mardi 28 février 2023

Des personnes malades en Finlande après avoir mangé des huîtres. Norovirus inside !

«Des personnes malades en Finlande après avoir mangé des huîtres», source article de
Joe Whitworth paru le 28 février 2023 dans Food Safety News.

Les autorités sanitaires d'une ville de Finlande enquêtent sur plusieurs cas de maladie causés par des huîtres contaminées.

L'intoxication alimentaire à Helsinki est soupçonnée d'être liée au fait de manger dans différents restaurants et lors d'un événement depuis début février. La semaine dernière, les autorités ont signalé qu'au moins 20 personnes avaient été atteintes, mais des mises à jour dans les médias locaux suggèrent qu'il y a environ 100 personnes malades.

Les investigateurs ont analysé la nourriture des restaurants et prélevé des échantillons chez des patients et ont trouvé norovirus. Certains de ces malades ont déclaré avoir mangé des huîtres.

Quelques restaurants ont déjà été inspectés après des épidémies présumées et les importateurs d'huîtres ont commencé à émettre des retraits et des rappels.

Les responsables de la sécurité des aliments à Helsinki ont demandé aux personnes qui avaient mangé des huîtres puis qui étaient tombées malades de les contacter.

Norovirus est la cause la plus fréquemment identifiée des épidémies d'origine alimentaire en Finlande. Entre 2017 et 2021, les huîtres ont provoqué 11 épidémies à norovirus au cours desquelles plus de 110 personnes sont tombées malades, selon l'Institut finlandais de la santé et du bien-être (THL).

En octobre 2022, cinq personnes sont tombées malades dans le pays après avoir mangé des huîtres de France contaminées par norovirus.

Un problème plus large
La Finlande est le dernier pays à signaler des maladies causées par des coquillages. Les zones de récolte ont été fermées et des foyers signalés en France, bien que le nombre de personnes malades ne soit pas établi avec précision. (Aucune information de Santé publique France -aa).

Vingt personnes ont été malades en Belgique en février à cause du norovirus dans des huîtres de France. Une autre épidémie était liée aux huîtres des Pays-Bas, mais les autorités n'ont pas indiqué le nombre de personnes atteintes.

Deux foyers au Danemark de fin 2022 à début 2023 ont été causés par des coquillages. Le premier avec 19 personnes malades concernait des huîtres de France mais originaires d'Irlande. Le second avec 73 cas était lié à des huîtres de Norvège.

Les huîtres d'Irlande ont causé au moins 16 cas de maladie à Hong Kong plus tôt cette année. Des avis de rappel d'huîtres liées à norovirus ont également été publiés par des agences en Italie et au Luxembourg.

La période d'incubation d'une maladie causée par norovirus est de 12 à 48 heures. Les symptômes comprennent l'apparition soudaine de crampes, de douleurs abdominales et de nausées, suivies de vomissements. La plupart des gens ont aussi la diarrhée. Cela dure généralement de 12 à 72 heures.

Le lavage des mains à l'eau et au savon est essentiel pour lutter contre le virus. Le personnel affecté de l'industrie alimentaire doit rester à l'écart du travail pendant au moins deux jours après la disparition des symptômes pour éviter de propager l'infection. Norovirus peut être transmis directement d'une personne à une autre et par des surfaces contaminées.

Complément
La dernière notification 2023.1393 au RASFF de l’UE date du 27 février 2023 par la Finlande pour la présence de norovius dans des huîtres de France. La notification indique 10 personnes atteintes.

Il y a eu six notifications au RASFF de l’UE depuis le début de l’année 2023 et deux notifications en décembre 2022 pour des huîtres de France contaminées par norovirus.

Selon RappelConso, il y a eu 21 avis de rappels pour des huîtres de France avec pour cause norovirus entre janvier et février 2023, une suite et presque fin de ce qui avait débuté en décembre 2022 avec 11 rappels.

lundi 27 février 2023

Un rappel de nouilles de riz pour cause de présence d'OGM. C'est un rappel réglementaire et non pas un problème de sécurité des aliments

On ne le sait que trop, les OGM sont interdits dans l’UE ...

Je pense ici qu’il ne s’agit absolument pas d’un problème de sécurité sanitaire des aliments mais d’un problème de réglementation européenne non basée sur la science qui prévaut dans cette UE, hélas …

RappelConso ne fait donc qu’appliquer une réglementation curieuse et obsolète et informe du rappel de nouilles de riz de marque NGUYEN GIA le 27 février 2023. C'était, il faut le souligner pour y croire, le seul rappel de ce jour.

Bien triste époque pour la science ...
NB : Pas d'article demain mardi 28 février sur le blog pour cause de Salon de l'Agriculture.

Un nouveau restaurant fermé dans le Val-d'Oise, suite à un contrôle sanitaire

Un nouveau restaurant fermé dans le Val-d'Oise,
source actu.fr du 27 février 2023.
Lundi 27 février 2023, la préfecture du Val-d'Oise a annoncé la fermeture du restaurant Chicken Street de Garges-lès-Gonesse à la suite d'un contrôle sanitaire.

Ce restaurant semble faire partie d'une chaîne de type fast-food.

À la suite d’un contrôle sanitaire réalisés par les agents de la Direction départementale de la protection des populations (Ddpp 95), l’enseigne «Chicken Street», située 15, avenue de Stalingrad a été obligée de baisser le rideau.

