jeudi 13 février 2020

Seismo, le couteau suisse de la sécurité sanitaire des aliments, édition de février 2020

Seismo, vous connaissez ? 

Le blog vous en a déjà entretenu ici, ce sont, d’après l’OSAV, Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires, « les sismographes de la détection précoce ; on les nomme « Seismo » dans le présent concept. Les Seismo réunis forment le comité Seismo. Celui-ci peut consulter un conseil composé d’experts externes pour évaluer les informations recueillies. »
Surveiller les développements dans le domaine de la sécurité des aliments est une tâche indispensable de la détection précoce. C’est pourquoi l’OSAV résume et évalue l’essentiel dans le Seismo Info.

Différents sujets ayant déjà été abordés par le blog, voici ma sélection du Seismo Info 02/2020 :
  • Nouvelles tendances alimentaires
« Poisson » végétalien. La tendance aux substituts végétaux de la viande s’étend aussi au poisson. Une entreprise américaine a créé un substitut de thon à base de légumineuses (notamment des pois, du soja et des pois chiches), qu’il est désormais prévu de lancer sur le marché également au Royaume-Uni. Food Navigator, 2 pages. (28.01.2020).

Protéines fongiques comme substitut de la viande. Une publication récente montre que la production de mycoprotéines comme source de protéines alternatives produirait dix fois moins d'émissions de gaz à effet de serre que le bœuf et quatre fois moins que le poulet. Anthropocene, 1 page. Publication originale, 1 page. (29.01.2020).

Œufs végétaux. Une entreprise canadienne lance une « poudre d'œufs » végétale sur le marché qui contiendrait autant de protéines que les œufs classiques, mais moins de calories et de graisses. Le produit consiste entre autres en un micro-organisme appelé Euglena gracilis, qui est transformé en une farine riche en protéines. Site internet du produit, 1 page. (29.01.2020).

En-cas sans gluten. Une nouvelle étude a montré que les en-cas sans gluten ne sont pas aussi sains qu’on le pense. 23 % des personnes interrogées ont déclaré acheter des produits sans gluten – alors que plus de 90 % d’entre elles n'ont pas été diagnostiquées avec une maladie liée au gluten. Dans le même temps, 75 % des en-cas sans gluten analysés avaient une une teneur élevée en matières grasses et 69% une teneur élevée en sucre. Safefood, 1 page. Publication originale, 42 pages. (03.02.2020).
  • Toxi-infections alimentaires
Moules. Dernières nouvelles concernant le foyer de norovirus en France causé par la contamination de coquillages (voir Seismo Info 01/2020). Le nombre d'infections est passé à 1033 personnes, dont 21 ont dû être hospitalisées. Food Safety News, 3 pages. (14.01.2020). En outre, les premiers cas de maladie ont été signalés au Danemark et en Suède, soit un total d'environ 250 cas. Food Safety News, 3 pages. (20.01.2020).
Je crois qu'il s'agit d'huîtres et non pas de moules -aa.

Trichinelles. 50 personnes dans la ville italienne de Turin ont été atteintes de trichinellose après avoir mangé du salami de sanglier. Food Safety News, 2 pages. (15.01.2020).

Norovirus. Dans la caserne de Sion (VS), 33 recrues ont présenté des troubles causés par un norovirus. Comme il ne s'agit pas d'une infection bactérienne, il n’est pas prévu de faire des investigations plus poussées sur l’origine de ce foyer: « N'importe qui peut avoir introduit le norovirus dans la caserne » a déclaré le porte-parole de l’armée. 20 Minuten, 1 page. (22.01.2020).

E. coli O157:H7. L’épidémie de E. coli aux États-Unis, mise en relation avec la consommation de laitue romaine, a été déclarée officiellement terminée. Chiffres en tout : 167 cas dans 27 États avec 85 hospitalisations et aucun décès. CDC, 2 pages. (17.01.2020).
  • Sécurité alimentaire
Feux de forêts. Les feux de forêts qui touchent depuis 2019 de vastes zones en Australie soulèvent des questions quant à leur impact sur la sécurité des denrées alimentaires. Les sources de risque potentielles com-prennent les matériaux dangereux provenant des gravats de bâtiments, les substances toxiques utilisées pour lutter contre les incendies, la fumée et les cendres rejetées dans l’atmosphère, et la contamination des eaux et des réserves d’eau potable. Sur la base des connaissances actuelles, il est très difficile d'évaluer si la sécurité des aliments pourrait également être affectée au niveau mondial. (24.01.2020).

Huile de soja. Une nouvelle étude montre que l'huile de soja pourrait non pas seulement favoriser l'obé-sité et le diabète, mais également jouer un rôle dans le développement de maladies neurologiques telles que l'au-tisme, la maladie d'Alzheimer, l'anxiété et la dépression. UC Riverside, 1 page. Publication originale, 59 pages. (24.01.2020).

Surveillance de l’eau potable. La surveillance indépendante de l'eau potable, qui est une fonction es-sentielle du système de santé publique, doit suivre une approche selon les risques. L'OMS a publié un document à ce sujet, portant le titre Strengthening drinking-water surveillance using risk-based approaches (2019). OMS, 54 pages. (29.01.2020).

Résistance aux antibiotiques. Une étude récemment publiée a comparé la présence d'isolats de Sal-monella enterica résistants aux antibiotiques dans les aliments d'origine végétale et dans ceux d’origine animale. Résultat : le pourcentage moyen d'isolats résistants provenant d'aliments d’origine non animale (fruits, fruits à coque, graines, légumes) n'était que légèrement inférieur (72%) à celui des isolats provenant d'aliments d’origine animale (74%). Abstract, 1 page. (24.01.2020).

Allulose. La BfR a évalué l’allulose, un substitut du sucre, et le considère comme un éventuel « risque émergent » (emerging risk), car il pourrait favoriser les bactéries pathogènes dans le corps humain. BfR, 11 pages. (14.01.2020).

