lundi 20 mars 2023

De la nécessité d'améliorer l'évaluation des interventions en matière de sécurité des aliments dans les pays à revenu faible et intermédiaire en Asie

«L'examen révèle la nécessité d'améliorer l'évaluation des interventions en matière de sécurité des aliments», source Food Safety News

Selon une étude, il y a des problèmes avec la façon dont l'impact et le succès des projets de sécurité des aliments sont mesurés dans les pays en développement.

L'étude résume des interventions évaluées dans certains pays à revenu faible et intermédiaire en Asie entre 2000 et 2020 en mettant l'accent sur les marchés traditionnels et les consommateurs qui y achètent de la nourriture. Un total de 4 049 articles dans les pays asiatiques ont été examinés, 50 sélectionnés pour une revue complète et des données extraites de 19. Les résultats d'une précédente littérature systématique en Afrique (2000-2017) ont été complétés par une nouvelle revue des articles publiés de 2017-2020, totalisant 23 articles pour l'extraction de données.et les résultats sur les connaissances, l'attitude et la pratique, la présence de dangers et les effets sur la santé.

Au final, un total de 25 études ont été examinées. Un plan d'étude ‘avant et après’ était le plus fréquemment utilisé.

Les méthodes sont axées sur la formation pour améliorer les connaissances, les attitudes et les pratiques (CAP) envers des aliments sûrs ou sur des technologies spécifiques. Neuf études étaient spécifiques car elles portaient sur les chaînes de valeur du bétail, de la volaille, du porc et du poisson. Toutes sauf une ont rapporté un certain niveau de succès. Certains travaux sur la sécurité des aliments ciblaient des dangers spécifiques, notamment Taenia solium, E. coli, les trématodes zoonotiques des poissons, les coliformes fécaux et les streptocoques fécaux.

Comment juger du succès
Cependant, il existe un manque évident de preuves de l'efficacité et du rapport coût-efficacité des interventions en sécurité des aliments dans les environnements de marché, ont dit les chercheurs.

«Une évaluation rigoureuse et standardisée de l'efficacité et de la durabilité des interventions est recommandée, non seulement pour identifier les domaines d'amélioration, mais également pour assurer la mise à l'échelle des interventions avec des preuves démontrées de succès et de durabilité.»

Les résultats seront utilisés pour éclairer la conception d'outils mis en œuvre dans le cadre du projet EatSafe: Evidence and Action Towards Safe, Nutritious Food. L'examen des interventions peut aider à prendre des décisions sur ce qui peut être étendu et quelles modifications peuvent être nécessaires dans différents contextes, se trouve dans l'étude (disponible en intégralité) publiée dans la revue Zoonoses and Public Health, «Food safety interventions in low- and middle- income countries in Asia: A systematic review».

Les 25 études ont été réalisées en Inde, au Vietnam, en Indonésie, au Bangladesh, au Laos, en Malaisie, en Thaïlande et au Népal.

Dans les études ‘avant et après’, le résultat d'intérêt a été mesuré avant et après la mise en œuvre de l'intervention. Cinq études ont utilisé des essais contrôlés randomisés. Deux groupes ont été considérés, un groupe a reçu l'intervention tandis que l'autre ne l'a pas eu et a agi comme témoin. Deux études ont mesuré l'adoption.

La plupart des interventions ont été appliquées au niveau des ménages ou des vendeurs d'aliments et se sont concentrées sur la sécurité sanitaire des consommateurs. Seize études portaient sur des vendeurs d'aliments informels et sept établissements du secteur formel.

Formation et technologie
Les études sectorielles couvraient le niveau des ménages ou des vendeurs, le marché et la vente au détail, la ferme et la production ou l'étape de transformation.

Une augmentation des connaissances grâce à la formation et à la fourniture d'informations sur la sécurité des aliments était le principal résultat mesuré dans la plupart des études. Dans certains cas, il a été démontré que cela conduisait à de meilleures pratiques de manipulation des aliments et à une réduction de la fréquence des dangers d'origine alimentaire.

La plupart des interventions de formation ont évalué les changements dans les connaissances, les attitudes et les pratiques. Tous ceux qui possédaient la technologie mesuraient les résultats sur les dangers et la santé. Alors que l'apprentissage s'estompe avec le temps et nécessite un rafraîchissementn les nouvelles technologies, une fois adoptées, peuvent être intégrées dans le travail normal. En termes de coûts et de complexité, certaines technologies étaient plus simples et moins chères que la formation, mais d'autres étaient plus complexes et coûteuses.