Plusieurs infractions sanitaires
Au cours de leur enquête, les inspecteurs ont relevé plusieurs infractions : locaux et équipements sales, denrées conservées dans des conditions inadéquates, non formation du personnel aux bonnes pratiques d’hygiène, non respect des bonnes pratiques d’hygiène, dispositions relatives à la décongélation des produits alimentaires non maîtrisés, denrées alimentaires non protégées, denrées alimentaires manipulées en présence d’insecte volant.

Il faut alimenter la souveraineté alimentaire

«Il faut alimenter la souveraineté alimentaire», source blog-notes d’Olivier Masbou du 27 février 2023.

Alors que le salon de l’agriculture vient de s’ouvrir, le monde paysan s’interroge sur l’ambition d’Emmanuel Macron, de son Gouvernement et de sa majorité, pour l’agriculture française.

Depuis le mois de mai dernier, le ministère de l’Agriculture est également celui de la Souveraineté alimentaire, à la grande satisfaction des organisations professionnelles, la FNSEA en premier lieu. Mais il y a loin des paroles aux actes. Et depuis ces mêmes dix derniers mois, il y a peu de signes positifs en provenance du pouvoir. Nous sommes même plutôt dans la «désagricultarisation» comme on a parlé de désindustrialisation. Le plaidoyer le plus sévère contre l’absence de politique agricole vient du cœur même de la macronie. Dans une interview accordée au Point, l’ex-député LREM (et anciennement éleveur et président de coop, désormais reconverti dans des activités de conseils) Jean-Baptiste Moreau se livre à un réquisitoire sans faiblesse contre la politique qu’il a soutenu pendant le premier quinquennat (Le Point.fr, 25 février, Notre agriculture est en danger de mort).

Extraits : «Si on ne trouve pas des solutions pour être attractifs, la production française va continuer à s’écrouler (.) Le mot de souveraineté n’a plus aucun sens aujourd’hui, puisque nous sommes dépendants pour la plupart des productions, et ça s’effondre partout ! On importe la moitié de nos fruits et légumes, la moitié de notre volaille (contre seulement 13% en 2000 !), même les productions des grandes cultures dégringolent. La betterave à sucre a fait la une de l’actualité récemment, mais on risque de perdre l’entièreté de la filière !».

L’ancien élu détaille par la suite les raisons de cette débandade, des raisons largement expliquées dans de nombreuses tribunes, et même, osons immodestement l’écrire, régulièrement dans ce Blog. On ne peut que regretter que cette lucidité ne se soit pas exprimée plus tôt.

Alors qu’attendre de ce salon?
Le Gouvernement est depuis ces derniers mois dans la réaction, et dans le soutien aux filières en détresse. Car, hélas, il y a de l’argent pour ‘accompagner’ la «désagricultarisation» du pays : soutien à la filière viti pour distiller, aides aux betteraviers pour compenser les pertes dues à l’interdiction des néonicotinoïdes, idem pour les producteurs de cerises dont les vergers vont devoir désormais subir les attaques de Drosophila suzukii sans aucuns moyens de défense. Le tableau est noir (lire aussi notre Blog du 6 février).

Des annonces sont attendues pendant ce salon. Et notamment avec le Plan de souveraineté fruits, légumes, et pommes de terre. La lecture de ce qui sera présenté par le ministre le 1er mars en sera très simple. Soit ce plan remplira les cases posées par la profession, soit non.

La suite de l’article est issue des Nouvelles fraîches du blog-notes d’Olivier Masbou.

Plan de souveraineté fruits et légumes (1) : la «confiance» d’Interfel
Le plan de souveraineté fruits et légumes et pommes de terre doit être présenté ce mercredi 1er mars par Marc Fesneau au salon de l’Agriculture. Les derniers arbitrages sont en cours, mais lundi matin, Laurent Grandin, président d’Interfel, affichait sa «confiance» dans le ministre. Le plan devrait comporter des mesures de soutien aux productions de fruits, de légumes, un soutien à la recherche et développement, et une aide à la relance de la consommation. «Des moyens importants» seraient dégagés croit savoir Laurent Grandin qui insiste sur le fait que ce plan sera co-financé par les filières. L’enjeu est de taille : la reconquête de la souveraineté en fruits & légumes pourrait se traduire par un gain de 1 milliard d’euros pour la balance commerciale du pays.

Plan de souveraineté fruits et légumes (2) : les lignes rouge de la production
Mais comment savoir si le plan qui sera annoncé mercredi sera à la hauteur des ambitions proclamées par le ministre ?

«Le plan vise à donner un cadre stratégique et des leviers d’actions opérationnels afin que la filière fruits et légumes puisse inverser la tendance des courbes de production à horizon 2030 et répondre à ces défis» écrivait Marc Fesneau le 21 septembre dernier en lançant les travaux.

Le secteur de la production, très prudent à ce jour sur l’ambition de ce plan, a décidé de prendre date en fixant ses «lignes rouges». Dans un document commun, Légumes de France, FNPF, Gefel et Felcoop, détaillent ces lignes rouges.

