vendredi 3 février 2023

Une cinquantaine d’athlètes de l’Insep atteints par une intoxication alimentaire

Selon le journal L’Équipe, «L'Insep touché par une intoxication alimentaire».

Depuis ce jeudi matin, plusieurs camions de pompiers interviennent à l'Insep en raison de dizaines d'athlètes sujets à des vomissements liés à une intoxication alimentaire dont l'origine (nourriture ou eau) est à l'étude.

Jeudi matin, le réveil a été plutôt perturbé du côté de l'Insep. De nombreux camions de pompiers, ainsi que le Samu et la Police se sont rendus dans l'antre du sport français au Bois de Vincennes à cause de nombreux cas d'intoxication alimentaire. En effet, depuis mercredi, où les premiers cas sont apparus, jusqu'à jeudi dans la journée, des dizaines de sportifs mais aussi membres de l'administration de l'Insep se sont plaints de vomissements et de diarrhées.

Aucun sport n'a été épargné puisque une dizaine d'athlètes ont été touchés, tout comme la moitié du pôle France de basket, des escrimeurs, des nageurs ou encore des gymnastes, alors que des compétitions importantes auront lieu ce week-end comme les Championnats de France de badminton ou le tournoi de Paris de judo.

Très vite dépêchées sur place, les autorités sanitaires ont effectué des examens dans les cuisines du self et les résultats seront connus dans les 72 heures. Une chose est sûre, la contamination est d'origine alimentaire nous a confirmé l'Insep et provient soit de l'eau, soit de la nourriture servie au sein de l'établissement.

D'ailleurs, dès jeudi midi, les cuisines du self destiné aux sportifs et encadrants, ainsi que toutes les fontaines d'eau potable en accès libres ont été fermées par mesure de précaution. «Des repas ont été livrés et le seront jusqu'à ce que nous connaissions l'origine du problème», nous a indiqué l'Insep, alors que des bouteilles d'eau ont également été distribuées à tous les résidents (300 internes). Certains n'ont d'ailleurs pas attendu ces mesures pour se restaurer, puisque jeudi midi, les livreurs de plateformes de repas se sont succédé aux portes de l'Insep, pour distribuer, à première vue, des paquets lourds en calories.

Selon CNews, Une cinquantaine d’athlètes de l’Insep, l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance, ont été pris en charge par les pompiers, ce jeudi 2 février, après une intoxication alimentaire.

A suivre …

NB : Photo servant d’illustration est issue du self de l’INSEP.

Mise à jour du 17, 22 février, 1er, 4, 9 mars 2023
15 20 28 32 38 jours se sont passés et enfin, voici des informations avec ce nouvel article du blog du 9 mars 2023, ici.

Une conférence sur le glyphosate organisée par l'Afis sabotée par des opposants

Voilà ce qui devait se passer …
La mairie du 5ème arrondissement de Paris et l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS) vous invitent jeudi 2 février 2023, 18h45, «Glyphosate - Santé, Environnement, Agronomie : Comment s’y retrouver ?»

Le glyphosate est au centre de polémiques médiatiques et de débats d’experts depuis de nombreuses années. Notamment, l’impact de son usage sur la santé et l’environnement font l’objet de communications contradictoires.

Comment peut-on s’y retrouver ? A qui faire confiance ? La conférence se donne pour but d’aider chacun à exercer son esprit critique sur ces sujets et à décoder certaines stratégies de communications trompeuses.

Une intervention de Hervé Le Bars, ingénieur, membre du conseil d’administration de l’afis et du comité de rédaction de la revue Sciences et Pseudo-Sciences.

Mais voilà ce qui s’est passé …

Mise à jour du 6 février 2023
On lira le communiqué de l’Afis mis en ligne le 3 février 2023, «Extinction Rebellion» tente d’interdire une conférence de l’Afis».
Notez bien que «L’ensemble de la conférence a été enregistré et sera mis à disposition sur la chaîne YouTube de l’Afis dans quelques semaines.»

jeudi 2 février 2023

Les pays nordiques évaluent la sécurité sanitaire des algues

«Les pays nordiques évaluent la sécurité sanitaire des algues», source article de Joe Whitworth paru le 2 février 2023 dans Food Safety News.

Selon un rapport, les métaux lourds sont le principal danger pour les consommateurs lorsqu'ils mangent des algues récoltées dans les pays nordiques.

Le rapport couvre la sécurité sanitaire des algues utilisées comme aliments, en mettant l'accent sur les risques chimiques et microbiologiques. Les principaux dangers pour les algues récoltées dans les pays nordiques sont l'iode, le cadmium et l'arsenic inorganique. D'autres problèmes sont le nickel, le plomb et le mercure, le bacille dans les produits traités thermiquement, l'acide kaïnique dans la dulse et les allergènes.

