lundi 14 février 2022

Oxyde d’éthylène : vers une approche réaliste de la sécurité alimentaire ou comment éviter des rappels inutiles, selon la Belgique

Si l’on cherche le terme ‘oxyde d’éthylène’ sur le site de l’ANIA, l’Association Nationale des Industries Alimentaires, il n’y a rien à signler, et pourtant les consommateurs connissent tous depuis plus d’un et demi le nom de ce pesticide, étonnant, non ?

En effet, selon la DGCCRF, depuis le 20 octobre 2020, il y a eu 16 566 rappels (références et lots), mise à jour au 11 février 2022. On ne peut pas en vouloir à l'ANIA, il n'y a nulle part en France d'information fiable et scientifique, mis à part dans cet article, Aliments contaminés par l’oxyde d’éthylène : quelle est la réalité des risques ?

Heureusement, nos amis belges répondent présents !
Ainsi, la FEVIA, la Fédération de l'industrie alimentaire belge, nous propose «Oxyde d’éthylène : vers une approche réaliste de la sécurité alimentaire».

À peine remises de la crise du coronavirus, de nombreuses entreprises alimentaires ont été confrontées l'année dernière à des rappels dus à la présence d'oxyde d'éthylène dans leurs matières premières. Nous nous sommes entretenus avec Christophe Keppens, Chief Officer of Plant Health Services, et Philippe Houdart, Crisis Manager auprès de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (AFSCA).

Tout a commencé en 2020 avec des graines de sésame provenant d’Inde et plus tard, avec le curcuma, le gingembre et la gomme de caroube. Malgré les teneurs extrêmement faibles, une approche européenne très stricte a contraint des entreprises alimentaires à retirer de nombreux produits des rayons avec, comme conséquence, des millions d’euros de préjudices économiques et d'importantes pertes alimentaires. Fevia a donc remis en cause cette approche trop sévère. Heureusement, une collaboration étroite avec le Ministre Clarinval et l'AFSCA a permis d’affiner cette approche disproportionnée dans notre pays. Un entretien avec l’AFSCA nous apprend que la Belgique en sortira encore plus forte en matière de sécurité alimentaire. 

Tout d'abord, qu'est-ce que l'oxyde d'éthylène et comment s'est-il retrouvé dans nos aliments ?
Christophe Keppens : «L'oxyde d'éthylène ou ETO est un produit phytopharmaceutique interdit en Europe depuis des décennies. Toutefois, certains pays non européens l'autorisent, le tolèrent ou ne disposent pas de cadre juridique en la matière. Au sein de l’Union européenne, il est essentiellement utilisé comme désinfectant, notamment pour les dispositifs médicaux. Cependant, il n’est absolument pas normal de le retrouver dans notre chaîne alimentaire.»

Comment s’est-il retrouvé chez nous ?
Christophe Keppens : «Via les importations en provenance de pays non européens. Le secteur alimentaire européen utilise de nombreuses matières premières provenant de pays tiers comme l’Inde, certains pays africains, etc. Nous pensons qu'il est utilisé dans ces pays comme désinfectant pour prévenir toute contamination microbiologique. C’est en tout cas ce que nous pouvons déduire du type de produits contaminés. Il s'agit généralement de produits en poudre qui sont sensibles aux contaminations microbiologiques et pour lesquels une stérilisation ou une désinfection par l’ETO peut s’avérer utile d’un point de vue technique. Par exemple, nous l’avons d’abord rencontré dans des graines de sésame, puis dans des épices et des fibres et plus tard également dans de la gomme de caroube.»

Dans quelle mesure l'oxyde d'éthylène est-il dangereux pour l'être humain ?
Christophe Keppens : «Il existe un risque chronique potentiel mais absolument aucun risque aigu. Par conséquent, une personne qui consomme un produit contenant de l’ETO ne tombera pas malade instantanément. Seule la consommation de grandes quantités, durant plusieurs années, peut, à long terme, entraîner des effets potentiellement délétères pour un être humain.

L'ETO est connu pour ses effets potentiels sur l'ADN. La législation européenne impose des limites toxicologiques ou de sécurité aux produits phytopharmaceutiques, tant à court qu'à long terme. Ces limites n’existent pas pour l’ETO car nous ne disposons pas de données suffisantes et ses effets ne sont donc pas observables, ce qui, évidemment, représente un défi.»