Le besoin de financement de la production fruitière pour atteindre une autosuffisance de 60% s’élève à 1,679 Mds d’euros pour une augmentation totale de surface de l’ordre de 37 300 hectares. Le besoin financier est estimé à 1,709 Mds d’euros pour les légumes frais pour aider à la création de 600 hectares de serres fermées, 1200 ha d’abris froid notamment. Si on ajoute divers autres besoins (irrigation, …), l’enveloppe globale s’élève à 4,3 Mds d’euros.

«Au-delà des besoins, insistent les quatre fédérations, l’inversion de la perte de compétitivité ne peut se faire que par une levée rapide des nombreux verrous réglementaires bloquant la quasi-totalité des projets de développement de la filière».

Elles détaillent les 5 lignes rouges :
- engagement massif dans l’accompagnement financier dans le renouvellement et le développement des vergers et des serres ;
- plan d’investissement dans le matériel de protection contre les aléas climatiques, y compris l’amélioration de l’accès à l’eau ;
- levée des verrous réglementaires et fin de la surtransposition sur des sujets aussi divers que l’installation de serres, la construction de retenues collinaires, la construction de logement saisonniers, l’innovation et l’expérimentation, l’évaluation et le circuit d’homologation des produits phytosanitaires ;
- pas uniquement des budgets recyclés, dérisoires au regard des besoins et de l’urgence d’intervention ; 

- un guichet unique avec des fonds dédiés nationaux.

Réponse, mercredi.

NB : Pas d'article demain mardi 28 février sur le blog pour cause de Salon de l'Agriculture.

Il était une fois le portrait d'un vendeur de pommade magique, MEL

L’excellent blog-notes d’Olivier Masbou attire l’attention sur
un dénommé Michel-Edouard Leclerc.
La revue LSA (13/02/2023) évoque le livre de la journaliste Magali Picard* (de LSA) sur Michel-Edouard Leclerc. Et propose quelques infos savoureuses.

Il y a à découvrir 10 anecdotes représentatives du personnage ...

On apprend ainsi que Julien Denormandie, alors ministre de l’Agriculture, envoyait à MEL (Michel-Edouard Leclerc) «chaque semaine, pendant des mois (...) les prospectus de son enseigne. Entourés en rouge, le prix du kilo de porc ou celui du kilo de tomates. «Pas assez cher», griffonné de la main du ministre».

Mais notre préférence ira vers Renaud Dutreil, secrétaire d’État au commerce dans les années 2000. «Aujourd’hui, son jugement est impitoyable» sur MEL écrit la journaliste qui cite l’ancien ministre : «Son sourire de commande, son tutoiement facile, sa gouaille, son absence totale de respect pour la République et ses institutions, ses grosses ficelles de camelot, son manque de maîtrise des sujets techniques, son assurance de fils à papa. Rien de cela n’était destiné à m’impressionner. J’ai vite compris que j’avais affaire à un vendeur de pommade magique.»

*Enquête sur Michel-Edouard Leclerc, nous fait-il vraiment faire des économies ? (Plon).

Texte de la quatrième de couverture du livre
Ce livre est le fruit d'une enquête inédite par son ampleur, qu'a menée Magali Picard, journaliste au magazine LSA, sur le patron préféré des Français, Michel-Édouard Leclerc. L'homme qui pèse 50 milliards, 734 magasins et 140 000 salariés, est l'un des principaux employeurs du pays.

Est-il réellement le défenseur de notre pouvoir d'achat ou bien un digne héritier faisant fructifier le capital familial ? Un génie de la com ou un imposteur ? Ou un lobbyiste stratège et manipulateur ?

Michel-Édouard Leclerc est indéniablement une personnalité complexe, qui entretient à dessein le flou sur sa personne. Mais pour quelles raisons ? A-t-il des zones d'ombre ? Certains ont accepté de se confier en étant cités, d'autres ont préféré garder l'anonymat. Seule sa famille est restée inapprochable.

Cette enquête très documentée a été réalisée en toute indépendance et dessine un portrait inédit, inattendu et surprenant de celui que l'on surnomme «MEL».

Commentaire
Ce que je retiens parmi les qualificatifs du personnage, ce sont les termes «imposteur» et «manipulateur». Il reste à savoir si le livre sera vendu dans les 'Espaces Culture' Leclerc ...

NB : Pas d'article demain mardi 28 février sur le blog pour cause de Salon de l'Agriculture.

Les résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments diminuent à nouveau, selon l'EFSA

«Les résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments diminuent à nouveau», source EFSA du 23 février 2023.

Les résidus de médicaments vétérinaires et d’autres substances trouvés dans les animaux et les aliments d’origine animale continuent de diminuer dans l’Union européenne et les niveaux de conformité sont en hausse, selon les dernières données.

Le rapport annuel de l’EFSA pour 2021 comprend des données communiquées par les États membres, l’Islande et la Norvège. Le nombre d’échantillons testés a légèrement augmenté par rapport à 2020.

En 2021, le pourcentage d’échantillons non conformes était de 0,17%, ce qui est le chiffre le plus bas enregistré au cours des 12 dernières années, lorsque la non-conformité variait de 0,19% à 0,37%. Le chiffre pour 2020 était de 0,19%.

Le niveau global de non-conformité dans les échantillons ciblés (c’est-à-dire ceux prélevés pour détecter les utilisations illégales ou vérifier le non-respect des teneurs maximales autorisées) a également diminué à 0,24%, contre 0,27%-0,35% au cours des quatre années précédentes.

