lundi 1 août 2022

48% des huiles d’olive prélevées sont non conformes, selon des contrôles de 2020 de la DGCCRF, as usual

Le sujet de l’huile d’olive est un sujet récurrent en termes de non-conformité et de fraude, selon la terminologie très précise utilisée par la Commission européenne, vous lirez cela en fin d’article ... 

En attendant, le blog a déjà traité ce sujet de l'huile d'olive, avec ces articles :

Voici les principaux résultats d’une enquête de 2020 de la DGCCRF, sobrement intitulée, «Des fraudes récurrentes relevées sur les huiles d’olive».

La question est donc mais que fait la police pour sanctionner durement ces fraudeurs ? Hélas, on ne saura pas, le jeu du chat et de la souris se poursuit donc ...

En France, l’engouement pour les huiles d’olive de qualité est constant. Le pays bénéficie de pas moins de huit AOP, répondant à une demande croissante des acheteurs de consommer local/français ou bio. La DGCCRF mène de manière régulière des contrôles sur ces produits.

Ainsi, en 2020, la DGCCRF a réalisé de nombreux contrôles portant sur la qualité de l’huile d’olive (catégorie vierge extra, catégorie vierge), sur la conformité des étiquetages, sur les mentions valorisantes, ainsi que sur l’origine des produits.

Les services de la DGCCRF ont également effectué 97 prélèvements (122 en 2019 et 126 en 2018 -aa) pour vérifier les allégations concernant la qualité des produits. 48% des huiles d’olive prélevées ont été déclarés non conformes au terme des analyses effectuées, en raison de caractéristiques organoleptiques (caractéristiques, qualités ou propriétés perçues par les sens lors de la dégustation, comme la couleur, l'odeur ou le goût) insuffisantes car ne répondant pas aux critères de leurs catégories tels que définis par la réglementation. Ces anomalies étaient parfois associées à des problématiques d’étiquetage. Des mesures de police administratives ont été prononcées pour permettre le déclassement d’huiles d’olives impropres à la consommation et leur réemploi dans l’industrie non alimentaire.

Cible
177 établissements contrôlés
206 contrôles
97 prélèvements
Résultats
4 procès-verbaux pénaux
18 injonctions
40 avertissements

Pendant ce temps, la Commission européenne insiste sur la terminologie à utiliser entre fraude et non-conformité de l’huile d’olive, «Les rapports hebdomadaires sur la fraude agroalimentaire et l'utilisation de l'iRASFF : fraude alimentaire versus non-conformité». Source Minutes de la réunion du 15 juin 2022 de l’EU Agri-Food Fraud Network (EU FFN).

La Commission rappelle les notifications de l’iRASFF dans la catégorie «Graisses et huiles», notamment celles relatives à l'huile d'olive. L'analyse des données pour 2020 et 2021 montre que certaines non-conformités ont été signalées à tort dans la partie Food Fraud de l'iRASFF. Le cas typique concerne la dégradation naturelle de l'huile d'olive extra vierge en huile d'olive vierge, où il est difficile de démontrer l'intentionnalité et qui doit être considérée en premier lieu comme une non-conformité. La demande doit ensuite être affectée en tant que notification AAC (Administrative and Assistance Cooperation) dans iRasff. Si à l'issue de l'enquête des éléments de fraude sont identifiés, la notification NC (non-conforme) pourra être affectée à une catégorie de fraude alimentaire, afin d'impliquer le Food Fraud Network. 

Mise à jour du 15 juillet 2023
Selon une étude de Que Choisir publiée le 26/06/2023 sur les huiles d’olive, plus de la moitié sont non conformes !
Sur les 14 huiles d’olive officiellement «vierges extra » que nous avons analysées, 8 ne répondaient pas aux exigences de cette appellation, et auraient dû être vendues comme «vierges» uniquement. Une pratique bien trop fréquente.
Le temps passe rien ne change ...

