jeudi 26 août 2021

Les agences de l'UE sont silencieuses sur des rapports à propos de la viande de cheval

«Les agences de l'UE sont silencieuses sur des rapports à propos de la viande de cheval», source article de Joe Whitworth paru le 26 août 2021 dans Food safety News.

Europol et la DG Santé sont restés silencieux sur les informations des médias croates selon lesquelles de la viande de cheval aurait été vendue comme du veau dans le pays.

Les médias locaux ont rapporté que les découvertes avaient été faites dans le cadre de l'opération Opson X, qui est coordonnée par Europol et Interpol. La DG Santé de la Commission européenne a soutenu les enquêtes nationales portant sur les ventes de viande de cheval.

D'autres articles citent Marija Vuckovic, ministre croate de l'agriculture, affirmant que la substitution de la viande par le cheval n'a pas été retrouvée en Croatie mais a été identifiée dans d'autres pays de l'UE.

En 2013, les autorités irlandaises ont découvert que de la viande de cheval était vendue comme de la viande bovine dans des hamburgers et la fraude s'est propagée à travers l'Europe, entraînant le rappel de millions de produits.

Enquêtes en cours sur les chevaux

Le dernier effort d'Opson a comporté une action ciblée sur les documents de passeport pour chevaux et la viande de cheval en Belgique, Croatie, Danemark, France, Irlande, Italie et Espagne. Des enquêtes ont révélé des activités criminelles et des affaires judiciaires ont été ouvertes dans plusieurs pays européens.

Dans l'opération Opson IX, un projet a été lancé pour aider les autorités nationales à lutter contre la vente illégale de viande de cheval. Celle-ci a été menée par la Belgique, l'Irlande et les Pays-Bas avec l'aide de la DG Santé. Le suivi pendant Opson X a conduit à l'ouverture de trois enquêtes.

«Il y a eu une opération ciblant les passeports pour chevaux dans l’Opson de cette année, c'est un phénomène que nous voyons toujours en cours, c'est une priorité depuis deux ans et il y a un groupe de travail sur ce thème spécifique pour l'action de l'année prochaine également. Nous fournirons des informations supplémentaires dès que possible, mais pour le moment, tout est en cours. Nous n'avons pas la vue d'ensemble de ce que les autorités croates ont fait», a déclaré un porte-parole d'Europol.

Une porte-parole de la DG Santé a déclaré qu'Europol était en charge et que la Commission européenne n'avait aucune information. L'Agence croate de l'alimentation (HAH) n'a pas encore répondu à une demande de commentaires.

Traçabilité de la viande de cheval

En Belgique, 230 passeports équestres ont été examinés par l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) dans le cadre d'Opson X ainsi que 21 opérations, dont cinq en abattoir. Les résultats comprenaient 35 faux passeports et des saisies à 11 reprises.

Les travaux d'Opson IX sur la viande de cheval ont impliqué la Belgique, le Danemark, la France, l'Italie, l'Irlande, l'Espagne et le Royaume-Uni.

Les activités se sont concentrées sur le contrôle des documents de plus de 157 000 chevaux de huit pays et d'environ 117 tonnes de viande de cheval. Des animaux vivants et plus de 17 tonnes de viande ont été saisis dans plusieurs abattoirs en Belgique, en Irlande, en Italie, en Espagne et aux Pays-Bas.

Des inspections d'abattoirs dans plusieurs pays ont montré qu'environ 20 pour cent des passeports étrangers utilisés pour ces chevaux présentaient des signes de contrefaçon. Les chevaux de compétition munis de faux papiers étaient également envoyés aux abattoirs.

Un passeport falsifié ne représente pas automatiquement un risque pour le consommateur. Lorsqu'un risque est identifié, des animaux vivants et des carcasses de chevaux sont saisis, ce qui s'est produit dans quelques abattoirs européens. L'objectif principal de la falsification de passeport est d'introduire des chevaux exclus de la chaîne alimentaire dans le réseau d'approvisionnement.

