lundi 23 décembre 2019

Norovirus et le cycle des vomissements


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Comment briser le cycle des vomissements liés à norovirus ? » et c’est The New York Times qui s’y colle dans un article du 18 décembre 2019 de Jessica Grose, relayé par Doug Powell du barfblog.

Il est rapproté que « deux jours avant mon 37e anniversaire, j'ai reçu ce courriel effrayant de l'école primaire de ma fille :« Chères familles, nous voulions vous informer que nous avions un nombre inhabituellement élevé d'élèves à travers tous les classes souffrant de symptômes d'un microbe de l'estomac. »

Un jour avant mon 37e anniversaire, j'ai eu une conférence parents-enseignants dans ce bâtiment des horreurs.

Vous savez où cela se passe: j'ai passé la veille de mon anniversaire dans un service d’urgence locale, à me faire mettre dans ma veine un médicament anti-nausée, le Zofran. « Vous devez briser le cycle des vomissements », a déclaré le médecin traitant.

La maladie qui balayait l’école de mon enfant et mes intestins était norovirus, un microbe gastrique très contagieux qui provoque des nausées, des vomissements et de la diarrhée. Il existe plusieurs souches de norovirus, vous pouvez donc l'attraper plus d'une fois par saison, et il traîne essentiellement tout l'hiver, de novembre à avril.

Norovirus peut vivre sur des surfaces pendant des jours et, selon le Centers for Disease Control and Prevention, les personnes infectées par norovirus excrètent des milliards de particules virales pendant deux semaines ou plus; quelques particules seulement peuvent rendre d'autres personnes malades. C'est pourquoi les épidémies à norovirus ont provoqué la fermeture d'une école élémentaire de Seattle et de 40 écoles du Colorado ces dernières semaines, les autorités voulaient arrêter la propagation et éloigner les enfants malades les uns des autres et la quarantaine peut aider.
...

Bien entendu, en France, cela existe aussi et régulièrement, comme la semaine dernière, l’ARS nous dit que c’est une gastro-entérite et non pas une gastro-entérite d'origine alimentaire ...

En France, « Une étude de l’Institut de veille sanitaire en population générale réalisée de mai 2009 à avril 2010 en France métropolitaine a estimé que plus de 21 millions d’épisodes de gastroentérites aiguës survenaient chaque année en France (Van Cauteren D et al. 2012). »

Alors une de plus ou de moins ... 

dimanche 22 décembre 2019

L'empire du bien à des révélations à faire sur le scandale sanitaire de la charcuterie : Tout est bon dans le cochon !

Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Après, Menu végétarien une fois par semaine dans les cantines scolaires, l'empire du bien a encore frappé !, voici que le Journal du Dimanche du 21 décembre 2019, le camp du bien a encore frappé, car, mais oui, il nous fait « des révélations sur un scandale sanitaire » à propos de la charcuterie … et nous dire ce que nous ne devons pas manger ...
La bataille contre les nitrites dans le jambon et le saucisson continue.Aiguillonné par le député Richard Ramosqui vient d'arracher la création d'une mission d'enquête parlementaire sur leur dangerosité après avoir proposé une taxe en octobre, le professeur Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer, se donne « trois à quatre ans » pour obtenir leur éradication. En 2015, l'OMS avait levé le voile sur un scandale sanitaire en classant la viande transformée parmi les cancérogènes avérés.
La Ligue contre le cancer part en guerre contre les nitrites dans la charcuterie alors qu'une mission d'enquête va être lancée à l'Assemblée. Ces additifs chimiques sont soupçonnés d'être responsables de milliers de cancers liés à la consommation de charcuterie.

P
our mémoire
, car il faut en avoir dans ce cas-là, Axel Kahn n’en est pas à un excès près, rappelons qu’il est celui qui voyait en mai 2012, lors d’un meeting d’un ancien président de la République, « Images et symboles sont mobilisés par le Nuremberg du tout petit d'hier ».

Pour ma part, cet individu peut « aller à Canossa » ou partir cueillir des olives en Basse Provence, il est ailleurs … et c'est bien dommage pour la Ligue contre le cancer d'avoir un tel président ...