Le rapport couvre divers groupes de substances, y compris les hormones, les antibactériens, les contaminants environnementaux, les substances interdites et d’autres médicaments vétérinaires.

Vous pouvez parcourir les résultats plus en profondeur à l’aide de notre nouvel outil interactif de visualisation de données.

Commenataire
Bien entendu, cela n’empêche l’agribashing sur une radio publique sensée à être soumise au pluralisme et au débat contradictoire ...

NB : Pas d'article demain mardi 28 février sur le blog pour cause de Salon de l'Agriculture. 

Une Agence britannique a été partie prenante de 5 éclosions à E. coli au Royaume-Uni en 2022

«L’Animal and Plant Health Agency (APHA) a été partie prenante de 5 éclosions à E. coli au Royaume-Uni en 2022», source article de Joe Whitworth paru le 25 février 2023 dans Food Safety News.

L'Animal and Plant Health Agency (APHA) a été impliquée dans deux autres éclosions à E. coli au Royaume-Uni au cours du dernier trimestre de 2022.

Dans la première épidémie l'APHA a aidé Public Health Wales à enquêter sur deux cas humains à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O145 liés à une collection privée d'animaux dans une petite exploitation. Plusieurs espèces étaient sur place, notamment des bovins, des chèvres, des cerfs et des porcs. Certains aliments consommés par les personnes étaient cultivés dans le jardin où le fumier de bétail était utilisé. Trente échantillons fécaux environnementaux ont été prélevés, mais aucune correspondance avec la souche de l'éclosion n'a été trouvée.

Dans la seconde éclosion, l'APHA a visité une ferme ouverte à la demande d'une équipe de gestion des incidents suite à une éclosion à E. coli O157 chez des personnes. La souche de l'éclosion a été détectée dans un échantillon environnemental provenant d'un enclos de porcs. L'incident est en cours, donc on ne sait pas combien de personnes ont été malades. Des conseils ont été fournis pour réduire le risque pour le public en améliorant la surveillance du contact avec les animaux, en améliorant les installations de lavage des mains et en améliorant certaines expositions aux animaux.

En 2022, l'APHA a fait partie de cinq investigations sur E. coli. L'agence a aidé l’UK Health Security Agency (UKHSA) à investiguer sur des épidémies à E. coli O103, O145 et O26 entre juillet et septembre.

L'éclosion à E. coli O26 impliquait également Cryptosporidium. Il y a eu 11 cas à Cryptosporidium et deux personnes ont été confirmés pour E. coli O26. Les patients atteints par Cryptosporidium avaient visité une attraction agricole ouverte pendant la période d'incubation de la maladie. Les patients atteints par E. coli avaient des liens avec les mêmes locaux.

L'épidémie à E. coli O103 avec 11 cas était associée à du fromage au lait cru d'une exploitation laitière de l'est de l'Angleterre. La pasteurisation a été mise en place pour la production du fromage à pâte molle, le processus HACCP a été revu et des mesures de maîtrise renforcées ont été prises.

L'épidémie à E. coli O145 avec 10 patients a été attribuée à la consommation de produits laitiers dans une exploitation laitière du nord-ouest de l'Angleterre, la maladie étant apparue à mi-juillet. Les investigations ont identifié un problème de pasteurisation et des problèmes de nettoyage et de stockage du lait.

Éclosions à Cryptosporidium
L'APHA a été impliquée dans trois enquêtes sur les éclosions de cryptosporidiose humaine en 2022. Toutes se sont déroulées d'avril à juin et étaient associées à des fermes ouvertes ou pour enfants. L'une était en Angleterre et deux autres au Pays de Galles.

Dans l'éclosion anglaise mentionnée ci-dessus, deux personnes ont également eu des infections à E. coli O26. Une visite à la ferme par des agents de santé environnementale a identifié des problèmes qui augmentaient le risque d'exposition à Cryptosporidium, tels que de mauvaises installations de lavage des mains, un contact direct lors de l'alimentation des agneaux et des chèvres de compagnie, et une mauvaise compréhension et une mauvaise conformité au code de bonnes pratiques de l'industrie.

Des échantillons de matières fécales ont été prélevés par un agent de santé environnementale dans 15 zones de groupes d'animaux différents de la ferme, mais ils étaient négatifs pour Cryptosporidium, ce qui rend difficile un lien épidémiologique définitif entre les patients et les visites à la ferme, ont dit des responsables.

En 2022, la détection de Coxiella burnetii dans un échantillon de lait bovin en vrac provenant d'une exploitation laitière anglaise par un laboratoire étranger a été signalée à l'APHA. Cependant, le suivi n'a révélé aucune inquiétude, a déclaré l'agence.

Interruption en raison d’une grève
Le syndicat des services publics et commerciaux (PCS pour Public and Commercial Service) a également annoncé ce mois-ci une action revendicative qui a eu un impact sur l'APHA.

Les services fournis par l'équipe du Centre pour le commerce international de l'agence à Bristol et Carlisle ont été affectés, notamment la fourniture de certifications, de licences et de conseils d'experts sur les importations et les exportations d'animaux et de produits d'origine animale.

Le PCS a dit que la grève à l'APHA aurait causé des retards dans les importations et les exportations, notamment de caviar, de plantes, d'oiseaux de proie, de tortues et de reptiles.