Aluminium. Une étude du BfR allemand a évalué les risques pour la santé résultant de l'exposition globale des consommateurs à l'aluminium. Conclusion : si l'exposition aux composés d'aluminium par l'alimentation a dimi-nué, les gens continuent d’être exposés à une quantité relativement élevée d'aluminium provenant d'autres sources, telles que les cosmétiques, qui peuvent s'avérer nocives pour la santé. Medical News Today, 3 pages. Publication originale, 19 pages. (17.01.2020).

E. coli dans la farine. La BfR a publié un avis sur les Escherichia coli dans la farine – sources, risques et prévention. BfR, 30 pages. Plusieurs sérotypes de STEC ont également été détectés dans des farines provenant du commerce de détail suisse. Publication originale, 7 pages (2019). (24.01.2020).

Arsenic dans les snacks de riz pour enfants. Une nouvelle étude montre que les snacks de riz pour enfants disponibles dans les magasins de détail australiens contiennent souvent de l'arsenic en quantités dangereuses. 75 % des produits à base de riz testés présentaient des concentrations d'arsenic dépassant les teneurs maximales préconisées par l’UE pour la consommation de riz en toute sécurité par les nourrissons et les jeunes enfants. Science Daily, 2 pages. Publication originale, 11 pages. (28.01.2020). L’OSAV a émis des recommandations à ce sujet.

Produits issus de l’agriculture biologique en provenance de Chine. Les mesures de contrôle appliquées par la Chine ont été examinées lors d’un audit de l'UE, qui a identifié quelques points faibles dans le système de contrôle chinois. Sont concernées notamment la planification selon les risques, la conservation des échantillons de produits frais avant leur arrivée aux laboratoires, la mise en oeuvre intégrale des inspections sans avertissement et la procé-dure de délivrance des certificats d'inspection. Rapport d’audit, 29 pages. (20.01.2020).
  • Fraudes alimentaires
Viande de cheval. Avec le soutien d’Europol, la garde civile espagnol a démantelé un groupe criminel qui a mis en vente de la viande de cheval, considérée comme impropre à la consommation humaine. Les prévenus ont falsifié au moins 185 passeports équins pour mettre en vente de la viande de cheval non conforme aux réglementations. Europol, 1 page. (22.01.2020).

Thé. Une équipe de la FDA américaine a pu détecter de la tartrazine dans des échantillons indiens de thé Yewale. Il s'agit d'une substance nocive utilisée pour colorer le thé en poudre. Moneycontrol, 1 page. (24.01.2020).

Détection précoce : concepts et méthodes
Algues toxiques. Des chercheurs ont développé un algorithme qui utilise l'intelligence artificielle et le deep learning pour prédire l'apparition de fleurs d'eau toxiques d'algues rouges. Cette technologie est prometteuse pour la conchyliculture. Bangor Daily News, 3 pages. Publication originale, 11 pages. (15.01.2020).

La sécurité des aliments dans votre poche. De petits appareils portables pour détecter la fraude alimen-taire et garantir la sécurité des aliments ? Irish Tech News, 3 pages. (15.01.2020).

Listérias dans la production de surgelés. Comme les conditions d'humidité et de froid dans la production d'aliments surgelés favorisent souvent la croissance de L. monocytogenes, une étude publiée récemment a examiné plus en détail les pratiques actuelles de surveillance des listérias dans la production alimentaire. Publication originale, 1 page. (29.01.2020).

Modèle du VHE. Bien que l'hépatite E provoque plus de trois millions d'infections et environ 70 000 décès par an, le virus est encore peu étudié. Cela pourrait maintenant changer, car une équipe de chercheurs allemands a développé un modèle cellulaire amélioré de l'agent pathogène qui produit environ 100 fois plus de particules virales infectieuses que les modèles précédents. EurekAlert!, 2 pages. Publication originale, 11 pages. (17.01.2020).

Un test sur le coronavirus COVID-19 facile en tête des priorités de recherche à mesure que les cas grimpent


« Un test sur le coronavirus COVID-19 facile en tête des priorités de recherche à mesure que les cas grimpent », source article de Lisa Schnirring dans CIDRAP News du 12 février 2020.

Une réunion de recherche mondiale s'est achevée le 12 février pour définir les priorités afin de répondre aux questions clés sur le coronavirus COVID-19 et de lutter contre l'épidémie, avec un test de diagnostic et des protocoles de traitement plus simples en tête de liste.

L'activité de la maladie en Chine a, quant à elle, poursuivi sa croissance régulière.

Dans d'autres développements, davantage de cas du nouveau coronavirus ont été signalés sur un navire de croisière mis en quarantaine dans un rapport japonais, et le Cambodge a offert le passage en toute sécurité pour un navire de croisière séparé qui n'a pas encore signalé de cas.

De plus, les équipes de recherche ont publié de nouvelles découvertes précoces, notamment que le virus est facilement détecté dans la salive et que les femmes enceintes au troisième trimestre ne semblent pas transmettre le virus à leurs bébés.

Priorités de la réunion de recherche
La réunion de 2 jours sur la recherche et l'innovation qui s'est terminée à Genève le 12 février a donné lieu à un ensemble de priorités de recherche convenues et débouchera sur une feuille de route pour la recherche et le développement, a déclaré l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué.

En outre, les plus de 300 participants qui ont pris part à la réunion sur place ou en ligne ont décrit les mécanismes de poursuite de leur collaboration, que l'OMS facilitera. Des bailleurs de fonds étaient également sur place pour discuter de la manière de mobiliser des ressources afin que les études cruciales puissent commencer immédiatement.

Lors d'une téléconférence avec les médias le 12 février, des responsables de l'OMS ont déclaré que des chercheurs chinois avaient participé à distance et qu'ils avaient aidé à fonder les discussions sur la base des réalités sur le terrain dans la région de l'épidémie.

Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l'OMS, a déclaré que la priorité absolue était un test de diagnostic plus simple, qui sera également utile pour les pays à faible revenu qui ne disposent pas de laboratoires complexes. Elle a déclaré qu'une autre priorité très élevée est l'information sur le traitement optimal et les meilleurs protocoles de traitement, qui nécessitent des études basées sur la collecte de données standard.

Elle a déclaré que davantage de recherches sur la transmission et l'épidémiologie sont également cruciales. « Nous devons vraiment comprendre ce virus - sa transmission, les groupes d'âge, les conditions sous-jacentes, ce qui le rend plus grave, les impacts des interventions », a-t-elle déclaré. « Nous avons beaucoup à apprendre en étudiant tout cela. »

Les responsables de l'OMS ont déclaré le 12 février que quatre vaccins étaient en cours de développement, dont un ou deux étaient sur le point d'entrer dans des essais humains dans 3 ou 4 mois et, en cas de succès, un vaccin pourrait être disponible pour une utilisation plus large dans 12 à 18 mois. Ils ont déclaré que les chercheurs travaillaient toujours sur un protocole maître pour étudier les thérapies existantes, utilisées seules ou en combinaison.

Les cas continuent d'augmenter régulièrement en Chine
La Chine a signalé hier 2 015 nouveaux cas, contre 2 479 signalés la veille, portant le total à 44 653, selon la dernière mise à jour de la Commission nationale de la santé du pays (NHC). En outre, les autorités ont signalé 871 nouveaux cas graves et 97 décès supplémentaires, ce qui porte ces totaux à 8 204 et 1 113, respectivement. Jusqu'à présent, 4 740 personnes ont quitté l'hôpital.

Au moment d'écrire ces lignes, selon le SCMP, l'estimation est de 60 384 cas, 1 370 décès et 5 945 personnes remises.

Lors de la conférence de presse du 12 février, Ryan a déclaré que les décès augmentaient, car il y a un décalage entre le moment où les cas augmentent, comme ils l'ont fait au cours des 2 dernières semaines, et lorsque les personnes atteintes d'une maladie grave succombent à la maladie.

Sylvie Briand, directrice à l'OMS des maladies épidémiques et pandémiques, a déclaré que les responsables de l'OMS ont confirmé que la Chine avait adapté sa définition de cas pour inclure les cas asymptomatiques et légers qui n'étaient pas inclus dans la définition de cas initiale. Elle a dit qu'il est normal d'adapter la définition de cas au fur et à mesure que les épidémies se déroulent et que les autorités sanitaires chinoises sont désormais en mesure de tester les contacts et de rechercher des chaînes de transmission.

Mike Ryan, qui dirige le programme d'urgences sanitaires de l'OMS, a déclaré que le changement est susceptible de générer encore plus de cas confirmés, comparant le changement de définition de cas à jeter un filet plus large avec un maillage plus fin. « C'est ce que nous voulons voir dans la phase de confinement. »

Plus de cas pour le navire de croisière au Japon
Dans des événements en dehors de la Chine, le ministère japonais de la santé a signalé le 12 février 39 autres cas de navires de croisière de coronavirus COVID-19, portant le total à 174. Selon les médias, l'un des patients nouvellement confirmés est le bureau de quarantaine japonais affecté au navire.

Le Diamond Princess est dans le port de Yokohama depuis le 3 février.

Pendant ce temps, un autre navire qui s'est vu refuser l'entrée dans quatre pays par crainte du virus, bien qu'aucun cas suspect ou confirmé au coronavirus COVID-19 n'ait été signalé à ce sujet, a été autorisé par le Cambodge à accoster et à débarquer des passagers.

Lors de la conférence de presse de l'OMS du 12 février, Tedros a déclaré que le Westerdam devrait arriver au Cambodge demain. « Il s'agit d'un exemple de solidarité internationale », a-t-il déclaré, ajoutant que l'OMS publiera un communiqué aux pays sur la nécessité de procéder à des évaluations des risques fondées sur des preuves.

le 12 février, Singapour a signalé trois autres cas, tous acquis localement, dont deux liés à une église, selon une déclaration du ministère de la santé du pays. Singapour a désormais signalé 50 cas.

Lors de la conférence de presse quotidienne de l'OMS du 12 février, Ryan a déclaré que moins d'un quart des cas en dehors de la Chine impliquaient une propagation locale et qu'il n'y avait que huit cas pour lesquels une source d'exposition plausible n'avait pas été trouvée. « Nous avons une bonne vision du virus », a-t-il déclaré. « Il pourrait y en avoir d'autres, mais c'est ce que nous voyons. »

Dans son rapport de situation publié le 12 février, l'OMS a déclaré qu'au cours des dernières 24 heures, elle avait reçu des rapports sur 46 nouveaux cas en dehors de la Chine, portant le total à 441 cas dans 24 pays.

Salive, résultats de la grossesse
Dans les développements de la recherche le 12 février, des chercheurs de Hong Kong écrivant dans Clinical Infectious Diseases ont déclaré avoir détecté le virus COVID-19 dans des échantillons de salive de 11 des 12 personnes qu'ils avaient échantillonnées.

Lors de l'échantillonnage en série, ils ont observé une tendance à la baisse et ont conclu que les résultats sont utiles, car les échantillons de salive pourraient être un prélèvement non invasif pour les analyses. Ils ont également noté que les résultats sur la salive ont des implications pour le contrôle des infections.

Pendant ce temps, une équipe de recherche chinoise dans une série de cas de neuf femmes enceintes hospitalisées à Wuhan avec le coronavirus COVID-19 confirmé en laboratoire a constaté que des échantillons prélevés sur six, tous étaient négatifs pour le virus. Les chercheurs ont publié leur rapport le 12 février dans The Lancet.

Les neuf bébés ont accouché par césarienne. Les échantillons qui se sont révélés négatifs comprenaient du liquide amniotique, du sang de cordon, un écouvillon de gorge néonatal et des échantillons de lait maternel.