Cela étant, ce n'est pas l'OMS, mais le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS qui a évalué en 2015 « la consommation de la viande rouge et des produits carnés transformés » …

D'une façon générale, l’Anses rappelle que la meilleure prévention des risques s’appuie sur une alimentation équilibrée et diversifiée permettant d'atteindre les apports nutritionnels conseillés, avec un apport calorique adapté aux dépenses énergétiques, jointe à une activité physique régulière.

L’Anses avait aussi publié en 2011, Nutrition et cancers : quelles recommandations ?

Sur le site de l’Afis, on lira Viande rouge cancérogène : faut-il s’alarmer ? et sur le blog de seppi, Viande cancérogène : il est temps que le CIRC arrête son barnum !

Complément du 23 décembre 2019. On réécoutera cette vidéo pédagogique d’Emmanuelle Ducros de L’Opinion, « Additifs alimentaires: le danger n’est pas forcément celui que l’on croit » que j'avais déjà mentionné ici sur YouTube.

samedi 21 décembre 2019

A propos de la présence de bactéries dans la farine et dans de la pâte à gâteaux en Europe

Le numéro 2/2019 du magazine scientifique du BfR, BfR2GO, revient sur la présence de bactéries dans la farine et dans la pâte pour cookies ou gâteaux …

Le résumé d’un article est proposé,
La pâte à biscuits crue est un sujet sur toutes les lèvres en ce moment. Nous avons toujours volontiers mangé de la pâte à biscuits avant de la mettre au four. Mais la pâte crue présente des risques pour la santé - même sans œufs. La farine peut contenir des agents pathogènes tels que Escherichia coli producteurs de shigatoxines, ou STEC pour faire court. C'est un produit naturel légèrement transformé qui doit être chauffé avant consommation. C'est pourquoi les fabricants professionnels de pâte à biscuits utilisent de la farine spécialement traitée, adaptée à la consommation crue. En Amérique du Nord, plusieurs foyers ont déjà été signalés, qui peuvent être attribués aux STEC dans la farine. Des STEC ont également été retrouvés dans de la farine lors de contrôles de routine en Allemagne. Le BfR étudie ces types d'isolats et, ce faisant, est tombé sur le STEC, qui est associé à diverses maladies. Ces STEC sont actuellement analysés plus en détail au BfR et génétiquement caractérisés. Cela devrait clarifier d'où proviennent les STEC dans la farine et comment prévenir la contamination.

Référence : Mäde, D. et al. 2017. Detection and isolation of Shiga-toxin producing Escherichia coli in flour in Germany between 2014 and 2017.

On lira aussi une étude de 2019 sur « STEC in flour – data from Germany » par Elisabeth Schuh et Marina Lamparter du BfR.

Voici le résumé d'une étude réalisée en Suisse,
La farine de blé a récemment été décrite comme un nouveau véhicule pour la transmission de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC). Très récemment, une épidémie d'infections au STEC O121 et au STEC O26 a été liée à de la farine aux États-Unis. Le but de la présente étude était de générer des données de référence pour la présence de STEC dans des échantillons de farine provenant de différents distributeurs en Suisse. Au total, 70 échantillons de farine ont été analysés. Après enrichissement, les échantillons ont été criblés pour stx1 et stx2.
Neuf (12,9%) des échantillons de farine ont été testés positifs pour stx par PCR. Des STEC ont été récupérés dans huit (88,9%) des échantillons positifs.
Deux isolats étaient STEC O11:H48 hébergeant stx1c/stx1d, deux étaient O146:H28 contenant stx2b, un était O103:H2 contenant stx1a et eae, et trois étaient O non typables: Ont:H12 (stx2a), Ont:H14 (stx2a/stx2g) et Ont:H31 (stx1c/stx1d). STEC O103 appartient au « top cinq » des sérogroupes de STEC pathogènes humains dans l'Union européenne, et STEC O146 est fréquemment isolé des humains malades en Suisse. Nos résultats montrent que la farine peut être contaminée par une variété de sérogroupes de STEC. La consommation de farine crue ou insuffisamment cuite peut constituer un risque d'infection aux STEC.

Référence : Patrick Kindle et al. 2019. Detection, Isolation, and Characterization of Shiga Toxin–Producing Escherichia coli in Flour.

Il faut donc, ce qui paraît évident, mais il faut le rappeler, ne pas manger de la pâte à biscuit ou à cookie crue.