Les nitrates dans l’alimentation humaine, selon la Division de la sécurité alimentaire du Luxembourg

Communiqué du 1er août 2022 de la Division de la sécurité alimentaire du Luxembourg, «Les Nitrates dans l’alimentation humaine». Publication d'une nouvelle fiche technique.

Une nouvelle page pour professionels a été créée : Contaminants – nitrates.

Fiche technique sur l'analyse des données 2015-2021
Le nitrate est un composé naturellement présent dans les plantes qui sont sous monitoring par les autorités alimentaires pour vérifier la conformité des légumes aux limites légales établies pour garantir la sécurité alimentaire.

Le nitrate est essentiel à la croissance des plantes. Il est absorbé par les racines du sol et distribué dans la plante, où il est transformé par photosynthèse en composés protéiques riches en énergie. Une forte exposition à la lumière favorise la décomposition des nitrates. Pendant la nuit et les mois d'hiver peu lumineux, le nitrate est transformé de manière incomplète et s'accumule davantage dans la plante. Selon le moment de la récolte, les teneurs peuvent donc varier fortement au sein d'une même variété de légumes.

Certains légumes, en particulier les légumes à feuilles tels que la laitue, la bette et les épinards, mais aussi les betteraves, les radis et certains choux contiennent des niveaux relativement élevés de nitrate. A noter que pour ces produits, les analyses ont été réalisées sur le produit entier avec les feuilles. Les légumes-fruits et les fruits présentent des teneurs comparativement faibles.

Pour les laitues, les épinards, la roquette, et les préparations à base de céréales et aliments pour nourrissons et enfants en bas âge, des teneurs maximales en nitrates ont été définies dans la règlementation pour garantir la sécurité alimentaire du consommateur. La Division de la sécurité alimentaire a publié une fiche technique reprenant une analyse sur la concentration de nitrates dans l’alimentation humaine en se basant sur les données récoltées de 2015 – 2021.

Les recommandations qui découlent de l’étude sont :
Les fruits et légumes sont des éléments importants d’une alimentation saine et équilibrée. La Division de la sécurité alimentaire recommande néanmoins de limiter la consommation d’épinards et de roquettes aux nourrissons dont la diversification alimentaire commencerait avant 6 mois et aux enfants atteints d'infections bactériennes du tractus gastro-intestinal, car ces enfants sont plus sensibles aux effets des nitrates.

De manière générale, il est toujours recommandé de diversifier l’alimentation et de varier les légumes pour éviter de consommer systématiquement ceux particulièrement riche en nitrates. Les légumes de saison et de pleine terre, bénéficiant plus de lumière et produisant dès lors moins de nitrates, sont à privilégier.

Cette page reprend des éléments de la nouvelle fiche technique de la Division de la sécurité alimentaire : Les nitrates dans l’alimentation humaine - Analyse des données 2015 – 2021.

Conclusions
Certains légumes, en particulier les légumes à feuilles tels que la laitue, la bette et les épinards, mais aussi les betteraves, les radis et certains choux contiennent des niveaux relativement élevés de nitrate, en particulier lorsqu'ils sont cultivés sous abri ou dans des conditions d'éclairage réduit. A noter que pour ces produits, les analyses ont été réalisées sur le produit entier avec les feuilles.

L’EFSA a conclu en 2008 que les expositions estimées aux nitrates provenant des légumes étaient peu susceptibles d'entraîner des risques pour la santé et que, par conséquent, les effets bénéfiques reconnus de la consommation de légumes devraient prévaloir. Cependant, un risque pour certains nourrissons de manger plus d'un repas d'épinards par jour n'a pas pu être exclu.

Une atténuation supplémentaire de l'absorption de nitrate peut résulter du traitement, par exemple lavage, épluchage et/ou cuisson, offrant ainsi une marge de sécurité complémentaire aux consommateurs. Des études ont montré que différentes méthodes de lavage pourraient réduire la quantité de nitrate de 7,79 à 14,73%.