Les experts ont déclaré que les niveaux de métaux lourds et d'iode varient considérablement entre et au sein des espèces et peuvent être affectés par l'âge, les conditions de croissance et les méthodes de transformation. Les données sur l'iode, le cadmium, l'arsenic inorganique, le plomb et le mercure dans les algues de différents pays nordiques ont confirmé les variations.

En 2020, un projet financé par le Conseil nordique des ministres a commencé à impliquer des agences alimentaires au Danemark, Islande, îles Féroé, Suède et Norvège et un rapport a récemment été publié.

Nécessité de règles spécifiques aux algues
Les auteurs du rapport ont appelé à une approche nordique commune en raison des différences de tradition, de culture alimentaire, de méthodes de production, de qualité de l'eau de mer et des types d'espèces d'algues utilisées. Ils ont recommandé d'élaborer une législation sur la sécurité des aliments des algues, dans laquelle elles devraient être classées comme un groupe spécifique de denrées alimentaires, avec des sous-groupes pour différentes espèces.

L'Europe manque de règles spécifiques sur la sécurité des aliments des produits. Dans l'UE, l'expérience en matière d'utilisation des algues est limitée et on sait peu de choses sur les risques et avantages potentiels pour la santé humaine lorsqu'elles sont consommées. Il n'y a pas non plus de normes internationales sur la sécurité sanitaire des algues, telles que les lignes directrices du Codex Alimentarius.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié des résultats sur l'exposition alimentaire aux métaux et à l'iode dans les algues. Les taux d'occurrence moyens les plus élevés ont été signalés pour l'iode. Pour les métaux lourds, les teneurs moyennes les plus importantes concernaient l'arsenic, en particulier l'arsenic total mais aussi dans quelques échantillons l'arsenic inorganique et le cadmium. Les concentrations moyennes de mercure dans les algues étaient les plus faibles. Les niveaux les plus élevés ont été signalés pour les algues brunes, suivies des algues rouges et vertes.

En 2022, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont publié un rapport sur les risques microbiologiques, chimiques et physiques liés à la consommation d'algues et de plantes aquatiques.

Selon le rapport nordique, des orientations sont nécessaires pour les producteurs et les organismes publics afin d'assurer la sécurité des aliments, de faciliter un contrôle et un commerce uniformes et de soutenir l'innovation et la croissance.

Les espèces nordiques sont utilisées comme ingrédients dans des denrées alimentaires telles que les épices, le pain, le pesto, les gâteaux de poisson, les boissons et les compléments alimentaires et comme ingrédient principal dans les collations, les chips, les soupes, les salades, les pâtes et les smoothies. Les espèces importées, nori, kombu et wakamé, sont utilisées dans les sushis et autres plats asiatiques.

Dangers potentiels identifiés
Les algues peuvent être produites par l'aquaculture ou récoltées à partir de stocks sauvages dans la mer. Elles sont vendues fraîches ou après transformation, comme le séchage, le rinçage, le blanchiment, la congélation et la fermentation. Les méthodes de transformation peuvent modifier le risque car il est possible de réduire la teneur en iode. Cependant, certains produits peuvent en contenir des niveaux élevés après cette étape.

En général, les algues brunes ont la plus grande teneur en iode, les niveaux les plus élevés étant retrouvés dans les espèces de  laminaire sucrée, de varech ailé, de laminaire digitée et laminaire nordique. Les espèces d'algues rouges et vertes ont des niveaux d'iode inférieurs, à l'exception de l'algue rouge. La laminaire digitée peut avoir des niveaux très élevés d'arsenic inorganique, tandis que le cadmium est plus élevé dans plusieurs algues brunes et rouges.

Une épidémie en 2019 a été causée par le norovirus dans une salade d'algues wakamé congelées en provenance de Chine. La salade était soupçonnée d'être à l'origine de plus de 100 cas dans au moins 11 restaurants de différentes régions de Norvège. Une contamination microbienne peut se produire lorsque les algues sont récoltées dans de l'eau polluée ou après la récolte en raison de facteurs tels qu'une mauvaise manipulation.

D'autres problèmes peuvent inclure des dangers physiques tels que le sable et les pierres ou des allergènes d'algues ou des traces de crustacés, de mollusques ou de poissons.

