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mardi 20 septembre 2022

De la lenteur de la justice en France : 2011, affaire des steaks hachés contaminés par des E. coli O157:H7. 2020, fin de partie provisoire

Dans un précédent article sur l'affaire Buitoni-Nestlé, le blog avait proposé une interview au JDD de Me Debuisson qui vient de déposer au tribunal judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine) une assignation pour «faute lourde», réclamant à la multinationale 250 millions d’euros au nom des 55 victimes et 48 familles qu’il représente dans cette affaire.  

Voici aujourd’hui, «Nestlé a mis en jeu la sécurité alimentaire des Français», source Le Point du 20 septembre 2022. Article réservé aux abonnés. Me Debuisson semble un bon client pour les médias, ce n'est pas un jugement mais un constat.

Entretien. L’instruction sur le scandale des pizzas contaminées, toujours au point mort, suscite la colère de Me Debuisson, avocat de 55 victimes.

Alors que Nestlé souhaite la réouverture en novembre de l'usine de Caudry (Nord) où étaient produites les pizzas Fraîch'Up de Buitoni, l'instruction concernant le scandale alimentaire des pizzas contaminées à l'E. coli semble être au point mort. Huit mois après les premières intoxications, aucune des 55 victimes défendues par Me Pierre Debuisson n'a encore été convoquée par la juge et aucune mise en examen n'a été prononcée. «On dirait qu'on veut enterrer le dossier», fulmine l'avocat.

Une information judiciaire avait été ouverte le 12 mai par le parquet de Paris, pour homicide involontaire et blessures involontaires, mise sur le marché d'un produit dangereux pour la santé et mise en danger de la vie d'autrui.

Je n’ai aucun conseil à donné à cet avocat, il doit bien connaître son affaire, mais en me penchant sur le passé (un pays éloigné, selon Racine), une précédente affaire de contamination de steaks hachés par des Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157:H7, on peut en avoir une idée, tant au niveau des dommages demandés, d’une part, que sur la lenteur de la justice, d’autre part.

En effet, le blog vous avait proposé le 6 février 2019 un article intitulé, Contamination de steaks hachés et …justice, huit ans après les faits.

Dans cette affaire de juin 2011, il y avait eu dix-huit cas (des enfants), dont certains ont développé un syndrome hémolytique et urémique, qui ont laissé d'importantes séquelles, suite à une contamination par E. coli O157:H7 de steaks hachés vendus chez Lidl par la société SEB, dont le gérant a été poursuivi.

Selon ce site d’avocats des parties civiles, le 4 mai 2020 il est annoncé, «Fin de la bataille judiciaire dans l'affaire des steaks hachés contaminés»

Le pourvoi vient d’être rejeté. La condamnation prononcée par la Cour d’Appel de Douai est donc définitive.

Le gérant, a été condamné en première instance, puis en appel, par la Cour d’Appel de Douai le 26 février 2019 à la peine de 3 ans d’emprisonnement, dont 1 an avec sursis et à 50 000 euros d’amende.

Il a également été condamné à indemniser l’ensemble des parties civiles, soit un montant de plus de 800 000 euros de dommages et intérêts. Ce montant est provisoire et est amené à augmenter, les expertises médicales fixant le préjudice n’ayant pas toutes été réalisées à ce jour.

Fin de la bataille judiciaire ? Pas tout à fait, à mon sens, car «les expertises médicales fixant le préjudice n’ayant pas toutes été réalisées à ce jour», à cette date les parties n’ont toujours pas été indemnisées neuf ans après les faits, bien triste pays que celui qui a une justice aussi lente …

C’était une petite contribution à ce qui va être, sauf coup de théâtre, une très longue bataille judiciaire, et qui veut aller loin ménage sa monture ...

La Nouvelle-Zélande renforce les contrôles du tahini après une épidémie. Quid en France ?

On ne compte plus les articles publiés par Food Safety News ici, sur le tahini ou la pâte de sésame de Syrie principalement, avec Salmonella en guest star. Si jamais l’idée vous en venait de les lire, vous risquez de vous préparer «des nuits blanches... des migraines... des «nervous breakdown», comme on dit de nos jours.»

Donc pour une énième fois voici que «La Nouvelle-Zélande renforce les contrôles du tahini après une épidémie», source Food Safety News du 20 septembre 2022, complété par mes soins – aa.

Les autorités néo-zélandaises ont resserré les règles d'importation concernant le tahini et le halva en provenance de Syrie à la suite d'un rappel et d'une épidémie.

Une épidémie à Salmonella Kintambo plus tôt cette année a impliqué trois patients qui avaient consommé des produits de sésame en provenance de Syrie. Deux personnes ont été hospitalisées. Le séquençage des isolats cliniques a montré que les cas étaient étroitement liés génétiquement et avaient le même type de séquence que dans une épidémie européenne en cours liée au même type de produits.