Dans Opson X, l'AFSCA a prélevé des échantillons de chevaux éligibles à l'abattage pour rechercher des résidus de médicaments. Cela a révélé un manque de traçabilité. Plus de 50 pour cent des équidés n'avaient pas d'informations sur les traitements médicamenteux qu'ils avaient reçus avant l'abattage. Les analyses ont révélé des traces de molécules autorisées mais ne pouvant être données aux chevaux que sous certaines conditions. Cependant, l'agence a déclaré qu'aucune viande non conforme n'était entrée dans la chaîne alimentaire.

En 2020, 3 811 carcasses de chevaux ont été évaluées dans les abattoirs belges et 59 ont été exclues de la chaîne alimentaire.

mercredi 25 août 2021

La race influence Salmonella chez le poulet

«La race influence Salmonella chez le poulet», source article de Jim Romahn dans son blog Agri 007.

Des races spécifiques de poulets produisent une réponse immunitaire plus forte contre la bactérie Salmonella, ont récemment découvert des chercheurs de l'Université du Maryland.

Des recherches antérieures ont établi que l'âge des oiseaux et les régimes alimentaires qui modifient le microbiote intestinal peuvent également influencer si Salmonella colonise l'intestin d'un poulet.

Les résultats finaux de la recherche indiquent une différence entre les poulets à croissance rapide et lente en ce qui concerne la réponse immunitaire, le poids corporel et la morphologie intestinale.

Après 24 jours d'âge, les poulets à croissance rapide étaient plus lourds, avaient une plus grande intégrité intestinale du jéjunum et des concentrations plus élevées d'immunoglobulines IgA et IgG dans le plasma sanguin.

Les poulets à croissance lente avaient des concentrations d'IgG plus élevées à sept jours et leur intégrité intestinale était plus résistante à la provocation à 24 jours.

Sur le plan comportemental, les poulets à croissance rapide étaient moins explorateurs, sociaux et agressifs que les poulets à croissance lente.

Les poulets des deux races et des traitements de provocation (challenge test) se sont assis plus et se sont tenus moins debout les jours 16 et 20 après la provocation, ce qui, selon l'hypothèse des chercheurs, pourrait être dû au stress de la soumission à un gavage forcé.

A consommer avant le ..., A consommez de préférence jusqu’à …, selon l'Anses

L'Anses s'intéresse à la sécurité des aliments, je serai tenté de dire enfin. L'Anses nous propose un dossier mis à jour le 4 janvier 2021 ...

176 personnes malades dans une épidémie à Salmonella au Royaume-Uni. Un tiers des personnes hospitalisées

«Près de 200 personnes malades dans une épidémie à Salmonella au Royaume-Uni. Un tiers des personnes hospitalisées», source article de Joe Whitworth paru le 24 août 2021 dans Food safety News.

Près de 200 personnes au Royaume-Uni font partie d'une épidémie à Salmonella liée à des grattons grillés de porc.

Selon la Food Standards Agency et Food Standards Scotland, 176 cas à Salmonella Infantis ont été signalés depuis septembre 2020.

Public Health England a dit que 56% des cas sont des hommes et que l'âge varie de 0 à 91 ans avec une médiane de 53 ans. Près des deux tiers des personnes malades ont été signalées depuis juin 2021.

Aucun décès n'est lié à l'épidémie, mais un tiers des cas confirmés qui ont rempli les entretiens de cas ont été hospitalisés pour une infection à Salmonella.

Il y a 154 malades des neuf régions d'Angleterre, 14 patients au Pays de Galles, 10 en Écosse et un en Irlande du Nord.

Tayto Group Limited a rappelé certains produits de Mr. Porky, Jay's et The Real Pork Crackling Co. car ils pourraient être contaminés par Salmonella. Les articles ont une date de péremption jusqu'au 19 février 2022 inclus. Une liste complète des produits concernés et des tailles d'emballage est disponible ici.

Tous les produits fabriqués depuis février dans une usine liée à l'épidémie ont été rappelés et retirés de la vente. La production a été volontairement arrêtée dans cette usine une fois qu'un lien possible a été identifié plus tôt ce mois-ci.