Les auteurs ont conclu que les résultats du petit groupe ne suggèrent aucune preuve de transmission verticale chez les femmes qui ont une pneumonie au coronavirus COVID-19 tard dans leur grossesse.

Retour sur l'épidémie de listériose en Afrique du Sud associée à de la viande transformée ».


Voici un article, disponible intégralement et gratuitement, qui vient de paraître dans le New England Journal of Medicine à propos de « Épidémie de listériose en Afrique du Sud associée à de la viande transformée ».

Contexte
Une épidémie de listériose a été identifiée en Afrique du Sud en 2017. La source était inconnue.

Méthodes
Nous avons mené des investigations épidémiologiques, de traçabilité et environnementales et utilisé le séquençage du génome complet pour typer les isolats de Listeria monocytogenes. Un cas a été défini comme une infection à L. monocytogenes confirmée en laboratoire au cours de la période du 11 juin 2017 au 7 avril 2018.

Résultats
Au total, 937 cas ont été identifiés, dont 465 (50%) étaient associés à une grossesse; 406 des cas associés à la grossesse (87%) sont survenus chez des nouveau-nés. Sur les 937 cas, 229 (24%) sont survenus chez des patientes de 15 à 49 ans (à l'exclusion de celles qui étaient enceintes). Parmi les patientes chez qui le statut de virus d'immunodéficience humaine (VIH) était connu, 38% de celles ayant des cas associés à la grossesse (77 sur 204) et 46% des patientes restantes (97 sur 211) étaient infectées par le VIH.

Parmi 728 patients dont l'issue était connue, 193 (27%) sont décédés. Les isolats cliniques de 609 patients ont été séquencés et 567 (93%) ont été identifiés comme étant de séquence type 6 (ST6).

Dans une analyse cas-témoins, les patients infectés par ST6 étaient plus susceptibles d'avoir consomé de la saucisse polony (une viande transformée prête à consommer) que ceux présentant des infections non ST6 (odds ratio, 8,55; intervalle de confiance à 95%, 1,66 à 43,35).

La saucisse polony et les échantillons environnementaux ont également produit des isolats ST6, qui, avec les isolats des patients, appartenaient au même groupe par typage MLST avec pas plus de 4 différences alléliques ; ces résultats ont montré que la saucisse polony produite dans une seule installation était la source de l'épidémie. Un rappel de produits de viande transformés prêts à consommer de cette installation a été associé à une baisse rapide de l'incidence des infections à L. monocytogenes ST6.

Conclusions
Cette investigation a montré que dans un pays à revenu intermédiaire avec une prévalence élevée d'infection par le VIH, L. monocytogenes provoquait une maladie disproportionnée chez les filles et les femmes enceintes et les personnes infectées par le VIH. Le séquençage du génome complet a facilité la détection de l'épidémie et a guidé les recherches de traçabilité qui ont conduit à l'identification de la source.

Salmonella et Campylobacter stables en Ecosse

« Salmonella et Campylobacter stables en Ecosse », source Food SafetyNews.

Le nombre de cas d'infection à Salmonella et Campylobacter est resté stable l'année dernière selon les données de Health Protection Scotland.

En 2019, 756 isolats de Salmonella non typhique humaine ont été rapportés à Health Protection Scotland (HPS). Cela correspondait aux 751 rapports de 2018 mais à une diminution de 840 cas en 2017.

La surveillance de Salmonella repose sur les rapports du laboratoire de référence écossais de Salmonella, Shigella et Clostridium difficile (SSSCDRL) qui reçoit des isolats de tous les laboratoires de diagnostic en microbiologie en Écosse. Ceux-ci sont signalés à HPS via la communication électronique de surveillance en Ecosse (ECOSS).

Les principaux sérotypes
La plupart des isolats ont été rapportés pendant les mois d'été. Il y a eu un autre pic plus tard en octobre qui coïncide avec la pause scolaire à mi-parcours.

Les sérotypes les plus courants étaient Salmonella Enteritidis et Salmonella Typhimurium qui représentaient 58% de tous les isolats de Salmonella en 2019. Salmonella Enteritidis reste le plus courant avec 297 (40% des) rapports. Ce fut une augmentation sur les 275 rapports en 2018.
Rapports sur Salmonella en Ecosse. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Salmonella Typhimurium a légèrement diminué en 2019, avec 135 (18% des) cas de maladie déclarés, contre 139 en 2018 et 183 en 2017. Salmonella Newport et Salmonella Infantis étaient les troisième et quatrième sérotypes les plus courants avec respectivement 26 et 23 cas. Quarante-trois sérotypes ont été enregistrés une seule fois.

Les taux d'infection varient dans la population, les plus élevés chez les enfants de moins de 5 ans par rapport aux enfants plus âgés. Les taux globaux étaient légèrement plus élevés chez les femmes que chez les hommes.

On estime que près de la moitié des cas pour lesquels des informations sont disponibles ont contracté une infection à l'étranger.

En 2019, quatre éclosions à Salmonella ont été rapportées à ObSurv, le système de surveillance de toutes les éclosions générales de maladies intestinales infectieuses en Écosse. Cela se compare aux six en 2018. Tous les incidents faisaient partie de foyers plus étendus au Royaume-Uni.

Données sur Campylobacter
En 2019, 5 975 rapports de laboratoire sur Campylobacter ont été reçus par HPS. Il s'agit d'une diminution par rapport à 6 096 rapports en 2018 mais et d'une augmentation par rapport aux 5 795 en 2017.

Comme vu les années précédentes, la plupart des rapports de laboratoire ont été enregistrés au printemps et en été avec un pic en mai et juin.
Taux de Campylobacter en Ecosse. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Le taux d'infection n'était pas uniforme dans la population. Chez les enfants et les jeunes adultes, les taux étaient plus élevés chez les enfants de moins de 5 ans et chez les adultes, les taux étaient les plus élevés chez les 50 ans et plus.