Les dangers liés aux algues dans les pays nordiques pourraient changer à l'avenir, avec de nouvelles données issues de la recherche, et les conditions pourraient être affectées par le changement climatique, comme l'augmentation de la température de la mer. De nouvelles espèces d'algues pourraient également être introduites dans les eaux nordiques.

Commentaire
Cet article ne donne pas très envie d’en consommer, et l’image proposée est issue de la page de couverture du rapport. Bon appétit !

Allergie alimentaire et épautre selon le BfR

«L'épeautre peut également déclencher des allergies. Il existe un faible niveau de connaissance du public sur le fait que l'épeautre est un type de blé», source avis du BfR n°001/2023 du 13 janvier 2023 (évaluation au 30 novembre 2020). Document de 18 pages.

Dans le cas des aliments préemballés, les 14 déclencheur les plus courants d'allergies et d’ntolérance alimentaire doivent toujours figurer dans la liste des ingrédients. Ces déclencheurs comprennent les céréales riches en gluten telles que le blé, le seigle, l'orge et l'avoine. L'épeautre est également un type de blé et doit être étiqueté comme «blé» conformément au règlement d'application des informations sur les aliments. Le simple fait d'inclure l'épeautre dans la liste des ingrédients ne suffit pas.

L'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) a évalué la pertinence de l'étiquetage de l'épeautre comme un type de blé dans la liste des ingrédients en termes de protection de la santé publique. Il y a aussi la question de savoir si l'épeautre disponible dans le commerce a le même niveau d'allergénicité que le blé disponible dans le commerce et, si c'est le cas, si les consommateurs sont conscients de ce fait.

Deuxièmement, il y a la question de savoir si le public sait que l'épeautre est un type de blé. Le BfR a conclu qu'il n'y a pas de données cliniques significatives publiées à ce jour qui justifieraient toute allégation d'un potentiel allergène inférieur pour l'épeautre par rapport au blé disponible dans le commerce. De plus, l'épeautre et le blé tendre partagent un niveau de correspondance relativement élevé en termes de composants potentiellement allergènes (molécules protéiques), de sorte que l'on peut supposer un degré similaire d'allergénicité.

Le BfR a mené une enquête téléphonique représentative afin d'obtenir des données sur l'étendue des connaissances du public sur l'épeautre et le blé. Seulement la moitié des répondants ont déclaré qu'ils savaient que l'épeautre faisait partie de la famille du blé. Comparativement au blé, seulement environ un répondant sur cinq supposait que l'épeautre aurait un niveau comparable d'allergénicité.

Étant donné que les médias ont rapporté que l'épeautre serait moins allergisant que le blé, on peut donc supposer que certaines personnes allergiques au blé peuvent se tourner vers les produits à base d'épeautre sans consulter au préalable un médecin. Indépendamment de l'allergénicité de ces produits, les personnes qui souhaitent éviter les produits à base de blé pour d'autres raisons doivent certainement être conscientes du fait que l'épeautre est un type de blé.

Du point de vue de l'évaluation des risques pour la santé et pour tenir le grand public correctement informé, le BfR recommande d'inclure une indication claire que l'épeautre est un type de blé dans le cadre des réglementations applicables en matière d'étiquetage des allergies.

mercredi 1 février 2023

Quand des préfets font la chasse aux restaurants insalubres ...

«Loir-et-Cher : le préfet intraitable avec les restaurateurs qui ne respectent pas les règles d’hygiène», source La Nouvelle République du 1er février 2022. Article réservé aux abonnés.

Les sanctions récemment prononcées à l’encontre de deux restaurants blésois illustrent la volonté de la préfecture d’appliquer une tolérance zéro.

Deux restaurants blésois fermés coup sur coup jusqu’à nouvel ordre «pour non-respect des règles d’hygiène susceptible de présenter un risque pour la santé des consommateurs.»

François Pesneau, préfet de Loir-et-Cher, ne s’est pas contenté d’avoir la main lourde. En marge d'une rencontre qui s'était tenue en début de semaine avec les médias, François Pesneau avait ajouté avoir ordonné la fermeture de sept restaurants en 2022 mais qu'il avait décidé de rendre publique ces sanctions dans le but de protéger les consommateurs et d'adresser un signal aux professionnels qui doivent savoir qu'ils sont susceptibles d'être contrôlés à tout moment.

Il n’a cependant pas été aussi loin que son homologue du Val-d’Oise, voir le tweet ci-dessous, il est vrai que le préfet du Val d’Oise est une sorte de champion de la lutte contre la restauration insalubre ...