Tayto Group est un fabricant britannique de chips et de snacks, produisant plus de 5,5 millions de paquets par jour sur sept sites britanniques.

Réaction de la FSA et de PHE

Tina Potter, responsable des incidents à la Food Standards Agency, a dit que l'agence conseillait aux consommateurs de ne manger aucun des produits concernés et de les rapporter au lieu d'achat pour un remboursement.

«L'entreprise alimentaire impliquée a volontairement suspendu sa production pour mettre en place des contrôles supplémentaires afin d'améliorer la sécurité sanitaire de ses produits et elle a décidé sur une base volontaire de retirer et de rappeler tous les produits dans la durée de conservation produits sur ce site», a-t-elle dit.

La Dr Lesley Larkin, responsable de la surveillance de l'unité des pathogènes gastro-intestinaux à Public Health England, a dit qu'un lien avait été établi entre les patients sur la base de l'analyse des données du séquençage du génome entier et des enquêtes épidémiologiques.

«En collaboration avec Public Health Scotland, Public Health Wales et Public Health Agency Northern Ireland, nous avons enquêté sur une épidémie de plus de 170 cas à Salmonella Infantis qui se sont produites à travers le Royaume-Uni», a-t-elle dit.

«Ces enquêtes, ainsi que celles menées par les autorités locales, ont indiqué que la source de l'infection est des grattons de porc produits par une seule entreprise au Royaume-Uni. La Food Standards Agency a agi sur la base de ces résultats pour réduire tout risque supplémentaire pour la santé publique lié aux aliments contaminés.»

Le Center for Food Safety (CFS) de Hong Kong a exhorté le public à ne pas consommer deux types de collations de la marque M. Porky importées du Royaume-Uni par Jenzet Limited, car elles pourraient être contaminées par Salmonella.

Un porte-parole du CFS a déclaré : «Le CFS a reçu une notification des autorités britanniques via le Réseau international des autorités de sécurité alimentaire (INFOSAN) selon laquelle les produits pourraient être contaminés par Salmonella. La Food Standards Agency et la Public Health England mènent une enquête et les produits concernés sont rappelés.»

Une étude décrit les points-clés pour une surveillance environnementale plus efficace

«Une étude décrit les points clés pour une surveillance environnementale plus efficace», source Food Safety News.

Les éléments essentiels d'un programme de surveillance de l'environnement de transformation ont été identifiés par un groupe d'experts de l’International Life Sciences Institute (ILSI) Europe.

L'objectif est d'aider l'industrie et les services réglementaires avec une surveillance environnementale ciblée en couvrant les informations sur les épidémies, les pathogènes dans les aliments à faible teneur en eau et les connaissances sur les indicateurs.

Les épidémies passées ont montré le rôle de l'environnement comme voie de contamination. Cependant, il y a encore des questions et un manque de clarté sur la façon de mettre en place un programme pour fournir des alertes précoces de contamination potentielle des produits, selon l'étude publiée dans International Journal of Food Microbiology. L’article disponible en intégralité fait 84 pages.

La majorité des éclosions et des rappels impliquant des aliments à faible teneur en eau tels que les fruits à coques, les épices et les aliments pour nourrissons sont dus à Salmonella, avec seulement quelques-uns liés à Bacillus cereus, Cronobacter, Listeria monocytogenes et E. coli.

Conception d’un programme

Deux récentes épidémies de préparations pour nourrissons liées à la contamination de l'environnement par Salmonella soulignent l'importance de surveiller l'espace de l'usine, ont déclaré les chercheurs. En 2019, les préparations pour nourrissons à base de riz étaient à l'origine d'une épidémie à Salmonella Poona qui a touché plus de 30 nourrissons. En 2017-2018, une épidémie à Salmonella Agona liée à des préparations pour nourrissons a rendu malade 40 jeunes enfanst.

Salmonella Poona n'a pas été retrouvé dans les produits alimentaires ou l'environnement de transformation, tandis que Salmonella Agona a été confirmé dans les aliments. Les deux incidents ont été causés par un isolat confirmé par séquençage du génome entier comme étant similaire à une souche précédemment impliquée dans des épidémies dans les mêmes installations plus d'une décennie auparavant.