La surveillance des contaminants dans les aliments en général permet d'obtenir des données représentatives sur la présence de substances indésirables pour la santé dans les aliments présents sur le marché luxembourgeois.

La Division de la sécurité alimentaire continue à prélever des échantillons à la recherche de substances indésirables pour évaluer l'exposition des consommateurs, à analyser les tendances en vue d’identifier des risques potentiels pour la santé. La surveillance est donc un instrument important pour améliorer la protection préventive de la santé des consommateurs par des mesures ciblées.

Recommandations
Les fruits et légumes sont des éléments importants d’une alimentation saine et équilibrée. La Division de la sécurité alimentaire recommande néanmoins de limiter la consommation d’épinards et de roquettes aux nourrissons dont la diversification alimentaire commencerait avant 6 mois et aux enfants atteints d'infections bactériennes du tractus gastro-intestinal, car ces enfants sont plus sensibles aux effets des nitrates.

De manière générale, il est toujours recommandé de diversifier l’alimentation et de varier les légumes pour éviter de consommer systématiquement ceux particulièrement riche en nitrates. Les légumes de saison et de pleine terre, bénéficiant plus de lumière et produisant dès lors moins de nitrates, sont à privilégier.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

L'USDA annonce une action visant à déclarer Salmonella comme contaminant dans les produits de poulet crus, farcis et panés

 
Le blog vous a déjà parlé de ce sujet dans plusieurs articles,

«L'USDA annonce une action visant à déclarer Salmonella comme contaminant dans les produits de poulet crus, farcis et panés», source Global News wire.

Le Food Safety and Inspection Service (FSIS) du ministère américain de l'Agriculture (USDA) annonce qu'il déclarera Salmonella comme un contaminant dans les produits de poulet cru panés et farcis.

«La sécurité des aliments est au cœur de tout ce que fait le FSIS», a déclaré le secrétaire à l'Agriculture, Tom Vilsack. «Cette mission nous guidera alors que cette première étape importante lance une initiative plus large visant à réduire les salmonelloses associées à la volaille aux États-Unis.»

L'annonce du 1er août est un moment important pour la sécurité des aliments aux États-Unis, car nous déclarons Salmonella comme un contaminant dans un produit de volaille crue», a déclaré Sandra Eskin, sous-secrétaire adjointe de l'USDA pour la sécurité des aliments. «Ce n'est que le début de nos efforts pour améliorer la santé publique.»

En déclarant Salmonella comme un contaminant dans ces produits, le FSIS sera en mesure de garantir que les produits hautement contaminés qui pourraient rendre les consommateurs malades ne sont pas vendus aux consommateurs. Depuis 1998, les produits de poulet cru panés et farcis ont été associés à jusqu'à 14 épidémies et à environ 200 cas de maladie. Les produits de cette catégorie se trouvent dans la section des congélateurs et comprennent certains produits de poulet cordon bleu ou de poulet Kiev.

Ces produits semblent cuits, mais ils ne sont traités thermiquement que pour fixer la pâte ou la panure et le produit contient de la volaille crue. Les efforts continus pour améliorer l'étiquetage des produits n'ont pas été efficaces pour réduire les maladies des consommateurs.

Les produits de poulet cru panés et farcis seront considérés comme contaminés lorsqu'ils dépasseront un très faible niveau de contamination par Salmonella et feront l'objet de mesures réglementaires. Le FSIS proposera de fixer la limite à 1 unité formant colonie (UFC) de Salmonella par gramme pour ces produits, un niveau qui, selon l'agence, réduira considérablement le risque de maladie lié à la consommation de ces produits. L'agence demandera également des commentaires sur la question de savoir si une norme différente pour la contamination, telle que la tolérance zéro ou une norme basée sur des sérotypes spécifiques, serait plus appropriée.

L'avis devrait être publié dans le Federal Register à l'automne et le FSIS sollicitera les commentaires du public sur ce que devrait être la norme ainsi que pour éclairer un plan de mise en œuvre final, y compris un programme de tests de vérification. Une fois publié, l'avis sera publié sur la page Federal Register & Rulemaking du FSIS pour examen et commentaires. Lorsque la proposition sera finalisée, le FSIS annoncera ses plans de mise en œuvre définitifs et la date à laquelle il commencera les tests de routine pour la recherche de Salmonella dans ces produits.