C’est d’ailleurs ce qu’indiquait une BD du 26 janvier 1993, qui mettait en scène Calvin et Hobbes.
La mère de Calvin indiquait qu’il ne fallait pas manger de la pâte à biscuits crue en raison du risque lié à Salmonella (il vous suffit de remplacer dans le cas qui nous intéresse Salmonella par STEC).

Qu’est-ce que la plateforme de la surveillance de la chaîne alimentaire ?


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Le dernier numéro du Bulletin épidémiologique santé animale et alimentation de l’Anses (n°88 (2) - Novembre 2019) nous informe sur ce qu’est « La Plateforme SCA : un outil au service de la surveillance de la chaîne alimentaire ».

Résumé
La surveillance sanitaire de la chaîne alimentaire est nécessaire pour fournir des informations et des analyses fiables sur la situation et l’évolution d’une contamination, chimique, physique ou biologique, à un ou plusieurs stades de la chaîne alimentaire. La convention cadre de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (Plateforme SCA) a été signée en juillet 2018 par ses quatorze membres publics et privés. Cet article présente les objectifs de la Plateforme SCA, son périmètre et son organisation. Il fait une revue des travaux en cours au sein de la Plateforme SCA et présente la coordination mise en œuvre avec les deux autres plateformes d’épidémiosurveillance en santé animale et en santé végétale.
Mots-clés: Sécurité sanitaire des aliments, surveillance, contaminants

On peut y lire,
La surveillance de la contamination des aliments est un ensemble d’activités qui vise à fournir des informations fiables et validées sur la situation et l’évolution d’une contamination à un ou plusieurs stades de la chaîne alimentaire. Ces activités comprennent la collecte, l’analyse, l’interprétation des données et la communication d’une information permettant de suivre de manière régulière et prolongée la contamination de la chaîne alimentaire.

Compte tenu du fait que « Ce qu’est ou n’est pas une plateforme »,
Une plateforme de surveillance, c’est…

Une structure sans personnalité juridique.

Un espace de concertation multi-partenarial, public-privé, multidisciplinaire, technique et scientifique.

Un intérêt commun et des bénéfices partagés, pour une meilleure anticipation des problèmes sanitaires.
Une plateforme de surveillance, ce n’est pas …

Un évaluateur du risque : cette mission est celle de l’Anses.

Un gestionnaire du risque : une plateforme n’a pas pour objet de contrôler, ni de prendre des mesures, même si des gestionnaires du risque (État et professionnels) sont membres des plateformes.

On peut penser que c’est un club de rencontres entre le public et le privé, et ce n’est déjà pas si mal …

Deux actions ont retenu mon attention :
  • La première a été dédiée à la mutualisation des données d’autocontrôles à l’abattoir. En filières porcs et ruminants, une base de données développée par l’Ifip permet la saisie des données d’autocontrôles par les abatteurs, leur compilation, leur analyse et leur visualisation.
  • La deuxième activité a été développée pour optimiser la surveillance des salmonelles dans la production de fromages au lait cru.
Si l’on surveille les informations diffusés par Alerte Alimentation du ministère de l’agriculture, les STEC et Listeria auraient aussi besoin d’être surveillés très étroitement …

vendredi 20 décembre 2019

Les microplastiques dans les aliments


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Petits morceaux, gros impact ? Les microplastiques dans les aliments », source communiqué 52/2019 du BfR du 18 décembre 2019.

La recherche du BfR sur les risques sanitaires des microplastiques dans la chaîne alimentaire est le thème principal du nouveau numéro de BfR2GO, 2/2019.

Ils sont partout. Dans l'air, dans l'eau, dans le sol - ils ont même été détectés dans l'intestin humain: les microplastiques, de petites particules de plastique de 0,0001 à 5 mm.

« Fondamentalement, les microplastiques peuvent pénétrer dans les aliments », explique le professeur Dr. Andreas Hensel, président de l'Institut fédéral d'évaluation des risques (BfR).

« Il n'y a actuellement aucune preuve scientifique que les microplastiques dans les aliments présentent un risque pour la santé. Grâce à nos recherches, nous voulons combler les lacunes dans nos connaissances sur la taille des particules, les concentrations dans les aliments et les effets sur la santé humaine. »

Le dernier numéro du magazine scientifique du BfR, BfR2GO, examine de plus près ces petites particules. Cela explique également pourquoi il est si difficile de détecter les microplastiques dans les aliments.

