On ne compte plus les
articles publiés par Food Safety News ici,
sur le tahini ou la pâte de sésame de Syrie principalement, avec
Salmonella
en guest star. Si jamais l’idée vous en venait de les lire, vous
risquez de vous préparer «des nuits blanches... des migraines...
des «nervous breakdown», comme on dit de nos jours.»
Donc pour une énième fois voici que «La Nouvelle-Zélande renforce les
contrôles du tahini après une épidémie», source Food
Safety News du 20 septembre 2022, complété par mes soins –
aa.
Les autorités néo-zélandaises ont resserré les règles
d'importation concernant le tahini et le halva en provenance de Syrie
à la suite d'un rappel et d'une épidémie.
Une épidémie à Salmonella Kintambo plus tôt cette année a
impliqué trois patients qui avaient consommé des produits de sésame
en provenance de Syrie. Deux personnes ont été hospitalisées. Le
séquençage des isolats cliniques a montré que les cas étaient
étroitement liés génétiquement et avaient le même type de
séquence que dans une épidémie européenne en cours liée au même
type de produits.
En juillet, Middle East a rappelé des lots spécifiques de Sesame
Tahini de la marque Algota en raison de la présence possible de
Salmonella.
Les analyses de New Zealand Food Safety sur les produits de tahini et
de halva ont trouvé Salmonella Kintambo, Salmonella
Amsterdam et Salmonella Orion.
L'agence a modifié le plan d'échantillonnage pour ces produits à
haut risque. Les changements signifient que tous les envois de
produits de graines de sésame broyées, tels que le tahini et la
halva, doivent être échantillonnés et testés pour Salmonella,
lorsqu'ils sont exportés de Syrie ou s'ils proviennent du pays.
Tous les lots de ces produits dans chaque envoi devront être
échantillonnés et testés pour être dédouanés à la frontière.
La mise à jour ne concerne pas les produits de graines de sésame
broyées provenant d'autres pays, ni les produits de graines de
sésame non broyées, comme les graines de sésame entières.
«Nous encourageons les importateurs de ces produits à saisir cette
occasion pour confirmer auprès de leurs fournisseurs étrangers que
les produits qu'ils fournissent soient sûrs et adaptés à
l'importation en Nouvelle-Zélande. Les importateurs de ces produits
doivent être conscients de l'augmentation du taux d'échantillonnage
et de ce que ces changements peuvent signifier pour leur entreprise»,
a dit New Zealand Food Safety.
Un problème bien plus grand
Les États-Unis ont signalé six cas à Salmonella Mbandaka,
un en 2020 et cinq en 2021. Le Canada a eu huit cas confirmés : cinq
à Salmonella Mbandaka, deux à Salmonella Havana et un
à Salmonella Orion de 2019 à 2021. Il y a euplusieurs rappels.
En Europe, au moins 121 personnes ont été touchées depuis janvier
2019 dans cinq pays, l'Allemagne enregistrant le plus de cas.
Six types différents de Salmonella étaient à l'origine de maladies
en Allemagne, Suède, Norvège, Danemark et Pays-Bas. Le type le plus
courant est Salmonella Havana, suivi de Salmonella
Mbandaka, Salmonella Orion, Salmonella Kintambo,
Salmonella Senftenberg et Salmonella Amsterdam.
Depuis le début de l’année 2022, Il y a eu 15 notifications au
RASFF de l’UE par l’Allemagne pour de la pâte de sésame, du
tahini ou de la halva de Syrie pour cause de présence de Salmonella. Des alertes récentes ont également
évoqué une contamination du tahini ou de la halva en provenance de
Türkiye (ex-Turquie).
En avril, la Norvège a signalé deux cas de cas de maladie dues à
Salmonella Senftenberg et Salmonella Orion dans des
produits halva en provenance de Syrie.
Et en France ?
Le 19 septembre 2022, rappel
de helva tahin aux pistaches de Syrie pour cause de présence de
Salmonella. Le même produit a été rappelé le 13 septembre
en Allemagne
(voir ici).
Pour information, il y a eu une notification
au RASFF de l’UE par l’Allemagne le 6 septembre de la
présence de Salmonella Amsterdam dans de la halva avec des
pistaches de Syrie.
NB: La photo illustre le produit Tahini, pâte de sésame, rappelé le 16 septembre en France.
Commentaire
L’open bar de la Commission européenne et les Etats membres ne
font que rappeler les produits plus ou moins dans les temps. Elle est où
la protection des consommateurs et la sécurité des aliments voules
par la Commission européenne ? Vaste blague !