En juillet, Middle East a rappelé des lots spécifiques de Sesame Tahini de la marque Algota en raison de la présence possible de Salmonella.

Les analyses de New Zealand Food Safety sur les produits de tahini et de halva ont trouvé Salmonella Kintambo, Salmonella Amsterdam et Salmonella Orion.

L'agence a modifié le plan d'échantillonnage pour ces produits à haut risque. Les changements signifient que tous les envois de produits de graines de sésame broyées, tels que le tahini et la halva, doivent être échantillonnés et testés pour Salmonella, lorsqu'ils sont exportés de Syrie ou s'ils proviennent du pays.

Tous les lots de ces produits dans chaque envoi devront être échantillonnés et testés pour être dédouanés à la frontière.

La mise à jour ne concerne pas les produits de graines de sésame broyées provenant d'autres pays, ni les produits de graines de sésame non broyées, comme les graines de sésame entières.

«Nous encourageons les importateurs de ces produits à saisir cette occasion pour confirmer auprès de leurs fournisseurs étrangers que les produits qu'ils fournissent soient sûrs et adaptés à l'importation en Nouvelle-Zélande. Les importateurs de ces produits doivent être conscients de l'augmentation du taux d'échantillonnage et de ce que ces changements peuvent signifier pour leur entreprise», a dit New Zealand Food Safety.

Un problème bien plus grand
Les États-Unis ont signalé six cas à Salmonella Mbandaka, un en 2020 et cinq en 2021. Le Canada a eu huit cas confirmés : cinq à Salmonella Mbandaka, deux à Salmonella Havana et un à Salmonella Orion de 2019 à 2021. Il y a euplusieurs rappels.

En Europe, au moins 121 personnes ont été touchées depuis janvier 2019 dans cinq pays, l'Allemagne enregistrant le plus de cas.

Six types différents de Salmonella étaient à l'origine de maladies en Allemagne, Suède, Norvège, Danemark et Pays-Bas. Le type le plus courant est Salmonella Havana, suivi de Salmonella Mbandaka, Salmonella Orion, Salmonella Kintambo, Salmonella Senftenberg et Salmonella Amsterdam.

Depuis le début de l’année 2022, Il y a eu 15 notifications au RASFF de l’UE par l’Allemagne pour de la pâte de sésame, du tahini ou de la halva de Syrie pour cause de présence de Salmonella. Des alertes récentes ont également évoqué une contamination du tahini ou de la halva en provenance de Türkiye (ex-Turquie).

En avril, la Norvège a signalé deux cas de cas de maladie dues à Salmonella Senftenberg et Salmonella Orion dans des produits halva en provenance de Syrie.

Et en France ?
La France n’est pas en reste. Le 16 septembre, rappel de tahini ou pâte de sésame de marque Algota pour cause de présence de Salmonella.

Le 19 septembre 2022, rappel de helva tahin aux pistaches de Syrie pour cause de présence de Salmonella. Le même produit a été rappelé le 13 septembre en Allemagne (voir ici).

Pour information, il y a eu une notification au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 6 septembre de la présence de Salmonella Amsterdam dans de la halva avec des pistaches de Syrie.

NB: La photo illustre le produit Tahini, pâte de sésame, rappelé le 16 septembre en France.

Commentaire
L’open bar de la Commission européenne et les Etats membres ne font que rappeler les produits plus ou moins dans les temps. Elle est où la protection des consommateurs et la sécurité des aliments voules par la Commission européenne ? Vaste blague !

samedi 17 septembre 2022

Feu vert de l'AFSCA de Belgique pour la réouverture de l'usine de Ferrero

Un communiqué du 16 septembre de Ferrero rapporte «Licence de production confirmée pour Ferrero Arlon».

Vendredi 16 septembre, l'AFSCA a confirmé la licence de production de l'usine Ferrero Arlon.

Le Groupe Ferrero est heureux de recevoir de l'AFSCA l'autorisation définitive de production pour l’usine d'Arlon. Cette autorisation définitive fait suite à l'autorisation conditionnelle accordée le 17 juin. Depuis lors, le Groupe a travaillé sous la supervision de l'AFSCA en utilisant des protocoles de qualité et de tests améliorés. Ces nouveaux protocoles de qualité comprennent un plan d'échantillonnage accru et positionnent le système de contrôle de la qualité au-delà des exigences légales actuelles.

Cette période a été riche en enseignements et le Groupe les a immédiatement mis en pratique. Le groupe Ferrero est reconnaissant de l'étroite collaboration avec l'AFSCA. L'octroi de la licence de production signifie que tout est en place pour que l’usine d’Arlon puisse produire en toute confiance. Le groupe Ferrero continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter que cela ne se reproduise.

Le Groupe tient à remercier l’AFSCA pour son assistance tout au long du processus, qui aboutit à la confirmation de la licence de production de Ferrero Arlon.