Il existe aussi le préfet de Seine-Saint--Denis qui semble hors concours, jugez pultôt, 

Commentaire
Il en faudrait beaucoup plus que ces trois préfets ... 
Ce qui se passe en Seine-Saint-Denis semble donner raison au journal Le Parisien qui indiquait mi-décembre 2022, tous les trois jours en moyenne, un restaurant ou commerce de bouche est frappé d’une fermeture administrative.

Mise à jour du 2 février 2023
Deux actions les 1er et 2 février dans le Val d'Oise. Ah, si les autres départements en faisaient autant ...

Modifications sur les contrôles officiels et les mesures d'urgence pour les denrées alimentaires d'origine non animale importées en Europe

«L'UE assouplit les contrôles sur les melons mais renforce les contrôles sur l'extrait de vanille des États-Unis», source article de Joe Whitworth paru le 1er février 2023 dans Food Safety News.

La Commission européenne a assoupli les contrôles sur les melons du Honduras mais a ajouté des contrôles sur l'extrait de vanille des États-Unis.

Des modifications ont été apportées dans le cadre de la mise à jour de la législation sur le rythme des contrôles officiels et des mesures d'urgence pour les denrées alimentaires d'origine non animale importées en Europe. Les règles sont modifiées tous les six mois.

Les décisions sont basées sur les notifications effectuées sur le portail du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) et sur les informations issues des contrôles documentaires, d'identité et physiques effectués par les États membres au cours de la première partie de 2022.

Les exigences de contrôle de 10% sur les melons Galia du Honduras, mises en place en janvier 2022 après une épidémie à Salmonella Braenderup dans plusieurs pays, ont été supprimées. En 2021, 350 personnes étaient tombées malades, principalement au Royaume-Uni, mais il y a eu quatre cas aux États-Unis et deux au Canada.

Oxyde d'éthylène et colorants alimentaires
Les envois d'extrait de vanille en provenance des États-Unis devront être accompagnés d'un certificat officiel attestant que les résultats de l'échantillonnage montrent la conformité aux règles de l'UE sur les teneurs maximales en résidus d'oxyde d'éthylène. Les envois expédiés avant la mi-février peuvent entrer dans l'UE jusqu'au 16 octobre sans ce certificat. Cependant, ils seront soumis à des contrôles avec une fréquence de 20%.

D'autres changements liés à l'oxyde d'éthylène incluent des compléments alimentaires contenant des plantes de Corée du Sud, des produits à base de caroube du Maroc et de Malaisie, du ketchup et d'autres sauces tomates du Mexique et du carbonate de calcium d'Inde.

Les feuilles de bétel d'Inde ont fait l'objet d'un niveau accru de contrôles officiels et de conditions spéciales en raison du risque de contamination par Salmonella depuis janvier 2019. Cependant, elles n'ont pas été importées dans l'UE depuis trois ans, cela a donc été modifié pour contrôler 30% des expéditions.

Les graines de sésame du Nigéria sont soumises à un niveau de contrôle plus élevé en raison de la présence de Salmonella depuis juillet 2017. La moitié des envois devront désormais être contrôlés et inclure un certificat officiel attestant de la conformité avec la législation de l'UE. Une éventuelle contamination par Salmonella signifie que les graines de sésame de Turquie seront contrôlées avec une fréquence de 20 %.

Des contrôles renforcés sur les navets du Liban sont en place depuis juillet 2018 en raison du risque de contamination par la Rhodamine B, qui est un colorant qui ne doit pas être utilisé dans les aliments. Le taux de contrôle est de 50 % et les lots devront inclure un certificat officiel attestant de la conformité aux règles de l'UE. Cependant, les contrôles plus stricts sur les navets de Syrie en raison de la rhodamine B ont été supprimés.

Les contrôles sur l'huile de palme de la Côte d'Ivoire pour les colorants du Sudan ont été fixés à une fréquence de 20%. Ces colorants sont utilisés pour colorer des produits non alimentaires et ne sont pas autorisés dans les aliments dans l'UE.

Modifications pour les mycotoxines
Il n'y a aucun changement sur la fréquence de 20% des contrôles sur les arachides, le beurre d'arachide et la pâte d'arachide pour les aflatoxines en provenance des États-Unis.

Les produits d'arachides en provenance d'Argentine ont été contrôlés à une fréquence plus élevée pour les aflatoxines depuis octobre 2019, mais une meilleure conformité a entraîné la suppression de cette mesure.

Un taux élevé de non-conformité signifie que les produits d'arachide en provenance de Bolivie devront être accompagnés d'un certificat officiel indiquant les résultats de la conformité aux règles de l'UE et seront contrôlés à une fréquence de 50%.