Les taux globaux étaient plus élevés chez les hommes mais les raisons de cela ne sont pas bien comprises, selon le rapport.

La plupart des cas d'infection à Campylobacter sont apparemment sporadiques. En 2019, aucune éclosion générale n'a été signalée à ObSurv. La dernière éclosion générale signalée remonte à 2014. Depuis la création du système en 1996, 35 foyers généraux de cas ont été déclarés.

Faible enregistrement de la présence de Campylobacter chez les volailles suédoises


Enregistrement d'une faible incidence de Campylobacter.
« Faible enregistrement de la présence de Campylobacter chez les volailles suédoises », source article de Joe Whitworth paru le 13 février 2020 dans Food Safety News.

Le taux de Campylobacter dans les volailles suédoises pour la production de viande est à un niveau record, selon la Swedish Poultry Meat Association.

Le groupe affirme que la présence de Campylobacter dans la viande de volaille en 2019 a diminué par rapport à l'année précédente avec une moyenne calculée à partir d'un échantillonnage de 4,6 pour cent des troupeaux positifs.

Pia Gustavsson, vétérinaire à l'Association suédoise de la viande de volaille (Svensk Fagel), a déclaré qu'elle calcule chaque année une moyenne de la présence de Campylobacter dans la volaille suédoise pour la production de viande.

« Les chiffres de 2019 ont montré un niveau record et la moyenne annuelle n’a atteint que 4,6%, soit la moitié des chiffres de l’année dernière. Il s'agit d'une énorme différence par rapport au reste de l'Europe où la prévalence est très répandue, et des chiffres de 50 à 80% ne sont pas rares.

« L'hygiène dans la cuisine joue un rôle essentiel pour réduire le risque de présence de Campylobacter lors de la manipulation des aliments. Se laver les mains, utiliser des planches à découper séparées pour le poulet et les légumes ainsi que cuire à au moins 70°C sont des règles simples et excellentes à suivre. »

Observation. Règles excellentes à suivre à condition de ne pas réaliser de transfert de contamination ou contamination croisée. -aa

Programme de surveillance de Campylobacter
En 2018, sur 4 331 groupes élevés par des membres de la Swedish Poultry Meat Association échantillonnés à l'abattage, Campylobacter a été détecté dans 8,7 pour cent des troupeaux.

En 2018, 63 échantillons ont également été analysés de poulets élevés et abattus dans des abattoirs qui ne sont pas membres du programme suédois de protection des oiseaux ou du programme de protection des animaux. Campylobacter avait été détecté dans 24 (38,1 pour cent) de ces troupeaux.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

La Swedish Poultry Meat Association a tenté de réduire le nombre de troupeaux positifs pour Campylobacter en présence annuelle de Campylobacter dans les troupeaux de volailles. L'ambition de l'industrie est d'atteindre les mêmes niveaux bas que pour Salmonella.

Il y a plus de 30 ans, le Swedish Board of Agriculture, la Swedish National Food Agency (Livsmedelsverket), le Swedish Veterinary Institute (SVA) et leSwedish Institute of Infectious Diseases (désormais Folkhalsomyndigheten) ont lancé un programme de surveillance afin de réduire la prévalence de Campylobacter chez les volailles suédoises.

Dans le cadre de ce programme, des recherches et des études sont menées au niveau de l'exploitation, y compris l'échantillonnage pour réduire davantage le nombre de troupeaux de volailles positifs. Les conseils développés dans le cadre de ce travail portent principalement sur les pratiques d'hygiène préventive. Le nombre de troupeaux positifs est passé d'environ 60% en 1989 à 4,6% en 2019.

Les progrès n'ont pas toujours été simples. On estime que 5 000 cas à Campylobacter de plus que la normale ont été signalés dans le pays entre août 2016 et mai 2017. Certaines de ces infections étaient liées au poulet réfrigéré produit par Kronfågel.

Le nombre de troupeaux porteurs de Campylobacter varie selon la saison. La prévalence est la plus élevée à la fin de l'été et à l'automne.

« Nous trouvons satisfaisant que le travail de l'industrie, principalement les efforts d'hygiène préventive dans la production de volaille, ait donné de si bons résultats et que la tendance positive se poursuive », a déclaré Karin Åhl, du Swedish Board of Agriculture.

OMS/FAO : Outils d'évaluation des risques pour Vibrio parahaemolyticus et Vibrio vulnificus associés aux produits de la mer



Il y a eu une augmentation des foyers rapportés et des cas de maladies d'origine alimentaire attribués aux espèces pathogènes de Vibrio. En conséquence, il y a eu plusieurs cas où la présence de Vibrio spp. pathogène. dans les produits de la mer a entraîné une perturbation du commerce international. Le nombre d'espèces de Vibrio reconnues comme pathogènes humains potentiels augmente. Les préoccupations en matière de sécurité sanitaire des aliments associées à ces micro-organismes ont conduit à la nécessité d'une évaluation des risques microbiologiques pour appuyer la prise de décisions en matière de management des risques pour leur contrôle.

V. parahaemolyticus est considéré comme faisant partie de la microflore autochtone dans les environnements estuariens et côtiers des zones tropicales à tempérées. Les problèmes de sécurité sanitaire des aliments ont été particulièrement évidents avec V. parahaemolyticus. Il y a eu une série de flambées épidémiques de maladies d'origine alimentaire à V. parahaemolyticus dues à la consommation de fruits de mer. En outre, des foyers à V. parahaemolyticus se sont déclarés dans des régions du monde où il n'avait pas été signalé auparavant. La grande majorité des souches isolées de patients atteints d'une maladie clinique produisent une Thermostable Direct Hemolysin (TDH) codée par le gène tdh. Les souches cliniques peuvent également produire une TRH (TDH-Related Hemolysin) codée par le gène trh. Il a donc été considéré que les souches qui possèdent les gènes tdh et/ou trh et produisant de la TDH et/ou de la TRH devraient être considérées comme les plus susceptibles d'être pathogènes. V. vulnificus peut occasionnellement provoquer une gastro-entérite légère chez des individus en bonne santé après la consommation de mollusques bivalves crus. Il peut provoquer une septicémie primaire chez les personnes atteintes de maladies chroniques préexistantes, en particulier les maladies du foie ou l'alcoolisme, le diabète, l'hémochromatose et le VIH/sida. Il peut s'agir d'une maladie grave, souvent mortelle, avec l'un des taux de mortalité les plus élevés de tous les pathogènes bactériens d'origine alimentaire connus.