Cette action fait partie des efforts plus larges du FSIS pour réduire la salmonellose associées à la volaille. En octobre 2021, l'USDA a annoncé qu'il réévaluait sa stratégie de maîtrise de Salmonella dans la volaille, y compris si Salmonella devait être considérée comme un contaminant dans des produits de volaille crus spécifiques.

Depuis le lancement de cet effort, l'USDA s'est concentré sur la collecte d'informations en rencontrant les parties prenantes pour entendre leurs idées, en demandant des recommandations à des experts en sécurité des aliments et en sollicitant des idées de projets pilotes de l'industrie pour tester différentes stratégies de maîtrise dans les établissements avicoles. L'USDA prévoit de présenter une proposition cadre pour une nouvelle stratégie globale visant à réduire la salmonellose attribuable à la volaille en octobre et de convoquer une réunion publique pour en discuter en novembre.

NB : Merci à Joe Whiworth de m'avoir signalé cette information.

Mise à jour du 2 août 2022

Mise à jour du 22 août 2022
On lira le point de vue de la Dr. Mindy Brashears est l’ancienne sous-secrétaire pour la sécurité des aliments, sur son blog dans Meatingplace, Cette approche sur Salmonella est une «faute».

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Danemark : Des mesures préventives contre la COVID-19 ont coïncidé avec une baisse marquée d'autres maladies infectieuses

«Des mesures préventives contre la COVID-19 ont coïncidé avec une baisse marquée d'autres maladies infectieuses au Danemark, au printemps 2020», source Epidemiology & Infection. L’article est disponible en intégralité.

Résumé
Notre objectif était d'analyser de manière descriptive l'impact possible des interventions nationales de la COVID-19 sur l'incidence des maladies infectieuses courantes au Danemark au printemps et à l'été 2020. Cette étude observationnelle s'est concentrée sur les données du registre national sur les infections causées par 16 agents pathogènes bactériens et viraux différents. Nous avons inclus les nouveaux cas enregistrés entre le 1er janvier 2016 et le 31 juillet 2020. Le nombre hebdomadaire de nouveaux cas a été analysé par rapport aux interventions liées à la COVID-19 introduites en 2020.

Nous avons constaté une diminution marquée des infections associées à la transmission par gouttelettes coïncidant avec les Interventions liées à la COVID-19 au printemps et à l'été 2020. Celles-ci comprenaient une diminution des infections virales et bactériennes des voies respiratoires ainsi qu'une diminution des infections invasives causées par Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae et Neisseria meningitidis. Il y a également eu une réduction des cas associés à la transmission d'origine alimentaire pendant la période de confinement de la COVID-19. Nous n'avons trouvé aucun effet du confinement sur les infections par les streptocoques bêta-hémolytiques invasifs des groupes B, C et G, la bactériémie à Staphylococcus aureus, Neisseria gonorrhoeae ou Clostridioides difficileEn conclusion, nous avons constaté que les interventions généralisées telles que la distanciation physique, la réduction des déplacements, les mesures d'hygiène et le confinement des écoles, des restaurants et des lieux de travail coïncidaient avec une baisse marquée des infections respiratoires et, dans une moindre mesure, de certaines infections transmises par les aliments.

