lundi 20 novembre 2023

Rappel de filets d’anchois salés à l’huile d’olive vierge extra en raison d’un risque de teneur en histamine au-delà du seuil réglementaire. Le deuxième rappel en deux mois

Hier, je vous relatais dans un article, Le week-end, c'est sacré, même pour les rappels de produits alimentaires, l’histoire d’un rappel annonçé le 17 novembre par l’entreprise et qui a été au final signalé par RappelConso le 20 novembre.

Dans un courrier du 20 novembre 2023 (aujourd'hui), la conserverie Chancerelle procède au rappel de «Filets d’anchois salés à l’huile d’olive vierge extra» en raison d’un risque de teneur en histamine au-delà du seuil réglementaire. Source site des rappel du distributeur Auchan.

Tous les numéros de lot et les dates de durabilité minimale sont concernés.
Nous demandons aux personnes qui auraient acheté un (ou plusieurs) produit(s) de suivre les instructions suivantes :
- ne pas le(s) consommer
- le(s) rapporter au point de vente dans lequel l’achat a été fait, pour vous faire rembourser immédiatement.

Pour l’instant, pas d’information de RappelConso, je pense que le rappel sera signalé demain, 21 novembre 2023.

Au-delà d’un souci de date de publication d’un avis de rappel, on peut s'étonner qu’il y ait déjà eu un rappel le 3 octobre 2023 par la conserverie Chanterelle de filets d'anchois salés à l'huile d'olive vierge extra en raison de la présence d’histamine.

Les questions que l’on doit se poser sont les suivantes :

- où sont les autocontrôles de l’entreprise ?
- quelles sont les actions correctives prise par l’entreprise suite aux contrôles officiels après une alerte alimentaire ?

Dans la rubrique Respect de la qualité de l’entreprise, il est écrit,

Nous nous assurons également que la chaîne du froid a bien été respectée.
Des contrôles et audits sont aussi réalisés en amont auprès de nos fournisseurs pour sélectionner ceux répondant aux critères de notre cahier des charges.

A suivre ...

Mise à jour du 21 novembre 2023

RappelConso a publié l'avis de rappel des filets d'anchois ce jour ...

Mise à jour du 22 novembre 2023
Rappel tardif mais rappel rapporté par l'AFSCA de Belgique le 22 novembre 2023 de filets d'anchois.
Signalons qu’il y a toujours pas eu de notification au RASFF de l’UE ...

Polluants organiques persistants : l’ARS Île-de-France maintient et précise sa recommandation de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques produits dans les communes de l’agglomération parisienne

Polluants organiques persistants : l’ARS Île-de-France maintient et précise sa recommandation de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques produits dans les communes de l’agglomération parisienne (unité urbaine de Paris). Source ARS Ile de France du 20 novembre 2023.

L’étude définitive menée sur 25 poulaillers domestiques en Île-de-France confirme des teneurs en polluants organiques persistants (POP) et en substances per- et polyfluoroalkynées (PFAS) importantes.

Après avoir émis, à titre conservatoire, une recommandation de non-consommation des œufs des poulaillers domestiques en Île-de-France le 19 avril 2023, l’Agence régionale de santé Île-de-France confirme cette recommandation, mais la restreint aux œufs pondus dans l’agglomération, soit les 410 communes qui composent l’unité urbaine de Paris (dont Paris, l’ensemble des communes de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, certaines communes de Seine-et-Marne, des Yvelines, d’Essonne et du Val-d’Oise). Si les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants sont particulièrement exposés, la recommandation vaut pour l’ensemble de la population des 410 communes concernées.

L’étude menée par l’Agence régionale de santé Île-de-France (Contamination des œufs de poule par des polluants organiques persistants : étude dans 25 poulaillers en Île-de-France) confirme une contamination ubiquitaire (généralisée) des sols et des œufs de poules d’élevages domestiques à Paris et dans les départements de la petite couronne par les polluants organiques persistants (dioxines, furanes, polychlorobiphényles, substances per- et polyfluoroalkylées- PFAS). [1]

L’Agence rappelle qu’il est reco mandé de varier son alimentation et ses sources d’approvisionnementpour réduire le risque de surexposition aux polluants organiques persistants.