Cette incertitude explique-t-elle l'approche harmonisée, mais très stricte, adoptée par l'Europe cet été ?
Christophe Keppens : «Absolument. L'Europe a décidé de rappeler des produits dès que nous avons détecté la présence d’ETO dans une matière première, sans évaluation des risques, car le danger potentiel théorique est toujours bien présent.»

Comment l’approche de l’Europe a-t-elle évolué ?
Christophe Keppens : «L'approche a évolué suivant trois étapes. Lorsque tout a commencé en septembre de l’année dernière avec des graines de sésame provenant d’Inde, il existait bel et bien un cadre légal mais aucune approche harmonisée permettant de l’appliquer dans la pratique. C’est donc une bonne chose que l'Europe ait ensuite pris l'initiative d'harmoniser les mesures pratiques. Et, naturellement, cette décision est bénéfique pour les fabricants qui commercialisent des produits sur différents marchés européens.

Ensuite, durant l’été, de nouvelles matières premières contenant de l'ETO sont apparues et l'attention s'est portée sur d'autres produits alimentaires. Il s'agissait notamment de produits à base de gomme de caroube, comme les glaces. Par conséquent, davantage de produits étaient impliqués, entraînant d'autres rappels.

Ensuite, en concertation avec Fevia et avec l'approbation du Ministre Clarinval, nous avons œuvré en faveur d’une approche plus affinée des produits finis composés dans lesquels un produit non conforme a été dilué.»

Comment se présente cette approche «affinée» et quel est son avantage ?
Christophe Keppens : «La Belgique suit l'approche harmonisée de l'Union européenne, à ceci près que dans certaines situations, nous continuons à analyser les produits composés avant de les retirer du marché. Auparavant, si nous savions qu'une matière première était contaminée à l'ETO, nous rappelions tous les produits finis fabriqués avec cette matière, quelle que soit la teneur en ETO du produit fini.

Aujourd’hui, nous prélevons des échantillons sur un lot, par exemple, de crèmes glacées. Nous analysons chaque lot de produits similaires, qui peut aller de dix conserves à plus de cinq mille repas, par exemple. Nous développons ainsi une garantie supplémentaire pour le produit composé. Nous sommes l’un des rares états membres à appliquer une telle approche, avec la sécurité renforcée de l’analyse pour les produits composés.»

Quel est l'avantage de cette approche ?
Philippe Houdart : «Le gros avantage est que nous évitons les rappels inutiles. Les rappels qui ont lieu aujourd'hui sont plus ‘ciblés’ et nous ne retirons plus des rayons des produits dans lesquels la matière première de base est tellement diluée que vous la retrouvez à peine dans le produit.

Nous devons viser une approche réaliste de la sécurité alimentaire. Évidemment, vous ne connaissez généralement pas à l’avance l'effet d'une approche que vous allez adopter à un moment précis. Il importe que vous disposiez ensuite de la flexibilité requise, comme aujourd’hui afin, le cas échéant, de procéder à des ajustements par la suite. Et nous espérons que l’Europe adoptera cette vision en la matière.»

Quels autres enseignements l'AFSCA en tire-t-elle ?
Philippe Houdart : «Nous devons tenter d'arrêter ces contaminations plus tôt, et réaliser davantage de tests à nos frontières extérieures afin de retenir ces matières premières contaminées à la source. L'Europe y travaille d’arrache-pied et nous attendons, dès 2022, davantage de contrôles sur un nombre accru de produits provenant d'un plus grand nombre de pays d'origine. Plus concrètement, les conditions d'exportation pour les pays tiers vers l'UE seront plus strictes et assorties d’une certification par les autorités locales. Nous allons également renforcer les contrôles à nos frontières extérieures ainsi que les analyses requises. En outre, nous devons continuer à miser sur l’harmonisation en vue d’avoir des conditions de concurrence équitables et des exigences égales pour nos entreprises dans toute l'Europe.»

Christophe Keppens : «Ce sont les détails qui posent problème. Nous sommes ravis de voir que la Commission européenne s’efforce de fournir de plus en plus de directives pratiques. Nous observons davantage de défis en Europe qu’il est préférable de relever ensemble. De plus, chacun est conscient de l’importance de convenir de façon plus détaillée des actions que nous allons mettre en œuvre.»