«Feu vert complet pour l'usine Ferrero à Arlon, l'Afsca satisfaite des mesures prises», selon l’avenir.

L’usine arlonaise du groupe Ferrero a reçu toutes les autorisations de l’Afsca pour reprendre définitivement sa production.

«Feu vert inconditionnel pour l'usine Ferrero d'Arlon», selon l’Écho de Belgique.

Voilà qui signifie la fin d’un fameux feuilleton qui a secoué le groupe Ferrero ces derniers mois: l’Afsca a rendu, ce vendredi, sa licence de production à l’usine arlonaise, annonce nos confrères de l’Écho. Tous les feux sont donc entièrement au vert pour une reprise complète de l’activité sur ce site.

En juin, Ferrero avait reçu une autorisation conditionnelle de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire. L’Afsca devait, durant cette période probatoire, vérifier l’application concrète de toutes les procédures internes mises en place, des matières premières et des produits finis. Elle a donc été convaincue par les mesures mises place.

Interrogée par l’Écho, la porte-parole Laurence Évrard se réjouit: «Depuis le 17 juin, nous avons travaillé sous la supervision de l’Afsca en utilisant des protocoles de qualité et des tests améliorés, qui comprennent un échantillonnage accru et positionnent notre système de surveillance de la qualité au-delà des exigences légales.
Cette période a été riche en enseignements.»

L’usine va «être suivie de plus près»
L’Afsca précise toutefois qu’au cours de l’année à venir l’usine va «être suivie de plus près», avec des contrôles à l’improviste plus fréquents que la norme ne l’exige pour les chocolatiers.

Début avril, à l’approche des fêtes de Pâques, le groupe avait procédé au rappel de tous les produits fabriqués sur ce site majeur, après le signalement de dizaines de cas de salmonellose possiblement liés à la consommation de ses produits chocolatés dans plusieurs pays d’Europe.

L'usine d'Arlon du géant italien mondialement connu pour ses marques Nutella et Kinder avait reçu à la mi-juin une autorisation de redémarrage de sa production sous certaines conditions, alors qu'elle était fermée depuis le 8 avril après l'éclatement du scandale.

L'Agence belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) avait souhaité pouvoir mener des analyses régulières des ingrédients utilisés et des produits finis avant leur mise sur le marché.

«L'octroi de la licence de production signifie que tout est en place pour que l'usine d'Arlon puisse produire en toute confiance», précise le groupe Ferrero dans un communiqué.

Près de 400 cas confirmés
Dans un décompte remontant au 15 juillet, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a recensé 399 cas confirmés et deux probables de Salmonella Typhimurium monophasique dans les pays de l'UE et en Grande-Bretagne. Il n'y a eu aucun décès signalé.

Malheureusement, les chiffres des médias sont en-deçà de la réalité, puisqu’un article du blog du 2 août relatait 455 personnes malades dans l'épidémie à Salmonella liée aux chocolats Kinder de chez Ferrero.

Commentaire
Décidément c’est l’heure des communiqués chez les grands groupes comme Ferrero et Nestlé.

D’un côté, le groupe Ferrero qui semble être satisfait de la réouverture de son usine de produits de chocolat, mais pas une pensée dans ce communiqué aux 455 cas de salmonellose. Business as usual ...

De l’autre côté, chez nous, le groupe Nestlé, s’il a bien trouvé l’origine de la contamination, tergiverse et laisse planer le doute sur la réouverture de son usine et des emplois seraient menacés, selon FO.
Selon ce syndicat, «La direction a fait savoir aux organisations syndicales qu'une fermeture de l'usine devrait être envisagée si ce projet de départs n'aboutissait pas», sous forme de départs volontaires vers un autre site, pour une reconversion ou à la retraite.

Complément
On lira l’article de Joe Whitworth dans Food Safety News, «Ferrero passes probation at Salmonella-hit factory» (Ferrero réussit sa probation dans une usine touchée par Salmonella).

jeudi 15 septembre 2022

La farine est bien à l'origine de la contamination des pizzas Fraich'Up par des STEC, selon Buitoni Nestlé

Nouveau communiqué daté de septembre des Pizzas Fraich’Up Buitoni du groupe Nestlé.

Point de situation sur les résultats d’analyses, les mesures correctives et le plan de redémarrage pour l’usine de Caudry.

Nestlé et Buitoni renouvellent leur profonde compassion aux victimes et à leurs familles touchées par ce drame.

Nous avons procédé à plus de 2 000 prélèvements au sein de l’usine de Caudry sur l’environnement de l’usine, les matières premières, les silos et les produits finis.

Les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

Les analyses effectuées sur l’ensemble des chaînes de production et leur environnement n’ont décelé aucune présence de la bactérie.