Les noix du Brésil du Brésil n'ont plus besoin d'un certificat officiel attestant de la conformité, mais seront contrôlées à un taux de 50% pour les aflatoxines.

La fréquence des contrôles du riz pakistanais pour les aflatoxines et l'ochratoxine A a été portée à 10%. Les contrôles sur certains poivrons indiens en raison d’aflatoxines ont été réduits à 10%.

Les produits de figues séchées de Turquie seront évalués pour les aflatoxines à une fréquence de 30%. La contamination par les alcaloïdes pyrrolizidiniques signifie que les graines de cumin et l'origan séché de Turquie devront être contrôlés à un niveau de 20%.

Pour une bonne nouvelle, c’est une bonne nouvelle, «Impossible Foods réduit ses effectifs de 20%

Pour une bonne nouvelle, c’est une bonne nouvelle, «Impossible Foods réduit ses effectifs de 20%», source article de Jim Romahan du 1er février 2023 sur son blog Agri 007.

Impossible Foods, l'une des principales entreprises commercialisant des produits à base de protéines végétales tels que les substituts de hamburgers, réduit ses effectifs jusqu'à 20 %, rapporte Bloomberg News.

L'entreprise de Redwood ity, en Californie, emploie environ 700 personnes.

L'entreprise a supprimé 6% de ses effectifs en octobre, car les consommateurs qui ont essayé les protéines végétales n'ont pas été des acheteurs réguliers.

C'est une histoire similaire pour d'autres producteurs de protéines végétales tels que Beyond Meat et l'entreprise Greenleaf de Maple Leaf Foods, qui a commencé à réduire ses investissements dans les protéines végétales en août.

La réaction initiale des consommateurs – essayer les produits – a fait grimper les ventes et incité les entreprises à augmenter leurs investissements et leur production.

Mise à jour du 5 février 2023
«Les tribunaux consolident 5 poursuites judiciaires contre la fausse publicité de Beyond Meat», source Meatingplace du 3 février 2023.
L'affaire consolidée, intitulée «Beyond Meat, Inc., Contentieux des pratiques de commercialisation et de vente d’un contenu protéique», affirme que Beyond Meat «calcule mal et surestime la teneur en protéines de ses produits, calcule mal et surestime la qualité des protéines des produits, qui est présentée en pourcentage de la valeur quotidienne et induit les consommateurs en erreur en leur faisant croire que les produits offrent les mêmes avantages nutritionnels que les produits de viande traditionnels», selon les documents judiciaires.

Turquie : Evaluation insatisfaisante des systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves, selon un audit

Après des Doutes sur la capacité de la Turquie de maîtriser les mycotoxines dans les figues sèches et les pistaches, selon un audit de l'UE et Evaluation de la maîtrise de la contamination microbiologique des aliments d'origine non animale destinés à l'exportation vers l'Union européenne, selon un audit, voici ce qu’il en est des systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves destinés à l’exportation vers l’Union européenne.

Extrait du rapport d’un audit effectué par la DG Santé et sécurité alimentaire en Turquie du 4 octobre 2021 au 13 mai 2022 afin d’évaluer les systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves destinés à l’exportation vers l’Union européenne

Le rapport décrit les résultats d’un audit concernant la Turquie effectué du 4 au 15 octobre 2021 (pour la partie réalisée à distance) et du 9 au 13 mai 2022 (pour la partie réalisée sur place) par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire dans le cadre de son programme d’audits dans les pays tiers.

L’audit visait à:
- évaluer l’efficacité des contrôles officiels sur les mollusques bivalves destinés à l’Union européenne (UE) pour étayer les déclarations sanitaires figurant dans le certificat pertinent pour l’exportation vers l’UE, et
- vérifier la mise en œuvre et l’efficacité des garanties et des mesures correctives présentées par les autorités turques en réponse aux recommandations formulées dans les rapports précédents de la Commission.

Le rapport conclut que, depuis le précédent audit de 2015, certains progrès ont été accomplis en ce qui concerne les enquêtes sanitaires et les laboratoires. Les autorités centrales disposent d’un haut niveau de compétence et d’une bonne coordination. Les plans de contrôles officiels sont systématiques et s’appuient sur des ressources appropriées et des laboratoires accrédités, dotés d’un personnel compétent et d’équipements et de locaux adéquats.

L’audit a révélé d’importantes faiblesses en matière de tests sur les biotoxines, qui peuvent entraîner une sous-estimation de la quantité de biotoxines présente dans les mollusques.

L’examen des résultats microbiologiques défaillants est insuffisant, ce qui pourrait entraîner une classification erronée des zones de production et un traitement inadéquat des mollusques bivalves récoltés.