L’Agence encourage tous les particuliers propriétaires d’élevage de poules, qu’ils soient installés en ville ou à la campagne, souhaitant cependant consommer leurs œufs, à respecter les bonnes pratiques définies par la Direction générale de la santé dans la nouvelle édition du «petit guide de l’autoconsommation en toute sécurité» :

- Donner les aliments dans une mangeoire et non directement sur le sol ;
- Ne pas répandre de cendres (barbecue, cheminée…) dans le jardin ;
- Choisir un aliment adapté aux besoins des poules (en demandant conseil auprès des professionnels).

[1] Cette étude avait été conduite suite à une interpellation de l’association Toxi-watch sur l’environnement de l’incinérateur d’Ivry. Pour mémoire, l’étude conduite par l’ARS ne conclut pas à une surexposition à proximité des incinérateurs.


La Food Standards Agency évalue le risque norovirus dans les huîtres

«La Food Standards Agency évalue le risque norovirus dans les huîtres», source article de Joe Whitworth paru le 20 novembre 2023 dans Food Safety News.

Les scientifiques de la Food Standards Agency (FSA) ont examiné les principaux sujets à prendre en compte lors des épidémies à norovirus liées aux huîtres.

Les experts en microbiologie de la FSA ont évalué le risque pour la santé publique des huîtres crues, afin de contribuer au développement d'options de management des risques en cas d'épidémie.

Des travaux ont été menés en réponse aux épidémies récurrentes à norovirus liées à la consommation d'huîtres crues. En Angleterre, entre 2013 et 2022, il y a eu 1 307 cas à norovirus liés aux huîtres. En Écosse, de 2017 à 2023, 259 cas ont été signalés. Au cours des mêmes périodes, il y a eu 28 foyers de cas en Angleterre et huit en Écosse provoqués par des huîtres.

Plus tôt ce mois-ci, deux cas à norovirus dans des huîtres en provenance de France auraient rendu malades six personnes en Norvège et 14 en Suède.

Demande de lignes directrices et options de management des risques

Les options d’analyse pour norovirus sont limitées et peu fiables, a dit la FSA. Le virus peut être détecté et quantifié dans les aliments, notamment les huîtres, mais les analyses ne permettent pas de distinguer le virus infectieux du virus endommagé, incapable de provoquer une infection.

Les positions actuelles de la FSA et de la Food Standards of Scotland (FSS) sont que les analyses sur les huîtres provenant de lots épidémiologiquement liés à des épidémies, où les cas présentent des symptômes typiques du norovirus, ne peuvent pas déterminer le caractère infectieux. Cependant, les analyses de norovirus présentent un intérêt en tant qu'outil préventif en cas de conditions météorologiques défavorables pouvant entraîner une contamination des parcs à huîtres ou pour déterminer l'efficacité des interventions.

La contamination des huîtres par norovirus est en grande partie due aux rejets d'eaux usées humaines à proximité des parcs à huîtres. Les huîtres sont des filtreurs qui absorbent norovirus lorsqu'elles filtrent l'eau de mer. Les niveaux de norovirus varient considérablement selon la saison, avec des quantités plus élevées pendant les mois d'hiver.

Les autorités locales, les entreprises alimentaires et l'Agence britannique de santé publique (UKHSA) souhaitent obtenir des conseils sur la manière de gérer les épidémies à norovirus, car il n'y a aucune limite dans la réglementation. En France, les mesures prises après une épidémie comprennent la fermeture des parcs à huîtres pendant 28 jours et des analyses hebdomadaires de norovirus jusqu'à ce que la zone de production soit négative.

Il est difficile de gérer les risques liés aux huîtres lors d’épidémies à norovirus : fermer un parc de coquillages et cesser la récolte pendant une longue période est économiquement préjudiciable à l’entreprise. Cependant, une réouverture trop rapide peut entraîner de nouveaux cas. Des résultats contradictoires provenant de différents laboratoires peuvent également compliquer la capacité à émettre des conseils, selon le rapport.