«Les ministres devraient avoir honte que, alors que certains membres de la société déplorent un manque de caviar dans leurs assiettes, 40 000 de leurs propres effectifs utilisent les banques alimentaires. Nos membres ne devraient pas être obligés de choisir entre se chauffer et manger – ils devraient recevoir un salaire équitable pour le travail important qu'ils accomplissent», a dit un porte-parole du PCS.

NB : Pas d'article demain mardi 28 février sur le blog pour cause de Salon de l'Agriculture.

samedi 25 février 2023

Débat en Belgique : Risques, opportunités et menaces pour la food safety et la food security liés à la diminution de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques

Je ne crois pas que ce type de débat puisse se dérouler sereinement en France tant que le climat d’agribashing est conséquent. Il y aurait ainsi d’un côté les vilains pesticides chimiques sensés être utilisés par l’agriculture conventionnelle versus les gentils pesticides de l’agriculture biologique

Cela se passe en Belgique avec un débat annuel de l’AFSCA avec ses comités consultatif et scientifique sur le thème suivant : «Risques, opportunités et menaces pour la food safety et la food security liés à la diminution de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.» Source communiqué de l’AFSCA du 24 février 2023.

Ce vendredi 24 février, l'AFSCA a organisé sa réunion annuelle avec son comité scientifique et son comité consultatif. De cette manière, les différents acteurs de la chaîne alimentaire sont impliqués dans un débat ouvert où la parole est donnée à la science. Cela stimule la synergie et compréhension mutuelle entre l'AFSCA, le monde scientifique et les représentants des principaux secteurs professionnels, les organisations de consommateurs et les autorités concernées. Les intérêts de tous ainsi que les tendances actuelles et défis de demain y ont fait l’objet de profondes discussions, le tout dans le but de continuer à protéger les consommateurs.

Le thème de cette année s’articulait autour de la réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques : risques, opportunités et menaces pour la sécurité alimentaire (food Safety) et la sécurité des aliments (food security).

Les produits phytopharmaceutiques sont utiles dans le contexte de la sécurité alimentaire car ils permettent de lutter contre les maladies et les insectes des plantes. D'autre part, l'Eurobaromètre 2022 de l’EFSA montre que 40% de la population belge est préoccupée par la sûreté des produits alimentaires sur lesquels on peut retrouver des résidus de produits phytosanitaires.

Le Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA publiait en 2022 un avis sur «l’exposition chronique de la population belge aux résidus de produits phytopharmaceutiques par la consommation de fruits et légumes». Globalement, sur base des résultats de surveillance de l'AFSCA pour la période 2014 à 2020, le Comité scientifique concluait que l'exposition à long terme des consommateurs belges, y compris les enfants, aux résidus de produits phytopharmaceutiques via la consommation de fruits et légumes ne présentait pas de risque ou n'était pas préoccupante, même en cas de consommation élevée de fruits et légumes. Chaque année, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) contrôle la présence et teneurs de résidus de quelques 600 produits phytosanitaires différents dans plus de 3 000 produits alimentaires. Sur les quelque 14 500 échantillons de fruits et légumes, de céréales et d'autres produits d'origine végétale contrôlés entre 2014 et 2020, 97 à 98% étaient conformes aux limites légales.

En outre, il existe des objectifs européens et nationaux qui visent à assurer une utilisation durable des produits phytosanitaires. Par exemple, le programme 2023-2027 du Plan d'Action National pour la Réduction des Pesticides (PAN) vise à réduire l'utilisation des pesticides et leur impact sur l'environnement et sur la santé publique à travers différentes actions ciblant les professionnels et les particuliers.

Aujourd’hui, plusieurs intervenants ont apporté leur éclairage sur la question. Ainsi, outre le point de vue scientifique, les intérêts et les défis du secteur agricole ont été abordés par le biais d'organisations telles que Belplant, l'Association des coopératives horticoles belges, l'Union professionnelle des agriculteurs ou la Fédération wallonne de l'agriculture. Via Test Achat, les consommateurs ont également pu être représentés dans ce débat.

On peut affirmer à l'unanimité qu'un équilibre doit être recherché et trouvé entre la sécurité alimentaire d'une part, et la sûreté des aliments d'autre part. Tous les acteurs s'accordent sur la nécessité de s'efforcer de parvenir à une utilisation durable des produits phytopharmaceutiques, mais aussi sur le fait qu'il s'agit là d'un défi majeur. Cela nécessite les ressources et le temps nécessaires, et tout le monde doit garder le consommateur au centre de ses préoccupations, à cet égard.

Commentaire
Comme ce débat est intéressant, «Un équilibre doit être recherché et trouvé entre la sécurité alimentaire d'une part, et la sûreté des aliments d'autre part.» En France, on aurait tendance à avancer à marche forécée ou à sens unique, alors qu’il faudrait laisser les agriculteurs travailler.
Rappelons que la sécurité des aliments ou la sécurité sanitaire des aliments est un préalable à la nutrion et à la food security (sécurité alimentaire).

vendredi 24 février 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de février 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le Seismo de février 2023 (02/2023). Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

Microbiologie
Des E. coli isolés dans des aliments d’origine végétale provoquent une infection des voies urinaires : Une étude examine systématiquement pour la première fois divers aliments d’origine végétale, tels que le concombre, la carotte, la tomate, le radis, le piment, le fenugrec, la coriandre, la menthe poivrée, la ciboule, le chou et les épinards, afin de détecter la présence de Escherichia coli pathogènes extra-intestinaux (ExPEC) ou de pathotypes ExPEC putatifs spécifiques. Au total, 15 % des pathotypes ExPEC présumés ont été retrouvés dans les aliments étudiés. Int. J. Food Micr, 10 pages. (02.02.2023).