Enfin et surtout, quel est le message de l’AFSCA aux entreprises alimentaires belges ?
Christophe Keppens : «Nous sommes déjà des précurseurs pour de nombreux aspects de la sécurité alimentaire et nous figurons dans le top européen en ce qui concerne les contrôles des pesticides. C'est parce que la Belgique impose la notification obligatoire spécifique que la présence d’ETO a pu être détectée. Bien sûr, certaines choses peuvent encore passer à travers les mailles du filet. Les entreprises alimentaires belges effectuent déjà systématiquement des contrôles stricts et elles devront les intensifier. En d'autres termes, « connaissez votre produit», en accumulant davantage de connaissances sur vos produits et vos fournisseurs et sur la façon dont ils traitent les matières premières.»

Sur le site de l'AFSCA, vous trouverez tout ce que vous devez savoir sur l'oxyde d'éthylène et l'approche actuelle: cliquez ici.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

A propos du rappel d'un mélange de graines naturelles du bonheur. Oui aux légumineuses, de préférence sans salmonelle !

C’est ce qu’on appelle une campagne de com croisée, d’un côté l’Anses sur twitter nous vante les bienfaits des légumineuses, «Découvrez les bienfaits des différentes légumineuses sur la table CIQUAL, en commençant par la plus populaire : la lentille verte !».  

Oui mais, parmi les légumineuses, il en existe d'autres comme les graines de courge, des graines de tournseol, etc., qui peuvent poser de petits soucis ...

Et voici que le produit NATURAL HAPPINESS SEED MIX, ou mélanges de graines naturelles du bonheur, vient d’être rappelé en raison de la présence de salmonelles

En effet, par extraorinaire, «Une contamination par la salmonelle est apparue dans la chaîne d'approvisionnement, ce qui signifie que nous rappelons ce produit livré à nos clients par précaution.» Mais comment est-ce possible ? Cela serait-il une sainte apparition ?

Mais que cette chaîne de production est vilaine de contaminer les graines naturelles du bonheur. Il ne viendrait pas au fabricant ou distributeur de nous dire que ce sont les graines naturelles du bonheur qui ont contaminé la chaîne de production ...

Pour la même raison, la présence de salmonelles, le 10 février, l’AFSCA de Belgique a rappelé des graines de potiron et au Luxembourg, ce sont des graines d’orties bio de la marque Vita Natura, méchante la nature ?

La conclusion est toute simple, faites un petit salé aux lentilles et vive le bonheur de manger des légumineuses !

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Les contrôleurs contrôlés, à propos d'un audit de l'UE sur les contrôles de la viande en France

«L'UE vérifie les contrôles de la viande en Uruguay et en France», source article de Joe Whitworth paru le 13 février 2022 dans Food Safety News.
Deux audits de la DG Santé et de Sécurité alimentaire de la Commission européenne ont porté sur les contrôles de la viande en Uruguay et en France. Les rapports d'audit ont été publiés récemment. 

Je ne traiterais ci-après que du cas de la France, merci de vous reporter à l’article original en ce qui concerne l’Uruguay.

Un audit à distance, en France, en novembre et décembre 2020 a évalué la production de viande bovine, y compris la traçabilité et a recueilli des informations sur la filière avicole.

Pour l'inspection ante-mortem et post-mortem des bovins, les règles ne garantissent pas la présence permanente d'un vétérinaire officiel (VO) dans l'abattoir. Cela signifie que certaines tâches peuvent être effectuées par l'auxiliaire officiel sous la responsabilité, plutôt que sous la supervision de l'OV, ce qui est contraire aux règles de l'UE.

Les informations fournies à l'équipe d'audit montrent que les vétérinaires officiels des abattoirs peuvent accepter les animaux ayant subi un accident comme étant aptes au transport. Cela n'est pas conforme aux exigences de l'UE car le voyage peut causer des souffrances supplémentaires.

Les autorités n'ont également introduit aucune mesure pour garantir que les vétérinaires privés agissent de manière indépendante et sont exempts de conflits d'intérêts dans l'exercice de leurs fonctions officielles.

Les données disponibles suggèrent que 880 abattoirs de volailles, responsables de 30% de la production nationale, ne fonctionnent pas conformément aux exigences de l'UE en matière de présence de personnel officiel, principalement en raison de difficultés de recrutement.

L'audit a révélé que les inspections ante-mortem et post-mortem dans les sites abattant plus de 150 000 volailles par an ne se déroulent pas toujours sous la supervision du VO. Dans les sites abattant moins de 150 000 volailles par an, l'inspection ante mortem n'est pas effectuée sous le contrôle du VO.