Parmi les autres faiblesses figurent les enquêtes sanitaires incomplètes, qui ne garantissent pas que les points de prélèvement pour la surveillance microbiologique soient représentatifs des zones de production, et l’absence de contrôles officiels sur les oursins et les concombres marins. Les lacunes importantes constatées dans les établissements revêtent une importance particulière, à la fois sur le plan structurel (par exemple, une mauvaise configuration entraînant des flux croisés de personnel et de produits risqués) et opérationnel (par exemple, mauvaise mise en œuvre des conditions préalables, absence de gestion de la chaîne du froid pendant la transformation, risque de contamination croisée du produit final, absence de validation du procédé thermique et procédé thermique non conforme). Cette situation soulève des préoccupations en matière de sécurité alimentaire en ce qui concerne les produits exportés à partir de ces établissements. Le fait que les inspections officielles systématiques des établissements de transformation n’aient détecté aucun des problèmes importants détectés au cours du présent audit remet en question la capacité des autorités à faire respecter les exigences de l’UE. L’absence de procédures permettant de vérifier l’efficacité des contrôles officiels suscite de nouvelles inquiétudes quant à la capacité des autorités à reconnaître les faiblesses de leurs activités et leur capacité à les améliorer.

Le rapport contient des recommandations à l’intention des autorités compétentes afin qu’elles remédient aux lacunes constatées

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en janvier 2023

Le mois de janvier n’échappe à la règle, la fréquentation du blog est en général la plus faible de l’année. Le blog ne fait pas de soldes pour attirer plus le lecteur, c’est un produit artisanal qui entend simplement informer ses lecteurs et les prendre à témoin sur ce qui se fait en termes de sécurité des aliments, ici et là, mais aussi sur d’autres sujets qui me tiennent à cœur comme la défense du monde agricole.

Les dix premiers articles de janvier du blog les plus lus sont consacrés exclusivment à la sécurité des aliments, l’actualité étant là. Cela me rappelle une anedote d’une amie pasteurienne qui me disait, janvier est le mois de Listeria, cela n’a pas dérogé à la règle ...

  1. Cas de listériose en France liés à des spécialités végétales et bio au lait d’amande et de de cajou de la marque JAY & JOY
  2. Après des cas de listériose en France, rappel massif de spécialités végétariennes et bio de la société Jay & Joy
  3. Une étude de cas sur un scandale de sécurité des aliments dans une multinationale alimentaire suisse
  4. La viande maturée ne présente pas plus de risques que la viande fraîche
  5. Une curiosité, des PFAS retrouvés dans des œufs bio au Danemark
  6. «Affaire du lait contaminé : l'étau judiciaire se resserre sur Lactalis», selon Le Figaro
  7. A propos d’une émission de télévision, «Enquête de santé – Intoxications alimentaires : menaces dans nos assiettes»
  8. France : Quelques rappels de produits alimentaires pour la semaine du 9 au 14 janvier 2023
  9. Nouveau scandale de la viande de cheval
  10. Des données de surveillance montrent que les infections à Salmonella multirésistantes augmentent aux États-Unis

Janvier 2023 : la routine des rappels de produits alimentaires, déjà 123 !

La sécurité des aliments est et doit être une préoccupation constante des autorités sanitaires. Alors qu’on nous annonce un délai d’un an à la mise en place de la «police sanitaire unique», qui n’a d’unique que le nom, et qu’aux Etats Unis, certains, chaque jour plus nombreux, veulent que le F de Food and Drug Administration soit prépondérant et séparé du reste des activités de la FDA, il me semble aussi que l’activité sécurité des aliments de l'Anses, qui était à l’origine de l’agence, devrait elle aussi être séparé de l’ensemble de ses activités actuelles, chaque jour plus nombreuses. Un simple coup d’oeil sur les actualités de janvier 2023 de l’Anses vous permettra de les découvrir. La sécurité des aliments en France n’a pas la place qu’elle mérite ...

On pourra aussi s’étonner qu’a fin janvier 2023, Santé publique France ne soit toujours pas mesure de nous fournir les données 2021 des toxi-infections alimentaires collectives, cela en dit long sur le peu de moyens humains consacré aux maladies infectieuses d’origine alimentaire en France, mais personne ne s’en offusque, et surtout pas les émissions de télé passées ou à venir.

49 rappels pour cette dernière période allant du 23 au 31 janvier 2023, soit 123 depuis le 1er janvier 2023, pas mal pour un début d’année.

Voici l’actualité des rappels de cette semaine commentée par mes soins où l’on aura noté que la plupart des rappels ne sont pas préventifs ...