Nouveau circovirus (HCirV-1) impliqué dans l’hépatite humaine : Des scientifiques français ont identifié une espèce de circovirus, jusqu’alors inconnue, impliquée dans les dommages causés au foie d’un patient soumis à un traitement immunosuppresseur. Provisoirement nommée circovirus humain 1 (HCirV-1), l’origine du virus – qu’il soit d’origine humaine ou animale – n’a pas encore été identifiée, et la source d’infection (contact, nourriture, etc.) reste inconnue. 20Min, 2 pages. (07.02.2023). Publication originale : EID. Informations supplémentaires : Institut Pasteur.

Une étude prévoit une augmentation générale de l’utilisation d’antimicrobiens chez les animaux destinés à l’alimentation : Une nouvelle étude de modélisation suggère que l’utilisation mondiale d’antimicrobiens chez les animaux destinés à l’alimentation humaine continuera à augmenter au cours de la décennie si des efforts supplémentaires ne sont pas déployés pour limiter cette utilisation. CIDRAP, 2 pages. (02.02.2023). Publication originale : PLOS glob. public health.

Clostridioides difficile - un pathogène potentiellement important pour One Health : Clostridioides difficile (Clostridium basonyme) est une bactérie entéropathogène pouvant causer une infection entraînant une colite pseudomembraneuse, une perte rapide de liquide et finalement la mort. Jusqu’à récemment C. difficile était considéré comme un pathogène exclusivement nosocomial. Cependant, ses spores ont été identifiées dans d’autres endroits, notamment chez les animaux destinés à l’alimentation humaine, dans le sol et dans les matrices alimentaires, tant dans les aliments prêts à consommer que dans les produits carnés. Foodb Path Dis, 10 pages. (12.12.2022).

Exposition faible et répétée à des salmonelles non typhoïdes : Une étude de l’Université de l’Illinois à Chicago a établi un lien entre l’exposition à Salmonella et un risque accru de développer un cancer du côlon. Les chercheurs ont observé sur des tissus cancéreux du côlon humain que l’exposition à Salmonella de pouvait être liée à des cas de cancer du côlon qui se développent plus tôt et dont la croissance tumorale est plus importante. Food Safety Mag, 3 pages. (19.01.2023). Publication originale : Cell Rep Med.

Des souches de Listeria non pathogènes développent des caractéristiques préoccupantes : En utilisant le séquençage du génome entier (WGS), des chercheurs de l’Université de Johannesburg ont identifié une tendance des souches de Listeria non pathogènes à développer certaines caractéristiques préoccupantes, telles que la virulence et la résistance au stress. Tout comme L. monocytogenes pathogène, les souches «inoffensives» L. innocua et L. welshimeri sont courantes dans les installations de transformation des aliments. Food Safety Mag, 1 page. (26.01.2023). Publication originale : Micr Spectr.

Persistance et survie de Cryptosporidium parvum sur des feuilles de mâche : Une étude a évalué la persistance et la survie d’oocystes de Cryptosporidium sur des feuilles de mâche pendant la phase de croissance de la plante et dans des conditions imitant le processus de lavage industriel appliqué aux légumes peu transformés. Il s’avère que les oocystes de Cryptosporidium parvum persistent sur les feuilles de mâche jusqu’au moment de la récolte. Int J Food Micr, 11 pages. (02.03.2023).

Effet du traitement à haute pression sur le transfert conjugatif des gènes de résistance aux antibiotiques : Une étude a analysé l’effet du traitement à haute pression (HPP) sur la fréquence du transfert conjugatif des gènes de résistance aux antibiotiques parmi des souches obtenues à partir de cultures de démarrage. Les résultats suggèrent que de hautes pressions peuvent influencer la propagation de la résistance aux antibiotiques. Int JFood Micr, 12 pages. (02.03.2023).

Chimie
Des PFAS abondamment détectés dans les poissons d’eau douce : Une étude américaine conclut que les poissons d’eau douce pêchés localement sont probablement une source importante d’exposition à l’acide perfluorooctane sulfonique (PFOS) et à d’autres composés perfluorés. Entre 2013 et 2015, l’agence américaine de la protection de l’environnement a effectué des analyses sur les poissons qui révélaient une concentration médiane de PFAS de 11,800 ng/kg. Food Navigator, 2 pages. (17.01.2023). Publication originale : Environ. Res.

L’ECHA va interdire les PFAS : L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a publié une proposition visant à interdire la production, l’utilisation et la mise sur le marché (y compris l’importation) d’au moins 10 000 substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) car celles-ci présentent des risques pour la santé humaine et l’environnement. BfR, 2 pages. (07.02.2023). Publication originale : ECHA.