Au vu de ces résultats, l’hypothèse la plus probable serait celle d’une contamination à la bactérie E. coli (STEC) de la farine, issue de la dernière récolte de blé, que nous n’avons pas détectée. Nous nous engageons à mettre en place les mesures nécessaires pour que pareille situation ne puisse se reproduire.

Une série de mesures pour prévenir efficacement la présence de la bactérie E. coli (STEC) de l’amont à l’aval de sa production sont mises en place.

Par ailleurs, des mesures de détection et de contrôle de la bactérie seront menées sur l'ensemble des produits finis.

Sous réserve de l’accord des autorités, l’usine de Caudry pourra redémarrer en novembre 2022.

Ce redémarrage de l’usine sera effectué en coordination avec les autorités et s’appuie sur l’intervention du personnel de l’usine et d’entreprises spécialisées.

La production des pizzas de la gamme Fraîch’Up qui étaient concernées par le rappel reste suspendue jusqu’à nouvel ordre.

Commentaire
Ce qu’on savait ou qui était suspecté s’est avéré exact, c’est bel et bien la farine contaminée par des STEC qui est l’origine de l’épidémie, selon le communiqué de Buitoni Nestlé. «Au vu de ces résultats, l’hypothèse la plus probable serait celle d’une contamination à la bactérie E. coli (STEC) de la farine, issue de la dernière récolte de blé, que nous n’avons pas détectée.»

L’exercice de transparence de Buitoni Nestlé a des limites, certes, on nous dit que 2 000 prélèvements ont été réalisés, mais on ne connaît pas le détail, mis à part «des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli (STEC).» C’est un peu court !

Dans un reportage de France Inter, selon des salariés, «Buitoni utilisait de la farine traitée thermiquement jusqu’en 2021 pour fabriquer la pâte de sa gamme Fraîch’Up. Mais ils affirment qu’après cette date, c’est une autre farine non traitée thermiquement qui aurait été utilisée.»

Est-ce un retour à ce type de farine, car on nous relate un discours avec un vocabulaire bien rodé, «Une série de mesures pour prévenir efficacement la présence de la bactérie E. coli (STEC) de l’amont à l’aval de sa production sont mises en place.»

Si vous savez ce que sont «des mesures pour prévenir non efficacement», merci de le le dire.

Ici aussi qu’est-ce que «des mesures de détection et de contrôle de la bactérie seront menées sur l'ensemble des produits finis.»

Sachant que le produit est cru et surgelé, on peut détecter des problèmes «sur l'ensemble des produits finis» pour mieux les contrôler (ou maîtriser), mais on ne peut pas à la fois les détecter et les contrôler !

Source de l’image en haut à droite.

Mise à jour du 19 septembre 2022
On lira l’articlede Joe Whitworth dans Food Safety News, Nestlé hopes to restart factory linked to E. coli outbreak.

La Nouvelle-Zélande publie un avertissement contre le virus de l'hépatite A dans des baies surgelées à la suite de cas de maladie

On peut le dire sans problème, une nouvelle fois (voir un article du 29 août), voici que «La Nouvelle-Zélande publie un avertissement contre le virus de l'hépatite A pour des baies surgelées à la suite de cas de maladie», source article de Joe Whitworth paru le 15 septembre 2022 dans Food Safety News.

La New Zealand Food Safety a mis en garde contre le risque d'hépatite A avec des baies surgelées après plusieurs cas récents de maladie.

Le ministère des Industries primaires (MPI) a été informé par le ministère de la Santé de trois cas d'hépatite A. Les patients consommaient régulièrement des baies importées et sont liés par le génotypage du virus.

Vincent Arbuckle, directeur général adjoint de la New Zealand Food Safety a déclaré que l'hépatite A est relativement rare dans le pays.

«Bien qu'il n'y ait pas suffisamment d'informations sur une marque spécifique pour lancer un rappel de produit ciblé, les preuves des cas et de l'expérience internationale indiquent un risque d'exposition au virus de l'hépatite A par la consommation de baies surgelées importées», a-t-il déclaré.

«Étant donné que nous nous dirigeons vers les mois d'été où davantage de baies surgelées seront consommées, nous avons jugé approprié de rappeler aux consommateurs ces simples précautions. C'est particulièrement le cas pour les personnes vulnérables pour qui les conséquences d'une infection par le virus de l'hépatite A peuvent être graves.

Conseils pour faire bouillir des baies surgelées
La New Zealand Food Safety conseille aux personnes qui mangent des baies surgelées de prendre des précautions, en particulier si elles sont enceintes, âgées ou souffrent de lésions hépatiques chroniques. Les précautions incluent faire bouillir les baies avant de les manger, s'assurer que les températures de cuisson dépassent 85°C pendant une minute et se laver les mains avant de manger et de préparer les aliments.