En conclusion, nous constatons que les interventions non pharmaceutiques généralisées liées à la COVID-19, telles la distanciation physique, la réduction des déplacements et le confinement des écoles, des restaurants et des lieux de travail, ont coïncidé avec une baisse importante des infections respiratoires, des infections invasives liées à la transmission des voies respiratoires et, dans une moindre mesure, certaines infections transmises par les aliments. Les effets, s'il y en a, de chacune de ces interventions ne peuvent cependant pas être isolés. Des changements de comportement supplémentaires au sein de la population dus à la peur d'être infecté, ainsi que des changements dans les routines des tests de diagnostic dans les établissements de santé sont également susceptibles d'avoir eu un impact sur les baisses observées. Bien que de telles interventions drastiques ne devraient pas être introduites dans une situation non pandémique, nos résultats suggèrent de manière rassurante que les interventions non pharmaceutiques fonctionnent très efficacement et peuvent avoir un impact substantiel sur le fardeau plus large des maladies infectieuses.

NB : Merci à Joe Whiworth de m'avoir signalé cette information.

Aux lecteurs du blog
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Le Conseil d'Etat roule au 'soleil vert'

«Dénominations animales : le Conseil d’État suspend l’interdiction pour les protéines végétales», source L’Union agricole du 29 juillet 2022.

Via une ordonnance du 27 juillet, le juge des référés du Conseil d’État suspend le décret du 29 juin 2022 qui interdit aux produits contenant des protéines végétales d’utiliser des dénominations animales (comme «steak» ou «saucisse»). La plus haute juridiction administrative reproche au gouvernement de ne pas «préciser la liste » des dénominations concernées, ce qui «porte atteinte à la sécurité juridique». En raison de sa rédaction trop floue, «le décret ne définirait pas de façon suffisante les obligations auxquelles les personnes concernées sont soumises et les manquements susceptible de leur être reprochés », d'après l'ordonnance.

Le Conseil d’État a aussi validé un autre argument de Protéines France, l'organisation à l’origine de la saisine: l’interdiction devait entrer en vigueur le 1er octobre, un calendrier «qui ne permet pas matériellement aux entreprises (…) de modifier les dénominations de leurs produits», selon la requête de l’association. Or, selon les magistrats, «l’administration n’établit pas d’urgence s’attachant à un intérêt public imposant l’exécution de la mesure».

Dans le détail, ce sont les interdictions faites aux produits végétaux d’utiliser la «terminologie spécifique de la boucherie, de la charcuterie ou de la poissonnerie» ou une « dénomination d’une denrée alimentaire d’origine animale représentative des usages commerciaux» qui sont censurées.

Aux lecteurs du blog
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Juillet, mois caniculaire, est aussi un mois très chaud pour la sécurité des aliments


Jetons un coup d’oeil dans le rétro de ce mois de juillet
sur quelques faits marquants 

2, 10, 12, 22 et 27 juillet

On pourrait citer en sus, La filière volailles et la France, une rupture consommée ? et le glyphosate a été cité à deux reprises dans les articles, L’empoisonnement du puits, par le collectif Science et pseudo-sciences et Le glyphosate n'est pas cancérogène pour les agences européennes chargées de l’évaluation des risques. Bien triste pays qui ne suit pas la science mais plutôt des idéologues décérébrés destructeurs de notre agriculture, qui ne sont que très rarement sanctionnés. Il apparaît aussi de façon insolite, qu’un homme dit voir du glyphosate partout !

4 juillet
Fin de plusieurs rappels façon puzzle de tartelettes aux fruits pour cause de fonds de tarte pas assez cuits et le blog se posait la question, France : Peut-on encore manger des tartelettes sans attraper la salmonellose ?

S’en suivi 14 articles sur les retards et/ou les oublis de RappelConso, l’application sensé informer les consommateurs de tous les rappels, mais si !

Dans «Comment fonctionne le système d'alerte sanitaire ?», le ministère de l’Agriculture nous dit, «Lorsqu’un affichage en supermarché ou une annonce à la radio demande de rapporter des produits alimentaires ou de ne pas les consommer, cela signifie qu’une alerte sanitaire a été déclarée.»
Entièrement d’accord, mais comment fait-on quand un rappel est soit ‘oublié’, soit en retard ?

Pour paraphraser les données sur les toxi-infections alimentaires collectives, «Toutefois, ces chiffres ne sont que la partie la plus visible d’un problème plus vaste. Le fardeau des rappels reste très important et menace la sécurité sanitaire des aliments.»