Lorsque l'inspection post mortem a lieu sous la responsabilité du VO, la présence de l'auxiliaire officiel n'est pas assurée. Cela va à l'encontre de la réglementation de l'UE qui stipule que le personnel de l'abattoir ne peut effectuer de telles tâches que sous l'instruction et en présence du VO ou de l'auxiliaire officiel.

Voici, en complément, le résumé du rapport d’audit concernant la France effectué du 23 novembre 2020 au 4 décembre 2020 afin d’évaluer les systèmes de contrôles de la sécurité alimentaire régissant la production et la mise sur le marché de viande bovine, y compris la traçabilité.

En ce qui concerne les inspections ante mortem et post mortem des bovins, les procédures en place ne permettent pas d’assurer en permanence la présence d’un vétérinaire officiel au sein de l’abattoir. En conséquence, et contrairement aux dispositions du règlement (UE) 2019/624, les tâches suivantes peuvent être exécutées par l’auxiliaire officiel sous la responsabilité du vétérinaire officiel, et non sous sa surveillance (c’est-à-dire qu’il est présent dans l’enceinte de l’abattoir): a) l’inspection ante mortem effectuée si aucune inspection ante mortem n’a été pratiquée par un vétérinaire officiel dans l’exploitation d’origine, et b) l’inspection post mortem dans les abattoirs qui abattent plus de 1 000 unités de gros bétail par an.

L’abattage d’ongulés domestiques dangereux dans l’exploitation est autorisé et est considéré comme un abattage d’urgence. Les informations fournies à l’équipe d’audit indiquent que les vétérinaires officiels présents au sein des abattoirs considèrent que des bovins qui ont été victimes d’un accident, y compris ceux qui présentent une fracture, sont aptes au transport si certains critères énoncés dans un document d’orientation spécifique sont remplis. Cela n’est pas conforme aux exigences de l’UE, puisqu’on ne peut exclure la possibilité que le voyage occasionne des souffrances supplémentaires à ces animaux. En outre, les autorités compétentes n’ont pas adopté de mesures de sauvegarde pour veiller à ce que les vétérinaires privés agissent de manière indépendante et soient libres de tout conflit d’intérêts lorsqu’ils exercent leurs fonctions officielles.

Pour ce qui est des contrôles officiels effectués dans les abattoirs de volailles, et en dépit des efforts déployés pour recruter de nouveaux agents, un nombre considérable de ces établissements continuent d’exercer leurs activités d’une manière qui n’est pas conforme aux exigences de l’UE en ce qui concerne la présence d’agents officiels. Les données disponibles semblent indiquer que cela concerne 880 abattoirs de volailles qui sont responsables de 30 % de la production nationale totale. Les procédures en place ne garantissent pas le respect des exigences du règlement (UE) 2019/624, puisque les inspections ante mortem et post mortem, dans les abattoirs qui abattent plus de 150 000 volailles par an, ne sont pas systématiquement pratiquées sous la surveillance du vétérinaire officiel. De plus, dans les abattoirs qui abattent moins de 150 000 volailles par an, l’inspection ante mortem n’est pas pratiquée sous la surveillance du vétérinaire officiel et, lorsque l’inspection post mortem est pratiquée sous la responsabilité du vétérinaire officiel, la présence de l’auxiliaire officiel n’est pas garantie. Ce dernier cas de figure est contraire aux dispositions de l’article 18, paragraphe 3, point c), du règlement (UE) 2017/625, qui prévoient que le personnel d’un abattoir ne peut effectuer ces tâches qu’en présence et selon les instructions du vétérinaire officiel ou de l’auxiliaire officiel. En outre, compte tenu des modalités actuelles en matière d’affectation du personnel, l’inspection post mortem des volailles n’est pas effectuée conformément aux exigences, c’est-à-dire quotidiennement sur un échantillon représentatif de chaque cheptel.

Les commentaires de l’autorité compétente en France sont ici.
Une curiosité, on apprend, que ce soit en abattoir d’animaux de boucherie ou en abattoir de volaille et lagomorphe, «les besoins en effectifs sont revus chaque année à l’occasion du dialogue de gestion entre l’administration centrale et les services déconcentrés. Pour chaque abattoir, un algorithme permet de définir un effectif alloué pour le service d’inspection, en fonction du tonnage.»
C’est peut-être l’algorithme qui cloche ...