Le virus de l'hépatite A est inactivé par chauffage à plus de 85°C pendant une minute. Laver les baies surgelées ne détruira pas le virus. Les baies surgelées utilisées pour faire des smoothies et autres produits de boisson ou de dessert dans les cafés et restaurants sont soumises aux mêmes conseils.

La Nouvelle-Zélande a des exigences en matière de dépistage de l'hépatite A pour les baies importées. La New Zealand Food Safety informe également les fournisseurs de baies surgelées de s'assurer qu'ils sont conscients du risque potentiel d'hépatite A et qu'ils gèrent le problème.

Les baies importées sont soumises à un régime d'échantillonnage avant leur mise en vente, a déclaré Arbuckle.

«Cependant, nous ne serons jamais en mesure d'éliminer complètement tout risque de sécurité des aliments lié aux aliments destinés à la vente. C'est pourquoi nous encourageons les consommateurs à prendre des précautions supplémentaires à la maison», a-t-il déclaré.

«La sécurité des consommateurs est notre priorité numéro un et nous continuerons de surveiller la situation dans cet esprit. Si nous identifions des preuves d'un risque plus large, nous évaluerons et prendrons les mesures appropriées, y compris des rappels de produits.

Le délai entre l'infection par le virus de l'hépatite A et la maladie peut aller de deux à sept semaines et les symptômes durent généralement moins de deux mois.

L'hépatite A se transmet lorsqu'une personne ingère le virus par contact étroit avec une personne infectée ou en ayant contaminé des aliments ou des boissons. Les symptômes comprennent une inflammation du foie, de la fièvre, un manque d'appétit, des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs musculaires et un jaunissement du blanc des yeux et de la peau (jaunisse).

Éclosions à Salmonella et à Vibrio
Plus de détails ont également été publiés sur une éclosion à Salmonella Kintambo en juillet de cette année. Il s'agissait de trois patients qui avaient consommé des produits de sésame en provenance de Syrie. Deux personnes ont été hospitalisées.

Le séquençage des isolats cliniques a montré que les cas étaient étroitement liés génétiquement les uns aux autres et avaient le même type de séquence identifié dans une épidémie européenne en cours liée au même type de produits. Les analyses de produits par New Zealand Food Safety ont trouvé Salmonella Kintambo, Salmonella Amsterdam et Salmonella Orion.

Un cas d’infection à Vibrio parahaemolyticus a également été signalée en juillet, portant le total depuis novembre 2021 à 67 cas. Le cas a été associé à la consommation d'huîtres, de moules, de crustacés, de poisson et de kina.

lundi 12 septembre 2022

Transmission de Cryptosporidium par des légumes frais et/ou réfrigérés

«Transmission de Cryptosporidium par des légumes frais et/ou réfrigérés», source Journal of Food Protection.

Résumé
La consommation de fruits et légumes frais et/ou réfrigérés augmente grâce à la prise de conscience des bienfaits pour la santé humaine. Les légumes peuvent être contaminés par des agents pathogènes entériques (parasites protozoaires, bactéries et virus) par l’irrigation avec de l'eau contaminée, la fertilisation avec du fumier animal frais ou par des manipulateurs d'aliments infectés.

Cryptosporidium spp. sont des parasites protozoaires féco-oraux, connus pour être très persistants dans l'environnement, qui facilitent la transmission des oocystes infectieux. Des méthodes efficaces ont été développées pour libérer et concentrer les oocystes de Cryptosporidium à partir de légumes à feuilles et des méthodes sensibles et spécifiques ont été appliquées pour leur dénombrement.

Les objectifs de cette revue sont de discuter du développement et de l'optimisation des méthodes appliquées pour libérer les oocystes des légumes à feuilles, de la prévalence des oocystes de Cryptosporidium sur les légumes à feuilles frais et/ou réfrigérés de diverses parties du monde et de discuter des épidémies de cryptosporidiose résultant de la consommation de légumes à feuilles.

Trois solutions ont été utilisées avec une efficacité comparable pour libérer les oocystes des légumes à feuilles. Solution de glycine 1M, 0,1 % d'Alconox et tampon d'élution du filtre avec respectivement une efficacité de 36,2%, 72,6% et 44%. La prévalence des oocystes de Cryptosporidium a été signalée dans les pays développés ainsi que dans les pays en voie de développement, bien que des méthodes de détection simples aient été appliquées. La plupart des épidémies de cryptosporidiose ont été signalées dans les pays développés, ce qui peut être lié à leur système de surveillance efficace. La transmission d'agents pathogènes infectieux, tels que Cryptosporidium, peut être facilitée par des légumes frais, qui sont importés et transférés de pays moins développés vers des pays hautement développés et consommés crus. La surveillance des oocystes de Cryptosporidium par des méthodes de détection sensibles peut améliorer les mesures visant à prévenir leur transmission par les légumes fraîchement consommés.

jeudi 1 septembre 2022

Les autorités britanniques renouvellent l'avertissement concernant l'épidémie mortelle à Listeria liée à des poissons fumés

«Les autorités britanniques renouvellent l'avertissement concernant l'épidémie mortelle à Listeria liée à des poissons fumés», source Food Safety News.