La 41e session du Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire (CCFH) a demandé à la FAO/OMS de convoquer une réunion d'experts pour examiner un certain nombre de questions relatives à V. parahaemolyticus et V. vulnificus, notamment:
procéder à la validation des modèles de risque prédictifs développés par les États-Unis d'Amérique sur la base des évaluations des risques FAO/OMS, en vue de construire des modèles plus applicables pour une utilisation plus large entre les pays membres, y compris des ajustements pour les variations de virulence des souches et les facteurs écologiques;
passer en revue les informations disponibles sur la méthodologie de test et recommander des méthodes microbiologiques pour Vibrio spp. utilisé pour surveiller les taux de Vibrio spp. pathogènes dans les fruits de mer et/ou l'eau ; et,
effectuer une validation des taux de croissance et des temps de doublement pour V. parahaemolyticus et V. vulnificus chez Crassostrea virginica (huître de l'Est ou américaine) en utilisant des souches isolées de différentes parties du monde et de différentes espèces de mollusques bivalves.

La réunion d'experts demandée s'est tenue les 13 et 17 septembre 2010, et ce rapport est le résultat de cette réunion. Plutôt que d'entreprendre un exercice de validation, la réunion a jugé plus approprié d'entreprendre une évaluation des calculateurs de risques existants en vue de déterminer le contexte dans lequel ils sont applicables et les modifications potentielles qui devraient être apportées pour étendre leur application au-delà de ce contexte. Un outil de calcul simplifié pourrait alors être développé pour répondre régulièrement à d'autres questions spécifiques. Cela dépendrait de la disponibilité des données appropriées et des efforts doivent être déployés dans ce sens.

Le développement de méthodes de surveillance microbiologique, en particulier de méthodes moléculaires pour V. parahaemolyticus et V. vulnificus, évolue rapidement. Cela signifie que l'identification de toute méthode unique aux fins de la surveillance de ces pathogènes est difficile et aussi de valeur limitée car la méthode est susceptible d'être dépassée d'ici quelques années. Par conséquent, plutôt que de faire une seule recommandation, la réunion a jugé plus approprié d'indiquer quelques-unes des options de suivi disponibles, tandis que la décision finale sur la méthode choisie dépendra dans une large mesure de l'objectif spécifique de l'activité de suivi, du coût, la rapidité avec laquelle les résultats sont requis et la capacité technique du laboratoire.

La réunion a estimé que la surveillance de l'eau de mer pour V. parahaemolyticus et V. vulnificus dans les zones de croissance et de récolte des bivalves a une valeur limitée en termes de prévision de la présence de ces pathogènes chez les bivalves. Aucune relation linéaire entre les taux des vibrions dans l'eau de mer et les bivalves n'a été retrouvée et la relation qui existe peut varier d'une région à l'autre, les Vibrio spp. etc. De plus, les taux d'espèces préoccupantes de Vibrio dans l'eau de mer ont tendance à être très bas. Cela représente un défi supplémentaire car la méthode utilisée devrait avoir un niveau de sensibilité approprié pour leur détection. Néanmoins, cela n'empêche pas de tester l'eau de mer pour ces vibrions; par exemple, dans certaines situations, les tests peuvent permettre de comprendre la microflore aquatique dans les zones de croissance. La surveillance des fruits de mer pour ces vibrions pathogènes a été considéré comme le moyen le plus approprié pour avoir un aperçu des taux des pathogènes dans ces produits au moment de la récolte. La surveillance continue pourrait être coûteuse, il pourrait donc être envisagé d'entreprendre une étude au cours d'une année et de l'utiliser comme moyen d'établir une relation entre V. parahaemolyticus total et pathogène et V. vulnificus dans les fruits de mer et les facteurs abiotiques tels que la température et la salinité de l'eau. Une fois qu'une telle relation est établie pour la zone de récolte d'intérêt, la mesure de ces facteurs abiotiques peut être un moyen de surveillance plus rentable. 

La réunion a entrepris un exercice d'évaluation plutôt que de tenter de valider les modèles de croissance existants. Les experts ont estimé que le modèle de croissance JEMRA pour V. vulnificus et le modèle de croissance FDA pour V. parahaemolyticus étaient appropriés pour estimer la croissance de l'huître américaine (Crassostrea virginica). Le modèle de croissance JEMRA pour V. vulnificus était approprié pour estimer la croissance d'au moins une autre espèce d'huître, Crassostrea ariakensis. Le modèle de la FDA pour V. parahaemolyticus était également approprié pour estimer la croissance d'au moins une autre espèce d'huître, Crassostrea gigas, mais n'était pas approprié pour prédire la croissance de l'huître creuse de Sydney (Saccostrea glomerata). Il existe certaines preuves que les modèles de V. parahaemolyticus actuellement utilisés prévoient une croissance à des températures plus élevées (par exemple > 25°C) dans les huîtres vivantes. Ce phénomène nécessite une enquête plus approfondie. 