Les chercheurs ont déclaré que les programmes de surveillance de l'environnement de transformation devraient être conçus pour identifier les points critiques à prélever régulièrement et pour rechercher et détruire les pathogènes préoccupants. Ils doivent être gérés et mis à jour. Une analyse des dangers doit être effectuée pour identifier les pathogènes pertinents pour le processus et le produit.

Les contrôles comprennent le zoning hygiénique ou la division par zones avec une séparation des zones de production, la conception hygiénique de l'équipement, le nettoyage et la désinfection et des contrôles.

La surveillance environnementale de la tranformation par écouvillonnage des surfaces est une approche proactive pour anticiper la contamination des produits. Les analyses sur les produits finis sont d'une valeur limitée pour identifier une contamination à faible prévalence, ce qui est principalement le cas pour les aliments à faible teneur en eau, car ils ne révèlent pas où les problèmes ont pu se produire.

Les prélèvements doivent tenir compte de la proximité et de la priorité du produit en fonction des conditions d'hygiène et du lieu dans le processus, par exemple avant ou après le traitement thermique. Les systèmes d'échantillonnage, les organismes cibles, les méthodes, les zones, les fréquences et les actions correctives dépendent du danger du produit et des conditions locales.

Besoin d’un suivi régulier

La surveillance de la contamination microbienne dans l'environnement de transformation doit être suivie de plans d'actions correctives et préventives. Les outils moléculaires aident à ces plans en fournissant des informations telles que le potentiel de capacité d'adhésion, la résistance aux agents de nettoyage-désinfection et à la chaleur et la formation de biofilm.

Selon les experts, la caractérisation génétique des isolats permet de comprendre la différence entre les souches résidentes et sporadiques dans un environnement de transformation.

Les analyses des organismes indicateurs peuvent fournir des informations sur les défaillances du processus, les sources de contamination possibles ou la formation de toxines et le niveau d'hygiène général, y compris la vérification du nettoyage et de la désinfection, et ils pourraient permettre des actions correctives avant que des pathogènes n'apparaissent. Cependant, ils ne remplacent pas les analyses des pathogènes, ont averti les scientifiques.

Des limites d'action ou des seuils pour des résultats acceptables et inacceptables sont souvent appliqués aux indicateurs. Cela permet d'afficher des signes avant-coureurs avant qu'un problème réel de sécurité sanitaire ou de qualité ne se produise. La définition des limites d'actions nécessite l'établissement d'une ligne de base au préalable. Cela peut être fait par plusieurs séries d'échantillons après et avant le nettoyage ainsi que pendant la production et tenir compte des variations saisonnières.

mardi 24 août 2021

Augmentation des cas d’infection à Campylobacter en Suède. Le poulet serait une source probable

«Augmentation des cas d’infection à Campylobacter en Suède. Le poulet serait la source probable», source Food Safety News.

Une augmentation du nombre de personnes malades à Campylobacter a été signalée ces dernières semaines en Suède. Depuis fin juillet jusqu'à la semaine dernière d’août, le nombre de personnes infectées par Campylobacter se situe entre 160 et 200 par semaine.

Le pic des cas humains a été précédé d'une augmentation de Campylobacter dans les troupeaux de poulets de chair, selon les données du National Veterinary Institute (SVA).

L'augmentation a été observée dans tout le pays et dans tous les groupes d'âge.

À partir de juillet, d’avantage de résultats positifs pour Campylobacter chez des poulets suédois élevés pour la production de viande ont également été enregistrés. L'infection chez l'homme et la présence dans les troupeaux de poulets de chair sont plus fréquentes en été.

Une comparaison avec les années précédentes est compliquée par l'impact de la pandémie de coronavirus mais le nombre médian de 2008 à 2019 varie entre 150 et 170 cas par semaine pour la même période, ce qui fait que les chiffres des dernières semaines n'ont que légèrement augmenté.

Cependant, l'été dernier, le nombre de cas a culminé à environ 150 pendant deux semaines lors d'une épidémie. De plus, l'effet pandémique n'est probablement pas aussi prononcé maintenant qu'il ne l'était l'année dernière.