Contamination du thé par des mycotoxines et des pathogènes résistants aux azoles : Malgré les effets bénéfiques du thé sur la santé, celui-ci peut être contaminé par des agents pathogènes et des mycotoxines. Sur différents marchés de Lisbonne, 40 échantillons de thé (17 thés verts [bruts] ; 13 thés noirs [fermentés] ; 10 infusions ou thés blancs) ont été achetés et analysés. Vingt-trois (57,5%) d’entre eux présentaient une contamination par une à cinq mycotoxines. Int J Food Micr, 10 pages. (16.01.2023).

Microplastiques provenant des sachets de conservation pour le lait maternel : La présence de contaminants microplastiques dans les aliments destinés à la consommation humaine a fait l’objet de nombreuses études. Des estimations s’appuyant sur la consommation quotidienne moyenne de lait maternel des nourrissons indiquent qu’ils ingèrent 0,61-0,89 mg/jour de microplastiques et autres particules du fait de l’utilisation de sachets de conservation pour le lait maternel. Environ. Pollut., (01.02.2023).

Désinfection des fruits - nouvelle formule à l’acide décanoïque hydrosoluble : Une étude récente a évalué un nouvel acide décanoïque hydrosoluble (WSDA), également connu sous le nom d’acide caprique, comme désinfectant pour les fruits. Le désinfectant WSDA a tué les levures, les moisissures et les bactéries, y compris les E. coli, aussi efficacement que les autres désinfectants visant à réduire la charge microbienne. Le WSDA a bien mieux préservé la qualité des cerises que les désinfectants traditionnels. Int J Food Micr, 10 pages. (03.2023).

Présence de phtalates dans les aliments secs conditionnés dans des emballages en papier : Une étude a évalué 7 aliments secs conditionnés dans des emballages en papier à la recherche de phtalates, des composés chimiques pouvant migrer des emballages alimentaires vers les aliments. Seuls 2 échantillons d’aliments ne contenaient aucune des substances étudiées. Pour les 5 autres, les valeurs étaient de 2,5 à 5 fois supérieures aux limites de migration établies par la législation du Mercosur et de l’Union européenne. JCF, 5 pages. (19.01.2023).

Nutrition Taxe sur les sodas - quels effets ? : Au Royaume-Uni, une publication démontre que la taxe sur l’industrie des sodas (Soft Drinks Industry Levy, SDIL) a entraîné une diminution de la prévalence de l’obésité chez les filles de la sixième classe (10-11 ans), les différences les plus importantes étant observées chez celles vivant dans les zones les plus défavorisées. Plos Med, 18 pages. (26.01.2023).

Le «Dry scooping» : une pratique alimentaire à risque courante chez les adolescents et les jeunes adultes au Canada : En analysant les données recueillies auprès de plus de 2700 adolescents et jeunes adultes canadiens, des chercheurs de l’Université de Toronto ont découvert que plus d’un adolescent et jeune adulte sur cinq s’adonnait au «dry scooping», une nouvelle pratique alimentaire consistant à avaler avant un entrainement de la poudre protéinée sans l’avoir diluée dans un liquide. Selon les chercheurs, le «dry scooping» peut avoir des effets graves sur la santé et notamment causer des problèmes d’inhalation, des anomalies cardiaques et des problèmes digestifs. EurekAlert!, 1 page. (08.02.2023). Publication originale : Eating Behaviors.

Fraude / Tromperie
Analyse d’ingrédients botaniques : Une étude a été publiée sur les stratagèmes utilisés par les fraudeurs afin d’induire en erreur les méthodes d’authentification des ingrédients botaniques. Elle explique comment les ces derniers sont intentionnellement falsifiés pour exploiter les lacunes des méthodes d’analyse couramment utilisées en laboratoire. J Nat Prod, 13 pages. (30.01.2023).

Informations erronées sur les allergènes dans certains restaurants suédois : Dans le cadre d’un projet de contrôle national, l’agence suédoise des aliments a examiné les informations sur les allergènes fournies par 2172 restaurants et cafés pour un total de 4344 produits. Elle a constaté qu’un restaurant ou café sur quatre fournissaient des informations incorrectes sur les allergènes. Food Safety Mag, 3 pages. (07.02.2023). Publication originale : SLV.

Substitution d’espèces et étiquetage erroné des plats de ceviche, poke et sushis vendus en Californie. Une étude menée dans le comté d’Orange en Californie a porté sur la substitution d’espèces et l’étiquetage erroné des plats de sushi, poke et ceviche vendus dans les restaurants. Sur les 103 échantillons prélevés, 63,1 % présentaient une forme d’erreur d’étiquetage. La substitution d’espèces a été détectée à un taux de 23,3 % et des désignations inacceptables pour la mise sur le marché ont été trouvés pour 45,6 % des échantillons. Food Control, 3 pages. (26.11.2022).  

France : Les rappels de produits alimentaires, ça vole souvent en escadrille

La formule revient au dernier Tonton flingueur, l’ancien président de la République, M. Chirac, «Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille».

Effectivement, le blog vous a déjà signalé cette particularité qui s’est exacerbé ces deniers jours, les rappels de produits alimentaires, ça vole souvent en escadrille !
Il est vrai aussi que les rappels, ce sont de sacrés emmerdes et voici donc une liste d'escadrilles de rappels qui ont eu lieu en 2023 ...