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Deuxième semaine de février 2022, c'est la course aux rappels de produits alimentaires. Bilan 88 rappels !

Habituelle litanie hebdomadaire des rappels, me direz-vous, eh bien pas tout à fait, chaque semaine ayant son lot de surprises, de confusion, voire d’incompréhensions, et c’est pour cette raison qu’il y a les coulisses des rappels qui sont là pour vous informer en détails ...

La première semaine de février 2022, il y a eu 86 rappels et cette seconde semaine, il y en a un peu plus, avec 88 rappels. Rien ne change, tous les jours pour le conommateur lambda, c’est la course aux rappels !

7 février 2022
- allergènes: 2
Coulisses des rappels
- Seulement deux rappels au compteur … c’est à noter mais cela va-t’il durer ? Explications ci-après ...
- Comme on dit à la bourse, c’était une séance où un oubli de RappelConso va animer la semaine. Rappel des faits, le Luxembourg (Auchan) informe le 5 février 2022 du rappel de tranches ultra-fondant et du râpé fin & fondant de la marque Vivre Vert, suite de la mise en évidence de la présence de l’allergène soja, non mentionné sur l’emballage. RappelConso fait le job le 7 février, mais patatras, RappelConso supprime subrepticement ces deux rappels du 7 février et les publie le 11 février 2021, 1 et 2, comprenne qui pourra ? A noter, Carrefour et Auchan ont publié un avis de rappel le 8 février, mais daté du 4 février ...

8 février 2022
- oxyde d’éthylène: 36
- corps étrangers: 1
- Listeria monocytogenes: 1
- huile minérale: 1
- résidus de pesticides non autorisés: 1
Coulisses des rappels
- Rappel de tapenade en retard chez RappelConso pour présence de corps étrangers. Pour mémoire, le 4 février, notification au RASFF de l’UE par la Belgique de tapenade de France; rappel de tapenade en Belgique en raison de la présence d’éclats de noyaux d’olives le 4 février. Rappel aussi en France le 3 février 2022 chez Intermarché.
- Notification au RASFF de l’UE le 8 février 2022 par la France de l’absence de l’allergène soja sur l’emballage des tranches ultra-fondant et du râpé fin & fondant. Le feuilleton évoqué plus haut se poursuit.
- Reprise des affaires avec l’oxyde d’éthylène avec 36 avis de rappel.
- Rappels de Neufchâtel pour cause de présence de STEC en Belgique et au Luxembourg le 8 février.

9 février 2022
- oxyde d’éthylène: 16
- Listeria monocytogenes: 2
- défaut d’étanchéité: 1
- allergie (peau de bolet): 1
- présence de chlorpyrifos-méthyl: 1
Coulisses des rappels
- Le saumon rappelé le 4 février 2022 (voir article du blog) en France et en Belgique a enfin fait l’objet d’une notification au RASFF de l’UE, le 9 février, vous avez dit alerte rapide ?
- Oubli de RappelConso du rappel de Auchan mélange forestier 450g.
- Notification au RASFF de l’UE le 9 février 2022 par la Belgique de la présence de STEC dans des fromages au lait cru de France. Il s’agit du rappel vu plus haut de Neufchâtel par la Belgique et le Luxembourg.
- Curiosité avec ces trois rappels de gratin de patates douces et cabillaud le 4 février (1, 2 et 3) mais révélés le 9 février par 60 millions de consommateurs en raison de la présence éventuelle d'un corps étranger en plastique jaune.

10 février 2022
- oxyde d’éthylène: 13
- Salmonella: 3
- Listeria monocytogenes: 1
- corps étrangers: 1
Coulisses des rappels
- Rappel le 10 février en France de boulettes de légumes Huvudroll 1000 g surgelées de chez IKEA pour cause de présence de possible morceaux de plastique. Rappel le 10 février aux Pays-Bas, Royaume-Uni et le 11 février au Danemark. Notification au RASFF de l’UE par les Pays-Bas de boulettes de légumes de Suède le 10 février 2022. Surprise, la France n’est pas dans la liste des pays où le produit a été distribué.
- Trois rappels de Rocamadour pour cause de présence de Salmonella.
- Rappel au Luxembourg de mélange forestier de France. Notification en vue au RASFF de l’UE ?