Les interventions dans la revue n'ont pas fourni suffisamment d'informations pour évaluer le rapport coût-efficacité des programmes. D'autres études sont nécessaires pour évaluer l'efficacité des différentes stratégies d'intervention en matière de sécurité des aliments et les facteurs influençant leur adoption et leur durabilité, ont dit les scientifiques.

Toutes les études ont utilisé différentes définitions du succès, pas toujours basées sur des objectifs clairs. En raison du manque de mesures ou d'indicateurs d'efficacité standardisés et du manque de données sur les coûts encourus ou évités, les scientifiques ont dit qu'aucune évaluation ne pouvait être faite sur le rapport coût-efficacité des différentes études. Le succès des interventions était soumis au jugement de l'examinateur.

dimanche 19 mars 2023

L'éradication de la poliomyélite nécessitera de modifier la stratégie actuelle de santé publique

«L'éradication de la poliomyélite nécessitera de modifier la stratégie actuelle de santé publique», source communiqué du 6 mars du Global Virus Network (GVN).

Les récentes déclarations d'urgence de santé publique à New York et à Londres en raison d'infections par la poliomyélite et la détection du virus dans les eaux usées de ces villes indiquent clairement que la poliomyélite n'est plus sur le point d'être éradiquée.

Désormais, quatre membres du Global Virus Network (GVN) ont proposé des changements dans la stratégie mondiale d'éradication de la poliomyélite afin de remettre le monde sur la bonne voie pour éliminer un jour la menace de la poliomyélite. Les auteurs des recommandations comprenaient le directeur et cofondateur de l'Institut de virologie humaine de l'École de médecine de l'Université du Maryland, Robert C. Gallo, professeur émérite de médecine et cofondateur et président du conseil de direction scientifique du GVN, deux des plus éminents experts mondiaux en poliovirus, Konstantin Chumakov, professeur à l'Université George Washington et à l'Université du Maryland, et Stanley Plotkin, conseiller scientifique de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI) et le président de GVN, Christian Bréchot, professeur à l'Université de Floride du Sud.

Ils ont suggéré que l'éradication n'est possible qu'en assurant la couverture vaccinale la plus élevée possible dans le monde et en la maintenant indéfiniment  Les politiques de vaccination doivent être adaptées individuellement aux différentes régions du monde et utiliser à la fois le vaccin antipoliomyélitique composé de virus inactivé (en combinaison avec d'autres vaccins) ainsi que de nouveaux vaccins antipoliomyélitiques oraux améliorés qui utilisent un virus vivant affaibli. Les experts ont également exhorté à convoquer à nouveau un groupe scientifique conseillant l'OMS sur l'éradication du poliovirus qui peut répondre au besoin et adapter les politiques face à de nouvelles données ou à des urgences de santé publique.

Les experts en maladies infectieuses ont publié leur point de vue dans le New England Journal of Medicine le 16 février 2023.

L'Initiative mondiale pour l'éradication de la polio (GPEI pour Global Polio Eradication Initiative), qui s'est formée il y a 34 ans, visait l'objectif d'éradication de la poliomyélite d'ici 2000. Ce groupe a élaboré le plan original d'éradication de la poliomyélite et formé un groupe consultatif scientifique, qui a ensuite été dissous avant que les objectifs prévus ne soient atteints. Selon les auteurs, cela a conduit à certaines décisions qui n'étaient pas fondées sur des bases scientifiques solides, notamment de ne plus immuniser contre l'un des trois types de poliovirus alors qu'une version plus faible de ce poliovirus était encore présente dans les communautés. La résurgence de la circulation du poliovirus qui en résulte se poursuit jusqu'à ce jour, et le virus est réapparu au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans d'autres pays après des décennies où il pensait être éradiqué.

«L'Initiative a basé ses directives sur la stratégie qui a été utilisée pour éradiquer la variole. Cependant, le poliovirus est plus délicat dans la mesure où pour chaque personne paralysée par une infection, des centaines ne présentent aucun symptôme, ce qui signifie que le virus peut circuler silencieusement dans les communautés sans que personne ne le sache», a dit le Dr Gallo. «Il était prématuré de supposer que les plans suivraient leur cours sans heurts. Ces récentes épidémies confirment la nécessité d'un groupe consultatif scientifique actif qui peut conseiller, mobiliser et ajuster le plan d'éradication de la poliomyélite en temps réel selon les besoins.»