Parfois un seul avis de rappel concerne cinq produits distincts; ainsi en est-il de ce rappel du 19 juillet, qui a fait l’objet d’une notification au RASFF de l’UE par la France pour défaut d’étanchéité. Il s’agit de terrines aux noix de Saint Jacques 840g, terrines de saumon et ciboulette 840g, terrines aux 3 poissons 840g, terrines au chèvre, tomate et courgettes 840g et délice de homard et whisky 840g.

7 juillet
Le BfR, équivalent allemand de l’Anses, a traité du sujet de la farine et des pathogènes d’une façon restrictive, d’où cet article du blog, Il était une fois la farine, des pathogènes et le BfR.

11 et 12 juillet
Il a été question de nitrates et de nitrites et le principal accusé pour des médias déchaînés était le jambon ! Le blog vous a proposé deux article, Lien entre nitrites dans les charcuteries et cancer, selon un rapport de l'Anses à paraître et Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation, selon l'Anses.

12 et 27 juillet
Deux communications (1 et 2) de Nestlé Buitoni dont l’une informe de la mise en place en septembre d’un fonds de soutien pour les familles. Pourquoi pas dès maintenant, la com chez Nestlé Buitoni est en retard d’une mesure 
18 juillet
Je vous ai fait part d’un rappel idéologique qui a retenu votre attention puisqu’il est dans le top 10 des articles les plus lus de juillet 2022.

19, 20 et 25 juillet
D’une part, nous avons une information sur une Enquête sur une TIC à STEC O157 associée à la consommation de concombres crus à la cantine par des enfants en 2021 et le lendemain, une information sur le Syndrome hémolytique et urémique pédiatrique : Les mesures de prévention, le tout étant orchestrée par Santé publique France.

Cela étant, il y a eu 12 enfants contaminés par STEC O26 : les produits d'une ferme de Trets rappelés, mais là, pas d’information de Santé publique France.

27 juillet
Le blog vous rapporté un nouveau feuilleton de la Commission européenne, Le feuilleton européen et français de la farine de maïs bio contaminée par des alcaloïdes tropaniques, qui doit bientôt remplacé le feuilleton vieillissant de l’oxyde d’éthylène, un ‘incident’ chasse l’autre ...
28 juillet
il a été question du rapport 2021 de l’agence belge de sécurité des aliments, l'AFSCA. Agence singulière et efficace même si «Le baromètre de la sécurité alimentaire montre une diminution de -6,6%». A lire, car il me semble que c’est exemple à suivre même les résultats de 2021 doivent considérés comme un retour à la normale.

120 rappels en juillet 2022 !
Il s’agit d’un minimum. A noter que 27% des rappels sont dû à la présence de Listeria monocytogenes, c’est dire l’étendue du problème en France. Santé publique France n’a pas mis jour la rubrique listériose depuis le 15 avril 2020 ...

Les causes principales de ces rappels sont:
Listeria monocytogenes, 32
alcaloïdes tropaniques, 11
colorant interdit, 11*
Salmonella, 8
oxyde d’éthylène et 2-chloro éthanol, 8
allergènes, 7
résidu de pesticides, 5
STEC, 4
histamine, 4
anomalie d’étiquetage, 3
corps étrangers, 2
norovirus, 2

*Dans d’autres pays de l’UE comme l’Irlande, les produits alimentaires avec du E171 n’auraient pas été rappelés, voir l’article, Le dioxyde de titane sera interdit dans l’UE le 7 août 2022. Appréciez l’attitude pragmatique de l’Irlande, c’est un exemple à suivre ...

RASFF
Sur les 18 notifications au RASFF de l’UE en juillet pour les produits d’origine France, 10 notifications ont été faites par d’autres pays de l’UE, les autres autres par la France.

Au global, au niveau du RASFF de l’UE, le réseau d’alerte dit rapide de la Commission européenne, les notifications poursuivent allègrement leur croissance, ainsi à fin juillet 2022, 2 609 notification versus 2 566 pour le même période de 2021.