La FSA a recensé 110 incidents associés à la consommation d’huîtres et potentiellement liés à norovirus entre 2000 et 2022. La FSS a enregistré 16 incidents associés à des huîtres cultivées ou consommées en Écosse et liés au norovirus entre 2017 et février 2023.

Le niveau de risque varie

Les huîtres issues des zones de production de classe A peuvent être vendues pour la consommation humaine directe. Ceux issus des sites de classe B doivent subir une dépuration ou un reparcage avant vente au public.

L'analyse a révélé que le Royaume-Uni semble avoir une prévalence plus élevée de norovirus dans les huîtres que d'autres pays, probablement en raison de la moins bonne qualité sanitaire de ses eaux. Il existe une incertitude quant aux niveaux de consommation d'huîtres au Royaume-Uni, mais on estime qu'ils sont faibles.

Les scientifiques ont comparé les niveaux de norovirus dans les huîtres vendues au détail aux niveaux dans les lots d'huîtres liés aux épidémies et ont constaté que les lots d'épidémies présentaient des niveaux significativement plus élevés.

Les entreprises alimentaires doivent prendre en compte les facteurs environnementaux qui peuvent affecter les sites côtiers où se trouvent les parcs à huîtres, tels que les niveaux de précipitations, la vitesse et la direction moyennes du vent et les points de rejet des eaux usées à proximité dans leurs systèmes de gestion de la sécurité alimentaire.

«Nous concluons que si les huîtres sont consommées crues et qu’il existe un potentiel de contamination des eaux usées humaines par des déversements d’eaux usées ou si le lot d’huîtres est lié à des épidémies, il existe un risque de maladie due au norovirus. Le risque varie de faible à très élevé, en fonction des niveaux de norovirus présents dans le lot d'huîtres», ont dit les scientifiques.

Commentaire

Peut-être un jour aura-t-on une évaluation du risque norovirus dans des huîtres en France. Je ne vois pas pas bien qui pourrait la faire, l’Anses ?

En attendant, on lira un article récent, Consommation de coquillages bivalves dans les populations côtières françaises : données pour l'évaluation des expositions aiguës et chroniques.

De cette étude de l’Anses, on a pû dire que les épidémies à norovirus liées aux coquillages en France sont sous-déclarées. Quelle surprise !

Solutions microbiennes pour réduire les émissions de méthane

«Un nouveau rapport présente des solutions microbiennes pour réduire les émissions de méthane», source ASM News.

L'Académie américaine de microbiologie, groupe de réflexion scientifique et honorifique d’experts de l'American Society for Microbiology (ASM), a publié un nouveau rapport intitulé Le rôle des microbes dans la médiation des émissions de méthane ou The Role of Microbes in Mediating Methane Emissions. Le rapport met en évidence des recommandations visant à approfondir la compréhension de la communauté scientifique des processus microbiens de production et de consommation de méthane afin d’atténuer les émissions de méthane et de lutter contre le changement climatique.

Les microbes peuvent influencer le changement climatique grâce à des cycles biogéochimiques qui consomment ou produisent des gaz à effet de serre. L’augmentation des niveaux de méthane est l’un des principaux moteurs de la hausse des températures mondiales. Le pouvoir réchauffant du méthane est environ 80 fois plus puissant que celui du dioxyde de carbone sur une période de 20 ans. La réduction des émissions de méthane est un moyen efficace de ralentir la hausse des températures mondiales à court terme. Les microbes sont d’importants consommateurs et producteurs de méthane. Comprendre les diverses capacités métaboliques des microbes peut donc aider les scientifiques à mieux développer des solutions microbiennes permettant de résoudre le problème des émissions de méthane.

«En comprenant le rôle des microbes dans la médiation des émissions de méthane, nous ouvrons un large éventail de solutions prometteuses pour relever le défi climatique», a dit Vanessa Sperandio, présidente des gouverneurs de l'Académie. «Plus que jamais, la communauté scientifique doit travailler ensemble pour proposer de toute urgence ces solutions.»