Les études sur les modèles de croissance ont été principalement entreprises en utilisant des populations naturelles de V. parahaemolyticus car celles-ci étaient considérées comme les plus représentatives. Les données étaient limitées et incohérentes en ce qui concerne l'impact de la souche sur le taux de croissance, bien que des études récentes sur des huîtres vivantes suggèrent qu'il existe des différences entre les populations possédant tdh/trh (pathogènes) par rapport aux populations totales ou non pathogènes de V. parahaemolyticus. Il n'y avait pas de données pour évaluer la performance des modèles de croissance dans d'autres espèces d'huîtres ou d'autres mollusques filtrants ou autres fruits de mer et, par conséquent, son utilisation dans ces produits n'a pas pu être appuyée. Si les modèles sont utilisés, il devrait y avoir une compréhension claire de l'incertitude associée. Cela indique un manque de données qui doit être comblé avant que les évaluations des risques puissent être étendues de manière significative.

La FDA s'arme de la science pour aider à prévenir les infections à Cyclospora

« La FDA s'arme de la science pour aider à prévenir les infections à Cyclospora », source communiqué de la FDA.

Document écrit par Steven Musser, Deputy Director for Scientific Operations, FDA’s Center for Food Safety and Applied Nutrition (CFSAN) et Alexandre da Silva, Lead Parasitologist au CFSAN’s Office of Applied Research and Safety Assessment.

Cyclospora cayetanensis est si petit qu'il ne peut être vu qu'avec un microscope. Cependant, le travail de la Food and Drug Administration des États-Unis n'a rien de petit pour aider à protéger les consommateurs contre les maladies d'origine alimentaire que ce parasite peut causer.

Bien sûr, c'est petit. Il en est de même des milliards de micro-organismes à l'intérieur de chacun de nous.
Cyclospora est sur le radar public depuis au moins 1996.

La cyclosporose est une maladie intestinale causée par la consommation d'aliments, principalement des produits frais, contaminés par Cyclospora. La FDA a travaillé pour aider à prévenir les produits contaminés d'atteindre les consommateurs, rassemblant des connaissances scientifiques qui aideront à mieux détecter le parasite dans les aliments et l'environnement, et à recueillir des données pour mieux comprendre comment les aliments sont contaminés par le parasite et aider à prévenir la contamination dans l'avenir. Nous partageons également ce que nous savons avec les parties prenantes des secteurs public et privé.

Parce que plusieurs épidémies passées ont été associées à des herbes fraîches, la FDA a effectué un plan de surveillance avec des prélèvements de la coriandre fraîche, du persil et du basilic. Une mise à jour trimestrielle sur cette étude de surveillance des aliments a été publiée ce jour. Alors que cet effort se poursuit, notre objectif est de collecter suffisamment d'échantillons pour fournir une estimation précise de la prévalence de la contamination de Cyclospora dans notre approvisionnement alimentaire, nous permettant ainsi de mieux comprendre notre vulnérabilité à la contamination par Cyclospora.

La FDA agit également sur ce que nous savons déjà où se trouve Cyclospora et comment la contamination peut être évitée.

En 2019, 10% des infections à Cyclospora signalées entre mai et août étaient liées à une épidémie dans plusieurs Etats associée à du basilic frais importé qui a commencé à la mi-juin et a été déclarée terminée en octobre. La FDA a augmenté son contrôle à la frontière du basilic exporté par la société liée à l'épidémie avant que la société ne rappelle volontairement son produit et cesse ses expéditions pendant que des mesures correctives étaient mises en œuvre.

La FDA surveille également la contamination des produits cultivés dans le pays. La première preuve confirmée de Cyclospora dans les produits cultivés au pays a été détectée en 2018 dans la coriandre, une découverte non associée à une épidémie de maladies. Comme pour les pathogènes bactériens, si le parasite se trouve sur les produits, la FDA assure le suivi des inspections et de l'échantillonnage, en travaillant avec l'entreprise pour prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé publique.

La FDA a contacté les agriculteurs pour accroître la sensibilisation à Cyclospora et aux mesures qui peuvent être prises dans l'exploitation agricole pour réduire le risque de contamination. Par exemple, les moyens de contrôler les sources de contamination comprennent l'utilisation, l'entretien et le nettoyage appropriés des toilettes et des installations de lavage des mains. Nous avons créé du matériel d'éducation et de sensibilisation pour les agriculteurs, y compris la fiche d'information sur la cyclosporose et les produits frais.

Fin 2014, le Center for Food Safety and Applied Nutrition de la FDA a mis en place un programme de recherche sur la parasitologie alimentaire et, en collaboration avec le CDC, a séquencé les génomes de plusieurs souches différentes de C. cayetanensis, permettant le développement de méthodes de typage génétique. En 2016, nous avons créé une base de données sur le génome appelée « CycloTrakr » qui sera utilisée comme référentiel public de données génomiques au National Center for Biotechnology Information (NCBI). Il s'agit d'une première étape importante vers l'objectif de relier, en temps réel, les empreintes génétiques de Cyclospora dans les aliments contaminés et les personnes malades pour identifier la source des épidémies.

L'agence a également été pionnière dans la détection de parasites, en développant et en validant de nouvelles méthodes d'analyses de Cyclospora dans les produits et l'eau. La première de ces nouvelles méthodes a été utilisée pour la première fois en 2018 pour confirmer la présence du parasite dans un mélange à salade lié à une épidémie qui a rendu malade des centaines de personnes.

En juillet 2019, la FDA a fait sa deuxième avancée majeure dans la détection de Cyclospora, achevant des études qui ont abouti à une nouvelle méthode validée pour analyser la présence du parasite dan l'eau utilisée dans les exploitations agricole est une source potentielle de contamination qui causent des maladies d'origine alimentaire. Les analystes des laboratoires de la FDA sont formés à l'utilisation de cette méthode pour des analyses réglementaires.

NB : Merci à Doug Powell du barfblog de m'avoir signalé cet article.

Ci-dessous hommage au film Parasite, grand vainqueur des Oscars à Hollywood et Palme d'or à Cannes ...

mercredi 12 février 2020

Un projet de loi du Maryland limiterait les aliments pouvant être étiquetés ‘viande’


« Un projet de loi du Maryland limiterait les aliments pouvant être étiquetés ‘viande’ », source article de Hugh Garbrick de Capital News Service.