On lira notamment l’article, « Petits morceaux, gros impact ? », dont vous trouverez, ci-après, des extraits.

Nous vivons dans un monde plein de plastiques. Il se décompose en minuscules particules par des processus chimiques et physiques pour former des microplastiques. Il ne fait aucun doute que les microplastiques se trouvent dans les aliments. Cependant, la recherche est encore très incomplète. Les premières études au BfR ont commencé.

Les microplastiques sont partout, c'est scientifiquement bien documenté, selon Alfonso Lampen, biochimiste et vétérinaire, chef du département de la sécurité alimentaire au BfR.

Cela peut généralement se retrouver dans les aliments par l'air, l'eau de mer, l'eau douce et les eaux souterraines. Cependant, on ne sait pas vraiment combien finit réellement dans nos aliments. De plus, il n'y a pas de données fiables sur les types de plastique que les gens ingèrent sous forme de microplastiques dans les aliments. Il y a toujours des rapports de détection dans le miel, les moules ou même le sel.

Cependant, les informations sur la quantité et les types de plastique font presque toujours défaut. Le poisson, par exemple: ici, les particules se trouvent principalement dans le tractus gastro-intestinal du poisson, que la plupart des gens ne mangent pas. Qu'ils migrent également vers d'autres parties comestibles et s'y accumulent, la science ne le sait tout simplement pas encore.

L’eau minérale, par exemple: le Bureau du Land de Bavière pour la santé et la sécurité alimentaire a détecté des microplastiques dans l'eau minérale - non seulement dans l'eau de bouteilles en plastique mais aussi dans des bouteilles en verre. Les microplastiques pourraient donc également pénétrer dans la bouteille par des procédés de nettoyage, des pigments de couleur provenant de l'étiquette en papier, du bouchon en plastique ou même de l'air.

Les microplastiques peuvent pénétrer dans nos aliments pendant la cuisson et les repas. En effet, les plus petites fibres de textiles (considérées comme des microplastiques), comme le molleton ou le nylon, se détachent lorsque nous les portons et, ce faisant, se retrouvent dans nos aliments.

Les produits cosmétiques peuvent également contribuer à l'apport: cela comprend l'utilisation dans des produits tels que les gels douche ou les produits exfoliants. Cependant, d'après l'état actuel des recherches, il est peu probable que les particules pénètrent dans le corps par la peau. « L'apport par la respiration semble être plus important », explique Lampen. L'usure des pneus de voiture, par exemple, est une source importante de microplastiques dans l'environnement. Il pénètre dans nos poumons par l'air. « Nous manquons de données valables sur ce que nous absorbons vraiment de tous ces microplastiques et sur la durée de leur séjour dans notre corps », résume Lampen.

Formation de microplastiques
Les microplastiques primaires sont produits industriellement sous forme de granules ou de granulés de plastique. Différents plastiques tels que le polyéthylène (PE), le polypropylène (PP), le polystyrène (PS), le polyéthylène téréphtalate (PET), le polychlorure de vinyle (PVC), le polyamide (nylon) et l'éthylène-acétate de vinyle (EVA) sont utilisés.

Les microplastiques secondaires sont créés par le vieillissement chimique et physique et les processus de décomposition des sacs en plastique, des bouteilles ou de l'usure des pneus. Ils peuvent également provenir du lavage des fibres textiles qui contiennent du plastique, comme la laine polaire ou fleece. D'après les connaissances actuelles, les microplastiques trouvés dans l'environnement proviennent principalement de cette voie.

L'inquiétude augmente avec la prise de conscience
La recherche sur les microplastiques ne fait que commencer. L'objectif au cours des prochaines années est d'obtenir des données fiables et de mieux évaluer le risque sanitaire. Néanmoins, le sujet est actuellement très présent dans les médias et la population. Pour le Dr Mark Lohmann, chef de l'unité de sociologie des risques et de l'évaluation des bénéfices et des risques, l'intérêt pour les résultats de la recherche sur les microplastiques n'est pas surprenant. « Depuis plusieurs années dans nos enquêtes, nous constatons que le sujet devient de plus en plus important pour les consommateurs. C'est ce que les médias saisissent et cherchent des réponses. » Le BfR publie le Consumer Monitor tous les six mois avec Lohmann. En tant que sondage auprès de la population représentative, il fournit des réponses aux questions sur ce que le public pense des sujets dans le domaine de la protection de la santé des consommateurs.