11 février 2022
- Salmonella: 3
- allergènes: 2 (rappels, 1 et 2, déjà comptabilisés le 7 février, RappelConso très en retard sur ce coup)
- Listeria monocytogenes: 2
- oxyde d’éthylène: 1
- risques chimiques: 1
- colorant interdit: 1
Coulisses des rappels
- De nouveau trois rappels de Rocamadour pour cause de présence de Salmonella, soit six en deux jours …
- Nouveau rappel de saumon pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Il s’agit du 15e rappel de saumon fumé depuis la création de RappelConso, le 1er avril 2021.
- On lira aussi les aventures du rappel de poulets cuits au four en présence d’une pastille de nettoyage du four, ici.
- Incompréhensible, voici deux rappels qui concernent des tranches ultra-fondant et du râpé fin & fondant de la marque Vivre Vert, … voir les explications dans les coulisses des rappels des jours précédents.

Feuilleton des rappels liés à la présence d’oxyde d’éthylène en France
Cela dure depuis septembre 2020, mais le décompte en France a débuté le 20 octobre 2020. Selon la DGCCRF, depuis le 20 octobre 2020, il y a eu au 11 février 2022, 16 566 rappels (références et lots) versus 16 321 au 4 février 2022 versus 15 938 au 28 janvier 2022, versus 15 893 au 21 janvier 2022, versus 15 730 au 14 janvier, versus 15 446 au 7 janvier 2022, et versus 15 328 au 17 décembre 2021. Cela donne plus que le tournis !

Curiosité
Depuis le 17 juillet 2021, il n’y a pas eu d’Alerte Alimentation en France, selon le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, la France, cet étrange pays de la sécurité des aliments, avec l’aval de l’Anses qui ne dit mot ...

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Consultation ouverte au Canada sur la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer

«Consultation : Ébauche de la Politique sur la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts-à-manger révisée», source gouvernement du Canada du 11février 2022.

Consultation ouverte le 11 février 2022 et qui se terminera aux nouveaux commentaires le 12 avril 2022

Santé Canada révise sa «Politique sur la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts-à-manger» (la politique sur la Listeria). En novembre 2020, dans le cadre de la première activité de mobilisation de Santé Canada, les intervenants et les parties intéressées ont été invités à formuler des commentaires sur la clarté, l’efficacité et les défis liés à la politique sur la Listeria. Ces renseignements ainsi que les dernières données scientifiques ont servi de base à la révision de la politique.

Santé Canada sollicite maintenant des commentaires sur l’ébauche de la politique révisée sur la Listeria. Les principes sous-jacents de la politique sur la Listeria demeurent inchangés:
- Les aliments prêts-à-manger (PAM) sont classés en fonction de leur potentiel à soutenir la croissance de Listeria monocytogenes.
- L’accent est mis sur le contrôle et la surveillance de l’environnement.
- Les lignes directrices sur l’échantillonnage pour la surveillance environnementale sont fondées sur le risque.

Les changements apportés à la politique sur la Listeria comprennent:
- Amélioration de la lisibilité et de la clarification des concepts, y compris le contexte législatif de la politique sur la Listeria, la définition des aliments PAM, la catégorisation des aliments PAM et les situations pour lesquelles la politique sur la Listeria ne s’applique pas
- Plus de détails fournis sur les aliments PAM spécifiquement produits pour la consommation par les populations vulnérables
- Reflet du paysage réglementaire actuel axé sur les résultats pour les fabricants canadiens, importateurs et exportateurs d’aliments PAM

Vos commentaires aideront à ce que la politique sur la Listeria:
- soit adaptée à l’environnement alimentaire canadien
- soit claire, efficace et prévisible

Renseignements connexes

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samedi 12 février 2022

L'anthranilate agit comme un signal pour moduler la formation de biofilm, la virulence et la tolérance aux antibiotiques de Pseudomonas aeruginosa et des bactéries environnantes

«L'anthranilate agit comme un signal pour moduler la formation de biofilm, la virulence et la tolérance aux antibiotiques de Pseudomonas aeruginosa et des bactéries environnantes», source Microbiology Spectrum.