23 janvier 2023
- baies de Goji pour cause de dépassement de limites autorisées de pesticides. C’est souvent que ce soi disant ‘superaliment’ est mis en cause pour des teneurs élevées en pesticides, voir l’article de l’AFSCA de Belgique à ce sujet.
- 22 rappels de spécialités végétales et bio de Jay&Joy impliqués dans une éclosion de listériose, voir le détail dans l’article du blog.

24 janvier 2023
- riz basmati complet de marque Taureau Ailé pour cause de dépassement de limites autorisées de pesticides ; produit commercialisé du 7 février 2022 au 1er janvier 2025. Rappel le 25 janvier au Luxembourg.
- cumin entier pour cause de dépassement de limites autorisées de pesticides ; produit commercialisé du 6 décembre 2022 au 23 janvier 2023. Rappel aussi en Belgique. Notification au RASFF de l’UE par la France le 27 janvier, vous avez dit réseau d’alerte rapide ...
- gourdes compotes de pommes allégée en sucres 12x90g pour cause de présence de patuline ; produit commercialisé du 12/01/2023 au 20/01/2023. Il y a eu des rappels de gourdes pour la même cause le 28/11/2022 et les 3 et 4 janvier 2023.
- graines de lin 500g pour cause de forte présence d’acide cyanhydrique.
- huîtres de Normandie Est spéciales pour cause de présence de norovirus.
- allumettes de poulet au goût fumé pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 14 au 20 janvier 2023. Deux autres rappels d’allumettes de poulet halal d’une autre marque ont eu lieu les 4 et 10 août 2022.
- oubli par RappelConso de la lunch box serpentini poulet champignons Lustucru 340g en raison de risque possible de corps étrangers plastiques durs. Source Auchan.

25 janvier 2023
- baies de Goji pour cause de dépassement de limites autorisées de pesticides ; produit commercialisé du 16/07/2021 au 31/12/2022. Mieux vaut tard que jamais. Il s’agit du second rappel cette semaine par la même entreprise.
- Morbier AOP au lait cru de vache 250g pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 10/01/2023 au 24/01/2023.
- mix crackers de la marque bouton d’or pour cause de présence de corps étrangers ; produit commercialisé du 3 au 20 janvier 2023.

26 janvier 2023
4 tranches de saumon fumé ASC pour cause de présence de Listeria monocytogenes. La date de commercialisation n’est pas précisée.

27 janvier 2023
- lunch box serpentini poulet champignons Lustucru 340g en raison de risque possible de corps étrangers plastiques durs. Produit rappelé le 24 janvier par Auchan. Produit commercialisé du 20 au 24 janvier 2023.
- lunch box pâtes tortellini 4 fromages Lustucru 360g en raison de risque possible de corps étrangers plastiques durs. Produit commercialisé du 21 janvier 2023.
- levure chimique pour cause de détection de contaminant chimique en quantité supérieure à la limite définie par la réglementation (molécule photoinitiateur : 4-phenylbenzophenone) ; produit commercialisé du 13/10/2022 au 26/01/2023.
- oubli de Rappel conso, saumon fumé bio de la société Mowi Bretagne pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Source Auchan.
- mortadelle de Bologne IGP pour cause de présence de Listeria monocytogenes (< 10 ufc/g sur 1 pièce analysée) ; produit commercialisé du 14/12/2022 au 27/01/2023.
- Pré-Gallia Bébé Expert, rappel suite à une suspicion de contamination bactériologique identifiée dans deux établissements de santé à la Réunion et à Mayotte. Voir l’article du blog.

30 janvier 2023
- saumon fumé élevé en Norvège ASC, 8 tranches, 300g pour cause de risque de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 28/12/2022 au 28/01/2023.
- saumon fumé bio de marque Carrefour bio pour cause de risque de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 28/12/2022 au 19/01/2023. Ce rappel est distinct de l’oubli de RappelConso du 27 janvier 2023 pour le même produit mais distribué par Auchan. Le journal Le Figaro, citant RappelConso, rapporte «Listeria : rappels de plusieurs lots de saumon fumé vendus dans toute la France». Le rappel chez Auchan n’est pas cité et pour cause RappelConso ne l’a encore pas indiqué.
- raisin red globe Pérou cat.1 en raison d’une détection d'une molécule en dépassement de la limite maximale en résidus et de la dose de référence aiguë ; produit commercialisé du 09/01/2023 au 25/01/2023.
- pavé comtois (viande) pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 23/01/2022 au 25/01/2023.
- p'tit vache frais et faisselle pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 11/01/2022 au 15/01/2023. Un rappel 15 jours après la fin de la commercialisation, est-ce vraiment utile ? Qui veut-on informer avec ce rappel ?