Lien de nouveau avec la viande de poulet

Des études antérieures ont montré que les infections sont souvent liées à la viande de poulet crue, ce qui rend probable qu'une présence accrue de Campylobacter chez les poulets soit la cause de l'augmentation des cas humains, selon Folkhälsomyndigheten (l'Agence de santé publique de Suède).

Au cours des prochaines semaines, Folkhälsomyndigheten collectera des prélèvements chez des patients pour analyse et typage dans le cadre du programme de surveillance microbiologique afin d'identifier la présence de sources communes d'infection.

«Au cours des années précédentes, des comparaisons ont été faites entre Campylobacter provenant de poulet réfrigérés achetés en magasin pendant l'été avec Campylobacter provenant de cas de maladie humaine pendant la période correspondante. Ils ont montré qu'environ un tiers des cas peuvent être liés à la viande de poulet réfrigérée. Il y a beaucoup à suggérer que l'augmentation des cas chez l'homme et l'incidence dans les troupeaux de poulets de chair ont également maintenant un lien direct», a déclaré Rikard Dryselius, de Folkhälsomyndigheten.

Au total, 3 434 cas à Campylobacter ont été signalés en 2020, le nombre le plus faible depuis 1998.

Cependant, une épidémie majeure s'est produite jusqu'à la fin de l'automne et a contribué à une augmentation du nombre de personnes infectées en Suède au cours du second semestre de l'année. Il y a eu une augmentation des cas en août après qu'une proportion accrue de Campylobacter dans les troupeaux de poulets de chair a été notée. La source de l'infection était principalement liée à un grand producteur de poulets où des cages de transport mal nettoyées étaient citées comme une cause.

Rapport 2020 du RASFF, tout va-t'il si bien que ça dans l'UE en termes de sécurité des aliments ?

Le blog vous a déjà proposé quelques article sur le rapport 2020 du RASFF, ici, mais aussi au travers la communication dela commission européenne, ici.

On est heureux de l’apprendre car jusqu’à présent on ne nous l’avait pas rapporté de façon aussi nette. Voici donc ce qu’on peut lire dans l’introduction du rapport 2020 du RASFF.

En général, les notifications RASFF pour les aliments importés concernant les pesticides non autorisés ont explosé. Dans les dernières années, les autorisations de plusieurs pesticides très utilisés n'ont pas été renouvelées, à la suite d'un approche garantissant qu'aucun effet indésirable ne peut avoir lieu non seulement sur la santé publique, mais aussi pour le l'environnement et la biodiversité, conformément à la nouvelle stratégie de la ferme à la fourchette appelant à une façon de produire nos aliments.

En 2020, le RASFF a notamment été confronté à un incident majeur de contamination alimentaire lorsqu'en septembre la Belgique a signalé des niveaux élevés d'un pesticide non autorisé, l'oxyde d'éthylène, dans les graines de sésame d'Inde, une substance pour laquelle une limite maximale de résidus de 0,05 ppm est fixée dans la législation pour ce produit.

Il en est résulté une activité sans précédent au sein du RASFF échangeant des informations sur les découvertes d'oxyde d'éthylène, identifiant lots de produits concernés et en traçant leur distribution.

Comme l’a indiqué un rapport du Sénat, «Sur les retraits et les rappels de produits à base de graines de sésame importées d'Inde ne respectant pas les normes minimales requises dans l'Union européenne», il s’agit d’un nouvel exemple de la naïveté des autorités au sujet des importations de denrées alimentaires.

La crise provient, avant tout, de la libre circulation de graines de sésame non conformes aux normes européennes faute de contrôles à l’importation suffisants.

Est en cause la philosophie du système européen qui repose sur une confiance candide dans ses partenaires commerciaux. Les actions ne sont engagées, par le biais de contrôles renforcés, qu’en cas de défaillance avérée.
Or la confiance n’induit pas forcément la naïveté. Au contraire, le système serait plus robuste avec des contrôles largement accrus.