Au cours des dernières décennies, il y a eu une augmentation des voyages dans le monde, ce qui peut permettre aux infections de migrer des pays en développement où elles sont plus courantes vers les communautés des pays industrialisés où elles peuvent se propager sans être détectées, devenant ainsi le plus grand danger pour les personnes non vaccinées et les personnes avec un système immunitaire affaibli.

Alors que la plupart des personnes au Royaume-Uni et aux États-Unis sont vaccinées contre la poliomyélite, comment cette récente épidémie dans deux grandes villes internationales s'est-elle produite ? Comme pour d'autres virus autrefois considérés comme rares dans les pays plus développés, comme la rougeole ou les oreillons, certaines communautés ont choisi de ne pas vacciner. De plus, la nature des vaccins antipoliomyélitiques dans les pays industrialisés a peut-être permis à des infections asymptomatiques de circuler sans être détectées depuis un certain temps maintenant.

Il existe deux principaux types de vaccins antipoliomyélitiques : la version injectable utilise des particules virales non infectieuses pour générer l'immunité (IPV pour inactivated polio virus) ou le vaccin antipoliomyélitique oral (OPV pour oral polivirus vaccine) qui utilise une version vivante et affaiblie du virus.

«Le vaccin antipoliomyélitique injectable ‘tué’ protège de la paralysie, mais contrairement à la version vivante, il ne génère pas d'immunité robuste dans le tractus intestinal nécessaire pour empêcher la circulation du virus. Cela signifie que des cas asymptomatiques peuvent circuler chez les personnes vaccinées. Alors, pourquoi n'utilisons-nous pas la version ‘vivante’ à la place ?», dit le Dr Chumakov. «La version vivante atténuée peut revenir à la virulence (une version plus infectieuse) et se propager aux personnes non vaccinées ou dont le système immunitaire est affaibli et qui provoquent parfois une maladie paralytique. En fait, des versions mutées du vaccin antipoliomyélitique oral circulent actuellement à Londres et à New York. C'est un Catch-22 (situation ubuesque, perdant-perdant), mais il y a peut-être une issue : récemment, une nouvelle version du vaccin a été développée qui ne se convertit pas en poliovirus virulent dérivé d'un vaccin. En combinaison avec le vaccin antipoliomyélitique injectable, ce nouveau vaccin antipoliomyélitique oral peut devenir un outil efficace pour créer en toute sécurité une immunité complète qui peut arrêter la propagation de la maladie.

L'éradication actuelle de la poliomyélite prévoit l'élimination progressive des vaccins antipoliomyélitiques oraux vivants trois ans après la documentation du dernier cas de poliovirus sauvage ou naturel, en le remplaçant par le vaccin antipoliomyélitique injectable.

«Comme l'histoire nous l'a récemment montré avec les vaccins contre la COVID, ce n'est pas parce que nous aimerions que ces vaccins soient disponibles qu'ils le seront. Il peut y avoir une bousculade et les pays les plus riches obtiendront les vaccins avant les autres», a dit le Dr Plotkin. «Par conséquent, au GVN, nous proposons que le groupe institue un changement de politique non basé uniquement sur la fin d’une étape, mais plutôt sur la question de savoir s'il existe une offre appropriée pour compenser l'augmentation de la demande. Mieux encore, intégrez une stratégie pour garantir qu'il y aura des vaccins antipoliomyélitiques injectables disponibles pour soutenir l'approvisionnement mondial le moment venu.

Une fois que le monde se convertira entièrement aux vaccins injectables, le plan du GEPI était de supprimer tous les vaccins contre la poliomyélite dix ans après cette transition.

«Le plus gros problème sur la voie de l'éradication de la poliomyélite est de le faire en toute sécurité grâce à l'utilisation combinée de vaccins oraux inactivés et vivants. Le premier empêcherait la paralysie due au poliovirus sauvage et dérivé du vaccin, tandis que le second empêcherait à terme la circulation des deux formes de poliovirus et de la paralysie», a dit le Dr Bréchot. «L'industrie du vaccin est capable de fabriquer les deux si on lui en donne l'ordre.»

samedi 18 mars 2023

Avez-vous mangé des merguez cette semaine ?

Il s’agit, je le précise, de merguez qui ont été commercialisées chez Intermarché Jeumont (Nord).