Les autorités du Royaume-Uni ont répété un avertissement concernant Listeria dans des poissons dans le cadre d'une épidémie impliquant trois décès.

La Food Standards Agency (FSA), Food Standards Scotland (FSS) et l'UK Health Security Agency (UKHSA) ont dit que les consommateurs vulnérables doivent être conscients des risques d'infection à Listeria monocytogenes par du poisson fumé prêt à consommer.

Le nombre de personnes touchées par l'épidémie a augmenté de deux à 14 depuis son annonce en avril de cette année. Au moins trois patients vivent en Écosse et la première date d'apparition de la maladie de tous les cas était en octobre 2020.

Dix personnes malades ont plus de 65 ans et une est une femme enceinte. Trois des personnes touchées âgées de plus de 65 ans sont décédées.

Augmentation des cas d’infection cette année
Sur les 14 cas liés de listériose depuis 2020, huit ont été recensés depuis janvier 2022 en Angleterre et en Ecosse. La majorité d'entre eux ont déclaré manger du poisson fumé prêt à consommer.

Caroline Handford, responsable par intérim des incidents à la FSA, a déclaré que les personnes vulnérables doivent être conscientes des risques permanents liés à la consommation de poisson fumé prêt à consommer.

«Si quelqu'un de ces groupes mange du poisson fumé prêt à consommer, nous lui rappelons les conseils pour s'assurer qu'il soit bien cuit avant de le manger, y compris lorsqu'il est servi dans un plat. Les personnes peuvent également réduire davantage le risque en gardant le poisson fumé prêt à consommer réfrigéré à 5°C ou moins, en utilisant toujours des produits avant leur date limite de consommation, en suivant les instructions de stockage sur l'étiquetage et en le cuisant jusqu'à ce qu'il soit bien cuit à cœur», a-t-elle déclaré.

Le conseil aux personnes de plus de 65 ans, aux femmes enceintes ou dont le système immunitaire est affaibli est de bien cuire le poisson fumé prêt à consommer avant de le manger. L'avertissement couvre les produits réfrigérés de poisson fumé qui ne seraient normalement pas cuits à la maison avant d'être consommés.

«Certaines personnes courent un risque plus élevé de maladies beaucoup plus graves, notamment les personnes de plus de 65 ans, les femmes enceintes ou les nouveau-nés et celles dont le système immunitaire est affaibli, notamment les personnes sous traitement immunosuppresseur et les personnes atteintes d'une maladie chronique du foie ou des reins», a dit Saheer. Gharbia, directeur adjoint par intérim des infections gastro-intestinales et de la sécurité des aliments à l'UKHSA.

«À la lumière de cette épidémie en cours, nous conseillons aux personnes enceintes et vulnérables de ne manger que du poisson fumé prêt à consommer qui a été bien cuit pour réduire le risque de listériose.»

À propos des infections à Listeria
Les aliments contaminés par Listeria monocytogenes peuvent ne pas avoir l'air ou avoir une odeur d’altération, mais peuvent néanmoins provoquer des infections graves et parfois mortelles. Toute personne ayant développé des symptômes d'infection à Listeria doit consulter un médecin et informer son médecin d'une éventuelle exposition à Listeria.

De plus, après avoir mangé des aliments suspects, les personnes doivent surveiller eux-mêmes les symptômes d'intoxication alimentaire au cours des prochaines semaines, car cela peut prendre jusqu'à 70 jours après l'exposition à Listeria pour que les symptômes de la listériose se développent.

Les symptômes de l'infection à Listeria peuvent inclure des vomissements, des nausées, une fièvre persistante, des douleurs musculaires, des maux de tête sévères et une raideur de la nuque. Des analyses de laboratoire spécifiques sont nécessaires pour diagnostiquer les infections à Listeria, qui peuvent imiter d'autres maladies.

Les femmes enceintes, les personnes âgées, les jeunes enfants et les personnes telles que les patients cancéreux dont le système immunitaire est affaibli sont particulièrement à risque de maladies graves, d'infections potentiellement mortelles et d'autres complications. Bien que les femmes enceintes infectées ne présentent que des symptômes bénins de type grippal, leurs infections peuvent entraîner un accouchement prématuré, une infection du nouveau-né ou même une mortinaissance.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

lundi 29 août 2022

Des cas d'hépatite A en Hongrie déclenchent le rappel rapide d'un mélange de petits fruits rouges surgelés

«Des cas d'hépatite A en Hongrie déclenchent le rappel rapide d'un mélange de petits fruits rouges», source article de Joe Whitworth paru le 29 août 2022 dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

Un mélange de baies a été rappelé dans toute l'Europe après qu'un certain nombre de personnes ont été malades en Hongrie par le virus de l’hépatite A.