Les aliments constitués de tissus animaux cultivés à partir de cellules extérieures à l'animal d'origine ou fabriqués à partir de plantes ou d'insectes ne pourraient pas être étiquetés ‘viande’ dans le Maryland en vertu d'un projet de loi républicain approuvé par l'Assemblée générale du Maryland.

Le projet de loi du Sénat 188 est parrainé par les sénateurs Jason Gallion, R-Harford et Cecil, qui l'ont qualifié de « vérité dans la publicité ». Onze autres sénateurs républicains du GOP (pour Grand Old Party) coparrainent le projet de loi.

« La viande cultivée en laboratoire deviendra de plus en plus courante à l'avenir, et ce projet de loi empêchera de manière proactive ces alternatives de ‘fausse viande’ d'être étiquetées comme de la viande », a déclaré Gallion lors de l'audience sur le projet de loi.

« Nous pensons simplement que c'est inutile. Non seulement nos membres respectent pleinement toutes les réglementations fédérales en la matière, mais nous sommes même allés au-delà de cela avec nos propres directives », a déclaré aux législateurs Dan Colgrove de la Plant Based Foods Association.

« Ces produits doivent clairement être identifiés comme végétariens, végétariens ou végétaux. C’est en quelque sorte le point que d’offrir des alternatives aux produits carnés. » L’association Colgrove représente plus de 170 entreprises, dont Impossible Foods et The Tofurky Co., qui fabriquent des substituts de viande à base de plantes.

La viande cultivée en cellule ne peut pas encore être achetée dans les magasins, selon un courriel de Cathy Cochran, vice-présidente de l'Alliance for Meat, Poultry and Seafood Innovation, un groupe de lobbying représentant cinq entreprises travaillant à la mise sur le marché de la viande cultivée en cellule.

En mars, la Food and Drug Administration des États-Unis et le Food Safety Inspection Service de l’USDA ont annoncé qu'ils superviseraient la production d'aliments fabriqués à partir de cellules de bétail et de volaille pour s'assurer qu'ils soient « étiquetés de manière sûre et précise. »

Le projet de loi sur l'étiquetage de la viande, s'il est adopté, coûterait à l'État environ 66 500 dollars au cours de la première année du programme pour embaucher un agent de la santé publique à plein temps qui élaborerait des réglementations, ferait des contacts et examinerait qui serait touché, selon une analyse de la loi de l'État.

L'analyse a estimé que les coûts diminueraient après la première année.
Le Maryland Farm Bureau, un organisme sans but lucratif qui défend les agriculteurs et les familles rurales du Maryland, appuie le projet de loi.

Parker Welch, du Maryland Farm Bureau, a déclaré à Capital News Service que le projet de loi offrirait aux clients plus de transparence.

Welch a déclaré que le projet de loi « donnerait une sorte de confiance aux consommateurs dans le produit qu'ils achètent, donc quand ils prennet un paquet (de viande) à l'épicerie, il n'y a aucune confusion dans ce qu'ils achètent. »

Selon un communiqué de presse, Impossible Foods qualifie leurs produits de « viande à base de plantes » et l'année dernière, ils ont travaillé avec Burger King pour présenter Impossible Whopper, un hamburger qui ne contient pas de bœuf.

Dans un communiqué envoyé par courriel, Impossible Foods a déclaré à Capital News Service que la société « défend la vérité et la transparence. C’est pourquoi nos produits sont clairement étiquetés à base de viande végétale. »

En décembre, un tribunal fédéral a empêché l'Arkansas d'appliquer une loi qui interdisait aux entreprises d'utiliser des mots comme « burger » ou « saucisse » pour des produits non carnés comme des hamburgers végétariens, selon un communiqué de presse de l'American Civil Liberties Union (ACLU).

L'ACLU a contesté la loi au nom de The Tofurky Co., qui fabrique des « hamburgers à base de plantes » et d'autres aliments sans viande.

Le projet de loi du Maryland est différent de la loi de l'Arkansas en ce qu'il n'empêcherait pas les entreprises d'appeler leurs produits « hamburgers » ou « burgers »; il ne traite que de ce qui peut être étiqueté « viande ».

Lors de l'audience de jeudi sur le projet de loi, la présidente du Comité sénatorial des finances, le sénateur Delores Kelley, D-Baltimore county, a demandé à Gallion quel était le tort d'étiqueter la viande cultivée en cellule, viande.

Gallion a expliqué que ce projet de loi agit « de manière préventive » pour protéger les éleveurs de l'industrie de la viande, tandis qu'un projet de loi sur l'étiquetage du lait adopté l'an dernier a agi « de manière réactive » en réponse au « piggybacking* » des industries à base de plantes à la campagne de l'industrie laitière, Got Milk ?

« Je pense qu'il est important d'avoir des projets de loi favorables à l'agriculture qui viennent soutenir ces agriculteurs travailleurs qui essaient de gagner leur vie comme tout le monde », a déclaré Gallion au comité.

Treize États, dont l'Arkansas, ont adopté des lois similaires de restriction de l'étiquetage de la viande, selon une analyse législative de l'État.

Le gouverneur Larry Hogan, R, a signé la loi Gallion sur l'étiquetage du lait, qui interdit l'étiquetage des produits à base de plantes, comme le soja ou les boissons aux amandes - mais seulement si 11 des 14 États du Sud adoptent également des lois similaires. Ces États comprennent: l'Alabama, l'Arkansas, la Floride, la Géorgie, le Kentucky, la Louisiane, le Mississippi, la Caroline du Nord, l'Oklahoma, la Caroline du Sud, le Tennessee, le Texas, la Virginie et la Virginie-Occidentale.

Si cette loi entre en vigueur, elle charge le ministère de la santé du Maryland d'élaborer et d'appliquer des restrictions d'étiquetage du lait.

piggybacking est une technique consistant à vendre des produits de manière trompeuse.