RappelConso nous informe le 18 mars 2023, aujourd’hui, que des merguez, vendues en barquette de 5/6 pièces (±500g) au rayon libre service ou des merguez vendues au kg au stand traditionnel, sont rappelées en raison de la présence de Salmonella.

- Date début de commercialisation : 07/03/2023
- Fin de commercialisation : 12/03/2023.

Voici donc un rappel ou une alerte lancée, soit 11 jours après la date de début de la commercialisation, soit 6 jours après la date de la fin de commercialisation.

A quoi sert cette information de RappelConso ?

Probablement à rien, si le consommateur qui a mangé les merguez et n'a rien eu.

En revanche, ce type de rappel peut s’avérer utile, mais cela n’est pas dit dans l’avis, pour les consommateurs ayant congelé les dites merguez, qui pour l’instant, dorment au fond d’un congélateur. Alors dans ce cas, vigilance après la décongélation, Salmonella sera toujours là !

Voilà, c’était un nouvel épisode en France d’une spécialité de rappels publiés parfois quelques jours, mais aussi plusieurs mois après la fin de la commercialisation, voir à ce sujet les articles du blog, 1 et 2.

Depuis la création de RappelConso, un 1er avril 2021, il y a eu, 40 rappels de merguez en France, en raison de la présence de Salmonella (17/40), pesticides (oxyde d’éthylène) (11/40), Listeria (5/40), anomalie d’étiquetage (3/40), défaut de fabrication (2/40), corps étrangers (2/40).

Influenza aviaire H5N1, découverte chez des dauphins britanniques et un marsouin suédois

Après les articles, La France signale des cas de grippe aviaire H5N1 chez des renards et Des scientifiques européens mettent en évidence des mutations inquiétantes de la grippe aviaire H5N1, voici s’agissant de l’influenza aviaire H5N1, découverte chez des dauphins britanniques et un marsouin suédois, source article de Lisa Schnirring paru le 17 mars 2023 dans CIDRAP News.

Deux pays européens ont signalé plus de détections d’influenza aviaire H5N1 chez les mammifères marins, dont deux dauphins retrouvés morts au Royaume-Uni et un marsouin échoué présentant des symptômes en Suède.

Les détections font suite à des épidémies chez des phoques en Amérique du Nord et d'otaries au Pérou.

Détections chez le dauphins et le marsouins
L'Agence britannique pour la santé animale et végétale (APHA) a signalé des détections de dauphins sur sa liste mise à jour des détections d’’influenza aviaire dans la faune non aviaire. Les dauphins ont été retrouvés morts sur des plages à la mi-février, l'un dans le Pembrokeshire, Pays de Galles, et l'autre dans le Devon, Grande-Bretagne.

De plus, des scientifiques suédois écrivant dans Emerging Infectious Diseases cette semaine ont signalé le clade H5N1 2.3.4.4b chez un marsouin commun retrouvé échoué dans des eaux peu profondes au large de la côte ouest du pays fin juin 2022. L'animal a nagé en cercles et s'est noyé peu de temps après avoir été trouvé.

La carcasse a été congelée et envoyée à l'Institut vétérinaire national d'Uppsala pour une autopsie et des analyses, qui ont révélé la présence du virus dans des prélèvements pulmonaires et bronchiques. Des charges virales élevées ont été retrouvées dans le cerveau, suivi des poumons, des reins, du foie et de la rate. Le virus circulait chez les oiseaux sauvages au même moment et dans la même zone, suggérant un débordement probable des oiseaux.

Ils n'ont trouvé aucun signe d'adaptation mammifère autre que ce qui avait déjà été trouvé pour le clade. «Les manifestations cliniques et la présence de virus dans divers organes, y compris le cerveau, indiquent le risque potentiel de virus de l’IAHP chez les hôtes mammifères, même sans adaptation. Ce risque est à prendre en compte pour les personnes en contact étroit avec des animaux infectés», ont-ils écrit.

Les chercheurs ont dit que l'infection par la grippe aviaire chez le marsouin commun élargit la gamme d'hôtes viraux et devrait être envisagée lorsque les animaux présentent des symptômes neurologiques.

H5N1 chez les chiens de brousse en captivité
Dans d'autres développements du H5N1, le Département britannique de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales (DEFRA) a signalé le virus chez 10 chiens de brousse sud-américains faisant partie d'un programme d'élevage en captivité dans un zoo anglais. Les animaux ont été testés à la suite d'une mortalité massive de mammifères en novembre. Dix des 15 chiens de brousse sont morts ou ont été euthanasiés sur une période de 9 jours.