Les résultats montrent clairement que la sensibilisation aux microplastiques en tant que problème de consommation augmente. Et l'inquiétude augmente avec la prise de conscience. Alors qu'en février 2017, 44% des personnes interrogées étaient préoccupées par les microplastiques, celle-ci avait augmenté de douze points de pourcentage pour atteindre plus de la moitié des personnes interrogées en février 2019.

On lira aussi dans ce numéro de BfR2GO, « Nanoplastics will keep us busy for a long time », une interview du Dr Holger Sieg, biochimiste.

Complément du 23 décembre 2019L’EFSA annonce la tenue d’un Colloque scientifique à Lisbonne, Portugal, du 8 et 9 juin 2020, « A coordinated approach to assess the human health risks of micro- and nanoplastics in food ».

Gastro or not gastro ou bien intoxication alimentaire or not, un énième épisode dans nos cantines scolaires ...


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Le Parisien.fr du 19 décembre 2019 relate cette information, Une quarantaine d’écoliers pris de vomissements à Savigny-sur-Orge.
Les représentants des parents d’élèves ont recensé plusieurs dizaines de cas entre mardi et mercredi. En réaction, la mairie a saisi l’Agence régionale de santé pour mener l’enquête.
La purée de carottes et les merguez de la cantine, les gâteaux du marché de Noël ou une épidémie de gastro. À l'école élémentaire Aristide Briand de Savigny-sur-Orge, les parents d'élèves s'interrogent : qu'est-ce qui a pu rendre malades plusieurs dizaines d'enfants de maternelle et de primaire ? Mardi, quelques heures après avoir déjeuné à la cantine, certains sont pris de vomissements. D'autres souffriront des mêmes symptômes durant la nuit.
Dès le lendemain, les deux fédérations de parents d'élèves postent un message sur leurs pages Facebook respectives et recensent une quarantaine de cas. « Au départ, nous avons tout de suite pensé à une intoxication alimentaire », retrace l'une des représentantes. Mais, en creusant, ils se rendent compte que certains enfants étaient absents mardi et qu'ils souffraient probablement d'une gastro. Un marché de Noël était également organisé le même jour, en fin d'après-midi. Les gâteaux préparés par les parents auraient-ils pu engendrer une intoxication alimentaire? « C'est compliqué de savoir d'où ça vient, reconnaît cette même mère de famille. Il y a peut-être différentes sources. Mais nous n'avons pas encore toutes les infos. »
Alertés par une dizaine de parents entre mardi et mercredi, les services municipaux ont saisi dans la foulée l'Agence régionale de santé. « Une infirmière a été nommée ce jeudi pour diligenter une enquête », indique le maire, Eric Mehlhorn (LR). Celle-ci ciblera les repas durant la pause méridienne. « En fonction des résultats, la mairie en tirera toutes les conséquences auprès de son prestataire (NDLR : la société Sodexo). Mais à ce jour, « rien n'établit que la situation soit imputable à un repas pris en cantine », poursuit le maire.
Rim, elle, est convaincue du contraire. Selon cette prof en collège, c'est bien le déjeuner que son fils a pris à l'école qui l'a rendu malade. « Quand je l'ai récupéré en fin d'après-midi, Adam n'avait rien de spécial, témoigne-t-elle. C'est vers 21 heures qu'il a été pris de violents vomissements. J'étais très inquiète. Je pensais que c'était un début de gastro. » Mais le médecin qu'elle consulte le lendemain lui affirme que son fils a été en réalité victime d'une intoxication alimentaire.
« Je trouve ça scandaleux de payer pour un repas qui rend son enfant malade, peste cette mère de famille. Quand je suis venue le chercher, j'aurais aussi aimé qu'on me prévienne qu'il y avait eu des cas de vomissements dans l'après-midi.» Comme les autres parents concernés, Rim attend désormais les résultats de l'enquête de pied ferme. « Je veux de sérieuses explications de la mairie », prévient-elle.

Pas d'information ce jour sur le site de la mairie de Savigny-Sur-Orge ... 