Le rapport est le résultat des discussions et délibérations des experts participants au colloque des 31 mai et 1er juin 2023, organisé par l'ASM et l'American Geophysical Union, avec le soutien supplémentaire de la Soil Science Society of America. L’expertise des participants couvrait une variété de disciplines et de secteurs. Ils ont identifié des lacunes dans les connaissances qui doivent être explorées davantage et ont mis en évidence des stratégies potentielles pour lutter contre les émissions de méthane. Les recommandations du rapport visent à contribuer au développement de solutions qui exploitent les microbes pour réduire les émissions de méthane provenant de 4 sources principales : la fermentation entérique chez les ruminants (comme les vaches ou les moutons), les déchets animaux, les rizières et les décharges.

On lira :


Complément

Le week-end, c'est sacré, même pour les rappels de produits alimentaires

C’est assez terrible, ces rappels qui interviennent le vendredi 17 novembre au soir, veille d’un week-end, personne ne s’en occupe vraiment !

Courrier du 17 novembre 2023 de la société ABCD Nutrition qui procède au rappel de Museli crousti cacao, via le site des rappels de Carrefour, suite à une suspicion de présence de corps étrangers métalliques. Communiqué mis en ligne par Carrefour le 20 novembre 2023.

Ce produit a été vendu au rayon vrac entre le 10/03 et le 17/11/2023.

L’ensemble des produits a été retiré de la commercialisation. Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait. En raison du risque de blessures / effets indésirables suite à l'ingestion de ce produit, par précaution il est recommandé aux personnes qui détiendraient des produits décrit(s) ci-dessus de ne pas les consommer et de les détruire, ou de demander le remboursement auprès du point de vente.

Eh oui, le week-end, c’est sacré, même pour les alertes alimentaires !

RappelConso a bien publié un rappel le samedi 18 novembre mais ce n’était pas le produit dont je vous parle ci-dessus.

Sacant que «la demande de publication est validée par le service déconcentré en charge du rappel dès sa mise en œuvre. Ensuite la demande de publication est validée par le service déconcentrée en charge du rappel et le délai de publication est censé être très rapide, de quelques heures à quelques jours.», on se dit qu’au final, on aura peut-être la publication de ce rappel le 20 novembre chez RappelConso, mais c’est pas gagné ...

Commentaire

Comme le produit était commercialisé depuis plus de 8 mois, il a ceratinement donné une santé de fer aux consommateurs ...

Complément
RappelConso a publié le 20 novembre le rappel de Mesli crousti cacao bio et non bio. On est en droit de penser que ce produit aurait dû être rappelé plus tôt ...

Il était une fois la présence de corps étrangers dans la salade en sachet

Voici deux cas de figure récents à propos de la présence de corps étrangers dans de la salade en sachet, l’Italie et la Suisse.
Deux corps étrangers distincts et deux réponses différentes des entreprise alimentaires et des autorités sanitaires ...

Italie

Un lectrice a écrit au site internet il fatto alimentare pour signaler la présence d’un corps étranger dans une salade en sachet de la marque Bonduelle. Ci-après le courrier d’une lectrice du site, ses photographies (voir le site de il fattoalimentare) et la réponse de l'entreprise.

Lettre du consommateur

Bonjour, ci-joint les photos d'une grosse chenille encore vivante trouvée dans le sachet de salade alors que j'allais la manger ! J'ai lu la plainte d'une autre personne qui vous a été faite en 2018 concernant la présence de deux chenilles dans votre assiette et cela me semble être une démonstration frappante que de 2018 à aujourd'hui les choses n'ont pas du tout changé, et cela fait 5 ans. J'ai déjà adressé une réclamation à Bonduelle et j'espère qu'ils répondront même si je comprends que leur intention n'est pas d'améliorer les choses mais seulement d'écrire que ce sont des machines sûres !