Le DEFRA a déclaré que les chiens de brousse présentaient des signes cliniques minimes avant leur mort, et l'APHA ne peut pas dire avec certitude si le H5N1 a causé les signes cliniques. La grippe aviaire n'était pas suspectée à l'époque et le H5N1 a été retrouvé dans des échantillons post-mortem.

Il n'y a aucune preuve claire suggérant une transmission de mammifère à mammifère. Il est très probable que tous les animaux ont été exposés à la même source d'oiseaux sauvages infectés», a déclaré le DEFRA.

Plus d'épidémies dans les troupeaux et les mammifères américains
Aux États-Unis, le Service d'inspection de la santé animale et végétale (APHIS) de l’USDA a signalé ces derniers jours plusieurs autres épidémies chez les volailles commerciales et de basse-cour de cinq États. La Pennsylvanie a signalé huit autres éclosions dans des fermes commerciales, une dans un établissement de dinde du comté de Chester et les autres dans le comté de Lancaster durement touché.

Ailleurs, les États signalant davantage d'épidémies dans les élevages de basse-cour comprennent le Mississippi, le Missouri, l'Iowa, le Michigan et la Pennsylvanie.

L'APHIS a également ajouté quatre autres détections de mammifères H5N1 à sa liste, portant le total à 148. Trois étaient des mouffettes et un était un raton laveur. Deux des mouffettes infectées et le raton laveur ont été signalés dans le Montana, et l'une des mouffettes a été signalée dans le Kansas.

L'OMS presse la Chine de partager des prélèvements d’un marché lié au SARS-CoV-2 jusqu'alors non divulgués

«L'OMS presse la Chine de partager des prélèvements d’un marché lié au SARS-CoV-2 jusqu'alors non divulgués», source article de Lisa Schnirring du 17 mars 2023 paru dans CIDRAP News. Le blog vous propose que la première partie de cet article consacrée à l’origine du SARS-CoV-2.

Suite à une apparition éphémère de séquences du SARS-CoV-2 provenant d'écouvillons environnementaux du marché de Wuhan qui était l'épicentre précoce de l'épidémie, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a réitéré son appel à la Chine pour qu'elle partage les informations sur le virus avec l'OMS et la communauté scientifique.

Dans d'autres développements liés à la COVID-19, des mises à jour du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis montrent que le sous-variant Omicron XBB.1.5 représente désormais environ 90,2% des cas et que les cas, les hospitalisations et les décès continuent de baisser.

Des séquences ajoutent plus de preuves à l’origine animale
Hier soir, des articles de The Atlantic et de Science ont révélé qu’une scientifique française, Flo Debarre, est tombée sur de nouvelles données de séquence sur la base de données de partage du virus GISAID publiée par une équipe de recherche chinoise dirigée par George Gao, qui était l'ancien directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC de Chine).

En février 2022, l'équipe de Gao, dans une étude avant impression, a dit que des échantillons environnementaux positifs pour le SARS-CoV-2 contenaient également de l'ADN humain, laissant entendre que les humains pourraient avoir introduit le virus sur le marché.

Des scientifiques ont téléchargé et rapidement analysé les séquences nouvellement mises en ligne, qui ont depuis été supprimées par le groupe chinois. Les premiers résultats suggèrent que certains des échantillons de SARS-CoV-2 du marché contiennent de l'ADN ou de l'ARN de chiens viverrins, de civettes et d'autres mammifères, ce qui ajoute davantage de preuves d'un débordement zoonotique comme origine de l'épidémie. Le 7 mars, les scientifiques qui se sont penchés sur les séquences nouvellement publiées ont présenté leurs premiers résultats au Groupe consultatif scientifique de l'OMS sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO pour Scientific Advisory Group for the Origins of Novel Pathogens).

Le mystère entourant l’origine du virus, au centre d'un débat intense, a également conduit à la spéculation selon laquelle le virus pourrait provenir d'une fuite de laboratoire, qui a récemment été adoptée, mais avec une faible confiance, par des responsables du renseignement de deux agences gouvernementales américaines, et le directeur génral de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé tous les pays à partager ce qu'ils savent.