Résumé
L'anthranilate est une molécule diffusible produite par Pseudomonas aeruginosa et s'accumule à mesure que P. aeruginosa se développe. L'anthranilate est un intermédiaire important pour la synthèse du tryptophane et du signal de de Pseudomonas quinolone (PQS pour Pseudomonas quinolone signal), ainsi que métabolisé par le complexe anthranilate dioxygénase (produits d'opéron antABC). Ici, nous démontrons que l'anthranilate est un facteur clé qui module les phénotypes liés à la pathogénicité de P. aeruginosa et d'autres bactéries environnantes dans l'environnement, telles que la formation de biofilm, la tolérance aux antibiotiques et la virulence. Nous avons constaté que les niveaux d'anthranilate dans les cultures de P. aeruginosa augmentaient rapidement pendant la phase stationnaire, puis diminuaient à nouveau, formant un pic d'anthranilate. La formation de biofilm, la sensibilité aux antibiotiques et la virulence de P. aeruginosa ont été considérablement modifiées avant et après ce pic d'anthranilate. De plus, ces phénotypes ont tous été modifiés par la mutation de antABC et l'ajout exogène d'anthranilate. L'anthranilate a également augmenté la sensibilité aux antibiotiques d'autres espèces de bactéries, telles que Escherichia coli, Salmonella enterica, Bacillus subtilis et Staphylococcus aureus. Avant le pic d'anthranilate, le faible niveau d'anthranilate intracellulaire était maintenu par dégradation de la fonction antABC, dans laquelle l'induction de antABC était également limitée dans une faible mesure. La dégradation prématurée de l'anthranilate, en raison de ses niveaux élevés, et de l'expression de antABC au début de la phase de croissance, semble être toxique pour les cellules. À partir de ces résultats, nous proposons qu'en générant un pic d'anthranilate comme signal, P. aeruginosa peut induire une sorte de changement physiologique dans les cellules environnantes.

Importance
Pseudomonas aeruginosa est un pathogène notoire avec une résistance élevée aux antibiotiques, une forte virulence et la capacité de provoquer une infection chronique en liason avec un biofilm. Nous avons constaté que ces caractéristiques changent profondément avant et après le moment où l'anthranilate est produit sous forme de «pic d'anthranilate». Ce pic agit comme un signal qui induit des changements physiologiques dans les cellules environnantes, diminuant leur tolérance aux antibiotiques et la formation de biofilm. Cette étude est importante car elle fournit un nouvel aperçu de la façon dont les substances de signalisation microbiennes peuvent induire des changements dans les phénotypes liés à la pathogénicité des cellules dans l'environnement. De plus, cette étude montre que l'anthranilate peut être utilisé comme adjuvant aux antibiotiques.

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Une étude montre le risque de Mycobacterium bovis dans les produits à base de lait cru

«Une étude montre le risque de Mycobacterium bovis dans les produits à base de lait cru», source Food Safety News.

Des chercheurs ont mis en évidence un risque de transmission de Mycobacterium bovis via le lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de ce lait.

La tuberculose bovine, causée par Mycobacterium bovis, est une zoonose et la bactérie peut être transmise à l'homme par la consommation de lait cru (non pasteurisé).

Des scientifiques ont examiné les études publiées pour estimer le taux de Mycobacterium bovis dans le lait des tanks des exploitations laitières et le lait de vache individuel. Les résultats ont été publiés dans la revue Tuberculosis.

La prévalence de Mycobacterium bovis dans le lait de vache, quel que soit le statut infectieux de l'animal, a été estimée à 5%. La prévalence chez les vaches positives au test cutané à la tuberculine a été estimée à 8%.

La prévalence dans le lait de tanks à lait, indépendamment du statut infectieux du troupeau, a été estimée à 5%.

Ces estimations peuvent être utilisées pour éclairer les évaluations des risques sur le risque potentiel de tuberculose zoonotique du lait non pasteurisé et des produits laitiers fabriqués à partir de lait cru. Ces évaluations peuvent aider à orienter les décisions politiques relatives à la prévention et au contrôle du problème, ont écrit les chercheurs.

Facteurs impactant les résultats
Au total, 67 articles comprenant 83 études publiées entre 1980 et 2021 ont été inclus dans une méta-analyse.

Les études ont été principalement menées dans des pays où la tuberculose bovine est endémique et généralement non maîtrisée, et peu provenaient de régions telles que l'Irlande ou le Royaume-Uni où il existe des programmes nationaux d'éradication. Parmi les autres pays figurent l'Égypte, le Brésil, l'Inde, la Chine, l'Argentine et le Nigeria.

En Irlande, une moyenne de six cas de tuberculose zoonotique ont été signalés chaque année entre 2006 et 2018. Il n'est pas clair si ces cas sont nationaux ou importés, ou s'il existe un lien entre eux et la prévalence de la tuberculose bovine dans le cheptel bovin irlandais, ont écrit les scientifiques.