La réponse de Bonduelle

Concernant la découverte d'une chenille à l'intérieur d'un sachet de salade, Bonduelle confirme avoir immédiatement lancé tous les contrôles nécessaires, du champ au conditionnement, pour vérifier ce qui s'est passé. Les produits Bonduelle sont des aliments issus de la nature, cultivés selon une agriculture régénératrice : grâce à des pratiques agricoles vertueuses telles que la limitation de l'usage d'engrais azotés, de pesticides et du travail du sol, Bonduelle contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à augmenter la santé et la fertilité des sols, à favoriser la biodiversité et proposer à ses consommateurs des aliments véritablement naturels. Une fois récoltée, la salade est immédiatement conditionnée selon des processus de production rigoureux utilisant les meilleures techniques disponibles sur le marché, en constante évolution et mise à jour pour garantir les normes les plus élevées. La sécurité des aliments et la santé des consommateurs restent des priorités absolues pour Bonduelle.

Suisse

Noire et non pas verte, elle ne courait pas dans l’herbe, mais gisait morte dans une salade. Comme la comptine, la souris retrouvée par deux adolescentes dans un plat prêt à manger, fin septembre, leur est restée dans la tête durant plusieurs jours. «J’ai eu du mal à manger pendant une semaine. Je regardais ma mère cuisiner et même si je savais qu’il n’y avait pas de risque, j’avais besoin de tout vérifier», raconte l’une d’elles. Le jour de la découverte, les deux adolescentes étaient passées acheter des salades à l’emporter à la Coop de Montbrillant (NDLR: à Genève). «On a commencé à en manger une jusqu’à ce qu’on tombe sur quelque chose de bizarre. Au début, on ne comprenait pas ce que c’était et quand on a réalisé, ça a été le choc».
La photo de la souris dans la salade peut être vue sur le site précité qui a publié l’information -aa

De retour au supermarché, aucune explication n’a pu être donnée aux deux mineures, mais une rencontre a été fixée avec un responsable de l'entreprise le lundi suivant. «Il nous a proposé de visiter l’usine d’assemblage, explique le père de l’une des ados. Mais moi, je m’en fiche. C’est choquant que cela puisse arriver. Je veux savoir comment c’est possible». Ce dernier a craint pour la santé de son enfant. Les deux jeunes filles se sont d’ailleurs rendues à l’hôpital après l’incident afin de réaliser des examens. «On nous a dit d’attendre deux semaines pour voir si des symptômes apparaissent», détaille l’une d’elles. «Heureusement, ça n’a pas été le cas», souffle son paternel.

1 050 euros pour s’excuser

Coop s’est excusée de cet incident «regrettable», qu’elle peine à expliquer. «Tous les composants de la salade sont remplis manuellement dans les bols. Nous avons passé en revue l’ensemble des processus. Jusqu’à présent, les conclusions indiquent que l’assurance qualité étroite du fournisseur fonctionne et qu’il s’agit d’un cas malheureux et absolument exceptionnel».

Le chimiste cantonal genevois, Patrick Edder, informé des événements par le distributeur, n’est pas du même avis. «Il est clair que dans ce cas, les bonnes pratiques de fabrication n’ont pas été respectées. Les rongeurs peuvent être porteurs de bactéries ou de virus transmissibles et nocifs pour l’homme. La présence d’une souris morte dans une salade prête à manger est inacceptable et intolérable».

Les entreprises sont légalement tenues «d’alerter les autorités de contrôle lorsqu’elles mettent en évidence la présence d’un risque sanitaire». Le responsable précise que la salade ayant été produite dans un autre canton, c’est ce dernier qui a hérité de l’affaire. Consciente de la gravité de la situation, l’enseigne a proposé un bon de 1 000 francs (1 050 euros) à la famille des lésées.

Ressources sur la résistance aux antimicrobiens

Ressources sur la résistance aux antimicrobiens, source American Society for Microbiology.