Lors d'un briefing de l'OMS le 17 mars, Tedros a déclaré que l'OMS avait été informée du séquençage nouvellement publié le 5 mars, ce qui a incité le groupe à demander au CDC chinois de partager les données avec l'OMS et la communauté scientifique internationale.

«Ces données ne fournissent pas de réponse définitive à la question de savoir comment la pandémie a commencé, mais chaque élément de données est important pour nous rapprocher de cette réponse», a déclaré Tedros.

Il a ajouté que toutes les données liées aux origines du SARS-CoV-2 doivent être immédiatement partagées avec la communauté internationale. «Ces données auraient pu et auraient dû être partagées il y a 3 ans.»

Mise à jour du 25 mars 2023
On lira aussi l’article de l’Institut Pasteur du 22 mars 2023, «Origine du SARS-CoV-2 : les recherches se poursuivent».

vendredi 17 mars 2023

La revanche politique des agriculteurs néerlandais résonne jusqu'à Bruxelles

«La revanche politique des agriculteurs néerlandais résonne jusqu'à Bruxelles» est un article d’Emmanuelle Ducros paru le 17 mars 2023 dans l’Opinion.

Le mouvement de protestation contre la fermeture de 30% des fermes d'élevage s’est transformé en formation politique, puis en victoire électorale inattendue.

Les faits - Le Mouvement citoyen-paysan (BBB), issu des grandes manifestations agricoles qui ont secoué les Pays-Bas entre 2019 et 2022, a remporté les élections provinciales le mercredi 15 mars. Il pourrait avoir 15, 16 voire 17 sièges sur 75 au Sénat. Le quatre partis du gouvernement passent ensemble de 32 à 23 sièges. La suite de la politique verte draconienne du Premier ministre Mark Rutte va être difficile à mener.

Qu’est un «élevage industriel» ? Mauvaise surprise, la limite est extrêmement basse

Les ministres de l’Environnement européens ont donné à leur tour, jeudi 16 mars, leur avis sur ce qu’est un «élevage industriel», c’est-à-dire devant être soumis aux règles des industries lourdes. Mauvaise surprise pour le monde de l'élevage, la limite est extrêmement basse.

Un maquigon est une personne qui fait des affaires frauduleuses ou indélicates et a pour synonyme margoulin. Margoulin, voilà qui me semble coller bien à la Commission européenne ... 

Mise à jour du 14 avril 2023
Les élevages industriels existent aux Etats-Unis où l'on apprend que 18 000 vaches ont été tuées dans l’explosion d’une ferme au Texas, source 20 minutes.
La déflagration serait liée à l’embrassement du méthane suite à la surchauffe d’une machine dans cette exploitation très dense

Nouveaux rappels d’œufs contaminés par Salmonella en Suède, pays sensé être Salmonella-free

Tout semble être dit dans ce tweet de Joe Whiworth ci-dessous, «La Suède est tout simplement incapable de s'en débarrasser. Plus de rappels d'œufs de la présence de Salmonella

C’est un sujet que le blog a signalé depuis le 19 janvier 2023.

Il y a eu 79 cas de maladie ont été signalés à l'Agence de la santé publique, voir le dernier article du blog sur le sujet le 14 mars 2023.

Après plusieurs rappels, voici que de nouveau, patatras, encore des rappels d’œufs pour cause de présence de Salmonella.

La Suède sensée être le pays Salmonella-free est en proie à des rappels depuis janvier à mars 2023. Les derniers rappels datent du 17 mars 2023 avec des œufs susceptibles d’être contaminés par Salmonella, terrible constat pour ce pays :
Dava Foods rappelle des œufs qui peuvent contenir Salmonella

L'OMS signale une baisse des cas de variole du singe dans la plupart des régions, mais davantage de décès

«L'OMS signale une baisse de la variole du singe dans la plupart des régions, mais davantage de décès», source article de Lisa Schnirring paru le 16 mars 2023 dans CIDRAP News.

Dans une mise à jour couvrant les deux dernières semaines, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit qu'elle avait reçu des rapports faisant état de 323 nouveaux cas de mpox (nouveau nom de monkeypox) et de 11 décès supplémentaires.

Les cas diminuent lentement dans la plupart des régions, mais sans tendance claire à la baisse en Afrique, où le virus se propage avec un schéma mixte de retombées interhumaines et zoonotiques. En dehors de l'Afrique, des pays continuent de signaler des cas sporadiques et de petits cas groupés (clusters).