Aucun travail n'a fourni d'estimation du nombre de bactéries Mycobacterium bovis dans le lait. Plusieurs ont signalé la détection de Mycobacterium tuberculosis et de Mycobacterium africanum.

Les stratégies d'échantillonnage utilisées pour prélever des échantillons de lait étaient rarement décrites et, lorsqu'elles l'étaient, la qualité des rapports était médiocre. En outre, dans les études sélectionnées, le statut d'infection par le test cutané à la tuberculine de la vache ou du troupeau individuel n'était souvent pas signalé ou n'était pas clair, a révélé l'étude.

Les informations sur le statut infectieux d'un troupeau ou d'un animal au moment de l'échantillonnage du lait et l'historique d'infection du troupeau au cours des dernières années sont importantes, étant donné l'impact du stade de l'infection et de la maladie sur l'excrétion de Mycobacterium bovis dans le lait, ont écrit les scientifiques.

Selon les auteurs, «il s'agit de la première étude à synthétiser la littérature internationale pertinente enquêtant sur la probabilité de détecter M. bovis dans le lait à la ferme avec ce niveau de détail. Cette étude met en évidence le risque de transmission zoonotique de M. bovis via le lait cru et les produits laitiers à base de lait cru.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articl

Etats-Unis: Impact de la COVID-19 sur les maladies infectieuses et la santé publique

«Impact de la COVID-19 sur les maladies infectieuses et la santé publique», source ASM News.

La pandémie de la COVID-19 a eu des effets à la fois négatifs et positifs sur les maladies infectieuses importantes pour la santé publique. Le déplacement des ressources de santé publique vers la détection, le contrôle et la prévention de la COVID-19 a eu un impact négatif sur les efforts de lutte contre les MST. Alors que les stratégies de réduction de la COVID-19, en particulier le port de masques, la distanciation physique, les fermetures d'écoles et la limitation des déplacements et de l'activité économique, ont entraîné une baisse significative de deux des virus respiratoires endémiques les plus importants sur le plan clinique: le virus grippal et le virus respiratoire syncytial (VRS). Peut-être plus surprenant a été une baisse significative des infections à norovirus, un pathogène diarrhéique. Collectivement, la pandémie a eu un impact profond sur la profession de la santé publique.  

L’article prend en compte l’impact de la COVID-19 sur la profession médicale, les maladies sexuellement transmissibles et les infections respiratoires. Je vous propose ce qui est rapporté concernant norovirus.

Norovirus
Au début de la pandémie, les magasins ont été vidés de produits comme l'eau de Javel et des désinfectants. «Lavez-vous les mains pendant 30 secondes», était un mantra couramment entendu. Les inquiétudes selon lesquelles le SRAS-CoV-2 pourrait se propager par transmission par des «fomites» ont fait du «nettoyage en profondeur» un aspect clé de la pandémie et une stratégie de contrôle.

Il y a peu de preuves que le SRAS-CoV-2 se propage par contact des surfaces, mais ces pratiques sanitaires sont importantes pour la prévention de nombreux pathogènes, y compris des virus et des bactéries d'origine alimentaire. Cet accent mis sur le nettoyage de l'environnement, combiné à la fermeture des écoles, des garderies et de l'amarrage de la plupart des navires de croisière dans le monde, a entraîné une baisse suffisante des épidémies à norovirus aux États-Unis.

Nombre d'épidémies à norovirus suspectées ou confirmées signalées par les États participants à NoroSTAT par semaine, 2012-2022. Source CDC. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Le 11 mars 2020, l'OMS a déclaré que la COVID-19 était pandémique. Au cours des 22 derniers mois, la communauté de la santé publique aux États-Unis a joué un rôle clé dans la lutte contre ce fléau. Leurs efforts sous-estimés ont par conséquent entraîné d'importants problèmes de santé mentale forçant certains à quitter la profession et accablant d'autres. La COVID-19 a entraîné une aggravation de la crise dans le contrôle des maladies sexuellement transmissibles tout en réduisant d'autres problèmes de santé publique tels que la grippe, le VRS et les épidémies à norovirus. Au moins, cette pandémie nous a rappelé le rôle important que cette «armée invisible» de professionnels dévoués joue chaque jour pour nous protéger des fléaux et des épidémies.

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