Communication
La rubrique ‘Sécurité sanitaire des aliments du ministère de l’Agriculture a ressassé les mêmes informations tout au long du mois de juillet, le ministère n’a-t-il rien à dire sur le sujet ? Non communication et absence de transparence sont les adages de ce ministère, quel que soit le ministre !

L’Anses informe sur Tous nos conseils pour passer un été sans souci. C’est à lire tout comme l’article, Considérations sur la cuisson du steak haché, où, une fois de plus, les recommandations des uns ne sont pas celles des autres …

Aux lecteurs du blog
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Articles les plus lus par les lecteurs du blog en juillet 2022

Je vous présente les 10 articles les plus lus au mois de juillet 2022 par les lecteurs du blog.

Tout d’abord, ce mois de juillet a été l'un des mois de 2022 où la fréquentation du blog a été la plus élevée, actualité oblige sans doute. Les lecteurs se sont intéressés à différents sujets mais la situation de l’agriculture en France semble soucier de nombreuses personnes et on peut se demander jusqu’à quand notre pays va accepter que la Commission européenne et certains politiques jouent les casandre.

L’application RappelConso mériterait une mise à jour plus professionnelle, peut-être faudrait-il faire un signalement à la répression des fraudes, via SignalConso ...

L'articles le plus lu dans ce top 10 est arrivé très largement en tête.
Vous pourrez retouver le détail du mois de juillet dans l'article, Juillet, mois caniculaire, est aussi un mois très chaud pour la sécurité des aliments.

Encore merci de me lire ... 
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dimanche 31 juillet 2022

Des éleveurs français vont encore disparaître si on se bouge pas maintenant !

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samedi 30 juillet 2022

Conseil de consommation : Pipérine et d’extraits de poivre hautement concentrés

La Division de la sécurité alimentaire du Luxembourg a émis un nouveau conseil de consommation : Pipérine et extraits de poivre hautement concentrés

La publication explique les effets de la pipérine sur le corps humain, les risques pour la santé qui peuvent résulter d'une consommation trop élevée et les recommandations émises par l'autorité compétente.

Recommandation
La consommation de compléments alimentaires contenant de la pipérine en tant que substance pure ou sous forme d’extraits de poivre hautement concentrés peut présenter un risque pour la santé.

La Division de la sécurité alimentaire déconseille la consommation de compléments alimentaires contenant plus de 2 mg de pipérine, en tant que substance pure ou sous forme d’extraits de poivre hautement concentrés, et plus particulièrement pour les personnes qui prennent des médicaments à cause du risque d’interactions, pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes présentant un taux de cholestérol élevé dans le sang.

Risques liés à la consommation de pipérine et d’extraits de poivre hautement concentrés
Il y a des indications que l’ingestion de pipérine en tant que substance pure ou sous forme d’extraits de poivre hautement concentrés peut être préjudiciable à la santé.

D’un côté, des interactions entre la pipérine et divers médicaments ont été observées dans des études humaines et animales. Ces interactions ont augmenté la biodisponibilité des médicaments, ce qui peut mener à une augmentation excessive de l’effet du médicament et du risque d’effets indésirables.

D’un autre côté, dans le cadre d’études animales, à des concentrations plus élevées de pipérine, des perturbations de la formation des spermatozoïdes, des effets nocifs au développement de l'embryon et toxiques sur la fertilité féminine ainsi qu’une augmentation du taux de cholestérol chez les mâles ont été observés.

L’Institut fédéral d'évaluation des risques en Allemagne (BfR) a ainsi retenu la quantité de 2 mg de pipérine pouvant être ingérée quotidiennement par un adulte sans risque pour la santé.

La Norvège a établi la limite de 1,5 mg de pipérine par jour pour les adultes et enfants à partir de 10 ans. Au Danemark un maximum de 1,75 mg de pipérine par dose journalière est autorisé dans les compléments alimentaires.

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