La région des Amériques a signalé la grande majorité des nouveaux cas au cours des trois dernières semaines, 408 sur 442, le Pacifique occidental signalant une augmentation au cours de la même période avec l'ajout de nouveaux cas en provenance du Japon et de Taïwan. L'OMS a dit que les courbes épidémiques montrent que l'Europe se dirige vers la fin de son épidémie, les niveaux diminuant plus lentement dans les Amériques.

Sur les 11 autres décès, 10 se sont produits dans les Amériques, dont 5 au Pérou, 4 aux États-Unis et 1 au Costa Rica. Le seul décès signalé en dehors des Amériques provenait de Belgique.

Les nouveaux cas et décès portent les totaux mondiaux à respectivement 86 496 et 111 dans 110 pays.

L'OMS a déclaré une urgence de santé publique pour le mpox en juillet 2022 à la suite d'une augmentation des cas interhumains, principalement chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, en dehors des zones d'Afrique où le virus a infecté de manière persistante les humains en raison d'événements zoonotiques en cours. En février 2023, l'OMS a annoncé qu'elle maintenait en place l'urgence de santé publique de portée internationale pour le mpox en raison d'une activité soutenue dans certains pays, ainsi que de lacunes dans la détection et de rapports tardifs.

Complément
Le virus de la variole du singe a été isolé pour la première fois en 1958, au sein d’une colonie de singes à Copenhague, au Danemark. Ces singes présentaient des lésions cutanées qui évoquaient la variole humaine. D’où le nom de MonkeyPox / variole du singe, attribué à cette maladie.
Bien qu’on l’appelle variole ‘du singe’, ce n’est pas via les singes que cette maladie se transmet à l’humain, mais à partir des rongeurs. La variole du singe se transmet à l’humain à partir des rongeurs (par exemple, en Afrique, les écureuils de forêt ou rat de Gambie). Toutefois, le réservoir animal n’a pas encore été formellement identifié. Source Institut Pasteur.

Quand des avis de rappels des produits alimentaires se poursuivent pendant un certain temps !

Le blog vous a informé le 21 février 2023 des «Rappels de vins au Canada et en France pour cause de suspicion de bris de verre».

Ces rappels avaient commencé dès le 10 février 2023 et le 10 et 16 février 2023, il y a eu en tout neuf rappels.

Puis, le 22 février 2023, une notification tardive, 2023.1273 au RASFF de l’UE par la France. De nombreux rappels ont aussi eu lieu dans des pays étrangers.

Un nouveau rappel en France le 24 février et enfin six autres rappels le 2 mars 2023.

On pensait donc que cela était terminé. Pas du tout, quand c’est fini, ça a recommencé avec deux nouveaux rappels le 17 mars 2023 publiés par RappelConso, 1 et 2.
Ces rappels de vins durent depuis plus d'un mois.

Dans un autre article du blog du 9 mars 2023, «Des rappels oui mais des rappels proactifs, ce serait mieux !», je rapportais un nombre important de produits rappelés pour cause, le plus souvent de dépassement des limites de pesticides, mais pas seulement. Ces entreprises se réveillent ainsi parfois plusieurs mois après le début de la commercialisation pour rappeler de façon volontaire leurs produits, étonnant, non ?

J’ai commencé à signaler cela dans l’article avec des exemples de rappels, les 6, 8, 9, 10, 13,14, 15 et 16 mars 2023.

Le 17 mars 2023, trois produits sont rappelés avec des dates de commercialisation très antérieures au rappel,
Prunier d'Afrique de marque Herboristerie Larmignat pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Le produit a été commercialisé du 17/05/2022 au 28/02/2023.
Chrysanthellum americanum de marque Herboristerie Larmignat pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Le produit a été commercialisé du 26/04/2022 au 28/02/2023.
- poudre Hépatante de marque Herboristerie du palais royal - michel pierre. Le produit est non-conforme au règlement (CE) n°396/2005 concernant les limites maximales applicables aux résidus de pesticides et présente un risque sérieux pour la santé de l’homme ou de l’animal. Le produit a été commercialisé du 15/11/2022 au 13/03/2023.
Ces rappels de tisane durent depuis plus de 10 jours et ce n'est sans doute pas fini ...

Commentaire
Il semble que pour les tisanes,cela doit faire partie d’’un plan de contrôle national coordonné, mais on ne nous le dit pas, ce doit être encore un secret défense ...