Par ailleurs pas un mot le délai entre la notification par la Belgique le 9 septembre et l’action des Etats memebre ainsi que la Commission européenne, minimum un mois ...

Bienvenue donc dans les contrôles de l’UE, bienvenue chez les bisounours …

Quelques éléments globaux

La catégorie la plus notifiée en 2020 est celle «des fruits et des légumes» avec 362 notifications. Cela est dû à l'augmentation des notifications de la Bulgarie sur les non-conformités en matière de pesticides principalement dans les produits de Turquie.

Un mauvais étiquetage a entraîné la publication de 1 094 notifications de non-conformité.

Le blog vous en avait parlé le 17 août 2021 avec cet article, Le RASFF a publié près de 500 alertes pour les fruits et légumes de Turquie en un peu plus d'un an pour cause de présence de pesticides interdits.

Les notifications au RASFF en 2020

En 2020, un total de 3 862 notifications originales ont été transmises via RASFF, dont 1 430 ont été classées comme alerte, 572 comme information de suivi, 791 comme information pour attention, 1 056 comme notification de rejet aux frontières et 13 comme notification d'actualité.

Par rapport à 2019, le nombre de notifications d'alertes, impliquant un risque sanitaire grave d'un produit circulant sur le marché, a augmenté de 22%. L'augmentation des alertes est significative pour la sixième année consécutive. La forte baisse des notifications de refus aux frontières (-30%) reflète très probablement l'impact de la pandémie de COVID-19 sur le commerce mondial plus que sur les contrôles eux-mêmes effectués.

En 2019, il y avait eu 4 118 notifications dont 1 175 alertes.

Notifications originales par pays notifiant 2018 à 2020

Pour ces trois années consécutives, les pays qui notifient le plus sont très nettement, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Italie.

Top 10 du nombre de notifications par pays notifiant

Nombre de notifications comptées pour chaque combinaison danger/catégorie de produit / pays notifiant.
Notifications au RASFF par pays d'origine en 2020
La France avec 239 notifications est en bonne compagnie avec la Pologne 377 notifications. Pour les pays hors UE, un trio souvent mis en avant, la Chine avec 215 notifications, la Turquie, 384 notifications et l’Inde avec 461 notifications,

Top 10 du nombre de notifications par pays d'origine

Nombre de notifications comptées pour chaque combinaison danger/catégorie de produit/ pays.
Micro-organismes pathogènes
788 notifications
Il y a eu une augmentation de 37% des notifications sur les micro-organismes pathogènes
en 2020 par rapport à 2019.
Pour les pays non membres de l’UE, il y a eu 289 notifications.

Salmonella

Salmonella est plus que jamais le pathogène le plus fréquent signalé dans les aliments en provenance des pays membres de l’UE. 537 notifications, en hausse de 45%.

Listeria monocytogenes

129 notifications
La contamination par Listeria monocytogenes se retrouve principalement dans les aliments d'origine animale (32 notifications dans les poissons et les produits de poissons, 31 dans la viande et les produits carnés, 25 dans le lait et produits laitiers, 21 les viandes de volailles et les produits de volaille). Listeria monocytogenes dans le poisson fumé à froid était encore une cause importante de foyers d'intoxication alimentaire
en 2020.

Norovirus

Il y a eu 50 notifications (+ 100 %) concernant norovirus, dont 27 ont signalé des norovirus dans huîtres vivantes de France ; principalement notifié dans le premier
trimestre 2020. Deux opérateurs ont été identifiés comme récurrent.

Résidus de pesticides

166 notifications (+ 492%)
Les résidus de pesticides se classent soudainement, selon le RASFF, au deuxième rang des 10 dangers pour les produits provenant des Etats membres. Ceci est principalement dû à l'incident concernant la détection d'oxyde d'éthylène dans le sésame graines importées d'Inde.
Pour les résidus de pesticides pour les pays non membres de l’UE, il y a eu 667 notifications (plus 164%) ?