Deux tailles de mélange Ardo Fruitberry ont été rappelées après la découverte du virus de l'hépatite A.

Dix à 15 personnes en Hongrie ont été hospitalisées après avoir mangé dans un restaurant et des analyses ultérieures effectués par un laboratoire hongrois ont révélé le virus de l’hépatite A dans un sachet de 2,5 kg de mélange de petits fruits rouges. Tous les malades sont maintenant guéris.

Le mélange de petits fruits rouges de 2,5 kg rappelé porte le numéro de lot 58622131 et une date de péremption de mai 2024. Des packs de 1 kg portant les numéros de lot 58622130 et 58622131 et une date de péremption de novembre 2024 ont également été rappelés.

Production en Pologne
Le mélange Fruitberry d'Ardo est produit et conditionné par un sous-traitant du groupe en Pologne.

Les responsables de la société ont dit qu'elle enquêtait sur l'incident et qu'un responsable de la qualité avait été envoyé en Pologne pour trouver la cause profonde et déterminer les mesures correctives et préventives nécessaires.

Les pays répertoriés dans une notification du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) comme ayant reçu le produit concerné sont l'Autriche, la Belgique, la Croatie, l'Allemagne, la Grèce, Hong Kong, l'Irlande, les Pays-Bas, la Roumanie, l'Espagne, la Suède et le Royaume-Uni. La France n’est pas concerné par la distribution.

Ardo a dit avoir bloqué le stock actuel du mélange Fruitberry afin qu'il puisse être analysé.

Les produits concernés ont été principalement livrés à des clients de la restauration commerciale. Tous ont été contactés pour arrêter les ventes et ont reçu l'ordre de détruire le produit.

«Nous regrettons que malgré toutes les précautions et tous les soins que nous prenons pour cultiver, récolter et transformer nos produits de manière sûre et qualitative, cet incident se soit produit et nous prenons toutes les mesures nécessaires pour améliorer encore nos processus afin de garantir la sécurité sanitaire de nos produits. Nous nous excusons pour tout désagrément causé aux personnes malades et à nos clients», a déclaré la société dans un communiqué.

Le délai entre l'infection par le virus de l'hépatite A et la maladie peut aller de deux à sept semaines et les symptômes durent généralement moins de deux mois.

Complément
L’AFSCA de Belgique a rappelé le 24 août Fruitberry Mix (1 000g et 2 500g) de la marque Ardo, en raison de la détection du virus de l'hépatite A. Idem au Luxembourg.

Bien entendu, ce n’est pas la première fois que des petits fruits rouges ou bien un mélange d epetits fruits rouges sont concernés par le virus de l’hépatite A.

Un article d’Eurosurveillance relatait une épidémie internationale d'hépatite A liée à des fraises surgelées importées, Allemagne, 2018 à 2020.

On lira surtout ces conseils judicieux de la Food Safety Authorithy of Ireland (FSAI), «Baies - Conseils pour faire bouillir des baies congelées importées».

Suite à des épidémies à norovirus et au virus de l'hépatite A dans des baies (petits fruits rouges) congelées importées à travers l'Europe ces dernières années, la FSAI recommande de faire bouillir les baies congelées importées pendant une minute avant de les consommer.

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jeudi 25 août 2022

La viande de faisan vendue comme aliment contient de nombreux petits éclats de plomb toxique, selon une étude

Après les ailerons et la viande de requin contaminés par du mercure, voici que «La viande de faisan vendue comme aliment contient de nombreux petits éclats de plomb toxique», source Université de Cambridge.

La consommation de faisan tué à l'aide de grenaille de plomb est susceptible d'exposer les consommateurs à des niveaux élevés de plomb dans leur alimentation, même si la viande est soigneusement préparée pour éliminer les plombs de chasse et les tissus les plus endommagés.

Une étude a révélé que les faisans tués par la grenaille de plomb contiennent de nombreux fragments de plomb trop petits pour être détectés à l'œil ou au toucher, et trop éloignés de la grenaille pour être retirés sans jeter une grande partie de la viande autrement utilisable.

Des fragments de plomb se forment souvent lorsque des plombs de fusil de chasse frappent le corps des gibiers à plumes. Les fragments se logent profondément dans la viande.

Des chercheurs ont examiné les carcasses de huit faisans communs abattus dans la nature, tués sur un terrain agricole à l'aide de munitions de fusil de chasse au plomb et en vente dans une boucherie britannique. Ils ont trouvé de petits fragments de plomb incrustés dans chaque faisan, en plus de plombs de fusil de chasse dans sept d'entre eux.

Les chercheurs ont trouvé jusqu'à 10 mg de minuscules éclats de plomb par faisan, tous beaucoup trop petits pour être détectés à l'œil nu ou au toucher.