Huîtres
Dès le début janvier 2023, cela a commencé fort, selon RappelConso,
21 avis de rappels pour des huîtres de France avec pour cause norovirus, une suite et presque fin de ce qui avait débuté en décembre 2022 avec 11 rappels. Saura-t-on un jour le nombre total de rappels, c’est peu probable …

Spécialités végétariennes et bio
Le rappel massif mi-janvier de spécialités végétariennes et bio de la société Jay & Joy pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Après deux rappels isolés en avril et en juillet 2022, patatras, il y a eu cet énorme rappel de 23 produits, mais aucun média n’a souligne le critère ‘bio’ de ces produits. Santé publique France a rapporté cinq cas de listériose. Trois autres cas ont été identifiés en Allemagne, Belgique et Pays-Bas.

Fromages de la société laitière de Vichy
Le blog vous entretenu de ce rappel massif en janvier d’une gamme de fromages pour cause de présence de Listeria monocytogenes avec des avis de rappels en retard et pas toujours à jour. Ici aussi, il semble difficile de donner un chiffre mais plus une estimation tant le nombre de ces fromages était varié et un avis de rappel peut concerné plusieurs fromages. RappelConso fournit le chiffre 44 avis de rappels, ça fait une belle escadrille.

Aliments prêts à consommer et Listeria monocytogenes
Le blog avait signalé le cas de cette grande entreprise française de spécialité de produits prêts à consommés de volaille et présence de Listeria monocytogenes,et je ne comprenais pas comment il était possible d’avoir ces rappels à répétition tous les deux à trois jours en février. Est-ce que les chose ont changé depuis, on ne le sait pas puisqu’il y a un mutisme tant de la part de nos autorités chargées en notre nom d’agir et de faire en sorte que l’entreprise puisse régler ces problèmes et l’entreprise qui souhaite que l’on continue à acheter ses produits ; Il faudra pourtant bien un jour que ce jeu de consommateurs dupés cessent. Cinq rappels en France seulement, une petite escadrille serait-on tenté de dire, mais impact aussi en Belgique et Luxembourg.

Sucre de coco bio et présence d'allergènes non déclarés
C’est un (mauvais) feuilleton qui s’en va et qui revient avec pas moins de huit rappels en deux mois, entre le 9 décembre 2022 et le 9 février 2023: il s’agit du rappel de sucre de coco bio pour cause de présence d'allergènes non déclarés avec la détection de sulfites.
Comme indiqué plus avec ce mauvais feuilletons, on a de la récidive qui a eu lieu les 20 et 22 février 2023. Dans ce dernier rappe, on n’a même pas pris la peine de signaler le nom de l’allergène, qui sont des «substances allergisantes non déclarées». Au total, 10 rappels en escadrille.

Escadrille de rappels en Allemagne versus France
Un article du blog relatait le nombre de rappels de produits alimentaires en Allemagne et un responsable signalait l’augmentation constante ces dernières années, 2022 (311), 2021 (282), 2020 (273).
En liant les données pour la France, selon les données extraites de RappelConso (data gouv), il n’y a pas comme l’on dit photo,
- 2021, 1 187,
- 2022, 714
- 2023, 122 en janvier ; 174 (au 25 février), soit 296 sur l'année 2023.
Notons que le lait et les produits laitiers sont très largement en tête dans ces données.

Vins de France et bris de verre
Le blog vous a narré ces rappels de vins au Canada et en France pour cause de suspicion de bris de verre. 10 avis de rappels en France regroupés entre le 10 et 16 février et un petit dernier RAPPEL pour la route le 22 février.Il y a eu une notification au RASFF de l’UE car les produits en question ont été distribués dans 22 pays.
Ça va faire à l’arrivée une autre sacré escadrille et un paquet d’emmerdes et pas qu’avec le verrier …
Complément. Deux rappels tardifs en Belgique les 28 février et 1 er mars. Six autres avis de rappels en France le 2 mars 2023. Voilà un rappel initié le 10 février qui n'en finit pas ...

Yaourts au lait entier et bris de verre
En trois jours, du 22 et 24 février, une avalanche de 30 rappels de yaourts au lait entiers en pot de verre, ce chiffre est sujet à évolution …
Chercher une explication vous donnerait la migraine, automatisation, nez dans le guidon dans la conduite du conditionnement, lot de pots en verre défectueux, etc., car là aussi, on ne saura pas ce qui s’est passé …
Ces rappels ont fait l’objet d’une notification 2023.1326 au RASFF de l’UE avec deux rappels au Luxembourg et un en Belgique..

Saumon fumé et Listeria monocytogenes
Depuis le début de l’année 2023, 18 rappels de saumon fumé pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Cela confirme qu’avec les produits de viande prêts à consommer évoqués plus haut, le saumon fumé reste aussi un bon candidat dans les escadrilles de rappels. On est toujours en attente de la publication d’inspections dans les entreprises concernées par des rappels et des résultats des prélèvements d’échantillons de produits finis ou de matières premières, ainsi que les prélèvements des produits mis à disposition par les familles des cas, comme le note un document du ministère de l’Agriculture.

Complément
On remarquera qu’à Hong Kong, en février 2023, la France fait un carton plein dans les alertes alimentaires : fromage Gaperon et Chablis 2021.
Mise à jour du 5 mars 2023
On se fait toujours remarquer ...