% aux Pays-Bas.

Pour 2017, les pays ont signalé 94 570 cas, dont 92 649 ont été confirmés. Le nombre d'infections en 2016 était de 95 329.

Les taux de notification les plus élevés ont été enregistrés en République tchèque et Slovaquie, suivis de la Hongrie et de la Lituanie. Le plus bas était le Portugal. La plus forte augmentation des taux de 2016 à 2017 a été enregistrée en Islande, en Irlande et au Portugal.

De 2013 à 2017, des tendances à la hausse ont été observées en Grèce, Estonie, Pologne, Portugal, Slovaquie, Espagne et Royaume-Uni, tandis qu'une tendance à la baisse a été observée en Finlande, en Italie et en Allemagne.

Les proportions les plus élevées de cas liés aux voyages, allant de 64 à 76%, ont été signalées par la Finlande, Islande, Norvège et Suède. Parmi 8 596 cas associés à des voyages contenant des informations sur le pays probable d'infection, la Thaïlande, Espagne, Turquie et Inde étaient les destinations les plus fréquentes.

Surtout les enfants touchés
Le taux de salmonellose le plus élevé était parmi des jeunes enfants de 0 à 4 ans. Ce taux était presque trois fois plus élevé que chez les enfants plus âgés et huit fois plus élevé que les adultes de 25 à 64 ans. À Chypre, Grèce, Italie, Pologne et Portugal, le taux chez les jeunes enfants était environ 25 à 50 fois plus élevé que chez les adultes de 25 à 44 ans.

« Le fait que le taux de salmonellose chez les jeunes enfants soit huit fois plus élevé que chez les adultes peut s'expliquer par une proportion plus élevée d'infections symptomatiques chez les jeunes enfants, une probabilité accrue pour les parents de prendre des enfants pour voir un médecin et pour les médecins de prélever des échantillons », a dit l'ECDC.

À Chypre, en Grèce et au Portugal, la proportion de cas hospitalisés était très élevée, de 72 à 85%, tandis que les taux de notification de salmonellose étaient faibles. Cela indique que les systèmes de surveillance dans ces pays capturent principalement les infections les plus graves, selon l'ECDC.

Les ovoproduits continuent d'être les aliments les plus à risque lors des éclosions à Salmonella. L'ECDC a déclaré que des mesures de contrôle appropriées au niveau de la production primaire et une capacité de laboratoire suffisante sont une condition préalable pour réduire la prévalence de Salmonella chez les animaux producteurs d'aliments.

NB : Rappelons qu'en France, selon cet article du BEH de janvier 2018
Les infections à Salmonella spp. arrivent en 3e position en nombre de cas (183 002 cas, 12% du nombre total), en 2e position en nombre d’hospitalisations (4 106 hospitalisations, 24% du nombre total) et en 1ère position en nombre de décès (67 cas décédés, 26% du nombre total).

Santépublique de France note qu'il y a 198 000 cas annuels de salmonelloses en France dont 183 000 par transmission alimentaire.

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