Le plomb est toxique pour les humains lorsqu'il est absorbé par l'organisme, il n'y a pas de niveau d'exposition sécuritaire connu. Le plomb s'accumule dans l'organisme au fil du temps et peut causer des dommages à long terme, notamment un risque accru de maladies cardiovasculaires et de lésions rénales chez les adultes. Il est connu pour abaisser le QI chez les jeunes enfants et affecter le développement neurologique des bébés à naître.

«Alors que la grenaille de plomb continue d'être utilisée pour la chasse, les personnes qui mangent des faisans et d'autres gibiers à plumes similaires sont très susceptibles de consommer également beaucoup de minuscules fragments de plomb», a dit le professeur Rhys Green du département de zoologie de l'Université de Cambridge, et premier auteur. de l'étude.

Une étude antérieure sur des rats a montré que lorsqu'il est consommé, plus de plomb est absorbé dans le corps à partir de fragments plus petits que de plus gros.

«Il semble avoir été largement supposé dans le passé qu'une grenaille de plomb incrustée dans une carcasse de faisan restait intacte et pouvait être retirée proprement avant que le faisan ne soit mangé, éliminant ainsi tout risque pour la santé. Notre étude a montré à quel point ce n'est vraiment pas le cas», a dit Green.

Il a ajouté : «En mangeant du faisan, les gens mangent aussi involontairement du plomb, qui est toxique.»

«Un faisan est un repas raisonnable pour deux ou trois personnes. Consommer autant de plomb de temps en temps ne serait pas une grande source d'inquiétude - mais nous savons qu'il y a des milliers de personnes au Royaume-Uni qui mangent de la viande de gibier, souvent du faisan, chaque semaine.»

Environ 11 000 tonnes de viande de gibier sauvage, principalement des faisans, sont consommées chaque année au Royaume-Uni. Pratiquement tous les faisans abattus au Royaume-Uni pour la consommation humaine sont tués à l'aide de grenaille de plomb.

Les chercheurs ont utilisé une tomographie axiale calculée par ordinateur pour localiser les fragments de plomb dans la viande de faisan en trois dimensions et mesurer leur taille et leur poids. La viande a ensuite été dissoute, permettant aux plus gros fragments d'être extraits et analysés plus avant pour confirmer qu'ils étaient du plomb.

Une moyenne de 3,5 plombs et 39 fragments de plomb de moins de 1 mm de large ont été détectés par faisan. Les plus petits fragments mesuraient 0,07 mm de large, à la limite de résolution du scanner pour des spécimens de cette taille, et les chercheurs disent qu'il est probable que des fragments encore plus petits étaient également présents.

Les morceaux de plomb étaient largement répartis dans les tissus des oiseaux et certains des petits fragments se trouvaient à plus de 50 mm de la grenaille de plomb la plus proche.

Les résultats sont publiés dans la revue PLOS ONE, Implications for food safety of the size and ocation of fragments of lead shotgun pellets embedded in hunted carcasses of small game animals intended for human consumption. L’article est disponible en intégralité.

«Il est rare que les personnes qui mangent de la viande de gibier mangent accidentellement une grenaille de plomb entière, car elles sont prudentes quant à l'endommagement des dents et savent qu'il faut vérifier la présence de plombs de plomb dans la viande. Mais les fragments de plomb que nous avons trouvés dans les carcasses de faisan étaient si minuscules et largement répandus qu'il est très peu probable qu'ils soient détectés et retirés», a dit Green.

Il n'existe aucune réglementation britannique ou européenne concernant les niveaux maximaux autorisés de plomb dans l'alimentation humaine provenant du gibier sauvage. Cela contraste avec les niveaux maximaux stricts de plomb dans de nombreux autres aliments, notamment la viande de bovins, de moutons, de porcs et de volaille, ainsi que les crustacés récoltés dans la nature.

Les plombs de fusil de chasse en acier sont une alternative pratique au plomb, et leur utilisation à la place du plomb pour la chasse est recommandée par les organisations de tir britanniques. Mais il y a très peu de preuves d'un abandon volontaire du plomb. L'exécutif britannique de la santé et de la sécurité sanitaire prépare actuellement un dossier pour interdire l'utilisation de munitions au plomb pour la chasse au Royaume-Uni, et l'Agence européenne des produits chimiques en fait de même pour l'Europe.

D'autres gibiers, notamment la perdrix, la grouse et le lapin, sont également principalement abattus à l'aide de plombs de fusil de chasse, et les cerfs sauvages sont abattus à l'aide de balles en plomb.

Les chasseurs enlèvent souvent les entrailles des carcasses de cerfs pour les rendre plus légères à transporter, et les entrailles jetées, qui contiennent souvent de nombreux fragments de balle, sont mangées par la faune, qui subit alors également les effets dangereux de la consommation de plomb.

Cette recherche a été financée par la Société royale pour la protection des oiseaux.

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

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