L’adaptation est une conséquence naturelle de l’exposition aux antimicrobiens qui rend la résistance aux antimicrobiens (diminution de la sensibilité aux agents antimicrobiens) inévitable et irréversible. L’utilisation excessive d’agents antimicrobiens en médecine, dans la production d’animaux destinés à l’alimentation humaine et dans la protection des cultures a provoqué une résistance croissante à ces agents.

À mesure que l’efficacité des agents antimicrobiens existants diminue, les infections seront plus difficiles et plus coûteuses à traiter et les épidémies plus difficiles à contrôler. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit la perspective terrifiante de 10 millions de décès liés à la résistance aux antimicrobiens par an dans le monde d’ici 2050.

Principales causes de la résistance aux antimicrobiens :
- Surprescription d’antimicrobiens.
- Traitement raccourci ou observance incomplète du traitement antimicrobien.
- Surutilisation des antimicrobiens dans l’élevage et la pisciculture.
- Faible contrôle des infections dans les établissements de soins de santé.
- Faible hygiène et nettoyage-désinfection
- Découverte limitée de nouveaux antimicrobiens.

Les gènes de la résistance aux antimicrobiens sont incroyablement dispersés et circulent parmi les humains, les animaux, les plantes et l'environnement, et la mise en œuvre d'une approche One Health est essentielle pour lutter contre la propagation de la résistance.

Pour aller plus loin, voir ici.

NB : résistance aux antimicrobiens = résistance aux antibiotiques

En France, on lira ce document de l’Anses, «Antibiorésistance en santé animale : bilan 2023».

Par les missions qu’elle exerce, l’Anses contribue à lutter contre l'antibiorésistance. À l’occasion de la semaine mondiale pour le bon usage des antibiotiques, l'Agence publie les données recueillies en 2022 pour :
- Le suivi des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antimicrobiens,
- Le Réseau d’épidémiosurveillance de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes animales (Résapath),
- Le dispositif européen de surveillance de l’antibiorésistance dans la chaîne alimentaire.

Vers une éventuelle reprise du site de Nestlé à Caudry par Italpizza

Nestlé négocie avec Italpizza la vente de son usine de Caudry, à l’arrêt après le scandale sanitaire des pizzas Buitoni. Source L’Usine Nouvelle.

Nestlé est entré en négociation exclusive avec le numéro un des pizzas surgelées en Italie Italpizza pour lui céder son usine de Caudry, a-t-il annoncé lundi 13 novembre. En raison d’une chute des ventes depuis le scandale sanitaire qui mettait en cause les pizzas de la marque Buitoni, fabriquées sur place, en mars 2022, le site, actuellement à l’arrêt, cherchait un repreneur.

L’horizon se dégage enfin pour les salariés du site Nestlé de Caudry (Nord). Le géant de l’agroalimentaire a annoncé lundi 13 novembre être entré en «négociation exclusive» avec Italpizza en vue de lui céder son usine, où sont fabriqués des produits de la marque Buitoni mis en cause dans un scandale sanitaire en mars 2022. Une cinquantaine d’enfants avaient alors été hospitalisés en raison d’une intoxication alimentaire par la bactérie E. coli après avoir consommé des pizzas Buitoni surgelées de la gamme Fraîch'Up. Deux en sont morts.

Basée à Modène, en Italie, Italpizza, numéro un des pizzas surgelées dans le pays qui compte autour de 1 700 salariés, possède actuellement six usines en Europe qui «fournissent des clients dans 56 pays», d’après le groupe suisse. La reprise du site par cette entreprise pourrait permettre de «relancer une activité de production au travers d’un projet solide et pérenne avec des perspectives d’emploi et d’investissement sur le territoire», dit Nestlé dans un communiqué, en précisant que le projet pourrait être finalisé d'ici début 2024.

Le 30 mars 2023, soit quelques mois après la reprise de la production, Nestlé avait définitivement mis à l’arrêt son usine sous prétexte que les volumes de vente de ses produits avaient chuté. Il avait annoncé la recherche d'un repreneur pour ce site, et son éventuelle fermeture. Les syndicats avaient alors obtenu de la direction que les salaires de la centaine de salariés soient maintenus jusqu’à la fin de l’année 2023. D’après Les Echos, le ministre délégué chargé de l'Industrie Roland Lescure se rendra sur place à Caudry mardi 14 novembre pour annoncer officiellement la nouvelle aux salariés.