Complément du 21 décembre 2019. On apprend toujours par Le Parisien.fr,

La purée de carottes et les merguez de la cantine ont été mises hors de cause. Ce repas, servi mardi midi aux élèves de primaire et de maternelle de l'école Aristide-Briand de Savigny-sur-Orge, était soupçonné d'être à l'origine d'une intoxication alimentaire. Une quarantaine d'écoliers avaient été pris de vomissements entre mardi et mercredi, selon un recensement effectué sur Facebook par les fédérations de parents d'élèves.
Saisie par la mairie, l'Agence régionale de santé (ARS) a rendu, ce vendredi, les conclusions de son enquête. Dans un document qui a été transmis à la Ville et aux services de l'Etat, elle met en avant « un caractère épidémique » et se prononce « en faveur d'une épidémie de gastro-entérite ».

Même pas une épidémie de gastro-entérite d'origine alimentaire ...

Et l'on apprend stupéfait, 
Un élément supplémentaire qui laisse penser que ces troubles sont dus à une épidémie de gastro-entérite et non à des intoxications alimentaires, qui ne sont pas contagieuses.

En France, « Une étude de l’Institut de veille sanitaire en population générale réalisée de mai 2009 à avril 2010 en France métropolitaine a estimé que plus de 21 millions d’épisodes de gastroentérites aiguës survenaient chaque année en France (Van Cauteren D et al. 2012). » Alors une de plus ou de moins ... 

L'Opération Fêtes de Fin d'Année en Haut-Rhin, Taux de non-conformité as usual!


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Dans le Haut-Rhin, pour l’Opération interministérielle vacances (OIV), le bilan des contrôles réalisés cet été avait donné un taux de conformité de 31 %, mais cela regroupait des contrôles de nature différente …

Pour la période hivernale, en France, il y a l’Opération Fêtes de Fin d’année, dont je vous ai narré le contenu dans Vous avez dit « renforcement des contrôles pour l'opération fêtes de fin d'année » ?

France 3 région du 18 décembre 2019 nous informe dans le « Haut-Rhin : fermeture de 2 restaurants, suite à des contrôles sanitaires renforcés avant Noël ».
Selon un communiqué de la préfecture du Haut-Rhin, des contrôles effectués dans le cadre des fêtes de fin d'année dans la distribution alimentaire, a conduit à la fermeture de 2 restaurants. En tout 40 contrôles ont été réalisés avec un taux de non conformité de 40% dans ce département.

No comment ...
Depuis le 4 novembre 2019 et jusqu’au 15 janvier 2020, la protection des consommateurs est assurée dans le cadre de l’Opération Fin d’Année, qui donne lieu à des contrôles renforcés durant la période festive, prioritairement auprès des opérateurs de la distribution alimentaire et des prestations de services.
Les services de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) du Haut-Rhin veilleront à ce que ce pic d’activité commerciale se déroule dans le respect de la réglementation et ne donne pas lieu à des négligences ou des abus dont pourraient être victimes les consommateurs.
Au 9 décembre 2019, 40 contrôles, ciblés dans le cadre de plaintes ou de signalements, ont été réalisés avec un taux de non conformités de 40 %. 14 établissements ont fait l’objet d’avertissements et de mesures de police administrative, pour faire cesser les manquements avant le pic de consommation de la mi-décembre.
Toutefois, des manquements majeurs, notamment aux règles d’hygiène, ont conduit à la fermeture administrative de 2 restaurants, au vu des constats réalisés en matière d’hygiène des locaux, des équipements et des personnels et à la rédaction de 10 procès-verbaux.

Maigre nombre de contrôle mais comme l’a indiqué l’Anses, dans un récent rapport,
Il s’agit aujourd’hui, pour l’administration, d’optimiser le rapport coût de la surveillance/bénéfice sanitaire tout en maintenant un niveau élevé de sécurité du consommateur. Cette optimisation est par ailleurs cruciale dans un contexte de réduction des effectifs et des interventions des services d’inspection.

C’est déjà le cas depuis longtemps dans l’inspection des opérateurs alimentaires, et apparemment, tout le monde semble se satisfaire de cet état de fait indigne …

2012 : 86 239
2013 : 82 729
2014 : 78 000
2015 : 76 000
2016 : 55 000
2017 : 54 000
2018 : 57 500
No comment ...