Mycotoxines

400 notifications (baisse de 23%)

Mise à jour du 25 août 2021. On lira l'article de Joe Whitworth dans Food Safety NewsEthylene oxide recalls dominate report, à propos du rapport 2020 du RASFF.

lundi 23 août 2021

Nouveau concept du BfR pour identifier des combinaisons chimiques ayant des effets potentiellement bénéfiques pour la santé

«Nouveau concept du BfR pour identifier des combinaisons chimiques ayant des effets potentiellement bénéfiques pour la santé», source Communication BfR n°26/2021 du 17 août 2021.

Environ 350 000 produits chimiques sont enregistrés dans le monde. Certains d'entre eux peuvent contribuer à l'exposition à des substances et mélanges via des produits, des applications ou des aliments. Afin de protéger les personnes dans la vie quotidienne et au travail de produits chimiques potentiellement dangereux, le législateur a établi un cadre juridique complet. En particulier, les lois et règlements correspondants couvrent principalement l'évaluation de substances individuelles et de mélanges définis au sein de leur activités réglementaires respectifs. Les effets qui peuvant entraîner d'éventuelles co-expositions, par ex. l'utilisation simultanée de substances dans différentes réglementations ou en raison d'expositions de fond de l'environnement, en revanche, sont plus difficiles et ne sont généralement accessibles qu'en rétrospective. Pour la majorité de ces scénarios, ni une toxicité accrue des combinaisons de substances concernées, ni une protection insuffisante par le cadre réglementaire existant ne peuvent être supposés.

Dans un article récemment publié, l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) propose désormais pour la première fois un concept basé sur la recherche pour l'identification générique de combinaisons chimiques potentiellement pertinentes pour la santé.

Le concept répond aux questions suivantes : 1) Quels produits chimiques agissent réellement ensemble et 2) Laquelle de ces combinaisons a des effets potentiels sur la santé non adéquatement couverts par les concepts d'évaluation existants ?

L'objectif de la nouvelle approche est de fournir une approche réalisable pour identifier les mélanges pertinents pour la santé et expositions de fond.

L'article a été publié dans Nature Food le 15 juillet 2021.

Rapport RASFF 2020 est paru. Bienvenue aux contrôles bisounours !

C'est un premier jet sur ce sujet important, voici pour commencer ce qu'en dit la Commission européenne.

«Sécurité des aliments : le rapport annuel du RASFF montre une augmentation significative du nombre d'alertes», source Commission européenne du 23 août 2021.

Le rapport 2020 sur l'utilisation du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux publié aujourd'hui montre qu'un total de 3 862 notifications de risques liés aux denrées alimentaires ou aux aliments pour animaux par les Etats membres à la Commission européenne l'année dernière.

C'est un peu moins que le rapport de l'année dernière, probablement en raison de la pandémie en raison de moins de rejets aux frontières. 1 398 ont été classés comme «alerte», indiquant un risque pour la santé pour lequel une action rapide était requise par les opérateurs commerciaux ou les autorités. Au cours des sept dernières années, le nombre annuel de notifications d'alertes a doublé, montrant qu'au cours de cette période, le réseau est devenu beaucoup plus efficace pour détecter et signaler les denrées alimentaires et les aliments pour animaux présentant un risque important pour les consommateurs.

L'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame est le problème le plus fréquemment signalé. Remarquable est que la plupart des contaminations à l'oxyde d'éthylène ont été signalées par des entreprises vérifiant leurs stocks (autocontrôles versus contrôles officiels).

Comme les années précédentes, la plupart des notifications en 2020 concernaient des produits alimentaires, avec un faible pourcentage des notifications relatives aux aliments pour animaux (6%) et aux matériaux en contact avec les denrées alimentaires (3%). Le RASFF a joué un rôle déterminant dans la recherche et le retrait des produits concernés du marché.

Plus d'information, Rapport 2020 sur l'utilisation du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux.

Pour mémoire, en 2019, il y avait eu 4 118 notifications dont 1175 alertes.

La bouse de vache en vente chez un distributeur ...

Passé les bornes, il n’y a plus de limites, décidément cet été sans souci est plein de surprises, avec ce distributeur de nature et de découvertes, mais on me dit qu'il y aurait du divin dans la bouse vache, alors ...