31 janvier 2023
- pizza au saumon fumé pour cause de présence de Listeria monocytogenes dans le saumon ; produit commercialisé du 10/01/2022 au 16/01/2023.
saumon fumé bio 4 tranches 110g de la société Mowi Bretagne pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; produit commercialisé du 27/12/2022 au 20/01/2023. Rappel ayant été signalé par Auchan le 24 janvier 2023. Bien triste tout ça ...
 - salade scandivave pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; date limite de consommation entre le 03/01/2023 et le 08/01/2023.
- mini moricettes garnies pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; date limite de consommation le 10/01/2023.
- bruscetta au saumon pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; date limite de consommation 01/01/2023 et le 08/01/2023.
- pizza nordique cuite pour cause de présence de Listeria monocytogenes ; date limite de consommation 01/01/2023 et le 08/01/2023. Tiens encore une pizza pas assez cuite ...

Curiosité
Le rappel de fromages végétaliens Jeanne, Jil et Joséphine de la marque Jay & Joy a été publié le 25 janvier 2023 au Luxembourg, soit trois jours après le rappel massif en France et six jours après la notification au RASFF de l’UE par la France.

Notifications au RASFF de l’UE des produits d’origine France
Outre les 15 notifications déjà signalés, voici celles de cette semaine, soit un total de 21 depuis le début janvier 2023.
- notification 2023.0696 par la Belgique le 30 janvier 2023 de la présence de 702 µg/kg d’alcaloïdes pyrrolizidiniques (maximum 400 µg/kg) dans l'extrait de ginkgo biloba de France.
- notification 2023.0687 par la Belgique le 30 janvier 2023 du dépassement des teneurs maximales pour les graines d'ambroisie (Ambrosia spp.) dans du sorgho de France.
- notification 2023.0628 par la France le 26 janvier d’une concentration trop élevée (26,7 mg/l, le maximum étant 10 mg/l) en colorant E 124 - Ponceau 4R/rouge cochenille A dans une boisson concentrée à diluer en provenance de France.
- notification 2023.0545 par la France le 23 janvier de la présence de norovirus dans des huîtres de France.
- notification 2023.0538 par l’Espagne d’un taux élevé de cadmium dans des champignons (Lactarius sanguifluus) de France.
- notification 2023.0534 par les Pays-Bas le 23 janvier 2023 de la présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques dans des racines hachées de réglisse de France.

Lecture
Parution sur le site du ministère de l’Agriculture du 27 janvier 2023, «Comment fonctionne le système d'alerte alimentaire ?»
Cela devrait s’appeler «Comment le système d’alerte alimentaire devrait mieux fonctionner?»
Quelques perles, «Le système d’alertes est efficace : des épisodes d’épidémie en France ont prouvé l’efficacité du système français.» Pas dans le cas des pizzas Buitoni, mais aussi plus récemment avec les spécialités végétariennes et bio et des cas de listériose où il y a eu deux rappels bien un troisième rappel qui a entraîné des cas de listériose ...
On apprend aussi que «les professionnels responsables de la qualité du produit». Je croyais qu’ils étaient surtout responsables de la sécurité sanitaire de leur produit.

Pour ceux que la lecture intéresse, il y a aussi le Guide d’aide à la gestion des alertes d’origine alimentaire, nouvelle version au 7 décembre 2022.

Affaire Buitoni Nestlé
«Affaire des pizzas contaminées Buitoni : de l’intoxication aux séquelles à vie», source Le Parisien du 31 janvier 2023. Article réservé aux abonnés.
Un an après le scandale des pizzas contaminées, certains enfants sont toujours malades. Leurs reins fonctionnent mal. Ils enchaînent les rendez-vous médicaux. Ce sera le cas à vie. Un calvaire sans fin.

C’est le professeur qui a compris qu’une même souche contaminait des enfants partout dans l’Hexagone. Il y a près d’un an, à l’Institut Pasteur de Paris, le microbiologiste François-Xavier Weill identifie la O26:H11, un type de bactérie redoutable d’Escherichia coli (E. coli) qui rend gravement malade les petits et endommage leurs reins. Le point de départ d’une épidémie inédite et d’un scandale alimentaire. 

Commentaire : Le Parisien en parle, c’est bien, mais du côté de nos autorités, le black out est total. Il me semble qu’il n’est pas normal, deux ans après les faits, de ne pas dire ce qu’il en est avec précision de la santé des enfants.