Effectivement, le ministre s’est rendu à Caudry le 14 novembre 2023, et il a déclaré, «Quarante salariés en 2024, l'avantage d'ITALPIZZA, c'est qu'ils ont besoin de produire très vite et donc ils vont produire dès 2024 des pizzas à Caudry, puis 70 en 2025 et à terme (2026 ou 2027) 140 salariés.

Bien entendu, les promesses d'un ministre n'engagent que ceux qui les écioutent ...

Restauration collective et contrôles sanitaires dans le Var

«Restauration collective dans les Ehpads: comment sont effectués les contrôles des agents de la répression des fraudes ?», source Monaco Matin.

Chaque année, la restauration collective dans les établissements varois accueillant des seniors fait l’objet de contrôles renforcés par les enquêteurs de la répression des fraudes.

Après le scandale des Ehpad maltraitants d’Orpea, les établissements accueillant des seniors sont dans le collimateur des agents de la DDPP, un service qui dépend de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Il s’agit d’un simple contrôle de routine des cuisines de l’établissement – lors de leur précédent passage, en 2018, les enquêteurs n’avaient relevé qu’une anomalie, les joints du frigo à changer – mais la tension est palpable.

Légumerie, chambres froides pour la viande et les produits laitiers, fourneaux, hottes, etc. En deux heures de visite, le moindre détail est passé au crible: de l’affichage obligatoire, sur les murs, de la date de nettoyage des sols jusqu’au local à balai, sans oublier les "plats témoins", les repas des 55 personnes âgées qui vivent en habitations indépendantes dans la résidence, conservés dans des sachets en plastique de 100 grammes, pendant sept jours. «La réglementation dit 80 grammes, on préconise 100 gr pour que les laboratoires de la DGCCRF puissent faire deux contrôles en cas de recherche d’intoxication alimentaire», conseille Bruno Andréo,chef technicien du pôle alimentation de la Direction départementale de protection des populations du Var (DDPP 83).

Évidemment, l’établissement, pourtant dans les clous, n’avait pas pensé à ce petit détail. Il se remettra en conformité après la visite de l’enquêteur. Même remise à niveau, sur l’obligation d’informer les résidents des allergènes. Là encore, un point de non-conformité mineur pour cet établissement dont les pratiques sont par ailleurs, jugées vertueuses.

Dans le Var, une centaine de contrôles sont réalisés chaque année par l’administration d’État, sur 295 établissements de restauration collective à caractère social relevant de publics sensibles et 73 cuisines centrales. 25% donnent lieu à des rappels de réglementation ; 5% font l’objet de mises en demeure pour des manquements plus substantiels, «systématiquement recontrôlés et jusqu’à ce jour recorrigés», précise Bruno Andréo.

Commentaire

Curiosité dans cet article avec le titre qui indique, «comment sont effectués les contrôles des agents de la répression des fraudes ?», alors qu’il s’agit agents dela DDPP. Visiblement, le journal, peu au fait des évolutions, semble confonre DDPP et DGCCRF en disant que la «DDPP, un service qui dépend de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).»

Apparemment, l’obligation d’informer les résidents des allergènes serait un point de non-conformité mineur, Ah bon ?

En 2021, les Toxi-Infections Alimentaires Collectives (TIAC) ont concerné 7 296 personnes en restauration collective (66% de l’ensemble des TIAC). Source Surveillance des toxi-infections alimentaires collectives. Données de la déclaration obligatoire, 2021.

dimanche 19 novembre 2023

Une du Parisien Dimanche sur les Français otages du Hamas à Gaza

 

Bravo au Parisien Dimanche pour sa Une. Bien entendu, il y a aussi tous les autres otages du Hamas à Gaza, ne les oublions pas, tous !